Bachelot-Villeneuve : D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles rangées du même, et en pointe d'un croissant d'argent.
Famille de la bourgeoisie originaire de Piriac-sur-Mer où elle possédait la terre de Villeneuve en 1745, de confession protestante, elle possède un caveau au cimetière de La Briandais à Saint-Nazaire. Elle avait un hôtel particulier au 16 rue des Halles, passé au couple Chateaubriant, détruit durant les bombardements.
I° Jean-Baptite Bachelot de Villeneuve, officier de Marine, propriétaire du domaine de Villeneuve à Piriac-sur-Mer, père de :
II° Marie-Amédée Bachelot-Villeneuve, dit de Villeneuve-Bachelot, (Le Croisic 1807 - Saint-Nazaire 19 octobre 1866), receveur de l'Enregistrement des Domaines à Rosière en 1840, puis à Pré-en-Pail en 1845, à Saint-Nazaire, en retraite en 1870, il fut nommé en raison de ses convictions républicaines, le 7 septembre 1870, par le préfet, commissaire à la commission d'administration provisoire qui remplaça le conseil municipal à la chute du Second-Empire, puis adjoint de la même commission le 5 octobre 1870, il fut élu adjoint au maire durant les nouvelles élections municipales tenues en mai-juin 1871, en mars 1874 il défendit face à l'administration le maire Alexandre-Marie Vezin, qui avait été promu par le gouvernement Thiers (républicain), et déposé par le gouvernement Mac-Mahon (royaliste) ; époux de Rose-Françoise Taupin, d'où :
1° Ernest-Charles-Amédée, qui suit ;
2° Alphonse-Gustave Bachelot, dit Bachelot-Villeneuve, déclaré à sa naissance à Pré-en-Pail (53), le 27 février 1845 sous le seul nom de Bachelot, il tenta de faire rectifier son état civil, de que le tribunal civil de Saint-Nazaire rejeta au motif que la terre de Villeneuve dont se titrait son père et ses ancêtres avant lui (depuis 1755) n'était pas une terre noble et que la volonté de l'auteur ancien n'était pas suffisamment établie, jugement qui fut confirmé par la Cour d'appel le 29 août 1881 ; avocat à Saint-Nazaire, puis à Lorient dont il fut adjoint au maire de 1878 à 1880, nommé procureur à Quimper le 20 août 1880, puis vice-président du tribunal de 1ère instance de Nantes en 1883, chevalier de la Légion d'Honneur le 16 juillet 1912, marié le 30 janvier 1872 à Vannes avec Jeanne-Marie Bachelot, née le 15 septembre 1852 à Piriac, fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, d'où :
a° Madeleine-Caroline-Rose, Madeleine-Caroline-Rose, (Saint-Nazaire 28 août 1873 – Billiers 10 décembre 1945), marié à Nantes le 30 janvier 1897 avec le peintre Paul Grignon (Nantes 2 décembre 1874 - 5mail 1941 Billiers) ;
b° Maurice-Amédée-Charles, né le 10 février 1878 à Lorient.
Signature d'Alphonse-Gustave Bachelot.
III° Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, (Rosières (Sommes) le 6 juin 1840 - Saint-Nazaire 25 janvier 1927), reçu docteur en médecine à Paris le 8 août 1866 avec la thèse " Résumé analytique des principales opinions sur l'origine de la nature tuberculeuse", in-4°, docteur en médecine à Saint-Nazaire à partir de 1868, le 15 novembre 1870 il était chirurgien-major du premier bataillon de la Légion de Saint-Nazaire, bataillon, qui, sous le nom de 2ème bataillon des mobilisés de la Loire-Inférieure, partie de la division Gougeard à l'Armée de la Loire, et se battit à Champagné, les 10 et 11 janvier 1871 au cours de la bataille du Mans, fait prisonnier sur le champs de bataille, il établit dans le village de Champagné et dirigea pendant un mois, avec le concours de l'aide-major Porson du 1er bataillon de la même légion, médecin à Nantes, une ambulance de secours, improvisée d'urgence, organisée dans des conditions particulièrement difficiles; et où il recueillit et soigna 110 blessés des régiments de lignes mobilisés de Loire-Inférieure, mobiles du Gers, d'Eure-et-Loir, éclaireurs de Cathelineau, zouaves pontificaux. Après avoir réussi à transporter tous ces blessés dans les ambulances internationales voisines, à Changé, Montfort, et au Mans, il put, muni d'un sauf-conduit prussien, rejoindre le 14 février 1871, rejoindre les lignes françaises à Laval, avec tous son personnel, dont Porson, l'abbé Lemarchand, curé de Gambais, huit soldats-infirmiers, dont cinq recueillis à l'ambulance au cours de janvier. Revenu à Saint-Nazaire, il fit de la politique dans le camp républicain, devenant adjoint au maire en septembre 1871, puis faisant partie du Conseil municipal en 1877, et devenant adjoint en 1879, année où il entra à l'hôpital à la suite de la mort de René Guillouzo, et en devint médecin-chef en 1880 à la mort du docteur Benoist, il fut aussi médecin de la Santé, membre du Conseil sanitaire de l'arrondissement, médecin du Collège, médecin du Bureau de bienfaisance, de l'Administration des Douanes et des Chemins de fer de l'Ouest, et enfin médecin du lazaret de Mindin en mars 1891 ; en août 1891 il fut fait officier d'Académie. Marié à Vannes le 30 janvier 1872 avec Emilie-Rose Bachelot, (Piriac15 septembre 1852 - Saint-Nazaire 19 novembre 1934), fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, (et non von K.), (Deux-Ponts en Bavière 1823 - Saint-Nazaire 22 décembre 1906), d'où :
1° Raimond-Vincent-Amédée, (Saint-Nazaire 27 janvier 1873 – Saint-Nazaire 26 juillet 1873) ;
2° Madeleine-Eugénie-Thérèse, (Saint-Nazaire le 4 août 1876 - Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), mariée en cette même ville le 18 mai 1903 avec Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, écrivain lauréat du prix Goncourt en 1912, qui se compromit dans le nazisme ;
3° Andrée-Marie-Louis, (Saint-Nazaire 4 mars 1886 - 10 octobre 1958 Paris 8e), mariée le 27 février 1908 avec Alexandre-Charles-Marie Thomas.
Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve fit l'objet d'un article sur sa famille par Louis de Giaffieri, intitulée " Destinée " et dédiée à la famille Bachelot-Villeneuve, dans " L'Avenir de Saint-Nazaire " du 6 août 1876. Une longue notice le concernant fut publiée par Henri Jouvet dans son Dictionnaire Bibliographique de Loire-Inférieure, à Paris, en 1895.