Béac était une seigneurie inféodée la vicomté de Saint-Nazaire, située au village du même nom, près de Saint-Marc, elle n'était dotée que d'une basse justice.
Suite au démembrement de la seigneurie, le manoir fut vendu à la famille Bernier, et la seigneurie changea plusieurs fois de mains, elle fut dès lors désignée sous le nom de Cour de Béac.
Liste des seigneurs de Béac :
Beac (de)
Famille chevaleresque.
I° Pierre Béac, seigneur de Béac, décédé le 25 octobre 1417 , père de :
1° Jacquet, décède le 25 janvier 1419, époux de Plezo de Coetsal
2° Guillaume de Béac, disparu avant mars 1455, époux d'Olive André , fille de Jean André, receveur de la vicomté de Donge ;
3° Jeanne, épouse avant 1405 de Guillaume de La Pommeraye, chevalier, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré sieur de Beac du chef de sa femme en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire (voyez l'article Heinlex-Pommeraye).
La Pommeraye (de)
Famille noble d'ancienne extraction, maintenue lors de la réformation de noblesse par arrêt du 18 janvier 1669, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).
Possesseur de la moitié de la seigneurie de Heinlex, à laquelle elle laissa son nom, et de la seigneurie de Béac.
De sable à trois grenades renversées d'or, ouvertes de gueules.
I° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré seigneur de Beac du chef de sa femme Jeanne Béac, en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire, épousée vers 1405, fille de Pierre Béac, seigneur de Béac, d'où :
II° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, du Heinlex-Pommeraye, seigneur de Béac, fit montre à Guérande le 4 septembre 1481, en habillement de brigandine, père de :
III° Jean de La Pommerye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Beac, en 1488, bénéficia de la confiscation des biens de Tristan de La Lande le 10 octobre 1488, père de :
IV° Eon de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, père de :
V° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, prêtre, recteur de Saint Gravé, qui déclara le 22 janvier 1513 avoir baillé Heinlex à Pierre Simon.
On ignore ensuite le devenir de la seigneurie, durant un siècle, on retrouve seulement :
La Motte (de)
Famille noble, aussi en possession du manoir du Grand-Heinlex.
De gueules à trois lions d'argent.
I° Jeanne de La Motte, dame de Béac et du manoir de Heinlex-Pommerye, dit aussi du Grand-Heinlex, morte avant 1627 ; mariée : 1° Pierre Le Dor (ou Le Dolz) ; 2° Gédeon (de) Gouère, écuyer, sieur du Fresne , d'où postérité des deux lits, dont seule la seconde nous est connue.
Gouère (de), alias Gouëre (de)
D'argent au griffon de gueules, armé et lampassé d'or.
Famille noble d'extraction, maintenue noble lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 février 1669, 8 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui fournit des seigneurs de Béac et du Grand-Heinlex, et des sieurs de Dissignac.
I° Gédeon Gouere, écuyer, sieur du Fresne, seigneur de Béac, acheta le manoir Quilihermen au Trevoux vers 1623, époux de Jeanne de La Motte, dame du Grand-Heinlex, pour lesquels son époux fit aveu en 1619, (elle était veuve de Pierre Le Dor (ou Le Dolz), dont elle avait postérité), décédée avant 1627 ; d'où :
II° Georges, seigneur de Béac, né à Pont-Château en 1595, époux de Renée Anizi, d'où :
1° Antoinette-Louise, (1627-1654), mariée le 7 novembre 1650 à Campon avec Etienne-François de Saint-Aubin, écuyer, sieur de La Chataigneraie, et de La Briordais ;
2° un fils, seigneur de Béac, ancêtre de Charles de Gouère, seigneur du manoir du Grand-Heinlex, pour lequel il rendit l'aveu en 1752, il vendit Béac à Angélique de Rochereuil.
Rochereuil (de)
Famille anoblie par charge de procureur, déboutée de noblesse durant la de 1669 au recensement de Guérande, qui fut aussi en possession des seigneuries de Cleuz-Coyau et du Plessis-Giffard.
D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles.
I° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, décédée en 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud.
Le Pourceau de Rolivault :
Famille guérandaise anoblie en 1436, maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 3 juillet 1669, 5 générations, recensement de Guérande (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui posséda aussi les seigneuries de Cleuz-le-Propre, et du Plessis-Giffard.
D'azur à trois dauphins couronnés d'argent, accompagnés d'une étoile du même en cœur.
I° Julien Le Pourceau, écuyer, seigneur de Rolivault, marié : 1° le 30 janvier 1663 au Croisic à Janne Coquard de Kerougas, (1643-1711), fille de Thomas Coquard de Kerougas, et de Marie Le Mauguen ; 2° Angélique de Rochereul de Cleuz, dame de Cleuz-le-Propre, du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac, décédée en 1754, fille de Georges Rochereul de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz-Coyau, et du Plessis-Giffard, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, et de Catherine Huré ; d'où :
:
du premier lit :
1° René, né en 1676 ;
2° Pierre, né en 1677 ;
3° Jeanne, ne 1679 ;
4° Thomas, marié le 29 mars 1718 avec René Bagot ;
5° Jean, marié ; 1° Marie Bernard ; 2° à Baltz-sur-Mer le 12 janvier 1692 avec Suzane Quélas, d'où postérité ;
du second lit :
6° Renée-Jeanne, baptisée à Saint-Nazaire le 19 mars 1716, décédée le 25 juin 1716 à la Ville-Allain ;
7° Julien-François-René, baptisé le 17 juillet 1717 ;
8° Rosalie-Marguerite, baptisée le 23 août 1718 ;
9° Jean, baptisé le 4 octobre 1719 ;
10° Jeanne, dame de Cleuz-le-Propre, (vendu Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré) du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac (vendus à Jean-Sébastien de La Haye de Silz) et d'un fief nommé fief du Pourceau, (vendu vers 1780 à François Le Chauff), baptisée le 21 octobre 1722, épouse de Pierre d'Entrechaux, chevalier, colonel d'infanterie, gouverneur de Port-Louis ;
11° Marie, baptisée le 29 mai 1724.
Le Chauff
Famille noble d'ancienne extraction maintenue en 1668 originaire de Vannes.
D'argent au pigeon d'azur, surmonté de deux croissants adossés de gueules. (Ces armes figurent sur une voute de l'église Saint-Nazaire.)
I° François Le Chauff, écuyer, seigneur de Kerguénec, du Bois-Guimard, de La Motte-Allemand, (par achat à René de La Haye du Sable), de La Noë de Kerpoisson, des Bouexières (par achat à Catherine Boullet veuve de Jean Moyon) et du Pourceau (fief situé à Cleuz), baptisée le 21 octobre 1722, fils de François Charles Le Chauff, chevalier, seigneur de La Bernardière, et de Anne Cady ; maire de Guérande en 1789-1790, emprisonné en 1792, voit ses biens mis sous séquestre, libéré avant mars 1795 et récupère ses biens, il habitait le manoir de La Grillère, rue Bizienne, à Guérande ; fit aveux pour sa seigneurie de La Motte-Allemand le 30 juin 1788, passa transaction avec Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré, seigneur, co-vicomte de Saint-Nazaire, pour la propriété de la lande de Cuneix, en Saint-Nazaire ; marié à Nantes le 12 janvier 1761, en l’église conventuelle des dames de Sainte Élisabeth, à Catherine-Brigitte-Marguerite Maré (parfois nommée faussement Marrec), connue aussi sous ne nom de Maré d'Azincourt(1), suite à l’acquisition par son père de ce fief, née le 13 novembre 1740 à L’Arcahaye, (Saint-Domingue, aujourd'hui Haiti), baptisée le 09 mars 1741, fille de Jérôme Maré, planteur sucrier, capitaine de la milice du Roi à Saint-Domingue, et de Léogane-Jeanne-Julienne Gené ; elle hérita d'un tiers de la plantation de son père en 1760, la plantation Maré était évaluée en 1785 à 813.320 livres, et comportait 186 esclaves, à la suite à l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804 la plantation fut confisquée ; elle était veuve en 1805 ; d'où :
1° Victoire-Brigitte-Marie-Anne-Charlotte Le Chauff, née vers 1763, décédée à Guérande le 17 octobre 1788, mariée à Saint-Nazaire, par contrat du 13 septembre 1783, puis religieusement à Guérande le 22 septembre avec René-Louis de Trévelec, chevalier ;
2° Charlotte-Félicité, née en 1766 ;
3° Brigitte-Mathilde, née en 1771 ;
4° François-Marie-Hyacinthe Le Chauff de Kerguénec, chevalier, (Guérande 2 novembre 1772 - 1831 Guérande), voyage à Saint-Domingue en 1792 alors que l’île est en pleine insurrection, il est porté sur la liste des émigrés durant l'emprisonnement de son père, membre de l'Armée de Condé, il fut indemnisé avec sa sœur Victoire sur décision du 4 février 1828 pour les biens perdus du fait de l'indépendance d'Haïti ; marié le 15 mai 1811 à Nantes avec Thérèse-Françoise Bernard de Grand-Maison, née en 1785, d'où :
A° Thérèse, qui épousa son cousin Henri Le Chauff de La Blanchetière, (1816-1876), d'où postérité. ;
5° Catherine, née le 24 août 1778 à Guérande, mariée en 1800 Joseph-Louis de Bruc, d'où entre autres enfants Joseph-Aimé de Bruc, qui possédait en 1850 la métairie de Cleuz qu'il avait hérité de sa mère.
6° un autre fils né vers 1782, marié à une Rouaud de La Villemartin qui hérita de La Motte-Allemand ;
7°, 8° & 9° inconnus
Le manoir fut donc vendu à part de la seigneurie au 17e siècle. Désigné sous le nom de "maison noble de Béac", il consistait en un grand manoir situé au village de Béac, et était ruiné en 1850. Ses restes furent rasés au début du 20e siècle. La famille Bernier quitta cette demeure à la Révolution, on y caserna le 23 aout 1796 des volontaires, puis il fut affecté à des douaniers, avant d'y installer un temps une école. (voyez le plan qu'en fit Fernand Guériff dans son "Histoire de Saint-Nazaire", 1960.)
La maison noble de Béac (en rouge vif), sur le cadastre de 1829.
La famille Bernier, « les maîtres de la maison noble de Béac »
I° Jacques Bernier, maître de la maison noble de Béac, laboureur, mort en 1650 ; époux Guillemette Oyseau (ou Oaseau), fille de Mathurin Oyseau, d'où :
1° Jan, qui suit ;
2° Julien, seigneur de la maison noble de Béac
3° Jacques, mort en 1672.
II° Jan Bernier, baptisé le 6 février 1614, seigneur de la maison noble de Béac, marchand laboureur, maître de la maison époux de Janne Aubin, décédée le 13 janvier 1675, fille de Michel Aubin, et de Jeanne Boullet, d'où :
1° Pierre ;
2° Jacquette ;
3° Julien ;
4° Jaques, qui suit ;
5° Marie ;
6° Françoyse ;
7° Catyne ;
8° Janne ;
9° Julienne.
III° Jacques Bernier noble de Béac, laboureur, né le 6 août 1651, fut égailleur d'impôts de la paroisse de Saint-Nazaire en 1687 ; marié en la chapelle de Saint-Marc de Saint-Nazaire le 27 novembre 1674 avec Marye Cavaro, fille de Denys Cavaros et de Denyse Berthos, d'où :
1° Marie, (Saint-Nazaire 29 août 1676 1676 – Saint-Nazaire 25 janvier 1760), mariée le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Charles Boulet ;
2° Jacques, né à Saint-Nazaire le 21 mars 1679 ;
3° Jean, né à Saint-Nazaire le 27 septembre 1680 ;
4° René, qui suit ;
5° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 5 décembre 1684 ;
7° Jeanne, née le 6 janvier 1686, mariée : 1° le 22 novembre 1701 à Saint-Nazaire avec Julien Gennevois ; 2° le 6 juin 1708 à Saint-Nazaire avec Julien Birgand ;
8° Jacques, né à Saint-Nazaire le 20 août 1690.
IV° René Bernier, (Saint-Nazaire 17 février 1682 – Saint-Nazaire 3 décembre 1748), maître de la maison noble de Béac, marié le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Catherine Millon, (Saint-Nazaire 16 avril 1681 – Saint-Nazaire 12 octobre 1712), fille de Denys Millon, et de Guillemette Tarthoué, d'où :
1° Hierosme, (1707-1707) ;
2° Pierre, qui suit ;
3° François, né en 1709 ;
4° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 26 février 1711, mariée le 22 novembre 1735 à Saint-Nazaire avec Félix Couronné, (1706-1752).
V° Pierre Bernier, baptisé à Saint-Nazaire le 4 mai 1708, maître de la maison noble de Béac, laboureur, marié le 29 avril 1732 à Saint-Nazaire avec Marie Cavaro, fille de René Cavaro, et de Janne Mollé, d'où :
1° Jeanne, née en 1734 ;
2° Jan, né en 1736 ;
3° Marie, née en 1739 ;
4° Renée, née en 1741 ;
5° Catherine, né en 1743 ;
6° Pierre, né le 3 avril 1746 à Beac, décédé le 13 mars 1823 au village de Verdun en Saint-Nazaire, laboureur au Grand-Verdun, (village près de Saint-Marc), marié le 27 novembre 1770 à Saint-Nazaire avec Françoise Bernard, (Saint-Nazaire 6 janvier 1752 – Saint-Nazaire 10 octobre 1786), d'où postérité.
Il y avait aussi une seigneurie du Parc Béac, ou Béat, à Saint-André-des-Eaux, qui fut la propriété de la famille Jégo.
D'après René de Kerviler, Béac, viendrait de " Bé" = Tombeau...