Cleuz, aujourd'hui Cleux, au territoire de la commune de Pornichet, était une seigneurie qui fut démantelée au cours des siècles en trois seigneuries : Cleuz-le-Propre, Cleuz-Coyau, et Cleuz-Siriac. On sait la présence d'un château, aujourd'hui disparu, qui se situait au lieu dit « le château de Cleux », qui se trouva intégré après démembrement à la seigneurie de Cleuz-le-Propre. Détruit à la Révolution, ses ruines, entourées de fossées en eaux, appartenaient, à monsieur Picard en 1850. La métairie de Cleuz, A cette seigneurie s'ajoutaient des salines, sises à Pornichet, là où s'étant aujourd'hui le centre de cette ville, détachée de Saint-Nazaire, et constituée en commune le 9 avril 1900.
La seigneurie de Cleuz, puis de Cleuz-le-Propre
La famille de Cleuz
D‘argent à trois coqs de sable.
I° Pierre de Cleuz, écuyer, vivant en 1365, seigneur de Marcein et de Cleuz, époux Marguerite Le Vayer, dame du manoir du Gage (évêché de Dol), d’où :
II° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Marcein, de Cleuz, et du manoir du Gage, rendit aveux pour sa baronnie devant le Duc de Bretagne en 1392, puis en 1426, époux de Marguerite de Kercabus, elle rendit aveu en tant que veuve en 1430, d’où :
1° Jean, qui suit ;
2° Perrine, dame de Marcein et de Moutonnet, mariée en 1427 à Thibault de Malor, décédé en 1479, (voyez le chapitre consacré à Marcein)
3° Olivier, seigneur du Gage et de Carec, lieutenant du sire de Chateauneuf, capitaine de Fougères en 1430 et 1434, commandant en 1531 de 25 hommes d'armes, et quinze de trait au siège de Pouancé, fut dépêché en 1437 à Fougère par le du Jean V pour chercher Pierre Le Porc, chambellan de Pierre II en 1451, chevalier de l'hermine le 8 janvier 1453, avec attribution de nouvelles armoiries : émanché d'or et de gueules de six pièces ; épousa sa cousine Gilette Le Vayer, fille de Bonabes Le Vayer, et de Philipotte de Montboucher, d'où descendance établie en l’évêché de Dol, éteinte en 1785, (voyez les preuves fournies lors des reformations de noblesse enregistrées à Rennes le 26 juillet 1669).
III° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, puis de Cleuz-Coyau, et de Moutonnet, fit montre de noblesse en 1436, mentionné comme gentilhomme de la ville de Guérande, en le frairie de Saillé, gentilhomme de la cour ducale, reçu pour étrennes le 1er janvier 1433 une paire de lunettes d'or dont les verres étaient en beryl, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, démembra sa seigneurie de Cleuz et en céda une partie à Jean de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, capitaine de Guérande, il fit aussi l'aveu de la seigneurie de La Motte-Allemand au nom de Nicolas de Volvire ; d'où :
IV° Martin de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, époux de Guyonne Le Moël, qui veuve fit aveu en 1511, d'où :
V° Jean de Cleuz, écuyer, fut enfant de la chambre du duc, seigneur de Cleuz-Coyau, puis seigneur seul de Cleuz en 1457, en vertu du décès sans héritier de Jean II de Muzillac ; reçu pour son mariage, avec Perrine Gaultier, le 14 août 1433 un don de 333 livres de la part du duc, reçu encore le 1er janvier 1445 pour ses étrennes une coupe d'argent de trois marcs, et son épouse reçu " un texue de couleur long ô les garnitures dorées " (Don Morice) ; d'où postérité non connue...
On retrouve la lignée avec :
I° Guillaume, seigneur de Cleuz, qui redémembra la seigneurie de Cleuz, époux d'Anne de Cleuz qui veuve fit aveu en 1581, d'où :
II° Pierre, seigneur de Cleuz, qui rendit aveu pour la seigneurie en 1598 à Guérande (A.D.44, B 212-1.111 – H 95.), Capitaine du duc de Mercoeur, il s'empara du château de Careil à Guerande le 11 mai 1589, jour de l'Ascension, et le pilla avec ses hommes, '' emportant jusqu'au lard ''. Il vendit la seigneurie de Cleuz-le-Propre à François Proust et celle de Cleuz-Coyau à Aubin de Rochereul.
Famille Muzillac de Trévazillac
Famille d'ancienne extraction maintenue durant la réformation de 1669
De gueules au léopard lionné d'hermine.
I° Jean I de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, devint seigneur de Cleuz-le-Propre, sur démembrement de la seigneurie de Cleuz par Jean de Cleuz, seigneur de de Cleuz, décéda en 1449 ; père de :
II° Jean II de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly et de Cleuz-le-Propre, capitaine de Guérande, assista à la tête d'une troupe de 200 guérandais à la prise de Bordeaux, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, à sa mort la seigneurie retourna au patrimoine de la famille de Cleuz.
Famille Proust
Famille anoblie en la personne de Julien Proust, maire de Nantes en 1693.
D'azur à la tête d'aigle arrachée d'or.
(Armorial général de 1696)
I° François Proust, seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre par achat à Pierre de Cleuz, marié le 16 février 1632 à Nantes avec Marie Loriot, baptisée à Nantes le 2 février 1598, fille de Jehan Loriot, sieur du Fief et de La Houssinière, et d'Yzabeau Daragon, qui veuve fit aveu en 1660, d'où :
II° Pierre Proust (Nantes 23 octobre 1638 – Bourguenais 4 août 1669), époux d'Anne-Claude de Ruays, fille de Julien de Ruays, écuyer, et de Marguerite Botherel, (veuve elle se remaria avec Joseph Péraud de La Nicolière), d'où :
1° Julien-Joseph, qui suit ;
2° Jeanne, née à Bourguenais le 31 octobre 1666, baptisée le 31 octobre 1667 à Bourguenais ;
3° Marie-Anne, (Bourguenais 2 avril 1670 – Bourguenais 7 avril 1670).
III° Julien-Joseph Proust, (Bouguenais 10 août 1665 – Rennes 26 mai 1715), seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre qu'il vendit en 1681 à Georges de Rochereul, après en avoir démembré la seigneurie de Cleuz-Siriac, vendu à la même date à Louise de Kerpoisson ; conseiller du Roi, maire perpétuel de Nantes de 1693 à sa mort, élection qui lui apporta la qualité nobiliaire, fit enregistrer ses armoiries à l'armorial général en octobre 1697, marié à Nantes le 21 aout 1665 avec Marie-Bonne Letourneulx, (1673-1749)
Famille de Rochereul
1° René, baptisé à Guérande le 7 septembre 1655
2° Jeanne, dame de Cleux, baptisée à Guérande le 6 février 1659, mariée le 5 février 1687 à Guérande avec René Begaud, sieur de Kervoyer ;
3° Catherine, baptisée à Guérande le 27 juin 1660, inhumée le 3 juillet 1667 ;
4° Georges, né à Guérande le 24 avril 1661, baptisé le 31 mai, inhumé le 4 juin ;
5° Marie, baptisée à Guérande le 22 août 1662, inhumée le 24 août ;
6° Georges, écuyer, seigneur de Promarzin et de Cleuz-Coyau, né le 12 novembre 1664, décédé le 18 août 1738, inhumé le 19 août en l'église Saint-Jean de Guérande, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, marié le 21 mai 1697 à Nantes avec Françoise Moriceau, fille de François Moriceau, sieur de La Halquinière, et de Catherine Loquet, d'où postérité branche de Promarzin ;
7° Jean, seigneur du Plessis-Giffard, né le 20 juin 1666, ondoyé à la naissance, baptisé à Saint-Nazaire le 15 août 1668, inhumé à Guérande le 20 novembre 1684 ;
8° Charles, baptisé à Guérande le 11 mai 1672, inhumé le 10 juin ;
9° Rodolphe-Philippe Rochereul, dit Raoul-Philippe, seigneur de de Cleuz-Coyau, baptisé à Guérande le 9 juin 1676, inhumé à Guérande en l'église Saint-Jean e 29 janvier 1722, capitaine d'une compagnie bourgeoise, époux de Genevieve Fouquer, d'où postérité ;
10° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, et de Cleuz-le-Propre, décédée en son manoir du Plessis-Giffard, inhumée dans le choeur de l'église de Saint-Nazaire le 4 juin 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud ; ;
11° Marthe, baptisée à Guérande le 24 juin 1677, mariée le 18 février 1710 avec Michel Roger, conseiller du Roi, rapporteur du point d'honneur en la Sénéchaussée de Guérande ;
12° Marie, baptisée à Guérande le 11 août 1679.