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  • Notes sur la famille Durand

    La famille Durand, est à l'origine une famille de laboureurs de Saint-Nazaire. L'un de ces membres devint pilote et engendra des élus municipaux, un célèbre médecin local, et un conseiller d'Etat. (Il ne faut pas la confondre avec la famille protestante d'origine nantaise Durand-Gasselin.)

     

    I° René Durand, époux de Marguerite Hervo, d'où :

    II° Pierre Durand, laboureur, marié : 1° le 22 septembre 1682 à Saint-Nazaire avec Jeanne Pichard, d'où 11 enfants ; 2° le 8 février 1707 à Saint-Nazaire avec Yvonne Bernier, d'où quatre enfants ; dont du second lit :

    III° Jean Durand, né à Saint-Nazaire le 21 avril 1711, matelot, maître pilote lamaneur, marié à Saint-Nazaire le 28 avril 1739 avec Françoise Rastel, d'où 11 enfants, dont :

    IV° Guillaume Durand, (Saint-Nazaire 10 février 1752 -  5 avril 1823 - Saint-Nazaire), soldat puis sergent canonnier des garde-côtes, employé aux douanes maritimes, maire de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, domicilié dans la Grande Rue ; marié : 1° le 9 juin 1769 à Jeanne Boullet, (1751-1770) ; 2° le 9 juin 1772 à Françoise Allançon, (Saint-Nazaire 5 avril 1754 – Saint-Nazaire 4 décembre 1777), sœur de Jean-François Allançon, maire de Saint-Nazaire,  ; 3° 3 mai 1784 avec Jeanne Birgand ; d'où du troisième lit :

    1° Jean-Baptiste, (Saint-Nazaire 27 janvier 1789 - 25 mai 1832 Saint-Nazaire), marin, puis géomètre, époux de Jeanne-Marie Danto, d'où :

    1a° Marie-Joséphine-Victoire, (Guérande,  le 4 février 1811 -  1900 Saint-Nazaire), épouse de  Jean-Louis Loiseau, puis Loyseau, né à Saint-Nazaire le 6 avril 1810, hôtelier, d'où postérité  ;

    2a° Célestine-Adelle, (Saint-Nazaire 13 avril 1816 -  29 avril 1816 - Saint-Nazaire).

    2° René, capitaine au long cours, lieutenant de Vaisseau, (Saint-Nazaire 2 octobre 1790 - 1832 Guérande) ;

    3° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 11 octobre 1793 ;

    4° Zacarie, (Saint-Nazaire 17 octobre 1795 - 31 octobre 1795 Saint-Nazaire) ;

    5° Joseph-René, qui suit ;

    6° Auguste né à Saint-Nazaire le 8 avril 1799 ;

    7° Julie, (1800-1800) ;

    8° Marie-Céleste-Prudence (Saint-Nazaire 5 juillet 1802 - 29 novembre 1802 Saint-Nazaire) ;

    9° Catherine-Céleste, née à Saint-Nazaire le 31 décembre 1803 ; mariée à Saint-Nazaire le 17 février 1835, Saint-Nazaire avec René-Auguste Loiseau, (Saint-Nazaire, 30 décembre 1804 -  5 août 1853 Archangel (Russie), capitaine au long-court, d'où postérité ;

    10° Auguste-Alexandre, (Saint-Nazaire le 24 février 1806 - 3 mai 1828 Saint-Nazaire), étudiant en chirurgie ;

    11° Julie-Joseph, (Saint-Nazaire 19 janvier 1808 - 18 mars 1808 Saint-Nazaire).

     

    V° Joseph-René Durand, capitaine au long cours, (Saint-Nazaire 20 novembre 1796 –  22 octobre 1828 Saint-Nazaire), commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, il dut signer le 24 octobre 1814 un serment de fidélité au Roi après l'abdication de Napoléon, afin de rester en poste ; marié le 28 septembre 1826, à Nantes avec Esther Brun, (veuve elle se remaria le 9 novembre 1835 avec Charles-Alexandre Blanchard, officier de santé, membre de loge maçonnique nantaise Mars et les Arts, maire remplaçant en 1830, et vécu avec lui et ses enfant rue Neuve), d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durandVI° Hippolyte-Joseph Durand, (Nantes 9 juillet 1827 – 17 juin 1892 Saint-Nazaire), diplômé docteur en médecine à Paris le 9 octobre 1860, médecin de la Santé, il se spécialisa dans la lutte contre le choléra, et obtint la médaille du Choléra en Meuse en 1854 ; en 1861, il fit le premier diagnostic de l''épidémie de fièvre jaune qui frappa Saint-Nazaire, un patient agité par la fièvre le frappa à l’œil par accident, il dut subir une énucléation, l'Empereur lui décerna une médaille d'honneur le 15 janvier 1862 ; il fut commissaire municipal à la mairie en 1870 et resta conseiller jusqu'en 1888 ; la Croix Rouge lui décerna sa Croix de bronze en 1871 en récompense de son dévouement ; il assura durant la seconde épidémie de fièvre jaune de 1881, le service durant 21 jours au lazaret de Mindin -  une rue porte aujourd'hui son nom ; marié le 4 février 1862 à Saint-Nazaire avec Marie-Aglaë Tahier, (1836-1919), fille de Jacques-François Tahier, capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maitre de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, et d'Eléonore-Aglaë Blanchard, (elle était la petite-nièce de Julien Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire de 1815 à 1823 et la nièce de Charles-Alexandre Blanchard second époux de sa mère, et donc sa cousine par alliance) ; d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durand1° Hippolyte-Marie-Alexandre, connu sous le nom de Durand-Tahier, (Saint-Nazaire 14 août 1863 – 7 février 1899 Paris), clerc de notaire, artiste peintre sous le pseudonyme de "Paul Froment", secrétaire de la société des artistes libres, secrétaire général de la Société des Beaux-Arts, poète, journaliste, chevalier de l'Ordre royal de Wasa en 1894 ; il fut un grand collectionneur de céramiques que l'on retrouve aujourd'hui dans de nombreux musées ou ventes prestigieuses ; marié Graville (commune du Havre) le 14 juin 1895 avec Elise-Juliette Cody,(Graville 6 mars 1870 - 5 avril 1956 Paris), fille de Pierre "Raymond" Cody, directeur des Forges et Chantiers de la Méditerranée, Chevalier de la Légion d'Honneur, et de Catherine-Elisa Mazeline, d'où:

    1° Françoise, (Paris 15 juin 1897 - 7 mai 1982 Paris), mariée à Paris le 12 octobre 1921 avec Pierre-Hippolyte Hillemand, (Paris 7 avril 1895 - 10 août 1979 Paris) , médecin des hôpitaux de Paris, d'où postérité ;

    2° Marie-Juliette-Hippolyte,  décédée au berceau le 31 juillet 1899 à Graville

    2° Louisa-Marie-Aglaë, (Saint-Nazaire 19 janvier 1865 - Le Croisic 10 juin 1941) ; mariée le 9 juin 1884, au Croisic, avec René Eudel, négociant au Croisic, puis directeur de la Maison de Santé de la rue Blomet à Paris XV, d'où postérité ;

    3° Anna-Marie-Joséphine, (Saint-Nazaire 10 mars 1867 -  10 mai 1930 Nantes), mariée le 27 avril 1889 à Saint-Nazaire, avec Joseph-Léon-Paul Fraisse, (Nantes 5 mars 1864 – 2 novembre 1940 Sucé-sur-Erdre), négociant, d'où postérité ; 

    4° Amélie, (Saint-Nazaire 13 juillet 1869 – 5 décembre 1869 Saint-Nazaire) ;

    5° Charles, (Saint-Nazaire 25 mai 1873 - 15 janvier 1938 Saint-Nazaire - enterré au cimetière de La Briandais), docteur en médecine, marié : 1° le 4 février 1902 à Saint-Nazaire, avec Amélie Louise Rivet, décédée en 1904 ; 2° le 5 mai 1910, à Paris V, avec Marie Louise Torsat, sans postérité, ils éduquèrent leur nièce Fernande Torsat, (1907-1982) ;

    6° Émile-Marie, Saint-Nazaire 14 mars 1875 - Clichy 29 janvier 1950 - enterré au cimetière de La Briandais),secrétaire particulier du sous-préfet de Reims en novembre 1899, chef de cabinet du préfet de 1900 à 1906 ;: secrétaire général de la Haute–Saône du 25 février 1906 au 1er juin 1906, puis de la Loire, de 1906 à 1913 ; chef adjoint au cabinet de Clemenceau  de 1906 à 1909, chef du cabinet Briand en 1910 ;  conseiller de préfecture de la Seine en 1911 ; chef du cabinet Briand en 1912 ; directeur de cabinet du personnel au ministère de l'Intérieur en 1913, rédacteur principal au ministère de l'Intérieur et directeur de la sûreté générale ;  nommé conseiller d'état en service ordinaire au tour extérieur le 6 septembre 1923 ; président de la 3ème sous-section du contentieux ; officier académique le 6 février 1903, chevalier du mérite agricole en mars 1905, commandeur de la Légion d'honneur le 22 mars 1917 ; marié à Paris le 22 mars 1917 avec  Jeanne Touron, (1873-1939 - enterrée au cimetière de La Briandais), d'où :

    1° Marcelle, adoptée.

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    Émile-Marie Durand-Tahier.

     

    La famille Durand à son caveau au cimetière de La Briandais, (B16).

  • Alphonse de Chateaubriant

    L’écrivain Alphonse de Châteaubriant, né van Bredenbeck de Chateaubriant, est issu d’une famille bourgeoise originaire d’Utrecht qui porte pour armoiries : D'azur au cygne d'argent surmonté d'une étoile de même (cf. cachets). Devise : Stella fide adveniatn.

    Celle-ci acquit le fief et le manoir de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire dont elle prit le nom.

     

    Alphonse s’établit à Saint-Nazaire à la suite de son mariage. Ecrivain récompensé par le Prix Goncourt 1911, il sombra dans le fascisme et la collaboration durant l’occupant allemand. Nous brosserons plus avant sa vie à la fin de cet article, en prenant l’angle généalogique, car les alliances de sa famille le rattache autant à la famille de son épouse, les Bachelot-Villeneuve, qu’à sa cousine Odette Loyen du Puigaudeau, nous semblent essentiels pour comprendre ses attaches avec Saint-Nazaire et La Brière.

     

    Généalogie :

     

    I° Gaspard-Henri van Bredenbeck, marchand affineur de sucre né en 1637 à Utrecht, s'établit à Angers en 1658 à l'appel du corps de ville ; épousa le 23 juillet 1668, à Nantes, Marie van Butselaer ; ils abjurèrent le protestantisme à la révocation de l'Edit de Nantes en 1685 ; il acquit en 1669 la terre de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire ; d'où :

    II° Martin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, décédé en 1724, capitaine au régiment de La Rochetulon-Infanterie, s'établit à Saint-Domingue où il épousa en 1707, époux de Jacqueline Barley du Fresnay des Granges, d'où sept filles et un fils qui suit :

    III° Robert-Mathurin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1716, marié à Saint-Domingue en 1751 avec Marie-Anne Conégut, fille de Joseph Conégut, planteur de café et de coton, président du Conseil supérieur du Capet de Marie-Anne Marchand ; d'où :

    1° Martin-Robert, qui suit ;

    2° Marie-Claude.

    IV° Martin van Bredenbeck de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1753, décédé en 1812, capitaine au Régiment de Poitou, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis en 1783, autorisé à quitter l’Armée en 1790, il épousa au Havre en 1787 Anne-Désirée Sézille[1], fille d'Anthoine-Zénon Sézille, contrôleur général des fermes, et d'Anne-Marie Charlier, qui tint un salon à Angers ; d'où une fille et un fils qui suit :

    V° Gaspard van Bredenbeck de Chateaubriant, (Angers 1er janvier 1795 - 1880), artiste peintre, garde du corps du Roi en 1814, participa à la prise du Lude durant les Cent-Jours dans l’armée levée par le général d’Andigné, capitaine au régiment de la garde Royale en 1822, service qu’il quitta pour se retirer en Vendée au manoir de La Mothe-Saint-Sulpice, à Saint-Sulpice-en-Pareds, propriété de son épouse, Marie-Estelle Pichard du Paty, (Fontenay-le-Comte 7 janvier 1801 – Hyères 2 décembre 1876), fille d'Alexis Pichard du Paty, président du tribunal, et de Geneviève Robert de Boisfossé, qu’il avait épousé à Angers le 25 novembre 1819 ; il inspira le personnage du roman «  Monsieur de Lourdine » ; d'où :

    1° Gaspard-Alexis-Martin, (Angers 17 février 1822 - 1862), caporal le 30 mars 1842, caporal de la Gendarmerie le 19 août 1842, sergent le 17 décembre 1842, passé aux escadrons de Spahis de Constantine le 29 décembre 1842 en qualité de brigadier, maréchal de logis fourier le 26 avril 1843, maréchal des Logis le 16 janvier 1845, passé au 3ème Régiment des Spahis le 26 avril 1843, se brisa le tibia droit au service le 10 janvier 1847 chevalier de la Légion d’Honneur le 19 juillet 1847 ;

    2° Clothilde Ferdinande Louise Radegonde, peintre, épouse de Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, (mère du peintre Ferdinand du Puigaudeau et grand-mère d’Odette, voyez article Loyen de Puigaudeau[2]) ;

    2° Henri, (1832-1884), maire de Saint-Sulpice-en-Pareds ;

    3° Estelle, supérieure au Sacré-Coeur d'Angoulême ;

    4° Louise-Octavie, née à Poitiers le 4 mars 1835, religieuse, responsable   à Hyères, de l'ouvroir que son père avait financé pour l'Association du Saint Nom de Jésus ;

    4° Guy-René-Gaspard, né le 21 juillet 1838 à Poitiers, artiste peintre, mort avant 1862 ;

    5° Alphonse-René-Marie, qui suit ;

    6° Sainte, décédée à Poitiers le 14 mars 1843.

    III° Alphonse-René-Marie van Brédenbeck de Châteaubriant, (18 mars 1841 – Nantes 4 février 1914), zouave pontifical, prit part à la bataille de Castelfidardo, le 18 septembre 1860, artiste peintre, élève d'Alex’ Cabanel, marié le 12 mars 1878 à Rennes, avec Marie-Louise Arnaud, (Niort 7 mars 1856 – Nantes 20 février 1883), artiste peintre admise à l’Académie Julian, fille de Pierre-Hippolyte Arnaud, et de Léonie Marot (1837-1871) ; d'où :

    1° Alphonse, qui suit ;

    2° Marie-Louise, (Nantes le 14 mars 1879 – Nantes29 août 1945), mariée à Nantes le 3 décembre 1918 avec Casimir Boutillier de Saint-André, (Ponts-de-Cé,12 décembre 1867 – Nantes 25 novembre 1967) ;

    3° Guy-Alexis-Robert, (Nantes avril 1881 – Angers 1967), marié le 20 mai 1913 avec Renée de Vuillefroy de Silly, (Guipavas 22 septembre 1884- Angers 8 septembre 1972), d'où postérité.

    IV° Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, (Rennes, (ferme de La Taupinais en La Prévalaye), 25 mars 1877 – Kitzbühel 2 mai 1951), surnommé " Sinet " en famille. Bachelier en 1894 et 1895, philosophie, mention AB, il fit rhétorique supérieure au Lycée de Nantes et entra à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, mais il n'eut pas de carrière militaire, et devint  un grand écrivain de la littérature française, il fut notamment lauréat du prix Goncourt en 1911 pour son roman " Monsieur des Lourdines "[3], et reçut en 1923 le Grand prix du roman de l'Académie française pour " La Brière " [4]; servant comme ambulancier durant la Première-Guerre-mondiale, il fut profondément  bouleversé par les combats, et devient alors convaincu de la nécessité d'une réconciliation de la France avec l'Allemagne afin d'éviter une nouvelle guerre. Mais au lieu de verser dans une idée de l'Europe des peuples, il tomba dans la germanophile. Catholique enflammé, sinon illuminé, et horrifié par le communisme athée, partisan de l'ordre, le national-socialisme devient pour lui un idéal politique. Son livre " La Réponse du Seigneur ", traduit son aveuglement devant Hitler, et sa croyance en un retour à l'esprit de la chevalerie, mêle de mystique catholique. A l'issue d'un voyage en Allemagne en 1937, il publia " La Gerbe des forces ", livre où il s'engage en faveur de l'idéologie hitlérienne, son aveuglement fut tel qu'il crut voir une sorte de compatibilité entre le christianisme et le nazisme, (qui pourtant prônait le paganisme germanique), allant jusqu'à proclamer à la suite de l'entrevue que lui accorda le chef nazi le 13 août 1938, à Berchtesgaden, au Berghof, qu'Adolf Hitler était " un nouveau Messie " ! Il n'avait probablement pas lu " Mein Kampf ", et d’ailleurs sa connaissance de la langue allemande était approximative ; le linguiste et historien Paul Lévy (15 mai 1887 – 29 août 1962), dénonça dans l’un de ses ouvrages en 1952 les traductions approximatives dont La Gerbe était truffée[5]. Dès le début de l'Occupation il s'engagea dans la voie de la collaboration (voulue par Pétain), et créa, aidé par Marc Augier, (qui entrera dans de la Waffen-SS), " La Gerbe ", un périodique qui parut à partir du 11 juillet 1940, et qui, sous des prétextes littéraires, enrôlant dans les colonnes, Paul Morand, Marcel Aymé, Abel Bonnard, Claude Farrère, Sacha Guitry, Jean de La Varende, Jean Giono, André (Storm-)Castelot (qui était aussi son secrétaire et dont la mère Gabrielle Storms-Castelot, était la maîtresse d'Alphonse !), mais encore sa cousine germaine la nazairienne Odet du Puygaudeau. Celle-ci quitta la revue quand Eitel Friedrich Moellhausen, (Smirne 1913 – Monza 1988), diplomate alors en poste à l'ambassade d'Allemagne à Paris prit le contrôle de la revue en mai 1941[6],[7]. Alphonse, à l’ego démesuré, se perdit dans des soutiens anticommunistes tintés de pseudo catholicisme... Au moment de la débâcle allemande en août 1944, il se réfugia en Autriche, à Kitzbühel, où il vécut sous le pseudonyme de " Dr. Alfred Wolf ". Jugé par contumace, il fut frappé d'indignité nationale, (il avait été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1925), et condamné à mort le 25 octobre 1948, par la sixième section de la Cour de justice de La Seine. Un mandat d'arrêt, avec ordre de le conduire au fort de Charenton à Maisons-Alfort, fut lancé contre lui, mais il vécut paisiblement dans la villa Jöchi, à Reith bei Kitzbühel, et mourut en 1951 au sanatorium Hohenbalken à Kitzbühel, où il fut inhumé dans le cimetière de la paroisse, après avoir publié une " Lettre à la chrétienté mourante " ; l'ensemble de son œuvre est tombé dans l'oubli et a subi la purge de l'après-guerre. Il avait épousé civilement à Saint-Nazaire le 18 mai 1903, et religieusement le 13 septembre 1904 à Piriac, avec disparité de culte, car la mariée était protestante, Madeleine-Eugénie-Thérèse Bachelot-Villeneuve, née à Saint-Nazaire le 4 août 1876, fille de Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, docteur en médecine à Saint-Nazaire, médecin-chef de l'hôpital de Saint-Nazaire, et de Emilie-Rose Bachelot, Bachelot, (Saint-Nazaire 4 août 1876 – Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), (voyez l'article Bachelot-Villeneuve[8]) Il vivait avec sa famille à Saint-Nazaire au 16 de la rue des Halles jusqu'à la guerre. Il eut deux fils :

    1° Guy-Alphonse-Claude, né à Saint-Nazaire le 18 avril 1904, marié à Paris le 22 juin 1951 avec Simone-Marguerite-Marie Laurent, [ajout 28 avril 2014] (1924 - avril 2014), d’où postérité[9]. [fin de l’ajout].

    2° Robert-Vincent-Ernest, né à Saint-Nazaire le 3 novembre 1906, marié à Paris le 8 avril 1939 avec Jeanne-Gabrielle-Mathilde Lehagre, d‘où postérité.

     

    Pour approfondir, nous vous conseillons la lecture de la biographie écrite par Louis-Alphonse Maugendre, « Alphonse de Chateaubriant 1877-1951 », Dossier littéraire et politique, André Bonne, 1977, qui comporte cependant des erreurs généalogiques et patronymiques.

     

     

    [1] Parfois désignée avec une particule que sa famille ne posséda jamais.

    [2] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/29/notes-sur-la-famille-loyen-de-puigaudeau.html

    [3] ) Adopté en 1942 par Pierre de Hérain, (dont la mère avait épousé en secondes noces le maréchal Pétain), sur dialogues de l'auteur, avec Jacques Castelot, fils de sa maîtresse, parmi les acteurs.

    [4] Ce roman fut l'un des plus forts tirages de l'entre-deux-guerres avec 600 000 exemplaires vendus. Il fut adapté en 1924 au cinéma par Léon Poirier.  (Il existe une édition sortie en 1938 illustrée par le Nazairien et résistant R.Y. Creston.)

    [5] La langue allemande en France : pénétration et diffusion des origines à nos jours, de 1830 à nos jours, t. II, Lyon, I. A. C, collection Bibliothèque de la Société des études germaniques, 1952.

    [6] Il échappa à une condamnation à la débâcle en témoignant contre ses anciens maitres et finit paisiblement sa vie comme grossiste en produits chimiques en Italie.

    [7] Odette prétendra qu’Alphonse lui avait donné un grand coup de canne sur le dos quand elle lui annonça sa démission, (voyez « Odette du Puigaudeau, une bretonne au désert », de Monique Vérité, Editions Jean Picolet, 1992, page 286). Il faut cependant prendre avec beaucoup de réserve les témoignages d’Odette qui raconta nombre de choses inexactes, déforma beaucoup son récit dans le but de se donner le bon rôle, et inventa des rencontres inexistantes.

    [8] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/28/notes-sur-la-famille-bachelot-villeneuve.html

    [9] Source : https://avis-de-deces.ouest-france.fr/20140425/simonne-debredenbecdechateaubriant-129846

  • Notes sur la famille Loyen de Puigaudeau

    Loyen de Puigaudeau :

    Olim Loyen ; devenue Loyen du Puisgaudeau à la veille de la Révolution.

    Famille bourgeoise originaire de Couëron.

    Amoiries : Les Loyen n'ont jamais possédé d'armoiries, mais le peintre Ferdinand Loyen du Puygaudeau s'était imaginé des armoiries figurant un squelette assis dans une barque, flottant sur une mer d'où émerge un mont semé de lys, (émaux inconnus ; description d'après un dessin que sa fille Odette montra à sa biographe Monique Vérité). 

     

    I° Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, né en 1839, époux de Clotilde-Ferdinande-Louise-Radegonde van Bredenbec de Chateaubriant (soeur du père de l'écrivain), d'où :

    1° Ferdinand-Auguste-Marie, qui suit ;

    2° Louis Auguste Gaspard (1865-1865) ;

    3° André-Emmanuel-Marie, née en 1867 ;

    4° Emilie-Laurence-Louise, née en 1871.

    II° Ferdinand-Auguste-Marie Loyen du Puigaudeau, (Nantes 4 avril 1864 – Le Croisic 15 septembre 1930), artiste peintre, membre de l'école de Pont-Aven à partir de 1886, époux de Blanche-Henriette-Idalie van den Broucke, (1874-1948), peintre, fille de Henri-Auguste Vandenbroucke puis van den Broucke, (Dunkerque  9 avril 1845 - Saint-Nazaire 30 janvier 1898), architecte, et de Juliette-Idalie-Marie Palant ; après un procès contre Juliette qui se soldat en 1903 à leur défaveur, la saisie de leur bien à la demande d'un cousin à qui ils avaient emprunté une forte somme jamais rendue, et la brouille avec une tante châtelaine dont ils espéraient l'héritage, le couple s'établit définitivement en 1907 au Croisic au manoir de Kervaudu (que lui louait monsieur Le Breton des Fontenelles) : d’où :

    III° Odette-Yvanne-Marie-Gabrielle Loyen du Puigaudeau, (Saint-Nazaire 20 juillet 1894 – Rabat 20 juillet 1991), fut l’une des premières femmes à s’embarquer sur des thoniers entre 1929 et 1931. Éconduite par le commandant Charcot qui refusait d'embarquer une femme dans une expédition au Groenland, elle découvre par la suite d’autres grands espaces avec le désert du Sahara. Son travail ethnographique est un hommage aux peuples du désert. Elle a décrit d’une façon remarquable la vie dans les îles bretonnes de l’entre-deux-guerres comme dans son livre Grandeur des îles. Fondatrice en août 1940 à Paris du Service féminin français. Embarqué dans le projet de la revue La Gerbe, fondée par son cousin germain l'écrivain Alphonse de Chateaubriant, elle s'éloigna rapidement de celui-ci en raison du pangermanisme dont il faisait preuve. Elle s'établit à Rabat en 1961, où elle réalisa pour la radio des émissions culturelles de 1961 à 1962, devint documentaliste au ministère de l'Information en 1963, et chef du bureau de préhistoire au Musée des antiquités de Rabat de 1970 à 1977. Elle eut pour compagne l'artiste peintre Marion Sénones, (1886-1977), qui partagea sa vie de 1932 jusqu'à son décès à Rabat en octobre 1977.

  • Notes sur la famille Bachelot-Villeneuve

    Bachelot-Villeneuve : D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles rangées du même, et en pointe d'un croissant d'argent.

    Famille de la bourgeoisie originaire de Piriac-sur-Mer où elle possédait la terre de Villeneuve en 1745, de confession protestante, elle possède un caveau au cimetière de La Briandais à Saint-Nazaire. Elle avait un hôtel particulier au 16 rue des Halles, passé au couple Chateaubriant, détruit durant les bombardements.

     

    I° Jean-Baptite Bachelot de Villeneuve, officier de Marine, propriétaire du domaine de Villeneuve à Piriac-sur-Mer, père de :

    II° Marie-Amédée Bachelot-Villeneuve, dit de Villeneuve-Bachelot, (Le Croisic 1807 - Saint-Nazaire 19 octobre 1866), receveur de l'Enregistrement des Domaines à Rosière en 1840, puis à Pré-en-Pail en 1845, à Saint-Nazaire, en retraite en 1870, il fut nommé en raison de ses convictions républicaines, le 7 septembre 1870, par le préfet, commissaire à la commission d'administration provisoire qui remplaça le conseil municipal à la chute du Second-Empire, puis adjoint de la même commission le 5 octobre 1870, il fut élu adjoint au maire durant les nouvelles élections municipales tenues en mai-juin 1871, en mars 1874 il défendit face à l'administration le maire Alexandre-Marie Vezin, qui avait été promu par le gouvernement Thiers (républicain), et déposé par le gouvernement Mac-Mahon (royaliste) ; époux de Rose-Françoise Taupin, d'où :

    1° Ernest-Charles-Amédée, qui suit ;

    2° Alphonse-Gustave Bachelot, dit Bachelot-Villeneuve, déclaré à sa naissance à Pré-en-Pail (53), le 27 février 1845 sous le seul nom de Bachelot, il tenta de faire rectifier son état civil, de que le tribunal civil de Saint-Nazaire rejeta au motif que la terre de Villeneuve dont se titrait son père et ses ancêtres avant lui (depuis 1755) n'était pas une terre noble et que la volonté de l'auteur ancien n'était pas suffisamment établie, jugement qui fut confirmé par la Cour d'appel le 29 août 1881 ;  avocat à Saint-Nazaire, puis à Lorient dont il fut adjoint au maire de 1878 à 1880, nommé procureur à Quimper le 20 août 1880, puis vice-président du tribunal de 1ère instance de Nantes en 1883,  chevalier de la Légion d'Honneur le 16 juillet 1912, marié le 30 janvier 1872 à Vannes avec Jeanne-Marie Bachelot, née le 15 septembre 1852 à Piriac, fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, d'où :

    a° Madeleine-Caroline-Rose, Madeleine-Caroline-Rose, (Saint-Nazaire 28 août 1873 – Billiers 10 décembre 1945), marié à Nantes le 30 janvier 1897 avec le peintre Paul Grignon (Nantes 2 décembre 1874 - 5mail 1941 Billiers) ;

    b° Maurice-Amédée-Charles, né le 10 février 1878 à Lorient.

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    Signature d'Alphonse-Gustave Bachelot.

     

    III° Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, (Rosières (Sommes) le 6 juin 1840 - Saint-Nazaire 25 janvier 1927), reçu docteur en médecine à Paris le 8 août 1866 avec la thèse " Résumé analytique des principales opinions sur l'origine de la nature tuberculeuse", in-4°, docteur en médecine à Saint-Nazaire à partir de 1868, le 15 novembre 1870 il était chirurgien-major du premier bataillon de la Légion de Saint-Nazaire, bataillon, qui, sous le nom de 2ème bataillon des mobilisés de la Loire-Inférieure, partie de la division Gougeard à l'Armée de la Loire, et se battit à Champagné, les 10 et 11 janvier 1871 au cours de la bataille du Mans, fait prisonnier sur le champs de bataille, il établit dans le village de Champagné et dirigea pendant un mois, avec le concours de l'aide-major Porson du 1er bataillon de la même légion, médecin à Nantes, une ambulance de secours, improvisée d'urgence, organisée dans des conditions particulièrement difficiles; et où il recueillit et soigna 110 blessés des régiments de lignes mobilisés de Loire-Inférieure, mobiles du Gers, d'Eure-et-Loir, éclaireurs de Cathelineau, zouaves pontificaux. Après avoir réussi à transporter tous ces blessés dans les ambulances internationales voisines, à Changé, Montfort, et au Mans, il put, muni d'un sauf-conduit prussien, rejoindre le 14 février 1871, rejoindre les lignes françaises à Laval, avec tous son personnel, dont Porson, l'abbé Lemarchand, curé de Gambais, huit soldats-infirmiers, dont cinq recueillis à l'ambulance au cours de janvier. Revenu à Saint-Nazaire, il fit de la politique dans le camp républicain, devenant adjoint au maire en septembre 1871, puis faisant partie du Conseil municipal en 1877, et devenant adjoint en 1879, année où il entra à l'hôpital à la suite de la mort de René Guillouzo, et en devint médecin-chef en 1880 à la mort du docteur Benoist, il fut aussi médecin de la Santé, membre du Conseil sanitaire de l'arrondissement, médecin du Collège, médecin du Bureau de bienfaisance, de l'Administration des Douanes et des Chemins de fer de l'Ouest, et enfin médecin du lazaret de Mindin en mars 1891 ; en août 1891 il fut fait officier d'Académie. Marié à Vannes le 30 janvier 1872 avec Emilie-Rose Bachelot, (Piriac15 septembre 1852 - Saint-Nazaire 19 novembre 1934), fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, (et non von K.), (Deux-Ponts en Bavière 1823 - Saint-Nazaire 22 décembre 1906), d'où :

    1° Raimond-Vincent-Amédée, (Saint-Nazaire 27 janvier 1873 – Saint-Nazaire 26 juillet 1873) ;

    Madeleine-Eugénie-Thérèse, (Saint-Nazaire le 4 août 1876 - Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), mariée en cette même ville le 18 mai 1903 avec Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, écrivain lauréat du prix Goncourt en 1912, qui se compromit dans le nazisme ;

    3° Andrée-Marie-Louis, (Saint-Nazaire 4 mars 1886 - 10 octobre 1958 Paris 8e), mariée le 27 février 1908 avec Alexandre-Charles-Marie Thomas.

     

    Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve fit l'objet d'un article sur sa famille par Louis de Giaffieri, intitulée " Destinée " et dédiée à la famille Bachelot-Villeneuve, dans " L'Avenir de Saint-Nazaire " du 6 août 1876. Une longue notice le concernant fut publiée par Henri Jouvet dans son Dictionnaire Bibliographique de Loire-Inférieure, à Paris, en 1895.

     

     

  • Alexandre Auffray, peintre nazairien

    L'ouvrage historique d'Henri Moret, sur la ville de Saint-Nazaire, édité en 1925, est illustré de dessin d'Alexandre Auffray. Mais qui était Alexandre Auffray ? 

     

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    Autoportrait 46x38, (c) Ville de Saint-Nazaire.

     

    Eugène-Alexandre Auffray est né à Saint-Nazaire le 14 mai 1869, au n°1 de la Grande-Rue dans la vieille-ville de Saint-Nazaire, face au Vieux-Môle. Son père Eugène Auffray, (Paimboeuf 27 juin 1841 - 26 avril 1899 Saint-Nazaire), était pilote lamaneur, sa mère Philomène Barreau, (Paimboeuf 7 novembre 1849 -  après 1906 Saint-Nazaire), était femme au foyer ; le couple s'était uni à Saint-Nazaire le 14 juillet 1868 ; veuve elle s'établie au 6 rue Neuve. Les Auffray semblent originaires de Saint-Etienne-de-Montluc. Henri Moret nous apprend à son sujet qu'il aurait voulu être marin, mais que sa famille s'y opposa, et le poussa à entrer aux Chantiers et Ateliers de Penhoët, où il fut successivement ajusteur mécanicien et dessinateur. A l'âge de 24 ans il abandonna son travail et parti pour Paris, où il fut reçu élève à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, la municipalité de Saint-Nazaire lui accorda une bouse le 27 décembre 1896. D'après Henri Moret, il y fut l'élève de Léon Bonnat, Jean-Paul Laurens et Benjamin-Constant. En vérité il fut l'élève de Hector Lemaire, et c'est comme élève de ce dernier qu'il exposa au Salon de 1899, et emporta deux médailles de bronze pour les portraits du Docteur Guibard et de monsieur Ringeval. Il habitait alors à Paris rue Casimir-Delavigne.

     

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    Maison natale d'Alexandre Auffray, numéroté 1 ; (la maison numérotée 2 est celle où passa ses premières années Charles Beilvaire).

     

    Peintre de genre à ses débuts, il devint peintre muraliste et demeure surtout connu pour cette activité.

    Moins connu, et pas encore étudié, il fut aussi sculpteur à ses débuts. On lui doit le médaillon en bronze du docteur Gabriel Coquet, (Saint-Nazaire 9 octobre 1866 - La Turballe 29 août 1902), offert par ses amis en 1903 pour décorer sa tombe au cimetière de La Briandais.

     

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    Médaillon de la tombe du docteur Coquet.

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    Il s'établit comme peintre et sculpteur à Paris 14e, quartier Montparnasse, 59 bis rue de La Tombe-Issoire. Le 15 septembre 1906 au Vésinet, il épousa Polonie- Blanche-Georgette Vacquerel, (Milan 12 mars 1870 - vers 1978 Paris), sans profession, fille de Louis-François-Prosper Vacquerel, (Paris 1823 -  21 octobre 1891 Doulons-Nantes), rentier, et d’Anne-Marie-Polonide Gentils, sans profession, (domiciliée à Nantes, 3 rue Emery, au moment du mariage de sa fille).

    Le couple s'établit dans l'appartement-atelier d'Alexandre, rue de la Tombe-Issoire, et y reçoit le 3ème dimanche de chaque mois d'après l'Annuaire Paris-Hachette de janvier 1908. La notice précise qu'il a aussi sont domicile à Saint-Nazaire.

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    A la fin de l'année 1908, l'Etat argentin lui passa une commande officielle pour la décoration de la Banco de la Nación Argentina, (mais aucunement le Musée des Beaux-Arts de Buenos Aires comme on l'a parfois écrit). Le bâtiment ayant été entièrement reconstruit, (en deux étapes), entre 1940 et 1955, il ne subsiste rien des décores formés par sept panneaux. Il résida deux ans à Buenos Aires, où il semble avoir décoré des appartements et des hôtels particuliers. On lui attribue une murale détruite dans les années 1980 qui figurait les quais de Seine avec Tour Eiffel et palais du Trocadéro. On sait avec certitude qu'il travailla aussi à Mendoza, pour la famille du viticulteur Tiburcio Benegas, (1844-1908), ancien gouverneur de la province de Mendoza et ancien ambassadeur d'Argentine au Chili, dont il décora l'autel du mausolée d'une Résurrection du Christ, toujours existante, signe en bas à droite : Auffray, 1909.

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    Fresque par Auffray dans le mausolée de la famille Benegas à Mendoza

    ©Fernando Martinez/ Diario UNO

     

    Certaines de ses œuvres furent aussi vendues à des collectionneurs brésiliens, mais nous ignorons par quel circuit.

    A son retour en France, il s'établit à nouveau à Paris, quartier Montparnasse, 18 rue Boissonnade.

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    Il y fut employé par différents collectionneurs désireux de décorer leurs appartements ou leurs demeures. En 1924 il participa à l'Exposition du Groupe Artistique de Saint-Nazaire : un paysage de Provence et un portrait, vendus 2.500 fr chacun, et deux tableaux de fleurs à 800 fr l'un.

    En août 1925, parut Histoire de Saint-Nazaire de Henri Moret, dont Alexandre Auffray à réalisé les illustrations.

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    Le Phare de la Loire du 24 août 1925.

     

    En 1926 il exposa au Salon des Indépendants un paysage, vendu 1.500 fr, et une nature morte à 1.200 fr.

    On lui doit en 1927 le décor de la brasserie La Coupole, pour laquelle il mobilisa 26 autres peintres de Montparnasse.

    Membre du Salon des Artistes français, il exposa en 1928 au Salon d'Automne et au Salon des Tuileries des natures mortes et des vues de Cahors. Pour l'Exposition universelle de 1937, il réalisa une décoration au Palais des Métiers.

    Il fut aussi membre du Groupe Artistique de Saint-Nazaire.

    Il expose en décembre 1931 à Paris, à la Galerie Zak, le journal L'Intransigeant du 7 décembre 1931 publia à ce propos cet amusant article :

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    Il exposait régulièrement au Salon d'Automne à Paris.

    En décembre 1933 il exposa à Rome, à la Galerie de Rome, institution française située en la capitale italienne, et qui fut inaugurée par l'ambassadeur Chambrun, comme le relate Le Temps du 6 décembre 1933 :

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    En janvier 1936 il fut fait chevalier des Arts et Lettres. Le journal Cooedia du 23 janvier 1936 lui dédia un entrefilet pour l'occasion :

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    Le 20 avril 1937, L'Ouest-Eclair lui dédia un article biographique qui contredit et complète à la fois le texte de 1925 de Henri Moret :

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    Alexandre Auffray décéda le 18 juillet 1942 à Paris, peu après que l'Etat lui ait acheté une toile de 73x100cm, intitulée " Paysage à Rochemaure, Ardèche ", (Inv. : FNAC 18374, AM 2393, LUX 2393  ; en dépôt depuis 1942 : Préfecture de l'Allier à Moulins).

    le Salon de 1945 lui dédia une rétrospective; le journal Franc-tireur du 28 septembre 1945 écrivit le mentionna de façon élogieuse :

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    Sa veuve offrit en 1978 quatre tableaux à la ville de Saint-Nazaire : Vue du Vieux-Saint-Nazaire, 50x81 ; Vue du Port de Saint-Nazaire, 69x89 ; Portrait de madame Auffray, 31x36.

    La ville de Saint-Nazaire possède aussi d'autres œuvres de lui, issues d'un don de décembre 1969 et leg de novembre 1977, de mademoiselle Lucie-Fernande Lorival, comédienne sous le nom de Fernande Lorival, (22 février 1896 - 21 février 1977) : Port de Saint-Nazaire 68x90  ;  Etude figurant la chapelle Notre-Dame d’Espérance, 29x41; Vallée de Rance à Dinan 61x76 ; l’ancien Palais du Trocadéro 73x116 ; Autoportrait sans chapeau 46x28 ; Autoportrait 46x38. Ainsi que 4 lithographies : Colisée et l’arc de Constantin 19x33 ; Château saint ange 19x28 ; Parc monceau 22x28 ; Pointe de l’Ile de la Cité 22x28.

     

    Il ne faut pas confondre la famille Auffray de Saint-Nazaire, avec celle de Joseph-Marie Auffray, juge au tribunal civil de Saint-Nazaire en 1920,  originaire de Lamballe.

  • La famille de Brégeot

    Brégeot (de) : D'azur à l'épée haute d'argent accompagnée de trois étoiles de même. 

    Famille issue de Jean de Bréchet, né près d'Epinal, capitaine de cavalerie au régiment de Fourgny, anobli par le duc de Lorraine le 28 mai 1663.

     

    I° François-Privat de Brégeot, (21 août 1767 – 10 avril 1845), capitaine au régiment de l'Ile de France, puis émigré, lieutenant-colonel sous la Restauration, s'établit à Guérande où il épousa Maguerite-Pélagie Yvicquel de L'Escly, d'où :

    1° Henri-Philippe, né à Guérande le 3 juin 1804, élève de l'école militaire de Saint-Cyr, fit la campagne de Crimée, se retira colonel, chevalier de la Légion d'Honneur et du Medjidié, resté célibataire ;

    2°Pierre-François, qui suit ;

     

    II° Pierre-François-René de Brégeot, (Herbigniac le 14 juin 1801  - 1er juillet 1874 Guérande) ; licencié en droit, juge auditeur à vannes le 10 mars 1825, substitut à Savenay en 1829, juge de paix à Guérande en 1849, conseiller général de la Loire-Inférieur de 1850 à 1853, juge de paix à Briec en 1867, marié à Saint-Nazaire le 12 mai 1830 avec Aimée-Gertrude Tahier de Kervaret du Kreset, fille de Julien-Maurice Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire, (voyez article sur les maires "royalistes" de Saint-Nazaire), d'où :

    1° Eugène-Julien-François, (Saint-Nazaire 4 mars 1831 - 13 avril 1904 Guérande), conseiller municipal de Gérande en 1870, adjoint en 1880, maire de Guérande en 1882, fonction dont il fut suspendu pour des motifs politique en 1886; membre de la Commission administrative de l'hospice de Guérande et ordonnateur du Bureau de bienfaisance, secrétaire de la Société des courses de Guérande en 1870, secrétaire du Comice agricole, marié à Guéméné-Penfao le 28 septembre 1869 avec Aline Potiron de Boisfleury, d'où postérité ;

    2° Henri-François, né le 7 avril 1833, marié à Vay le 30 août 1856 avec Céline-Lucie Bouret de La Roncière, née à Vay le 4 juin 1837 ; d'où postérité ;

    3°  François-Maurice, qui suit.

    III° François-Maurice de Brégeot, (Guérande le 10 octobre 1834 – 12 avril 1906 Saint-Nazaire en l'hospice civil) ;  employé aux Ponts et Chaussées, il fonda en 1862 une briqueterie entre à la Dermurie et Toutes Aides, qui périclita rapidement engloutissant sa fortune, malgré l'exploitation d'une carrière d'argile ; les bâtiments étaient en ruines en 1925, (cf. H. Moret), à l’exception d'une vaste maison toujours existante avant-guerre et dont la photographie fut publiée en L'Ouest-Eclair du 28 mars 1934 ;

     

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    Restes de la Briqueterie en mars 1934

     

    il vendit à l'abbé Henri Soulas le terrain qu'il possédait rue Villès-Martin (avenue Général de Gaulle), et sur lequel a été édifiée l'actuelle église Saint-Nazaire ; , époux de Josèphine Rose Baymé, (1839-1924), (tous deux sont inhumés au cimetière de La Briandais) ;  d'où :

    1° Maurice Prosper ;
    2° Alain °1866, mort au berceau ;
    3° Henri-Théodore (1869-1903), époux de Françoise Herbillon, d'où postérité ;
    4° Joseph-Marie-Louis (Guérande 28 septembre 1870 - 1944 Nantes), marié le 3 septembre 1907 à Saint-Nazaire avec Éva Marie Odette Barquissau, (Saint-Nazaire 4 mars 1879 - 8 février 1981 Bouguenais), infirmière puis Directrice ASS, d'où postérité ;
    5° Allain (1872-1877) ;
    6° Louis-Pierre-Marie (1874-1944), époux de Marie Brayet, d'où postérité ;
    7° Paul-Eugene-Marie (1876-1914) ;
    8° Anne-Marie (1883 - 1973 - Inhumée avec ses parents au cimetière de La Briandais), épouse de E. Morvan, d'où une fille épouse Brémaud ;
    9° Gaston.

     

  • Les vicomtes de Saint-Nazaire, barons de Marcein, 1660-1790

    Généalogie des vicomtes de Saint-Nazaire, barons de Marcein; 1660-1790

     
    à Partir de 1660 la vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein sont réunies en une seule seigneurie.

     


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    Famille de Carné

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 01.07.1669 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505). Plusieurs branches subsistantes, dont une ayant fait ses preuves en mai 1933 à l'A.N.F.

     

    D'or à deux fasces de gueules. Devise : PLUTOT ROMPRE QUE PLIER ! Cri : SAINT JEHAN !

     

     

    VI° Jean-Urbain de Carné, chevalier, comte de Carné, marquis de Cohignac, baron de Marsaint,chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, maître d'hôtel héréditaire en Bretagne, co-vicomte de Saint-Nazaire par achat de sa part à  Louis, baron d’Avaugour le 2 octobre 1669, puis vicomte de Saint-Nazaire par achat de sa part à Yolande de Goulaine, co-vicomtesse de Saint-Nazaire pour la somme de 100.000 livres en 1690 ; né vers 1618, décédé le 2 avril 1674 suite à un guet-apens ordonné par le comte de Chapelle, gouverneur du Croisic, sur la route de Pornichet au retour du Pouliguen, son cousin Jean de Kernezne, comte de La Roche, fut tué en même temps que lui et inhumé avec lui en l'église de Saint-Nazaire, (son cœur fut déposé en l’église de Beric), (ce guet-apens aurait été ordonné dit-on par Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de la Chapelle-Launay, qui fut nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, époux de Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, au nom de qui il rendit l'aveu au Roi le 3 mai 1679) ; marié vers 1650 à Claude Le Nobletz, fille de René-Jean Le Nobletz, seigneur de Lescuset de Marie-Agnès de Kerlec'h, dame de Lanhala ;  d'où :

    1° Jean-Toussaint, qui suit ;

    2° Louis-François, né en 1660, décédé en 1668 ;

    3° Anne-Roberte-Michèle, baptisée le 24 février 1664 à Berric.

     

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    (Armorial général de 1696)

    VII° Jean-Toussain de Carné, chevalier, baron de Marsaint, vicomte de Saint-Nazaire, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, né le 1er novembre 1653 à Scaër, échappa de peu à la mort lors du guet-apens où fut assassiné son père, décédé le 18 novembre 1684 à Cohignac, marié en 1670 à Jeanne-Nicole Huart, dame de Bœuvre, baptisée à Rennes le 22 mai 1653, décédée en 1732, fille de François Huart, chevalier, seigneur de Boeuvre, et de Renée Pétau, (elle fit enregistrer ses armes et celles de sont époux à l'armorial général de 1696), d'où :

    1° Perrine-François de Carné, à partir de 1697, co-vicomtesse, puis vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne puis baronne de Marcein, en l'hommage de laquelle fut baptisée la cloche de l'église Saint-Nazaire, dont elle fut la marraine, fut baptisée " Françoise ", le 13 décembre 1724 ; décédée le 16 février 1754, inhumée en l'église Saint Etienne à Rennes, marié à Rennes le 21 décembre 1709 à Joseph du Boisbaudry, chevalier, comte de Langan, conseiller au parlement de Bretagne, né le 9 décembre 1669 à Rennes, décédé le 15 février 1730, d'où :

    A° un fils né vers 1712, mort jeune.

     

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    2° Anne-Aimée de Carné, à partir de 1697, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne de Marcein, née en 1679, décédée en 1706, mariée le 27 mai 1704 à Messac, chapelle de Boeuvres, à Jean-Baptiste de Chertemps de Seuil, chevalier, né le 28 mai 1667, décédé le 7 mai 1710 à Rennes, inhumé en la cathédrale le jour suivant ; président à mortier au Parlement de Bretagne, d'où :

    A° Pierre de Chertemps, Co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein 1705-1711.

     

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    3° Pierre-François, marquis de Carné, décédé en 1694, sans postérité.

    4° Toussaint, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marcein, décédé en 1697, sans postérité, ses droits et biens passent à ses deux sœurs.

     

    La vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein passèrent alors aux cousins germains maternels de Perrine et d'Anne-Aimée de Carnée. Cependant la baronnie fut réclamée par une autre branche de la famille de Carné, en vertu du droit lignager alors en vigueur en France, mais elle en fut déboutée de ses réclamations, car le droit nobiliaire breton avait des particularités différentes à celles du royaume de France. Cela n'empêcha pas la branche réclamante d'assumer le nom de Marcein

     
    Afin de comprendre comment la vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein passèrent aux familles Camus de Pontcarré et Bonin de Villebouquais, nous publions ici un extrait de la généalogie de la famille Extrait de la généalogie de la famille Huart de Boeuvre
     
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinFamille Huart de Boeuvre
     
    Famille de parlementaires, anoblie en 1513, maintenue en 1669, éteinte en 1731.
     
    Armes : D'argent au corbeau de sable, becqué et membré d'azur.
     
     
     
     
    I° François Hurat, écuyer, seigneur de Boeuvre, né le 10 août 1618 à Rennes, décédé dans cette même ville le 4 février 1679, (inhumé le 5 février en la paroisse Saint-Aubin), marié le 1er juin 1648 à Renée Petau, décédée à Rennes le 19 juillet 1665, fille de Nicolas Petau, et d'Anne Abot, d'où :
     
     
    1° Gervais-François, né à Renne le 13 août 1651, décédé en cette même ville le 18 janvier 1675, sans alliance ;
    2° Jeanne-Nicole, dame de Boeuvre, baptisée à Rennes le 22 mai 1653, épouse de Jean-Toussain de Carné, chevalier, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marsain, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel ; (voyez généalogie de Carné qui précède)
    3° Françoise, baptisée à Rennes le 14 août 1654 ;
    4° Péronne, baptisée le 10 juillet 1658 ;
    5° Claude-Renée, née le 21 novembre 1661, mariée le 24 novembre 1685 avec Alain Bonin, de La Villebouquais, chevalier (1661-1721), d'où postérité (voyez généalogie Bonin de La Villebouquais qui suit) ;
    6° Pierre-François, baptisé le 6 juin 1660, mort jeune.
    7° Jacques, écuyer, seigneur de Boeuvre, baptisé le 28 juin 1663, mort à rennes le 23 décembre 1691, marié le 21 juin 1689 à Françoise Ferret, (13 mai 1653 – 13 mars 1733), d'où : 
    A° Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, née le 15 avril 1690 à Rennes, décédée le 28 juin 1751 à Rennes, mariée le 4 août 1710 à Mordelles (35), avec Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, d'où une fille unique :
    a° Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, par héritage maternelle co-vicomtesse de Saint-Nazaire, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, épouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (voyez généalogie Camus de Pontcarré qui suit). 
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinRaoul de La Guibourgère : Famille maintenue noble d'ancienne extraction en qualité de Chevalier lors de la réformation de noblesse par arrêt du 11.10.1668 (B.M. Rennes, Ms. 504 et 505).
     
    De sable au poisson d'argent en fasce, accompagné de quatre annelets du même, 3 et 1.
     
     
    I° Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, marié le 4 août 1710 à Mordelles (35), avec Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, née le 15 avril 1690 à Rennes, décédée le 28 juin 1751 à Rennes, d'où une fille unique :
    II° Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, par héritage maternelle co-vicomtesse de Saint-Nazaire, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, épouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (voyez généalogie Camus de Pontcarré qui suit). 
     
     
     

    Bonin de Villebouquais
     
    La famille Bonin de Villebouquais est originaire de Bourges où elle est connue depuis l’an 1485, avec Regnault Bonin, né en 1485, époux de Marie Therry, sa noblesse remonte à Pierre Bonin, vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinseigneur de Courpoy, décédé en 1505, anobli par Charles VII en 1493 ; elle s’établit en Bretagne par la seconde union de Pierre-Charles Bonin, écuyer, seigneur de Courpoy, le 16 février 1571 avec Gilette de Quelen, dame de La Villebouquais et de Trégandeuc, fille de Pierre de Quelen, chevalier, seigneur du Plessix-Monteville, et de Madeleine de Trégaranteuc, dame de Trégandeuc. 
     
     
    D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois têtes de femme d'argent tressées d'or. 
     
     
     
     
    I° Alain Bonin de La Villebouquais, chevalier, né en 1661, décédé en 1721, marié le 24 novembre1685 à Claude-Renée Huart de Boeuvre, née le 21 novembre 1661, fille de François Huart, et de Renée Petau, d’où :
    1° Alain-Jacques-René, qui suit ;
    2° Françoise-Renée Bonin de La Villebouquais, née en 1687, décédée en 1706, mariée à Guégon (56) le 27 juillet 1706 avec Georges-Jean de Talhouët, comte de Brignac, né en 1680, décédé en 1738.
    II° Alain-Jacques-René Bonin de La Villebouquais, chevalier, né le 10 septembre 1686, décédé le 3 août 1745, marié en première noce le 4 septembre 1710 à Marie-Rose de La Bigottière de Perchambault, décédée le 25 décembre 1722 ; en seconde noce en 1724 à Jeanne-Françoise Bertho de La Ville-Josse, d'une très ancienne famille de Saint-Nazaire, (1693- Lamballe 15 mai 1771) ; d’où : 
    du premier lit :
    1° René-Jean, qui suit ;
    du second lit :
    2° Charles, né en 1725 à Lamballe, décédé le 5 mars 1774, marié le 20 avril 1762 à Renée-Marie-Michelle de La Guerrande, décédée le 29 juillet 1741, d’où :
    A° Jeanne-Marie-Rose, née 1763, mariée le 1er juillet 1780 à Marie-Joseph-Constant-Faustin de Saint-Méloir, baptisé le 16 février 1755, décédé le 17 novembre 1834à Dinan, d'où postérité.
    3° Reine-Julienne, née en 1727, mariée le 22 novembre 1757 à Pluduno (22) avec Mathurin-Pierre-Jean Poulain de Mauny, né le 29 juillet 1713 ;
    4° Marie-Anne-Rose, née en 1731, décédée le 5 juillet 1783 à Lamballe, mariée à Lamballe le 2 juillet 1765 avec Jean-François-Toussaint Gesril du Papeu, née en 1715, décédé le 30 octobre 1771, d'où postérité.
    III° René-Jean Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, devient en 1754 co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein du fait de sa grand-mère Claude-Renée Huart, né le 28 novembre 1712 à Rennes, décédé le 7 février 1769 à Guegon, conseiller au parlement de Bretagne, fit édifié vers 1750 par Hyppolyte de Rilhac (ou Brilhac), prêtre et architecte le château de Trégranteur ; marié le 23 aout 1740 à Guitté (22) avec Françoise de Saint-Pern-Ligouyer, née à Paris le 2 septembre 1720, décédée à Guégon le 26 mai 1787, d’où :
    1° Bertrand-Jean-Marie, qui suit ;
    2° Françoise-Judith, ( 10 aout 1742 – 16 octobre 1795) ;
    3° Charles Marie, (3 juin1744 – 11 octobre 1781) ;
    4° Bonaventure-Esprit, (3 juin 1745 – 28 novembre 1787) ;
    5° Renée-Agathe, née le 24 août 1748 ;
    6° Charles-René, (1749 - 1810) ;
    7° Aimée-Gillette, née le 7 novembre 1752 ;
    8° Agathe-Jeanne-Marie, (11 avril 1757 – 22 novembre 1783) ;
    9° Scholastique, née le 27 juillet1763, décédée le 1er janvier 1863, mariée le 11 novembre 1800 à Claude-Marie-Joseph Bernard de La Gâtinais, (30 novembre 1747 – 6 avril 1814) d'où postérité.
    IV° Bertrand-Jean-Marie Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, né le 15 août à Rennes 1741, décédé le 20 mars 1812 en cette même ville, marié à Rennes le 9 février 1774 avec Marie-Anne- Jeanne-Constance du Plessis Mauron de Grenédan, née à Rennes le 26 août 1756, décédée le 22 janvier 1842 à Rennes, fille de Jean-Baptiste-Claude-Marie du Plessis-Mauron vicomte de Grenedan, et d’Anne-Jeanne-Marie de Saint-Pern, d’où :
    1° Emilie, née en 1774, décédée en 1828 ;
    2° Aimée-Louise-Marie née le 3 mai 1780 à Rennes, décédée en cette même ville le 30 mars 1861, mariée le 14 juillet 1808 à Constant-Hippolyte de Poulpiquet du Halgouët, né le 5 juin 1772 à Nantes, décédé le 30 juin 1819 en cette même ville, d'où postérité ;
    3° Anne-Marie-Bonnaventure, née en 1784, décédée en 1852, mariée en 1812 à Joseph-Auguste-Maximilien-Claude Barbier de Lescoët, né en 1782, décédé en 1866 ;
    4° Scholastique-Louise-Marie-Lise, né le 12 octobre 1787, décédé le 13 juin 1840.
     
     
     
     
     
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugourFamille Camus de Pontcarré de La Guibourgère
     
     
    Famille connue depuis la fin du 15e siècle, avec Nicolas Camus, écuyer, seigneur de Marcilly, capitaine et maire d'Auxonne, éteinte au 19e.
     
     
     
    D'azur à trois croissants d'argent, accompagnés d'une étoile d'or en abîme.
     
     
     
     
     
     
    I° Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (Paris 20 mars 1702, baptisé le 21 – Paris 22 mars 1775) écuyer, seigneur de Viarmes,   maître des requêtes le 17 mai 1726, prévôt des bourgeois de Paris puis intendant de Bretagne en 1734, marié : 1° le 1er décembre 1731 à Geneviève Paulnier de La Bucaille, décédée en 1734 ; 2° le 20 février 1736 à Rennes avec Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, co-vicomtesse de Saint-Nazaire et co-baronne de Marcein, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, fille unique de Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, et de Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, qui transmit à sa fille ses droit sur la vicomté de Saint-Nazaire, d'où :
    1° Louis-Jean-Népomucène-François-Marie, qui suit ;
    2° Elie-Pierre Camus de Pontcarré, dit le marquis de Pontcarré, né à Rennes le 13 février 1746,  émigré à Londres à la Révolution, où il décéda le 6 janvier 1810, Premier président du parlement de Normandie, époux de sa cousine germaine Angélique-Elisabeth Camus de Pontcarré, puis en 1769 de Madeleine-Charlotte-Félicité-Provence des Gallois de La Tour, et enfin, le 23 avril 1769, Versailles, de Marie-Paule de Vienne ; d'où :
    du second
    A° Antoinette-Louise-Marie, née le 22 juin 1786 à Rouen, mariée le 7 septembre 1813 avec Jules Frédéric de Pontoi, (Rotterdam, 21 janvier 1777 - 19 avril 1822, Paris) ;
    du troisième lit : 
    B° Charles, (1772-1860), époux d'Adélaïde-Renée-Emilie de La Farge, (1778-1855), d'où postérité ;
    C° Louise-Charlotte-Aglaé, (1776-1843), mariée le 21 juin 1810 avec Etienne-Jean-François-Charles d'Aligre, (1770-1847).
    3° Anne-Françoise, qui ne vécu que du 10 au 18 septembre 1738 à Rennes ;
    4° François-Geffroy, (Rennes 16 juin 1737 – Rennes 18 octobre 1740) ;
    5° Nicolas-Vincent, (Rennes 2 août 1748 – Rennes 5 décembre 1748).
     
     
    II° Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de La Guibourgère, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, (Gueriff fait une erreur en le pensant co-vicomte avec un frère en raison de la multiplicité de ses prénoms), né à Rennes le 22 août 1746, filleul du duc de Penthièvre, conseiller en la grande chambre du Parlement de Paris, guillotiné à Paris le 30 avril 1794, il laissa deux enfants de Marie sa liaison avec Marie Thunot dite Trévigny. Un jugement du Tribunal civil du 3e arrondissement de Paris en date du 8 vendémiaire an IV (30 septembre 1795), rendu par Hemery, président, Berthereau et Guyet, juges, dans le cadre d'une demande de reconnaissance de paternité, indique que les enfants étaient nés hors mariage, l’aînée étant déclarée comme fille du Louis Germain, époux de sa mère, et le fils sans père, mais que feu Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de La Guibourgère avait laissé deux lettres adresséees à sa famille et à un ami dans lesquelles il reconnaissait la paternité des deux enfants, le tribunal avait alors ordonné la rectification des actes de naissance afin d'y inscrire le nom du père légitime, ce qui leur permit de bénéficier de la succession de leur père. Ces deux enfants, restés roturiers car bâtards légitimés, étaient :
    8 habitant en 1 ménages ;1° Alexandrine-Louise Camus de La Guibourgère,(Paris le 10 mai 1791 – Lesmaës en Plestin, 3 octobre 1859), mariée le 24 mars 1813 à Josué-Alexis Augé, né à Passy (aujourd'hui 16e arrondissement de Paris), le 12 février 1787, décédé à Paris le 2 août 1850, notaire royal, conseiller d'arrondissement de la Seine, maire de Passy, de 1815 à 1830, chevalier de la Légion d'honneur, anobli le 30 juin 1830, d'où postérité ;
    2° Alexandre-Prosper, dit le comte de La Guibourgère, titre auquel il n'avait aucun droit, (Paris le 17 février 1793 - château de La Guibourgère à Teille (44) le 7 janvier 1853), maire de Teille, conseiller général et représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, puis à l'Assemblée législative. Roturier du fait de sa naissance illégitime, il dut faire face à différents procès et attaques de la part de ses cousins pour usurpation de titre nobiliaire et pour emploi des armes familiale sans brisure de bâtardise. Députe royaliste de la Loire-Inférieure en 1848, il avait épousé Fanny-Françoise de Kerouartz, née à Lesneven en 1806, décédée à Rennes le 14 juin 1849, fille de Louis-Marie-Joseph comte de Kerouartz, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, et d'Aimée-Marie-Jeanne Miorcec de Kerdanet, d'où postérité.
     
    La famille Le Camus de La Guibourgère resta jusqu'au  début du 20e siècle propriétaire terrienne à Saint Nazaire. En 1850 elle conservait notamment les moulins de Cran, Moidé, et du Pé, et les  restes du château de Marcein transformés en métairie.
  • Les seigneur et barons de Marcein, 1365-1660

    Genealogie des seigneurs, puis barons, de Marcein, 1365-1660 :

     

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,de goulaine,d'avaugourFamille de Cleuz, seigneur de Marcein

    (Olim : de Marzein avant 1500)

     

    Famille chevaleresque maintenue aux réformations et montres de 1426 à 1536.

    D‘argent à trois coqs de sable.

     

     

    I° Pierre de Cleuz, vivant en 1365, seigneur de Marcein, époux Marguerite Le Vayer, dame du Gage, d’où :

    II° Jean de Cleuz, seigneur de Marcein, rendit aveux pour sa baronnie devant le Duc de Bretagne en 1392, d’où :

    1° Jean, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, d’où postérité marquis du Gage et comtes de Guengat qui portent : Emanché d’or et de gueules de six pièces ;

    2° Perrine, dame de Marcein, qui suit.

    III° Perrine de Cleuz, dame de Marcein, mariée en 1427 à Thibault de Malor, décédé en 1479, (voyez généalogie de Malor qui suit).

     

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,de goulaine,d'avaugourFamille de Malor

    Famille chevaleresque 

     

    Écartelé : aux 1 & 4 vairé d‘or et d‘azur ; aux 2 & 3 de gueules plein.

     

     

     

    I° Jean de Malor, fit partie de l’ambassade qui alla chercher Jeanne de Navarre, pour épouser le duc Jean IV de Bretagne en 1386, père de :

    II° Thibault de Malor, décédé en 1479, marié en 1427 à Perrine, dame de Marcein, d’où :

    III° Jacques de Malor, marié en 1444 à Anne Anger, fille de Jean Anger, seigneur de Chateau-Thébaud, et de Marie Couppu, dame de Coupuaye, d’où :

    1° Jeanne, décédée en 1476 ;

    2° Guillemette, dame de Desmellen et de Marcein, décédée en 1507, épousa le 19 octobre 1498 Jean II de Rohan, chevalier, seigneur de Trégalet et de Henleix, décédé en 1517, (voyez généalogie de Rohan qui suit).

     


    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugour 
    Famille de Rohan-(Polduc ou Pouldu)

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction en qualité de Chevalier lors de la réformation de noblesse par arrêt du 20 janvier 1669, (B.M. Rennes, Ms. 504 et 505).

     

    De gueules à neuf macles d'or, 3, 3 et 3.

     

     

    I° Jean II de Rohan, chevalier, seigneur de Trégalet et de Henleix, décédé en 1517, lieutenant d'une compagnie de 50 hommes d'armes sous le commandement du Maréchal de Rieux, capitaine de la ville de Dinan, (il dissipa la plupart de ses biens et sa descendance eut bien du mal à tenir son rang), épousa en première noce le 19 octobre 1498 Guillemette de Malor, dame de Desmellen et de Marzein, décédée en 1507, fille de Jacques de Malor, seigneur de Marzein, et d’Anne Auger ; en seconde noce Françoise Laurens, fille d’Olivier Laurens, seigneur de Launay, et de Jeanne Thomelin, veuve d’Yves Loret, seigneur du Poulduc, d’où :

    du premier lit : 

    1° Gilette, dame de Desmellen et de Marcein, épousa le 6 janvier 1511, mariage organisé en 1506 par Anne de Bretagne qui éleva la seigneurie de Marcein au rang de baronnie, Marc-Pierre de Carné, chevalier, seigneur de Marcein du chef de sa première femme, devenu baron de Marcein par lettres de la duchesse Anne, gouverneur de Brest, né vers 1494, décédé le 15 juin 1553 à Brest, seigneur de la Boire, la Salle, la Larnière, la Touche-Carné, Prassay, le Castiller et Quéhélec, le tout en Sérent, recensé lors de la réformation de 1536, capitaine général de l'arrière-ban de Vannes en 1535, gouverneur de Guérande le 25 août 1536, gouverneur de Brest, député des Etats de Bretagne vers le Roi de France en 1538, grand Panetier de la reine Claude de France, chambellan du Roi de France François Ier, chanson du Grand Dauphin François, futur Roi de France, grand veneur de Bretagne et Grand maître des Eaux, Bois et Forêts de Bretagne, par lettres du 30 octobre 1548, données par Henri II, roi de France, après le décès de Louis du Perreau, d’où postérité (voyez généalogie de Carné qui suit) ;

    du second lit :

    2° Tristan, chevalier, seigneur de Henleix et de Polduc, décédé en 1561, resta sans biens par la dissipation de ses père et mère, marié en 1523 à Adelice ou Alix de Bréhant, d’où postérité des seigneurs de Heinlex ;

    3° Ponceau, marié en 1514 à Madeleine Boissot ;

    4° Jeanne, mariée le 15 août 1526 à Pierre Ermar, seigneur de Coëtdolo

    5° Sulpice. 

     

     

     


    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugour
    Famille de Carné

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 01.07.1669 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505). Plusieurs branches subsistantes, dont une ayant fait ses preuves en mai 1933 à l'A.N.F.

     

    D'or à deux fasces de gueules. Devise : PLUTOT ROMPRE QUE PLIER ! Cri : SAINT JEHAN !

     

     

    I° Marc-Pierre de Carné, chevalier, seigneur de Marcein du chef de sa première femme, baron de Marcein par lettres de la duchesse Anne, gouverneur de Brest, né vers 1494, décédé le 15 juin 1553 à Brest, seigneur de la Boire, la Salle, la Larnière, la Touche-Carné, Prassay, le Castiller et Quéhélec, le tout en Sérent, recensé lors de la réformation de 1536, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, capitaine général de l'arrière-ban de Vannes en 1535, gouverneur de Guérande le 25 août 1536, gouverneur de Brest, député de Etats de Bretagne vers le Roi de France en 1538, grand panetier de la reine Claude de France, chambellan du Roi de France François Ier, chanson du Grand Dauphin François, futur Roi de France, grand veneur de Bretagne et Grand maître des Eaux, Bois et Forêts de Bretagne, par lettres du 30 octobre 1548, données par Henri II, roi de France, après le décès de Louis du Perreau ; son premier mariage fut conclu en 1506 par Anne de Bretagne, il épousa le 6 janvier 1511 Gillette de Rohan, dame de Desmellen, baronne de Marcein, née en 1500, décédée en 1529, fille de Jean de Rohan, chevalier, et de Guillemette Malor, dame de Desmellen et de la baronne de Marcein ; remarié le 18 juin 1530 à Gillette ou Julienne d' Acigné, dame douairière de Rosampoul, veuve de Julien de Kerloaguen, chevalier, d'où :

    du premier lit :

    1° Jérôme, qui suit ;

    2° Renée, née vers 1515, épouse d'Yves de Bouteville, chevalier, vicomte de Coëtquenan ;

    du second lit :

    3° François, né vers 1532 à Rosampoul, en Plougonven, époux de Jeanne de Rieux, sans postérité.

    II° Jérôme de Carné, chevalier, 1511-1580, baron de Marcein, gouverneur de Guérande le 15 septembre 1547, présent à la montre de Quiberon, le 15 juin 1553, lieutenant du Roi, à Brest le 15 juin 1553, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, vice-amiral de Bretagne, commandant de la noblesse du ban et de l'arrière-ban de l'évêché de Vannes, gouverneur de Brest en 1566, il repoussa l'attaque des Anglais contre cette ville en 1558, lieutenant-général du Roi au Gouvernement de Bretagne en 1576, le roi Charles IX lui accorda le 7 octobre 1570 une gratification de 12000 livres pour services rendus et le fit chevalier de l'Ordre de Saint-Michel ; marié le 18 juin 1530 à Adelice de Kerloaguen, dame héritière de Pratanros, née vers 1513, décédée après 13 décembre 1559, fille de Julien de Kerloaguen, chevalier, et de Gillette ou Julienne d'Acigné, dame douairière de Rosampoul, d'où :

    1° René, qui suit ;

    2° François, seigneur de La Touche, décédé en 1628, lieutenant du Roi à Brest, par lettres de Henri III du 30 novembre 1575, capitaine de 50 hommes d'armes à Quimper-Corentin, capitaine de Brest en 1580, à la suite de son père ; il soutint le siège de Morlaix en 1594 à la tête de 60 gentilshommes et 500 hommes d'armes pendant 24 jours, contre 3000 hommes commandés par le maréchal d'Aumont ; chevalier de l'Ordre de Saint-Michel dès avant 1590 ; maréchal de camp d'infanterie dans l'armée de la Ligue en Bretagne, procureur du Roi à Lesneven. Epoux de Renée de Catelan, fille de Jean de Catelan, écuyer, seigneur de Catelan, et d'Anne du Bois-Brassu, d'où postérité branche des seigneurs de Catelan.

    3° Suzanne, mariée vers 1575 à Jean du Rusquec, chevalier ;

    4°Françoise, née vers 1534, mariée vers 1560 à Maurice de Parcevaux, écuyer, seigneur de Mézarnou ;

    5° Marie, née vers 1536 ;

    6° Catherine, née vers 1537, abbesse de Notre-Dame-de-la-Joie ; 

    7° Gabrielle, née vers 1538, épouse de Pierre du Boisgelin, écuyer ;

    8° Christophe, écuyer tué lors de la défaite de l'arrière-ban de l'évêché de Cornouaille en 1590 à Plein ;

    9° Gillette, épouse de Pierre Gouault, sieur de Sévegrand ;

    10° Renée, née vers 1541, mariée en 1549 à René de Tinténiac, écuyer, seigneur du Percher ; 

    11° Claude, décédée le 11 mars 1572, huit jours après ses couches, mariée le 24 décembre 1557 à François du Louët, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1570.

    III° René de Carné, chevalier, baron de Marcein, seigneur de Crémeur, né en 1531, décédé en 1585, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, capitaine de 100 hommes d'armes, marié le 7 juin 1565 à Anne de Rieux, demoiselle d'Assérac, née vers 1545, (parents au 4ème degré, mariés avec dispense), fille de François de Rieux, chevalier, et de Renée de La Feillée, dame de Langarzeau, d'où :

    IV° Jean de Carné, chevalier, baron de Marcein, baron de Blaison et vicomte de Chemillé du chef de sa première femme, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, baptisé à Saint-André-des-Eaux le 8 février 1567, décédé en 1632 au château de Coëtcanton, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne ; à l'âge de 16 ans, il accompagna ses oncles à la défaite des Reitres, à Auneau, en 1586 ; capitaine de cent hommes d’armes sous l’obéissance de messeigneurs les princes de l’Union en 1590, ligueur, il fut fait prisonnier par les royalistes vers 1591, il paya rançon et fut libéré en juillet 1592 ; marié une première fois par contrat du 14 février 1590, devant Drien et Patry, notaires royaux à Quimpercorentin, (B.N., fr. 32135, dossier n° 81), à Françoise de Goulaine, vicomtesse de Chemillé et baronne de Blaison en Anjou, née en 1575, décédée avant 1618, seule fille de Claude de Goulaine, baron de Blaison, vicomte de Guéret, seigneur de La Guierche en Anjou, chevalier de l’Ordre, et gentilhomme ordinaire,  et de Jeanne Pinart, dame de La Noë-Verte ; 2e avec Anne de Coëtanezre, marquise de Coëtarmoal et de La Roche-Helgomarc'h,  veuve de Charles de  Kernezne, ( vers 1575 - vers 1618, fille de Vincent de Coëtanezra, seigneur de Pratmaria, et d'Anne de Mesgoüez ; d'où du premier lit :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Charles,  vicomte de Cohignac, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, né vers 1593, décédé après 1651, marié vers 1620 à Françoise Le Barbier, dame de Trouzilit, fille de Jean Le Barbier, et de Renée de Keroüartz, d'où postérité ;

    3° René, seigneur de Bléheban et de Crémeur, né vers 1595, décédé le 14 novembre 1638 à Caden, marié vers 1616 à Julienne de Corno, dame de Trémelgon, puis à julienne de Coué, d'où postérité qui en 1754 réclama la baronnie de Marcein, ce en quoi elle fut déboutée, mais qui en assuma le nom et se perpétue encore en 2011 sous le nom de : de Carné-Marcin.

    V° Jean de Carné, chevalier, baron de Marcein, né vers 1591, décédé en 1634, page du roi Louis XIII et gentilhomme ordinaire de sa chambre, marié en 1614 à Françoise de  Kernezne, dame de Cohignac, née vers 1597, fille de Charles de Kernezne, chevalier, vicomte de Curru, et d'Anne de Coëtanezre, marquise de de La Roche-Helgomarc'h, déclarée tutrice de ses enfants mineurs, elle fit transaction le 5 mars 1639 avec son beau-frère Charles de Carné, vicomte de Cohignac,  « sur les différens qu’ils avoient touchant la succession de dame Françoise de Goulaine, et pour raison d’une somme de 24000livres qui avoit été touchée par feu messire Jean de Carné, père dudit sieur vicomte de Cohignac, et ayeul des dits mineurs. Cet acte reçu par Roger et Morel, notaires royaux à Rennes », (B.N., fr. 32135, dossier n° 81) ; d'où :

    1° Anne, dame de Touldu, épouse mariée le 23 juillet 1633 à Jean de Ploeuc, seigneur de Kernuz ;

    2° Jean-Urbain, baron de Marcein, qui acheta la vicomté de Saint-Nazaire ;

    3° René, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, décédé le 4 novembre 1651 à Nantes des suites d'un duel avec François de Birague, marié le 25 avril 1645 à Suzanne Loaisel, dame du Plessis ;

    4° Joseph, seigneur du Plessisné vers 1620, décédé vers 1669, Julienne de Carné, dame de Rosampoul, fille de Jean de Carné, seigneur de Catelan, et de Suzanne de Peschart, d'où postérité, branche des vicomtes de Cohignac ;

    5° Corentin, baptisé le18 février 1624 à Scaër ;

    6° Rochua, baptisée le 2 septembre 1630 à Scaër.

     

     

    A partir de 1660, la baronnie de Marcein est attachée à la vicomté de Saint-Nazaire, on se reportera donc au chapitre concerné pour savoir la suite de sa transmission.

  • Généalogies des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1660

    Généalogies des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1660 :

     

    Sans titre-4.jpgFamille de Couësmes

    Famille chevaleresque de noblesse immémoriale

     

    D’or au lion d’azur, armé et lampassé de gueules.

     

     

     

     

    I° Charles de Couësme, baron de Lucé (Maine), et de Bois Joubert à Donge, mort en 1466, fit montre de noblesse à Brisegaut de Couëmes le 24 juillet 1392, marié le 20 mai 1423 à Marguerite de Rieux, morte avant la Toussaints 1469, fille de Jean de Rieux, vicomte de Donges, et de Béatrice de Montauban, dame de La Gacilly ; en l’honneur de leur mariage, son père Jean de Rieux, vicomte de Donges soustrait la seigneurie de Saint-Nazaire à la vicomté de Donges afin d'en constituer une vicomté indépendante ; droits confirmés par une déclaration du 18 avril 1424 dudit Jean ; d’où :

    1° Francois, qui suit ;

    2° Marie.

    II° François de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né en 1424, décédé entre 1488 et 1491, marié en 1449 à Jeanne Turpin de Crissé, décédée en 1494, fille d’Antoine Turpin, seigneur de Crissé, et d’Anne de La Grézille, d’où :

    1° Nicolas, qui suit ;

    2° Françoise, épouse de Jean de La Porte.

    III° Nicolas de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1450, époux de Madeleine de Chourses, fille de Jean de Chourses, seigneur de Malicorne, et de Marie de Vivonne, d’où :

    1° Charles, qui suit ;

    2° Suzanne, épouse de Louis de Rouville ;

    3° Marguerite, mariée vers 1510 à Charles d‘Angennes, seigneur de Rambouillet, décédé en 1514. 

    IV° Charles de Couësme, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1490, décédé le 7 mai 1543, marié en première noce à Jeanne d’Harcourt, dame de Bonnetable, née en 1507, décédée en 1523 ; puis en secondes noces la sœur de sa première femme, Gabrielle d’Harcourt, dame de Bonnetable, née en 1508, d’où du second lit :

    1° Renée, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584, mariée en première noce à Jean du Plessis ; en secondes noces à Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon ; d’où :

    du premier lit :

    A° Jeanne du Plessix, dame de La Bourgonnière, de La Bruslière et de Beaupréau, marié en première noce en 1560 à Jean d’Acigné ; en secondes noces, le 12 mai 1575, à Paris à Georges de Vaudrey, duc de Beaupréau ;

    du second lit :

    B° Charles, comte de Vertus, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608, époux de Philippine de Saint-Amadour, vicomtesse de Guiguen, d’où postérité (voyez généalogie d'Avaugour qui suit) ;

    C° François, mort en 1587 ;

    D° Renée ;

    E° Françoise , co-vicomtesse de Saint-Nazaire, mariée en septembre 1585 à Gabriel de Goulaine, d’où postérité, (voyez généalogie de Goulaine qui suit).

    2° Louis, baron de Lucé, décédé en 1563 à la bataille d‘Orléans, époux d’Anne de Pisseleu, qui fut la dernière maîtresse du roi François Ier, fille d’Adrien de Pisseleu, seigneur d’Heilly, et de Charlotte d’Ailly, d'où postérité des barons de Lucé. 

     

     

     

    Famille d’Avaugour-Bretagne

     

    Sans titre-4.jpgD'hermine barrée de gueules ; Alias : Écartelé ; aux 1 & 4, d'hermine plein (Bretagne) ; aux 2 & 3, contre-écartelé ; en a & d d'azur à trois fleurs de lys d'or, accompagnées en chef d'un lambel d'argent (Orléans) ; en b & c d'argent, à une couleuvre ondoyante en pal d'azur, engloutissant un enfant de carnation, en fasce (Milan) ; sur le tout d'argent, au chef de gueules, (Avaugour). 

     

    Famille noble issue des amours adultérins de François II de Dreux, duc de Bretagne et d'Antoinette de Maignelais ; maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 septembre 1680, (Bibliothèque municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).

     

     

    I° Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, fut évêque de Sainte de 1544 à 1548, puis abandonna les ordres à la mort de son frère ; époux de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584, veuve de Jean du Plessis, fille de Charles de Coësme, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, et de Gabrielle d’Harcourt, dame de Bonnetable, d’où :

    1° Charles, qui suit ;

    2° François, comte de Goëlle; tuer en 1587 à Coutras ;

    3° Renée, mariée en juin 1577 à François Le Roy, écuyer, puis chevalier du Saint-Empire le 31 décembre 1578, seigneur de Chavigny, comte de Clinchamps ;

    4° Françoise, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, mariée en septembre 1585 à Gabriel de Goulaine, d’où postérité.

    II° Charles d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte de Guingan et d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608, époux de Philippine de Saint-Amadour, vicomtesse de Guiguen, dame de La Touche-Limouzinière et Thouaré, fille de Claude de Saint-Amadour, chevalier, vicomte de Guiguen, d’où :

    1° Claude, qui suit ;

    2° Antoinette, vicomtesse de Guiguen, épouse en première noce de Pierre duc de Montbazon, baron de Mortiercrolles, décédé en 1622 ; puis de René du Bellay, prince d’Yvetot, décédé le 26 novembre 1627, et enfin de Pierre d’Escoubleau, maquis de Sourdis.

    III° Claude de Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte de Guingan et d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux, de Chateaulaudren, Lanuonlon, Pontrieu, La Rochedrien, Penpol, Chateaulin-sur-Trieu, Coetfrec, et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, né au château de Thouaré en 1581, décédé le 26 novembre 1637, gouverneur de Rennes, lieutenant du Roi aux évêchés de Rennes, Saint-Malo, Vannes, et de Dol,  capitaine de 50 hommes d'armes ; marié en 1609 à Catherine Fouquet de La Varenne, née en 1590, décédée le 10 mai 1670, fille de Guillaume de Fouquet de La Varenne, chevalier, d’où :

    1° Louis, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, dont il vendit les ses parts à Claude-Urbain de Carné le 02 octobre 1669 (voyez généalogie de Carné qui suit) ; épousa en première noce en 1642 Françoise de Daillon, décédée en 1644, fille de Timoléon de Daillon, comte du Lude ; puis en 1647 Françoise de Balzac, décédée en février 1682, fille de Henri de Balzac, chevalier, comte de Clermont d’Entragues; sans postérité ;

    2° Marie, née en 1610, décédée le 28 avril 1657, mariée le 5 mars 1628 à Hercule prince de Guéméné, duc de Montbazon, comte de Rochefort, né le 27 août 1568, décédé le 16 octobre 1654 ;

    3° Une fille :

    4° Catherine-Françoise, demoiselle de Vertus, née en 1617, décédée le 21 novembre 1692, religieuse ;

    5° Françoise-Philippe, abbesse de Nidoiseau ;

    6° Constance, demoiselle de Clisson, décédée le 19 décembre 1695, religieuse ;

    7° Marguerite-Angélique, demoiselle de Châteauceaux, née en 1622, décédée en 1694 ;

    8° Madeleine, religieuse ;

    9° Marie-Claire, née en 1628, décédée le 31 mars 1711, abbesse de Malnoüe en 1681 ;

    10° Claude, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, époux de Anne-Judith Le Liévre de La Grange, décédée le 22 décembre 1690, fille de Thomas Le Liévre marquis de La Grange, d’où postérité ;

    11° un fils.

     

     

    Sans titre-4.jpgFamille de Goulaine

    Famille d'extraction chevaleresque de 1304 dont la branche subsistante a fait ses preuves en mai 1938 à l'A.N.F

     

    Mi-Parti d'Angleterre et de France. (armes concédées par les roi Philippe-Auguste et Henri II à Alphonse, capitaine de Nantes, envoyé auprès du roi d'Angleterre par le duc Goffroy de Bretagne pour ménager la Paix.) Devise : DE CETTUY-CI, de CETTUY-LA, J’ACCORDE LES COURONNES.

     

    I° Gabriel de Goulaine, seigneur de Goulaine et du Faouët., chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, créé marquis de Goulaine par lettres du 19 juillet 1622, enregistrées en la Chambre des Comptes en 1632, né le 25 novembre 1563, décédé le 26 janvier 1608 au château de Goulaine, commanda les Ligueurs à la prise de Kerouzéré en 1590, nommé Lieutenant général de l'union de l'Anjou et Poitou par Mercoeur, marié en première noce à Suzanne de Botloy, née en 1563, décédée en 1584 ; puis en septembre 1585 à Françoise d‘Avaugour, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, fille d’Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, et de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, d’où du second lit :

    1. 1° Marie, née le 2 septembre 1594, épouse de François Le Porc de La Porte, baron de Vezins, né en 1590, décédé en 1639 ; 
    2. 2° Charlotte, née le 30 juin 1596, épouse de Jacques de La Voue du Pré ;
    3. 3° Gabriel, qui suit.

    III° Gabriel marquis de Goulaine, par lettres du roi Henri IV de 1621, né le 14 mars 1598, décédé en 1666, il vendit la seigneurie de Saint-André-de-Eaux à René de Kerpoisson en 1634 (sauf le Clos d'Ust en Saint-Nazaire qui en dépendait (1)) ; marié en première noce à Barbe Ruellant, fille de Gilles de Ruellan (1545-1627), comte de Ruellan, baron du Tiercent, marquis de la Ballue,  vicomte de la Mézière, seigneur du Rocher-Portail, de Monthorin, de Bazouges-la-Pérouse, de Saint-Marc-le-Blanc, de Baillé, de Saint-Ouen-des-Alleux, de Vieuxvy et de Chauvigné, châtelain de Montéval, du Grand-Mézandré, de Maisonneuve, de La Sénéchaussière, de Lourme, des Renaisières et du Pléssis-Sénéchal, chevalier des ordres du Roi, gentilhomme de la chambre du Roi, maîtres des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi, conseiller d'État, fermier général de Bretagne, et de Françoise de Myolais ; puis à Claude de Cornulier, (11 novembre 1606 - 21 juin 1674), fille de Claude de Cornulier,surnommé " le général de la Haye ", chevalier, seigneur des Croix, de La Haye en Sainte-Luce, des Gravelles et de la Touche en Nozay, et de Judith Fleuriot,dame de l'Etang,de Kerstanguy  et du Roudourou ; d‘où du second lit :

    1° Louis, comte de Goulaines, jésuite en 1654 ;

    2° Yolande, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, (1626-1692) ; épousa en 1647, Claude du Chastel, marquis de Mezle et de Garnache, comte de Beauvoir-sur-mer, (1620-1682) ; elle vendit en 1660 sa part de la vicomté à Jean-Urbain de Carné pour 100.000 livres, sans postérité ;

    3° Marie, religieuse ursuline à Nantes ;

    4° Louise ;

    5° Charlotte, ursuline à Nantes ;

    6° Anne, marquis de Goulaine, héritière de la maison de Goulaine, épouse de Sébastien de Rosmadec, marquis de Plexis-Josso, né en 1626, décédé en 1678 ; puis remariée avec Claude-Vincent de Francheville, né en 1656, décédé en 1686, elle eut pour filleule Anne de Carné, baptisé à Berric le 24 février 1664, fille de Jean-Urbain de Carné, baron de Marcein, vicomte de Saint-Nazaire. (voyez l'article à venir : Les seigneurs et barons de Marcein, 1365-1660)

     

     

     

    (1) C'est le Clos d'Ust, qui a donné son nom à une rue de Saint-Nazaire.

  • Liste des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1790

    Liste des vicomtes de Saint-Nazaire, de 1466, date de fondation de la vicomté, à 1790 date d'abolition des seigneuries :

     

    Famille de Couësme, 1466-1584

    1. Charles de Couësme, chevalier, baron de Lucé (Maine), et de Bois Joubert à Donges, mort en 1466, vicomte de Saint-Nazaire par son mariage le 20 mai 1423 avec Marguerite de Rieux, morte avant la Toussaint 1469, en l’honneur de leur mariage, son père Jean de Rieux, vicomte de Donges soustrait la seigneurie de Saint-Nazaire à la vicomté de Donges et la constitua en une vicomté indépendante, droits confirmés par une déclaration du 18 avril 1424 dudit Jean.

    2. François de Couësme, fils des précédents, chevalier, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né en 1424, décédé entre 1488 et 1491.

    3. Nicolas de Couësme, fils des précédents, chevalier, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire.

    4. Charles de Couësme, fils des précédents, chevalier, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1490, décédé le 7 mai 1543.

    5. Renée de Couësme, fille du précèdent, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584 ; en vertu du partage noble institué selon la Coutume de Bretagne la vicomté de Saint-Nazaire est partagée entre deux de ses enfants nés de sa seconde union avec Odet d’Avaugour-Bretagne : Charles et Françoise d'Avaugour-Bretagne.

     

    Lite des co-vicomtes de Saint-Nazaire de 1584 à 1660 

     

    Famille d’Avaugour-Bretagne, 1654-1660

    6. Charles baron d’Avaugour, fils de Renée de Couësme, fille du précèdent, vicomtesse de Saint-Nazaire, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d'Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608.

    7. Claude baron d’Avaugour, fils du précédent, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d'Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé le 26 novembre 1637.

    8. Louis, baron d’Avaugour, fils du précédent, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d'Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, co-vicomte de Saint-Nazaire, il vendit ses droits à Jean-Urbain de Carné.

     

    Familles de Goulaine, co-vicomte de Saint-Nazaire, 1654-1660

    6. Françoise d'Avaugour, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, fille de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, épouse de Gabriel de Goulaine, seigneur de Goulaine et du Faouët, chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, créé marquis de Goulaine le 19 Juillet 1622.

    7. Gabriel, marquis de Goulaine, fils de la précédente, co-vicomtes de Saint-Nazaire.

    8. Yolande de Goulaine, fille du précédent, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, épousa en 1647 Claude du Chastel, marquis de Mezle ; elle vendit en 1660 sa part de la vicomté à Jean-Urbain de Carné pour 100.000 livres.

     

    Famille de Carné, 1660-1754

    10. Jean-Urbain de Carné, chevalier, comte de Carné, marquis de Cohignac, baron de Marsaint, vicomte de Saint-Nazaire par achat à Yolande de Goulaine, vicomtesse de Saint-Nazaire pour la somme de 100.000 livres, et à Louis d'Avaugour, chevalier des ordres du Carmail et de Saint-Michel, maitre d'hôtel héréditaire en Bretagne, décédé le 2 avril 1674 suite à un guet-apens

    11. Jean-Toussaint de Carné, fils du précédent, chevalier, baron de Marsaint, vicomte de Saint-Nazaire, chevalier de l'ordre de Saint-Michel.

    12. Toussaint de Carné, fils du précédent, chevalier, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marcein, décédé en 1697, sans postérité, ses droits et biens passent à ses deux sœurs.

    13. Perrine de Carnée, soeur du précédent, co-vicomtesse, puis vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne puis baronne de Marcein, décédée le 16 février 1754, épouse de Joseph du Boisbaudry, chevalier, comte de Langan.

    13. Anne-Aimée de Carnée, soeur des deux précédents, décédée en 1706, co-vicomtesse de Saint-Nazaire et co-baronne de Marcein à la mort de son frère Toussaint, épouse de Jean de Chertemps. 

    13. Pierre de Chertemps, fils de la précédante, co-vicomte de Saint-Nazaire, co-baron de Marcein, 1705-1711.

     

    Liste des co-vicomtes de Saint-Nazaire de 1754-1790

     

    Famille Bonin de Villebouquais, 1754-1790

    14. René-Jean Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein du chef de sa grand-mère paternelle Claude-Renée Huart, tante maternelle de Perrine de Carné, vicomtesse de Saint-Nazaire.

    15. Bertrand-Jean-Marie Bonin de La Villebouquais, fils du précédent, écuyer, comte de La Villebouquais, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, né le 15 août à Rennes 1741, décédé le 20 mars 1812 

     

    Famille Camus de Pontcarré de La Guibourgère, 1754-1790

    14. Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère, de Boeuvres Messac, et de Château-d'Erech, décédée le 6 décembre 1784, co-vicomtesse de Saint-Nazaire et co-baronne de Marcein, du chef de son grand-père maternel, Jacques Hurd, écuyer, seigneur de Boeuvre, oncle maternel de Perrine de Carné, vicomtesse de Saint-Nazaire. Epouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, écuyer, seigneur de Viarmes.

    15. Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de Pontcarré, fils de la précédente, écuyer, seigneur de La Guibourgère, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, conseiller en la grande chambre du Parlement de Paris, guillotiné à Paris le 30 avril 1794.

  • La Seigneurie des Bouexières

    La seigneurie des Bouexières était une petite seigneurie inféodée à la vicomté de Saint-Nazaire, dépendant de sa paroisse, constituée de terres labourables sises en l'Ile-Savary, de vignes, de cette seigneurie dépendaient une maison à étage située dans la Grand'rue de la ville, et un cabaret (A.D.44, E 572), une moyenne-justice y était attachée. 

     

     

    Liste des seigneurs des Bouexières

     

    Famille de La Bouessière

    Armes : d'or à trois bandes de gueules.

     

    Geoffroy de La Boessière, mentionné dans un acte de 1194,

    Thibaut de La Boessière, écuyer, qui figura à une montre en 1361.

    Guillaume de La Boessière qui épousa en 1471 Jeanne de Brantonnet, héritière de

    la seigneurie de Brantonnet à Guérande, d’où postérité guérandaise.

     

     

    Famille de Besné 

    Armes : D'argent au lion morné de sinople.

     

    I° Pierre de Besné, écuyer, seigneur de La Haye, marié : 1° Louise du Houlle ; 2° en 1568 avec Louise du Boisguehenec ; d'où du premier lit :

    1° Isaac, seigneur de La Haye et de La Savarière, époux de Julienne Loazel, d'où postérité ;

    2° Philippe, sieur des Bouexières ;

    3° Pierre, seigneur de La Haye, époux de Marguerite de Launay, d'où postérité.

     

    Nous ignorons comment la seigneurie est passée de Philippe de Besné à Catherine Bernard

     

    Bernard

     

    I° Catherine Bernard, dame des Bouexières en 1634, épouse de Jacques Martin, sieur de La Chambre.

     

    Sans titre-1.jpgMartin des Bouexières

    Branche restée roturière cousine de la famille guérandaise Martin de Beaulieu.

     

    D'azur à trois besants d'or.

     

     

     

    I° Jacques Martin, sieur de La Chambre, époux de Catherine Bernard, dame des Bouexières, d'où :

    1° Jacques, seigneur de La Chambre, né le 6 décembre 1634 à Saint-Nazaire ;

    2° Jean, qui suit.

    II° Jean Martin, sieur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 19 février 1675 avec Claudine Denyaud, d'où :

    1° Julienne, née le 28 juillet 1677 à Saint-Nazaire ;

    2° Claudine, dame des Bouexières, (1680 – 6 avril 1758), mariée à Saint-Nazaire le 26 novembre 1709 à Jean Le Mauguen, capitaine de navire. Ils firent aveu pour leur fief les 8 avril 1744 et juin 1755, et le vendirent à Jean Moyon et son épouse Catherine Boullet ;

     

    Moyon 

     

    I° Jean Moyon, baptisé le 23 janvier 1699,  notaire, acheta le fief des Bouexières à son parrain Jean Martin, seigneur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 7 août 1724 avec Catherine Boullet, d'où :

    1° André, baptisé le 28 décembre 1725 ;

    2° Catherine-René Moyon, (1726-1795), mariée le 27 septembre 1746 Joseph du Bochet, (1722-1757) ;

    3° Jean, (1726-1731) ;

    4° Jeanne-Marie, baptisée le 15 avril 1729 ;

    5° Hellène, (1730-1776) ;

    6°Marie, baptisée le 14 juin 1731, mariée le 11 janvier 1752 à Jacques Le Bourdiec, officier de vaisseau de la marine marchande ;

    7°  Reine, baptisée le 23 avril 1734, mariée le 28 octobre 1755 à Saint-Nazaire avec Nicolas Charles.

     

    Devenue veuve, Catherine Moyon, née Boullet, revendit la seigneurie à François Le Chauff, écuyer, seigneur de La Motte-Allemand, (voyez les articles sur la seigneurie de La Motte-Allemand).

  • La Châtellenie d'Ust

    Ust était une châtellenie relevant directement du domaine ducal de Guérande, elle était de la paroisse de Saint-André-des-Eaux où ses seigneurs avaient les droits de prééminences, armoiries, banc et enfeu dans l'église, ainsi que tombe et enfeu dans la chapelle Notre-Dame du bourg de Saint-André, ainsi que dans l'église conventuelle Saint-Yves des Dominicains de Guérandes. Dotée de droit de haute-justice sise en la paroisse de Saint-Andres-des-Eaux, elle étendait son autorité sur les paroisses limitrophes car cette seigneurie était plus grande que la paroisse de Saint-André, qui avait été soustraite à la paroisse de Saint-Nazaire. Par ailleurs, les seigneuries dépendantes de la paroisse de Saint-André-des-Eaux, (Trévecar, Coëtcas, Saint-Denac (1), Kerpoisson, etc.), relevaient de la châtellenie d'Ust. Le seigneur d'Ust jouissait des prééminences, armoiries, banc et enfeu dans l'église paroissiale de Saint-André-des-Eaux, il avait tombe et enfeu dans la chapelle Notre-Dame de Saint-André et dans l'église conventuelle Saint-Yves des dominicains de Guérande. Il présentait les chapellenies de Saint-Vincent-du-Quisio et de Saint-Jacques-des-Rivières, desservies dans la chapelle de son manoir d'Ust (2). Ce manoir était, non pas au lieu-dit le Marais d'Ust (3), à Saint-Nazaire, mais plus au nord, à Ust, sur la commune de Saint-André-des-Eaux. Il n'en reste rien, une ferme à pris son emplacement, près d'un étang ovoïde cité dans les actes de dénombrements. Le manoir était doté d'une chapelle et d'une fuie (pigeonnier), dans un parc de 120 journaux (4) de terres, composé de l'étang et de bois de hautes futaies. Outre ce manoir, les seigneurs d'Ust possédaient en propre les manoirs de la Ville-Savary, de Trevenegat, de Kerfrézou avec sa métairie, les métairies nobles de la Ville-Rouaud, de Péhant, de la Ville-Josse, du Bois de Marlan, de Beauvron, de Pontbihan, de Keroland, de Villeco, du Biho, de Tréhé, et du Groschêne, de plusieurs moulins à vent, de près et de bois, de salines sises à Saillé (5). De la châtellenie dépendait aussi un fief, nommé "Clos d'Ust", situé là où se trouve aujourd'hui la rue du même nom à proximité de la rue du Commandant Gustave Gäte, et où se trouvait un grand moulin à vent, encore existant avant le Première-Guerre-mondiale. Les seigneurs d'Ust avaient des droits seigneuriaux particuliers tels que le droit de philiponage consistant dans l'autorisation de prendre une robe ou 5 sols des hommes et femmes mourant dans les fiefs, et d'exiger de certains vaisseaux une paire de gants blancs, à ceux de pêche un certain nombre de lamproies (6).

     

    Liste des seigneurs d'Ust :

     

    famille d'Ust

    Sans titre-1.jpg

    (illustration d'après Don Morice)

    D'argent frété de sable.

    Cimier : Une tête de chien colletée.

    Lambrequins d'argent et de sable.

     

     

    I° Olivier d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust, décédé après 1336 ; père de :

     

    II° Jan (ou Jehan) I d'Ust,  suivit en 1369 Bertrand du Guesclin en Castille, et prit part à la bataille de Montiel ; fut nommé capitaine des gardes-côtes de Saint-Nazaire en 1371 ; en 1372, il se mit à la tête des paysans de Cornouailles, pour courir sus aux Anglais, que le duc avait mis en garnison dans la plupart des places du duché ; retourné Saint-Nazaire, il défendit la ville en 1379 contre les Castillans. Seigneur de la châtellenie d'Ust, rendit aveu au duc pour celle-ci en 1380. Le duc Jean IV en fit son chambellan. Il décéda en 1421. Père de :

     

    III° Jan II d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust, décédé avant 1462, marié avant 1439 à Marguerite Lesvesque, dame du Molant, décédée le 20 janvier 1464, d'où :

     

    IV° François d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molant, trésorier et receveur général du duc de Bretagne puis président de a Chambre des comptes, maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1462, décédé le 9 mai 1483 ; père de :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Jeanne, épouse de Jean de La Motte, écuyer, seigneur de Vauvert.

     

    V° Jan III d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molant, donné en otage au roi d'Angleterre  par la duchesse Anne lors du traité passé entre elle et ce prince en 1488 ; maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1513, décédé en janvier 1518 ; époux de Guyonne de La Blintinais, fille du seigneur de La Grigonnais, d'où :

     

    VI° Olivier d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molan, maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1513, fit aveu pour en avril 1518, contribua à la construction de l'église Saint-Yves de Guérande ; père de :

     

    VII° Jan IV d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molan, décédé le 1 mars 1558 ; époux de Marguerite Lenfent, fille de Guillaume Lenfent, chevalier, et de Janne de Monfort, dame du sang de Bretagne(7), le couple fit un acte de fondation en 1482 pour leur terre et maison du Mollant, situé en la paroisse du Breal, évêché de Saint-Malo,  d'où :

    1° Janne d'Ust, dame de la châtellenie d'Ust et du Molan, mariée : 1° en 1559 à Jacques de Champaigne, seigneur de La Montagne ; 2° en 1574 à François Perrault ; 3° en 1601 à Jean de La Bourdonnais ; partagea la succession de son père avec sa sœur le 30 août 1571 ; sans enfants, et suite à un acte de transaction en 1577, elle adopta le fils de sa sœur ;

    2° Françoise, mariée le 30 août 1562 à Vincent II du Boberil, seigneur de l'Hermitage, d'où postérité qui suit.

     





    famille du Boberil (8)

     

     Généalogie établie d'après l'arrêt de maintenue de noblesse rendu à Rennes le 22 octobre 1668.

     

    ust,saint-nazaire

     

     

    D'argent à trois fleurs d'ancolie d'azur, tigées de sinople.



    I° Vincent II du Boberil, chevalier, seigneur du Boberil et de l'Hermitage, pour lesquelles il rendit aveu au Roi le 28 avril 1557, janvier 1581, novembre 1586, et janvier 1588, obtint l'érection du Boberil en châtellenie, capitaine des arquebusiers de l'évêché de Rennes, lieutenant de la compagnie des gentilshommes du ban et arrière-ban du même évêché ; marié le 30 août 1562 à Françoise d'Ust, d'où :

    1° Jacques, qui suit ;

    2° Françoise, épousa, par contrat du 6 janvier 1590, de Pierre Julienne, écuyer, seigneur de Buris ;

    3° Marguerite.

     

    II° Jacques du Boberil, chevalier, seigneur de l'Hermitage, du Molant, et des châtellenies du Boberil et d'Ust par adoption par sa tante maternelle Jeanne d'Ust, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, décédé vers 1614, eu une main levée de la Chambre des Comptes le 12 mai 1610 sur sa maison et sa terre du Molan, rendit aveu pour la châtellenie du Boberil le 9 et 25 juillet 1614, et 9 décembre 1612 ; marié en 1582 avec Marguerite de Coetlognon, fille de Noël de Coetlogon et de Marie de Goesbriant, d'où :

    1° Jan qui suit ;

    2° Jacques, qui fit partage des biens de ses parents avec son frère le 8 juillet 1629 ;

    3° Guionne, mariée par contrat du 4 décembre 1619 à Nicolas de La Landelle, écuyer, sieur de La Gras

     

    III° Jan III du Boberil, chevalier, seigneur de l'Hermitage, des châtellenies d'Ust, du Boberil, et du Molant, décédé en 1639 ; marié par contrat du 26 mai 1609 à Hélène du Bouexic, fille de Louis du Bouexic, écuyer, juge criminel de rennes, d'où postérité établie à Saint-Malo. Il rendit l'aveu pour Ust en 1618 , mais vendit la châtellenie par contrat du 7 août 1626 à René de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevenegat et son épouse Louise de Goesbriant.



    famille de Kerpoisson (9)

     

    Sans titre-1.jpg

    D'argent au lion de gueules, la queue passée entre les jambes et remontant.



    I° René I de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevenegat, acheta avec son épouse la châtellenie d'Ust à Jean III du Boberil, par contrat du 7 août 1626 ; en 1634, il acheta au vicomte de Saint-Nazaire, la seigneurie de Saint-André des Eaux, sauf l'enclave d'Ust (c'est le clos d'Ust en Saint-Nazaire) ; marié en novembre 1620 à Louise de Goesbriant, fille de François de Goebriant et de Renée de La Martellière, d'où :

     

    II° René II de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, époux de Louise de La Porte d'Artois, dame d'Artois, fille de Jean de La Porte d'Artois, seigneur d'Artois, conseiller au parlement, et d'Emmanuelle Le Meneust de Bréquigny, dame de Bréquigny, d'où :

     

    III° Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, mariée : 1° en 1681 à Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de Launay, nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, membre de la confrérie de Saint-Nicolas en 1687, seigneur d'Ust du chef de sa femme, pour qui il rend l'aveu au Roi le 3 mai 1679 ; 2° Maurice Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.



    famille Avril (10)

    D'argent au pin de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois roses d'argent.

     

    ust,saint-nazaire

    Armorial général de 1696, enregistrement des armoiries du couple Avril-Kerpoisson, l'écu Kerpoisson est fauté.

     

    I° Maurice I Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728 ; marié à Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.

     

    II° Maurice II Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, rendit aveu pour Ust le 30 avril 1730, décédé en janvier 1748 ; époux de Marie-Josèphe du Chastel, d'où :

     

    III° Anne-Camille Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, vendit la châtellenie d'Ust à Julie Lepennec, dame de Lesnerac, de Trévécar et du Bois-Jollan, veuve de Charles marquis de Sesmaisons, (voyez les articles sur la seigneurie du Bois-Joallan).

     

     ust,saint-nazaire

    Le village d'Ust, photographie parue le 10 juillet 1941 dans Le Courrier de Saint-Nazaire.

     

     

     

    1 C'est en fait la déformation du nom Sadenac ; il n'a jamais existé de saint nommé Denac.

    2 Déclarations d'Ust de 1679 et 1730 ; cf. l'Abbé Guillotin de Corson, Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, p. 427.

    3 Fernand Guériff se trompe en le situant au Marais d'Ust.

    4 Un journal correspondait à une journée de labour.

    5 Déclarations d'Ust de 1730

    6 Déclarations d'Ust de 1679 ; cf. Fernand Guériff, historique de Saint-Nazaire, tome I, p. 101, 1963.

    7 Mention dans l'Arrêt de maintenue de noblesse de la famille du Boberil le 22 octobre 1668.

    8 Famille d'extraction chevaleresque de 1379, (réformations de 1427 à 1536), maintenue par arrêt du 28 octobre 1668 sur preuves de 10 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), dont une branche fut seigneur de la châtellenie d'Ust ; Une branche subsistante a été admise aux Honneurs de la Cour en 1788, (A.N., MM 817 - B.N., fonds Chérin n° 28) et fait ses preuves en décembre 1951 à l'A.N.F.

    9 Famille maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 28 octobre 1668, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505 - cf Michel Authier et Alain Galbrun, Etat de la noblesse française subsistante, volume n° 24)

    10 Famille originaire d'Anjou, anoblie par l'élection à l'échevinage d'Angers en 1666, maintenue en 1669, maintenue à l'intendance de Nantes en 1701.

  • La ville-ès-Allain

    Petite seigneurie inféodée à la châtellenie d'Ust, dépendante de la paroisse de Saint-Nazaire, La Ville-Allain, aujourd'hui Ville-ès-Allain, était constituée d'un village (en fait un hameau) situé au nord de la commune, entre Le Marais d'Ust et Saint-André-des-Eaux, les documents manquent à son sujet, on ne trouve sa trace qu'à partir de 1635, quand Jeanne Bertho, dame de La Ville-Allain, épousa  Macé Belliote, sieur de La Poterie et des Grassières, qui fut sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire en 1646. 

     

    saint-nazaire,montoire,belliote de la ville-allainville-es-allain

    Cadastre de 1829

     

    La famille Belliote de La Ville-Allain

     

    Famille de la bourgeoisie de Saint-Nazaire, il existe plusieurs branches dont l'origine commune ne nous est pas connue, elle a laissé son nom au lieu-dit La Belle-Hautière, (Bellotière).

     

     

     

    I° Macé Belliote, sieur de La Poterie et des Grassières, sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire en 1646, et de la vicomté de Donges, marié en 1635 à Jeanne Bertho, dame de La Ville-Allain, décédée le 12 octobre 1686 ; d'où :

    1° Jacques, sieur de La Gressière, de la paroisse de Saint-Nazaire, avocat à la cour, procureur fiscal des réguaires de Guérande, avocat au siège royal de Guérande, procureur de Donges, membre de la confrérie de Saint-Nicolas de Guérande en 1652, marguillier, marié en première noce avec   Magdeleine Davy, puis avec Olive Tanguy, en en troisièmes noces avec Guérande avec Suzanne Laragon, le 27 juillet 1677 à Guérande, dont est issue la branche de La Gressière ; Jacques avait était imposé d'office à l'Armorial général et s'était vu attribuer les armes suivantes pour lui et sa descendance : de gueules à un bélier passant d'or  ;

    2° Macée, née en 1637 ;

    3° François, baptisé à Saint-Nazaire le 18 novembre 1640 ;

    4° Jan, né le 1er mai 1644 à à Saint-Nazaire, baptisé le 4 mai 1644 ;

    5° François, né le mai 20 mai 1646 à Saint-Nazaire, baptisé le 23 mai 1646 ;

    6° Marguerite, dame de La Pollays, (1656 - 14 juin 1709), mariée le 4 mars 1680 à Jean Chauveau, sieur des Champs-Rochoux, (1642-1707) ;

    7° David, sieur de Signac, baptisé à Saint-Nazaire le 26 août 1648, marié le 23 janvier 1773 à Guérande avec Jeanne Cramezel ;

    8° Pierre, qui suit ;

    9° Perrine, baptisée à Saint-Nazaire le 21 novembre 1650.

     

    II° Pierre Belliote, sieur de La Ville-Allain, (25 janvier 1651, baptisé le 25 avril – inhumé dans le chœur de l'église de Saint-Nazaire le 17 septembre 1708), Conseiller du Roi, avocat à la Cour, procureur fiscal de la vicomté de Donges en 1678 suite au procès qu'il intenta contre Jacques de Lopriac, marquis de Coëtmadeuc, seigneur de Donges et d'Assérac, qui refusait de lui céder la charge héréditaire de son père, malgré les clauses d'un contrat signé en d’août 1677, marguillier en 1693, commissaire vérificateur des rôle des levées de deniers qui se font par ordre du Roi en 1696, commissaire vérificateur des fouages au département de Guérande et à Saint-Nazaire, membre de la confrérie Saint-Nicolas de Guérande en 1693, marié : 1° avec dispense de parenté au 3° degré à Julienne Mollé, décédée le 10 juillet 1686 ; 2° à Saint-Nazaire le 4 février 1687 avec Louise Legrand ; 3° en 1694 avec Janne Le Mauguen ; d'où du premier lit :

    du premier lit :

    1° Jan, baptisé à Saint-Nazaire le 23 janvier 1679, inhumé le 28 avril 1681 dans le choeur de l'église ;

    2° Jeanne, (2 juin – 4 juillet 1680)

    2° Alain Belliotte, sieur de La Ville-Allain, (24 août 1684 – 22 octobre 1746), procureur du Roi au siège de Guérande ;

    3° Joseph, qui suit.

     

    III° Jan-Joseph Belliote, sieur de La Ville-Allain, seigneur de Heinlex-Pommeraye, conseiller du roi, commissaire vérificateur des Fouages au territoire de Guérande et autres lieux, bachelier le 26 mars 1705, avocat à la Cour diplômé le 15 décembre 1705, procureur fiscal et sénéchal de la vicomté de Donges, marié par contrat le 8 octobre 1710 devant Moyon notaire à Saint-Nazaire, puis religieusement le 3 novembre 1710 avec Jeanne Jego de La Belottière, fille de François Jego, sieur de La Belottière, avocat à la cour, sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire et de la baronnie de Marcein, d'où :

    1° Jean-Joseph, né le 24 mars 1714, baptisé le 28 à Saint-Nazaire, 

    2° Jean-Baptiste, qui suit ;

    3° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    4° Jeanne, née et baptisée à Saint-Nazaire le 1er octobre 1711, inhumée le 9 octobre dans le choeur de l'église ;

    5° Jeanne, inhumée à Guérande le 21 février 1776 à l'age de 73ans, le mariée le 6 avril 1734 à Pierre-François de Rochereul seigneur de Cleuz, (voyez seigneurie de Cleuz) ;

    5° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    6° Reine-Marie, dite Régine, dame de Heinlex-Pommeraye, née le 1er juin 1718 à Montoir, inhumée le 6 février 1748 en l'église de Saint-Nazaire ; mariée le 26 août 1746 à Nantes avec Pierre de Kermasson de Kerisel (voyez article Heinlex-Pommeraye) ;

    7° Julienne, née le 27 mai 1721 à Montoire, inhumée à Saint-Nazaire le 17 juillet 1624 ;

    8° Marie-Marguerite, baptisée à Saint-Nazaire le 9 novembre 1723

    IV° Jan-Baptiste-Joseph Beliotte, sieur de La Ville-Allain, (24 février 1714 – 17 décembre 1778 Guérande), Conseiller du Roi, procureur au Siège Royal de la Police et de la Ville de Guérande le 5 avril 1737, sénéchal de la vicomté de Donges, député de la communauté de Guérande en 1766 ; marié avec dispense de consanguinité le 18 juin 1753 à Guérande avec Marie-Thérèse Monton de Kergentil, fille de Louis Mouton de Kergentil, avocat à la Cour, sénéchal du marquisat de Becdelièvre, ancien maire de la ville et communauté de Guérande, d'où :

    1° Jean-Louis-Marie-Joseph, baptisé à Guérande le 14 décembre 1754, mort le 17 janvier 1802 à Guérande ;

    2° Pierre-Philippe-Marie, qui suit ;

    3° Gabriel-René, baptisé le 27 mars 1759 à Guérande, mort le 23 septembre 1786, inhumé le lendemain à Guérande ;

    4° Jean-Marie-François, né et baptisé le 31 mai 1761 à Guérande, mort à Careil le 23 juin 1761, inhumé à Guérande le 24 ;

    5° Marie-Françoise-Thérèse, baptisée à Guérande le 11 août 1763 ;

    6° Jean-Baptiste-Marie, né et baptisé le 20 juin 1766 à Guérande, mort à Saillé le 19 juillet, inhumé à Guérande le 20 juillet 1766.

     

    V° Pierre-Philippe-Marie Belliote, sieur de La Ville-Allain et de Bouchardé, né à Guérande le 29 juin 1756,  marguillier, parrain de la cloche " Perrine " à Guérande, le 26 juillet 1790 ; figure sur la liste des 100 personnes les plus imposées de la ville de Guérande en 1812, déclaré comme propriétaire domicilié à Rennes en 1822, marié le 4 novembre 1797 à Guérande avec Marie-Louise-Sainte Bachelot, d'où :

    1° Eugène, (Guerande 17 janvier 1801 – Nancy 29 décembre 1874), ingénieur puis inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, chevalier de la Légion d'Honneur puis officier le 14 aout 1861, marié : 1° à Bourges (18) avec une Marie-Louise Cornet ; 2° le 14 avril 1853 à Nancy avec Caroline-Juliette Cornet (Bar-le-Duc 6 novembre 1824 - 23 août 1909 Bouxières-aux-Dames) ; d'où du second lit :

    A1° Marie-Caroline-Alice-Geneviève (Nancy 20 octobre 1858 - 19 juillet 1872 Bouxières-aux-Dames)

    B1° Marthe-Marie-Caroline, mariée dans le département du Cher avec Eugéne-Edme Ducharmet-Salmon, (natif des Yvelines, décédé durant les combats de 1870) ; veuve elle fut pensionnée et hérita de son père des biens dans le Morbihan.

    2° Achille-Jean-Baptiste qui suit.

    VI° Achille-Jean-Baptiste Belliote de La Ville-Allain, (Guerande 3 mai 1802 - 26 juin 1866 Piriac-sur-Mer), propriétaire de la métairie de La Ville Étable, époux de Maire-Adélaïde Bureau, d'où :

    1° Achille, né en 1836, employé des Postes ;

    2° Marie-Louise-Adélaïde, (Piriac 16 aout 1841 - 1888 Pontchateau), propriétaire, mariée le 10 septembre 1872 à Piriac avec René Vezin, né à Pontchateau 12 juillet 1836 ;

    3° Charles Belliote de La Ville-Allain, trésorier de l'Union des femmes de France, receveur municipal à Saint-Nazaire en 1882.

     

    La famille Belliote de La Ville-Allain semble avoir encore des représentants à Paris.

  • La seigneurie de Cleuz, deuxième partie

    La seigneurie de Cleuz-Coyau

     

    de Rochereulpornichet,cleuz,saint-nazaire

     

    Famille bourgeoise déboutée de noblesse à Guérande en 1669

     

    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles.

     

     

     

     

     

    I° Aubin Rochereul, seigneur de Cleuz-Coyau en 1600, père de :

    II° Jean Rochereul, seigneur de Cleuz-Coyau, notaire royal et procureur de la sénéchaussée de Guérande, sénéchal de Saint-Nazaire, époux de Jeanne Robert, d'où :

    1° Françoise,  baptisée à Guérande le 9 novembre 1615 ;

    2° Jan, baptisé à Guérande le 20 juillet 1617 ;

    3° Thomas, baptisé à Guérande le 16 novembre 1621 ;

    4° Aubin Rochereul, baptisé à Guérande le 1er octobre 1623 ;

    5° Georges, qui suit ;

    6° François,  baptisé à Guérande le 13 juillet 1627.

    III° Georges Rochereul de Cleuz, né à Guérande le 8 juin 1627, baptisé le 13, enterré le 27 avril 1688 à Guérande, seigneur du Plessis-Giffard, de Cleuz-Coyau, et de Cleuz-le-Propre par achat à Julien Proust ; il était conseiller du Roi, et procureur au siège royal de Guérande, ces charges lui permirent d'assumer le titre d'écuyer, mais ne lui procura cependant pas la noblesse, ni à ses héritiers, ainsi il fut débouté de noblesse en 1669 lors du recensement de Guérande ; époux de Catherine Huré, d'où : 

    1° René, baptisé à Guérande le 7 septembre 1655

    2° Jeanne, dame de Cleux, baptisée à Guérande le 6 février 1659, mariée le 5 février 1687 à Guérande avec René Begaud, sieur de Kervoyer ; 

    3° Catherine, baptisée à Guérande le 27 juin 1660, inhumée le 3 juillet 1667 ;

    4° Georges, né à Guérande le 24 avril 1661, baptisé le 31 mai, inhumé le 4 juin ;

    5° Marie, baptisée à Guérande le 22 août 1662, inhumée le 24 août ;

    6° Georges, seigneur de Promarzin et de Cleuz-Coyau, né le 12 novembre 1664, décédé le 18 août 1738, inhumé le 19 août en l'église Saint-Jean de Guérande, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, marié le 21 mai 1697 à Nantes avec Françoise Moriceau, fille de François Moriceau, sieur de La Halquinière, et de Catherine Loquet, d'où postérité branche de Promarzin ;

    7° Jean, seigneur du Plessis-Giffard, né le 20 juin 1666, ondoyé à la naissance, baptisé à Saint-Nazaire le 15 août 1668, inhumé à Guérande le 20 novembre 1684 ;

    8° Charles, baptisé à Guérande le 11 mai 1672, inhumé le 10 juin ;

    9° Rodolphe-Philippe, dit Raoul-Philippe, qui suit ;

    10° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, et de Cleuz-le-Propre, décédée en son manoir du Plessis-Giffard, inhumée dans le choeur de l'église de Saint-Nazaire le 4 juin 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud  ;

    11° Marthe,  baptisée à Guérande le 24 juin 1677, mariée le 18 février 1710 avec Michel Roger, conseiller du Roi, rapporteur du point d'honneur en la Sénéchaussée de Guérande ;

    12° Marie,  baptisée à Guérande le 11 août 1679 ;

      

    IV° Rodolphe-Philippe Rochereul, dit Raoul-Philippe, seigneur de de Cleuz-Coyau, baptisé à Guérande le 9 juin 1676, inhumé à Guérande en l'église Saint-Jean e 29 janvier 1722, capitaine d'une compagnie bourgeoise, époux de Genevieve Fouquer, d'où :

    1° Pierre-François, qui suit ;

    2°Marguerite-Geneviève, née et baptisée le 16 novembre 1708 à Guérande ; 

    3° Philippe-François, né le 26 juillet 1711, baptisé à Guérande le 27 juillet ;

    4° Jeanne, inhumée à l'âge de 5ans le 5 septembre 1713 à Guérande en l'église Saint-Jean ;

    5° Mathurin-Philippe,  ondoyé le 12 mars 1710 à Guérande, et inhumé le 12 mai ;

    6° Jeanne-Charlotte, baptisée à Guérande le 17 mars 1713 ;

    7° Geneviève-Michelle, baptisée à Guérande le 9 octobre 1714 ;

    8° Louise-Jeanne, née et baptisée à Guérande le 18 avril 1716, mariée à Guérande par contrat du   17 juillet 1737, puis religieusement le 19 août avec Arthur de Kercabus, chevalier, seigneur de Sourac 

     V° Pierre-François Rochereul, seigneur de de Cleuz-Coyau, née et baptisée à Guérande le 30 novembre 1707, époux de Jeanne Belliotte de La Ville-Allain, d'où :

    1° Joseph-François, né le 25 janvier 1735, baptisé le 26, 

    2° Anne-Louise-Jeanne, née et baptisée à Guérande le 26 juillet 1737, inhumée le 31 août.

     

    La seigneurie de Cleuz-Siriac

     

    Seigneurie née du démembrée de la seigneurie de Cleuz-le-Propre par Julien Proust en 1680.

     

     

    Sans titre-1.jpgde Kerpoisson

     

     

    D'argent au lion de gueules, la queue passée entre les jambes et remontant.

     

     

     

     

    I° Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, mariée : 1° à Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de la Chapelle-Launay, nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, membre de la confrérie de Saint-Nicolas en 1687, seigneur d'Ust du chef de sa femme, pour qui il rend l'aveu au Roi le 3 mai 1679 ; 2° Maurice Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728.

     

    Avril de Chauvière

     

    Famille originaire d'Anjou, anoblie par l'élection à l'échevinage d'Angers en 1666, maintenue en 1669, maintenue à l'intendance de Nantes en 1701. (Sans liens avec la famille guérandaisel Avril aliée aux Le Pennec).

     

    Armes : D'argent au pin de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois roses d'argent. 

     

    I° Maurice I Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728 ; marié à Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, et Cleuz-Siriac, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.

    II° Maurice II Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de Cleuz-Siriac, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, rendit aveu pour Ust le 30 avril 1730, décédé en janvier 1748 ; époux de Marie-Josèphe du Chastel, d'où :

    III° Anne-Camille Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trévenegat, de Cleuz-Siriac, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, vendit la châtellenie d'Ust et la seigneurie de Cleuz-Siriac à Julie Lepennec, dame de Lesnerac, de Trévécar et du Bois-Jollan, veuve de Charles marquis de Sesmaisons, (voyez les articles sur la seigneurie du Bois-Joalland).

  • La seigneurie de Cleuz, première partie

    Cleuz, aujourd'hui Cleux, au territoire de la commune de Pornichet, était une seigneurie qui fut démantelée au cours des siècles en trois seigneuries : Cleuz-le-Propre, Cleuz-Coyau, et Cleuz-Siriac. On sait la présence d'un château, aujourd'hui disparu, qui se situait au lieu dit « le château de Cleux », qui se trouva intégré après démembrement à la seigneurie de Cleuz-le-Propre. Détruit à la Révolution, ses ruines, entourées de fossées en eaux, appartenaient, à monsieur Picard en 1850. La métairie de Cleuz, A cette seigneurie s'ajoutaient des salines, sises à Pornichet, là où s'étant aujourd'hui le centre de cette ville, détachée de Saint-Nazaire, et constituée en commune le 9 avril 1900.

     

     

    La seigneurie de Cleuz, puis de Cleuz-le-Propre

     

     

    Sans titre-1.jpgLa famille de Cleuz

     

    D‘argent à trois coqs de sable.

     

     

     

    I° Pierre de Cleuz, écuyer, vivant en 1365, seigneur de Marcein et de Cleuz, époux Marguerite Le Vayer, dame du manoir du Gage (évêché de Dol), d’où :

    II° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Marcein, de Cleuz, et du manoir du Gage, rendit aveux pour sa baronnie devant le Duc de Bretagne en 1392, puis en 1426, époux de Marguerite de Kercabus, elle rendit aveu en tant que veuve en 1430, d’où :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Perrine, dame de Marcein et de Moutonnet, mariée en 1427 à Thibault de Malor, décédé en 1479, (voyez le chapitre consacré à Marcein)

    3° Olivier, seigneur du Gage et de Carec, lieutenant du sire de Chateauneuf, capitaine de Fougères en 1430 et 1434, commandant en 1531 de 25 hommes d'armes, et quinze de trait au siège de Pouancé, fut dépêché en 1437 à Fougère par le du Jean V pour chercher Pierre Le Porc, chambellan de Pierre II en 1451, chevalier de l'hermine le 8 janvier 1453, avec attribution de nouvelles armoiries : émanché d'or et de gueules de six pièces ; épousa sa cousine Gilette Le Vayer, fille de Bonabes Le Vayer, et de Philipotte de Montboucher, d'où descendance établie en l’évêché de Dol, éteinte en 1785, (voyez les preuves fournies lors des reformations de noblesse enregistrées à Rennes le 26 juillet 1669). 

    III° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, puis de Cleuz-Coyau, et de Moutonnet, fit montre de noblesse en 1436,  mentionné comme gentilhomme de la ville de Guérande, en le frairie de Saillé, gentilhomme de la cour ducale, reçu pour étrennes le 1er janvier 1433 une paire de lunettes d'or dont les verres étaient en beryl, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, démembra sa seigneurie de Cleuz et en céda une partie à Jean de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, capitaine de Guérande, il fit aussi l'aveu de la seigneurie de La Motte-Allemand au nom de Nicolas de Volvire ; d'où :

    IV° Martin de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, époux de Guyonne Le Moël, qui veuve fit aveu en 1511, d'où : 

    V° Jean de Cleuz, écuyer, fut enfant de la chambre du duc, seigneur de Cleuz-Coyau, puis seigneur seul de Cleuz en 1457, en vertu du décès sans héritier de Jean II de Muzillac ; reçu pour son mariage, avec Perrine Gaultier,  le 14 août 1433 un don de 333 livres de la part du duc, reçu encore le 1er janvier 1445 pour ses étrennes une coupe d'argent de trois marcs, et son épouse reçu " un texue de couleur long ô les garnitures dorées " (Don Morice) ; d'où postérité non connue...

     

    On retrouve la lignée avec :

    I° Guillaume, seigneur de Cleuz, qui redémembra la seigneurie de Cleuz, époux d'Anne de Cleuz qui veuve fit aveu en 1581, d'où :

    II° Pierre, seigneur de Cleuz, qui rendit aveu pour la seigneurie en 1598 à Guérande (A.D.44, B 212-1.111 – H 95.), Capitaine du duc de Mercoeur, il s'empara du château de Careil à Guerande le 11 mai 1589, jour de l'Ascension, et le pilla avec ses hommes, '' emportant jusqu'au lard ''.  Il vendit la seigneurie de Cleuz-le-Propre à François Proust et celle de Cleuz-Coyau à Aubin de Rochereul.

     

     

    Sans titre-1.jpgFamille Muzillac de Trévazillac

    Famille d'ancienne extraction maintenue durant la réformation de 1669 

     

    De gueules au léopard lionné d'hermine.

     

     

    I° Jean I de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, devint seigneur de Cleuz-le-Propre, sur démembrement de la seigneurie de Cleuz par Jean de Cleuz, seigneur de de Cleuz, décéda en 1449 ; père de :

    II° Jean II de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly et de Cleuz-le-Propre, capitaine de Guérande, assista à la tête d'une troupe de 200 guérandais à la prise de Bordeaux, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, à sa mort la seigneurie retourna au patrimoine de la famille de Cleuz.

     


    Famille Proust

    Famille anoblie en la personne de Julien Proust, maire de Nantes en 1693.

    D'azur à la tête d'aigle arrachée d'or. 

    pornichet,cleuz,saint-nazaire, proust

     (Armorial général de 1696)

     

    I° François Proust, seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre par achat à Pierre de Cleuz, marié le 16 février 1632 à Nantes avec Marie Loriot, baptisée à Nantes le 2 février 1598, fille de Jehan Loriot, sieur du Fief et de La Houssinière, et d'Yzabeau Daragon, qui veuve fit aveu en 1660, d'où :

    II° Pierre Proust (Nantes 23 octobre 1638 – Bourguenais 4 août 1669), époux d'Anne-Claude de Ruays, fille de Julien de Ruays, écuyer, et de Marguerite Botherel, (veuve elle se remaria avec Joseph Péraud de La Nicolière), d'où :

    1° Julien-Joseph, qui suit ;

    2° Jeanne, née à Bourguenais le 31 octobre 1666, baptisée le 31 octobre 1667 à Bourguenais ;

    3° Marie-Anne, (Bourguenais 2 avril 1670 – Bourguenais 7 avril 1670).

    III° Julien-Joseph Proust, (Bouguenais 10 août 1665 – Rennes 26 mai 1715), seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre qu'il vendit en 1681 à Georges de Rochereul, après en avoir démembré la seigneurie de Cleuz-Siriac, vendu à la même date à Louise de Kerpoisson ; conseiller du Roi, maire perpétuel de Nantes de 1693 à sa mort, élection qui lui apporta la qualité nobiliaire, fit enregistrer ses armoiries à l'armorial général en octobre 1697, marié à Nantes le 21 aout 1665 avec Marie-Bonne Letourneulx, (1673-1749)

     
     

    pornichet,cleuz,saint-nazaireFamille de Rochereul
     
     
    Famille bourgeoise déboutée de noblesse à Guérande en 1669
     
     
    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles.
     
     
    I° Georges Rochereul de Cleuz, né à Guérande le 8 juin 1627, baptisé le 13, enterré le 27 avril 1688 à Guérande, seigneur du Plessis-Giffard, de Cleuz-Coyau, et de Cleuz-le-Propre par achat à Julien Proust ; il était conseiller du Roi, et procureur au siège royal de Guérande, ces charges lui permirent d'assumer le titre d'écuyer, mais ne lui procura cependant pas la noblesse, ni à ses héritiers, ainsi il fut débouté de noblesse en 1669 lors du recensement de Guérande ; époux de Catherine Huré, d'où : 

    1° René, baptisé à Guérande le 7 septembre 1655

    2° Jeanne, dame de Cleux, baptisée à Guérande le 6 février 1659, mariée le 5 février 1687 à Guérande avec René Begaud, sieur de Kervoyer ; 

    3° Catherine, baptisée à Guérande le 27 juin 1660, inhumée le 3 juillet 1667 ;

    4° Georges, né à Guérande le 24 avril 1661, baptisé le 31 mai, inhumé le 4 juin ;

    5° Marie, baptisée à Guérande le 22 août 1662, inhumée le 24 août ;

    6° Georges, écuyer, seigneur de Promarzin et de Cleuz-Coyau, né le 12 novembre 1664, décédé le 18 août 1738, inhumé le 19 août en l'église Saint-Jean de Guérande, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, marié le 21 mai 1697 à Nantes avec Françoise Moriceau, fille de François Moriceau, sieur de La Halquinière, et de Catherine Loquet, d'où postérité branche de Promarzin ;

    7° Jean, seigneur du Plessis-Giffard, né le 20 juin 1666, ondoyé à la naissance, baptisé à Saint-Nazaire le 15 août 1668, inhumé à Guérande le 20 novembre 1684 ;

    8° Charles, baptisé à Guérande le 11 mai 1672, inhumé le 10 juin ;

    Rodolphe-Philippe Rochereul, dit Raoul-Philippe, seigneur de de Cleuz-Coyau, baptisé à Guérande le 9 juin 1676, inhumé à Guérande en l'église Saint-Jean e 29 janvier 1722, capitaine d'une compagnie bourgeoise, époux de Genevieve Fouquer, d'où  postérité ;

    10° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, et de Cleuz-le-Propre, décédée en son manoir du Plessis-Giffard, inhumée dans le choeur de l'église de Saint-Nazaire le 4 juin 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud  ; ;

    11° Marthe,  baptisée à Guérande le 24 juin 1677, mariée le 18 février 1710 avec Michel Roger, conseiller du Roi, rapporteur du point d'honneur en la Sénéchaussée de Guérande ;

    12° Marie,  baptisée à Guérande le 11 août 1679.

     
     
     
    pornichet,cleuz,saint-nazaireLe Pourceau de Rolivault
     
    Famille anoblie en 1436, maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 3 juillet 1669, 5 générations, recensement de Guérande (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).
     
     
    D'azur à trois dauphins couronnés d'argent, accompagnés d'une étoile du même en cœur. 
      
     
    I° Julien Le Pourceau, écuyer, seigneur de Rolivault, marié : 1° le 30 janvier 1663 au Croisic à Janne Coquard de Kerougas, (1643-1711), fille de Thomas Coquard de Kerougas, et de Marie Le Mauguen ; 2° Angélique de Rochereul de Cleuz, dame de Cleuz-le-Propre, du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac, décédée en 1754, fille de Georges Rochereul de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, et du Plessis-Giffard, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, et de Catherine Huré ; d'où :
    du premier lit :
    1° René, né en 1676 ;
    2° Pierre, né en 1677 ;
    3° Jeanne, ne 1679 ;
    4° Thomas, marié le 29 mars 1718 avec René Bagot ; 
    5° Jean, marié ; 1° Marie Bernard ; 2° à Baltz-sur-Mer le 12 janvier 1692 avec Suzane Quélas, d'où postérité ;
    du second lit :
    6° Renée-Jeanne, baptisée à Saint-Nazaire le 19 mars 1716, décédée le 25 juin 1716 à la Ville-Allain ;
    7° Julien-François-René, baptisé le 17 juillet 1717 ;
    8° Rosalie-Marguerite, baptisée le 23 aout 1718 ;
    9° Jean, baptisé le 4 octobre 1719 ;
    10° Jeanne, dame de Cleuz-le-Propre, (vendu Jean-Baptiste-Elie Camus de  Pontcarré, co-vicomte de Saint-Nazaire), du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac (vendus à Jean-Sébastien de La Haye de Silz) et d'un fief nommé fief du Pourceau, (vendu vers 1780 à François Le Chauff de Kerguennec, maire de Guérande en 1789-1790, ce fief constitue par la suite la métairie de Cleuz dont hérite des Le Chauf Joseph-Aimé comte de Bruc d'Esdrieux qui en est propriétaire en 1850), baptisée le 21 octobre 1722, épouse de Pierre Geoffroy d'Entrechaux, chevalier, colonel d'infanterie, gouverneur de Port-Louis (1) ;
    11° Marie, baptisée le 29 mai 1724.
     
     
    Devenue propriété de la famille Camus de Pontcarré, la seigneurie est déclarée domaine national le 27 octobre 1794. En 1850 les ruines est fossés du château sont propriétés de monsieur Picard.
     
     
     
    (1) Issu d'une famille bourgeoise de Toulon, il fut anobli par le service. Geoffroy d'Entrechaux : Parti ; au 1° d'or à l'aigle de sable ; au 2° de sinople au lévrier rampant d'argent ; au chef général d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
  • La seigneurie de Béac

    Béac était une seigneurie inféodée la vicomté de Saint-Nazaire, située au village du même nom, près de Saint-Marc, elle n'était dotée que d'une basse justice.

    Suite au démembrement de la seigneurie, le manoir fut vendu à la famille Bernier, et la seigneurie changea plusieurs fois de mains, elle fut dès lors désignée sous le nom de Cour de Béac.

     

     Liste des seigneurs de Béac :

     

    Beac (de)

    Famille chevaleresque.

     

    I° Pierre Béac, seigneur de Béac, décédé le 25 octobre 1417 , père de :

    1° Jacquet, décède le 25 janvier 1419, époux de Plezo de Coetsal

    2° Guillaume de Béac, disparu avant mars 1455, époux d'Olive André , fille de Jean André, receveur de la vicomté de Donge ;

    3° Jeanne, épouse avant 1405 de Guillaume de La Pommeraye, chevalier, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré sieur de Beac du chef de sa femme en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire (voyez l'article Heinlex-Pommeraye).

     

     


    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLa Pommeraye (de)
     

     

    Famille noble d'ancienne extraction, maintenue lors de la réformation de noblesse par arrêt du 18 janvier 1669, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).

    Possesseur de la moitié de la seigneurie de Heinlex, à laquelle elle laissa son nom, et de la seigneurie de Béac.

     

    De sable à trois grenades renversées d'or, ouvertes de gueules. 

     

     

    I° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré seigneur de Beac du chef de sa femme Jeanne Béac, en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire, épousée vers 1405, fille de Pierre Béac, seigneur de Béac, d'où :

    II° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, du Heinlex-Pommeraye, seigneur de Béac, fit montre à Guérande le 4 septembre 1481, en habillement de brigandine, père de :

    III° Jean de La Pommerye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Beac, en 1488, bénéficia de la confiscation des biens de Tristan de La Lande le 10 octobre 1488, père de :

    IV° Eon de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, père de :

    V° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, prêtre, recteur de Saint Gravé, qui déclara le 22 janvier 1513 avoir baillé Heinlex à Pierre Simon. 

     

    On ignore ensuite le devenir de la seigneurie, durant un siècle, on retrouve seulement :

     

    La Motte (de) 

    Famille noble, aussi en possession du manoir du Grand-Heinlex.

    De gueules à trois lions d'argent.

     

    I° Jeanne de La Motte, dame de Béac et du manoir de Heinlex-Pommerye, dit aussi du Grand-Heinlex, morte avant 1627 ; mariée : 1° Pierre Le Dor (ou Le Dolz) ; 2° Gédeon (de) Gouère, écuyer, sieur du Fresne , d'où postérité des deux lits, dont seule la seconde nous est connue.

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireGouère (de), alias Gouëre (de)

    D'argent au griffon de gueules, armé et lampassé d'or. 

     

    Famille noble d'extraction, maintenue noble lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 février 1669, 8 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui fournit des seigneurs de Béac et du Grand-Heinlex, et des sieurs de Dissignac.

     

    I° Gédeon Gouere, écuyer, sieur du Fresne, seigneur de Béac, acheta le manoir Quilihermen au Trevoux vers 1623, époux de Jeanne de La Motte, dame du Grand-Heinlex, pour lesquels son époux fit aveu en 1619, (elle était veuve de Pierre Le Dor (ou Le Dolz), dont elle avait postérité), décédée avant 1627 ; d'où : 

    II° Georges, seigneur de Béac, né à Pont-Château en 1595, époux de Renée Anizi, d'où :

    1° Antoinette-Louise, (1627-1654), mariée le 7 novembre 1650 à Campon avec Etienne-François de Saint-Aubin, écuyer, sieur de La Chataigneraie, et de La Briordais ;

    2° un fils, seigneur de Béac, ancêtre de Charles de Gouère, seigneur du manoir du Grand-Heinlex, pour lequel il rendit l'aveu en 1752, il vendit Béac  à Angélique de Rochereuil.

     

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireRochereuil (de) 

    Famille anoblie par charge de procureur, déboutée de noblesse durant la  de 1669 au recensement de Guérande, qui fut aussi en possession des seigneuries de Cleuz-Coyau et du Plessis-Giffard.

    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles. 

     

     

    I° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, décédée en 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud.

     


    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLe Pourceau de Rolivault
    :

    Famille guérandaise anoblie en 1436, maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 3 juillet 1669, 5 générations, recensement de Guérande (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui posséda aussi les seigneuries de Cleuz-le-Propre, et du Plessis-Giffard.

     

    D'azur à trois dauphins couronnés d'argent, accompagnés d'une étoile du même en cœur. 

     

    I° Julien Le Pourceau, écuyer, seigneur de Rolivault, marié : 1° le 30 janvier 1663 au Croisic à Janne Coquard de Kerougas, (1643-1711), fille de Thomas Coquard de Kerougas, et de Marie Le Mauguen ; 2° Angélique de Rochereul de Cleuz, dame de Cleuz-le-Propre, du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac, décédée en 1754, fille de Georges Rochereul de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz-Coyau, et du Plessis-Giffard, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, et de Catherine Huré ; d'où :

    :

    du premier lit :

    1° René, né en 1676 ;

    2° Pierre, né en 1677 ;

    3° Jeanne, ne 1679 ;

    4° Thomas, marié le 29 mars 1718 avec René Bagot ; 

    5° Jean, marié ; 1° Marie Bernard ; 2° à Baltz-sur-Mer le 12 janvier 1692 avec Suzane Quélas, d'où postérité ;

    du second lit :

    6° Renée-Jeanne, baptisée à Saint-Nazaire le 19 mars 1716, décédée le 25 juin 1716 à la Ville-Allain ;

    7° Julien-François-René, baptisé le 17 juillet 1717 ;

    8° Rosalie-Marguerite, baptisée le 23 août 1718 ;

    9° Jean, baptisé le 4 octobre 1719 ;

    10° Jeanne, dame de Cleuz-le-Propre, (vendu Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré) du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac (vendus à Jean-Sébastien de La Haye de Silz) et d'un fief nommé fief du Pourceau, (vendu vers 1780 à François Le Chauff), baptisée le 21 octobre 1722, épouse de Pierre d'Entrechaux, chevalier, colonel d'infanterie, gouverneur de Port-Louis ;

    11° Marie, baptisée le 29 mai 1724.

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLe Chauff

    Famille noble d'ancienne extraction maintenue en 1668 originaire de Vannes.

     

    D'argent au pigeon d'azur, surmonté de deux croissants adossés de gueules. (Ces armes figurent sur une voute de l'église Saint-Nazaire.)

     

     

     

    I° François Le Chauff, écuyer, seigneur de Kerguénec, du Bois-Guimard, de La Motte-Allemand, (par achat à René de La Haye du Sable), de La Noë de Kerpoisson, des Bouexières (par achat à Catherine Boullet veuve de Jean Moyon) et du Pourceau (fief situé à Cleuz), baptisée le 21 octobre 1722, fils de François Charles Le Chauff, chevalier, seigneur de La Bernardière, et de Anne Cady ; maire de Guérande en 1789-1790, emprisonné en 1792, voit ses biens mis sous séquestre, libéré avant mars 1795 et récupère ses biens, il habitait le manoir de La Grillère, rue Bizienne, à Guérande ; fit aveux pour sa seigneurie de La Motte-Allemand le 30 juin 1788, passa transaction avec Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré, seigneur, co-vicomte de Saint-Nazaire, pour la propriété de la lande de Cuneix, en Saint-Nazaire ; marié à Nantes le  12 janvier 1761, en l’église conventuelle des dames de Sainte Élisabeth, à Catherine-Brigitte-Marguerite Maré (parfois nommée faussement Marrec), connue aussi sous ne nom de Maré d'Azincourt(1), suite à l’acquisition par son père de ce fief, née le 13 novembre 1740 à L’Arcahaye, (Saint-Domingue, aujourd'hui Haiti), baptisée le 09 mars 1741, fille de Jérôme Maré, planteur sucrier, capitaine de la milice du Roi à Saint-Domingue, et de Léogane-Jeanne-Julienne  Gené ;  elle hérita d'un tiers de la plantation de son père en 1760, la plantation Maré était évaluée en 1785 à 813.320 livres, et comportait 186 esclaves, à  la suite à l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804 la plantation fut confisquée ; elle était veuve en 1805 ; d'où :

    1° Victoire-Brigitte-Marie-Anne-Charlotte Le Chauff, née vers 1763, décédée à Guérande le 17 octobre 1788, mariée à Saint-Nazaire, par contrat du 13 septembre 1783, puis religieusement à Guérande le  22 septembre avec René-Louis de Trévelec, chevalier ;

    2° Charlotte-Félicité, née  en 1766 ;

    3° Brigitte-Mathilde, née  en 1771 ;

    4° François-Marie-Hyacinthe Le Chauff de Kerguénec, chevalier, (Guérande 2 novembre 1772 -  1831 Guérande), voyage à Saint-Domingue en 1792 alors que l’île est en pleine insurrection, il est porté sur la liste des émigrés durant l'emprisonnement de son père, membre de l'Armée de Condé, il fut indemnisé avec sa sœur Victoire sur décision du 4 février 1828 pour les biens perdus du fait de l'indépendance d'Haïti ; marié le 15 mai 1811  à Nantes avec Thérèse-Françoise Bernard de Grand-Maison, née en 1785, d'où :

    A° Thérèse, qui épousa son cousin Henri Le Chauff de La Blanchetière, (1816-1876), d'où postérité. ;

    5°  Catherine, née le 24 août 1778 à Guérande,  mariée en 1800 Joseph-Louis de Bruc, d'où entre autres enfants Joseph-Aimé de Bruc, qui possédait en 1850 la métairie de Cleuz qu'il avait hérité de sa mère.

    6° un autre fils né vers 1782, marié à une Rouaud de La Villemartin qui hérita de La Motte-Allemand ;

    7°, 8° & 9° inconnus

     

    Le manoir fut donc vendu à part de la seigneurie au 17e siècle. Désigné sous le nom de "maison noble de Béac", il consistait en un grand manoir situé au village de Béac, et était ruiné en 1850. Ses restes furent rasés au début du 20e siècle. La famille Bernier quitta cette demeure à la Révolution, on y caserna le 23 aout 1796 des volontaires,  puis il fut affecté à des douaniers, avant d'y installer un temps une école. (voyez le plan qu'en fit Fernand Guériff dans son "Histoire de Saint-Nazaire", 1960.)

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaire

    La maison noble de Béac (en rouge vif), sur le cadastre de 1829.

     

     

    La famille Bernier, « les maîtres de la maison noble de Béac »

     

    I° Jacques Bernier, maître de la maison noble de Béac, laboureur, mort en 1650 ; époux Guillemette Oyseau (ou Oaseau), fille de Mathurin Oyseau, d'où :

    1° Jan, qui suit ;

    2° Julien, seigneur de la maison noble de Béac

    3° Jacques, mort en 1672.

    II° Jan Bernier, baptisé le 6 février 1614, seigneur de la maison noble de Béac, marchand laboureur, maître de la maison époux de Janne Aubin, décédée le 13 janvier 1675, fille de Michel Aubin, et de Jeanne Boullet, d'où :

    1° Pierre ;

    2° Jacquette ;

    3° Julien ;

    4° Jaques, qui suit ;

    5° Marie ;

    6° Françoyse ;

    7° Catyne ;

    8° Janne ;

    9° Julienne.

    III° Jacques Bernier noble de Béac, laboureur, né le 6 août 1651, fut égailleur d'impôts de la paroisse de Saint-Nazaire en 1687 ; marié en la chapelle de Saint-Marc de Saint-Nazaire le 27 novembre 1674 avec Marye Cavaro, fille de Denys Cavaros et de Denyse Berthos, d'où :

    1° Marie, (Saint-Nazaire 29 août 1676 1676 – Saint-Nazaire 25 janvier 1760), mariée le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Charles Boulet ;

    2° Jacques, né à Saint-Nazaire le 21 mars 1679 ;

    3° Jean, né à Saint-Nazaire le 27 septembre 1680 ;

    4° René, qui suit ;

    5° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 5 décembre 1684 ;

    7° Jeanne, née le 6 janvier 1686, mariée : 1° le 22 novembre 1701 à Saint-Nazaire avec Julien Gennevois ; 2° le 6 juin 1708 à Saint-Nazaire avec Julien Birgand ;

    8° Jacques, né à Saint-Nazaire le 20 août 1690.

    IV° René Bernier, (Saint-Nazaire 17 février 1682 – Saint-Nazaire 3 décembre 1748), maître de la maison noble de Béac, marié le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Catherine Millon, (Saint-Nazaire 16 avril 1681 – Saint-Nazaire 12 octobre 1712), fille de Denys Millon, et de Guillemette Tarthoué, d'où :

    1° Hierosme, (1707-1707) ;

    2° Pierre, qui suit ;

    3° François, né en 1709 ;

    4° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 26 février 1711, mariée le 22 novembre 1735 à Saint-Nazaire avec Félix Couronné, (1706-1752).

    V° Pierre Bernier, baptisé à Saint-Nazaire le 4 mai 1708, maître de la maison noble de Béac, laboureur, marié le 29 avril 1732 à Saint-Nazaire avec Marie Cavaro, fille de René Cavaro, et de Janne Mollé, d'où :

    1° Jeanne, née en 1734 ;

    2° Jan, né en 1736 ;

    3° Marie, née en 1739 ;

    4° Renée, née en 1741 ;

    5° Catherine, né en 1743 ;

    6° Pierre, né le 3 avril 1746 à Beac, décédé le 13 mars 1823 au village de Verdun en Saint-Nazaire, laboureur au Grand-Verdun, (village près de Saint-Marc), marié le 27 novembre 1770 à Saint-Nazaire avec Françoise Bernard, (Saint-Nazaire 6 janvier 1752 – Saint-Nazaire 10 octobre 1786), d'où postérité.

     

     

     

     

    Il y avait aussi une seigneurie du Parc Béac, ou Béat, à Saint-André-des-Eaux, qui fut la propriété de la famille Jégo.

     

    D'après René de Kerviler, Béac, viendrait de " Bé" = Tombeau... 

  • 1714, les vins entrés par mer sont soumis au droit de billot

    Comme nous l'avons expliqué dans les articles précédents, les Nazairiens étaient dispensés du droit de Billot, mais, le 20 mai 1710, le Roi avait promulgué un impôt sur le débarquement dans les ports des marchandises venues par mer, mais laissant exemptes celles venues par rivière. Saint-Nazaire étant un port maritime et fluvial, il fallut réglementer la situation, aussi, Pierre Sauvé, directeur des droits d'entrée sur les vins dans l'évêché de Nantes, intenta une action auprès de l'intendant de Bretagne, le chevalier Antoine-François Ferrand, seigneur de Villemilan, qui rendit l'arrêt suivant (1) : 

     

    Antoine-François Ferrand, chevalier, conseiller du roy en ses conseils, maître des requestes ordinaire de son Hôtel, commissaire départy par Sa Majesté pour l'exécution de ses ordres en Bretagne : 

    Veu le procès verbal de comparant dressé par le sr Moriceau du Pontreau, conseiller au présidial et notre subdélégué à Nantes, le 24 janvier 1714, contenant que le sieur Pierre Sauvé, directeur des droits d'entrées sur les vins dans l'Evesché de Nantes, ayant eu avis que plusieurs habitans de la ville de Saint-Nazaire et autres lieux situés le long de la coste, logeoient des vins dans leurs celliers et magazins sans en faire déclaration, ny payer les droits conformément au bail des Etats et la déclaration du Roy, il auroit fait assigner par devant te dit sr Moriceau du Pontreau, par exploitz des 9 et 10 janvier 1714, affin de se procurer le payement des sommes qui luy sont dues, savoir Jullien Guinot de la somme de 30 livres, pour les droits de six barriques de vin, Marie Chantreau 140 livres pour 28 barriques, etc., etc..., ausquelles assignations les cy-dessus dénommés ayant comparu, ils auroient dit que la demande du dit sieur Sauvé est mal fondée, puisque depuis la déclaration du roy du 20 may 1710 ils n'ont point été inquiettés pour les dits droits, avec d'autant plus de raison qu'ils ne sont point compris dans la dite déclaration du roy qui fait mention à l'article 3 des villes et lieux dans lesquels les dits droits d'entrée doivent être levés, sans que St-Nazaire, qu'on a toujours regardé comme non sujette aux dits droits, y soit nommé ; que d'ailleurs St-Nazaire est à l'entrée de la rivière de Loire, et tous les vins qui y sont entrés sont venus de Couëron, Migron et autres lieux situés sur la dite rivière de Loire, lesquels n'en ayant point sortis, ils ne sont aucunement sujets aux dits droits, conformément à ladite déclaration et au bail des Etats, qui portent qu'ils ne seront levés que sur les vins et autres boissons qui entreront par mer au premier port et endroits où ils sont déchargés, ce que le fermier a si bien reconnu qu'il ne demande les droits que sur les vins qu'il prétend être entrés à Saint-Nazaire par mer; et auraient conclu à ce que dit le fermier fut déboutté de sa demande.

    Les répliques du fermier contenant qu'il ne s'agit que de sçavoir si St-Nasaire est un port de mer ou non : que jamais personne n'a douté que St-Nazaire ne fût un port de mer, ayant toujours été regardé comme tel ; qu'il est vray que le sr Corvoisier, premier directeur des droits, n'a voit pas formé d'action aux dits défendeurs pour les faire contraindre au payement des dits droits pour les vins par eux logés tant pour les reventes que leur consommation des le commencement du bail ; mais qu'ils n'en peuvent tirer de conséquence, St-Nazaire étant un port de mer recommandable par son commerce, et ne peuvent se dispenser de payer les droits d'entrée pour les boissons quy y sont déchargées ; que la Demoiselle du Pin l'a si bien reconnu qu'elle a payé au receveur desdits droits à St-Nazaire une somme de 50 livres pour les droits d'entrée pour les barriques de vin du cru de l'évecher de Nantes qu'elle auroit fait entrer par mer audit port de Saint-Nazaire, et que quand il seroit vray que les vins dont il s'agit seroient du cru de Couëron, du Migron et autres lieux de l'éveché de Nantes, cela seroit indifférant parceque dès le moment que les vins sant entrés dans un port de mer, le droit est acquis, conformément au bail, art. 2, et à la déclaration du roy, art. 3 dont les dispositions détruisent la prétention des deffandeurs, puisqu'elles portent que les droits d'entrée des vins seront payés au premier port où ils seront déchargés à leur arrivée ; et auroit conclu à ce que les deffandeurs fussent condamnés & payer les droits des vins qu'ils ont fait loger dans leurs magasins et celliers. 

    Veu aussy le bail des Etats du 19 janvier 1710 et la déclaration du roy du 20 mai de la dite année ; 

    tout considéré : Sous, commissaire susdit, ordonnons que lesdits Jullien Guinon, Marie Chantreau, Jullien Guérin, le sieur recteur de Saint-Nazaire, Aubin, Hamon, Le Tiec, prêtre, le sieur de La Carloterie, etc., et autres dudit lieu de Saint-Nazaire payeront au dit fermier les droits d'entrée pour les vins qu'ils peuvent avoir fait venir et qu'ils feront venir par mer dont ils seront tenus de faire déclaration au bureau dudit fermier et à l'égard des vins qu'ils ont fait venir et qu'ils feront venir audit lieu par la rivière de Loire, les avons déchargés desdits droits d'entrée.

    Fait à Renues le 13 avril 1714. 

    Signé : Ferrand ; 

    (et plus bas) par Monseigneur, Robin.

     

    Signalons qu'il était d'usage à Saint-Nazaire de faire débarquer des bateaux les marchandises par barques sur la plage de Bonne Anse.

     

    (1) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

  • Souvenirs du château de Porcé

    Du château des Charmilles à Porcé, dit aussi château de Port-Cé, il ne reste que des murs béants, abandonnés par la municipalité. 

    Cependant, quelques éléments nous sont parvenus, pieusement conservés par des Nazairiens. 

     

    399201_4206235563389_1216832142_n.jpgSimple morceaux des lambrequins de toitures, ou carrelages de ciment issu des planchers effondrés du premier étage, ces maigres témoignages de se que fut la demeure, sont aussi important que les photographies que l'on en a.

    Morceaux du lambrequin du toit, et carreaux du sol du premier étage, le noir provient de l'ancienne chapelle,  coll. L.O.M.

    403942_4206256403910_2128209519_n.jpg 

     

    Plus émouvant encore, ce meuble en noyer, de style pseudo Renaissance typique à la fin du 19e siècle, en noyer, de réalisation industrielle. S'il n'a pas de valeur monétaire, il nous permet d'imaginer le décor et l'atmosphère du château, car c'est en effet le dressoir de la salle à manger, seul meuble qui resta dans la maison au moment de la débâcle nazi. Il fut sauvé par l'époux d'une ancienne employée des Raffegeau, à la demande de leurs héritiers, puis finalement donné par eux en remercient de nombre de services (la table et les quatre chaises qui allaient avec furent vendues par les héritiers Raffegeau). Il est aujourd'hui conservé à Saint-Nazaire dans des mains privées.

    buffet.jpg

    Dressoir de la salle à manger du docteur Raffegeau au château de Porcé,

    coll. privée, photographie © S.P.

     

     

    Vous avez un souvenir matériel du Saint-Nazaire disparu ? Des photographies privées de lieux maintenant détruits ou fortement bouleversés ? Contactez-nous, et aidez-nous à diffuser et faire connaître l'histoire et la petite histoire de notre commune.

  • Chouan et royalistes qui furent maires de Saint-Nazaire

    Dans le n°210 de Saint-Nazaire magazine d'avril 2008, un article intitulé « Les maires de la Révolution française à nos jours », il est mentionné au sujet des anciens maires de Saint-Nazaire : « Certains seront républicains, d’autres un peu moins comme Bureau de la Bessardière ou Tahier de Kervaret. » (sic). La phrase est un doux euphémisme... Bureau de la Bessardière et Tahier de Kervaret n'étaient pas du tout républicains ! 

     

    Si le premier accueillit la Révolution comme ses contemporains, avec la continence de la nécessité de réformer un système qui agonisait depuis Louis XIV, il déchanta cependant quand la machine révolutionnaire s'emballa et devint incontrôlable. Le second était un royaliste convaincu attaché aux Bourbons.

     

     

    Sébastien Bureau de La Bessardière

     

    Sébastien Bureau de La Bessardière, dit aussi Bureau du Fiefheulin, fut baptisé le 13 novembre 1714 à La Boissières-du-Doré, (Maine-et-Loire), où son père, sieur du Fief-Heulin, possédait une charge de sénéchal. Sa famille fut anoblie par charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France, anoblissement confirmé après règlement de quittance de taxe de confirmation de noblesse de 100 Livres le 28 mars 1693, (1). La charge de sénéchal exercée par le père de Sébastien était fort lucrative, mais peu commune pour un gentilhomme, cela traduit une certaine déchéance sociale, dans la mesure où, étant généralement assumée par des bourgeois, elle était considérée comme méprisable par les nobles, quoiqu'elle ne fut pas dérogeante.

     

    Entré en religion, Sébastien Bureau de La Bessardière fut d'abord vicaire à Saint-Nazaire du 21 juin 1751 au 1er juin 1755, puis promu recteur de la paroisse de Saint-Nazaire en 1763. Il y participa à la rédaction du cahier des vœux et doléances du général de la Paroisse, commencé le 23 novembre 1788, et dont les délibérations avaient conclu,  le 23 décembre 1788,  à la demande suivante (2) :

     

    28 décembre 1788

    Le Général de la Paroisse de Saint-Nazaire a arrêté :

    Que les représentants du peuple aux Etats, soit de la Province ou du Royaume, seraient priés de demander :

     

     

    1° L'abolition de toutes corvées pour le compte de l'Etat, parce que les 3 ordres la doivent supporter proportionnellement en argent et que le Tiers sera 30 ans sans contribuer à la corvée des grands chemins.

    2° Le remboursement de ce que le peuple a payé pour la capitation de plus que l'ordre de la Noblesse ;

    3° L'assistance tant aux Etats de la Province qu'à ceux du Royaume de MM. les recteurs ou vicaires ayant 10 ans d'exercice dans les paroisses pour faire moitié du Clergé.

    4° La suppression des francs-fiefs des lods et ventes en fait d'échange, le remboursement pour la grurie (3) et droits de nouveaux acquets et d'ansaisinement (4).

    5° La réunion de toutes les juridictions intérieurs dans une arrondissement donnée à une principale, sauf les droits respectifs des seigneurs.

     

    Réserve au surplus le Général à faire connaître les autres droits qu'il a à réclamer, par un des mémoires séparés et qui sera signé par MM. les Commissaires ci-dessus dénommés, par eux adressés, ou M. Chaillon, ou bien concurremment avec les autres.

     

    Arrêté en la sacristie de cette église, sous les seings de MM. les délibérants et Commissaires, Recteur, le procureur-fiscal président.

     

    Signé : Bureau, recteur ; Bertho ; Allançon ; Julien Rousselet ; Vincent Birgant ; Jean Geffroy ; Pierre Bertho ; Dufrexou ; Génnevois ; Louis Lescard ; François Boullet ; Jacques Labour ; Mathieu Dhervé ; Hardouin, procureur fiscal.

     

     

    En août 1789, il fut nommé au Comité de permanence de Saint-Nazaire, il en devient président le 3 février 1790, puis fut élu maire de Saint-Nazaire le 25 janvier 1790, investi de la fonction le 30 janvier suivant, et en poste jusqu'au 14 janvier 1791, date à laquelle il abandonna sa fonction « pour raison de santé ». 

    On arrêta sa lixalion du traitement auquel il avait droit en tant qu'ex-recteur de Saint-Nazaire, il demanda alors l'autorisation de demeurer chez son frère. Il avait prêté plus de vingt fois le semant civique depuis la Révolution, mais refusait de prêter le semant religieux, le procureur de Saint-Nazaire le poursuit afin qu'il le fit avec les autres prêtres, ce à quoi il s'exécuta le 23 janvier 1793. Deux mois après il quitta sa cure, s'établit chez son frère, puis devint aumônier de l'Armée Catholique et Royale, ce qui lui valut d'être condamné par contumace à la déportation. Il décéda à Saint-Mars-du-Désert le 11 janvier 1794 au milieu des chouans.

     

     



    bureau de la bessardière,maire de saint-nazaire,guerande,tahier de kervaret,durant,bregeotBureau La Bessardière
    : D’azur au chevron potencé et contre potencé d’or, rempli de sable, accompagné de trois burettes d’or.

     

     

     L'une de ses nièces, fut la marraine de la cloche de al vieille église en 1778

    (cf. René de Kerviler, " Doc.pour l'hist. de St-Nazaire, III, 73 ").

     

     

     

    Les maires qui furent nommés durant la Restauration :

    Au début du 19e siècle, le conseil municipal était élu, mais le maire nommé par le préfet,  qui désignait normalement l’un des élus du conseil. Quoiqu’il fût royaliste comme nombre d’officiers de marine, et choisis pour son attachement aux Bourbons. On ne peut affirmer les idées exactes de Tahier de Kervaret, par manque de témoignages à son sujet, il semble avoir été un royaliste modéré, et non comme son suivants, Bernardin de Lesquen qui était un «  ultra », (comprenez, ultra-royaliste, c'est-à-dire pour une monarchie capétienne et absolue, ce que l'on nomme aujourd'hui « légitimiste », quoique ce terme est souvent mal compris et déformé de nos jours). Jean-Pierre Mahé, était lui aussi proche des idées des ultras, ainsi que Charles-Alexandre Blanchard, dont l'attachement aux Bourbons, et sa parenté avec Tahier de Kervaret, lui valut de ne pas conserver la fonction, au profit de Mathieu Goy, marchand et aubergiste, dont la nomination déplut aux élus municipaux, au point que le jour de son entrée en fonction le 15 décembre 1830, les conseillers municipaux, sauf un, quittèrent la salle. Une lettre collective fut adressée au préfet, reprochant à Mathieu Goy de ne pas être natif de la commune, où pourtant il était arrivé enfant quand son père acquit la ferme de la Vecquerie, de n'avoir jamais fait partie de la marine ou de l'armée, de n'avoir jamais eu de vie politique, ou de s'être investi localement dans quelconque œuvres, etc, ce qui était faux, attendu que Mathieu Goy avait été capitaine au long cours ! En fait on reprocha à Mathieu Goy ce qui avait fait qu'on l'avait nommé : être un honnête commerçant qui n'avait pas été impliqué dans quoi que ce soit du temps de l'ancien gouvernement renversé par la révolution de 1830 ; mais aussi, parce que Charles-Alexandre Blanchard, était président de la commission sanitaire, et que les décisions qu'il prenait en tant que, il les faisait exécuter entant que maire ! Mathieu Goy laissa d'ailleurs un très bon souvenir aux Nazairiens, alors que ses précédents furent oubliés ...

    Précisons enfin que comme le voulait l’usage, perpétué sous la République, puis sous l’Empire, le maire et les conseillers municipaux prêtaient serment de fidélité au Roi, et obéissance à la Charte constitutionnelle.

     

     

    Nous publions ici un passage de la généalogie de la famille Tahier, liée à l'histoire de Saint-Nazaire et de Guérandes au 19e siècle.

     

    Tahier

    Famille de noble.

     

    I° Julien-Maurice Tahier, sieur de La Villesgouté, né en 1717 à Ploubalay, contrôleur aux devoirs à La Roche-Bernard ; marié à Guérande le 2 août 1746 à Aimable-Jeanne-Jérômine de Kerveno (issue d'une famille noble), née le 22 septembre 1719 à Donges, décédée le 13 février 1786 à Guérande, d'où 12 enfants dont :

    1° Jacques-René-Claude Tahier, (Guingamp 19 septembre 1748 – Guérande 13 juillet 1816), marié à Guérande le 16 septembre 1798 avec Françoise Viaud, d'où 5 enfants dont :

    A° Jacques-François Tahier, (Guérande 8 novembre 1799 – Saint-Nazaire 24 mars 1875), capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maitre de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, époux d'Eléonore-Aglaë Blanchard, d'où quatre enfants, dont, Marie-Aglaë, (1836-1919), épouse de Hippolyte Durand, (Nantes 9 juillet 1827 – Saint-Nazaire 1892), médecin, commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire.

    2° Julien Maurice Tahier de Kervaret, qui suit.

     

    II° Julien-Maurice Tahier, sieur de Kervaret, (La Roche-Bernard le 20 septembre 1749 – Saint-Nazaire 6 décembre 1832) ; fut nommé lieutenant de Frégate en 1778, puis de de Vaisseau 1786, et à nouveau en 1792, et le 18 Floréal'an II ; il partit à Philadelphie conduire un ambassadeur et toute sa suite, en l'an V (1796) comme commandant de la corvette " Mercury " et fut à son retour nommé capitaine de la station navale de Mindin ; nommé capitaine de Frégate en 1814,il fut mis en retraite le 1er novembre 1817. Il avait été nommé maire de Saint- Nazaire le 13 septembre 1815, et resta en place jusqu'en 1823, date à laquelle il démissionna en raison de son âge et de ses infirmités ; chevalier de Saint-Louis 1821 ; propriétaire du domaine du Parc à l'Eau (situé au niveau du croisement des avenues de la Légion d'Honneur et du général de Gaulle, une rue située plus loin porte le nom de ce domaine en souvenir) ; marié à Saint-Nazaire le 18 juillet 1799 à Françoise Thomas, d'où :

    1° Aimable-Geneviève, (1801 - Nantes 11 novembre 1860), religieuse dans l'Ordre de Saint-Louis de Gonzague en la communauté de La Providence à Nantes, inhumée au cimetière de La Briandais où sa tombe existe encore à droit dans l'allée principale ;

    2° Claire-Eulalie, (1802-1866) ;

    3° Aimée-Gertrude, née à Saint-Nazaire le 23 octobre 1806, hérita du domaine du Parc à l'Eau,  mariée sous le nom de Tahier du Kreset à Saint-Nazaire le 10 mai 1830 avec Pierre-François-René de Brégeot, né à Herbigniac le 14 juin 1801, licencié en droit, juge auditeur à vannes le 10 mars 1825, substitut à Savenay en 1829, juge de paix à Guérande en 1849, conseiller général de la Loire-Inférieure de 1850 à 1853, juge de paix à Briec en 1867, d'où : 

    1° Eugène-Julien-François de Brégeot, né le 4 mars 1831, décédé en 1904, maire de Guérande, marié à Guéméné-Penfao le 28 septembre 1869 avec Aline Potiron de Boisfleury, d'où postérité ;

    2° Henri-François de Brégeot, né le 7 avril 1833 ;

    3° François-Maurice de Brégeot,  né à Guérande le 10 octobre 1834, il fonda une briquerie à la Ville-au-Fève en 1862, celle-ci était en ruine en 1925 (cf. H.Moret), c'est son fils, Pierre-François-René, vendit à la paroisse le terrain de l'église Saint-Nazaire en 1886.

     

     

    A la suite Julien Tahier de Kervaret, on nomma pour maire Bernardin-Marie de Lesquen

     

    Bernardin-Marie de Lesquen, né le 24 novembre 1778 à Pontchâteau, dans une famille noble d'extraction chevaleresque maintenue en 1668 à Saint-Brieu, qui possédait la terre de Casso à Pontchâteau, il fut maire de Saint-Nazaire sur nomination 19 juin 1826, entré en fonction le 6 juillet suivant, il resta en post jusqu'à sa démission pour raison de santé le 8 juin 1829. En commémoration du sacre de Charles X qui avait eu lieu le 29 mai 1825, il organisa une grande fête publique, durant laquelle il lut une longue déclaration dithyrambique dans un style très niais, désignant le souverain sous le vocable de "bon roi Charles X"  appelant à l'allégresse générale, et finissant par  " Vive Charles X !  Vives les Bourbon ! ". La municipalité prêta serment au Roi et à la Charte constitutionnelle maintenue le 2 avril 1826.

     

    Jean-Pierre Mahé, fut promu maire remplaçant de Saint-Nazaire  du 8 juin 1829 au 29 juillet 1830. Ce n'était pas la première fois qu'il exerça cette fonction du 28 août au 24 septembre 1815, en remplacement de Guillaume Durant, maire nommé durant l'Empire, et qui avait eu la mauvaise idée de se rallier à l'Empereur durant les Cents jours. Jean-Pierre Mahé était issu d'une très ancienne famille nazairienne de laboureurs.

     

    Suite  à la révolution de 1830, Charles-Alexandre Blanchard fut donc nommé maire remplaçant, le 26 juillet 1830, il espéra être investi définitivement, mais le 15 novembre 1830, le préfet nomma Mathieu Goy maire, à son détriment.

     

    Nous publions ici un extrait de la généalogie de la famille Blanchard, dont les alliances sont intéressantes au point de vue de l'histoire locale :

     

     

    Blanchard

     

    Famille bourgeoise venue de Charente, à ne pas confondre avec une famille homonyme qui habitait avant la Révolution le village de La Grande-Fontaine (6).

     

    I° Jean Blanchard, (Jurignac (Charente) 1768 – Saint-Nazaire 15 mai 1823), officier de Santé, époux de Marie-Charlotte-Elisabeth Thomas, d'où :

    1° Jean-Marie, capitaine au long cour ;

    2°  Charles-Alexandre Blanchard, (Saint-Nazaire 24 septembre 1797 – Saint-Nazaire 22 juillet 1866), médecin, officier de santé, maire remplaçant du 26 juillet au 15 novembre 1830, marié le 9 novembre 1835 à Nantes avec Ester Brun, (elle était veuve de Joseph-René Durand, et mère de Hippolite-Joseph Durant, médecin, commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, qui avait signé le 24 octobre 1814 un serment de fidélité au Roi après l'abdication de Napoléon, afin de rester en poste) (7);

    3° Eléonore-Aglaë Blanchard, (Saint-Nazaire 15 juillet 1803 – Saint-Nazaire 10 février 1865), mariée à Saint-Nazaire le 26 novembre 1833 avec Jacques-François Tahier, capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maître de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, (neveux de  Julien Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire de 1815 à 1823), d'où quatre enfants donc une fille épouse du maire Hippolyte Durand, son cousin par alliance. 

     

      

    (1) A.N., P 3850, p. 177 - Elle fut aussi maintenue noble comme descendante d'un secrétaire du Roi lors de la réformation de noblesse par arrêt du 6 avril 1699, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505)

    (2) Relevé et publié par Gustave Bord, dans :« Saint-Nazaire sous la Révolution, 1789-1790 », Saint-Nazaire, imp. Frédéric Girard, 1881.

    (3) Grurie, ou gruerie, juridiction intérieure qui prononçait en première instance les délits forestiers. On nommait aussi gruerie le droit que percevait le Roi sur les coupes de bois. Les seigneurs ayant le même droit étaient qualifiés de seigneurs gruyers.

    (4) Ansaisinement, pour ensaisinement, mise en possession de l’acquéreur d’une propriété tenue en roture. L’ensaisinement, ou investiture, était donné par le seigneur de qui dépendait la propriété.

    (5) Famille toujours existante ayant fait ses preuves en mai 1934 à l'A.N.F. Armoiries : De sable à  trois jars d'argent, becqués et membres de gueules.

    (6) La Grande-Fontaine était un hameau situé sur la dune, avant le bourg, situé à peu près ou se trouve aujourd'hui l'église Saint-Nazaire.

    (7) Son portrait, conservé en des mains privées, a été reproduit par Fernand Guériff, en 1963, dans son "Histoire de Saint-Nazaire", tome 2, p. 241.

     

  • 1669-1671, l'édit de réformation des titres

    En 1669, un arrêt du Conseil d'Etat, portant que les particuliers et communautés qui prétendaient jouir des droits de papegaux (1), privilèges et exemptions des impôts et billots de Bretagne rapporteraient des titres originaux par devant Louis Boucherat (2), conseiller d'Etat ordinaire et commissaire à ce député (3), et à la requête de François Legendre, fermier des généralités devoirs d'impôts et billots de Bretagne, l'arrêt du conseil fui officiellement signifié, le 22 mai 1670, à Hiérome Galliot, procureur fiscal de la vicomté de Saint-Nazaire, par François Crespin, « premier huissier de la prévosté générale de l'Ile de-France au siège de la table de marbre du Palais à Paris » : le 25 du même mois, l'un des vicaires de la paroisse le lut au prône de la grand'messe (4), avec convocation de rassemblée générale, et le 2 juillet la production des titres originaux fut expédiée au conseiller Boucherat, par le procureur syndic de la communauté de fabrique de la paroisse, Mathieu Boullé, sieur de La Bonnerie1 : 

     

    Avant que de produire les titres des paroissiens de Saint-Nazaire qu'on peut assurément dire avec justice estre les plus beaux, les mieuz conditionnés et les plus consécutifs les uns aux autres qui se puissent voir, il est nécessaire d'expliquer ce qui leur a donné naissance, d'où ils ont pris leur origine, comment ils ont esté continués, parce que tous les motifs qui les ont fait naistre sont autant de raisons qui les ont conservés jusques à présent, et que ce sont elles-mesmes qui doivent encore en ce rencontre les faire confirmer.

    Le duc Pierre, second du nom, qui commença à régner en 1450 et mourut en 1457, ayant entrepris défaire fortiffier et réparer la ville de Guérande sçituée presque su bord de la mer et à trois petittes lieues de la paroisse de Saint-Nazaire, afin que les habitans de cette contrée, qui n'avoient point de lieu seur ou se réfugier dans les temps de guerre, eussent un azile pour leurs familles et pour leurs biens, trouva à propos d'imposer un certain devoir sur ceux qui vendoient et débitaient du vin en destail dans toutes les paroisses circonvoisines. 

    Mais parce qu'il avoit autant besoin d'hommes pour travailler au bastiment de ladittc ville et auxdites fortiffications, que d'argent pour fournir aux frais, il exempta les habitans des plus prochaines paroisses dudit debvoir, parte qu'au lieu le payer, ils s'obligèrent d'aller travailler aux fortiffications à la corvée, de sorte que tous les habitants dans ledit pays payoient ledit debvoir ou de leur bourse ou de leur personne.

    C'est pourquoy ceux qui estoient préposés tant pour ledit debvoir que pour faire faire les dittes corvées, voulurent obliger les habitans de la paroisse de Saint-Nazaire de contribuer aux réparations de la ditte ville et de fournir des hommes pour y faire des corvées comme les autres parroisses du plat pais circonvoisines, lesquels eurent recours au prince pour estre exempts dudit devoir.

    La paroisse de Saint-Nazaire n'est qu'une lisière de deux lieues de long sur la coste, laquelle est continuellement exposée aux descentes des ennemis de l'Estat et à l'invasion des corsaires et des pirates, et laquelle est continuellement occupée à faire des levées, qu'ils appellent lurcis, pour opposer à la violence des flots de la mer, et songer à leur propre conservation contre ces différentes sortes d'ennemis également à craindre à des paisans. 

    Ces considérations et plusieurs autres, qu'il est facile de prévoir par la scituation du village de cette paroisse, obligèrent les dits habitans, sur ce qu'ils n'estoient point sujets à la paroisse obligés à la réparation de la ville de Guérande, et qu'ils n'a voient jamais eu recours ny ne s'estoient jamais réfugiés en temps de guerre ny autrement dans laditte ville, s'estant non-seulement tousjours deflandus chez eux contre toutes sortes d'ennemis, mais mesme souvent donné secours à laditte ville de Guérande, sans en avoir jamais receu d'elle, et parceque soubz prétexte des dittes réparations on les vouloit obliger au payement de quarante livres mon noyées par chaque an, d'avoir recours au duc Pierre, pour lors souverain de laditte province qui avoit imposé ledit devoir, qui, estant persuadé de toutes ces 1aisons, de la scituation dudit lieu et de la pauvreté, de la fidélité et valteur des habitans de la ditte paroisse, leur octroya ces lettres d'exemptions par lesquelles il les déclara exempts de payer ny contribuer à laditte réparation de laditte ville en aucune manière, les affranchissant et quittant avec défiance à tous les officiers préposés tant au recouvrement, payement, controlle et employ pour le présent et advenir des deniers provenant dudit devoir, de les y contraindre et de leur demander ou faire payer aucune chose au temps advenir, quelques choses qu'ils eussent payé au temps passé, adjoustant mesme pour marque de la pauvreté du lieu que si lesdits habitants estoient obliges de payer ce devoir ils seroient contraints de déserter laditte paroisse et de se rendre sujets d'un autre seigneur: c'est pourquoy s'ils dévoient quelque chose peur le passé, ledit duc le leur remet et les en quille en pitié: ce qui est assez considérable, puisque lesdits habitans ont tousjours esté exposés à tant de bris et d'accidens qu'ils sont encore aujourd'huy moins en estât qu'en temps de supporter de nouveaux impôts. 

    Il est nécessaire de remarquer, comme on a desja fait cydevant, que ces lettres portent l'exemption dudit devoir qui avoit esté establi pour les réparations de ladite ville et qui n'avoient point encore d'autre nom, mais qui fut continué après les fortiffications et réparations achevées, et nommé devoir de billot.

    Depuis l'obtention de ces lettres, les habitans de Saint-Nazaire jouirent inviolablemeut dudit privilège jusques en l'année 1480 que le capitaine de la ville de Guérande, soit qu'on eut continué de travailler auxdites réparations, ou qu'on en recommençast le travail, ce qui ne t'apprend par aucune hietoire ny litres, voulut obliger lesdits habitans de fournir des hommes pour bêcher dans les fossés de la ditte ville, ce qui les obligea d'avoir recours au prince pour avoir confirmation de leurs priviléges et des précédentes lettres, ce qui leur fut accordé audit an 1489 (6) par Maximilien et Anne, roy et reyne des Romains, duc de Bretagne, etc , etc..

    Et pour de semblables raisons les dits habitans ayant esté obligés de faire contribuer leurs dits privilèges d'exemption dudit devoir, principalement parce qu'on comançoit à le lever soubs le titre de devoir du billot, lequel mot de billot n'estoit point inséré dans les susdites lettres par eux obtenues, et que cella leur pouvoit faire naistre des procès et différents avec les fermiers du dit devoir, ils obtindrent du roy Louis XII qui avoit épousé Anne, duchesse de Bretagne, des lettres du 22 mars 1507, dans lesquelles sont énoncée lettres obtenues, des ducs Pierre, Maximilien et Anne, qui marquent particulièrement que ledit devoir estably pour les réparations de la ditte ville et celluy de billot est la mesme chose, qu'ils en ont lousjours esté exempts et sont en cette pocession sans débat ; qui est le terme des dittes lettres ; et les confirment dans la jouissance desdits privilèges d'exemption du devoir de billot.

    Mais d'autant que les dits habitans qui ne sont point en corps de communauté, mais seullement habitans d'une simple parroisse de la campagne, faute d'avoir un lieu sûr et publicq, avoient perdu nombre de lettres de confirmation des privilèges, et qu'il est de la bienséance de les faire confirmer à chaque changement de roy, afin de se mettre à couvert contre toutes les difficultés qu'on pourrott faire, les habitans obtinrent, au mois de mars 1598, le roy Henry Le Grand estant à Nantes, des lettres de confirmation de leurs dits privilléges, qui énoncent celles de Pierre duc de Bretagne et les relève de toutes les autres confirmations qu'ils ont obtenus devant l avènement à la couronne du roy Henry Le Grand, et qu'ils peuvent avoir perdus pendant les guerres, qui est une marque infaillible que le roy. qui prenoit, connoissance par luy mesme des choses, estant sur les lieux, jugea bien a propos d'exempter les habitans dudit devoir d'impôt.

    Et le feu roy d'heureuse mémoire estant à Nantes, les dits habitons obtinrent semblable confirmation de leurs privilèges par lettres du mois d'aoust 1626.

    Ils ont aussy obtenu du roy présentement régnant des lettresde confirmation desdits privilèges, lesquelles rapportent et font mention de toutes celles cy devant énoncées, obtenues par lesdits habitans de Saint-Nazaire, les exemptent dudit devoir de contribution aux réparations de la ville de Guerrande et de billot, et de plus, en conséquence d'un arrest du 30 septembre 1637, les descharge aussy de contribuer aux estapes de la ditte ville pour toutes les raisons contenues auxdittes lettres et cy devant déduites, lesquelles ont esté enregistrées au parlement de ladite province de Bretagne par arrest du 3e juillet 1645 rendu entre les fermiers «les Impôts et de billot de lévesché de Nantes en Bretagne d'une part, et lesdits habitans d'autre ;

    Au moyen desquels titres, lettres et arrest s ils espèrent qu'il plaira à Sa Majesté les continuer dans la jouissance de leurs privilèges qu'ils prétendent justifier par bons actes et incontestés... etc.. » 

     

    Les titres de Saint-Nazaire restèrent à Paris pendant plusieurs mois entre les mains du conseiller d'État commissaire,et le 27 juillet 1671 seulement, intervint un arrêt du Conseil du roi qui renvoya les Nazairiens devant Jacques Charrette de Montbert, sénéchal de Nantes, pour « apporter devant lui, dans les trois mois, les titres de leurs exemptions et vérifier plus amplement leur possession (7). » 

     

    On confia l'affaire à François Jégo, sieur de La Blotterie, avocat en la cour, qui était l'un des marguilliers et fabriqueurs de la paroisse de Saint-Nazaire et procureur spécial des paroissiens. Celui-ci choisit en conséquence pour son procureur à Nantes maître Joseph Couvry, et assigna aussitôt le fermier général Legendre devant le sénéchal député pour faire confirmer et maintenir les privilèges et la possession. Une enquête dura tout le mois de novembre, enchaînant assignations et auditions de témoins pour constater la possession des privilèges de Saint-Nazaire antérieurement l'arrêt du parlement de Rennes du 8 juillet 1645. Legendre contestait chaque fois la validité de ces témoignages. Maître Dabin, procureur désigné par Legendre énonça (8) « que, d'après l'arrêt du conseil de S. M., il est dit que les habittans tin Saint-Nazaire vériffiront plus amplement leur possession, etc., ce qui se doibt faire par actes authentiques bien et duement vériffiés aux Cours souveraines, puisqu'il s'agit de l'attribution et exemption des droits d'impôts et billot, et non par tesmoins qui se peuvent corrompre, et déposer soit par interest qu'ilz ont ou peuvent espérera la chose, ou par autres considérations. » Mais Joseph Charette se bornait, à chaque audience, a lui décerner acte de ses protestations, et procédait à l'audition des témoins, et à l'enqueste civile faicte d'authorité. »

    René de Kerviler, qui dépouilla l'ensemble des pièces du procès, et qui en retranscrit une partie, nous apprend que la plupart des dépositions étaient très catégoriques, presque toutes les classes de la société vinrent successivement affirmer que Saint-Nazaire avait toujours joui de l'exemption du devoir de billot et qu'en plusieurs circonstances la paroisse avait gagné ses procès contre les fermiers généraux, en particulier contre Le Noir. La plus formelle de ses dépositions était la suivante :

     

    Du sabmedi 21 novembre 1671, honorable homme Gilles Bagot, marchant de drap de soye et laine demeurant en la ville de Guérande paroisse de Saint-Aubin, aagé de soixante et six ans ou environ etc.. Dépoze qu'il a esté fermier des devoirs des vins, d'impost et billot et petit devoir de Messieurs de la Cour pendant le temps de six années enthières, qui commencèrent en l'année 35 ou 36, pour tout le territoire de Guerrande, pendant lesquelles six années il ne luy fut payé par les vendants vins de la dite paroisse de Saint-Nazaire, ny aux sieurs Jacques Ricordet et Jean Fonte ses consorts en la dite ferme, que le droit d'impost et, non celuy de billot, d'aultant qu'ils disoient estre en pecession de ne payer le dit devoir de billot à cause de leurs priviltèges ; et ne voullurent le déposant et ses associez tirer le dit devoir à conséquence, sachant que les autres fermiers au précédent ne l'avoient exigé les dits paroissiens de Saint-Nazaire estoient exempts de le payer comme ils avoient ouy dire. Est tout ce qu il a dit scavoir. Lecture luy faite de sa déposition, a juré qu'elle contient véritté, et ayant requis taxe, luy avons taxé la somme de six livres. 

    Ainsy signé Bagot.

     

    François Jégo, dans sa requête à l'appui de la production générale et définitive des titres de possession, le 8 décembre 1671, énonça, avec maitre de Cazalis, que les témoins « déposent sy nettement et spécifiquement de ladite posession que la lecture de l'enqueste toute seule met, sauf la correction de justice, l'affaire hors de contestation ; et ce seroit abuser de votre patience, monsieur le Sénéchal, que de vouloir autrement vous le faire remarquer ; vous estes seulement suplié de considérer que les su pliants ont esté renfermés en des I îrnes bien estroictes pour faire leur enqueste, car en ayant exclus les habitans de la dicte paroisse et ceux qui y possèdent du bien, ils n'a voie ni presque personne pour faire ouir...(9) » Il adjoint enfin une liasse de « quittances cotisantes à différens particulliers depuis 1610 jusqu'en 1640 des payements faicts du devoir de l'impôt, sans qu'il soit parlé n y faict aucune réservation du devoir de billot, ce quy marque qu'ils ont tousjours jouy de la dite exemption. (10) »

    François Legendre répliqua assez vertement à cette requête, en torturant le texte des anciennes lettres ducales. Maitre de Cazalis lui répliqua dans un mémoire le le 21 décembre. Le 22, les gens du Roi déposèrent des conclusions favorables aux habitants de Saint-Nazaire et appuyées sur des considérations irréfutables, et le 24 décembre 1671, Jacques Charrette de Montbert, sénéchal de Nantes, rendit un arrêt qui déboutait complètement le fermier général Legendre. Le 23 février 1672, quittance générale fut baillée à Langlois, commis de Legendre, de toutes les sommes restituées. 

     

     

     

    (1) Le papegai ou papegault, est un mot qui désigne un oiseau apparenté au perroquet. Le terme fut ensuite utilisé pour désigner une cible faite d'un oiseau de bois ou de carton placé au haut d'une perche ou d'un mât, pour des tireurs à l'arc ou à l'arbalète et plus tard à l'arquebuse membre des confréries, le gagnant avait le droit de représenter la confrérie au cours de l'année suivante et recevoir tous les honneurs. Il recevait le "joyau du Roy", généralement une timbale gravée à son nom et bénéficiait en plus d'exemptions en matière d'imposition, notamment sur le vin : le droit de papegay. 

    (2) Louis Boucherat, écuyer, comte de Campan, (1616-1699), : conseiller au parlement de Paris en 1641, maître des requêtes en 1643, intendant de Guyenne, de Languedoc, de Picardie, de Champagne, conseiller d'État en 1662, trois fois commissaire du roi aux États de Languedoc et dix fois aux États de Bretagne. Enil devint conseiller au Conseil royal des finances en 1681 , chancelier de France à la mort de Michel Le Tellier en 1685, charge qu'il exerça du 1er novembre 1685 au 2 septembre 1699. Il eut à mettre à exécution l'édit sur la révocation de l'édit de Nantes, que son prédécesseur venait de signer.

    (3) Voici l'arrêt, dont nous avons rapporté exactement le titre : Le Roy étant informa que plusieurs particulier et communautéz de la province de Bretagne, prétendans avoir droit de Papegaux, et exemptions et priviléges sur les billots de ladite province, à présent unis aux fermes de Sa Majesté, troublent les fermiers de Sa dite Majesté, tant en la perception desdits droits, que par assiettes et arrêts qu'ils ont fait sur les deniers en provenans, bien que les droicts de papegaux ayant esté réduit et fixez à la somme de dix mil livres, que S.M. Paie annuellement aux pères Jésuites de La Flèches, et que les autres n'ayent auncun tiltres, ou s'ils en ont, qu'ils n'ont eu aucune lettres de confirmations d'iceux, ny de Sa Majesté, ni des roys Henri IV et Louis XIII, et par conséquent qu'ils sont demeurés sans effets ; à quoy estant nécessaire de pouvoir ; ouy le rapport de monsieur Colbert, conseiller au conseil royal, controleur général des dinances. Sa Majesté, en son conseil, a ordonné et ordonne que les particuliers et communautez qui prétendent jouir des droit de papegeaux, privilèges et exemptions des dits impots et billot, rapporteront dans un mois devant le sieur de Bouchevat, conseiller ordinaire en son dit conseil, que S/M/ a commis et député, les tiltres originaux, envers lesquels ils prétendent les dits priviléges et exemptions pour estre veus et examinez, et procez-verbaux dressez, iceux préalablement communiquez auxditz fermiers ; ce fait, y estre par S.M. Pourveu ainsi qu'elle advidera. Fait au conseil d'Etat du Roi, tenu à Saint-Germain-en-Laye, le 9e jour de septembre 1669. Signé BERNIER.

    (4) C'est au prône de la grand'messe du dimanche qu'étaient publiées par le curé les annonces intéressant la vie religieuse et même civile. Dans la sacristie se réunissait le Conseil paroissial qu'on appelait le Général de la paroisse ou Conseil de Fabrique ou Fabrique. Pour des circonstances importantes, l'assemblée générale de la paroisse, composée des responsables des familles, se faisait à l'église à l'issue de la grand'messe.

    (5) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

    (6) 1490 selon notre calendrier actuel, op. cit.

    (7) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

    (8) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

    (9) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

    (10) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.