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Chroniques de Saint-Nazaire

  • Saint-Nazaire est un roman sans fiction

    Il ne vous aura pas échappé que les éditions du Seuil ont publié un nouvel ouvrage de Monsieur Deville, titré « Saint-Nazaire est un roman sans fiction ».

    Ce 16 novembre 2024, j’ai accompagné l’une de nos plus minutieuses passionnées hagiographes de Saint-Nazaire à la dialogue organisé dans le cadre de Meeting, entre l’écrivain bolivien Rodrigo Hasbún et Patrick Deville, personnalité locale que l’on ne présente plus.

    J’ai lu le livre de Monsieur Deville avant d’aller à cette discussion, je n’étais pas le seul, et toutes les personnes qui aiment viscéralement Saint-Nazaire et qui s’intéressent à son histoire et à ses particularités étaient fâchés et m’ont demandé mon avis.

    Il n’est pas dans mes habitudes de commenter les publications qui ce veulent être un récit historique (même partiellement) de Saint-Nazaire. Les publications des dix dernières années, qu’elles soient associatives, d’un historien autoproclamé[1], ou municipales et paramunicipales, étant catastrophiques à 90%, tant sur le fond et la forme, dépourvus de sources tout en étant des resucées des publications fautives des précédents augmentées de nouvelles erreurs et d’interprétations plus encore fautives (de grâce, arrêtez de recopier Fernand Guériff et ses inepties !). Mais dans le cas présent, l’ouvrage de Monsieur Deville dépasse les 400 exemplaires des tirages de hagiographies locales, qui rendent les publications obscures sur le marché de l’industrie littéraire, Le Seuil est une maison qui promeut ses auteurs à l’échelle nationale, et parfois internationale, et depuis deux semaines un grand battage publicitaire est fait dans la presse nationale et régionale pour ce livre. Il contribue donc à l’imagerie de Saint-Nazaire hors les murs de la cité, ce qui n’est pas rien, et mérite qu’on le commente, car après tout c’est l’image des Nazairiens qui est livrée aux lecteurs francophones avec cette parution.

     

    Monsieur Deville n’est pas un historien, c’est un écrivain qui fait le récit de ses expériences et de son quotidien, et qui produit aussi des romans. Je ne m’attends donc pas de sa part des travaux de recherches et une étude historique. Monsieur Deville donne de Saint-Nazaire sa vision, celle de son monde à lui, entre le Building, l’ancien Skipper dont le changement de propriétaire l’a visiblement traumatisé, et le bar La Bretonne au marché, avec omission de ses années professorales, les petits Nazairiens lui ayant, semble-t-il pas laissé bon souvenir. Ce n’est pas nouveau, c’est une vision figée qu’il clame depuis des années, une vision qui lui est rassurante et douce, et qu’il impose aux écrivains et traducteurs en résidence qui s’en plaignent depuis vingt ans, au point qu’un écrivain japonais avait laissé en lettre à celui qui devait le remplacer dans l’appartement du 10e étage que la ville se résumait à son port. Monsieur Deville, durant l’entretien auquel il a participé ce 16 novembre 2024 avec Rodrigo Hasbún, nous l’a répété : il ne s’intéresse pas au bord de mer (stupéfaction sur le visage de Monsieur Hasbún qui nous expliquait juste avant qu'ils l'arpentait chaque jour durant sa résidence) ; mais surtout, il a encore résumé en disant que Saint-Nazaire est tout petit et que pour lui, en dehors du Building, de la Base sous-marine, du marché et de feu le Skipper, « il n’y a rien ».

    C’est un peu court, c’est étroit, très étroit, c’est même minable surtout quand on lit attentivement « Saint-Nazaire est un roman sans fiction », où finalement, pardon Monsieur Deville, mais il n’y a pas plus de roman que d’absence de fiction, ou du moins il y a bien roman et fiction : votre vision née de votre absence de volonté d’avoir un univers plus vaste que la circulation entre deux débitants de vin blanc (sujet qui vous tient à cœur). Pour un écrivain, que l’on présente voyageur, Monsieur Deville, c’est un surprenant et déçoit le lecteur puceau ou non de votre prose.

     

    Revenons au sujet du livre. Qu’apprenons-nous de Saint-Nazaire en le lisant ? Rien en vérité, à part qu’il y avait le Skipper, qu’il y a le port, résumé à la présence de la base sous-marine, au vague souvenir de la Compagnie Transatlantique, approximatifs (notamment la destruction de la première église ; il y a une écluse pas deux dont la construction à contribué à ce que ladite église soit rasée, etc.), ou encore totalement faux comme c'est à propos de l’origine du nom «  Petit Maroc » [2], des banalités sur  des écrivains vaguement passés par Saint-Nazaire avant 1940, éléments piochés dans « Saint-Nazaire port de toutes les littératures » (comme le reste), un ouvrage collectif publié en 1992 et que personne n’a songé à corriger depuis. Je l’écris une seconde fois : Monsieur Deville n’est pas un historien ; je ne le blâmerai donc pas, mais je trouve dommageable qu’il n’ait pas fait l’effort de mieux sourcer son propose et j’ai manqué de me briser une côte de rire quand ce matin il disait devant le petit peuple des amateurs de la MEET, qu’il connaît l’histoire de Saint-Nazaire, ville où il vit depuis 50 ans. Autour de moi, les gens riaient jaune ou fronçaient les sourcils. Le livre est une commande d’éditeur, cela se sent, tout autant que le désamour/détestation de la ville.

    Durant la présentation de ce matin, beaucoup de choses fausses ont été dites, je vous avoue ne pas les avoir toutes retenues, car elles étaient lâchées au milieu d’une présentation lunaire. L’animateur posait des questions qui n’étaient pas à propos et auxquels les deux écrivains ne répondirent pas (je les comprends), chacun se racontait sans échanger avec son homologue, c’était un sketch de Laspalesse et Chevallier surtout quand il fallait lire des passages du texte de Monsieur Hasbún qui ne se retrouvait pas dans le volume publié par la MEET. Je souligne ici que Monsieur Hasbún a fait état de l’aspect mythique de Saint-Nazaire en Amérique du Sud. C’est une affirmation exacte, du Mexique à la Terre de Feu, quand j’ai dit à mes interlocuteurs locaux que je venais de Saint-Nazaire, leurs bras se sont ouverts, car Saint-Nazaire était l’un des plus importants ports d’immigration, et qu’il n’est pas une famille qui un siècle après n’ait pas en Amérique du Sud un élément de son histoire en rapport avec notre ville. Là, à son récit, il y a eu un rire mal à propos parmi la foule présente, et aucun sur la scène n’a soutenue ni expliqué l’affirmation de Monsieur Hasbún qui a poursuivi en disant que le nom de Saint-Nazaire figure dans des textes majeurs de la littérature americano-hispanique. J’avoue avoir trouvé la réaction de mes concitoyens franchement stupide, et rejoins le commentaire acide est quelque peu snob de Monsieur Deville « les Nazairiens voient les bateaux partir et ne montent pas dessus ». En effet, la petite intelligentsia locale a vraiment besoin de sortir de son trou, on en voit les effets sur ses réactions sur la médiocrité des publications.

    Au milieu de ce bouillon sans consistance, j’ai retenu les plus grosses sottises dites sur scène. Je signale donc que contrairement à ce qu’a dit Monsieur Deville ce 16 novembre, la gare ferroviaire (aujourd’hui théâtre) n’était pas la Gare transatlantique, ce sont deux entités différentes, et cette gare ferroviaire n’a pas été détruite par les bombardements, elle a été désaffectée, et en partie rasée au cours de ses nouvelles affectations  ; non, la guerre et la construction de la base sous-marine n’ont pas tué les lignes transatlantiques, c’est l’évolution des transports qui ont changé la donne, qu’ils soient ferroviaires, maritimes et surtout aériens, René Geoffroy dans L’Ouest Eclair du 10 mars 1936 se lamentait que « la navigation a cédé le pas à la construction et aux réparations » ; guerre ou pas guerre, la navigation transatlantique était vouée à disparaître, et je rectifie en précisant que le quai de la gare maritime correspond à l’allée traversante de la base, et que le sol de l’Alvéole 12, scène comprise, correspond au bassin.

     

    Autour de moi, à la fin de cet échange sans échange, les gens se plaignaient que l’heure avait été sans intérêt, étrange, dépourvue de sens.

    Personnellement, j’ai été fort amusé d’apprendre que le vieux canapé, ruine inconfortable présente depuis la création en 1987 de la MEET, a été volontairement conservé par Monsieur Deville, comme un monument placé face à un nouveau, parce que nombre d’écrivains s’y sont allongés « pour y boire un verre de vin blanc » (sujet décidément fort important pour monsieur Deville grand promoteur de nos vignobles). J’ajouterai que parmi les taches de vin, et j’écris ici en connaissance, il y a aussi des traces d’ADN de Nazairiens et Nazairiennes, qui ont contribué à ce qu’écrivains et traducteurs en résidence aient un bon souvenir de Saint-Nazaire (le service du Roi oblige). Après tout, cela vaut bien le canapé de Wagner conservé à Venise, dont on s’abstient d’expliquer aux touristes pourquoi il n’a plus ses pieds.

     

    [1] Il n’y a pas d’historien à Saint-Nazaire, la qualité d’historien ne peut en France se réclamer qu’à la suite d’une thèse, ce qu’aucun n’a fait dans notre ville depuis Marthe Barbance il y a plus de 80 ans. Mais le plus grave est que ces historiens autoproclamés n’ont pas assimilé les méthodes de recherches et vérification qui sont la base du métier et n’ont pas de vision d’ensemble du sujet, n’ayant en vérité pas les connaissances de base de l’histoire de France.

    [2] A propos du nom : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2018/07/22/le-petit-maroc-histoire-d-un-nom-6067779.html

  • Tombe des Mort pour la France

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    L’approche de la Toussaint et de l’Armistice dans une commune labélisée « Ville et Pays d'art et d'histoire », amènent plusieurs d’entre nous à s’interroger sur les nombreuses sépultures des soldats mort pour la France durant la Première guerre mondiale se trouvant dans les différents cimetières nazairiens.

     

    Il existe trois types de tombes :

    Le premier type est celui des tombes familiales où furent ramenés les corps des soldats durant les différentes campagnes de rapatriement échelonnées entre 1920 et 1926. Ces sépultures sont privées, leur entretien dépend des familles concessionnaires ; elles sont susceptibles d’être reprises par la Ville en cas d’abandon manifeste, situation hélas majoritaires, la mort du soldat en question ayant souvent provoqué la fin de la lignée. Si ces tombes sont susceptibles d’être reprises, la Loi stipule cependant que le corps doit être objet d’une mise en reliquaire qui doit ensuite être déposé dans un ossuaire réservé aux morts pour la France. La Ville de Saint-Nazaire ne possédant pas un tel ossuaire, elle préfère pour l’heure ne pas procéder à des reprises quand un défunt est indiqué « Mort pour la France ».

     

    Le second type est celui des sépultures de ramenés inhumés sur terrain de concession de l’État, c’est-à-dire en carré militaire. Dans certains cas ces sépultures sont devenues les caveaux des épouses et des enfants du défunt. Si le monument a été financé par la famille, l’entretien relève de la Ville de Saint-Nazaire, suivant une convention avec l’État.

     

    Le troisième type est celui des militaires morts pour la France sur le territoire communal. Saint-Nazaire ne fut pas durant la Première Guerre mondiale, théâtre de combats, mais certains soldats chargés de travaux pour les corps d’armée ont été victimes d’accidents (exemple Constant Gouraud, un Vendéen qui se noya durant une manœuvre ; Apollon Théodore Cambrone, Guadeloupéen noyé à 19 ans durant le naufrage de la Champagne le 28 mai 1915 ; ou encore Tohami ben Larbi ben Bedaar, l’un des cent Algériens employés sur les voies ferrées dans les manœuvres et entretiens des trains sanitaires, qui décéda écrasé…) ; la majorité des soldats morts à Saint-Nazaire le furent cependant de maladie (tuberculose et pneumonie) ou de leurs blessures (tel Ben Allar Ammar ben Ahmed ben Rabah, héros d’Ypres et Dixmude dont les derniers jours furent mentionnés par la femme de lettres nazairienne Marc Hélys). Ces tombes figurées par des croix, des stèles musulmanes et juives relèvent de l’État et leur entretien est confié à la Ville. Elles sont au demeurant mélangées avec des sépultures de soldats allemands, prisonniers déportés à Saint-Nazaire qui sont sous la responsabilité elles aussi de la Ville. Seules les sépultures des soldats de l’Empire britannique sont l’objet d’un entretien sous la responsabilité du consulat, ce qui se voit immédiatement, tant elle tranche par leur propreté et l’aspect paysagé et fleuri de leur carré. Les visiteurs sont en effet surpris négativement quand ils voient la situation du carré militaire de Toutes Aides où plusieurs croix et stèles ont perdu leur plaque identifiant le défunt, et presque toutes se désagrègent lentement en raison d’un choix de matériaux malheureux. Cette situation heureusement ne va pas perdurer, et il sera procédé à moyen terme aux corrections des mentions inexactes, comme les erreurs de prénoms, de quantièmes (fréquent pour les jours), ou d’orthographe patronymique (Bouchaut faussement Bouchaud).

     

     

    Enfin, concernant la sépulture de Jean de Neyman dont vous êtes plusieurs à vous émouvoir, elle relève de la responsabilité de sa famille.

  • Tonton Jacques, le Sous des Ecoles

    Mon arrière-grand-père employa jusqu’à sa mort un jardinier prénommé Firmin, né entre 1895 et 1897, victime d’une maladie contractée à 15 ans avait nui au développement cérébral. C’était, selon la formule nazairienne « un simple ». Je m’en souviens comme un homme voûté, perclus de douleurs, ridé jusqu’au bout des doigts, et me faisait l’image d’un vieux cep de vigne à qui une fée aurait permis de se mouvoir, dont le visage s’illumina un soir parce que je lui avais offert un lapin en peluche avec un œuf en chocolat à Pâques. L’annonce du Christ ressuscité avaient eux moins d’effet que la vision de l’animal en peluche.

    A la fin de sa vie, Firmin était presque sans revenu, et ne pouvait plus faire grands mouvements. Il avait charge de faire des boutures, et le soir, il venait fermer les persiennes et les volets, poussant en gémissant les lourds venteaux qui grinçaient moins que lui. Après ce travail, il allait à la cuisine, en traînant ses savates à semelle de corde, et prenait le repas qui lui était réservé, sous le regard des employés de la maisonnée qui espéraient ne jamais finir comme lui.

    Je narre au lecteur une histoire d’un autre siècle, le 20e, où évoluaient encore des personnes du 19e. Firmin, né durant la Belle Époque, n’en avait pas connu les beautés et les facilités réservées à un autre milieu social. Il était le témoin d’un temps révolu, dans sa zone la plus sombre. Firmin était issu d’un milieu défavorisé, qui croupissait dans le Saint-Nazaire d’autrefois, aux abords de Méan. Ses récits d’enfance faisaient penser que les mésaventures de Causette chez les Thénardier étaient une semaine aux Club Mickey. Mais de cette accumulation de drames qu’avaient été ses premières années, il y avait eu une lumière quand il avait 8 ans : Tonton Jacques lui avait offert son premier pantalon.

     

    Tonton Jacques :

     

    Jacques Jollinier, surnommé Tonton Jacques, est né à Coulonge sur Lautize, dans les Deux-Sèvres, le 21 avril 1831. Son père, Etienne Nicolas Jollinier (1804-1854), était journalier dans le textile, sa mère, Suzanne Dupont (née en 1806), avait la même activité. Le couple eut plusieurs enfants, dont seuls Jacques et sa plus jeune sœur, Rose (née en 1837), atteignirent l’âge adulte. Suzanne décéda le 13 mai 1838, laissant désemparer Jacques qui avait 7 ans.

     

     

     

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    Acte de naissance de Jacques

     

    Etienne se remaria le 6 février 1839, avec Henriette Virginie Bourreau, née en 1811, qui lui donna plusieurs enfants, dont trois atteignirent l’âge adulte. Ce second mariage s’accompagna d’une dot qui lui permit de fonder un débit de boisson, dont il consomma avec son épouse une partie du stock.

     

    Jacques connut la misère durant son enfance, et subit une marâtre dont le patronyme traduisait l’esprit. Il en garda un dégoût total des femmes et de l’alcool.

    Entré au service d’un forgeron comme apprenti, Jacques Jollinier s’établit à Saint-Nazaire vers 1860, alors que la cité était un vaste chantier. Ouvrier forgeron, il fut victime d’un accident qui fit qu’on l’amputa d’une jambe. L’un des médecins de l’hôpital intercéda pour qu’on lui donne une place d’aide-cuisinier qu’il pouvait accomplir assis.

     

    Un jour, l’un de ses voisins tomba gravement malade. Condamné, il laissait sept enfants que Jacques adopta et qui devinrent « d’honnêtes ouvriers »[1].

     

    Confronté à la pauvreté de nombre d’écoliers, il décida de fonder en juin 1892 une société philanthropique, Le Sou des écoles, qui avait pour but de fournir aux enfants nécessiteux des sabots et des vêtements. Son œuvre de charité fut efficace en quelques mois, si bien que, le 27 décembre 1892, croisant un groupe  de trente-trois enfants de Méan à qui avaient été distribuer de quoi se chausser et se vêtir, ceux-ci l’acclamèrent, le laissant profondément ému.

     

    En mai 1893, Florent Louis Fouchereau, (né en 1864), comme lui originaire des Deux-Sèvres, alors premier garçon de La Compagnie Générale Transatlantique à bord de L’Amérique, fit des quêtes durant les bals durant les traversées[2].

     

    Il fut reproché à Jacques de ne pas avoir l’étoffe pour porter la charge dont il s’était chargé, reproche au combien nazairien quand on a le tort de briller plus que la bourgeoisie en place qui s’y partage le pouvoir. Aussi fut-il contraint d’abandonner en 1895 la présidence du Sou des Écoles à Gustave Gustave Lusseaud, négociant en sabots et chaussures place Marceau (futur maire de Saint-Brévin de 1905 à 1908, quoiqu’il n’y vivait pas à l’année !), secondé par le chaudronnier-contremaître Alfred Marie Cadiot (Indre 24 août 1844 - Saint-Nazaire 20 mai 1916). Ces messieurs consentirent cependant à lui accorder la fonction de président d’honneur.

     

    En aout 1896 ; la société faisait état d’aide porté à 620 enfants de maternelle et de primaire, suivant les détails suivants :

    Nombre d'enfants secourus : Écoles de filles, 189 ; écoles de garçons, 303 ; écoles maternelles, 128. Total : 620.

    A ces 630 petits déshérités, il a été distribué : Chaussures. 86 paires de sabots (garçons) ; 126 paires de sabots (filles). – Total : 212, ainsi que 123 paires de chaussons.

    Vêtements (filles). 84 camisoles, 56 jupons, 55 chemises, 48 sarraus, 52 paires de

    Vêtements (garçons). 99 pantalons, 144 tricots, 66 chemises, 49 sarraus, 32 paires de bas.

    Coiffures, don de Monsieur Delzieux, négocient :  96 chapeaux et casquettes (garçons) ; (garçons); 66 chapeaux et toques (filles); 42 bérets (garçons et filles). Total : 204.

    Exposé de la situation financière :  Le trésorier donne ensuite lecture de l'exposé suivant de la situation financière : Total des recettes, 2,398 fr. 85 ; total des dépenses, 1,305 fr. 30. Excédent des recettes sur les dépenses, 1,093 fr. 55. A ajouter 40 costumes complets (don de Monsieur Constant Joly possesseur du plus grand magasin de la ville), évalués au minimum, 300 fr. Vêtements en magasin évalués 42 fr. Actif total de la Société au 24 juillet 1896, 1,435 fr. 55.[3]

     

    En mai 1906, Jacques ne fut plus en capacité de vivre seul. Il entra à l’Hospice de Saint-Nazaire. C’est-là que le 19 mai 1906, il reçut la visite du vice-président de l’œuvre, Alfred Marie Cadiot, (le président, Gustave Lusseaud, s’étant fait excuser), entour d’enfants, pour lui remettre une médiale en argent, qui figurait d’un côté une crèche, et de l’autre une inscription à sa gloire.

    Un garçonnet, du nom de Raguideau, fut chargé de lui réciter un compliment au nom des Nazairiens. Jacques en fut fort ému. Il répondit « n’avoir jamais fait le bien pour en être récompensé»[4].

     

    Le bien ne fait jamais de bruit, et c’est dans le silence que Jacques rendit son âme, le 22 mai 1909, à 2 heures 30, à l’Hospice de Saint-Nazaire.

     

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    Acte de décès de Jacques.

     

    Son enterrement eut lieu le 24 mai 1909, en présence d’une foule nombreuse. Les cordons du poêle étaient tenus par le sous-préfet de Saint-Nazaire Adrien Martineau, le maire conseiller général de Saint Nazaire Etienne Lechat, le docteur Bachelot-Villeneuve (beau-père du romancier d’Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant), et par Gustave Lusseaud.[5]

     

    Il repose au cimetière de Toutes Aides, dans une sépulture au monument élevé par souscription.

     

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    [1] Le Phare de la Loire du 25 mai 1909.

    [2] Avenir de l’arrondissement de Saint-Nazaire du 7 mai 1893. Arrivé à Saint-Nazaire en février 1888, il quitta son emploi en 1905 et s’établit à Douarnenez.

    [3] Le Phare de la Loire du 3 août 1896.

    [4] Le Phare de la Loire du 20 mai 1906.

    [5] Le Phare de la Loire du 25 mai 1909.

  • Un héros polonais à Kerlédé

    Dans les années 1990, il n’était pas rare que des personnes âgées, dont les familles résidaient à Kerlédé depuis plusieurs générations, mentionnent « des soldats polonais de Napoléon habitant le manoir ». Ce souvenir nébuleux, qui ne se recroisait pas dans les archives, se concentrait sur un homme d’un âge avancé, qui, au début du Seconde Empire, ancien militaire, portant une croix militaire au côté, et que de nombreux anciens officiers et révolutionnaires polonais venaient visiter.

     

    Le manoir de Kerlédé à disparu depuis longtemps, remplacé par le supermarché LIDL. (voyez son histoire ici : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/06/29/la-maison-kerlede-et-la-metairie-de-la-paquelais.html et la http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/06/29/la-maison-noble-de-kerlede-deuxieme-partie.html)

     

    Le recensement de 1850-51, comporte dans le relevé de Kerlédé, cinq personnes portant trois patronymes mal orthographiés, trois noms polonais. Deux fillettes sont désignées françaises, car nées en France ; trois adultes sont désignés comme étant de nationalité polonaise, dont un homme avec la mention « réfugié polonais ». Cet homme est l’un des héros de la révolution polonaise de 1830, et plus précisément du soulèvement de Lituanie : Józef Rymkiewicz.

     

    Né en 1798 à Šiauliai, en Lituani, dans une famille noble, Józef Rymkiewicz est lieutenant quand, les Polonais de Lituanie et du Royaume polonais du Congrée, états propriétés de la couronne russe depuis le Congréé de Vienne en 1815, se soulèvent contre la puissance occupante entre le 29 novembre et le 1er décembre 1830, inspiré par la Révolution française de Juillet précédent, qui a entraîné un printemps des peuples.

     

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    Armoiries Rymkiewicz

    (Wikimedia Commons)

     

    Au sein de cette armée d’insurgés, Józef Rymkiewicz accède au grade de colonel d’artillerie et se voit décoré par le Gouvernement national polonais autoproclamé, le 3 mars 1831, de la croix de l’Ordre militaire de Virtuti Militari, le même jour qu’Alexandre Walewski, fils de Napoléon.

    Mais les indépendantistes polonais sont écrasés en juin 1831. Ordre est donné par Saint-Pétersbourg d’emprisonner les officiers insurgés et de piller de tous les villages où la population s’est soulevée. Des milliers de personnes sont massacrées, et un pogrom général s’abat sur les populations juives.

    Józef Rymkiewicz s’enfuit avec son épouse en novembre 1831, Marie Staniewicz, née en 1804, l’une des plus riches héritières du district de Rosień, et leurs deux filles : Anne, née Šiauliai, le 26 juillet 1823 ; et Irène, née en 1830.

    Ils s’enfuient accompagnée par le frère de Marie, Ezekiel Staniewicz (1796-1855), maréchal de la noblesse du district de Rosień, chef du district de Rosieński lors de l'insurrection de novembre 1830. Le 10 avril 1831, à la tête de son unité insurgée, Ezekiel Staniewicz s’était emparé de Rosenie, chevalier de l'Ordre des Virtuti Militari le 15 septembre 1831.

     

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    Ezekiel Staniewicz

     

    Ils séjournent un temps en Prusse, puis gagnent la France.

    Józef Rymkiewicz s’établit à Nancy avec son épouse et ses enfants, ville où une importante communauté polonaise fait souche. Ezekiel Staniewicz va à Paris, où il est élu au Comité national de Pologne et des territoires occupés 28 août 1832. A l’automne 1833, ses activités politiques font que le gouvernement de Louis-Philippe lui demande de quitter la capitale. Il rejoint alors les Rymkiewicz à Nancy. La famille n’a alors aucun papier, ils ont fui sans passeport, et à l’époque les cartes d’identité n’existent pas, on prouve son identité avec son acte de naissance, son acte de mariage, son livre militaire ou de famille. Ils sont donc obligés de faire établir par un juge de Paix de Nancy des actes de réputations sur la foi de témoins.

    C’est à Nancy qu’Anne Rymkiewicz épouse, le 8 septembre 1842, Ludwik Klemens Wierciński, qui a francisé son identité en Louis-Clément de Wiercinski. Capitaine d’artillerie, chevalier de l’Ordre militaire de Virtuti Militari, il est lui aussi réfugié après avoir participé à l’insurrection. Il est né sur le domaine de son père, Télézyncé, en voïvodie de Volhynie, territoire ukrainien que les Polonais avait annexé avant de l’être eux-mêmes (redevenu depuis ukrainien).  Son père, Józef Wierciński, noble propriétaire terrien, est emprisonné en Russie pour avoir financé la révolte. Sa mère, Ursule Gizycka, et morte en 1827.

     

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    Signatures de l'acte de mariage d'Anne

     

    Tous déménagent peu après. On les retrouve à Paris en 1843. Anne et Louis-Clément ont deux filles : Marie, née en 1843 ; et Xavera, née en 1847.

    Ezekiel Staniewicz part en 1844 pour Bruxelles, où il finit sa vie.

     

    Louis-Clément de Wiercinski s’engage dans le Comité révolutionnaire polonais, mouvance de la Société de Lituanie et des Terres russes. Il est expulsé avec interdiction de séjourner à Paris, en août 1849. Il s’enfuit avec son épouse, et confie leurs filles à leurs grands parents.

    Józef Rymkiewicz s’établit alors à Saint-Nazaire avec son épouse, sa fille Irène, et les deux filles de sa fille Anne. Il loue à Emile Lasson le manoir de Kerlédé, une vaste maison au centre d’un corps de ferme en U. Monsieur Lasson a acheté la propriété en 1849 pour sa fille qui a épousé le pharmacien François Guillet, propriétaire de la plus grande officine de la ville, à l’angle de la place du Bassin, les Guillet ont un appartement en Ville et pour maison de campagne, le domaine viticole de Ker Aimée à Bonne-Anse (actuelle propriété Delemarre).

     

    Józef Rymkiewicz et les siens reçoivent beaucoup de révolutionnaires polonais à Kerlédé, ce qui intrigue les rares voisins, et leur vaut la surveillance de la police. Il est autorisé par le gouvernement russe à revenir en Lituanie en 1858. On perd ensuite sa trace et celles de ses filles et petites filles.

     

  • Réponses aux questions

    Certaines questions étant redondantes, mais ne nécessitant un article pour chacune, le lecteur trouvera celles-ci rassemblées dans ce même article.

     

    1° A propos de Jacques Dommée : Non, contrairement à ce qui a été raconté durant plusieurs semaines au Grand Café, ce n’est pas Jacques Dommée qui est l’architecte des halles de Saint-Nazaire, mais son frère Claude. Jacques Dommée s’est suicidé le 21 mars 1940, à l’âge de 45 ans.

    Contrairement à ce qui a été également dit au Grand Café et dans la presse, Jacques n’a pas réalisé son projet de tour panoramique d’après le rêve de son ami René Silva. Déjà parce que c’est Renée Sylvia, au féminin, et que Renée Sylvia était le nom de plume de Jacques Dommée, mais aussi son double. Jacques avait toutes les caractéristiques de qui est aujourd’hui désigné comme la transsexualité. Malgré les travaux de Magnus Hirschfeld, la transsexualité n’était pas un élément connu du grand public et la police désigna Jacques comme un travesti. Le texte manuscrit conservé aux Archives de Saint-Nazaire qui fait le récit du rêve à l’origine des plans de la tour, et signé Renée Sylvia est de la main de Jacques, et il l’a corrigé à plusieurs endroits, car il y a mélangé dans son premier jet le masculin et le féminin. Tout cela a été expliqué et démontré par madame Beatrix Guillet qui en fait plusieurs fois le détail durant ses conférences consacrées à la famille Dommée et au fonds Dommée qu’elle a dépouillé et étudié entièrement.

     

     

    2° A propos du quartier de la Ville au Sable, improprement surnommé par l’office du tourisme Havane :

    Non, ce n’est pas un quartier d’armateur. Sur le remblai, seules quatre maisons subsistantes étaient des demeures d’armateurs. Le quartier, qui fut jusqu’en 1937 un lotissement privé autogéré par une assemblée de propriétaires, avait une population mixte, les deux tiers des bâtiments étaient divisés en plusieurs logements, et si des ingénieurs, de riches commerçants, des capitaines y vivaient, il y avait surtout de modestes employés, des fonctionnaires, et des ouvriers, tous locataires de logements plus ou moins vastes et équipés du confort moderne. Là encore les travaux de madame Guillet l’ont largement démontré et expliqué.

     

     

    3° L’Hôtel de Ville : Non, l’hôtel de ville détruit par les bombardements n’était pas la première mairie de Saint-Nazaire. Si Saint-Nazaire a le statut de ville depuis le début du 14e siècle, il fut cependant dispensé d’établir un échevinage durant toute la période ducale et l’association à la Couronne de France. La ville s’administrait à travers un conseil de fabrique qui se réunissait dans l’église ou dans la sacristie suivant les saisons. L’obligation d’avoir un maire est advenue à la Révolution, et le premier maire de Saint-Nazaire fut désigné le 3 février 1790, ce qui obligea à avoir une « maison communale », nommée ensuite mairie. Il y a eu trois maisons communales avant la création de l’hôtel de ville détruit par les bombardements.

     

     

    4° A propos des colonnettes dans le gazon à côté de l’église Saint-Nazaire :

    Elles n’ont rien d’antique et ne proviennent certainement pas d’une pseudobasique. Elles sont du 19e et proviennent d’une destruction. Durant des années elles ont été entreposées sur le port, jusqu’à ce qu’au moment où le parvis de l’église a été refait, il fut décidé de les employer pour décorations. Il suffit de s’en approcher pour voir qu’elles ont été taillées à la machine.

    Le service du patrimoine de la Ville à déjà communiqué plusieurs fois sur ce sujet.

     

     

    5° Les Vikings :

    Oui, les Vikings ont pillé Nantes en 843, mais il n’est nulle part question de pillage des zones habitées le long de l’estuaire durant ce méfait. Ont-ils pillé la zone, probablement, puisque leurs attaques furent nombreuses le long des côtes bretonnes jusqu’en 919, mais là encore il n’y a aucune mention pour l’estuaire.

    De fait, prétendre que les Vikings ont pillé le territoire de l’actuelle commune est fantaisiste, surtout quand celui qui l’affirme prétend que « les Vikings ont tout rasé ». Un pillage de bourg de paysans et de marchands, que ce soit en 850 ou en 2024, prend 30 minutes maximum pour des hommes en armes. Il n’y avait pas d’intérêt pour les Vikings de détruire les habitations, attendu qu’ils ne pratiquaient pas l’annexion, mais le pillage, et que de fait leur intérêt était de laisser la possibilité à la population de revenir et d’engranger de nouvelles richesses à piler quelques années après… Tous les historiens spécialisés expliquent aussi que les incendies étaient généralement accidentels, dans la mesure où les gens cachant dans les conduits de cheminée leur or, ceux-ci étaient fouillés, entraînant la chute des bûches qui pouvaient enflammer l’habitation.

     

    6° A propos de la première église de Saint-Nazaire.

    S’il y avait bien avant 588 une église dédiée à Saint-Nazaire, on n’a aucun témoignage archéologique la concernant. Certains la prétendent située à proximité du Prieuré, au niveau du passage commercial Ruban Bleu, mais sans preuve. Le prieuré fut fondé 1079, soit cinq siècles après la mention par Grégoire de Tours de l’existence d’une église dédiée à Saint-Nazaire, et il n’est pas mention dans l’acte de fondation de ce prieuré dédié à Saint-Jean-Baptiste, d’une église ou d’un chapelle à cet endroit. L’argumentation de sa présence à cet endroit repose sur la découverte de deux sarcophages durant la destruction du prieuré, ce qui ne constitue pas la preuve de l’existence d’un lieu de culte à l’endroit même de l’inhumation. Le fait aussi qu’il y avait à proximité un lieu nommé « La Ville », ne désigne pas forcément une zone urbanisée chrétienne. Les fouilles ont prouvé encore récemment qu’y avait au croisement de la rue du Bois Savary et de l’avenue de la république un lieu habité à l’époque gallo-romaine, mais qui est déjà abandonné à l’époque mérovingienne.

    Logiquement, ce lieu de culte devait se situer au sommé au rocher, c’est-à-dire dans le quartier nommé depuis Petit Maroc. Il y a existé durant plusieurs siècles une église à la nef très longue, à la manière des basiliques romaines, qui perdit de sa surface à la suite de l’attaque anglaise qui la laissa en ruines en 1373. Désaffectée au début du 16e siècle, elle fut connue sous le nom de vieille église, grande élise, grand chapelle, chapelle Notre-Dame d’Espérance. Elle fut même désaffectée, l’église principale de la Ville, ce qui explique la présence des armes des Vicomtes sur son porche, et le fit qu’on y peignait les litres funéraires.

    Le terme de basilique employé par Grégoire de Tours désigne la présence qu’une église plus grande que la moyenne, où du moins des besoins de la population, et construit suivant le plan en une nef, et non en croix, ce qui recroise les descriptions et vues que nous avons de ce bâtiment détruit, dont l’assise a été arrasée de plusieurs mètres en 1904, sans qu’aune fouille ne soit accomplie.

    Enfin, quant il est prétendu par la même personne que le toit de cette « basilique » en était en étain, je pense qu’elle appuie ses affirmations sur Grégoire de Tours dans un passage concernant une basilique se situant à Tours, et donc pas Saint-Nazaire, (affirmation de Grégoire de Tours à nuancer, dans la mesure où il est historiquement prouvé que seuls des ornements de toiture furent réalisés en étain jusqu’au 12e siècle, et jamais des toitures entières).

  • Fouilles sur le site de la Vieille Eglise et son cimetière au Petit Maroc

    Comme il a pu être lu dans Ouest France du 18 mars (article de monsieur Benoit Robert), des fouilles préventives sont encours sur le site de la Vieille Église Saint Nazaire et l’enclos de son cimetière le long du Grand bassin, au quartier du Petit-Maroc.

     

    Nous avons, il y a quelques années déjà détaillé l’histoire de cette église et de son cimetière :

    http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/02/05/la-vieille-eglise-6126779.html

     

    La partie du chantier du côté du Vieux Môle permet de retrouver le mur de soutien construit au bord de l’eau, et celui du chœur. Tout cela affleure sous le macadam, lui-même reposant sur une couche de pavés du 19e siècle.

     

     

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    Quelle surprise cependant d’avoir pu constater sur place qu’au moins deux sépultures n’ont pas été retirées du lieu au moment ou le cimetière fut totalement vidé et son sol gratté jusqu’au rocher.

     

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    Les deux sépultures découvertes, photographie de H.C.

     

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    Le site le long du mur d’enclos rue de La Rampe

     

    Il y a aussi au bord d’une fosse une tegula (tuile romaine) en très bon état de conservation, dont il n’est pas pour l’heure possible de déterminée si elle est un remploi, ou si elle marque la présence d’une occupation plus ancienne. Les sépultures découvertes sont chrétiennes tardives, le cimetière étant d’après les sources connues, ouvert qu’après 1580.

     

    Les archéologues nous ont dit ne pas avoir pour l’instant trouvé de mobilier funéraire.

    Rappelons que quand fut vidé le cimetière au moment de la destruction de l’église en 1896, il y fut découvert des pièces vietnamiennes datant de l’empereur Minh Mạng, qui régna de 1820 à 1841) :

    http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2015/10/18/des-pieces-chinoises-dans-le-cimetiere-5702134.html

     

    A l’instant où est écrit cet article, une nouvelle excavation a été réalisée avant la fin de la journée de fouille avec une pelleteuse. Elle a mis en évidence une refuge fortifié allemand dont la présence était connue.

     

  • Porcé sur France Culture

    A l'heure où la municipalité nazairienne cherche à détruire le site de Porcé en dégradant toujours le patrimoine qu'elle a sous sa garde, et en projetant des constructions et infrastructure irrespectueuses du site, avec une modification du trait de côte, Porcé, anciennement Port Ségurant, est mentionné par France Culture :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/segurant-le-chevalier-au-dragon-nouveau-venu-a-la-table-ronde-9174296

     

     

  • Le Phare du Grand Charpentier

    Construit sur le plateau rocheux de l'écueil des Charpentiers, par 47° 12' 50" latitude Nord et 4° 39' 21" longitude Ouest, le Phare du Grand Charpentier est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 22 novembre 2011. C’est le seul phare classé de la commune de Saint-Nazaire, les municipalités successives n’ayant jamais entrepris de demande de classement de ceux qu’elle a acquis au titre de la Ville ou de la CARENE, avec les conséquences que nous savons (Ne travaillant pas pour la Ville de Saint-Nazaire, et rappelant que ce blog est une initiative privée remontant à 2012, je saurais gré au lecteur de ne pas transformer les commentaires de ce blogue en chambre de protestation et de se plaindre directement au ministère de la Culture).


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    Le Grand Charpentier en 1907

    (Saint-Nazaire, son port et son commerce, publication de la Société de Géographie Commerciale)

     

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    (cliquer pour agrandir)

     

    Le phare du grand Charpentier est au milieu des flots de la Loire et de l’Atlantique. Avant sa construction, plusieurs projets et structures ont existé. Un projet daté du 28 juillet 1808, dû à l’architecte nantais Mathurin Crucy (1849-1826), prévoyait une structure pyramidale. Napoléon était au pouvoir, et il était de bon ton de flatter le dictateur en lui proposant des choses qui rappelaient sa campagne d’Egypte. Napoléon Ier, en visite à Nantes du 8 au 10 août 1808, poussa jusqu’au l’embouchure de l’Estuaire. Il projetait un grand port militaire à construire à Saint-Nazaire. Il fallut attendre l’année 1826 pour qu’une balise en fer soit construite à l’emplacement du phare, remplacée en 1850 par une tourelle en pierre, qui fut éventrée par une tempête en 1877 réparée, elle fut à nouveau détruite en novembre 1887. Il faut cependant signaler qu’il était prévu depuis le 7 mai 1884 de procéder à son remplacement.

    Les Ponts et Chaussées étaient alors en charge des phares et balises. Il fut décidé de remplacer la tourelle par une tour légèrement conique de 25 m 40 au-dessus du sol et à 23 m 30 au-dessus des hautes mers, avec un diamètre à la base de 11 m, et à l'assise de la corniche d’un diamètre de 5 m. 20, en maçonnerie de pierres lisses. La corniche porte une balustrade de pierres ajourées de 90 centimètres de hauteur.

    Le phare était initialement équipé d’un foyer placé à 25 m, constitué d’un feu à incandescence par le pétrole, sur roulement à galets, à éclats blancs, rouges et verts toutes les 5 secondes dont les puissances et les portées lumineuses étaient les suivantes :

    Secteur blanc. - 3.500 becs Carcel. - 22 milles.

    Secteur rouge. - 700 becs Carcel. - 18 milles.

    Secteur vert. - 435 becs Carcel. - 17 milles.

    Le feu est rouge du côté de la terre ; le vert, au sud-ouest ; le blanc en direction du chenal nord de l'entrée de la Loire. L’allumage a eu lieu le 16 janvier 1888.

    L’optique fut changée le 2 juin 1902, avec un feu à éclats toutes les 5 secondes, secteurs blancs, rouges et verts, avec renforcement du feu au pétrole qui alimenta la lumière par vapeur de pétrole.

    Le 2 mars 1937, il fut procédé au remplacement de l'appareil de rotation sur galet par une rotation sur cuve de mercure, et en 1938 il y eut un renforcement du feu.

    L’alimentation du foyer nécessitait un ravitaillement par bateau, au cours de la relève, opération qui une fois tous les dix jours faisaient changer la moitié de l’équipe de gardiennage, constituée de deux hommes, qui demeuraient 20 jours chacun. On envoyait un baliseur dont une chaloupe était mise à la mer, puis dirigée vers le phare précédé d’une jetée détrempée par les vagues de 56 m de long. La porte du phare se situant à 4 m de hauteur, et n’étant accessible que par des barreaux, il fallait hisser à l’intérieur les vivres et le carburant de la lampe, tout comme le charbon du poêle des gardiens qui n’avaient que la pêche, la lecture et le maquettisme naval pour distractions. Un plan de coupe, dessiné par Charles Beilvaire, et reproduit dans le Courrier de Saint-Nazaire du 16 avril 1938, permet de comprendre les dispositions intérieures, composées dans le pied d’un magasin, salle étanche destinée à la conservation des provisions, au niveau de l’accès d’entrée d’un bac pour le pétrole,  au premier étage d’habitation de la cuisine, de deux chambres au second et troisième, boisées, de la chambre de quart au quatrième, elle aussi boisée, et enfin de la lanterne qui avec sa machinerie occupe les deux derniers étages.

     

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    Dessins de Charles Beilvaire

     

    Le Phare des Charpentiers ouvre le chenal de la Loire. Il fut éteint durant l’Occupation, et rallumé le 13 août 1945.

    Il fut équipé en mars 1954 d’un poste émetteur-récepteur avec aérogénérateur Wind Power de 650w pour en charger les accumulateurs ; cet équipement avait été à l’origine prévu pour le phare de La Blanche en avril 1952. Son électrification fut faite le 13 juin 1966 par l’installation d’un câble électrique sous-marin de 3 000 W, avec en novembre la pose d’un feu électrique provisoire qui demeura en place jusqu’en août 1967, alors que s’achevait la construction d’une nouvelle lanterne avec une plateforme pour hélicoptère au-dessus. Le premier hélicoptère s’y posa le 9 septembre 1967.  L’automatisation de sa lanterne fut assurée seulement en 1969, et des gardiens y furent maintenus jusqu’en 1972, alors que la suppression de leurs postes était décidée depuis 1961.

    La plateforme d’hélicoptère a été démontée en 1987.

     

    Le phare mesure actuellement 27, 35 m, il a une lanterne cylindrique à montants obliques SH, à deux niveaux de vitrage, un feu scintillant à 6 secteurs blancs, rouges et verts, avec optique d'horizon de focale 0, 25 m. Sa lampe est à incandescence 150w sur changeur de lampe Siden, et sa portée 14 milles.

     

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    le Grand Charpentier en 2004, photographie de Francis Dreyer, © Ministère de l'équipement, Bureau des phares et balises ; © Ministère de la culture.

     

  • Marthe Barbance

    Marthe BarbanceMarthe Barbance est l’autrice d’une thèse sur la Ville et le Port de Saint-Nazaire, ainsi que d’un ouvrage sur la Compagnie Générale Transatlantique, qui sont des références pour toutes les personnes s’intéressant à l’histoire nazairienne. Sa thèse est la seule référence concernant de nombreux détails issus des archives détruites en 1943. Mais étrangement, Marthe Barbance demeure une inconnue pour les Nazairiens.

     

     

    Née Marie Marthe Margueritte Gravelet, le 14 avril 1902 au Noyer, dans le département du Cher, elle était la fille de Jules Gravelier, est commis des contributions indirectes à Margny lès Compiègne, et d’Adèle Eglantine Blin, issue d’une famille d’agriculteurs du Noyer.

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    Marthe passa son enfance à Margny lès Compiègne.

    Après des études de lettres et d’histoire, Marthe devint professeur déléguée en histoire et géographie au collège de garçons de Châteauroux. Elle y rencontra en septembre 1928 Irénée Baptiste Barbance, nouvellement nommé professeur de mathématiques[1], né à La Salvetat-Peyralès, en Aveyron, le 22 février 1901, fils d’un hôtelier et d’une institutrice.

    Marthe et Baptiste s’unirent au Noyer le 11 septembre 1929, et vécu à Châteauroux où naquit en 1931 Jean Claude Alain[2].

    En 1934 le couple fut muté au collège de garçons de Saint-Nazaire, et emménagea boulevard Gambetta. Marthe devait y remplacer mademoiselle Vincent, autre enseignante qui marqua les Nazairiens, alors nommée à Gap. Elles demeurèrent cependant un an sur le même poste, car Marthe était enceinte de Monique en février 1935. La famille démangea au 25 rue de La Havane.

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    Le 9 août 1936, alors qu’elle venait d’apprendre qu’elle était admissible à l’agrégation en lettres section historique, Marthe entra en collision au volant de sa voiture avec le martin à 6h45, rue du Loquidy, avec Pierre Leroy, 28 ans, demeurant à la chapelle sur Erde, à la Berangerais, accident, ce qui lui vaudra un entrefilet dans l’Écho de la Loire du 10 août 1936.

    Août 1937, Marthe fut reçue docteur ès lettres en histoire et géographie à Rennes, sur présentation de la thèse intitulée : Saint-Nazaire, le Port, la Ville, le Travail.

    Le 19 septembre 1938 naquit sa seconde fille, Christiane Solange Jeanne, que la presse salua le 23 septembre[3].

    A la déclaration de guerre, Baptiste fut mobilisé comme lieutenant au 35e Régiment d’Artillerie à Vannes. Fait prisonnier, il fut envoyé en camp à Lienz en Autriche le 17 juin 1940.

    Elle devait débutée en septembre 1941, Marthe au collège de filles de Saint-Nazaire, comme professeur d’histoire de 4e et 3e, mais ayant trouvé refuge en zone libre chez ses beaux-parents à Villefranche-de-Rouergue, elle obtint d’être nommée au collège de fille de Moulins en novembre 1942.

    Baptiste, après avoir été déplacé à Wagna en 1943, puis à Nienburg en 1944, fut libéré le 16 avril 1945. Rentré en France, il partit rejoindre son épouse à Moulins, où il obtint lui aussi un poste de professeur de mathématiques à Moulin au collège de garçon. Admissible à l’agrégation de mathématiques en décembre 1945, il fut en congé d’agrégation entre 1945 et 1948.

    Marthe fut nommée officier d’Académie en juillet 1947.  Désireuse de faire publier sa thèse, elle sollicita la Chambre de commerce de Saint-Nazaire pour une souscription ; La Chambre de commerce prit 50 exemplaires à 250 fr. Le livre, d’abord annoncé de 528 pages, fut édité à 638 pages en raison de  sa préface et de son avant-propos, au prix de 700 fr, par l’éditeur Crépin Leblond à Moulins en 1948. En 1949, toujours chez le même éditeur, Marthe publia une étude consacrée à la chapelle de la confrérie des Pénitents noirs de Villefranche-de-Rouergue.

    Entre-temps Baptiste réussit le concours de 1948 et se trouve nommé au lycée de garçons Jacques Decour à Paris où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1966. Marthe obtint alors d’être nommée au lycée Jules Ferry à Paris. Ils emménagèrent à Villemomble, puis au 22 rue du Delta à Paris 9e, quand Marthe fut nommée professeure en classe préparatoire au lycée Victor Duruy.

    Par arrêt du 20 novembre 1951, Marthe fut maintenue en position de détachement auprès du directeur du G. N. R. S. pour une période d’un an, à compter du 1er octobre 1950, en vue d’effectuer des travaux de recherches.

    En 1955, elle publia Histoire de la Compagnie Générale Transatlantique », que lui a commandée la Compagnie.

    Membre du SNALC (Syndicat national autonome des lycées et collèges), en 1957, Baptiste en devint le président le 23 mars 1961 jusqu’à sa retraite de l’enseignement en 1966. Il fit retirer le mot de collège du nom du syndicat afin de tenir compte des « nouvelles dénominations d’établissements ». Jugé trop proche du ministère, il vit son rapport moral, lors du congrès de 1966, rejeté par la commission exécutive (pour 11 voix, contre 20, blancs et nuls 4). Il fut alors remplacé par Gérard Simon (voyez sa notice par Jean-Christophe Vayssette sur Metron).

    En 1969, Marthe publia : Vie commerciale de la route du cap Horn au XIXe siècle.

     

    Baptiste décéda le 12 novembre 1981 à l’hôpital de Lariboisière à Paris 10.

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    Marthe décéda dans le même hôpital le 21 décembre 1983. Ils sont inhumés Villefranche-de-Rouergue.

     

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    [1] 1929 Irénée Baptiste BARBANCE fut étudiant en mathématiques spéciales. Diplômé de la Faculté des sciences de Toulouse en mathématiques générales et de mécanique rationnelle en 1920, en physique générale, astronomie, calcul différentiel et intégral en 1925. Après avoir été maître d’internat au lycée de Toulouse durant l’année scolaire 1924-1925, il effectua son service militaire à l’Ecole d’artillerie de Poitiers, puis à Haguenau. Répétiteur au collège de Bagnères-de-Bigorre durant l’année 1925-1926. Engagé dans l’artillerie à Rodez, il réussit les épreuves du brevet de préparation militaire supérieur en octobre 1925, il fut sous-lieutenant d’artillerie de réserve par décret publié le 14 mai 1926. Il devint professeur au collège de Sancerre, puis répétiteur au lycée Lakanal de Sceaux en 1927-1928.

    [2] Jean-Claude Alain Barbance, fit Polytechnique et a eu quatre enfants.

    [3] Christiane Solange Jeanne Barbance est décédée à Toulouse le 10 décembre 2015.

  • Cimetière de La Briandais

    A l’occasion du 8e Printemps des cimetières, la Mission des Patrimoines de la Ville de Saint-Nazaire organise une visite découverte du cimetière de La Briandais le samedi 13 mai 2023 de 14h30 à 16h, et de 16h30 à 18h, (visite gratuite sur réservation https://my.weezevent.com/visite-du-cimetiere-de-la-briandais )

     

    J’ai eu l’occasion de guider plusieurs d’entre vous dans ce cimetière et depuis onze ans qu’existe ce blog, j’ai plusieurs fois mentionné ce cimetière qui est le lieu de sépulture de l’élite nazairienne.

     

    La Mission des Patrimoine n’aura pas la possibilité d’aborder l’aspect biographique de façon approfondie du cimetière de La Briandais, aussi, est-il convenu que certains éléments seront publiés aujourd’hui sur ce blog.

    Je tiens à remercier madame Beatrix Guillet avec qui j’ai plusieurs fois arpenté le site à la recherche de la sépulture de telle ou telle personnalité, et avec qui nous avons identifié des tombes que le temps rend anonymes.

     

    Ne disposant pas d’un plan du cimetière, malgré des demandes répétées, il ne nous a pas été possible à l’heure actuelle de pouvoir situer les tombes pour le lecteur.

     

    Rappel historique :

    Le cimetière de La Briandais fut ouvert en 1858 après une acquisition et des travaux débutés en 1856 et qui coutèrent 20.000 francs et agrandit en mars 1886 pour la somme de 3.000 francs (avec 3.00 francs supplémentaire de travaux de maçonnerie). On vida progressivement l’ancien cimetière de La Porterie, situé à l’entrée du Boulevard de la Légion d’Honneur, que la construction du port obligeait la destruction[1]. Au bout de la grande allée que le visiteur découvre en entrant, se trouve la Croix de Saint-Nazaire, datant du 15e siècle. Cette croix était initialement au niveau de la rue du Bois Savary. Les bateaux entrant dans l’estuaire vidaient leurs canons de leur poudre avant d’attendre les structures portuaires de Paimboeuf et de Nantes en tirant la salve à la terre devant cette croix. A la création du cimetière de La Porterie, elle fut déplacée dans ce cimetière, puis elle fut déménagée dans celui de La Briandais en 1856, mais ne fut remontée qu’en 1890 sur l’intervention du peintre Charles Beilvaire (pour plus de détails : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2020/07/15/la-croix-de-saint-nazaire-6251757.html ).

    Quelques monuments funéraires furent remontés après avoir été transporté du cimetière de La Porterie, comme celui de la famille Allançon, situé à gauche dans la grande allée, qui est la sépulture Jean-François Allançon, maire de Saint-Nazaire de 1794 à 1811. En façade de ce caveau on remarquera la plaque de marbre sculptée qui comporte un sablier aillé et une face du Christ.

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     Cependant, la majorité des corps déplacés de La Porterie ont été placés dans des sarcophages en pierre jaune tous identiques que le visiteur découvrira en plusieurs places.

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    Le visiteur trouvera ainsi à son entrée à gauche celui contenant les restes de Julie-Victoire-Rose Girard de La Cantrie, née Bonamy (Nantes 6 septembre 1755 - Saint-Nazaire 24 juin 1819), qui avait acquise l’ancien Prieuré de Saint Jean Baptiste de Saint-Nazaire, et dont le nom est devenu celui d’une à l’arrière de l’Hôtel de Ville (pour plus d’éléments : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2013/09/17/le-prieure-5168911.html ).

     

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    La plus ancienne sépulture ouverte expressément à La Briandais est celle du capitaine Jean-Guillaume Küpper, qui fut le prier capitaine de gendarmerie de la Ville, décès en 1858 (plus de détails : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/12/22/jean-guillaume-kupper-6200196.html )

     

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    La nappe phréatique affleurant à 1m30, nombre des sépultures sont des enfeus. Ceux-ci sont généralement en ciment coffré de façon à imiter la pierre. Du fait de cet affleurement, le cimetière servit aux expériences du système Coupry, (du nom des architectes nantais, père et fils, à l’origine du projet), un procédé visant à la décomposition des corps sans affecter la nappe phréatique en terrain argileux. Dix-huit fosses avec système de drainage furent creusées à 2 m de profondeur, et emplies de corps d’indigents non réclamés par leurs familles. Dans le terrain voisin, on enterra les cadavres de 8 moutons (4 dans une fosse classique ; 4 dans une fosse système Coupry - l'aratoire était proche, à l'emplacement de la place des 8 et 11 mai 1945). De six mois en six mois en procéda à l’ouverture des fosses pour observer les résultats. Ainsi, le 29 mai 1890, dix médecins et quatre ingénieurs vinrent observer les résultats de l’expérience (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5461413x.texteImage). Le 13 mai 1893, le gardien trouva devant le portillon un sac contenant un squelette de cabinet médical, dont on n'a jamais su de chez quel médecin de la ville il venait... Plus grave, le soir du 2 octobre 1901, le gardien, monsieur Berthaud, faisant sa ronde, trouva une boîte contenant dans du papier jaune le corps d’un nourrisson mort de négligence. L’enquête dévoila que l’enfant était le fils d’une femme appartenant à une troupe itinérante qui donnait des représentations cinématographiques.

     

    Un monument aux morts se trouve dans le cimetière. Il fut élevé à l'origine pour les Morts pour la Patrie  de 1870-1871, ce qui explique sa modestie et la présence des deux pots à feu devant. ces vase de fonte ne sont en effet pas destiné à recevoir des plantes, mais à contenir de la graisse qui devait bruler devant le monument.

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    Le 14 octobre 1922, La Démocratie de l’Ouest dénonça le manque d’entretien du cimetière qui était dans un état alarmant. Certaines tombes disparaissaient sous les ronces. En fait, depuis la création du cimetière de Toutes aides, voisin, les inhumations étaient déjà restreintes, seules les vieilles familles nazairiennes y avaient leur concession. On constate durant l’entre deux guerres que els faires parts publiés dans la presse mentionnent que très rarement des dépôts de corps à la Briandais.

     

    Le cimetière fut victime des bombardements qui visaient l'Usine à Gaz durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui entraina la destruction d'une partie des sépultures et explique la trouée qui se trouve à gauche dans al grande allée, et aussi que certains enfeus soient réduits en élévation à leur base et à leur toit.

     

    Durant l'année 1948, la maison de gardien du cimetière fut le siège du bureau en charge des dossiers de demande de transport aux frais de l'Etats des corps des victimes de guerre.

     

    Who’s who des résidents (liste non expositive et probablement lacunaire) :

    Les célébrités internationales :

     

     

    Pelletier Narcisse (1854-1894), marin naufragé abandonné par son équipage qui passa 17 années dans un clan aborigène ( http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/09/22/narcisse-a-saint-nazaire-6177707.html ).

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    Unsworth George (1862-1934), capitaine au long cours, héros et inventeur (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/05/05/george-unsworth-6148685.html)

     

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    Griffon du Bellay Théophile (1829-1908), médecin explorateur (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/06/un-explorateur-a-saint-nazaire-6141851.html)

     

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    Lera Macías Carlos Americo (1854-1926), diplomate mexicain qui débuta sa carrière à Saint-Nazaire et l’acheva auprès de l’empereur Nicolas II, ses fils furent tous aussi diplomates (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2021/07/18/les-lera-une-famille-de-diplomates-nazairiens-venus-du-mexiq-6327686.html )

     

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    Creston René Yves (1898-1964), ethnologue, peintre, initiateur du mouvement des Seiz Breur, il repose dans l’enfeu Labour-Creston (mentionné en bas sur la bande de granite)

     

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    Batillat André Laurent (1901-1965), architecte, co-fondateur du mouvement Seiz Breur, militant identitaire de la Nation bretonne, il repose dans le même caveau que ses parent et son épouse. Son père était juge au tribunal de Saint-Nazaire.

     

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    Marquet Georges (1868-1934), général, héros du Liban. L’enfeu en fort mauvais état, a été réalisé par son père Henri Marquet, sculpteur ornementiste de Viollet-le-Duc. Il y repose aussi son beau-frère le pharmacien Pierre Joudrin dont le portrait, peint par Alexis de Broca, est dans les collections municipales (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2020/09/17/le-general-marquet-6264087.html )

     

     

    Corps diplomatique nazairien :

    (à propos des consulats nazairiens : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/08/consuls-et-vice-consuls-nazairiens-6142257.html )

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    Blanco Rosendo-Appolinaire (Tapia provine d'Oviédo en Espagne 1842 - Saint-Nazaire 10 juillet 1903), consul en juillet 1895, veuf d'une demoiselle Flores, il épousa en secondes noces Philomène-Françoise Joly, il est inhumé dans l’enfeu de la famille Joly

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    Daguzan Eugène-Adrien-Jean, (Saint-Nazaire 26 décembre 1866 - 28 mars 1941 La Trinité sur Mer), chevalier de la Légion d'Honneur, agent maritime Compagnie Generale Transatlantique puis armateur, vice-consul des Pays-Bas de juillet 1895 à sa mort, vice-consul de Russie de 1916 à 1922, consul de Belgique septembre 1935 à sa mort.

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    Gustin-Stoll Henri-Urbain, (Chantenay juillet 1826  – 7 septembre 1890 Saint-Nazaire ), fournisseur de navires au quai de la Fosse à Nantes puis à Saint-Nazaire à l’angle des quais Wattier et du Commerce. Consul de Belgique en septembre 1886 jusqu’à sa mort.

    Gustin-Stoll Henri-Joseph-Alfred, (Saint-Nazaire le 6 octobre 1860 -  11 février 1935 Nantes), chevalier de l'Ordre de Léopold, Officier de l'Ordre de la Couronne, Médaille Civique de 1ère classe, , chevalier de la Légion d’Honneur en 1905, négocient et agent maritime, agent maritime et négocient, associé à Adrien Daguzan ;  consul de Belgique à la suite de son père en novembre 1890 jusqu’à sa mort.

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    La Touche Appolon-Aimé-Charles-Joseph (°Saint-Jean-des-Mauvrets 12 avril 1848), négociant commissionnaire d'importation, exportation, transitaire place des Bassins, officier de l'Ordre du Libérateur de Venezuela, consul du Guatemala, vice-consul de Danemark, ce qui le fit réceptionner durant la semaine maritime de 1908. le prince Axel de Danemark. Il fut aussi le président local des Hospitaliers-Sauveteurs bretons. Père de :

    La Touche Gaston-Charles consul de la République dominicaine en 1910, consul du Portugal, Saint-Nazaire 2 mai 1881 - 26 janvier 1916 à Somme-Suippe), sous-lieutenant au 62ème régiment d'infanterie, mort pour la France de ses blessures.

    La Touche Max, (° Saint-Nazaire 26 juillet 1885 - 18 juillet 1963 La Baule-Escoublac), fils du précédent, vice-consul de Danemark en 1910, consul du Guatemala en 1911, du Portugal en 1917, de la République dominicaine en 1922.

    Tombe disparue ?

    Mac-Intosh S. A., vice-consul du Royaume-Uni en 1920, mort à Saint-Nazaire en mars 1927.

     

     

    Célébrités et notabilités locales :

    Acremann Raymond Eugène Antoine (Commentry 9 janvier 1891 - 6 avril 1980 Saint-Nazaire), pharmacien. Quoique né dans l’Allier, sa famille était du Juras

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    Albanel de La Sablière, famille noble dont plusieurs représentants furent chaudronniers aux chantiers.

     

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    Allaire René-Julien-Ernest, caporal au 93e Régiment d’Infanterie (Saint-Nazaire 15 septembre 1897- 29 octobre 1917 Pargny-Filain), mort pour la France, médaille militaire et croix de guerre.

     

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    Aoustin Alcide (Saint-Malo-de-Guersac 24 avril 1891 – 22 février 1919 Venise), mort pour la France, corps ramené en février 1923, depuis réduit dans l'enfeu Vavasseur, en bas.

     

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    André Constantin Victor Adrien, (Papeete 12 février1895 - Médaille Militaire et Croix de Guerre 1914-1918, domicilié à Saint-Nazaire, membre du groupe Front National depuis le 1er janvier 1943, F.T.P.F. à Saint Brévin l'Océan, interné en 1941 au camp de Châteaubriant, rapatrié en avril 1941, arrêté par la Gestapo à Saint Brévin le 11 août 1943, décédé au camp de Buchenwald le 4 décembre 1943. C’est un cénotaphe.

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    Aulnette, famille du commissaire-priseur François Aulnette possédant à partir de 1920 une salle des ventes et une entreprise de déménagement, (vendue plusieurs fois, la salle des ventes Aulnette est devenue une brocante-dépôt-vente).

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    Aupiais Pierre Marie (Saint-Nazaire 20 août 1889 – 17 août 1917 Cour Soupir), 2e classe au 72e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi.

     

     

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    Avenard Jean-René, (Escoublac 17 mars 1836 - 30 août 1909 Saint-Nazaire), débuta comme simple maçon et fonda une entreprise de travaux publics.

     

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    Bachelot-Villeneuve : on retiendra Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve (Rosières (Somme) le 6 juin 1840 -  25 janvier 1927 Saint-Nazaire), médecin, conseiller municipal en 1870, beau-père de l’écrivain Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/28/notes-sur-la-famille-bachelot-villeneuve.html ).

     

    Baudet, famille Adrien Baudet, constructeur de navire, né à Paimboeuf le 5 juillet 1842), qui avait hérité du chantier naval familial Sa fille, Delphine Baudet (Paimboeuf 24 octobre 1871 – 27 février 1957 Saint-Nazaire), était la présidente de la Goute de lait dont le bâtiment construit en 1937 se trouve au rond pont de Sauton.

     

     

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    Beilvaire, le caveau familial du peintre Charles Beilvaire abrite les restes de deux de ses fils morts pour la France, (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2014/12/08/charles-beilvaire-un-peintre-nazairien-oublie-5505901.html )

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    Bellec. Tombe des grand-parents des chanteurs Georges et André Bellec, membres du quatuor vocal « Les Frères Jacques ».

     

    Bernard abbé Louis-Marie Bernard, décédé en mai 1927 à l'âge de 96 ans, curé attaché à la paroisse Saint-Nazaire. 

     

     

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    Benoist Alcide (1829-1889), médecin qui fut celui de narcisse Pelletier, il fut très aimé des Nazairiens qui lui élevèrent son monument funéraire (médaillon de bronze par Georges Bareau, dont la ville possède une seconde version dans ses collections), sur une concession qui appartient à la Ville est qui est sous sa responsabilité. Sa maison existe encore rue du Bois-Savary (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/03/05/benoist-6133661.html ).

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    Berger Prosper (mort en décembre 1892), pharmacien (mention ex-pharmacien) décembre 1892 . Son monument funéraire est en fait un enfeu qui a été rabaissé après avoir été endommagé par les bombes en 1943 (CF. l’enfeu Bernard-Simon à côté) ; cet enfeu avait été dessiné par l’architecte nazairien Julien Van den Broucke.

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    Berggren Marcel Alexandre Edouard (Rouen 22 mai 1882 – 29 septembre 1914 Fricourt), issu d'une famille norvégienne établie en 1890 à Saint-Nazaire, ajusteur aux chantiers, marié à une Nazairienne, Marguerite Guinet, caporal au 65e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi.


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    Berra Fernand-Victor-Eugène (Nantes 1er février 1856 - 4 février 1898 Saint-Nazaire), était voilier rue des Sabres ; son fils Gustave-Georges-Eugène Berra (Saint-Nazaire 17 mars 1891 - 11 mai 1917 Trigny), soldat au 409e régiment d'Infanterie est mort pour la France à la suite de ses blessures.

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    Bertho Augustin, officier mécanicien de la Marine marchande, mort pour la France en mai 1940, croix de guerre.

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    Bichon Victor Pierre Désiré (Frossay 24 janvier 1890 – 6 mai 1917 Plateau de Vauclerc), soldat au 123e régiment d’infanterie, mort pour la France tué à l'ennemi.

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    Blanchard Raymond (Saint-Nazaire 23 avril 1893 – 24 septembre 1914 Cassel), mort pour la France, corps ramené en février 1923 ; monument effondré...

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    Bochat famille. Ce très bel enfeu art-déco enluminé de mosaïques est d’une famille de charpentiers et menuisiers.

     

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    Bodiguet, comandant E, (1888-1979), promotion promotion Mauritanie à Saint-Cyr (1908-1911).

     

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    Bord, Bord de Pierrefitte, et Sazerat. Cette chapelle, copiée sur un temple funéraire égyptien de l’époque ptolémaïque, a été réalisée avec le même granite et suivant les mêmes méthodes d’assemblage que ceux employés pour la construction du port. Alcide Bord, ingénieur des Ponts et Chaussées, entrepreneur en constructions publiques, propriétaire du château des Charmilles à Porcé (que les élus nazairiens ont réduit à l’état de ruines), a commandité la réalisation de cette chapelle qui est la plus grande concession funéraire de la commune. Y reposent, outre Alcide Bord (1827-1888), entre autres, son fils Gustave (1852-1934), qui fut le premier historien de Saint-Nazaire et bienfaiteur de la commune et de son hôpital, et son petit-fils Georges (1881-1941), qui fut chambellan du prince Louis II de Monaco.

    Trois générations de Sazerat dont les restes furent rapporté en 1870 de la chapelle du manoir de Nexon reposent aux aussi dans la crypte.

     

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    Bregeot (de), famille noble de Lorraine qui fut à l’origine de la briqueterie de Saint-Nazaire (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/26/notes-sur-la-famille-de-bregeot.html )

     

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    Bretéché Henri Alfred Marie (Saint-André-des-Eaux 28 février 1877 – 26 avril 1915 Tranchée de Calonne), étudiant, mort pour la France ; son fils Henri était épicier.

     

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    Brichaux Louis (1909-1919), industriel des charbonnages et du pétrole, maire de 1909 à 1919 (https://archives.saintnazaire.fr/page/louis-brichaux-self-maire-man )

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    Brinster Adolphe, contrôleur d'exploitation au chemin de fer d'Orléans, et son épouse, née Alice Bonfils.

     

     

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    Brohan Guy-Philippe-Marie-Gabriel (Saint-Nazaire 15 août 1893 – 20 décembre 1914 Zonnebeke (Belgique), 2e classe au 90e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi, frère du vice-amiral Brohan, il repose dans l’enfeu avec ses parents.

     

    Bunout Théodore Louis Marie (Saint-Nazaire 12 juillet 1872 - 25 septembre 1915 Aubérive), dessinateur aux Chantiers, lieutenant au 151e Régiment d’Infanterie, 1ère Compagnie, mort pour la France.

     

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    Cado Marcel Marie Henry (Saint-Nazaire 24 janvier 1890 – 14 juin 1916 Verdun), médecin auxiliaire au 137e régiment d’Infanterie, blessé sur le champ de bataille, décédé à l’ambulance 3/12 à Verdun, (son corps fut rapporté en juin 1922) ; fils de Léon Cado (Herbigna 1er mai 1845 -  28 octobre 1930 Saint-Nazaire), docteur en médecine.

     

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    Caldecott Hubert (1913-1940), pharmacien, résistant, fusillé comme otage le 22 octobre 1941 au Mont-Valérien

     

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    Calimaque Paulin (1873-1893), sculpteur, dont les œuvres exposées au Salon de 1894 se trouvent aujourd’hui dans les collections municipales. Son père était entrepreneur en charpentes et important membre de la loge maçonnique locale. Son beau-frère, Edouard Méneux, fut horloger à Saint-Nazaire (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/02/notes-sur-la-famille-calimaque-6140811.html )

     

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    Campredon Louis (1863-1928), chimiste et industriel, on lui doit la création des Goélands de Saint-Nazaire ( http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/02/une-figure-nazairienne-louis-campredon-6140914.html )

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     Chaumeil Georges Léon (Saint-Nazaire 24 janvier 1926 -   le 28 juin 1944 à Saffré), maquisard AS, résistant FFI, mort au combat. ( https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article243116  )

     

    Chauve Etienne Camille (Saint-Nazaire 13 mai 1889 - 10 août 1917 Saint-Quentin) sergent au 116e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi.

     

    Coetmellec Francois, dit le Père des malheureux, mort en 1924, secrétaire du Bureau de bienfaisance et président de la Société de secours mutuelle de Saint-Nazaire.

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    Conard Paul Emile (1887-1949), ingénieur qui fut directeur des Chantiers de Penhoët, particulièrement répressifs envers les ouvriers, il a laissé un souvenir sombre à Saint-Nazaire (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2020/09/17/paul-emile-conard-6263914.html )

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    Coquet Gabriel (Saint-Nazaire 9 octobre 1866 - La Turballe 29 août 1902), médecin, décéda par noyade avec sa fiancée et la mère de celle-ci alors qu’ils traversaient en barque entre la Pen Bon et Le Croisic, son corps fut retrouvé quelques jours après sur la plage de La Turballe, et identifié par son beau-frère Pierre Creston. Son monument lui fut offert par ses amis en 1903, il comprend un médaillon de bronze réalisé par l’artiste nazairien Alexandre Auffray, ce médaillon est actuellement dans les réserves de la Ville car il s’est décédé).

     

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    Creston (famille Elie). Eli Creston (Saint-Nazaire 21 juin 1852 - 23 février 1934 Saint-Nazaire) fils de boucher, il fut courtier maritime, (l’artiste céramiste Madeleine Giraudeau-Freyer, qui fit sa carrière en Irlande, est sa petite-fille). Son hôtel particulier, boulevard Wilson, commandé à l’architecte Van den Broucke, est connu sous le nom d’Hôtel Wilson.

     

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    Creston (famille Pierre). Pierre Creston est le frère cadet d’Elie, il était lui aussi courtier maritime, et possédait l’hôtel particulier à côté de celui de son frère. Pierre est aussi le beau-frère du docteur Coquet, dont il identifia le corps retrouvé quelques jours après sa noyade sur une plage de la Turballe.

     

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    Creston Gaston-Joseph (Brest 9 juin 1895 – 1er novembre 1916 Cayeux lès Santerre), 2e classe au 10e bataillon de Chasseurs à pied, mort pour la France de ses blessures.

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    Croizet (famille)

    Tombeau de Jacques narcisse Antoine Croizet (Paimboeuf 31 octobre 1853 - ... Saint-Nazaire), constructeur de bateaux à Paimboeuf la suite de son père, négocient, il avait épousé à Paris le 21 juillet 1880 Clara Esther Sarah Moïse (Marseille 18 juin 1852 - ... Saint-Nazaire),, de confession juive.

     

    David Gabriel Francis Marie (Saint-Nazaire 21 septembre 1882 – 29 août 1916 au combat d’Estrée), inspecteur primaire, palmes académiques, médaille militaire, croix de guerre, mort pour la France tué à l’ennemi ; son père fut le directeur de l’école Carnot.

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    Davy Alexandre Gilles Auguste (Montoir-de-Bretagne 26 août 1810 - 4 décembre 1884 Saint-Nazaire), commis de marine de 1ère classe en Martinique de 1835 à 1846, puis à Cherbourg de 1862 à 1868, il s’établit alors à Saint-Nazaire où il est agent Comptable de la Marine à Saint-Nazaire. Chevalier de la Légion d’Honneur. La gravure ne le mentionne pas, mais il est inhumé avec son épouse : Marie Louise Rose Euphrasie-Langellier-Bellevue (Saint-Pierre de La Martinique 14 août 1820 - 19 décembre 1892 Saint-Nazaire).

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    Daygue Anne-Marie (7 janvier 1905 - 15 août 1988), chevalier de l'Ordre national du Mérite (repose dans le caveau Pajot)

     

    Delemare (Famille). Cette famille qui possède le manoir de Ker Aimée à Bonne Anse, posséda le plus grand théâtre itinérant d'Europe (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2021/07/29/theatres-music-halls-et-cinemas-nazairiens-des-origines-aux-bomardements.html)

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    Dejoux, boulanger devenu entre preneur en boulangerie qui franchisa plusieurs boulangeries en Presqu’île.

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    Delaris Joseph (Arles-sur-Tech 1837 - 2 janvier 1900 Saint-Nazaire), contrôleur principal des Douanes. Son beaufils, Edouard-Désiré Lefevre (Saint Florent le Viel 9 février 1841 - ), associa son nom au sien. Edith Noémie Désirée Lefevre-Delaris   (Nantes 6 décembre 1888 - 18 mars 1962 Guérande), petite-fille de Joseph, a épousé Henri Isle de Beauchaine (1886-1963).

     

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    Delzieux, famille d’épiciers en gros. Louis delzieux, était aussi trésorier de l'Association des Bleus de Bretagne, association républicaine qui tentait de faire ombrage à l'association royaliste de L'Unions régionaliste bretonne. Cependant, c'est Apollon La Touche, royaliste, président local des Hospitaliers-Sauveteur bretons, association royaliste, qui prononça le discours au cimetière... Sans enfant, Louis Delzieux  légat sa fortune à la Ville, d’où l’existence d’un square à ce nom.

     

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    Denier Albert-André, soldat au 409e régiment d’Infanterie (Saint-Nazaire 29 septembre 1893 - 18 avril 1916 Vaux devant Damloup) mort pour la France de ses blessures.

     

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    Dommée Jacques (1895-1940), architecte, son monument funéraire est dû à son frère Claude, qui fut l’architecte des halles de Saint-Nazaire. Ses archives sont conservées par la ville, certaines de ses médailles et effets personnels en possession de l’auteur de ce blog. ( https://archives.saintnazaire.fr/ark:/28388/gjl6zd17cxh4 )

     

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    Durand, famille de médecins et de politiciens disposant de plusieurs caveaux côte à côte dans l’allée courbe (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/31/notes-sur-la-famille-durand.html )

     

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    Emery Bernard (1885-1958), médecin.

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    Esseul, Gustave Esseul était fabriquant de plâtre et conseiller municipal d'Assérac, son fils, prénommé aussi Gustave, fut marchand de vin.

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    Ester Antoine Marcellin (Saint-Nazaire 10 juillet 1895 – 16 avril 1917 Braye en Laonnois), soldat de 2e classe, 106e d’Infanterie mort pour la France tué à l’ennemi, médaille militaire et croix de guerre.

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    Evain René était sommelier à la Compagnie générale Transatlantique

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    Prevost - Fleury (famille), très ancienne famille nazairienne de laboureurs possédant leur ferme à La Ville Allain. - Jean Louis Fleury était employer des Douanes.

    Lucie Marie Amélie Prevost (Saint-Nazaire 9 mai 1884 - 14 janvier 1927 Cannes), avait épousé l’avocat nazairien Clair Marie Léonard Horveno (1879-1953), dont la plaque à disparue.

    Claire Marie Lucie Horveno (Saint-Nazaire 10 juin 1909  - 14 mars 1998  Paris 13), assistante sociale, avait épousé Paul Victor Ernest Claudey (Saint-Cloud 2 août 1909 – 1998), ingénieur des arts et manufactures.

    Blanche Prevost (1891-1940), Henri Jacobsen dit monsieur de La Crosnière  (Noirmoutier-en-L'Île 22 juillet 1865 – 1943 Saint-Nazaire), d’un père né à Noirmoutier, fils d’un officier suédoise et d’un demoiselle de Tinguy de La Giroulière.

     

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    Fronteau Pierre (Bocé 11 juin 1827 - 14 février 1902 à Saint-Nazaire), imprimeur, d’abord établit à Savenay, fondateur en 1857 du journal Le Pilote de Saint-Nazaire, déménagea en 1868 à Saint-Nazaire où il fonda le journal L’Avenir de Saint-Nazaire.

    Sa fille Berthe-Honorine décéda à l’âge de 25 ans, le 18 juin 1879, la correspondance de celle-ci fut publiée sous le titre « Lettres intimes ». (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2014/12/08/charles-beilvaire-un-peintre-nazairien-oublie-5505901.html )

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    Gabory. ce grand enfeu est celui de la famille du député de la Seine-Inférieur, journaliste et ami d'Aristide Briand, Félix Gabory, (Saint-Nazaire 6 juin 1867 - 3 avril 1944 ).

     

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    Galibourg Alexandre, dit maître Galibourg, (1846-1936), avocat, premier bâtonnier élu, en 1890, du barreau de Saint-Nazaire, il a son visage sculpté sur l’un des chapiteaux de l’église Saint Nazaire (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/11/02/maitre-alexandre-galibourg.html)

     

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    Gasnier Fernand (1853-1906), négocient, maire de 1884 à 1896, président de la chambre de commerce de Saint-Nazaire de 1905 à 1906, fut impliqué dans un énorme détournement de fonds, mais ne fut jamais jugé malgré les preuves.

     

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    Gauffriau Léon (1er février 1881 - 26 mars 1952 - Saint Bonnet de Joux), était pharmacien comme le mention la gravure.

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    Georgelin Georges François Marie (Saint-Nazaire 27 septembre 1888 – 30 octobre 1915 Perthe et Tahure), caporal au 14e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi. médaille militaire et croix de guerre.

     

     

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    Grandperret Charles-Louis

     (Bejaïa (Algérie) 7 avril 1893 - 22 août 1914 Maissin (Belgique), étudiant, sergent au 116e régiment d’Infanterie, mort pour la France, Croix de guerre et Médaille militaire ; son père, Antoine Charles Granperret (Bourges 3 mars 1856 - 22 avril 1931 Saint-Nazaire), était agent principal de la compagnie générale transatlantique ; sa sœur, Jeanne-Louise-Isaure Grandperret (Bejaïa 31 décembre 1889 - 2 avril 1977 Guérande), fut artiste peintre

       

     

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    Gosselin Emile, serrurier durant l'entre-deux-guerres

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    Graziana, famille de marbriers et entrepreneurs en mosaïques et pompes funèbres dont la boutique faisait face au cimetière (actuel immeuble de La Croix Rouge). L’entreprise Graziana fut fondée en 1894 par Jean-Baptiste .Graziana, natif de Postua au Piémont.

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    Gruel Auguste (1846 - 13 août 1871), victime de guerre, médaille militaire.

     

    Chapelle Guillet - Lassou

    François Guillet, (Château-Thébaud 20 décembre 1828 – 13 mai 1871 Saint-Nazaire). Fils d'un charpentier, il était pharmacien à Saint-Nazaire et avait son officine place du Bassin. Epoux d'Aimée-Julie-Joséphine Lassou, (Paimboeuf 18 novembre 1839 - 28 juillet 1880 Nantes 1er), fille d’un horloger, il fit construire au coeur de vignes de La Rougeole à Bonne Anse le manoir de Ker Aimée, baptisé en l’honneur de son épouse, depuis propriété de la famille Delemarre.

    Le couple eût un fils, Gabriel-Alfred-François Guillet, (Saint-Nazaire 4 avril 1870 – 7 septembre 1952 Le Cellier). A la mort de François Guillet, Aimée hérita de son époux, et s'établit chez son père rue de Villes-Martin à Saint-Nazaire, puis vendit l'ensemble des biens. 

    Longtemps sans porte, la chapelle a été fermée par une planche en 2010 afin d'empêcher des sans habrits de s'y réfugier...

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    Guillerme lieutenant Henri (1917- 5 juin 1940), tué au combat pour la France, Légion d’Honneur et Médaille de guerre.

     

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    Guierre Alphonse-Alexis (Luxeuil-les-Bains 11 juin 1847 - 15 février 1904 Saint Nazaire), chevalier de la Légion d'Honneur, ancien lieutenant de vaisseau et trésorier des Invalides à Morlaix, nommé pilote major du port de Saint-Nazaire en mai 1899, l’un des intime de l’écrivain Pierre Loti qui vint plusieurs fois lui rendre visite à Saint-Nazaire et fu le parain de sa fille Blanche (Saint-Nazaire 28 octobre 1899 - 1er septembre 1987 Paris 7ème ).  Alphonse avait épousé Louise-Emilie-Rosalie Mouchot. ( http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2021/09/02/pierre-loti-a-saint-nazaire-6335140.html )

     

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    Hascoët Hervé Louis François (Saint-Nazaire 24 janvier 1890 – 20 octobre 1915 Sedan), sergent au 65e régiment d’Infanterie, mort pour la France de ses blessures de guerre à l’hôpital militaire de Sedan ; et son frère Hascoët Jean Yves (Saint-Nazaire 7 juillet 1896 – 21 septembre 1917 Dolegna del Collio), 2e canonnier servant au 102e d’Artillerie lourde puis au 51 régiment d’Artillerie lourde, mort pour la France tué par l’explosion d’un dépôt de munitions durant la campagne d’Italie.

    Médaille militaire et Croix de guerre.

     

     

     

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    Hauton, famille de ciriers qui possédait sa manufacture à Saint-Nazaire rue de la Ville Etable, dont le bâtiment des bureaux existe encore, transformé en habitation. Cette famille possède un caveau et un enfeu

    – Alexandre Désiré Hauton, (Saint-Nazaire 10 février 1894 -15 juin 1916 Thiaumont-Verdun), sergent au 65e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi.

     

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    Hoffman, famille d'entrepreneurs en peintures. Rare exemple de chapelle-enfeu.

     

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    Inizan Raymond, (La Seguinière – 1939 Saint-Nazaire) médecin comme indiqué sur l’enfeu.

     

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    Jamouillet, Charles, commit des ponts et chaussées à Saint-Nazaire, soldat au 20e de ligne, mort pour la France le 6 février 1871 ; père de Charles Jamouillet, (1864 - Paris 17 mai 1933), directeur du journal nazairien anticlérical L’Avenir.

     

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    Joly, deux enfeus se répartissent les corps des membres de cette famille de commerçants spécialisés dans les vêtements et l’ameublement durant trois générations ( http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2021/04/14/les-joly-une-famille-de-commercants-6309565.html )

     

    Kermasson-Keriselle (olim Kermasson de Kerissel). Cette famille posséda de la Révolution jusqu'à son extinction le manoir du Lin. 

     

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    La Caffinière (de), Jean Munz, probablement d’une famille venue en France de Suisse au milieu du 19e siècle, connu sous le nom de La Caffenière, ou plus exactement bénéficiant du nom d’usage Munz-Louer de La Caffenière, du chef de sa femme née Louer de La Caffenière, docteur en médecine, surnommé « docteur La Cafetière », célèbre pour avoir traumatisé une génération d‘enfants comme médecin scolaire entre 19650 et 1960 (il portait des gants en caoutchouc rouge réutilisable comme les chirurgiens des années 1930, et oubliait régulièrement l’aiguille de vaccination plantée dans le dos de ses jeunes patients).

    Etablis à Saint-Nazaire en 1938 après avoir vécu à Brest. A la Libération le docteur Jean Munz-Louer de La Caffenière fut affecté au Service de santé des Armées, (juin 45, confirmé en mars 46 et septembre 46), avec grade de médecin capitaine. Le docteur avait pour belle-sœur, Anne-Marie Josèphe Louise Louer de La Caffenière, infirmière visiteuse d’hygiène sociale à Saint-Nazaire, (médaille de bronze de l’Assistante publique en 1938), qui s’illustra durant l’empochage comme infirmière de la défense passive (lettre de félicitations du gouvernement en juin 1943). Celle-ci adopta les enfants de sa sœur par jugement du Tribunal civil de Saint-Nazaire à partir d’octobre 1940 afin que le nom Louer de La Caffenière ne disparaisse pas. En effet, sa sœur et elle étaient les deux dernières de cette famille originaire du Poitou, établie en pays nantais depuis la fin du 17e siècle, puis sur le bord de l’Estuaire dès 1850. Ces enfants se sont distingués dans le milieu médical avec beaucoup de mérites. (NB : pour plus d’information sur l’adoption par leur tante, consultez « Le Simili-Nobilaire français », de Pierre-Marie Dioudonnat, éditions Sedopols, 2002.)

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    Le Rol, famille d’entrepreneurs en plomberie et chauffage.

     

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    Laborde, Heliard, Tartoué, Charles Laborde (1798-1875), capitaine au long cours, commanda la chaloupe qui conduit Napoléon de l'Epervier au navire anglais Bellerofond pour son exil à Sainte-Hélène. Il est le père de monseigneur Laborde, évêque de Blois, et d’Athanase, 1838-1970), héros de la défense de Paris (non gravé sur la croix de gauche), il est le beau-père de François Héliard, capitaine au long cours de la Compagnie Générale Transatlantique avec qui il repose, et le grand-père de la femme de lettres de Marc Hélys, épouse de l’ambassadeur Lera (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/04/marie-lera-saint-nazaire-iyi-ak%C5%9Famlar-6141565.html ). Le sarcophage à droite contient les restes de la famille Tartoué, famille de l’épouse de Charles Laborde, dont celui du marchand boucher Yves-Honoré Tartoué (1774-1854), qui fut chargé du ravitaillement de la 4e compagnie du 1er bataillon du 2e régiment d’infanterie Landwher qui stationna à l’occasion de l’occupation de la France en 1815. L’une des filles d’Yves-Honoré, Désirée Tartoué, fut religieuse et a laissé son nom à une rue de la ville. (A propose de la famille Laborde : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2018/06/26/notes-sur-la-famille-laborde-6062599.html )

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    Lacour Vivant (Saint-Sernin-du-Bois 26 mars 1859 - 20 juillet 1930  Saint-Nazaire),  maire de Saint-Nazaire de de 1919 à 1925, il avait débuté comme ouvrier ajusteur, puis devint contremaitre de la fonderie Bourand située rue Albert de Mun, qu'il racheta l'entreprise ensuite et développa ; il contribua à la création de la Caisse Générale d'Accident fondée à Nantes et en fut président du conseil d'administration.

     

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    Lainé Louis François Eugène (Nantes 1826 - 2 juillet 1877 Saint-Nazaire), capitaine au long cours (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/19/titre-de-la-note.html )

     

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    Lamoureux, famille de tailleurs dont la boutique se initialement nommée « A Jeanne d’Arc » fondée en 1855 existât jusqu’à la fin du 20e siècle. Victor Lamoureux (1864-1954), sculpteur amateur, mais talentueux, fut l’un des fondateurs du Groupe Artistique qu’il dirigea jusqu’en 1943 ( http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2018/07/30/le-groupe-artistique-de-saint-nazaire-et-le-groupe-de-indepe-6069504.html )

     

    Landas, famille de quincaillers et de marchands de journaux établit rue du Palais.

     

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    Lebaupin Jules (1860-1899), sous principal du collège de Saint-Nazaire.

     

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    Lechat-Boislève Baptiste Auguste , maire de 1899 à 1909, conseiller général, négociant en vin, le nom de Boislève et son fait celui de son épouse qui était fille d’un entrepreneur en charpentes. Il fit construire les chalets de Port-Charlotte pour lui et ses enfants.

     

    Lemouland Gustave Pierre Victor, (Saint-Nazaire 1er mai 1878 – juin 1929 Marseille), chef de bataillon d’Infanterie en Algérie, officier de la Légion d’Honneur, titulaire de 14 décorations étrangères, adjoint au maire d’Alger.

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    Lehuche (orthographié aussi Le Huche) Pierre Charles Lucien (Saint-Nazaire 11 octobre 1895 – 22 octobre 1918 Uskub royaume de Serbie, aujourd’hui Skopje capitale de la République de Macédoine du Nord), ambulancier 2e classe au 15 escadron du Train, mort à l’ambulance 8/3 d’Uskub d’une maladie contractée au service.

    Notes : la manœuvre d’Uskub (24 septembre 1918 - 30 septembre 1918), durant la campagne de Serbie, fut une victoire qui conduit à la signature de l’armistice bulgare le 30 septembre 1918. Malheureusement, le typhus était la maladie courante en Serbie dans els troupe armée durant toute la guerre.

     

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    Luc Eugène Justin (Saint-Nazaire 7 décembre 1892 – 7 septembre 1914 Fère-Champenoise), soldat au 93e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemie.

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    Lucas Denis Antoine (Blois 29 février 1812 - 28 juillet 1901 Saint-Nazaire), juge de Paix, avocat du Barreau de Saint Nazaire.

     

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    Madiot François Amand Jean Marie, (Janzé 1819 - 24 janvier 1901 Saint-Nazaire) instituteur communal

     

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    Mahe Victor (1912-1954), révérent père des Franciscains.

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    Mathel Ange Louis, ferblantier, entré dans la compagnie des sapeur pompiers de Saint-Nazaire le 27 octobre 1889, caporal en 1895, sergent en 1900, sergent fourrier le 1er décembre 1902. (Port Louis 1867 - 24 avril 1905 Saint-Nazaire). Il repose avec son fils, André Auguste Louis Jean Mathel (Saint-Nazaire 24 juin 1919 – 6 septembre 1918 hôpital de la Marine Militaire de Lorient), apprenti-marin, 3e dépôt, mort pour la France d’une pneumonie au poumon gauche.

     

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    Méloche Pierre-Ernest (1860-1946), docteur en médecine, investi dans la lutte contre l’alcoolisme, les œuvres sociales, et les activités du Groupe Artistique, son corps a été inhumé à La Baule, non dans le caveau de sa famille, il n’est donc mentionné qu’à titre de cénotaphe.

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    Montmartin, monsieur Montmartin était épicier en gros, il investit dans l’immobilier en faisant construire des immeubles bourgeois et ouvriers un peu partout en ville, dont les maisons du passage Montmartin, une voie privée située entre les rues du Maine et d’Anjou, qui devint le lieu de toutes les horreurs humaines (meurtres, vols, alcoolisme, viol et prostitution adulte et enfantine). Sa veuve, passait pour une femme épouvantable, méchante et radine. Elle vivait dans leur hôtel particulier rue Villebois-Mareuil, mais finit par perdre la tête, abandonnée par ses filles qui vivaient à Paris. Elle disparut durant trois jours, et on la retrouva en chemise de nuit dans la décharge de La Matte. Durant l’Occupation, l’Hôtel de Ville ayant été détruit par les bombardements, les services municipaux trouvèrent un temps refuge dans l’hôtel Montmartin.

     

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    Moreau François Alexandre (Bouée 17 juillet 1858 – 8 août 1902), il fut le dernier meunier de Villès-Martin.

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    Nicolas Alfred Victor Auguste (Saint-Nazaire 20 septembre 1886 – 20 septembre 1914 Moulin sous Touvent), sergent au 264e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi.

     

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    Niol Emmanuel (1903-1987), capitaine au long cours

     

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    Nouteau Louis (1826-1896), entrepreneur, il finança Aristid Briand (qui le remercia en devant l’amant de sa fille Jeanne, épouse du banquier Giraudeau avec qui il fut surpris dans les buissons en ébats). La statue, sculptée par Joseph Vallet (1841-1920), figure l’une de ses filles, décédée enfant. Arsène Nouteau, fils de Louis, fut entrepreneur, président du Tribunal de commerce, conseiller général ; il a laissé son nom à une rue de Saint-Nazaire. – A l’arrière, se trouve la sépulture Nouteau-Marcussen, Hans Marcussen, (1847-1927), était notaire, et avait épousé une fille de Louis.

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    Pacqueteau Ambroise, commerçant originaire de Vendée longtemps établit à Nantes, fit de la spéculation immobilière à Saint-Nazaire.

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    Pain Armand Pierre Marie (Escoublac 26 janvier 1886 – 28 août 1914 Ginchy), soldat de 2e classe au 265e régiment d’Infanterie, mort pour la France suite à ses blessures de guerre (son père était ajusteur monteur aux chantiers).

     

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    Papin Labazordière Ruillier Beaufond Tony Marie Louis Jules André (Paris 31 juillet 1905 - Tué au combat le 1 février 1946 en Indochine), d'ingénieur des constructions aéronautiques et mécaniques (http://www.cieldegloire.fr/004_papin_labazordiere_t.php ). C’est un cénotaphe, son corps n’ayant jamais été retrouvé. Issu d’une famille de béquet de La Guadeloupe, le tombeau où il est nommé, surmonté d’une statue de la Vierge, est celui de sa mère, Marie-Amélie-Roseline-Juliette Debonne (Antoing (Belgique) 7 octobre 1887 – 9 octobre 1917 Saint-Nazaire), et de son frère Alcide (mort-né le 6 octobre 1917 à Saint-Nazaire). Le père de Juliette, Jules-Joseph-Dominique Debonne, (Pointe à Pitre 10 avril 1849 – 3 février 1921 Saint-Nazaire, était le directeur Compagnie des Vapeurs de La Guadeloupe.

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    Parage docteur

    Paul Joseph Théodore Marie Parage, chirurgien-dentiste à Bordeaux le 12 avril 1917, s’établit en septembre 1921 à la place de la chirurgien-dentiste Laco au 28 rue Amiral Courbet. Malgré une publicité constante dans la presse, ses affaires allèrent mal. Le 13 septembre 1924 vers 22h30, il se suicida en se tirant une balle de revolver devant son épouse.  Le couple était marié de puis un an et demi, et avait un fils. Sa veuve se remaria en 1929 et s’établit à Marseille.

     

     

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    Pécaud Jean Pierre Nozay le 6 janvier 1839 – 10 octobre 1896 Saint-Nazaire), architecte qui réalisa entres autres l’ancien tribunal (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2021/07/28/pierre-pecaud-architecte-6329477.html )

     

     

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    Peneau Louis-Julien-René-Marie (Saint-Nazaire décembre 1891 – 23 août 1914 Bierre (Belgique), caporal fourrier au 77e régiment d’Infanterie, mort pour la France tué à l’ennemi. La famille Peneau, originaire de Le Loroux-Bottereau, pratiquait le négoce de vin.

     

    Perigaut Yves (Saint-Nazaire 11 janvier 1885 - 16 novembre 1914 Avesnes-le-Comte), du 241 d’infanterie, mort pour la France le 16 novembre 1914 de ses blessures, citation, croix de guerre avec étoile de bronze.

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    Phelipot & Bely

    Jean François Bely, (Paimboeuf 15 février 1806 - 28 mai 1888 Saint-Nazaire), tonnelier, cafetier, époux de Marie Louise Hardois (Paimboeuf 2 mars 1819 - 27 mai 1903 Nantes). Leur fille, Caroline Marie (née à Paimboeuf le 15 octobre 1837), épousa le 11 février 1863 à Saint-Nazaire, Gustave Marie Phelipot (Saint-Pierre (Saint-Pierre Miquelon) 31 janvier 1827 – 18juin 1886 Saint-Nazaire), capitaine au long cours de la Compagnie Générale Transatlantique, d’où un fils :  Léonce Louis Octavien Phelipot (Marseille 1872 - 26 janvier 1884 Saint-Nazaire).

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    Picaud, famille de commerçants et d’industriels, du  « Dé d’Argent » et de la « Laine Picaud » ( http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2022/06/28/de-d-argent-la-famille-picaud-6389151.html )

     

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    Pigault de Lépinoy, Étienne Amant Constant Marie Fidèle, (Ondres 24 juillet 1838  - 18 mars 1896 Saint-Nazaire), était boulanger, son fils, Théodore Etienne Pigault de Lépinoy, (Saint-Nazaire 7 janvier 1891 - 15 décembre 1914 – Doullens), soldat de 2e classe 18e régiment de Dragons, 1er escadron,,  mort pour la France de ses blessures à l’hôpital militaire central  de Doullens.


    la-briandais,cimetière,saint-nazaire Pinguet Alphonse (Saint-Benoit-du-Sault 16 décembre 1832 – 7 janvier 1888 Saint-Nazaire), architecte, on lui doit les halles de Méan et les villas de Porcé, mais aussi les égouts de la ville (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2020/09/20/alphonse-pinguet-6264715.html ) ; l’un de ses fils fut lui aussi architecte et réalisa certains monuments funéraires du cimetière, dont l’enfeu de la famille Delzieux.

     

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    Plessix Joseph-Emmanuel Plessix (Vallon 28 novembre 1806 - 16 mai 1870 Saint-Nazaire), marié 1ère Céleste Durant (+ 14 juin 1855 Nantes) ; 2e à Saint-Nazaire le 28 décembre 1868 avec Elodie-Marie Brevet (°Nantes 1er novembre 1837). Il fut propriétaire du manoir du Sable et de la ferme de La Fosse à Sautron.

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    Pocu Georges (Saint-Nazaire  1889 - 29 septembre 1914), mort pour la France.

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    Portal Jean François (Miramont-de-Comminges 6 octobre 1859 - 10 septembre 1920 Saint-Nazaire), était chef éclusier.

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    Poussié Marc-Raoul (Châtillon-Coligny 9 octobre 1879- La Baule-Escoublac 20 mai 1947), docteur en médecine, chirurgien à Saint-Nazaire, où il possédait une clinique rue de Pornichet, sauva la vie de Marthe Richard.

    ( http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/13/notes-sur-les-familles-poussie-et-thomas-de-closmadeuc-6143587.html )

     

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    Renaud, famille d’entrepreneurs originaire de Redon.

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    Robinet Francis (Segré-en-Anjou 26 mars 1920 - 25 mars 2009 Clichy), artiste peintre ayant exposé au Salon des Artiste français en 1942, fils d'un ajusteur des chantiers de Penhoët.

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    Rossignol Gabriel (Serley 13 février 1839 – 19 juin 1887 Saint-Nazaire), maitre menuisier, adjoint à la mairie de Saint-Nazaire, « homme de bien »

     

    Saulnier Louis Marie (Saint-Nazaire 28 juillet 1897 -28 janvier 1919 Paris 3e) mort pour la France de ses blessures.

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    Singier Léonce Alexis 5 mars 1848 Vercel-Villedieu-le-Camp (Doue), comemrçant et artiste peintre, une toile représentant des vues anciennes de la ville est à l'Ecomusée. Son épouse, Marie-Clémence Gombault, née le 16 ocotbre 1852.

    Leur fils, Pierre Alexis, né novembre 19 1881 à Troyes, était artiste peintre à Saint-Nazaire.

     

     

     

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    Serveaux Fréderic Fernand (Saint Pierre de La Réunion 14 janvier 1870 – 4 février 1950 Nantes), pilote-major à la Compagnie Général Transatlantique. C’est lui qui mit la coque du Normandie dans la forme Joubert pour son armement.

     

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    Tahier de Kervaret Aimable-Geneviève (1801 - Nantes 11 novembre 1860), religieuse dans l'Ordre de Saint-Louis de Gonzague en la communauté de La Providence à Nantes, son père fut maire de Saint-Nazaire durant la Restauration, et possédait le domaine du Parc à L'Eau.

     

     

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    Toscer Pierre, ingénieur aux Chantiers de la Loire, désigné maire de 1941 à 1945 malgré son refus, il sauva la vie de nombreux Nazairiens de la barbarie de l’Occupant. http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2014/04/08/pierre-toscer-5342884.html

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    Million de Villeroy Henri (1829-1894), possédait des terres au marais d’Ust à Saint-Nazaire à la fin du 19e siècle, mais il laissa ses enfants dans la misère : sa fille Marie (1876-19..), fut lingère ; son fils Gabriel (1871-1925), fut manœuvre, il laissa à son tour une fille, Marguerite (1911-19…), qui fut institutrice

     

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    Vaillot Georges Emile (Saint-Nazaire 18 juin 1926 - 6 juin 1944 Caen). Georges avait fui les bombardements de Saint-Nazaire en 1943 et fut tué durant ceux de Caen en 1944.

     

    Verdier (famille).  Jacques Verdier (Saint-Nazaire  1867 – 20 septembre 1934 Saint-Nazaire), était chiffonnier. ; es sœurs ne se marièrent jamais, et son frère Pierre n'eut pas d'enfant de son union.

     

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    Villers de Hesloup (de). Edmond de Villiers de Heloup, (Alençon 14 juin 1807 - 19 mai 1865 Saint-Nazaire), et de son épouse, Angélique-Mélanie Grolsleau, possédaient une propriété face à l'océan à l'emplacement de l'actuelle Place Franklin Roosevelt, ils financèrent plusieurs œuvres sociales nazairiennes, et la restauration de l’ancienne église Notre-Dame d’Espérance (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/02/04/ancien-chapelle-notre-dame-d-esperance.html )

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    Yver, famille d’entrepreneur en plomberie.

     

     

    Curiosités :   

     

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    Almond Harry John mort sur le bateau qui l'amenait à (1857-  12 mars 1916)

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    Deo d'Otoya

    Cette tombe couverte de carreaux de mosaïque est celle de Marie Louise Gabrielle Stamilava Sviontek (mal orthographié Sviontozki ou Sivionsecki et encore Sviondezki selon les actes) (Vilnius 1849 - 14 décembre 1919 Saint-Nazaire), veuve de Gustave Czechowiez d'Ostoya (°1842), (issue d’une famille de la noblesse polonaise ruinée il était employé des chemins de fer quand il m’épousa à Loudun), mère de Sophie Jeanne d'Ostoya Czechowiez (Mirebeau 17 septembre 1876 – 16 septembre 1956 Marseille), elle-même marié le 18 mai 1922 à Saint-Brévin avec Henri Edouard Déo (Auch 12 juillet 1866 - 1955 Saint-Nazaire), cuisinier.

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    Hogg Robert, (Boston 4 août 1864 - 8 octobre 1899 hôpital civil de Saint-Nazaire), tombe écrite en anglais ; l'acte de décès mentionne : " célibataire de passage à Saint-Nazaire, fils de John Hogg et de Margareth ". 

     

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    Jouet Jean, franc-maçon, son monument est un menhir qui comporte des signes maçonniques gravés.

     

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    Morel Marcel, malgré la mention de chevalier de la Légion d'Honneur et celle de mort pour la France, les archives sont muettes à son propos. Cette plaque pourrait avoir été placée par une fille mère qui désirait cacher son état... 

     

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    Smith deux sujets britanniques mort à leur débarquement à Saint-Nazaire

     

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    Tombes des religieuses de la congrégation des Filles de la sagesse, congrégation de religieuses hospitalières qui officiait à l’hôpital de Saint-Nazaire.

     

    Répartie sur quatre concessions, sa dernière sépulture date de septembre 1986.

     

     

    Ajoutons que parmi les morts pour la France il faut encore identifier les sépultures de :

     

    Ramenés en novembre 1921 :

    André Antoine

    Esther Antoine

    Dauce Pierre (Saint-Nazaire 30 mars 1888 – 17 avril 1917 La Vallée Toulon)

     

    Ramenés en mai 1922 : 

    Saulnier Louis Marie (Saint-Nazaire 28 juillet 1897 -28 janvier 1919 Paris 3e)

    Perigaut Yves (Saint-Nazaire 11 janvier 1885 - 16 novembre 1914 Avesnes-le-Comte)

    Chapron Louis Athanase Marie (Saint-Nazaire 29 octobre 1884 – 27 février 1916 hôpital militaire de Baleycourt)

     

    Ramenés en février 1923 :

    Aoustin Alcide (Saint-Malo-de-Guersac 24 avril 1891 – 22 février 1919 Venise)

    Blanchard Raymond (Saint-Nazaire 23 avril 1893 – 24 septembre 1914 Cassel)

     

     

    Ainsi que les sépultures des personnalités suivantes :

    Bertho Leon, docteur en médecine, mors à Coupy-Belgarde, inhumé le 1er mars 1922

    Chenu Eugène Alexandre, chevalier de la Légion d’Honneur, décédé au Havre le 2 novembre 1893

    Chrétien Charles, capitaine au long cours de la transatlantique caveau de famille inhumé le 15 février 1922 à La Briandais, décédé à Biska en Algérie, le 8 février précédent.

    Coetmellec Francois, dit le Père des malheureux, mort en 1924, secrétaire du Bureau de bienfaisance et président de la Société de secours mutuelle de Saint-Nazaire.

    Le Huédé Guy, concertiste, professeur de piano, mort à 37 ans le 28 mai 1934

    Molès Jean Marie, (Grammond 11 septembre 1850 - 31 mai 1911 Paris 7e ), chevalier de la Légion d’Honneur, bienfaiteur de l’hôpital

    Peschard Yvonne, inhumée le 25 août 1903.

     

    [1] Le Cimetière de La Porterie avait été créé en 1783 à la porte de la ville en raison de l’édit royal qui obligea d’inhumer les corps hors des enceintes urbaines. Il était le 3e cimetière ouvert de la ville, ce qui fait de celui de La Briandais le 4e ouvert.

  • Avalix, Le Pé, les fermes Miner et du Petit Bois

    Avalix n’est pas nommé d’après un guerrier celte résistant à la tribu Municipale, même si à la fin de son carnaval, c’est l’effigie du maire qui trône sur une poubelle dans le rôle du roi Carnaval, malmené par les irréductibles Bretons d’Avalix. Pas plus qu’il ne doit son nom à un personnage du romancier Jean Faillier agissant dans « Brume sous le grand pont ».

     

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    Le roi Carnaval 2023

     

    Avalix est un mot-valise composé de celte et de bas latin, qui signifie « petite vallée plantée de pommiers », ce qui correspond parfaitement à l’aspect géographique du lieu, et au souvenir de la présence de cidreries à cet endroit durant l’Ancien Régime.

     

    Avalix fut une seigneurie concédée par les vicomtes de Saint-Nazaire à un vassal, comprenant un village d’Avalix (dit parfois Grand Avalix), à l’emplacement de l’ancien hôpital, et un hameau Le Petit Avalix, une ferme nommée Miner. A cela s’ajoutaient différentes pièces de terre, qui prirent le nom de Pez. En effet, le Pé, est la déformation de « Pez », qui signifie « pièce de terre » en breton. Il s’agit à l’origine d’un arrière-fief du fief d’Avalix appartenant en propre au seigneur du lieu. Le Pé était le nom du manoir, auquel s’ajoutait un moulin, et deux grandes pièces de terre : l’iles du Pé et l’île du Moulin du Pé (île désigne un ensemble de terrain entouré de quatre routes). Avalix fut aussi le siège de l’une des frairies de la paroisse de Saint-Nazaire, consacrée à Saint Salomon de Bretagne.

     

    Le nom des seigneurs d’Avalix s’est perdu. On sait uniquement qu’en 1638, Pierre Chotard, bourgeois de la paroisse de Donges, rendit aveu à Gabriel de Goulaine au nom des enfants mineurs du sieur d'Avalix, orthographié Avallis (AD44 E558). Ceux-ci n’ont vécu longtemps, car en 1709 après Avalix et Le Pez étaient redevenus fiefs des vicomtes de Saint-Nazaire.

     

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    On retrouve dans les archives de la Vicomté les noms d’Avalix et du Pez dans les aveux et dénombrements, mais aussi pour la location de terre. La maison noble du Pez est mentionnée en 1706 comme appartenant au vicomte de Saint-Nazaire, Jean-Toussain de Carné, puis, en 1763 et 1781, à Françoise Raoul de La Guibourgère et son époux Louis-François-Elis Camus de Pontcarré en (AD44 E354 & E570).

     

    La famille Camus de Pontcarré demeura encore propriétaire des terres, moulin et manoir du Pé jusqu’en 1830, daté à laquelle ils liquidèrent l’ensemble des terres et bâtiments qu’ils possédaient à Saint-Nazaire, préférant réinvestir dans leur domaine du château de La Guibourgère à Teillé. Le Pez, devenu le Pé, pour ne pas être confondu avec Le Pez situé à Saint-Marc, avait été constitué en ferme à la Révolution. Cette ferme fut acquise par Auguste Lorieux, (Le Croisic 14 décembre1796 - 24 juillet 1842 Eaux-Bonnes). Sans enfant de son mariage avec Louis Métois, il légat ses biens à son frère Théodore Lorieux, (Le 22 avril 1800 - 17 octobre 1866 Nantes), ingénieur en chef puis inspecteur général des Mines, qui améliora le domaine en construisant un second moulin (dont les ruines subsistent dans le jardin du 59 rue André Chénier), et en créant des carrières de gneiss qui servirent à la construction de la ville nouvelle de Saint-Nazaire après 1857. La carrière la plus importante subsiste aujourd’hui sous la forme d’un étang, à proximité du Château d’Eau du Pé, au cœur de l’îlot entre la rue des Mules et la rue de l’Ile du Pé. Il eut plusieurs enfants de son union avec Marie-Louise-Stéphanie Faulcon de Marigny, dont l'ainé, Edmond, (Nantes 16 avril 1832 – 16 janvier 1909 Paris-16), poursuivit l’exploitation des carriers jusqu’en 1877, puis après avoir inondé la principale carrière, y construisit une ferme qu’il baptisa du nom de « Petit Bois ».

    C’est sa fille d'Edmond, Anne-Louise-Désirée Lorieux, (Nantes 3 novembre 1864 - 18 décembre 1945 Paris-8), qui hérita des terres et bâtiments du Pé et du Petit Bois. Celle-ci était la veuve du physicien Henri Becquerel, (Paris-2 15 décembre 1852 - 25 août 1908 Le Croisic). A partir de 1919, elle lotit ses terres, ce qui entraina la constitution d 'un hameau qui pris le nom de Petit-Bois, et en 1931 comportait une cinquantaines d'habitants. N’ayant pas d’enfant, l’héritage d'Anne Lorieux fut vendu pour être partagé entre ses neveux Lorieux et Deslandres.

     

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    La ferme du Petit Bois, avec sa carrière transformée en étang.

     

    Durant la Seconde-guerre-mondiale, la ferme du Petit Bois fut requestionnée par l’occupant, et, au grand étonnement des voisins, les soldats qui y logeaient, nageaient nu dans l’étang.

     

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    L'étang du Petit bois tel qu'on le voit depuis la rue.

     

    Le moulin du Pé semble avoir disparu durant l’entre-deux-guerres. Le manoir fut pour sa part fortement remanier à la fin du 19ème siècle, c’est aujourd’hui la maison divisée en deux habitations des 77 et 79 boulevard Jean de Neyman. C’est sa présence qui a fait que l’immeuble du 303 boulevard du docteur René Laennec, construit sur une division de sa parcelle, porte le nom de « Le Manoir ».

     

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    Le manoir, aujourd'hui méconnaissable.

     

    Le village d’Avalix, et le hameau du Petit Avalix furent rasés pour faire place à l’hôpital au moment de la Reconstruction. Ils comportaient à eux deux une vingtaine d’habitants avant l’Occupation

     

    La ferme Miner était une chaumière qui au milieu du 19e siècle appartenait à Julien Denier. Elle fut requestionnée par l’Armée étasunienne en 1917. Elle fut requestionnée par l’occupant allemand en 1940. Incendiée, il n’en restait que des ruines à côté desquelles le dernier propriétaire édifia une maison provisoire en bois, dans laquelle il finit ses jours avec la réputation d’être un original. A sa mort au début des années 1980, la ferme fut acquise par un promoteur qui construisit le lotissement Laennec. Les propriétaires trouvent régulièrement dans leur jardin des boutons d’uniformes étasuniens et de la Kriegsmarine, ainsi des douilles.

  • Et si les gens lisaient les archives ?

    Voici un ouvrage de la Société de géographie commerciale de Saint-Nazaire publié en 1907, intitulé " Saint-Nazaire, son port, son commerce "

     

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    Et voici ce qui est écrit page 17 :

     

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    Il existe plusieurs exemplaires de cet ouvrage à Saint-Nazaire (celui que je vous présente appartenait à Pierre Norange et est annoté par lui), vous en trouverez un exemplaire à la Médiathèque Etienne Caux, et les Archives municipales s'en sont fait prêter un exemplaire il y a un an pour copie. Ce n'est donc pas une découverte, c'est un document à lire et à analyser et qui est accessible au public pour peu qu'on se donne la peine de le consulter. Et quand j'écris qu'il est à analyser, c'est parce qu'il ne faut pas en tirer des conclusions hâtives et définitives !  On ne fait pas de l'historiographie à coup de compilation de publications !

    Aussi, quand il est affirmé que le nom " Chantiers de l’Atlantique " est donné des 1861, c'est totalement faux. Le nom est donné, après la création, le 21 juin 1900. Le texte de la Société de Géographie est en cela très clair.

     

    Je remercie tous ceux qui m'ont envoyé la copie d'une coupure de presse ce matin même si pour ma part cela ne me fait rien découvrir.

     

     

    Pour les questions subsidiaires qui ont été soulevées : voici la liste des membres du bureau de la Société de géographie commerciale de Saint-Nazaire en 1907 :

     

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    Concernant  Etienne Port et Paul-Joseph-Henri Barbara, vous trouverez des éléments biographiques dans cet article consacré à l’ancien musée : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2020/10/01/le-musee-disparu-de-saint-nazaire-6267147.html

     

    Concernant Théophile Griffon du Bellay, j'en ai fait une rapide biographie de lui en 2019 : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/06/un-explorateur-a-saint-nazaire-6141851.html   

     

    Sur Amédée Bachelot-Villeneuve ici : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/28/notes-sur-la-famille-bachelot-villeneuve.html

     

    Et enfin sur Alexandre Galibourg : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/11/02/maitre-alexandre-galibourg.html

     

     

  • Dé d'Argent, la famille Picaud

    Le Dé d’Argent est un grand magasin aujourd’hui disparu qui a laissé une trace importante dans la mémoire nazairienne. Quatre générations de Nazairien l’ont fréquenté, pour s’y fournir en mercerie, vêtement d’enfant, et accessoires de mode.

    L'histoire de ce commerce, véritable institution nazairienne est aussi celle d'une famille, la famille Picaud.

     

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    Georges Picaud, (avec le chapeau), et son personnel du Dé D'argent en 1930, (coll. P.).

     

    En 1900, au 8 de la rue de Nantes, (future rue Henri Gautier), Eugène Picaud, né à Vannes 18 février 1876, marchant grossiste en mercerie, et son épouse, Adrienne-Ursule-Rosalina-Eugénie Seng, née à Fontenay le Comte 4 mars 1875, s'établirent. L'immeuble comprenait une boutique avec deux grandes vitrines, des réserves, un atelier de couture et de modiste au premier étage, et un vaste logement au second. C'est là que naquit leur fils, Georges-Octave Picaud, le 1er févier 1903.

    Le commerce étant très fleurissant, les Picaud acquirent en 1904 une partie de la dune de Villes-Martin, qu'ils firent araser pour y construisirent une maison de plaisance, Ker Georges. A l'époque le boulevard de l'Océan, futur boulevard Albert Ier, n'allait pas jusqu'à Villes-Martin. Celle maison a depuis disparu au profit de l'immeuble Le Guynemer, boulevard Albert Ier. Cependant, la parcelle fut divisée en 1911 par les Picaud pour la construction d'un pavillon avec garage nommé Ker Adrienne. La bâtisse n'étant à l'origine destinée que pour être habitable la belle saison, jusqu'à des travaux en 2001, le parquet du salon était posé à même le sable, les toilettes étaient au bout de jardin, et il y avait une citerne qui, quand elle était vide, signalait la fin des vacances. Ce pavillon balnéaire existe toujours, au 91 boulevard Albert Ier. Il a bénéficié d'une large campagne de travaux qui en ont fait une charmante maison très agréable à vivre. Cette maison a la particularité avoir été louée de 1945 à 1958 par François Blancho, qui y a vécu avec son épouse, son fils, sa bru, et sa petite fille. Georges Picaud hérita Ker Adrienne de ses parents, (son frère puiné, Raymond, était décédé à l'âge de 18 ans dans la maison à la suite d'une maladie, le 11 août 1932), et la vendit en 1973.

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    Ker Adrienne le 28 juin 2022

     

    Georges Picaud devint co-directeur du Dé d'Argent à sa majorité. Avec la présence des troupes étasunienne, le commerce s'était fortement développé.  Les Picaud y vendaient de mercerie, passementerie, ganterie, maroquiner, laine à tricoter, mode, parfum, bonneterie, chemiserie, layettes, au détail et en gros, fournissant certains commerces d'épiceries de la côte en matériel de couture, de broderie et de tricot.

     

    Georges- épousa à Saint-Nazaire, le 18 juin 1928, Giselle Graziana, né à Saint-Nazaire 24 novembre 1905 (déclarée le 26), fille du plus gros entrepreneur en marbrerie et pompes funèbres de la ville. Le couple s'établit au 2 de la rue Charles Brunelière. Il y naquit leur fille Yolande en 1929.

    En 1931 le Dé d'Argent était l'un des commerces qui employaient le plus de personnes à Saint-Nazaire. Le recensement de 1931 nous permet de mettre des noms sur les visages de la photographie de 1930 publiée en tête de cet article. 

    Employées de magasin :  Jeanne Auffray, (née à Saint-Nazaire en 1913 ) ; Marthe Bili, (née à Souvigné en 1909), et sa sœur Marie Bily, (née à Saint-Nazaire en 1912) ; Louisa Bonneau, (née à Saint-Nazaire en 1905) ; Augustine Bouet, (née à Nantes  en 1889) ; Eliane Crolais, (née à Saint-Nazaire en 1913) ; Fernande Fromenty , (née à       Dalaguet en 1909) ; Madeleine Gauthier, (née à Saint-Nazaire en 1914) ; Madeleine Le Meul, (née à Saint-Nazaire en 1913) ; Jeanne Monnier, (née à Saint-Nazaire en 1900) ; Lucienne Perrin, (née à Saint-Nazaire en  1912) ; Porcher Yvonne, (née à Saint-Nazaire en 1910) ; Camille Saunier, (née à Saint-Nazaire en 1901) ; Germaine Welhelme, (née à Saint-Nazaire en 1900) ; et Lucienne Schmitt, (née à Saint-Nazaire en 1912), figure nazairienne qui eut charge en avril 1930 d’accueillir en costume nazairienne le président Doumergue[1].

    Il y avait aussi une piqueuse : Jeanne Languedoc, (née à Fort de France en 1886)

    Les modistes : Jeanne Bodiguel, (née à Saint-Nazaire en 1909) ; Renée Busson, (née à Saint-Nazaire en 1915) ; Clémentine Hupin, (née à Saint-Nazaire en 1912) 

    Et une sténo dactylo, Paulette Fernay, (née à Noyant en 1914).

     

    En raison des bombardements, les Picaud s'établirent à La Baule-Escoublac avec leur stock. Ils ouvrirent une boutique place Notre-Dame.

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    Les Picaud   firent reconstruire un nouvel immeuble au 44 avenue de la République à Saint-Nazaire. Leur commercé prenant place au rez-de-chaussée en 1958. Ils conservèrent cependant une succursale à La Baule au 125 avenue du Général de Gaulle.

     

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    Eugène décéda le 9 septembre 1958 à La Baule-Escoublac, Adrienne le 12 mars 1962 ; ils reposent tous deux au cimetière de La Briandais, dans un enfeu à trois places avec le frère ainé d'Eugène. Leur fils, Georges, avait pour sa part fait le choix d'aller s'établir à Paris au 2 boulevard Suchet. Il acquit en 1957 une manufacture de laine en faillite, et fonda l'entreprise Laines Georges Picaud, que toutes les grands-mères nazairiennes ont employée pour leurs tricots, comme celle d'Alger et de Beyrouth... Georges décéda le 16 septembre 1987 à Paris 16e. Malgré la grande réputation de ses produits, la vente de lainages en prêt-à-porter a mis à mal l'entreprise, et celle-ci ferma en 1988. Giselle Graziana-Picaud décéda le 22 janvier 1999 à Garches.

     

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    Enfeu Picaud au cimetière de La Briandais

     

     

    [1] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2016/11/20/coiffes-et-costumes-nazairiens-5876655.html

     

     

     

  • L'aimant de Saint-Nazaire

    L’aimant de Saint-Nazaire semble être la sardine qui bouche le port de Marseille, à écouter certains, il y aurait eu un rocher sur le bord de la Loire qui attirait à lui les métaux, dont les boulets de canon qu’on tirait dans l’estuaire, et déréglé les boussoles. Comme la sardine marseillaise, il y a une derrière cette galéjade une histoire vraie.

     

    Origines de la légende :

     

    Tout débute avec un article de monsieur de La Montre, professeur de mathématique et de philosophie, dans le Journal des Savans du lundi 6 août 1696, intitulé « La cause physique de la déclinaison é variation de l’éguille aimantée » :

    «  On rencontre de prodigieuses masses d’aimant en plusieurs endroits de la terre ; l’Ile d’Elbe en est toute couverte ; dans la rivière de Loire près de son embouchure, vers Paimbeuf & S. Nasaire, il y a des Rochers d’aimant : enfon prés le Cape de la Rocque en Portugal, il y a une grande montagne toute d’aimant ; d’où il paroit qu’en plusieurs autres endroits de la terre, on peut rencontrer de ces grandes masses d’aimant, qui paroissent sur sa surface, où qu’il ne sont pas si enfoncées au dessous, que le tourbillon de la matiere magnetique qui circule autour de ces grans aimants, ne puisse agit fort loin à la ronde. En voila assez, pour nestre pas en peine de chercher ailleurs une cause particuliere capable d’alterer la cause générale. »

     

    Cet article passa inaperçu, au moins pour la mention de Saint-Nazaire, mais 1764, le chanoine Jean-Joseph Expilly, publia, à Amsterdam, dans le tome 3 de son Dictionnaire géographie, historique et politique des Gaules et de la France, dans son article sur la Bretagne, au passage « curiosités naturelles », écrivit : « feu monsieur l’abbé de la Montre avança dans le Journal des Savants di lundi 6 août 1696, que dans la rivière de Loire, près de son embouchure, entre Paimboeuf et Saint-Nazaire, il y a, auprès d’une moulin nommé La Noë, et son petit village appelé Ville st. Martin, un champ qu’on appel le champ d’aimant, parce que les cailloux qu’on trouve sur sa surface sont des pierres d’aimant. Il est vrai que leur vertu n’est pas grande ; mais il est présumé que si l’on se donnoit la pine de creuser bien avant dans la terre, on y trouveroit des pierres qui auroient plus de qualité que celle dont est parsemée la surface du champ. En effet, on nous mande d’un homme à qui appartient en partie le champ en question, ayant eu la curiosité de faire creuser dans un certain endroit, il en retira une pierre qui fut estimée deux cens pistoles. Lorsque que les vaisseaux entrent dans la Loire, ou en sortent, et qu’il se trouvent entre la pointe de Ville St. Martin, et un danger nommé les Morées, il est sûr que leur compas varient beaucoup plus qu’il ne font lorsqu’ils sont éloigné de cet endroit. »

     

    Explications :

     

    Le champ mentionné par le chanoine Jean-Joseph Expilly est aujourd’hui l’îlot urbain devant l’ancien moulin de la Noë, entre les rues Eugène Daviers, des ardoises, et Antoine Parmentier. En 1760 il appartenait à Mathieu Rouaud, sieur de La Villemartin, (Saint-Nazaire 26 janvier 1743 – Guérande 5 juillet 1803), alors avocat au Parlement, et il le partageait avec ses cousins Canuel de Mauve. Mathieu Rouaud de Villemartin, nous en avons déjà parlé dans un poste précédent, (http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2014/06/13/famille-rouaud-de-villemartin-5390121.html), mais aussi dans un article paru en novembre 2018 dans le numéro 93 de la revue Histoire & Patrimoine. C’était un homme très instruit, qui versait dans les sciences mécaniques et naturelles, et c’est dont lui qui fut mentionné par le chanoine.

     

    Quant aux aimants, ce sont des magnétites, c’est à dire des oxydes de fer de la famille des spinelles. On en trouve effectivement dans des jardins de la Villes-Martins, sous forme de petits cailloux gris-noirs, ou de pépites granuleuses oxydées de rouille brune, (mais pas sous la forme de cristaux). En les passant sur une meule, on obtient une face plate gris foncée qui aimante la limaille de fer ou une épingle de couturière. Le plateau de Villès-Martin-Kerlédé-Bonne-Anse est riche en pépites de magnétite, comme il est riche en cristaux de spinelle, ces petits cristaux rouge-violacé qui colorent parfois les plages après les orages, surtout au niveau de la plage de Bonne-Anse.

     

    Contrairement à ce que le chanoine Expilly écrivit, il n’y a pas de quoi perturber une boussole. Cependant, quelques capitaines qui firent échouer leur navire sur les Morées, à la Pointe de Villès-Martin, au cours du 18ème siècle, prétendirent que leurs instruments avaient été perturbés par la présence de ces aimants naturels…

  • Michel-Alexandre Magin, ingénieur de l'Estuaire de la Loire

    A la suite de la conférence donnée vendredi dernier par la Mission des patrimoines de la Ville de Saint-Nazaire, vous avez été nombreux à me demander quelle était la carte comprenant une représentation du Phare d’Aiguillon au XVIIIe siècle et dont le nom n’avait pas été mentionné, (mais qui apparaissait cependant sur la projection). Cette carte, intitulée « Carte géométrique de l'Entrée de la Rivière de Loire par l'ingénieur de la Marine et de l'Académie de Marine, Michel Alexandre Magin, en 1757, mentionnant le manoir de Kerlédé et son bois de châtaigniers servants d'amers », est très connue, nous l'avons utilisée plusieurs fois pour illustrer ce blog en y prenant des éléments, et est téléchargeable sur Gallica, qui, il faut le préciser, fait une grossière erreur en l'attribuant à Nicolas Magin, mort bien longtemps avant sa réalisation ! En effet, cette carte a été réalisée en 1757 par l’ingénieur Michel-Alexandre Magin, neveu de Nicolas. Nous devons à Michel-Alexandre Magin la réalisation du phare d’Aiguillon et de la première Tour du Commerce.michel-alexandre, magin, saint-nazaire, carte, estuaire, loire, phare, aiguillon, 1757

    Carte géométrique de l'Entrée de la Rivière de Loire par l'ingénieur de la Marine et de l'Académie de Marine, Michel Alexandre Magin, en 1757, mentionnant le manoir de Kerlédé et son bois de châtaigniers servants d'amer

     

    Il convient ici d’expliquer qui est Michel-Alexandre Magin.

     

    Michel-Alexandre Magin, (né vers 1713 –  décédé avant 1787), est originaire de Fécamp, où sa famille est connue depuis 1626 en la personne de son arrière-grand-père Jean Magin, avocat à la cour. Son grand-père, Pierre Magin, marchand drapier, est mort en 1688 ; son père, Charles, (1670-1738), était chirurgien.

    Michel-Alexandre Magin est aussi le neveu de Nicolas, (1663-1742), chargé des levés et cartes des ports et cotes de Normandie en 1696, ingénieur en chef du Roi à Fécamp, chargé en outre des villes et port de Rouen et Pont de l’Arche en 1702 ; et de Jean, (1669-1741), fut cartographe affecté à Fécamp sous les ordres de son frère.

    Elève de l’hydraulicien Jean-Rodolphe Perronet, Michel-Alexandre Magin fut nommé sous-ingénieur de la Marine en mars 1744. Il fut sous les ordres de l’intendant de Guyenne, Louis-urbain Aubert de Tourny, de 1743 à 1755, et procéda à des travaux cartographiques destinés à améliorer la navigation entre l’estuaire de la Gironde et Bordeaux. Il devient à cette période, le 31 août 1752, membre ordinaire de l’Académie de Marine.

    En 1755, Michel-Alexandre est affecté à Nantes sous les ordres du duc d’Aiguillon, commandant en chef en Bretagne, où il fut chargé des travaux hydrographiques et cartographiques à l’embouchure de la Loire et de poursuivre les travaux de régularisation des cours inférieurs de la Loire, débutés en 1738, afin d’en améliorer la navigation, réalisant pour cela à Saint-Nazaire le Phare d’Aiguillon et la première Tour du Commerce, prévoyant aussi la Balise des Morées, qu’il ne put construire car les États de Bretagne refusèrent de poursuivre son financement en 1768, lors de la réunion des États à Saint-Brieuc. Les Etats de Bretagne dépensèrent au total, entre 1738 et 1768, pour les travaux de l’Estuaire la somme considérable de 283.000 livres, somme à laquelle il faut ajouter 40.000 livres accordées entre 1754 et 1787 par le Conseil d’Etat depuis Versailles. Les Etats étaient en conflit avec le duc d’Aiguillon qui se comportait incorrectement, et contre la pression fiscale du régime de Louis XV. Malgré une rallonge de 77.000 livres par le gouvernement royal en 1769, les travaux de Magin dans l’Estuaires furent suspendus. Ce qui explique la Balise des Morées ne fut finalement réalisée qu’en 1777 par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Groleau, et que la Tour du Commerce fut financée par les commerçants et armateurs de Saint-Nazaire, Paimboeuf et Nantes[1].

    L’historienne Geneviève Massard-Guilbaud, directrice d'études à l'EHESS, précise dans un article paru dans « Les trames de l’histoire : entreprises, territoires, consommations, institutions. Mélanges en l’honneur de Jean-Claude Daumas », (Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2017, p.

    473-483) : « C’est donc sur ordre de d’Aiguillon que l’ingénieur Magin entreprit en 1755 d’importants travaux d’aménagement de l’estuaire de la Loire. En quinze ans, il fit construire plusieurs types d’ouvrages qui correspondaient globalement à ce qu’avaient préconisé les études effectuées avant son arrivée. Les bras secondaires de la Loire furent barrés, des épis visant à concentrer les eaux dans un étroit chenal construi, les îles reliées entre elles par des barrages, des digues latérales censées empêcher les pertes d’eau édifiées, des jetées construites dans deux des avant-ports. Magin appliquait ainsi à la Loire la méthode qu’il avait déjà employée dans les estuaires de  Bordeaux et de Rouen. Ces travaux modifiaient considérablement la physionomie des rives et l’organisation des bras. Ils perturbaient fortement les activités économiques liées au fleuve. Les barrages, en entraînant l’envasement ou la diminution du niveau de l’eau dans les bras secondaires, rendaient impossible la pêche dont vivaient de nombreuses familles, le travail des artisans des boires nantaises et celui des gabarriers. Ils perturbaient l’équilibre des prairies humides des rives de la Loire et, donc, le travail des fermiers. Les villages bordant la Loire se disaient gênés par les digues latérales, qui les coupaient du chenal principal. Négociants et armateurs, qui avaient si vivement réclamé ces travaux, n’en étaient pas satisfaits pour autant : dans la partie centrale de l’estuaire, la profondeur du chenal après travaux ne dépassait pas trois mètres en mortes eaux46. Ce tirant ne correspondait plus aux besoins des bateaux dont la taille ne cessait d’augmenter. Ils réclamaient par ailleurs la démolition d’une digue barrant un chenal qu’ils souhaitaient continuer d’emprunter alors que Magin l’avait fait obstruer.

    De tous côtés, des plaintes s’élevaient. »

    Jean-Rodolphe Perronet fut mandaté pour inspecter les travaux et évaluer s’il y avait eu erreur. Il confirma les choix de son élève. Cela n’empêcha pas la Ville de Nantes de faire procéder à des destructions de certains aménagements sur son territoire… et les Etats de Bretagne remercièrent Michel-Alexandre Magin au profit de Groleau qui reprit les aménagements du balisage de l’Estuaire et améliora le port de Paimboeuf.

     

    Cependant, durant son mandat, Michel-Alexandre Magin pu réaliser dans son intégralité le phare d’Aiguillon, avec une lanterne alimentée au bois, comme le montre un dessin à l’angle supérieur gauche de sa carte de 1757, dessin qui contredit l’affirmation qui prétend qu’avant 1830 et la pose d’un feu blanc fixe, Aiguillon n’aurait été d’un amer ! Affirmation qui ne tient pas à la lecture des journaux de bord des navires arrivant de nuit devant l’estuaire au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Mais cette affirmation d’amer n’est pas totalement infondée. En effet, elle est née de la confusion avec la présence d’une « tourelle », qui était en fait une simple pille de maçonnerie, servant d’amer qui était placée non loin à l’emplacement de l’actuel blockhaus de la Pointe de Léve, construite sous le règne de Louis XIV pour servir de repère aux navires au moment où Nantes est entrée dans al traie négrière. Cette « tourelle » amer fut après la construction du phare d’Aiguillon remplacée pour servir de base à un sémaphore.

     

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    Dessin du Phare d'Aiguillon en 1757

     

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    Le phare et la « tourelle » d'amer 

     

    Fortement affecté par cette mésaventure, Michel-Alexandre se retira l’Académie de Marine en 1769 et ne participa plus à des travaux durant sept ans. On le retrouve en juin 1776 chargé d’effectuer des sondes et relèvements sur les côtes de France pour la nouvelle édition du Neptune français, ouvrage cartographique dont la première édition parue en 1693, fut voulue par Colbert. On retrouve ainsi notre ingénieur en juillet 1776 à Dunkerque, avec charge de procéder à des relevés sur les côtes depuis la Flandre jusqu’à la Normandie. Passant par le Ponthieu, il travailla à un projet d’assèchement du marais et des prairies inondables du Marquenterre en baie de Somme.

    Rappelé à Nantes au printemps 1777, il conduit et dirigea les travaux de construction des chaussées nécessaires à l’installation de la fonderie d’Indret, voulue par le ministre de la Marine Antoine de Sartine afin de répondre aux besoins en artillerie de la Marine. Le Gouvernement français avait pour cela fait venir le maître de forges anglais, William Wilkinson, (Backbarrow 1744 - 1808 Plas Grono) pour créer cette entreprise. Malheureusement Michel-Alexandre entra en conflit presque immédiatement avec Wilkinson, et il fut remplacé en septembre 1777 par l’ingénieur et architecte Pierre Toufaire, (1739-1794).

     

    En 1785, il exécute la carte de l’entrée de la rivière de Bordeaux, et meurt peu avant 1787.

     

     

     

    [1] Cf. Stéphane Durand, « Le financement des travaux portuaires civils en pays d’états (XVIIe -XVIIIe siècles) », in A. Conchond, David Plouviez et Eric Szulman, (dir.), Le financement des infrastructures de transport (XVIIe -XIXe siècle), colloque de Bercy, 23-24 juin 2016, Paris, Ed. de l’IGPDE.

  • Poisson du vendredi...

    Ce vendredi 11 juin 2022, la Mission des patrimoines de la Ville de Saint-Nazaire a présenté une nouvelle mouture d’une conférence de 2013 intitulée, avec ironie, « Saint-Nazaire avant Saint-Nazaire ». Le titre, volontairement piquant, souligne le fait que durant trente années on nous a martelé que la ville serait sortie spontanément de terre en 1857avec la construction du Port.

    Les trois intervenants nous ont fait une conférence dynamique et très bien documentée, s’appuyant sur des études récentes, des relevés patrimoniaux et le fond d'Ancien régime des archives municipales.

     

    Il fut souligné que l’affirmation qui dit que Saint-Nazaire serait à l’origine « un village de pécheur » est infondée. En premier lieu, nous l’avons mainte fois écrit sur ce blog, Saint-Nazaire a statut de ville depuis le 14ème siècle, avec ses fortifications et la reconnaissance de la qualité juridique de « bourgeois » pour certains de ses habitants, et ayant de fait un gouverneur désigné par le souverain, qui au temps des Bourbon était commun aux villes de Guérande et du Croisic.

     

    Il fut présenté durant cette conférence par madame Ouvrard, ancienne responsable des Archives municipales, les registres paroissiaux et les registres d'imposition. Madame Ouvrard a démontré, chiffres à l’appui, que les nazairiens ayant pour activité la pêche pouvait se compoter à chaque génération sur les doigts d’une main.

     

    Nous apportons à la suite de cette démonstration un éclairage sur les raisons d’un si petit nombre de pêcheurs.

    En premier lieu il faut savoir qu’avant la Révolution, les Bretons ne consommaient pas de poisson de mer, ni de crustacé, car ces animaux se nourrissaient à l’occasion des cadavres des noyers. C’est une chose tellement acquise dans l’esprit des Bretons qu’à la suite du naufrage du Saint-Philibert, le 18 juin 1931, la population nazairienne refusa durant plusieurs années de consommer du poisson pêché dans la zone maritime de l’Estuaire, ruinant au passage plusieurs marins pêcheurs, et obligeant d’autres à aller jeter leurs filets à des centaines de kilomètres.

     

    Mais alors, au temps de la monarchie, dans une Bretagne catholique pratiquante où la viande était proscrite chaque vendredi, comme cela se passait-il ? La réponse est simple : on consommait du poisson de rivière et de vivier. A Saint-Nazaire les quelques pêcheurs de la paroisse étaient ainsi des pêcheurs en rivière et vivier.  

    Deux seigneurs se partageaient des droits de pêche en eau vive : le vicomte de Saint-Nazaire et le seigneur d’Ust.

    Les vicomtes percevaient la « naulle », qui était une taxe autorisant celui qui s’en était acquitté à poser des fillers le long des rives de la Loire dépendantes de la Vicomté de Saint-Nazaire.

    Le seigneur d’Ust avait pour sa part le droit de se saisir d’un certain nombre de lamproies rapporté par les pêcheurs dans leurs filets.

     

    Une autre technique de pêche constait dans le privilège d’écluses dans les cours d’eau. A Porcé, le seigneur du Bois Joilland, possesseur de la métairie noble de La Vecquerie, faisait pratiquer une pêche à l’épuisette réalisée en permettant aux poissons d’entré dans le ruisseau pour frayer, et en l’y bloquant ensuite par fermeture d’écluses.

     

    Les autres seigneurs de la paroisse de Saint-Nazaire possédaient un ou des viviers. Ces plans d’eau étaient creusés à proximité du logis seigneurial. La possession d’un vivier était, comme celle des hautes futaies, un privilège réservé à la noblesse et aux abbayes. Les seigneurs en tiraient des revenues par le nombre de poissons qui en étaient retirés. La pêche en vivier s’accomplissait au filet jeté et ramené par les pêcheurs, et une fois par ans par une vidange du vivier. Comme baron de Marsain, le vicomte de Saint-Nazaire en avait un proche de son château de Marsain.

     

    La famille Le Pennec du Bois Joilland, en plus des écluses de Porcé, possédait ainsi trois viviers devant son manoir du Bois Joalland, et deux autres à proximité de ses métairies nobles de la Chaponnerie et du Préhembert.

    La famille de Rohan en avait deux près de son manoir d’Heinlex.

    La famille de Kerkabus en avait un, ayant la particularité d’être dallé, devant son manoir de Heinlex-Pommeraye

    La famille de La Haye du Sable, avait un petit vivier, dit « étang du Sable » qui devient un lavoir au 19e siècle, (à l’emplacement de l’avenue de Vera Cruz), et deux autres à proximité de leur château seigneurial de la Motte Allemand, dont l’un était alimenté par un canal.

    La famille du Mas d’Armanjo en avait trois : prêt de son manoir d’Armanjo, et autre à Lesnaus, et un dernier constitué dans un étang à Guindreff.

    La famille Guerriff de Louane en avait un grand vivier rectangulaire dans les limites du domaine de sa maison noble de Beauregard.

    Le famille Le Guennec de Kerlédé, en avait un proche de la métairie de La Noë de Kerlédé, plus une petite retenue d'eau constituée par une écluse sur le ruisseau de la Coulée du Bois, toute proche du vivier cité (cette petite retenue d'eau sera à la fin du 19ème siècle le plan d'eau de la guinguette de Kerbrun).

    La famille de Le Pourceau de Rolivault en avait un proche de son château de Cleuz.

    La famille Hémery, en avait un à proximité de ses manoir et métairie de Préambert (Pré-Hembert).

    Etc., etc…

     

    La plus part de ces viviers on disparut à la Révolution. L’abolition des droits seigneuriaux, la saisi et la vente des biens de l’Eglise, des émigrés, et la guerre-civile qui ravagea le territoire provoquèrent la fin de l’usage des viviers. La consommation des poissons de mer se généralisa, créant un besoin et engendrant la création de l’activité de marin pêcheur. Le cadastre de 1829 ne garde que quelques traces des viviers seigneuriaux.

     

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    Au 21ème sicle la consommation de poisson de vivier ou de rivière est devenue infime.

     

  • Le baron Nolde

    En 1930, la bonne société nazairienne vit ses jeunes filles à marier et ses mères de famille frémir d’extase à l’entrée dans ses salons d’une jeune-homme mince, blond aux yeux bleus, le visage émacié, qui roulait quelque peu les R, est été alors ingénieur de 3ème classe du Génie Maritime, en poste aux Chantiers de Penhoët. On le disait qu’il avait un destin professionnel prometteur, et surtout il avait un titre, celui de baron.

    Le baron Boris Borisovich Nolde fit donc lui une entrée remarquée. Il était russe, plus exactement il était né russe, le 25 septembre 1903 à Saint-Pétersbourg, et avait obtenu la nationalité française par décret du 1er octobre 1927, alors qu’il était étudiant à Paris. D’abord aspirant de réserve, affecté à Toulon, le 10 juin 1928, et promu ingénieur de 3ème classe du Génie maritime par décret du 24 décembre 1928.

    A son arrivée à Saint-Nazaire, il loua un logement au 3 rue de la Trinité.

     

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    Armoiries Nolde : De sable à trois criquets d’or.

    Gouache de Petr Fedorovich Kosmolinsky, 1996, Musée océanographique de Kaliningrad, inv. Gr-380, N selon GIK (KP) MMO 1 n° 2057/2.

     

    Le père de Boris Borisovich, le baron Boris Emmanuilovitch Nodle, (Saint-Pétersbourg 27 décembre 1876 - 28 mai 1948 Lausanne), fils conseiller d’Etat, avait été à partir de 1903, professeur de droit international à l'Université polytechnique de Saint-Pétersbourg, puis en parallèle, en 1905, aux Cours supérieurs pour femmes de Saint-Pétersbourg ; avait été membre du conseiller puis directeur juridique au ministère des Affaires étrangères durant la guerre. Il participa aux activités du Parti constitutionnel démocrate, et lors de la révolution de février 1917, et à la préparation du manifeste du grand-duc Mikhaïl Alexandrovitch sur l'abdication du trône et le transfert de tout pouvoir jusqu'à la convocation de l'Assemblée constituante au gouvernement provisoire. De mars à mai 1917, il fut sous-ministre des Affaires étrangères, et devint membre de la Conférence juridique du gouvernement provisoire et de la Conférence spéciale sur l'élaboration d'une loi sur les élections à l'Assemblée constituante. En octobre 1917, il devint membre du Conseil provisoire de la République russe. Anti-bolchevick, il émigra avec sa famille en 1919 en Finlande, et y représenta l’amiral Koltchak, chef du Gouvernement Blanc durant la guerre civile. L’assassinat de l’Amiral par les Soviétiques après une parodie de procès fit fuir les Nodel à Paris, où Boris Emmanuilovitch fut l’un des organisateurs de la branche russe à la Sorbonne, enseigna aux Cours Supérieurs Etrangers de Sciences Militaires à Paris, mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas ; il fut doyen de la faculté de droit russe à l'Institut d'études slaves de Paris ; co-rédacteur en chef de la revue Droit et économie en 1925 ; président de la Direction générale de la Croix-Rouge russe à Paris ; du Barreau de Paris ; et membre du Bureau central du Comité des congrès des avocats russes à l'étranger. Il publia divers ouvrages de droit et d’histoire en français, anglais, allemand et russe.

     

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    Le baron Boris Emmanuilovitch Nodle par Constantin Andreïevitch Somov

    La mère de Boris Borisovich, née Alexandra Andreevna Iskritskaya (Tchernihiv 5 octobre 1880 - 15 mars 1932 Paris), de noblesse ukrainienne, était la sœur du député ukrainien Mikhaïl Andreïevitch Iskritsky (Tchernihiv 18 juin 1873 - 10 mars 1931 Marseille).

    Veuf, Boris Emmanuilovitch épousa le 6 août 1933 Olga Terestchenko, fille du philanthrope et industriel sucrier ukrainien Alexander Nikolovich Tereshchenko.

     

    En décembre 1932, Boris Borisovich fut promu ingénieur de 2ème de classe, faisant plus encore rêver les Nazairiennes qui se voyaient bien devenir baronne. Elles s’affolèrent encore plus quand elles surent qu’il avait deux frères cadets :

    1° Andreï, dit André, Borisovich, né à Saint-Pétersbourg 7 novembre 1905, qui sortit de l’école polytechnique avec mérite comme élève étrangers interne en août 1928, puis fit l’Ecole d’application d’artilleur de Fontainebleau, et intégra la Division d’artillerie coloniale et fut envoyé au 1er régiment d’artillerie colonial, comme sous-lieutenant le 1er mars 1930, envoyé en Indochine le 25 mars.

    2° Emmanuel Borisovich, né à Saint-Pétersbourg, le 25 novembre 1909, français par décrets du 3 juillet 1929, licencié en droit en 193, avocat 1932, attaché à la Cour d’appel en 1936, et habitait 1 rue Beaujon à Paris 8.

     

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    Le baron Emmanuel Borisovich Nolde par Constantin Andreïevitch Somov

     

    Quand Emmanuel, puis Andrei, vinrent rendre visite à Boris, les têtes firent des tours à 360 à leur passage dans les rues.

     

    Mais Boris Borisovich n’épousa pas une Nazairienne malgré les charmes et les avances. Il porta son choix en 1937 sur une Parisienne, Elisabeth Claude-Fontaine, fille d’un administrateur de banque, et collectionneur d’art. Il intégra une Compagnie d'assurances, et le couple vécut au 6 rue Monceau à Paris 8.

    André Borisovich, promu lieutenant-colonel, il sortit de l’Armée, et affecté en réserve, épousa Irina Pavlovna Andreeva, fille de la célèbre mécénée et égérie des arts, Salomé Nikolaïevna Andronikova, mais en divorça rapidement et se remaria avec France Arrou, dont il eut un fils, Cyrille, (1935 - 2018). Il passa trois années en chine, et devient un spécialiste de Chiang Kaï Chek auquel il consacra des conférences et des publications. A la déclaration de guerre, n’ayant pu rejoindre le 10e Régiment d’artillerie coloniale, il fut affecté à l’état-major de la Région parisienne. Son épouse se distingua dans la Résistance. Durant la guerre d’Indochine, Andrei fut embarqué le 15 août 1950 comme chef de bataillon. Admissible au concours à l’Ecole supérieure de guerre en mai 1948, il y obtint le brevet d’études supérieures en novembre 1950. Il acheva sa carrière avec le grade de général, et décéda le 22 janvier 1987 à Paris.

    Emmanuel Borisovich, publia plusieurs ouvrages consacrés à la géopolitique du Proche Orient à partir de 1935.devient par décret du 13 juillet 1938 titularisé dans l’emploi de rédacteur de 3e classe à l’Administration centrale des Colonies. Devenu rédacteur de 2e classe, il fut nommé adjoint de 2e classe des Colonies à compter du 1er janvier 1939. A la déclaration de guerre, il fut d’abord affecté à la région de paris, puis fut envoyé aux troupes du groupe de l’Afrique occidentale française. Il entra dans la résistance et fut déporté et Interné, (Service historique de la Défense Cote : SHD/ AC 21 P 605719). Il fut ensuite administrateur des Colonies à la direction de l’Intendance de Madagascar, il fut promu dans les réserves de l’Arme de terre en octobre 1948, et se vit attribuer le brevet du Centre des hautes études administratives en décembre 1950. Il fut un brillant annaliste géopolitique, proche des milieux monarchiques, et publia de nombreux articles dans des revues spécialisées. Il décéda en 1983.

  • Ker Renée, ou la villa tour de Villès-Martin, (olim Moulin de la Plage, puis Ker Léon)

    A La Villes-ès-Martin, au 16 rue Ferdinand Buisson, face au fort, est une étrange maison composée d’une tour circulaire, posée à l’angle d’une rue dans un étroit jardin.

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    Cette maison, nommée Ker Renée, surprend et intrigue. Tous les Nazairiens en connaissent la silhouette, mais peu savent ce qu’elle était à l’origine. Pourtant, dans le quartier, les personnes âgées se souviennent encore qu’on la désignait il y a encore trente ans comme « l’ancien moulin ». C’est en effet un ancien moulin, Le Moulin de la Plage, qui constitue la tour de la Villa Ker Renée.

     

    Remontons le temps, et racontons l’étrange destin de ce bâtiment auquel la municipalité ne porte aucun intérêt.

     

    En 1876, la supérieure et cofondatrice des Sœurs gardes-malades des pauvres et des orphelins de Saint-Nazaire, dite Congrégation des Sœurs Noires, Sœur Eugénie, née Jeanne Bouet, acquis la parcelle numéroté 500 au folio F1 au cadastre napoléonien, terrain nu situé en l’îIe du Corps de Garde, versant du milieu, d’une surface de 9 ares 35.

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    Cadastre de 1829, Archives départementales de Loire-Atlantique.

     

    Ce terrain tout en longueur, servait à la culture comme toutes les parcelles voisines. Sœur Eugénie l’acquit auprès de Thierry Smits, un négociant néerlandais[1], domicilié rue du Croisic, la rue où se trouvait le Couvent des Filles de la Sagesse. Il en était propriétaire parce qu’il en avait hérité de son beau-père, l’hôtelier Jean-Louis Loyseau qui lui-même en avait hérité de son père[2]. La fondation de cette œuvre religieuse à Saint-Nazaire fut très importante. Sœur Eugénie témoigna : « Ailleurs nous avions vu beaucoup de logis qui n'étaient guère riches ; jamais nous n'avions trouvé pareils taudis. Dans certains recoins de Saint-Nazaire, c'est la misère noire. Ni cheminée, ni feu, ni table, ni chaise ; rien pour s'asseoir. La Sœur apporte un peu de bouillon ou de vin, qu'elle a obtenu de la charité d'un hôtel ou d'une auberge ; avec cela elle réconforte son malade, l'encourage, le veille la nuit entière accroupie dans un coin. Pour réchauffer son bouillon, elle a les trois mottes de son chauffe-pieds. Vraiment nous avons eu déjà à Saint-Nazaire bien des consolations. Partout bon accueil ; et, de peur de nous faire de la peine, nos malades ne refusent guère le prêtre. »[3]. Ajoutons qu’à cette époque, monseigneur Fournier, évêque de Nantes, venait passer tous les étés chez les Le Besque, en leur manoir de Port-Gavy. De nombreux prêtre du département avait une résidence de vacances sur la corniche nazairienne, de Villès-Martin à Sainte-Marguerite[4].

    Sœur Eugénie possédait de nombreuses parcelles agricoles à Saint-Nazaire, et les affermait. Désireuse de faire fructifiée son bien, elle décida d’édifier sur ce point élevé de la côte un moulin. Ce n’était pas le seul présent à Villès-Martin, nombre de Nazairiens ont encore en mémoire le Moulin du Fort, qui avait été transformé en pension de famille et camping, que la Ville fit raser pour créer la percée verte du chemin Cécile Coudon Peccadeau de l’Isle[5]. Les deux moulins avaient les mêmes dimensions, avec un seul étage, et d’une calotte orientable. Initialement il n’y avait pas l’extension rectangulaire actuellement à l’arrière de la tour, construite dans le sens de la parcelle, attendu qu’il fallait pouvoir manœuvrer l’essieu d’orientation vers les vents dominants. Parce que ses vents arrivent de deux points sur l’Estuaire, la tour fut dotée de deux portes opposées, permettant l’accès sans être gêné par la rotation des ailes.

    La mémoire nazairienne rapporte que le meunier, qui habitait le village de Villès-Martin, près de la plage, était invité à venir se mettre à table par de grand mouvements de torchons fait par son épouse depuis le pas de la porte de leur maison.

    Ce moulin fonctionna sur une période très courte. La création de la minoterie à proximité du port ruina en effet la majorité des meuniers et des fariniers. La Villès-Martin commença à devenir un lieu de villégiature, on y construisit des villas et des cabanes de plaisance, et le percement de la rue Ferdinand Buisson entraînant une perte de surface du côté du fort, réduisant la parcelle à 8 ares 27 en 1880.

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    Plan du glacis militaire du Fort de Villès en 1900 avec le tracé de la rue Ferdinand Buisson dans son état initiale, depuis repercée et au tronçon longeant la parcelle renommée rue du Fort.

     

    En 1882, Sœur Eugénie vendit le terrain et le moulin à Jean-Pierre-Marie Laurent, (Herbignac 22 juin 1822 – 1890 Nantes), fondateur de la congrégation des Soeurs gardes-malades des pauvres et des orphelins et co-fondateur du couvent de cette ordre à Saint-Nazaire, ce prêtre, surnommé « le prêtre des pauvres », est une figure importante de l’histoire de la Loire-Atlantique. Né à Herbignac, où une exposition lui fut consacrée en novembre 2016, il entra au petit séminaire à Guérande, en 1834, au grand séminaire en 1843.  Diacre en 1847, il fut ordonné prêtre par monseigneur de Hercé le 18 décembre 1847 ; Il exerça au collège de Guérande comme professeur d'histoire, puis rejoignit comme vicaire la paroisse de Saint-Nicolas-de-Redon, et enfin en 1852 celle de Notre-Dame-du-Bon-Port à Chantenay (Nantes) où, le 11 mai 1856, qu'il créa la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille de Grillaud, qui perdure[6], dont le but est « le soulagement des malades pauvres, l’assistance des orphelins et des aveugles ». En août 1866, M. Laurent, accompagné des premières filles que la Providence lui a envoyées, Sœur Marie et Sœur Eugénie, fut reçu à Rome par le pape Pie IX. On doit à l’Abbé Laurent la création d'un hospice à Chantenay, d’un orphelinat, et d'une maison d'hospice et d'accueil à Guérande et à La Baule en 1884, à Tours en 1885. A Saint-Nazaire, l’Abbé Laurent fonda en 1874 la congrégation des Sœurs Gardes-Malades. Son biographe, l'abbé Victor Martin, professeur à la Faculté catholique d’Angers, rapporte à son propos :

    « Souvent il avait eu l'occasion de traverser Saint-Nazaire, et le spectacle de cette ville créée si rapidement l'avait frappé. « Ce pays-ci m'intéresse, disait-il ; on n'y voit que des chercheurs de travail et des chercheurs de pain. Mais que deviennent-ils quand la maladie les arrête ? Et s'ils meurent, comment meurent-ils ? Mes bonnes Sœurs ne seraient point de trop ici ; elles n'y manqueraient pas de besogne. Que de bien à faire ! Elles soigneraient les corps et sauveraient les âmes. »[7]

    L’œuvre s’installa d’abord dans un appartement loué rue du Croisic, puis en 1879 il entreprit la construction sur le boulevard de l'Océan (actuel boulevard Wilson), d’un orphelinat et hospice des vieillards. C’est le bâtiment de l’actuel EHPAD le Traict, boulevard Wilson, (rare construction monumentale à avoir résisté aux bombardements et aux appétits des promoteurs, qui hélas, malgré l’engagement qui avait été fait à l’ancien responsable de l’Urbanisme, n’a pas retrouvé le Christ en façade que l’Abbé Laurent avait bénit et placé).

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    L'Abbé Laurent en 1848

    L’Abbé Laurent transforma le Moulin de la Plage en maison de villégiature, ou plus exactement en ermitage où se retirer pour méditer en regardant l’Estuaire. Il fit ajouter l’extension afin d’y abriter la cuisine, et établit sa chambre au premier étage, sous une terrasse remplaçant la toiture, afin d’avoir un point de vue comme au manoir de Port-Gavy.

    Le moulin transformé ainsi en maison se trouve ainsi désigné par le cadastre comme « maison (tour) », durant toute la fin du XIXème siècle. Propriétaire de nombreuses parcelles et de plusieurs immeubles, l’abbé Laurent décida de constituer la Société hospitalière anonyme Jean Marie Laurent de Nantes, société charitable qui existe encore en 2022, qui hérita de tous ses biens à son décès en octobre 1890[8].

    En 1898 la maison fut achetée par Jacques Joux, domicilié rue de Nantes à Saint-Nazaire, époux de Thérèse Durand qui en fit sa maison de vacances, mais la revendit en 1899 à Pierre Nézereau, chef d’atelier à la Compagnie Générale Transatlantique, domicilié rue d’Anjou à Saint-Nazaire, époux de Henriette Chasseriau, qui la légua à sa fille, Eugénie-Henriette-Félicité Nézereau, (° Bordeaux 3 octobre 1869), mariée le 6 septembre 1892 à Saint-Nazaire à Léon Bauduin (Denain 4 novembre 1861 - 10 décembre 1907 Saint-Nazaire, Loire-Inférieure). Le couple était domicilié 4 rue d’Anjou. Ils eurent un fils, Léon-Pierre-Henri-Mathurin Bauduin, (Saint-Nazaire 11 juin 1893 - 31 décembre 1954 Villeneuve-sur-Lot), en l’honneur de qui il baptisèrent leur résidence de villégiature Ker Léon.

    La maison devint à la mort de l’époux d’Eugénie Bauduin, en raison de leur communauté de biens, une propriété partagée avec son fils, devenu à l’âge adulte chef comptable. Ils étaient tous deux domiciliés 4 rue d’Anjou quand ils vendirent en 1920 Ker Léon à Louis-René Maillet, (Saint Mars La Jaille 10 décembre 1878 - victime civile du bombardement du 28 février 1943 à Saint-Nazaire)[9], frappeur, époux de Victoire Gicquel, (née à Séron en 1880), domiciliés 30 rue du Bois Savary au moment de l’achat, puis à Ker Leon d’après le recensement de 1921, avec leur fille Marie, (née à Saint-Nazaire en 1908). Trop petite pour une famille, la maison fut vendue en 1924 à Edouard Le Gall, ajusteur et son époux née Jollivet qui en firent leur résidence principale. En 1926 Ker Léon fut acheté achat par Louis Jouanno qui y vécut à l’année. Il revendit la maison en 1929 à Henry Héridel, (né à Saint-Nazaire le 24 octobre 1886), ajusteur-mécanicien retraité, et Renée Besson, (Angers 24 octobre 1890 – ?? 1961 Saint-Nazaire ??), qui en font leur résidence principale et renomment Ker Renée., et remplacèrent la porte d'entrée par l'actuelle de style art-déco.

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    Les Héridel et leurs proches à Ker Renée en septembre 1930, collection Sigismond.

     

    Veuve, Madame Héridel, dont la mémoire nazairienne se souvient qu’elle avait des traits et une attitude masculine, se promenait à cheval chaque jour. Durant l’Occupation, elle se réfugia au domicile de sa famille 124 rue Saint-Jacques à Angers, Ker Renée fut requestionnée pour loger une partie des bureaux administratifs des Chantiers de la Loire. A la libération Madame Héridel reprit possession de sa maison qu'elle adorait, et y demeura jusqu’à son décès. La propriété passa à ses neveux Besson, qui vendirent en 1971 la partie arrière de la parcelle originale où est aujourd’hui édifiée la maison du 3 rue du Fort. Un garage fut construit en mitoyenneté.

     

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    Grilles et portail coté rue du Fort état le 28 mars 2022.

     

    Plusieurs propriétaires se succédèrent ensuite. L’actuel a déposé le 31 décembre 2021 un permis de construire visant à lotir tout le jardin en ajoutant un nouveau bâtiment à l’arrière de la cuisine actuelle, d’une surface supérieure à la construction présente, avec une piscine intérieure, un nouveau garage et de trois places de parking sur la parcelle qui entraineront la disparition des grilles en fer forgé et la suppression de places de parking sur la voirie. Ce projet prévoit la transplantation des palmiers à l'arrière le long de la rue.

     

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    Plan d'élévation actuel et projet d'extension déposés le 31 décembre 2021.

     

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    Projet d'extension vu du ciel avec déplacement des palmiers.

     

    [1] Il était né à Rotterdam 17 décembre 1837.

    [2] Thierry Smits avait épousé à Saint-Nazaire le 25 juin 1861, Marie-Athanaise Loyseau, (1839- 9 novembre 1839 Saint-Nazaire), fille de Jean-Louis Loyseau, (né Loiseau à Saint-Nazaire le 6 avril 1810), et de Marie-Joséphine-Victoire, (Guérande 4 février 1811 -  1900 Saint-Nazaire), lui-même fils de René-Auguste Loiseau, propriétaire domicilié la Villès-Martin, et de Catherine Renée Letexier, (décédée le 13 février 1825 à Saint-Nazaire), plus ancien propriétaire connu de ce terrain, cité par le cadastre en 1833.

    [3] Abbé Victor Martin, M. l'abbé Jean-Marie Laurent, fondateur des Soeurs gardes-malades des pauvres et des orphelins, Imprimerie A. Mame et fils, Tours, 1891.

    [4] Ancien territoire nazairien devenu quartier de Pornichet en 1900.

    [5] Nom donnée à la mémoire d’une victime nazairienne des attentats de Paris en 2015.

    [6] En 1996, la Sainte-Famille-de-Grillaud compte encore 140 religieuses réparties en 22 communautés de 3 ou 4 membres, installées dans le département.

    [7] Abbé Victor Martin, M. l'abbé Jean-Marie Laurent, fondateur des Sœurs gardes-malades des pauvres et des orphelins, Imprimerie A. Mame et fils, Tours, 1891.

    [8] Les propriétés nazairiennes de l’Abbé ne furent cependant inscrites au nom de la Société qu’en 1895 sur la matrice cadastrale.

    [9] Son frère joseph vivait à l’Immaculé.

  • Porcé 24 février

    A la suite du vandalisme accompli sur le porche arrière de la maison de plage du Château des Charmilles à Porcé, les services de la Ville de Saint-Nazaire ont procédé cet après-midi du 22 février 2022 à la sauvegarde des éléments découpés de la structure, et vont procéder à leur restauration dans le cadre du projet de mise en valeur de la plage de Porcé et du parc des Charmilles.

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  • Porcé,11 février 2022

    Arrière du pavillon de plage du château des Charmilles à Porcé, état le 11 février 2022.

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