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Histoire

  • Les douches de Penhoët

    Les douches publiques de Penhoët se trouvent à l'angle des rues de Trignac et Victor Marre, à coté des halles. C'est suite à un projet hygiéniste, entrepris par la municipalité en 1912, que les travaux de construction débutèrent en 1914, hélas, la Première-Guerre-mondiale, l'absence de manœuvre et de capitaux, firent que le bâtiment ne fut achevé qu'en 1923. A une époque où Penhoët était le cœur ouvrier de Saint-Nazaire, et où l'eau courante n'était pas dans toutes les maisons, l'établissement municipal avait un rendement de 200 à 300 douches par semaine ! 

     

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    D'après une carte postale des années 60', les grilles et murets ont depuis disparu... 

     

    Le bâtiment fut reproduit comme symbole du quartier sur des enveloppes prétimbrées éditées par le bureau de poste Penhoët en 2005.

     

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    d'après une enveloppe "pret-à-poster" de 2005...

     

     

    Il reste peu de bâtiments de douches municipales sur le territoire français, celui de Penhoët a une architecture agréable, il est parfaitement intégré dans le paysage urbain du quartier, il est aussi le témoignage vivant de la société ouvrière du 20e siècle. 


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    les douches de Penhoët durant l'hiver 2009, photo Odoevsky Maslov.

     

     

     
  • Le château de Saint-Marc

    Le château de Saint-Marc-sur-mer, dit aussi château Lourmand, se nommait à l'origine château du Crépelet. Le nom de Crépelet est en fait le nom véritable du village de Saint-Marc, qui ne prit qu'à la fin du 19e siècle le nom du saint à qui la chapelle du bourg était dédiée. Il n'existait rien à l'emplacement du château si non quelques vignes, quand le terrain fut acquis par Henri-Joseph Lourmand, industriel nantais associé à Henri-Charles-René Serpette (1), et Édouard Lorois, dans la savonnerie " SERPETTE-LOURMAND-LOROIS ".

     

    Construite sur caves, avec un rez-de-jardin, un étage noble, et un second étage sous combles à lucarnes de façade en pierre et lucarnes de plomb, la demeure est constituée d'un corps rectangulaire simple en profondeur, encadré à l'Ouest de deux pavillons carrés accolés sous deux toitures carrées et très pointues, à l'Est d'un grand pavillon rectangulaire dominant la baie, surmonté d'un très haut comble qui se fini en terrasse belvédère muni d'un garde-corps en fer forgé. La longueur totale est de quatre travées, à laquelle a été ajouté un pavillon sans étage d'un travée, abritant la cuisine. La disposition des pièces est : au rez-de-jardin, une galerie entrée dans le corps central, déversant les pavillons de bout, et une vaste salle à manger qui occupe toute la longueur du corps, le pavillon Est abrite un  grand salon, les pavillons Ouest un petit salon coté océan, et une office côté parc, au centre de ces pavillons se situe l'escalier. Le premier étage comporte quatre très grandes chambres. Les murs sont enduits et appareillés aux angles, les ouvertures moulurées. L'ensemble est situé sur une falaise qui domine la plage et la baie de Saint-Marc, dans un parc clos de murs. 

     

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    La famille Lourmand :

     

     

    I° Henri-Joseph Lourmand, (Nantes 31 décembre 1818 - Niort 18 février 1885), marié le 18 octobre 1853 à Angers, avec Lucile-Marie Lechalas, (Angers 23 octobre 1832 – Nantes 27 janvier 1933), fille de Médéric Lechalas, et de Joséphine Tharreau, d'où : 

    1° Marie-Amélie (Nantes 26 juin 1854 – Nantes 9 mai 1932), mariée le 19 juin 1875, à Nantes, avec Gaston-Amédée Thubé, (voyez ci-après) ; 

    2° Marguerite-Marie (Nantes 29 novembre 1855 - Nantes 20 octobre 1938), mariée : 1er le 21 septembre 1875, à Nantes, avec Henri-Marie Couëtou, (27 mai 1849, docteur en – Dax 23 avril 1878), droit, avocat à la Cour d'appel de Paris, puis à Nantes, candidat légitimiste aux élections législatives de Saint-Nazaire en février 1876 ; 2e Victor-Amédée-Marie Sécheras, (Vannes 12 janvier 1837 - Nantes 2 novembre 1908), chef de bataillon ;

    3° Henri, (Nantes 15 mai 1860 - ??).

     

     C'est dans le salon de cette demeure que Lucile-Marie Lourmand, née Lechalas, fêta ses cent-ans, l'après-midi du 24 octobre 1932, en rpésence des Sécheras, Thubé et Couëtoux. Une messe fut célébrée dans cette pièce le matin -même par son petit-fils l'abbé Joseph Thubé. A la mort en janvier 1933 de la vénérable dame,  la propriété passa à son petit fils Gaston Thubé.

     

     

    La famille Thubé :

     

     

    I° Gaston-Amédée Thubé, (Nantes 25 février 1851 - Nantes 29 septembre 1936), substitut de Châteaubriant le 21 décembre 1874, substitut de Saint-Brieuc le 18 novembre 1876, procureur de Guingamp le 29 mars 1879, substitut du procureur général de Rennes le 30 juin 1880, marié le 19 juin 1875, à Nantes, avec Marie-Amélie (Nantes 26 juin 1854 – Nantes 9 mai 1932), d'où :

    1° Gaston-Marie, qui suit ;

    2° Henri (Saint-Brieuc 10 avril 1878 - Paris 1er mars 1943), marié le 8 mars 1913 avec Amélie Paigis, fille de Jean Paigis et d'Amélie Le Normand, d'où postérité ;

    3° Joseph-Jean, (Nantes 13 décembre 1881 - Nantes 8 août 1942), prêtre ;

    4° Jacques-Marie, (Chantenay sur Loire 20 juin 1883 – Nantes 14 mai 1969), yachtman, champion olympique en 1912 à Stockholm, avec ses frères Gaston et Amédée ; marié le 16 septembre 1920, à Azay le Rideau, avec Marguerite-Berthe Pavy, fille d'Hubert Pavy et de Marie-Thérèse Vexier, d'où postérité ;

    5° Amédée-Georges-Marie, (Chantenay sur Loire 8 février 1885 - Paris 26 janvier 1941),yachtman, il participa avec ses frères Gaston et Henri, aux Jeux olympiques de Stockolm en 1912, en tant qu'équipier d'avant, à bord du " Mac-Miche ", dans la série des 6 mètres, où il remporta la médaille d'or ; marié en 1918, Saint-Marc sur Mer, avec Marguerite-Nazli Denaut, fille d'Horace-Louis-Auguste Denaut, officier de la Légion d'Honneur, d'Emma Bojano, d'où postérité ;

    6° Marc, (Saint-Nazaire 4 juillet 1886 - Sézanne 11 mars 1918), mort pour la France ;

    7° Marie-Amélie, (Nantes 19 avril 1889 - Paris 26 août 1977), mariée le 1er le 11 janvier 1911 à Nantes, avec René Bolloré, (Ergué-Gabéric 28 janvier 1885 - Paris 16 janvier 1935), industriel, (papeteries OCB) ; (veuve elle se remaria). 

     

    II° Gaston-Marie Thubé, (Chateaubriant 16 juin 1876 - Paris 22 février 1974), docteur en droit, industriel, juge au Tribunal de commerce, consul de Belgique à Nantes, il participa en 1912, avec ses frères Jacques et Amédée, aux jeux olympiques de Stockholm en tant skipper à bord du " Mac-Miche ", dans la série des 6 mètres, et remportèrent la médaille d'or ; il gagna aussi de nombreuses régates, dont le championnat de France en 1913 à Arcachon, son bateau, le Saint-Jean, construit en 1939 par l'architecte naval Talma Bertrand, mouillait dans la baie de Saint-Marc(3) ; marié le 16 octobre 1900, à Nantes, avec Madeleine Goullin,(1879-1980), fille de Gustave Goullin, et de Célestine Flornoy, sans postérité, il légat le château à son petit-neveu l'industriel Didier Pineau-Valencienne.

     

     

    Durant la Seconde-guerre-mondiale, le château fut occupé par l'état-major de la Vème brigade de Flak de Marine, en charge de la défense antiaérienne de Saint-Nazaire. Celle-ci édifia à proximité un vaste complexe fortifié doté d'une tour, la Flakturm Nz 304,qui servait de centre opérationnel pour le PC. 

     

    A l'été 1951, Gaston Thubé prêtât à Jacques Tati le tennis du château pour une scène du film " Les vacances de Monsieur Hulot ", tourné à Saint-Marc (3) et sorti en 1953.

     

     

    Monsieur Pineau-Valencienne vendit finalement la demeure en 1983 à Charles Goignard, entrepreneur en bâtiments, qui en fait sa résidence principale et entreprit de grandes rénovations. A son décès, la propriété fut acquise par monsieur Christian Seyres, son actuel propriétaire (3). 

     

     

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    vers 1960

     

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    La gloriette du parc vers 1860

     

    (1) Fils de l'un des fondateurs de l'entreprise qui fit construire la villa " La Malouine " à Pornic.

    (2) Ce bateau navigue toujours et est classé monument historique depuis 2005.

    (3) Renseignements provenant du site du château de Saint-Marc-sur-mer, disponible à la location pour des événementiels, et gîte. ( http://www.chateau-saint-marc.com/ )

  • Un comte polonais à Saint-Marc ?

    Du coté de Saint-Marc, les anciens propagent encore la légende d’un comte polonais qui aurait vécu dans une villa de la corniche où il recevait avant la Première-Guerre-mondiale la « bonne société ».


    La noblesse polonaise n’est pas titrée, sauf quelques rares familles qui le furent par les souverains des nations occupantes de la Pologne, ou étrangers, nous fument donc surpris d’entendre ce vague souvenir. Après enquête, (reconstituer l’histoire de Saint-Nazaire en est une perpétuelle), nous avons trouvé les origines de cette légende locale. Il y a d'une par la confusion avec le comte russo-lituanien Tyszkiewicz-Logoisky, qui fut propriétaire de la villa Minne au Petit-Gavy, et celui d'un noble polonais établi à Saint-Marc.

    Il y a à Saint Marc, route de l'Océan, une villa du nom de « Villa Polonaise », elle fut la propriété d’Eugène Wieczffinski, appelé par les Nazairiens « monsieur Eugène ». Il était né à Bayonne le 18 juin 1843, il était le fils d’Ignace-Théophile Wieczffinski, né le 30 juillet 1807 à Komarówka, un village la partie annexée par les Russes de la Pologne, membre de la noblesse polonaise, dont la famille fut ruinée à la suite de sa participation aux insurrections menées contre les Russes entre novembre 1830 et septembre 1831. Ayant émigré en France, Ignace s’établit à Bayonne où il épousa en 1840 Jeanne Serres, (1820- Bayonne 17 novembre 1846), dont il eut deux fils : Auguste, et Auguste-Eugène, dit Eugène. Veuf, Ignace parti vivre avec ses fils à La Rochelle, où il décéda le 25 juin 1872. Eugène devint marin, et s’établit à Saint-Nazaire, à Méan, il épousa le 28 juin 1869 Marie-Emilie Bernier, (23 octobre 1850 - juin 1931), native de Montoire, domiciliée à Méan (1), fille de Victor Bernier, maître au cabotage, déclaré disparu depuis plus de dix ans par le tribunal de Saint-Nazaire, et de Marie-Emilie Michel. Parmi les témoins figure son frère, il semble qu’ils se soient fâchés avec leur père, car l’acte mentionne qu’ils ne savent pas où il est domicilié. Eugène semble avoir bénéficié de l'influence de l’oncle de son épouse, Jean Michel, car de simple marin à son mariage, il était capitaine au long cours de la Marine marchande à la naissance de son premier enfant. Le couple eut deux filles :  

    1° Marie-Madeleine, (Saint-Nazaire 1 mai 1872 - Saint-Nazaire 7 février 1888) ;

    2° Emilienne-Marie, (Saint-Nazaire 16 juin 1874 - Saint-Nazaire 4 mars 1888).

    Le couple fut chargé de l'éducation d'un garçon et d'une fille, et adopta cette dernière en 1910, Louise, qui hérita de la villa.

    Avec le temps Eugène se constitua une fortune confortable,

    Ayant abandonné la marine vers 1901, pour le poste de directeur-caissier de la caisse d’épargne de Saint-Nazaire, (probablement grâce aux relations politiques de son frère). Il se fit bâtir une villa à Saint-Marc, la « Villa Polonaise ». Il s’impliqua dans la vie de la cité, devant conseiller municipal, secrétaire du Conseil municipal le 22 janvier 1889, membre de la Chambre de Commerce de Saint-Nazaire  jusqu'au 17 décembre 1920. Il fonda en 1885 « La Lire de la Loire », une société musicale regroupant vingt-cinq musiciens, qui fit construire sa propre salle des fêtes à Penhoët dès 1893, de 21m sur 10m, (2).

     

    Le frère d’Eugène, Auguste, (Saint-Esprit 26 juin 1841 – Paris 20 août 1900), fut un homme brillant et doué, polytechnicien, fit aussi l’Ecole des Ponts et Chaussées, dont il sortit ingénieur, il réussit à devenir inspecteur général du chemin de fer autrichien en ­1867, et collabora avec Gustave Eiffel, qui  lui confia la direction d’un chantier de construction de la gare de Budapest. Il changea son nom en « de Serres » et partagea sa vie entre l’Autriche-Hongrie et Paris, il fut un proche collaborateur de Gambetta, qui lui remit la Légion d’Honneur  le 18 novembre 1870, « pour brillants services contre l’ennemi », ce qui surprit, attendu qu’on ne lui avait pas connu d’activités particulières durant la guerre de 1870… Auguste épousa à Paris le 8 novembre 1885 Fanny-Marceline-Caroline Remaurie, dite Caroline Montigny-Remaury, (Pamier 22 janvier 1843 – Paris 19 juin 1913), célèbre pianiste, élèves de Liszt, muse de Fauré,  Pierné, et Saint-Saëns, belle sœur d’Antoine Thomas, veuve du publiciste Léon Montigny dont elle avait des enfants.

     

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    La Villa Polonaise

     

    Eugène reçu en sa villa de Saint-Marc intelligentsia locale en raison de sa société musicale et des personnalités de la société artistique parisienne grâce à sa belle-sœur qui faisait des séjours prolongés à Saint-Marc-en-Nazaire. Son frère et lui aiment faire état de leurs origines nobles et avaient quelques prétentions qui impressionnaient ou faisaient rire. La Lire de la Loire fut dissoute le 9 février 1920. Le 29 octobre suivant, la municipalité qui s'était portée acquéreur de la salle des fêtes de la société la transforma en halles pour les marchés. Eugène Wieczffinski décéda à Saint-Nazaire le 19 septembre 1923.

     

    saint marc,saint nazaire,wieczffinski,de serresLa famille Wieczffinski portait pour armoiries : Parti de gueules et d’azur, à un lame de faucille d’argent mouvante du parti, versée vers la pointe de l’écu, au demi fer à cheval du même sur l’azur, mouvant lui aussi du parti, de telle sorte qu’il forme avec la lame de faucille un arc, à la croix de Lorraine d’or, privée de sa travée senestre inférieure, brochant sur le parti, et posée sur la composition formée par la lame et le fer.

     

    (1)   Méan fut annexé à Saint-Nazaire le 13 mars 1865.

    (2)   Le chef d’orchestre était M.F. Delvigne ; le secrétaire était Emmanuel Moyon, dessinateur aux Chantiers de la Loire, qui avait la particularité de se promener l’été sous une ombrelle blanche et verte… 

  • Les manoirs d'Armanjo et de Guindreff

    Armanjo était une métairie noble, comprenant un manoir disparu, décrit dans le terrier de 1680 comme suit : 

    Une maison, cour, jardin entouré de murs, un colombier, terres et autres propriétés situées en « l'Ile de  La Croix » et en Guindreff.

    L'aveu du 26 novembre 1748 indique au sujet du manoir d'Armanjo :

    " La maison noble consistant en une salle basse, une cave, une chambre, deux greniers, un pigeonnier, le tout couvert d'ardoises, - Etable, écurie, granges couvertes en bourre, et les terres à l'entour."

     

    Liste des seigneurs de la maison noble d'Armanjo :

     

    Le Métayer

     

    I° Jean Le Métayer, rendit aveu en 1481.

     

    Hémery : D'argent à trois chouettes de sable, becquées et membrées de gueules, accompagnée d'un annelet du même en abîme.

     

    I° Jean Hémery, seigneur la maison noble d'Armanjo en 1618.

     

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    Famille noble d'extraction chevaleresque maintenue à l'intendance en 1700 

     

    D'argent frété de gueules ; au chef échiqueté d'or et d'azur. 

     

     

    I° Denys-Guillaume du Matz de Keranvay, seigneur de La Drouillay, seigneur de la maison noble d'Armanjo, pour laquelle il servit l'aveu en 1709, et qu'il vendit à Jacques Hégo, marié en la chapelle de La Motte-Alleman le 22 octobre 1686 avec Perrine Pasquette, dame de la maison noble d'Armanjo, d'où :

    1° Anne-Marquise, (vers 1689 - 7 avril 1746 Saint-Nazaire), mariée à Saint-Nazaire le 23 juillet 1708 avec Louis Le Guennec, seigneur de Kerlédé ;

    2° Marie, baptisée à Saint-Nazaire le 13 août 1690 ;

    3° Madeleine, baptisée à Saint-Nazaire le 25 septembre 1691 ;

    4° Geneviève, (Armanjo le 16 décembre 1692 – 27 octobre 1743 Kerlédé), dame de la maison noble de Guindreff, puis aussi de celle de Kerlédé ;

    5° Janne, (Saint-Nazaire 3 décembre 1694 – 20 mai 1756 Saint-Nazaire), dame des maisons nobles de Guindreff et de Kerlédé ;

    6° Renée-Clémence, ondoyée le 30 décembre 1694, baptisée à Saint-Nazaire le 5 avril 1695 ;

    7° Louis, baptisé le 11 décembre 1695 ;

    8° un petit enfant mort né le 25 juin 1696 ;

    9° Esprit, (Saint-Nazaire 26 mai 1697 - 10 juillet 1702 Saint-Nazaire) ;

    10° Guillaume, baptisé le 8 septembre 1698 ;

    11° Jacques, (Saint-Nazaire 3 mars 1702 - 29 mai 1706 Saint-Nazaire).

     

     

    Hégo

    Famille de laboureurs de Saint-André-des-Eaux.

     

    I° Jacques Hégo, mort avant 1747, seigneur de la maison noble d'Armanjo, père de :

    II° Elisabeth Hégo, dame de la maison noble d'Armanjo en 1747, décédée en 1748, épouse de Pierre Bonneau, capitaine de navires. 

     

    Bonneau

     

    I° Pierre Bonneau, capitaine de navires, époux d'Elisabeth Hégo, dame de la maison noble d'Armanjo en 1747, décédée en 1748, fille de Jacques Hégo, seigneur de la maison noble d'Armanjo.

     
    Morel
     
    Le manoir appartient à un monsieur Morel en 1857.
     
     

    Guindreff était lui aussi une maison noble, associé à celui d'Armanjo par acquisition de la famille du Matz vers 1680, il en fut séparé vers 1730. Avant qu'il n'entrât en possession de la famille du Matz, on sait qu'il fut le bien d'Etienne Mocquart, désigné comme " maitre de la maison noble de Guindreff " en 1634. L'ensemble du manoir fut partagé en deux lots par la famille Genevois. Du manoir de Guindreff il reste heureusement le pigeonnier, daté de 1750, pour la sauvegarde duquel les riverains se sont battus contre la municipalité au début de l'année 2012.

     

     

     

  • Le groupe sculpté « L'épave »

    Sculpture en ronde bosse mesurant 230 x 180 x 140 cm, généralement dénommé « la statue de l'épave » par les Nazairiens, ce groupe sculpté est dû au ciseau d'Antoine Bourlange, (1872 – 1951), sculpteur plus proche des pompiers que des académiques, spécialisé dans les sujets macabres, les ornements de tombeaux, et les monuments aux morts à partir de 1918. Antoine Bourlange était entré à l’École supérieure des beaux-arts de Toulouse à l'âge de seize ans, puis à l’École des beaux-arts de Paris, où il fut l'élève d'Alexandre Falguière et d'Antonin Mercié. Il participa plusieurs fois au « Salon des artistes français », en 1894, 1895, 1903, 1906 et 1907. Plusieurs éléments ont laissé croire que ce fut à la suite du Salon de 1895 que le groupe fut acquis par l'Etat, et confié à la ville, et qu’il aurait été confié vers 1898 à la ville de Saint-Nazaire. On en trouve en effet rien à son propos dans les archives municipales ; les bombardements furent désigné comme la cause… Mais une note récemment émise par le Canp nous apprend que l’œuvre fut acquise par l’Etat au Salon de 1906. Fut-il confié en même temps que la statue du monument de 1870 en juillet 1909 ou avant ? Le Canp n’a pas su nous le dire, par plus que les archives municipales. Ce qui est certain, c'est que le groupe placé dans le Jardin des Plantes à son arrivée, déplut aux Nazairiens, et il fallut bientôt le déplacer suite à des plaintes ! 

     

     

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    La séance du Conseil du 9 avril 1924 nous relate les faits d'une façon savoureuse, monsieur Vivan Lacour était alors le maire[1] :

    1. Lamoureux : La statue L'Epave, qui est un beau travail, est vraiment mal placée. Pourquoi la relègue-t-on dans un coin du jardin, où personne n'a accès ? Je demande qu'on puisse en faire le tour.
    2. le Maire : Cette statue était, autrefois, placée dans un autre endroit à la partie supérieure du jardin. Le sujet ayant été trouvé trop macabre, des réclamations ont surgi à la suite desquelles L'Epave a été transportée à son emplacement actuel. Nous ne pouvons, tout de même, pas envisager un nouveau déplacement. Il n'y aurait pas de raison d'en finir.
    3. Lamoureux : Je ne conteste pas que le sujet soit mal choisi pour une ville maritime comme la nôtre et peu fait pour provoquer la vocation de marin. 
    4. Lemouel : Le sujet est très bien, au contraire. S'il a été jugé indésirable, ce n'est que par des gens pudibonds à l'excès qui ont été choqués par le nu de certains personnages.
    5. le Maire : Les feuilles de lierre masqueront, bientôt, l'ensemble du groupe. Il n'y aura plus, par la suite, qu'à tailler, à même, pour laisser voir, seulement, ce que l'on voudra.

     

    [1] Délibérations du Conseil du 9 avril 1924, archives municipales. 

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    " L'Epave ", à son second emplacement, avec le lier...

     

     

    Les journaux locaux recevaient régulièrement des courriers à son sujet de la part de Nazairiens qui jugeaient déprimante l'oeuvre. Jacqueline Bruno, lassée des lettres qu'elle recevait à son propos, écrivit dans Le Courrier de Saint-Nazaire du 18 juillet 1931 qu'on devrait la déplacer au cimetière. Quinze jours après, un groupe d'anciens combattants organisa une pétition pour que le groupe soit déplacé sur le boulevard, devant un ancien portail du parc qu'on avait condamné, afin d'en faire un monument commémoratif pour les disparus et tués en mer. Cela n'aboutit pas.

    En 1933, à force de courriers répétés à la Mairie, on relégua le groupe entre le Sauron et la pointe de la Villes-Martin, sous les arbres, dos au boulevard Albert 1er, tourné vers la rade.

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    L'Ouest Eclair du 23 décembre 1933.

     

    Durant les bombardements qui précédèrent l'attaque du commando britannique, l'homme debout fut décapité, on retrouva sa tête bien après la Libération au fond d'un puits, rue de Pornichet dans le jardin de Monsieur Léac. Monsieur Geffray, des services techniques de la Ville, se chargea de la lui remettre. Le groupe se trouva par la suite entouré des baraquements dressés pour reloger la population. En 1971 le groupe fut à nouveau déplacé, pour être installé au centre du rond-point du square du 19 mars 1962 nouvellement créé. Au mois de mai 2001, des vandales décapitèrent l'homme debout. Puis ce fut les pieds de l'homme du mort qui disparurent. Il fut décidé de « stocker » la sculpture sous l'auvent du Parc-Expo en 2009, à côté de l'Ecomusée, faute de savoir quoi en faire L’œuvre appartient à l’Etat, mais sa conservation, son entretien, sont aux frais de la Municipalité, tout comme son déplacement et sa restauration, qui ne peuvent se faire sans un accord préalable du Cnap.

     

    Ajout le 17 février 2020 : le groupe L’Épave a été restitué en 2014 durant un échange avec l'Etat. L'oeuvre se trouve maintenant en réserve à Paris et sera restaurée, mais ne sera pas à nouveau confiée à la Ville de Saint-Nazaire.

  • Les armoiries de Saint-Nazaire

    On ignore quand exactement la municipalité de Saint-Nazaire a adopté ses armoiries. Le Conseil de fabrique scellait avec un sceau armorié dont nous ignorons la description, car la ville, ne possédant pas de maire, avait été dispensée de les faire enregistrer à l'Armorial Général en 1696, et par ce que dans le cadre de la politique visant à abolir tous les signes de la féodalité, l’Assemblée Constituante interdit l’usage des armoiries par le décret du 23 juin 1790, et en raison des décrets des 27 septembre et 6 octobre 1791, et de ceux des 1er août et 14 septembre 1793, il s’en suivit une destruction des armoiries à travers tout le territoire.

     

    Les armoiries de la Ville de Saint-Nazaire sont typiques du goût du 19e siècle, le furent adoptées avant le 1er juillet 1866, car elles figurent en quatrième de couverture (page numérotée 208) de la revue " Le Journal illustré " N°125 de la semaine du 1er au 8 juillet 1866.

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    extrait de la revue « Le Journal illustré » N°123, de la semaine du 1er au 8 juillet 1866, coll. de l'auteur.

     

    Cette même revue l'employa à nouveau pour illustrer l'en-tête du N°159, de la semaine du 24 février au 3 mars 1867. L'écu reproduit par deux fois est bien celui de Saint-Nazaire, quoique le graveur ait fait erreur en figurant la nef contournée(1).

     

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    « Le Journal illustré » N°159, de la semaine du 24 février au 3 mars 1867, coll. de l'auteur.

     

    Le choix des éléments s'explique : Une nef voguant sur la mer, allusion à la position de la ville et au port, la clef réfère au surnom de la ville, " la Clef de la Loire ", surnom donné en raison du rôle de Saint-Nazaire qui protégeait l'estuaire, sous l'Ancien Régime l'usage voulait que les navires tirent une salve à blanc pour se signaler quand ils entraient dans l'estuaire, le poste de garde de Saint-Nazaire procédait ensuite à l'autorisation ou à l'interdiction de remonter vers Nantes, capitale du duché, et port d'importance, les pilotes de Saint-Nazaire prenaient la barre pour conduire les navires entre les bancs de sable du fleuve, Saint-Nazaire ouvrait et fermé l'estuaire, la devise, " Aperit et nemo claudit "(" Elle ouvre, et nul ne referme "), reprend en bas latin ce fait. Enfin, l'hermine est présente parce que Saint-Nazaire est ville du duché de Bretagne depuis le moyen-âge. 

     

    Les armoiries figurent aussi au-dessus des halles de Méan, construits en 1877 (2), on remarquera que l'écu est accompagné de la devise, (3).

     

     

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    Les armoiries de la ville de Saint-Nazaire sur la façade des halles de Penhoët,

    photo. L.O.M.

     

    Ces armes se blasonnent comme suit :

    D'azur à la nef équipée d'argent, navigant sur une mer du même, la voile chargée d'une clef de sable posée en fasce ; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable, brochées d'une clef d'or posée en face. L'écu timbré d'une couronne murale, et soutenu par deux rameaux de trois branches de chêne et trois autres d’olivier, tous d'or et ployées vers l'écu, liée sous la pointe par un ruban et retenant un listel chargé de la devise en lettres romaines de sable " Aperit et nemo claudit ".

     

    Cette représentation comporte une erreur, en réalité seuls les chef-lieux de département ont droit à une couronne civil à quatre tours (visibles), privilège de Nantes, et non de Saint-Nazaire qui doit se contenter de trois tours (visibles), même si elle est sous-préfecture.

     

    Le 9 mai 1881, durant les festivités de l’inauguration du bassin de Penhoët, en présence de Sadi-Carnot pas encore président, mais alors ministre des Travaux publics, on décora la ville et le port de panneaux armoriés aux armes des villes de Nantes et de Saint-Nazaire. Les peintres firent une erreur en peignant le champ de l'écu de gueules, (c'est-à-dire le fond en rouge au lieu de le faire bleu). Cela causa un fort émoi, au point que même le journaliste Louis de Kerjean, qui couvrait l'événement pour le compte de la " Revue de Bretagne et de Vendée ", mentionna l'incident : 

    " […] seul reproche qu'on ait pu faire aux organisateurs de cette fête remarquable, a été de s'être tellement attachés à l'exactitude extérieure qu'ils en ont oublié de veiller à leurs propres insignes. Nous ne pensons pas que ce soit par amour de Nantes que tous les cartouches aux armes de Saint-Nazaire aient été peints, ce jour-là, sur fond de gueules comme aux armes de Nantes. La galère de Saint-Nazaire doit être portée sur fond d'azur. "

     

     

    En 1891, dans l'opuscule intitulé " Nouvelle église de Saint-Nazaire ", édité pour l'inauguration de l'église paroissiale dans laquelle sont sculptées sur la voûte du chœur les armoiries de la ville, le blasonnement est décrit comme suit : " D'azur à la galère d'argent, la voile chargée d'une clef de sable, chef d'hermine chargé d'une clef d'or. Devise : Aperit et nemo claudit. " (elle ouvre, et nul ne referme).

    Cette description est erronée, il manque la mer, le navire est une nef, non une galère, (autrement il aurait eu des rames), et de plus le chef est chargé de cinq mouchetures d'hermine, non d'hermine, ce qui aurait voulu dire que le chef aurait été semé de mouchetures sans nombre. 

     

     

    En 1910, en prévision de la visite du président Armand Fallières qui devait avoir lieu le 16 septembre, le maire, Louis Brichaux, s'inquiéta de l'existence de représentations contradictoires des armoiries municipales. Il diligenta une enquête interne pour connaître le blasonnement initial, ainsi que l'origine de son adoption. On ne trouva rien aux Archives municipales, car celles-ci avaient en majorité brûlées durant un incendie criminel du 14 février 1895 qui avait pour but de faire disparaître les malversations de la municipalité Gasnier. On ne trouva rien non plus à la bibliothèque, ni à la Chambre de Commerce qui ne sut expliquer l'origine d'un écu qu'elle employait elle aussi. On s'adressa auprès des archives nationales par l'entremise du Sous-préfet, au cas où elles y auraient été déposées officiellement. Le 9 avril le Sous-préfet écrivit au maire qu'il n'y avait aucune trace d'enregistrement, et le 27 mai, le maire demanda au Conseil le droit de procédé au dépôt auprès de la Chancellerie, " afin d'éviter dans l'avenir toutes divergences et toutes fantaisies " Un document, aujourd'hui aux archives départementales de Loire-Atlantique, fut réalisé en 1910.

     

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    Document de 1910, figurant les armoiries de la ville, avec blasonnement erroné, A.D. 44.

    L'écu peint sur le document y figure une nef, non une galère, on a oublié le pavillon qui figure par usage héraldique au sommet du mât, le navire est voguant sur une mer d'azur alors qu'elle est normalement d'argent, le chef y est d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable, brochées d'une clef d'or posée en face, en fait le dessin reprend les armes des halles avec des erreurs, c'est de l'approximatif et de l'amateurisme typique. 

    Le blasonnement, (c'est à dire la phrase qui décrit en termes héraldique l'écu), quant à lui, a dû faire se retourner dans sa tombe Pierre Choque, le héraut d'armes d'Anne de Bretagne dans sa tombe, car il ne correspond pas au dessin, et qui pire, comporte des erreurs héraldiques : " D'azur à la galère d'argent portant une clef de sable sur la voile au chef d'hermine cousu d'une clef en bande. Devise Aperit et nemo claudit " !

    Or, le problème est qu'en héraldique, ce qui compte, c'est le blasonnement, c'est à dire la description des armoiries. Un armoriste, (ainsi se nomme celui qui dessine des armoiries), peut dessiner de plusieurs façons un écu en suivant son style personnel ou celui demandé par son client, et en le réalisant toujours juste, mais un blasonnement établi par un héraldiste, (ainsi se nomme le théoricien de l’héraldique), n'a pas de variation possible (sauf sur quelques termes qui ne nous concernent pas ici). C'est donc la phrase qui décrit en termes héraldiques qu'il faut enregistrer durant les délibérations municipales, et non le dessin en lui-même qui n'est que l'interprétation du blasonnement.

     

    Les nombreuses erreurs faites dans le document de 1910 ne furent pas relevées, attendu que personne n'était versé dans l'art héraldique à l'Hôtel de ville.

    La Chancellerie ne reçut jamais le document. En effet durant le conseil du 28 novembre 1910, on réalisa que faire estampiller le document ne servait à rien : " Messieurs : Vous nous aviez autorisé, le 27 mai 1910, à effectuer, à la Chancellerie, le dépôt d'un modèle officiel, avec légende, des Armes de nôtre Ville. Ce modèle était, d'ailleurs, conforme à celui de la Chambre de Commerce. La Chancellerie nous fait savoir, à la date du 10 septembre dernier, qu'une dépense de 400 francs incomberait à la Ville, si nous persistons à demander l'estampille officielle. Cette estampille n'enlevant pas aux Conseils municipaux successifs le droit de modifier les Armes, nous croyons qu'il est inutile, pour l'obtenir, de sacrifier un crédit de 400 francs. Nous estimons qu'il est tout aussi simple de conserver le modèle et la légende que vous avez adoptés. Nous les déposerons dans nos Archives municipales et en ferons usage, le cas échéant. "

    En fait la Chancellerie n'avait pas rôle à enregistrer les armoiries. Son action aurait été de donner un caractère officiel supplémentaire au document. Celui-ci resta aux archives municipales. En fait, l'usage a valeur d'enregistrement, et que l'adoption en séance officielle a valeur juridique. Comme le mentionna le maire en novembre 1910, le Conseil municipal avait et a encore pouvoir de modifier les armoiries, voire d'en adopter de nouvelles. 

    Soulignons au passage que les municipalités ne sont pas tenues de posséder des armoiries.

     

     

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    Les armes de la ville sur l'Usine Élévatoire, 1911, photo. L.O.M.

     

     

    armoiries,saint-nazaire

    Les armoiries de la ville sur la couverture de la revue "La semaine nazairienne", entre 1924 et 1925

     

    En 1925, Henri Moret publia le premier ouvrage sur l'histoire de Saint-Nazaire. Il y relate la séance du 27 mai 1910, et retranscrit le blasonnement erroné, en y ajoutant une erreur, dans son texte, l'azur y est dit de gueules (4), alors que le dessin d'illustration d'Alexandre Auffray figure cependant le champ d'azur, mais avec un chef d'hermine... Il semble que Moret n'a pas vu le document de 1910, et que son erreur ait pour source une description erronée écrite par René de Kervilers dans l'Almanach nazairien" de 1901 (p.62).

     Au demeurant, contrairement à ce qui est écrit dans l'article de Wikipedia concernant les armoiries de la ville, Henry Moret ne parle pas dans son ouvrage de l'erreur commise à l'occasion l'inauguration de 1881.

     

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    Illustration d'Alexandre Auffray pour l'ouvrage d'Henri Moret, 1925.

     

    Durant l'empochage de Saint-Nazaire, la Chambre de commerce fut contrainte d'éditer des timbres afin de pallier à pénurie de timbres postaux, sur autorisation du préfet du 30 mars 1945, le graveur s'inspira de la description des armes de la ville en figurant une galère, équipée de ses rames, et à la voile chargée d'une clef, voguant (5).

     

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    Timbres émis le 30 mars 1945 par la Chambre de commerce de Saint-Nazaire

    durant la poche de Saint-Nazaire, coll. de l'auteur.

     

    Il fallut attendre l'année 1952 pour que les armoiries de la ville soient enfin enregistrées avec plus d'exactitude par le Conseil.

     

    La Ville de Saint-Nazaire ayant été faite chevalier de La Légion d'Honneur, et s'étant vue l'attribution de la Croix de guerre avec palmes 28 février 1949, par le président Vincent Auriol, on décida de faire figurer ces décorations sur les armoiries municipales. On s'adressa enfin à un véritable héraldiste afin de remédier à l'imbroglio qui perdurait depuis quarante ans, Rober Louis, qui rendit la description suivante :

    " D'azur à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur une mer du même mouvant de la pointe, la voile chargée d'une clef de sable posée de fasce ; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable et d'une clef d'or brochant en fasce sur les mouchetures, le panneton à senestre vers la pointe et découpé en croix. L'écu timbré d'une couronne murale de trois tours d'or, et soutenu par deux palmes d'or ployées vers l'écu, et retenant un listel parcheminé chargé de la devise en lettres romaines de sable " Aperit et nemo claudit ", les décorations de la Légion d'Honneur à dextre et de la croix de guerre 1939-45 avec palme à senestre, au naturel, appendues à la pointe de l'écu, les rubans brochant sur les palmes, et passant sous le listel. "

     Le texte du blasonnement est lourd, il n'est pas nécessaire de mentionner que la nef est équipée et habillée d'argent, attendu qu'elle l'est du même métal que sa coque, c'est donc implicite et superflu ; il comporte aussi une erreur : la couronne n'est pas pas à trois tours, elle est de quatre dont trois sont visible quand on la regarde de face. En fait il est implicite qu'une couronne murale pour une ville non chef lieu de département soit ainsi, dont on ne précise jamais le nombre de tours.

     

    Le Conseil adopta officiellement ces armoiries durant la séance du 13 décembre 1952. Petite anecdote, Fernand Guériff, qui n'avait pas de formation héraldique, et qui ne connaissait de celle-ci que le blasonnement erroné publié par Henry Moret, quand il demanda alors au maire d'alors, monsieur Blancho, des explication quant aux choix des émaux des armoiries municipales, affirmant avec indignation que le champ devait être de gueules. Monsieur Blancho envoya poliment monsieur Guériff se renseigner auprès de monsieur Louis. L'entrevue fut, de l'aveu même de Guérif, courte, et le récit qu'il en fit en 1990 est tronqué, n'ayant retenu qu'une bride. En réalité Robert Louis expliqua calmement et brièvement que les armoiries de Saint-Nazaire étaient avec un champ d'azur, mais les termes héraldiques noyèrent Fernand Guériff qui ne voulait pas admettre que ses sources étaient inexactes. L'affaire aurait pu en rester là, Guériff a, dans son Histoire de Saint-Nazaire publiée en 1960, fait état en partie des mésaventures héraldiques de la ville, et conclu que les armes avaient toujours été avec un champ d'azur, mais, l'âge ayant fait son oeuvre, en 1990, quatre années avant son décès, Guériff publia un mémoire de 35 pages, par les soins de l'Association Préhistorique et Historique de la Région Nazairienne, dans lequel il remis en cause les émaux des armoiries municipales, et parti dans un délire pseudo-ésotérique à propos de leur composition. Ce mémoire n'est hélas pas représentatif de l'oeuvre de Guériff, et se doit de rester non republié.

     

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    Armoiries de la Ville de Saint-Nazaire dessinée en 1959 par Annick Baudry-Souriau (5)

    et publiées dans " Histoire de Saint-Nazaire " de Fernand Guériff, (tome I, 1960).

     

     

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    Peinture de R. Geffray, 1971, illustration pour le magazine municipal " Activités nazairiennes "

     

     

     

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    La nef de Saint-Nazaire figure encore sur plusieurs bâtiments, comme à Saint-Marc, sur le théâtre Jean Bart, ou encore de façon inspirée sur la grille du théâtre Icare, anciens bains municipaux, dans le centre-ville. Un particulier, dans l'ouest de la ville, fit réaliser dans les années 1960, un balcon en fer forgé pour sa maison, avec l'écu municipal.

    Il existe aussi une tapisserie réalisée après 1952 par les ateliers d'Aubusson sur carton de Jean Picart le Doux, décorant le bureau du maire.

     

    Façade du théâtre Jean Bart de Saint-Marc, photo L.P.

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     Grilles du théâtre Icare, photo L.O.M.

     

     

    La municipalité Batteux préfère utiliser un logo (très 90') en deux teintes de bleu, figurant un " SN " sur un drapeau flottant brochant un autre.

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    Logo municipalité Batteux

     

     

     

     

    A la demande du CREDIB, dont Jakez Lhéritier, Romuald Renaud a créé un drapeau, reprenant la tradition et les usages du Duché de Bretagne, et en y incorporant au premier quartier, une partie des armes municipales, en supprimant le chef, et en changeant la clef de sable de la voile, pour la clef d'or du chef, plus visible sur un drapeau.

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    Drapeau de Saint-Nazaire, création de monsieur Jakez Lhéritier.

     

     

    Rappelons que Saint-Nazaire possède son propre pavillon de marine, très employé jusqu'à la seconde-guerre-mondiale, mais hélas depuis tombé dans l'oublie, qui figurait un sautoir de sable cantonné de autre moucheture d'hermine, (à ne pas confondre avec celui de la Société des Sports Nautiques de Nantes qui avait le sautoir de gueules (rouge)).

    armoiries,saint-nazaire, pavillon de marine

     

     

     

    (1) C'est-à-dire dans le sens contraire de la figuration normal en héraldique.

    (2) Elles étaient à l'origine dans le centre-ville, rue du Bois-Savary, on les déplaça suite à la construction de plus grandes, en béton, avec une salle des fêtes à l'étage, en 1937.

    (3) C'est la première mention qui nous en est pour l'heure connue. Les latinistes, dont Henti Moret, soulignent une faute, elle devrait être : " Aperist et neque claudit ", ou " Aperist et nec quisquam claudit ".

    (4) Fernand Gueriff, dans son livre sur l'histoire de Saint-Nazaire en 1960, reprend la citation d'Henri Moret, il n'avait donc pas consulté les archives départementales.

    (5) Monsieur Daniel Sicard, directeur de l'Ecomusée, dans son ouvrage " La Poche de Saint-Nazaire ", Editions Siloe, 2005, n'a malheureusement pas saisi les raisons du choix de cette galère, qu'il qualifie de " drakkar ".

    (6) Madame Annick Souriau, (Toulouse 1907 – Nantes 1975), parente de l'archiviste nantais Émile Gabory, elle fit des études à l’école des Beaux-arts, elle entra en 1928 à la Société archéologique et historique de Nantes, dont elle fut rapidement secrétaire adjointe puis secrétaire générale, après la Libération elle devient membre de la commission urbaine d'héraldique départementale, (les fonctions de cette commission étaient purement consultatives comme l'est actuellement celle qui siège à Paris), dont elle fut littéralement l'âme. Mariée en 1939 à Gustave-Paul Baudry, elle eut une fille, qui légat les archives manuscrites de sa mère à la Société archéologique et historique de Nantes, (Fonds A. Baudry-Souriau (157 J 41-81)).

  • 25 mai 1740, la vicomtesse de Saint-Nazaire et le droit maritime

    Nous portons à la connaissance du lecteur ce document imprimé, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque Nationale de France, publie officiellement une décision de justice concernant les droits maritimes des vicomtes de Saint-Nazaire. Les Conseillers généraux des Droits maritimes, décidèrent, suite à l'étude des lettres définissant les droits et privilèges des vicomtes de Saint-Nazaire sur les côtes et rives de leur domaine, de rendre un jugement définissant avec exactitudes les droits de Perrine de Carné, vicomtesse de Saint-Nazaire, baronne de Marcein, épouse de Joseph du Boisbaudry, chevalier, comte de Langan. On y apprend entre autres choses, le détail de pièces manuscrites aujourd'hui détruites, concernant les droits d'ancrage, de pêches, de récolte du varech, de bris, etc.

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     Crédit photo. Gallica.BNF.fr

  • Saint-Nazaire cité briéronne, deuxième partie.

    18 septembre 1538, les Nazairiens sont déclarés co-propriétaires la Grande Brière.

     

    Le roi François Ier (1) confirma dans leur pleine jouissance et leur pleine propriété du marais les habitants de quatorze paroisses suivantes : 

    Besné, Crossac, Donges, Escoublac (2), Guérande, Herbignac, La Chapelle-Launay, Missillac, Montoire-de-Bretagne, Pontchâteau, Prinquiau, Saint-André-des-Eaux, Saint-Lyphard et Saint-Nazaire

    Les paroisses firent place aux communes après la Révolution, et certaines furent subdivisées en d'autres communes au cours des 18e et 20e siècles, atteignant en 2012 le nombre de 21 municipalités :

    Besné, Crossac, Donges, La-Baule-Escoublac (3), Guérande, Herbignac, La Chapelle-Launay, La Chapelle-des-Marais, (érigé en paroisse détachée de celle de Missiliac le 10 juin 1771), Missillac, Montoir-de-Bretagne, Pontchâteau, Pornichet (détaché de Saint-Nazaire le 9 avril 1900), Prinquiau, Saint-André-des-Eaux, Saint Joachim, (détaché de Montoire-de-Bretagne en 1790), Saint-Lyphard, Saint Malo de Guersac (détaché de Montoir- de-Bretagne 14 novembre 1925) Sainte Reine de Bretagne, (détachée de Pontchateau en 1791), Saint-Nazaire, Trignac (détaché de Montoir-de-Bretagne le 31 mars 1914), et La Turballe (détachée de Guérande en 1865).

     

     

    Janvier 1629, confirmation de la propriété de la Grande Brière

     

    Par lettres-patentes de janvier 1629, Louis XIII confirma les paroisses dans leur pleine possession de la Grande Brière (4).

     

    28 janvier 1784, le Roi Louis XVI reconnaît la pleine propriété et jouissance de la Grande Birères aux quinze paroisses

     

    Un projet d'assèchement des marais avait été entreprise dans l'ensemble du royaume de France, il fut projeté de faire de même en Bretagne, mais les habitants de la Grande Brière et des paroisses limitrophes s'y opposèrent, faisant valoir de leur droit ancien d'exploitation. Le Conseil du Roi rendit un arrêt le 13 janvier 1784 en leur faveur, et le Louis XVI confirma la propriété des marais aux paroisses par lettres patentes :

     

    Pour les habitans des Paroisses de Guerrande, Saint-Liphard, Saint-André et Escoublac en Bretagne

     

    Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre, à nos amés et féaux Conseillers, les Gens tenant notre Cour de Parlement de Bretagne, et autres nos Officiers et Justiciers qu'il appartiendra : Salut.

    Nos chers et bien-aimés, les Habitans des Paroisses de Guerrande, Saint-Liphard, Saint-André et Escoublac, en Bretagne, Nous ayant très-humblement fait supplier de leur octroyer les Lettres-Patentes que nous avons ordonné être expédiées sur l'Arrêt rendu en notre conseil, Nous y étant, le 13 janvier présent mois et an, et voulant les faire jouir de l'effet et du contenu audit Arrêt :

    A ces causes, de l'avis de notre Conseil qui a vu ledit Arrêt du 13 Janvier présent mois et an, dont extrait est ci-attaché sous le contre-scel de notre Chancellerie ; Nous avons de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, maintenus et confirmés, et par ces Présentes, signées de Notre main, maintenons et confirmons lesdits Habitans des Paroisses de Guerrande, Saint-Liphard, Saint-André et Escoublac, et tout le Peuple commun des Paroisses voisines de la Brière, dans la propriété, possession et jouissance commune et publique de ladite Brière-motière et terreins contenant des tourbes et mottes à brûler, situés entre et dans lesdites paroisses ; ordonnons par ces Présentes, qu'ils continueront d'y aller et venir, d'y mener, faire conduire et paître leurs bestiaux, d'y couper et prendre des mottes pour leur chauffage, et litières pour leurs bêtes, des roseaux pour la couverture de leurs maisons, et d'en jouir entièrement, librement et propriétairement à l'avenir, comme par le passé, sans pouvoir en être empêchés par personne, et en aucune manière; faisons défenses, par ces mêmes Présentes, à tous Seigneurs de Fiefs, et à tous particuliers de les y troubler, pour quelques causes et sous quelques prétextes que ce soit ; défendons pareillement à toutes personnes de quelques qualités qu'elles soient, de prendre, s'attribuer, appliquer à leur profit privatif, diminuer, altérer, endommager, clorre ou faire clorre aucune partie des terreins tourbeux, et d'en empêcher et augustier les entrées, issues et passages de quelque manière que ce puisse être.

    Donnons par cesdites Présentes plein pouvoir, autorité et commission aux Juges Royaux de Guerrande de veiller et pourvoir à la conservation de ladite Brière, au bon état, entretien et liberté des chemins qui y conduisent, et au bon ordre de l'exploitation et jouissance d'icelle ; même de connoître en première instance, et sauf l'appel en notre Cour de Parlement de Bretagne, des contestations qui pourroient naître concernant ladite Brière. Si nous mandons, que ces Présentes vous ayez à faire registrer, et de leur contenu jouir et user lesdits Exposans pleinement et paisiblement, cessant et faisant cesser tous troubles et empêchements contraires : car tel est notre plaisir.

    Donné à Versailles le vingt-huitième jour de Janvier, l'an de grâce mil sept-cent quatre-vint-quatre, et de notre règne le dixième.

    Signé : Louis (5)

     

     

     

    (1) Et non Anne de Bretagne, contrairement à ce que propage encore une légende.

    (2) Aujourd'hui commune de La Baule Escoublac.

    (3) Nommé d'abord Escoublac, puis Escoublac-La Baule à partir du 1er juillet 1924, puis par décret du 10 mai 1962 La Baule -Escoublac.

    (4) cf. Jacqueline Bodin, Coutumes et pêche en Grandes Brière et au lac de Grand-Lieu, dans Arts et traditions populaires, T. 7e, pp. 8-19, 1959.

    (5) Ces Lettres-Patentes furent enregistrées par le Parlement de Bretagne le 13 mai 1784 ; L'arrêt d'enregistrement fut à son tour enregistré avec l'arrêt du Conseil et les Lettres-Patentes par les Etats de Bretagne le 12 novembre 1784.

     

  • Saint-Nazaire cité briéronne, première partie.

    8 aout 1461, ordonnance de François II sur l'entretien et la propriété de la Grande Brière

     

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    Sceau de Pierre II en 1454, d'après Don Morice.

    coll. comte Jehan-Richard d'A. de P.

     

    La paroisse de Saint-Nazaire est bordée au nord par les marais de la Grande Brière, la prairie inondable de Prézégat, à côté de la gare, en est encore témoin vivant. Ces marais ont été depuis des temps anciens drainés de canaux afin de les rendre exploitables et de pouvoir créer des prairies en leurs bordures. Un lac de rétention, situé dans la paroisse de Montoire, débordait régulièrement, les prairies se trouvèrent inondées et les chemins anéantis en raison de l'absence d'entretien des canaux et des fossés d'écoulements durant les guerres de succession. Les habitants des paroisses voisines, et le vicomte de Saint-Nazaire, Charles de Couëme, s'en plaignirent au duc. François II manda le sénéchal de Guérande de veiller à ce que l'on mette fin aux désagréments (1) :

     

     François, par la grâce de Dieu, duc de Bretaigne, comte de Montfort, de Richemont, d'Estampes et de Vertus, à noz Sénéchal, alloué, et procureur de Guérrande, Salut : 

    De la part de notre bien-aimé cousin et féal le sieur de Cuné (2) et de Saint-Nazaire, nous a été en suppliant exposé qu'il y a certainne manière de lac en la paroisse de Montouer assez prez des pastures situées du coté devers la Brière en notre jurisdiction de Guerrande que par la grande submersion et abondance d'eaux, par défault d'avoir esté curé et tenu nest, ainsi qu'il avoit accoustume, les escours et esservouers anciens quy y souloint estre qui avoient leurs cours, essest, et agout en la mer, puis soixante ans derniers par défault de les nettoyer ont esté empeschez, et à l'occasion de ce, les prairies des environ dont partie sont le domaine du d. suppliant et autre partie de son fié proche et à autres plusieurs nobles de notre pays, sont du tout en tout amisez et réduiz comme à inutilité et non valeur.

    Et aveq ce par l'abondance desdites eaux, le chemin et voye par lesquelles le peuple de la d. paroisse de Montouer et des paroisses de Saint-Nazaire, Saint-André, Escoublac, et autres paroisses voisines souloint et avoient accoustumé aller à laditte Brière dont ils tiroient les mottes pour leur chauffaige et les foîns pour leurs bestes, sont tellement empeschez, que les gens du paîs ne y pouront aller à beufs ne charettes que paravant le souloin faire. Sans le moyen desquelles mottes et foings croissant en ladite Brière le peuple commun des d. paroisses ne se pouront bonnement passer, quelle chose estoit et est au grand préjudice et dommaige du dit suppliant et des dits nobles et sujets de nostre pays, de leurs hommes et de tout le peuple et commun des d. paroisses et des environ, et lesquelles eaux se peuvent bien et convenablement vuider et esseuer cy les dits curées, antiennes estoient nettes et ouvertes, quelles par ce moyen descendroint et auroint leur cheoist en la mer et seroint les chemins par lesquels on va à la dite Bryere tous assechez que les d. choses occupées viendroint à proffit et utilité, et que le peuple en tout temps pourront aller tous à sec et bien aisé à ladite Brière au grand bien et prouffit dud. supliant et autres nobles et sujets de nous-mêmes qui en auroient les rachaptz, et de tout le bien publique de notre dit Païs, nous suppliant sur ce pouvoir et donner nos provisions et convenable remède humblement de nous requérant ;

    Pour ce est-il que nous, les dites choses considerrees voulans le bien et utilité de nos dits féaulx et subjets et du bien publique estre fixamant garder, augmenter, nous mandons et commandons en commettant, se mestier est, ou à deux de vous, vous transporter sur les dits lieux, et appelez en notre compaignie des nobles et autres gens notables des dites paroisses qui peuvent avoir interestz en cette matiere, vous informer, dit donné entendre dessurdit et autrement, bien aplain des dites choses nécessaires à faire en la matière dessurdite pour le bien de nos dits subjets, et aussi de la finance qui sera requise pour y employer ; et ce que par ceux quy y aurez appellez cu la maire et plusieurs parties d'eux trouverez estre convenable et profitable à faire pour l'ustilité de nos dits subjets défaïtes et faïtes faire et réaument exécuter, et la finance que trouverez estre nécessaire pour l'accomplissement de ce que sera ainsy faicte lever réaumant et de fait sur ceux quy y pouront avoir profict au plus utile et moins endommagens que estre pourra par l'aviseman des dessurdits ou la plus saine, partye d'iceux.

    De ce faire duman, nous avons donné et donnons plain pouvoir, authorité, commission de par nous, mandons et commandons à tous nos féaulx et sujets en ce faisant vous obéir et diligemment entendre.

    Donné en nostre ville de Nantes le huict jour d'Aoust l'an mil quatre cens soixante ung.

     

    Et plus bas : est escript par le duc en son Conseil, Raboceau.

     

    Scellé de cire rouge et lacs jaunes.

     

    Collationné par nous Notaires royaux à Nantes soucynez et l'auctantique et présent escryt sur vellen nous aparu.

    Rendu ce six de Mai mil six cent cinquante six.

    Signés sur la minute Jucas, Notaire Royal, et Lesbaupin, aussi Notaire Royal.

    Le mot essevouers retouché approuvé.

     

    Ce texte est fondateur pour les paroisses de grande Brière, car il reconnaît à celles-ci la pleine jouissance des marais, et servira à toutes leurs revendications.

     

     

    (1) Le document original a disparu, mais les archives départementales de Loire-Atlantique conservent une retranscription, certifiée copie authentique en date du 6 mai 1656 ; A.D.44, B 123.

    (2) Lisez : Couëme. C'est donc François de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né en 1424, décédé entre 1488 et 1491.

  • Notes sur la famille Dufrexou

    Dufrexou alias du Frexou

    Familles de la bourgeoisie de Saint-Nazaire.

     

    I° Jan Dufrexou, mort le 23 janvier 1729 à Saint-Nazaire, maître chirurgien, marié le 1er septembre 1729 à Saint-Nazaire avec Julienne Flachot, (Saint-Nazaire 25 aout 1665 – Saint-Nazaire 3 juin 1741), fille de Jacques Flachot, maître chirurgien, et de Françoise Terrier, d'où 15 enfants, dont :

    1° Julienne Dufrexou, (30 aout 1688 – 25 juillet 1747), mariée le 22 juillet 1714 à Saint-Nazaire avec René Langevin, sieur de Langle, né le 14 septembre 1685 à Saint-André-des-Eaux), avocat à la Cour, d'où postérité (voyez généalogie Langevin) ;

    2° Jan, qui suit.

    II° Jan Dufrexou, sieur de La Maillardière, (1695-1761), maître chirurgien, époux d'Elisabeth Rolland, d'où :

    1° Jean-Pierre, sieur de La Maillardière, (Saint-Nazaire 4 septembre 1749 - Saint-Nazaire 30 juillet 1806), avocat, il remplissait souvent dans ses fonctions le sénéchal de Saint-Nazaire, Chaillon, (qui résidait à Nantes), fut élu délégué pour l'assemblée générale de 1789 tenue à Guérande, devint secrétaire du Comité de permanence en août 1789 pour son recteur Sébastien Bureau de La Bessardière, il fut le premier maire de Saint-Nazaire, élu le 3 février 1790, le 25 mai suivant il fut élu membre de l'administration du département, il donna alors sa démission et fut remplacé par Sébastien Bureau de La Bessardière, en 1791 il fut élu député de la Loire-Inférieure à l'Assemblée législative ou il fut suppléant du comité de Marine, et fut remplacé à l'administration centrale du département par son frère, l'Almanach critique, de 1792 le décrit comme un "législateur ennuyeux”, il retourna à Saint-Nazaire en décembre 1792 où il fut réélu maire, fonction qu'il occupa jusqu'en décembre 1794. Le 23 décembre 1793 il eut à ravitailler, sur ordre de réquisition du général Marceau, en pain et en eau de vie, l'armée révolutionnaire qui campait dans la plaine de Montoire dans l'attente d'affronter l'Armée Catholique et Royale à Savenay. Ravitaillement qu'il ne put accomplir que partiellement pour le pain, et aucunement pour l'alcool, faute de vivres. Nommé président du tribunal de première instance de Savenay en 1800, il légat à la ville sa maison de la rue du Port, qui en fit un hospice, puis la mairie de 1836 à 1855.

    2° René-Jean-Baptiste, né en 1750, maître chirurgien, remplaça son frère à l'administration centrale du département en 1791, et en fut élu président, il se distingua par son ardeur révolutionnaire, surtout contre les prêtres insermentés.

     

  • Notes sur la famille Duval

    La Famille Duval, et une famille bourgeoise de Bois établie à Nantes en 1848, puis à Saint-Nazaire vers 1866, avec Henri Duval, directeur du Gaz, et président de la chambre de commerce de Saint-Nazaire, (le troisième depuis la fondation de celle-ci). On baptisa en son honneur le vapeur Henri-Duval. Il fut propriétaire de Heinleix à la suite d'Alphonse Cézard, que ses fils vendirent au préfet Cassé-Barthe après la Premier Guerre mondiale. (Voyez les articles sur le château de Heinlex.)

     

    I° Denis-Charles Duval, propriétaire domicilié à Blois, époux de Marie-Geneviève-Adélaïde Jeannolle, d'où :

    II° Charles-Jules Duval, né à Rouen le 11 décembre 1811, directeur d'assurances à Nantes en 1848, publia des brochures sur l'« organisation du crédit » et sur l'« impôt unique », il fut aussi de 1865 à 1866  le vénérable de la Loge maçonnique de Saint-Nazaire, (L'Etoile des deux Mondes) ; marié le 10 décembre 1832 à Blois, avec Louise-Adélaïde Pillotte, née le 8 juillet 1814, fille de Pierre-Louis Pillotte, et de Thérèse-Adélaïde Guéricault, d'où :

    III° Charles-Marie-Henry Duval, né à Blois le 27 juin 1834, décédé en 1905, inhumé au cimetière de La Briandais, entrepreneur nantais des usines à gaz des villes de Niort et de Saint-Nazaire, il devient directeur du Gaz de Saint-Nazaire, suite à la création de l'usine à gaz de Saint-Nazaire, suivant un traité passé le 15 mai 1861 entre le maire et lui, pour l'éclairage de la ville, (cette usine employa 6 personnes à ses débuts, elle située à l'emplacement du supermarché de l'avenue de la République, elle échappa aux bombardements et servit de repaire au milieu des ruines pour retracer la rue Jean d'Ust, actuelle avenue de la République, elle fut définitivement fermée et démantelée en 1961), président de la Chambre de commerce de Saint-Nazaire, chevalier de la Légion d'Honneur, il appuya auprès du Préfet la demande d'établissement de la garnison de gendarmes à Saint-Nazaire en 1886 en faisant jouer ses relations avec le Général Boulanger, dont il avait été le condisciple ; proche de Gasnier, le maire de Saint-Nazaire, marchand de bois, il se trouva nommé dans un article d'Aristide Briand publier le 28 janvier 1886 dans le journal nazairien La Démocratie de l'Ouest, il envoya ses témoins,  messieurs Mercier et Biarnais, à Aristide. Un duel à l'épée eut lieu le 31 janvier, durant lequel Briand, qui n'avait alors qu'une vague connaissance de l'escrime, fut légèrement touché. - Epoux de Justine-Elisabeth-Julie-Jeanne Fournier,  (1849-1878 - inhumée au cimetière de La Briandais), d'où :

    1° Pierre-Henry-Raymond, né à Saint-Nazaire le 6 février 1868, il aurait été imprimeur éditeur à Saint-Nazaire, et aurait publié les premières œuvres poétiques de Hippolyte-Marie-Alexandre Durand (voyez l'article sur cette famille) ;

    2° Jules-Marie-Emile, (Saint-Nazaire, 3 mars 1872 – Saint-Martin-Vésubie, 18 juillet 1935), compositeur de musique, homme de lettres, et industriel, marié le 5 février 1903 à Paris VIII, avec Marie-Elisabeth Lemonnier, (1873-1959), d'où :

    A° Denyse, (Nantes 10 juin 1907 – Bully 24 novembre 1973), suite à son adoption par Marcel Alfred Philippe à Nice le 23 juin 1960, son patronymique évolua en Duval-Philippe ; mariée le 16 avril 1927 à Nice, avec Jean-Pierre Favareille, (Paris VIII 14 février 1901 – Neuilly-sur-Seine 4 mai 1991), agent de change, graphologue.

     
  • Notes sur la famille Durand

    La famille Durand, est à l'origine une famille de laboureurs de Saint-Nazaire. L'un de ces membres devint pilote et engendra des élus municipaux, un célèbre médecin local, et un conseiller d'Etat. (Il ne faut pas la confondre avec la famille protestante d'origine nantaise Durand-Gasselin.)

     

    I° René Durand, époux de Marguerite Hervo, d'où :

    II° Pierre Durand, laboureur, marié : 1° le 22 septembre 1682 à Saint-Nazaire avec Jeanne Pichard, d'où 11 enfants ; 2° le 8 février 1707 à Saint-Nazaire avec Yvonne Bernier, d'où quatre enfants ; dont du second lit :

    III° Jean Durand, né à Saint-Nazaire le 21 avril 1711, matelot, maître pilote lamaneur, marié à Saint-Nazaire le 28 avril 1739 avec Françoise Rastel, d'où 11 enfants, dont :

    IV° Guillaume Durand, (Saint-Nazaire 10 février 1752 -  5 avril 1823 - Saint-Nazaire), soldat puis sergent canonnier des garde-côtes, employé aux douanes maritimes, maire de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, domicilié dans la Grande Rue ; marié : 1° le 9 juin 1769 à Jeanne Boullet, (1751-1770) ; 2° le 9 juin 1772 à Françoise Allançon, (Saint-Nazaire 5 avril 1754 – Saint-Nazaire 4 décembre 1777), sœur de Jean-François Allançon, maire de Saint-Nazaire,  ; 3° 3 mai 1784 avec Jeanne Birgand ; d'où du troisième lit :

    1° Jean-Baptiste, (Saint-Nazaire 27 janvier 1789 - 25 mai 1832 Saint-Nazaire), marin, puis géomètre, époux de Jeanne-Marie Danto, d'où :

    1a° Marie-Joséphine-Victoire, (Guérande,  le 4 février 1811 -  1900 Saint-Nazaire), épouse de  Jean-Louis Loiseau, puis Loyseau, né à Saint-Nazaire le 6 avril 1810, hôtelier, d'où postérité  ;

    2a° Célestine-Adelle, (Saint-Nazaire 13 avril 1816 -  29 avril 1816 - Saint-Nazaire).

    2° René, capitaine au long cours, lieutenant de Vaisseau, (Saint-Nazaire 2 octobre 1790 - 1832 Guérande) ;

    3° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 11 octobre 1793 ;

    4° Zacarie, (Saint-Nazaire 17 octobre 1795 - 31 octobre 1795 Saint-Nazaire) ;

    5° Joseph-René, qui suit ;

    6° Auguste né à Saint-Nazaire le 8 avril 1799 ;

    7° Julie, (1800-1800) ;

    8° Marie-Céleste-Prudence (Saint-Nazaire 5 juillet 1802 - 29 novembre 1802 Saint-Nazaire) ;

    9° Catherine-Céleste, née à Saint-Nazaire le 31 décembre 1803 ; mariée à Saint-Nazaire le 17 février 1835, Saint-Nazaire avec René-Auguste Loiseau, (Saint-Nazaire, 30 décembre 1804 -  5 août 1853 Archangel (Russie), capitaine au long-court, d'où postérité ;

    10° Auguste-Alexandre, (Saint-Nazaire le 24 février 1806 - 3 mai 1828 Saint-Nazaire), étudiant en chirurgie ;

    11° Julie-Joseph, (Saint-Nazaire 19 janvier 1808 - 18 mars 1808 Saint-Nazaire).

     

    V° Joseph-René Durand, capitaine au long cours, (Saint-Nazaire 20 novembre 1796 –  22 octobre 1828 Saint-Nazaire), commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, il dut signer le 24 octobre 1814 un serment de fidélité au Roi après l'abdication de Napoléon, afin de rester en poste ; marié le 28 septembre 1826, à Nantes avec Esther Brun, (veuve elle se remaria le 9 novembre 1835 avec Charles-Alexandre Blanchard, officier de santé, membre de loge maçonnique nantaise Mars et les Arts, maire remplaçant en 1830, et vécu avec lui et ses enfant rue Neuve), d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durandVI° Hippolyte-Joseph Durand, (Nantes 9 juillet 1827 – 17 juin 1892 Saint-Nazaire), diplômé docteur en médecine à Paris le 9 octobre 1860, médecin de la Santé, il se spécialisa dans la lutte contre le choléra, et obtint la médaille du Choléra en Meuse en 1854 ; en 1861, il fit le premier diagnostic de l''épidémie de fièvre jaune qui frappa Saint-Nazaire, un patient agité par la fièvre le frappa à l’œil par accident, il dut subir une énucléation, l'Empereur lui décerna une médaille d'honneur le 15 janvier 1862 ; il fut commissaire municipal à la mairie en 1870 et resta conseiller jusqu'en 1888 ; la Croix Rouge lui décerna sa Croix de bronze en 1871 en récompense de son dévouement ; il assura durant la seconde épidémie de fièvre jaune de 1881, le service durant 21 jours au lazaret de Mindin -  une rue porte aujourd'hui son nom ; marié le 4 février 1862 à Saint-Nazaire avec Marie-Aglaë Tahier, (1836-1919), fille de Jacques-François Tahier, capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maitre de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, et d'Eléonore-Aglaë Blanchard, (elle était la petite-nièce de Julien Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire de 1815 à 1823 et la nièce de Charles-Alexandre Blanchard second époux de sa mère, et donc sa cousine par alliance) ; d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durand1° Hippolyte-Marie-Alexandre, connu sous le nom de Durand-Tahier, (Saint-Nazaire 14 août 1863 – 7 février 1899 Paris), clerc de notaire, artiste peintre sous le pseudonyme de "Paul Froment", secrétaire de la société des artistes libres, secrétaire général de la Société des Beaux-Arts, poète, journaliste, chevalier de l'Ordre royal de Wasa en 1894 ; il fut un grand collectionneur de céramiques que l'on retrouve aujourd'hui dans de nombreux musées ou ventes prestigieuses ; marié Graville (commune du Havre) le 14 juin 1895 avec Elise-Juliette Cody,(Graville 6 mars 1870 - 5 avril 1956 Paris), fille de Pierre "Raymond" Cody, directeur des Forges et Chantiers de la Méditerranée, Chevalier de la Légion d'Honneur, et de Catherine-Elisa Mazeline, d'où:

    1° Françoise, (Paris 15 juin 1897 - 7 mai 1982 Paris), mariée à Paris le 12 octobre 1921 avec Pierre-Hippolyte Hillemand, (Paris 7 avril 1895 - 10 août 1979 Paris) , médecin des hôpitaux de Paris, d'où postérité ;

    2° Marie-Juliette-Hippolyte,  décédée au berceau le 31 juillet 1899 à Graville

    2° Louisa-Marie-Aglaë, (Saint-Nazaire 19 janvier 1865 - Le Croisic 10 juin 1941) ; mariée le 9 juin 1884, au Croisic, avec René Eudel, négociant au Croisic, puis directeur de la Maison de Santé de la rue Blomet à Paris XV, d'où postérité ;

    3° Anna-Marie-Joséphine, (Saint-Nazaire 10 mars 1867 -  10 mai 1930 Nantes), mariée le 27 avril 1889 à Saint-Nazaire, avec Joseph-Léon-Paul Fraisse, (Nantes 5 mars 1864 – 2 novembre 1940 Sucé-sur-Erdre), négociant, d'où postérité ; 

    4° Amélie, (Saint-Nazaire 13 juillet 1869 – 5 décembre 1869 Saint-Nazaire) ;

    5° Charles, (Saint-Nazaire 25 mai 1873 - 15 janvier 1938 Saint-Nazaire - enterré au cimetière de La Briandais), docteur en médecine, marié : 1° le 4 février 1902 à Saint-Nazaire, avec Amélie Louise Rivet, décédée en 1904 ; 2° le 5 mai 1910, à Paris V, avec Marie Louise Torsat, sans postérité, ils éduquèrent leur nièce Fernande Torsat, (1907-1982) ;

    6° Émile-Marie, Saint-Nazaire 14 mars 1875 - Clichy 29 janvier 1950 - enterré au cimetière de La Briandais),secrétaire particulier du sous-préfet de Reims en novembre 1899, chef de cabinet du préfet de 1900 à 1906 ;: secrétaire général de la Haute–Saône du 25 février 1906 au 1er juin 1906, puis de la Loire, de 1906 à 1913 ; chef adjoint au cabinet de Clemenceau  de 1906 à 1909, chef du cabinet Briand en 1910 ;  conseiller de préfecture de la Seine en 1911 ; chef du cabinet Briand en 1912 ; directeur de cabinet du personnel au ministère de l'Intérieur en 1913, rédacteur principal au ministère de l'Intérieur et directeur de la sûreté générale ;  nommé conseiller d'état en service ordinaire au tour extérieur le 6 septembre 1923 ; président de la 3ème sous-section du contentieux ; officier académique le 6 février 1903, chevalier du mérite agricole en mars 1905, commandeur de la Légion d'honneur le 22 mars 1917 ; marié à Paris le 22 mars 1917 avec  Jeanne Touron, (1873-1939 - enterrée au cimetière de La Briandais), d'où :

    1° Marcelle, adoptée.

    saint-nazaire,maire,docteur durand

    Émile-Marie Durand-Tahier.

     

    La famille Durand à son caveau au cimetière de La Briandais, (B16).

  • Alphonse de Chateaubriant

    L’écrivain Alphonse de Châteaubriant, né van Bredenbeck de Chateaubriant, est issu d’une famille bourgeoise originaire d’Utrecht qui porte pour armoiries : D'azur au cygne d'argent surmonté d'une étoile de même (cf. cachets). Devise : Stella fide adveniatn.

    Celle-ci acquit le fief et le manoir de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire dont elle prit le nom.

     

    Alphonse s’établit à Saint-Nazaire à la suite de son mariage. Ecrivain récompensé par le Prix Goncourt 1911, il sombra dans le fascisme et la collaboration durant l’occupant allemand. Nous brosserons plus avant sa vie à la fin de cet article, en prenant l’angle généalogique, car les alliances de sa famille le rattache autant à la famille de son épouse, les Bachelot-Villeneuve, qu’à sa cousine Odette Loyen du Puigaudeau, nous semblent essentiels pour comprendre ses attaches avec Saint-Nazaire et La Brière.

     

    Généalogie :

     

    I° Gaspard-Henri van Bredenbeck, marchand affineur de sucre né en 1637 à Utrecht, s'établit à Angers en 1658 à l'appel du corps de ville ; épousa le 23 juillet 1668, à Nantes, Marie van Butselaer ; ils abjurèrent le protestantisme à la révocation de l'Edit de Nantes en 1685 ; il acquit en 1669 la terre de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire ; d'où :

    II° Martin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, décédé en 1724, capitaine au régiment de La Rochetulon-Infanterie, s'établit à Saint-Domingue où il épousa en 1707, époux de Jacqueline Barley du Fresnay des Granges, d'où sept filles et un fils qui suit :

    III° Robert-Mathurin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1716, marié à Saint-Domingue en 1751 avec Marie-Anne Conégut, fille de Joseph Conégut, planteur de café et de coton, président du Conseil supérieur du Capet de Marie-Anne Marchand ; d'où :

    1° Martin-Robert, qui suit ;

    2° Marie-Claude.

    IV° Martin van Bredenbeck de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1753, décédé en 1812, capitaine au Régiment de Poitou, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis en 1783, autorisé à quitter l’Armée en 1790, il épousa au Havre en 1787 Anne-Désirée Sézille[1], fille d'Anthoine-Zénon Sézille, contrôleur général des fermes, et d'Anne-Marie Charlier, qui tint un salon à Angers ; d'où une fille et un fils qui suit :

    V° Gaspard van Bredenbeck de Chateaubriant, (Angers 1er janvier 1795 - 1880), artiste peintre, garde du corps du Roi en 1814, participa à la prise du Lude durant les Cent-Jours dans l’armée levée par le général d’Andigné, capitaine au régiment de la garde Royale en 1822, service qu’il quitta pour se retirer en Vendée au manoir de La Mothe-Saint-Sulpice, à Saint-Sulpice-en-Pareds, propriété de son épouse, Marie-Estelle Pichard du Paty, (Fontenay-le-Comte 7 janvier 1801 – Hyères 2 décembre 1876), fille d'Alexis Pichard du Paty, président du tribunal, et de Geneviève Robert de Boisfossé, qu’il avait épousé à Angers le 25 novembre 1819 ; il inspira le personnage du roman «  Monsieur de Lourdine » ; d'où :

    1° Gaspard-Alexis-Martin, (Angers 17 février 1822 - 1862), caporal le 30 mars 1842, caporal de la Gendarmerie le 19 août 1842, sergent le 17 décembre 1842, passé aux escadrons de Spahis de Constantine le 29 décembre 1842 en qualité de brigadier, maréchal de logis fourier le 26 avril 1843, maréchal des Logis le 16 janvier 1845, passé au 3ème Régiment des Spahis le 26 avril 1843, se brisa le tibia droit au service le 10 janvier 1847 chevalier de la Légion d’Honneur le 19 juillet 1847 ;

    2° Clothilde Ferdinande Louise Radegonde, peintre, épouse de Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, (mère du peintre Ferdinand du Puigaudeau et grand-mère d’Odette, voyez article Loyen de Puigaudeau[2]) ;

    2° Henri, (1832-1884), maire de Saint-Sulpice-en-Pareds ;

    3° Estelle, supérieure au Sacré-Coeur d'Angoulême ;

    4° Louise-Octavie, née à Poitiers le 4 mars 1835, religieuse, responsable   à Hyères, de l'ouvroir que son père avait financé pour l'Association du Saint Nom de Jésus ;

    4° Guy-René-Gaspard, né le 21 juillet 1838 à Poitiers, artiste peintre, mort avant 1862 ;

    5° Alphonse-René-Marie, qui suit ;

    6° Sainte, décédée à Poitiers le 14 mars 1843.

    III° Alphonse-René-Marie van Brédenbeck de Châteaubriant, (18 mars 1841 – Nantes 4 février 1914), zouave pontifical, prit part à la bataille de Castelfidardo, le 18 septembre 1860, artiste peintre, élève d'Alex’ Cabanel, marié le 12 mars 1878 à Rennes, avec Marie-Louise Arnaud, (Niort 7 mars 1856 – Nantes 20 février 1883), artiste peintre admise à l’Académie Julian, fille de Pierre-Hippolyte Arnaud, et de Léonie Marot (1837-1871) ; d'où :

    1° Alphonse, qui suit ;

    2° Marie-Louise, (Nantes le 14 mars 1879 – Nantes29 août 1945), mariée à Nantes le 3 décembre 1918 avec Casimir Boutillier de Saint-André, (Ponts-de-Cé,12 décembre 1867 – Nantes 25 novembre 1967) ;

    3° Guy-Alexis-Robert, (Nantes avril 1881 – Angers 1967), marié le 20 mai 1913 avec Renée de Vuillefroy de Silly, (Guipavas 22 septembre 1884- Angers 8 septembre 1972), d'où postérité.

    IV° Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, (Rennes, (ferme de La Taupinais en La Prévalaye), 25 mars 1877 – Kitzbühel 2 mai 1951), surnommé " Sinet " en famille. Bachelier en 1894 et 1895, philosophie, mention AB, il fit rhétorique supérieure au Lycée de Nantes et entra à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, mais il n'eut pas de carrière militaire, et devint  un grand écrivain de la littérature française, il fut notamment lauréat du prix Goncourt en 1911 pour son roman " Monsieur des Lourdines "[3], et reçut en 1923 le Grand prix du roman de l'Académie française pour " La Brière " [4]; servant comme ambulancier durant la Première-Guerre-mondiale, il fut profondément  bouleversé par les combats, et devient alors convaincu de la nécessité d'une réconciliation de la France avec l'Allemagne afin d'éviter une nouvelle guerre. Mais au lieu de verser dans une idée de l'Europe des peuples, il tomba dans la germanophile. Catholique enflammé, sinon illuminé, et horrifié par le communisme athée, partisan de l'ordre, le national-socialisme devient pour lui un idéal politique. Son livre " La Réponse du Seigneur ", traduit son aveuglement devant Hitler, et sa croyance en un retour à l'esprit de la chevalerie, mêle de mystique catholique. A l'issue d'un voyage en Allemagne en 1937, il publia " La Gerbe des forces ", livre où il s'engage en faveur de l'idéologie hitlérienne, son aveuglement fut tel qu'il crut voir une sorte de compatibilité entre le christianisme et le nazisme, (qui pourtant prônait le paganisme germanique), allant jusqu'à proclamer à la suite de l'entrevue que lui accorda le chef nazi le 13 août 1938, à Berchtesgaden, au Berghof, qu'Adolf Hitler était " un nouveau Messie " ! Il n'avait probablement pas lu " Mein Kampf ", et d’ailleurs sa connaissance de la langue allemande était approximative ; le linguiste et historien Paul Lévy (15 mai 1887 – 29 août 1962), dénonça dans l’un de ses ouvrages en 1952 les traductions approximatives dont La Gerbe était truffée[5]. Dès le début de l'Occupation il s'engagea dans la voie de la collaboration (voulue par Pétain), et créa, aidé par Marc Augier, (qui entrera dans de la Waffen-SS), " La Gerbe ", un périodique qui parut à partir du 11 juillet 1940, et qui, sous des prétextes littéraires, enrôlant dans les colonnes, Paul Morand, Marcel Aymé, Abel Bonnard, Claude Farrère, Sacha Guitry, Jean de La Varende, Jean Giono, André (Storm-)Castelot (qui était aussi son secrétaire et dont la mère Gabrielle Storms-Castelot, était la maîtresse d'Alphonse !), mais encore sa cousine germaine la nazairienne Odet du Puygaudeau. Celle-ci quitta la revue quand Eitel Friedrich Moellhausen, (Smirne 1913 – Monza 1988), diplomate alors en poste à l'ambassade d'Allemagne à Paris prit le contrôle de la revue en mai 1941[6],[7]. Alphonse, à l’ego démesuré, se perdit dans des soutiens anticommunistes tintés de pseudo catholicisme... Au moment de la débâcle allemande en août 1944, il se réfugia en Autriche, à Kitzbühel, où il vécut sous le pseudonyme de " Dr. Alfred Wolf ". Jugé par contumace, il fut frappé d'indignité nationale, (il avait été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1925), et condamné à mort le 25 octobre 1948, par la sixième section de la Cour de justice de La Seine. Un mandat d'arrêt, avec ordre de le conduire au fort de Charenton à Maisons-Alfort, fut lancé contre lui, mais il vécut paisiblement dans la villa Jöchi, à Reith bei Kitzbühel, et mourut en 1951 au sanatorium Hohenbalken à Kitzbühel, où il fut inhumé dans le cimetière de la paroisse, après avoir publié une " Lettre à la chrétienté mourante " ; l'ensemble de son œuvre est tombé dans l'oubli et a subi la purge de l'après-guerre. Il avait épousé civilement à Saint-Nazaire le 18 mai 1903, et religieusement le 13 septembre 1904 à Piriac, avec disparité de culte, car la mariée était protestante, Madeleine-Eugénie-Thérèse Bachelot-Villeneuve, née à Saint-Nazaire le 4 août 1876, fille de Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, docteur en médecine à Saint-Nazaire, médecin-chef de l'hôpital de Saint-Nazaire, et de Emilie-Rose Bachelot, Bachelot, (Saint-Nazaire 4 août 1876 – Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), (voyez l'article Bachelot-Villeneuve[8]) Il vivait avec sa famille à Saint-Nazaire au 16 de la rue des Halles jusqu'à la guerre. Il eut deux fils :

    1° Guy-Alphonse-Claude, né à Saint-Nazaire le 18 avril 1904, marié à Paris le 22 juin 1951 avec Simone-Marguerite-Marie Laurent, [ajout 28 avril 2014] (1924 - avril 2014), d’où postérité[9]. [fin de l’ajout].

    2° Robert-Vincent-Ernest, né à Saint-Nazaire le 3 novembre 1906, marié à Paris le 8 avril 1939 avec Jeanne-Gabrielle-Mathilde Lehagre, d‘où postérité.

     

    Pour approfondir, nous vous conseillons la lecture de la biographie écrite par Louis-Alphonse Maugendre, « Alphonse de Chateaubriant 1877-1951 », Dossier littéraire et politique, André Bonne, 1977, qui comporte cependant des erreurs généalogiques et patronymiques.

     

     

    [1] Parfois désignée avec une particule que sa famille ne posséda jamais.

    [2] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/29/notes-sur-la-famille-loyen-de-puigaudeau.html

    [3] ) Adopté en 1942 par Pierre de Hérain, (dont la mère avait épousé en secondes noces le maréchal Pétain), sur dialogues de l'auteur, avec Jacques Castelot, fils de sa maîtresse, parmi les acteurs.

    [4] Ce roman fut l'un des plus forts tirages de l'entre-deux-guerres avec 600 000 exemplaires vendus. Il fut adapté en 1924 au cinéma par Léon Poirier.  (Il existe une édition sortie en 1938 illustrée par le Nazairien et résistant R.Y. Creston.)

    [5] La langue allemande en France : pénétration et diffusion des origines à nos jours, de 1830 à nos jours, t. II, Lyon, I. A. C, collection Bibliothèque de la Société des études germaniques, 1952.

    [6] Il échappa à une condamnation à la débâcle en témoignant contre ses anciens maitres et finit paisiblement sa vie comme grossiste en produits chimiques en Italie.

    [7] Odette prétendra qu’Alphonse lui avait donné un grand coup de canne sur le dos quand elle lui annonça sa démission, (voyez « Odette du Puigaudeau, une bretonne au désert », de Monique Vérité, Editions Jean Picolet, 1992, page 286). Il faut cependant prendre avec beaucoup de réserve les témoignages d’Odette qui raconta nombre de choses inexactes, déforma beaucoup son récit dans le but de se donner le bon rôle, et inventa des rencontres inexistantes.

    [8] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/28/notes-sur-la-famille-bachelot-villeneuve.html

    [9] Source : https://avis-de-deces.ouest-france.fr/20140425/simonne-debredenbecdechateaubriant-129846

  • Notes sur la famille Loyen de Puigaudeau

    Loyen de Puigaudeau :

    Olim Loyen ; devenue Loyen du Puisgaudeau à la veille de la Révolution.

    Famille bourgeoise originaire de Couëron.

    Amoiries : Les Loyen n'ont jamais possédé d'armoiries, mais le peintre Ferdinand Loyen du Puygaudeau s'était imaginé des armoiries figurant un squelette assis dans une barque, flottant sur une mer d'où émerge un mont semé de lys, (émaux inconnus ; description d'après un dessin que sa fille Odette montra à sa biographe Monique Vérité). 

     

    I° Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, né en 1839, époux de Clotilde-Ferdinande-Louise-Radegonde van Bredenbec de Chateaubriant (soeur du père de l'écrivain), d'où :

    1° Ferdinand-Auguste-Marie, qui suit ;

    2° Louis Auguste Gaspard (1865-1865) ;

    3° André-Emmanuel-Marie, née en 1867 ;

    4° Emilie-Laurence-Louise, née en 1871.

    II° Ferdinand-Auguste-Marie Loyen du Puigaudeau, (Nantes 4 avril 1864 – Le Croisic 15 septembre 1930), artiste peintre, membre de l'école de Pont-Aven à partir de 1886, époux de Blanche-Henriette-Idalie van den Broucke, (1874-1948), peintre, fille de Henri-Auguste Vandenbroucke puis van den Broucke, (Dunkerque  9 avril 1845 - Saint-Nazaire 30 janvier 1898), architecte, et de Juliette-Idalie-Marie Palant ; après un procès contre Juliette qui se soldat en 1903 à leur défaveur, la saisie de leur bien à la demande d'un cousin à qui ils avaient emprunté une forte somme jamais rendue, et la brouille avec une tante châtelaine dont ils espéraient l'héritage, le couple s'établit définitivement en 1907 au Croisic au manoir de Kervaudu (que lui louait monsieur Le Breton des Fontenelles) : d’où :

    III° Odette-Yvanne-Marie-Gabrielle Loyen du Puigaudeau, (Saint-Nazaire 20 juillet 1894 – Rabat 20 juillet 1991), fut l’une des premières femmes à s’embarquer sur des thoniers entre 1929 et 1931. Éconduite par le commandant Charcot qui refusait d'embarquer une femme dans une expédition au Groenland, elle découvre par la suite d’autres grands espaces avec le désert du Sahara. Son travail ethnographique est un hommage aux peuples du désert. Elle a décrit d’une façon remarquable la vie dans les îles bretonnes de l’entre-deux-guerres comme dans son livre Grandeur des îles. Fondatrice en août 1940 à Paris du Service féminin français. Embarqué dans le projet de la revue La Gerbe, fondée par son cousin germain l'écrivain Alphonse de Chateaubriant, elle s'éloigna rapidement de celui-ci en raison du pangermanisme dont il faisait preuve. Elle s'établit à Rabat en 1961, où elle réalisa pour la radio des émissions culturelles de 1961 à 1962, devint documentaliste au ministère de l'Information en 1963, et chef du bureau de préhistoire au Musée des antiquités de Rabat de 1970 à 1977. Elle eut pour compagne l'artiste peintre Marion Sénones, (1886-1977), qui partagea sa vie de 1932 jusqu'à son décès à Rabat en octobre 1977.

  • Alexandre Auffray, peintre nazairien

    L'ouvrage historique d'Henri Moret, sur la ville de Saint-Nazaire, édité en 1925, est illustré de dessin d'Alexandre Auffray. Mais qui était Alexandre Auffray ? 

     

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    Autoportrait 46x38, (c) Ville de Saint-Nazaire.

     

    Eugène-Alexandre Auffray est né à Saint-Nazaire le 14 mai 1869, au n°1 de la Grande-Rue dans la vieille-ville de Saint-Nazaire, face au Vieux-Môle. Son père Eugène Auffray, (Paimboeuf 27 juin 1841 - 26 avril 1899 Saint-Nazaire), était pilote lamaneur, sa mère Philomène Barreau, (Paimboeuf 7 novembre 1849 -  après 1906 Saint-Nazaire), était femme au foyer ; le couple s'était uni à Saint-Nazaire le 14 juillet 1868 ; veuve elle s'établie au 6 rue Neuve. Les Auffray semblent originaires de Saint-Etienne-de-Montluc. Henri Moret nous apprend à son sujet qu'il aurait voulu être marin, mais que sa famille s'y opposa, et le poussa à entrer aux Chantiers et Ateliers de Penhoët, où il fut successivement ajusteur mécanicien et dessinateur. A l'âge de 24 ans il abandonna son travail et parti pour Paris, où il fut reçu élève à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, la municipalité de Saint-Nazaire lui accorda une bouse le 27 décembre 1896. D'après Henri Moret, il y fut l'élève de Léon Bonnat, Jean-Paul Laurens et Benjamin-Constant. En vérité il fut l'élève de Hector Lemaire, et c'est comme élève de ce dernier qu'il exposa au Salon de 1899, et emporta deux médailles de bronze pour les portraits du Docteur Guibard et de monsieur Ringeval. Il habitait alors à Paris rue Casimir-Delavigne.

     

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    Maison natale d'Alexandre Auffray, numéroté 1 ; (la maison numérotée 2 est celle où passa ses premières années Charles Beilvaire).

     

    Peintre de genre à ses débuts, il devint peintre muraliste et demeure surtout connu pour cette activité.

    Moins connu, et pas encore étudié, il fut aussi sculpteur à ses débuts. On lui doit le médaillon en bronze du docteur Gabriel Coquet, (Saint-Nazaire 9 octobre 1866 - La Turballe 29 août 1902), offert par ses amis en 1903 pour décorer sa tombe au cimetière de La Briandais.

     

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    Médaillon de la tombe du docteur Coquet.

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    Il s'établit comme peintre et sculpteur à Paris 14e, quartier Montparnasse, 59 bis rue de La Tombe-Issoire. Le 15 septembre 1906 au Vésinet, il épousa Polonie- Blanche-Georgette Vacquerel, (Milan 12 mars 1870 - vers 1978 Paris), sans profession, fille de Louis-François-Prosper Vacquerel, (Paris 1823 -  21 octobre 1891 Doulons-Nantes), rentier, et d’Anne-Marie-Polonide Gentils, sans profession, (domiciliée à Nantes, 3 rue Emery, au moment du mariage de sa fille).

    Le couple s'établit dans l'appartement-atelier d'Alexandre, rue de la Tombe-Issoire, et y reçoit le 3ème dimanche de chaque mois d'après l'Annuaire Paris-Hachette de janvier 1908. La notice précise qu'il a aussi sont domicile à Saint-Nazaire.

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    A la fin de l'année 1908, l'Etat argentin lui passa une commande officielle pour la décoration de la Banco de la Nación Argentina, (mais aucunement le Musée des Beaux-Arts de Buenos Aires comme on l'a parfois écrit). Le bâtiment ayant été entièrement reconstruit, (en deux étapes), entre 1940 et 1955, il ne subsiste rien des décores formés par sept panneaux. Il résida deux ans à Buenos Aires, où il semble avoir décoré des appartements et des hôtels particuliers. On lui attribue une murale détruite dans les années 1980 qui figurait les quais de Seine avec Tour Eiffel et palais du Trocadéro. On sait avec certitude qu'il travailla aussi à Mendoza, pour la famille du viticulteur Tiburcio Benegas, (1844-1908), ancien gouverneur de la province de Mendoza et ancien ambassadeur d'Argentine au Chili, dont il décora l'autel du mausolée d'une Résurrection du Christ, toujours existante, signe en bas à droite : Auffray, 1909.

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    Fresque par Auffray dans le mausolée de la famille Benegas à Mendoza

    ©Fernando Martinez/ Diario UNO

     

    Certaines de ses œuvres furent aussi vendues à des collectionneurs brésiliens, mais nous ignorons par quel circuit.

    A son retour en France, il s'établit à nouveau à Paris, quartier Montparnasse, 18 rue Boissonnade.

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    Il y fut employé par différents collectionneurs désireux de décorer leurs appartements ou leurs demeures. En 1924 il participa à l'Exposition du Groupe Artistique de Saint-Nazaire : un paysage de Provence et un portrait, vendus 2.500 fr chacun, et deux tableaux de fleurs à 800 fr l'un.

    En août 1925, parut Histoire de Saint-Nazaire de Henri Moret, dont Alexandre Auffray à réalisé les illustrations.

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    Le Phare de la Loire du 24 août 1925.

     

    En 1926 il exposa au Salon des Indépendants un paysage, vendu 1.500 fr, et une nature morte à 1.200 fr.

    On lui doit en 1927 le décor de la brasserie La Coupole, pour laquelle il mobilisa 26 autres peintres de Montparnasse.

    Membre du Salon des Artistes français, il exposa en 1928 au Salon d'Automne et au Salon des Tuileries des natures mortes et des vues de Cahors. Pour l'Exposition universelle de 1937, il réalisa une décoration au Palais des Métiers.

    Il fut aussi membre du Groupe Artistique de Saint-Nazaire.

    Il expose en décembre 1931 à Paris, à la Galerie Zak, le journal L'Intransigeant du 7 décembre 1931 publia à ce propos cet amusant article :

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    Il exposait régulièrement au Salon d'Automne à Paris.

    En décembre 1933 il exposa à Rome, à la Galerie de Rome, institution française située en la capitale italienne, et qui fut inaugurée par l'ambassadeur Chambrun, comme le relate Le Temps du 6 décembre 1933 :

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    En janvier 1936 il fut fait chevalier des Arts et Lettres. Le journal Cooedia du 23 janvier 1936 lui dédia un entrefilet pour l'occasion :

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    Le 20 avril 1937, L'Ouest-Eclair lui dédia un article biographique qui contredit et complète à la fois le texte de 1925 de Henri Moret :

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    Alexandre Auffray décéda le 18 juillet 1942 à Paris, peu après que l'Etat lui ait acheté une toile de 73x100cm, intitulée " Paysage à Rochemaure, Ardèche ", (Inv. : FNAC 18374, AM 2393, LUX 2393  ; en dépôt depuis 1942 : Préfecture de l'Allier à Moulins).

    le Salon de 1945 lui dédia une rétrospective; le journal Franc-tireur du 28 septembre 1945 écrivit le mentionna de façon élogieuse :

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    Sa veuve offrit en 1978 quatre tableaux à la ville de Saint-Nazaire : Vue du Vieux-Saint-Nazaire, 50x81 ; Vue du Port de Saint-Nazaire, 69x89 ; Portrait de madame Auffray, 31x36.

    La ville de Saint-Nazaire possède aussi d'autres œuvres de lui, issues d'un don de décembre 1969 et leg de novembre 1977, de mademoiselle Lucie-Fernande Lorival, comédienne sous le nom de Fernande Lorival, (22 février 1896 - 21 février 1977) : Port de Saint-Nazaire 68x90  ;  Etude figurant la chapelle Notre-Dame d’Espérance, 29x41; Vallée de Rance à Dinan 61x76 ; l’ancien Palais du Trocadéro 73x116 ; Autoportrait sans chapeau 46x28 ; Autoportrait 46x38. Ainsi que 4 lithographies : Colisée et l’arc de Constantin 19x33 ; Château saint ange 19x28 ; Parc monceau 22x28 ; Pointe de l’Ile de la Cité 22x28.

     

    Il ne faut pas confondre la famille Auffray de Saint-Nazaire, avec celle de Joseph-Marie Auffray, juge au tribunal civil de Saint-Nazaire en 1920,  originaire de Lamballe.

  • La famille de Brégeot

    Brégeot (de) : D'azur à l'épée haute d'argent accompagnée de trois étoiles de même. 

    Famille issue de Jean de Bréchet, né près d'Epinal, capitaine de cavalerie au régiment de Fourgny, anobli par le duc de Lorraine le 28 mai 1663.

     

    I° François-Privat de Brégeot, (21 août 1767 – 10 avril 1845), capitaine au régiment de l'Ile de France, puis émigré, lieutenant-colonel sous la Restauration, s'établit à Guérande où il épousa Maguerite-Pélagie Yvicquel de L'Escly, d'où :

    1° Henri-Philippe, né à Guérande le 3 juin 1804, élève de l'école militaire de Saint-Cyr, fit la campagne de Crimée, se retira colonel, chevalier de la Légion d'Honneur et du Medjidié, resté célibataire ;

    2°Pierre-François, qui suit ;

     

    II° Pierre-François-René de Brégeot, (Herbigniac le 14 juin 1801  - 1er juillet 1874 Guérande) ; licencié en droit, juge auditeur à vannes le 10 mars 1825, substitut à Savenay en 1829, juge de paix à Guérande en 1849, conseiller général de la Loire-Inférieur de 1850 à 1853, juge de paix à Briec en 1867, marié à Saint-Nazaire le 12 mai 1830 avec Aimée-Gertrude Tahier de Kervaret du Kreset, fille de Julien-Maurice Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire, (voyez article sur les maires "royalistes" de Saint-Nazaire), d'où :

    1° Eugène-Julien-François, (Saint-Nazaire 4 mars 1831 - 13 avril 1904 Guérande), conseiller municipal de Gérande en 1870, adjoint en 1880, maire de Guérande en 1882, fonction dont il fut suspendu pour des motifs politique en 1886; membre de la Commission administrative de l'hospice de Guérande et ordonnateur du Bureau de bienfaisance, secrétaire de la Société des courses de Guérande en 1870, secrétaire du Comice agricole, marié à Guéméné-Penfao le 28 septembre 1869 avec Aline Potiron de Boisfleury, d'où postérité ;

    2° Henri-François, né le 7 avril 1833, marié à Vay le 30 août 1856 avec Céline-Lucie Bouret de La Roncière, née à Vay le 4 juin 1837 ; d'où postérité ;

    3°  François-Maurice, qui suit.

    III° François-Maurice de Brégeot, (Guérande le 10 octobre 1834 – 12 avril 1906 Saint-Nazaire en l'hospice civil) ;  employé aux Ponts et Chaussées, il fonda en 1862 une briqueterie entre à la Dermurie et Toutes Aides, qui périclita rapidement engloutissant sa fortune, malgré l'exploitation d'une carrière d'argile ; les bâtiments étaient en ruines en 1925, (cf. H. Moret), à l’exception d'une vaste maison toujours existante avant-guerre et dont la photographie fut publiée en L'Ouest-Eclair du 28 mars 1934 ;

     

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    Restes de la Briqueterie en mars 1934

     

    il vendit à l'abbé Henri Soulas le terrain qu'il possédait rue Villès-Martin (avenue Général de Gaulle), et sur lequel a été édifiée l'actuelle église Saint-Nazaire ; , époux de Josèphine Rose Baymé, (1839-1924), (tous deux sont inhumés au cimetière de La Briandais) ;  d'où :

    1° Maurice Prosper ;
    2° Alain °1866, mort au berceau ;
    3° Henri-Théodore (1869-1903), époux de Françoise Herbillon, d'où postérité ;
    4° Joseph-Marie-Louis (Guérande 28 septembre 1870 - 1944 Nantes), marié le 3 septembre 1907 à Saint-Nazaire avec Éva Marie Odette Barquissau, (Saint-Nazaire 4 mars 1879 - 8 février 1981 Bouguenais), infirmière puis Directrice ASS, d'où postérité ;
    5° Allain (1872-1877) ;
    6° Louis-Pierre-Marie (1874-1944), époux de Marie Brayet, d'où postérité ;
    7° Paul-Eugene-Marie (1876-1914) ;
    8° Anne-Marie (1883 - 1973 - Inhumée avec ses parents au cimetière de La Briandais), épouse de E. Morvan, d'où une fille épouse Brémaud ;
    9° Gaston.

     

  • Les vicomtes de Saint-Nazaire, barons de Marcein, 1660-1790

    Généalogie des vicomtes de Saint-Nazaire, barons de Marcein; 1660-1790

     
    à Partir de 1660 la vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein sont réunies en une seule seigneurie.

     


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    Famille de Carné

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 01.07.1669 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505). Plusieurs branches subsistantes, dont une ayant fait ses preuves en mai 1933 à l'A.N.F.

     

    D'or à deux fasces de gueules. Devise : PLUTOT ROMPRE QUE PLIER ! Cri : SAINT JEHAN !

     

     

    VI° Jean-Urbain de Carné, chevalier, comte de Carné, marquis de Cohignac, baron de Marsaint,chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, maître d'hôtel héréditaire en Bretagne, co-vicomte de Saint-Nazaire par achat de sa part à  Louis, baron d’Avaugour le 2 octobre 1669, puis vicomte de Saint-Nazaire par achat de sa part à Yolande de Goulaine, co-vicomtesse de Saint-Nazaire pour la somme de 100.000 livres en 1690 ; né vers 1618, décédé le 2 avril 1674 suite à un guet-apens ordonné par le comte de Chapelle, gouverneur du Croisic, sur la route de Pornichet au retour du Pouliguen, son cousin Jean de Kernezne, comte de La Roche, fut tué en même temps que lui et inhumé avec lui en l'église de Saint-Nazaire, (son cœur fut déposé en l’église de Beric), (ce guet-apens aurait été ordonné dit-on par Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de la Chapelle-Launay, qui fut nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, époux de Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, au nom de qui il rendit l'aveu au Roi le 3 mai 1679) ; marié vers 1650 à Claude Le Nobletz, fille de René-Jean Le Nobletz, seigneur de Lescuset de Marie-Agnès de Kerlec'h, dame de Lanhala ;  d'où :

    1° Jean-Toussaint, qui suit ;

    2° Louis-François, né en 1660, décédé en 1668 ;

    3° Anne-Roberte-Michèle, baptisée le 24 février 1664 à Berric.

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marcein

    (Armorial général de 1696)

    VII° Jean-Toussain de Carné, chevalier, baron de Marsaint, vicomte de Saint-Nazaire, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, né le 1er novembre 1653 à Scaër, échappa de peu à la mort lors du guet-apens où fut assassiné son père, décédé le 18 novembre 1684 à Cohignac, marié en 1670 à Jeanne-Nicole Huart, dame de Bœuvre, baptisée à Rennes le 22 mai 1653, décédée en 1732, fille de François Huart, chevalier, seigneur de Boeuvre, et de Renée Pétau, (elle fit enregistrer ses armes et celles de sont époux à l'armorial général de 1696), d'où :

    1° Perrine-François de Carné, à partir de 1697, co-vicomtesse, puis vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne puis baronne de Marcein, en l'hommage de laquelle fut baptisée la cloche de l'église Saint-Nazaire, dont elle fut la marraine, fut baptisée " Françoise ", le 13 décembre 1724 ; décédée le 16 février 1754, inhumée en l'église Saint Etienne à Rennes, marié à Rennes le 21 décembre 1709 à Joseph du Boisbaudry, chevalier, comte de Langan, conseiller au parlement de Bretagne, né le 9 décembre 1669 à Rennes, décédé le 15 février 1730, d'où :

    A° un fils né vers 1712, mort jeune.

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marcein

     

    2° Anne-Aimée de Carné, à partir de 1697, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne de Marcein, née en 1679, décédée en 1706, mariée le 27 mai 1704 à Messac, chapelle de Boeuvres, à Jean-Baptiste de Chertemps de Seuil, chevalier, né le 28 mai 1667, décédé le 7 mai 1710 à Rennes, inhumé en la cathédrale le jour suivant ; président à mortier au Parlement de Bretagne, d'où :

    A° Pierre de Chertemps, Co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein 1705-1711.

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marcein

     

    3° Pierre-François, marquis de Carné, décédé en 1694, sans postérité.

    4° Toussaint, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marcein, décédé en 1697, sans postérité, ses droits et biens passent à ses deux sœurs.

     

    La vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein passèrent alors aux cousins germains maternels de Perrine et d'Anne-Aimée de Carnée. Cependant la baronnie fut réclamée par une autre branche de la famille de Carné, en vertu du droit lignager alors en vigueur en France, mais elle en fut déboutée de ses réclamations, car le droit nobiliaire breton avait des particularités différentes à celles du royaume de France. Cela n'empêcha pas la branche réclamante d'assumer le nom de Marcein

     
    Afin de comprendre comment la vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein passèrent aux familles Camus de Pontcarré et Bonin de Villebouquais, nous publions ici un extrait de la généalogie de la famille Extrait de la généalogie de la famille Huart de Boeuvre
     
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinFamille Huart de Boeuvre
     
    Famille de parlementaires, anoblie en 1513, maintenue en 1669, éteinte en 1731.
     
    Armes : D'argent au corbeau de sable, becqué et membré d'azur.
     
     
     
     
    I° François Hurat, écuyer, seigneur de Boeuvre, né le 10 août 1618 à Rennes, décédé dans cette même ville le 4 février 1679, (inhumé le 5 février en la paroisse Saint-Aubin), marié le 1er juin 1648 à Renée Petau, décédée à Rennes le 19 juillet 1665, fille de Nicolas Petau, et d'Anne Abot, d'où :
     
     
    1° Gervais-François, né à Renne le 13 août 1651, décédé en cette même ville le 18 janvier 1675, sans alliance ;
    2° Jeanne-Nicole, dame de Boeuvre, baptisée à Rennes le 22 mai 1653, épouse de Jean-Toussain de Carné, chevalier, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marsain, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel ; (voyez généalogie de Carné qui précède)
    3° Françoise, baptisée à Rennes le 14 août 1654 ;
    4° Péronne, baptisée le 10 juillet 1658 ;
    5° Claude-Renée, née le 21 novembre 1661, mariée le 24 novembre 1685 avec Alain Bonin, de La Villebouquais, chevalier (1661-1721), d'où postérité (voyez généalogie Bonin de La Villebouquais qui suit) ;
    6° Pierre-François, baptisé le 6 juin 1660, mort jeune.
    7° Jacques, écuyer, seigneur de Boeuvre, baptisé le 28 juin 1663, mort à rennes le 23 décembre 1691, marié le 21 juin 1689 à Françoise Ferret, (13 mai 1653 – 13 mars 1733), d'où : 
    A° Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, née le 15 avril 1690 à Rennes, décédée le 28 juin 1751 à Rennes, mariée le 4 août 1710 à Mordelles (35), avec Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, d'où une fille unique :
    a° Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, par héritage maternelle co-vicomtesse de Saint-Nazaire, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, épouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (voyez généalogie Camus de Pontcarré qui suit). 
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinRaoul de La Guibourgère : Famille maintenue noble d'ancienne extraction en qualité de Chevalier lors de la réformation de noblesse par arrêt du 11.10.1668 (B.M. Rennes, Ms. 504 et 505).
     
    De sable au poisson d'argent en fasce, accompagné de quatre annelets du même, 3 et 1.
     
     
    I° Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, marié le 4 août 1710 à Mordelles (35), avec Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, née le 15 avril 1690 à Rennes, décédée le 28 juin 1751 à Rennes, d'où une fille unique :
    II° Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, par héritage maternelle co-vicomtesse de Saint-Nazaire, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, épouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (voyez généalogie Camus de Pontcarré qui suit). 
     
     
     

    Bonin de Villebouquais
     
    La famille Bonin de Villebouquais est originaire de Bourges où elle est connue depuis l’an 1485, avec Regnault Bonin, né en 1485, époux de Marie Therry, sa noblesse remonte à Pierre Bonin, vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinseigneur de Courpoy, décédé en 1505, anobli par Charles VII en 1493 ; elle s’établit en Bretagne par la seconde union de Pierre-Charles Bonin, écuyer, seigneur de Courpoy, le 16 février 1571 avec Gilette de Quelen, dame de La Villebouquais et de Trégandeuc, fille de Pierre de Quelen, chevalier, seigneur du Plessix-Monteville, et de Madeleine de Trégaranteuc, dame de Trégandeuc. 
     
     
    D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois têtes de femme d'argent tressées d'or. 
     
     
     
     
    I° Alain Bonin de La Villebouquais, chevalier, né en 1661, décédé en 1721, marié le 24 novembre1685 à Claude-Renée Huart de Boeuvre, née le 21 novembre 1661, fille de François Huart, et de Renée Petau, d’où :
    1° Alain-Jacques-René, qui suit ;
    2° Françoise-Renée Bonin de La Villebouquais, née en 1687, décédée en 1706, mariée à Guégon (56) le 27 juillet 1706 avec Georges-Jean de Talhouët, comte de Brignac, né en 1680, décédé en 1738.
    II° Alain-Jacques-René Bonin de La Villebouquais, chevalier, né le 10 septembre 1686, décédé le 3 août 1745, marié en première noce le 4 septembre 1710 à Marie-Rose de La Bigottière de Perchambault, décédée le 25 décembre 1722 ; en seconde noce en 1724 à Jeanne-Françoise Bertho de La Ville-Josse, d'une très ancienne famille de Saint-Nazaire, (1693- Lamballe 15 mai 1771) ; d’où : 
    du premier lit :
    1° René-Jean, qui suit ;
    du second lit :
    2° Charles, né en 1725 à Lamballe, décédé le 5 mars 1774, marié le 20 avril 1762 à Renée-Marie-Michelle de La Guerrande, décédée le 29 juillet 1741, d’où :
    A° Jeanne-Marie-Rose, née 1763, mariée le 1er juillet 1780 à Marie-Joseph-Constant-Faustin de Saint-Méloir, baptisé le 16 février 1755, décédé le 17 novembre 1834à Dinan, d'où postérité.
    3° Reine-Julienne, née en 1727, mariée le 22 novembre 1757 à Pluduno (22) avec Mathurin-Pierre-Jean Poulain de Mauny, né le 29 juillet 1713 ;
    4° Marie-Anne-Rose, née en 1731, décédée le 5 juillet 1783 à Lamballe, mariée à Lamballe le 2 juillet 1765 avec Jean-François-Toussaint Gesril du Papeu, née en 1715, décédé le 30 octobre 1771, d'où postérité.
    III° René-Jean Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, devient en 1754 co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein du fait de sa grand-mère Claude-Renée Huart, né le 28 novembre 1712 à Rennes, décédé le 7 février 1769 à Guegon, conseiller au parlement de Bretagne, fit édifié vers 1750 par Hyppolyte de Rilhac (ou Brilhac), prêtre et architecte le château de Trégranteur ; marié le 23 aout 1740 à Guitté (22) avec Françoise de Saint-Pern-Ligouyer, née à Paris le 2 septembre 1720, décédée à Guégon le 26 mai 1787, d’où :
    1° Bertrand-Jean-Marie, qui suit ;
    2° Françoise-Judith, ( 10 aout 1742 – 16 octobre 1795) ;
    3° Charles Marie, (3 juin1744 – 11 octobre 1781) ;
    4° Bonaventure-Esprit, (3 juin 1745 – 28 novembre 1787) ;
    5° Renée-Agathe, née le 24 août 1748 ;
    6° Charles-René, (1749 - 1810) ;
    7° Aimée-Gillette, née le 7 novembre 1752 ;
    8° Agathe-Jeanne-Marie, (11 avril 1757 – 22 novembre 1783) ;
    9° Scholastique, née le 27 juillet1763, décédée le 1er janvier 1863, mariée le 11 novembre 1800 à Claude-Marie-Joseph Bernard de La Gâtinais, (30 novembre 1747 – 6 avril 1814) d'où postérité.
    IV° Bertrand-Jean-Marie Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, né le 15 août à Rennes 1741, décédé le 20 mars 1812 en cette même ville, marié à Rennes le 9 février 1774 avec Marie-Anne- Jeanne-Constance du Plessis Mauron de Grenédan, née à Rennes le 26 août 1756, décédée le 22 janvier 1842 à Rennes, fille de Jean-Baptiste-Claude-Marie du Plessis-Mauron vicomte de Grenedan, et d’Anne-Jeanne-Marie de Saint-Pern, d’où :
    1° Emilie, née en 1774, décédée en 1828 ;
    2° Aimée-Louise-Marie née le 3 mai 1780 à Rennes, décédée en cette même ville le 30 mars 1861, mariée le 14 juillet 1808 à Constant-Hippolyte de Poulpiquet du Halgouët, né le 5 juin 1772 à Nantes, décédé le 30 juin 1819 en cette même ville, d'où postérité ;
    3° Anne-Marie-Bonnaventure, née en 1784, décédée en 1852, mariée en 1812 à Joseph-Auguste-Maximilien-Claude Barbier de Lescoët, né en 1782, décédé en 1866 ;
    4° Scholastique-Louise-Marie-Lise, né le 12 octobre 1787, décédé le 13 juin 1840.
     
     
     
     
     
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugourFamille Camus de Pontcarré de La Guibourgère
     
     
    Famille connue depuis la fin du 15e siècle, avec Nicolas Camus, écuyer, seigneur de Marcilly, capitaine et maire d'Auxonne, éteinte au 19e.
     
     
     
    D'azur à trois croissants d'argent, accompagnés d'une étoile d'or en abîme.
     
     
     
     
     
     
    I° Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (Paris 20 mars 1702, baptisé le 21 – Paris 22 mars 1775) écuyer, seigneur de Viarmes,   maître des requêtes le 17 mai 1726, prévôt des bourgeois de Paris puis intendant de Bretagne en 1734, marié : 1° le 1er décembre 1731 à Geneviève Paulnier de La Bucaille, décédée en 1734 ; 2° le 20 février 1736 à Rennes avec Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, co-vicomtesse de Saint-Nazaire et co-baronne de Marcein, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, fille unique de Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, et de Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, qui transmit à sa fille ses droit sur la vicomté de Saint-Nazaire, d'où :
    1° Louis-Jean-Népomucène-François-Marie, qui suit ;
    2° Elie-Pierre Camus de Pontcarré, dit le marquis de Pontcarré, né à Rennes le 13 février 1746,  émigré à Londres à la Révolution, où il décéda le 6 janvier 1810, Premier président du parlement de Normandie, époux de sa cousine germaine Angélique-Elisabeth Camus de Pontcarré, puis en 1769 de Madeleine-Charlotte-Félicité-Provence des Gallois de La Tour, et enfin, le 23 avril 1769, Versailles, de Marie-Paule de Vienne ; d'où :
    du second
    A° Antoinette-Louise-Marie, née le 22 juin 1786 à Rouen, mariée le 7 septembre 1813 avec Jules Frédéric de Pontoi, (Rotterdam, 21 janvier 1777 - 19 avril 1822, Paris) ;
    du troisième lit : 
    B° Charles, (1772-1860), époux d'Adélaïde-Renée-Emilie de La Farge, (1778-1855), d'où postérité ;
    C° Louise-Charlotte-Aglaé, (1776-1843), mariée le 21 juin 1810 avec Etienne-Jean-François-Charles d'Aligre, (1770-1847).
    3° Anne-Françoise, qui ne vécu que du 10 au 18 septembre 1738 à Rennes ;
    4° François-Geffroy, (Rennes 16 juin 1737 – Rennes 18 octobre 1740) ;
    5° Nicolas-Vincent, (Rennes 2 août 1748 – Rennes 5 décembre 1748).
     
     
    II° Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de La Guibourgère, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, (Gueriff fait une erreur en le pensant co-vicomte avec un frère en raison de la multiplicité de ses prénoms), né à Rennes le 22 août 1746, filleul du duc de Penthièvre, conseiller en la grande chambre du Parlement de Paris, guillotiné à Paris le 30 avril 1794, il laissa deux enfants de Marie sa liaison avec Marie Thunot dite Trévigny. Un jugement du Tribunal civil du 3e arrondissement de Paris en date du 8 vendémiaire an IV (30 septembre 1795), rendu par Hemery, président, Berthereau et Guyet, juges, dans le cadre d'une demande de reconnaissance de paternité, indique que les enfants étaient nés hors mariage, l’aînée étant déclarée comme fille du Louis Germain, époux de sa mère, et le fils sans père, mais que feu Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de La Guibourgère avait laissé deux lettres adressées à sa famille et à un ami dans lesquelles il reconnaissait la paternité des deux enfants, le tribunal avait alors ordonné la rectification des actes de naissance afin d'y inscrire le nom du père légitime, ce qui leur permit de bénéficier de la succession de leur père. Ces deux enfants comme des bâtards légitimés par leurs parentés, étaient :
    1° Alexandrine-Louise Camus de La Guibourgère,(Paris le 10 mai 1791 – Lesmaës en Plestin, 3 octobre 1859), mariée le 24 mars 1813 à Josué-Alexis Augé, né à Passy (aujourd'hui 16e arrondissement de Paris), le 12 février 1787, décédé à Paris le 2 août 1850, notaire royal, conseiller d'arrondissement de la Seine, maire de Passy, de 1815 à 1830, chevalier de la Légion d'honneur, anobli le 30 juin 1830, d'où postérité ;
    2° Alexandre-Prosper, dit le comte de La Guibourgère (Paris le 17 février 1793 - château de La Guibourgère à Teille (44) le 7 janvier 1853), maire de Teille, conseiller général et représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, puis à l'Assemblée législative. Roturier du fait de sa naissance illégitime, il dut faire face à différents procès et attaques de la part de ses cousins pour usurpation de titre nobiliaire et pour emploi des armes familiale sans brisure de bâtardise. Il obtint de faire légitimer ses droits par les roi Charles X. Députe royaliste de la Loire-Inférieure en 1848, il avait épousé Fanny-Françoise de Kerouartz, née à Lesneven en 1806, décédée à Rennes le 14 juin 1849, fille de Louis-Marie-Joseph comte de Kerouartz, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, et d'Aimée-Marie-Jeanne Miorcec de Kerdanet, d'où postérité.
     
    La famille Le Camus de La Guibourgère resta jusqu'au  début du 20e siècle propriétaire terrienne à Saint Nazaire. En 1850 elle conservait notamment les moulins de Cran, Moidé, et du Pé, et les  restes du château de Marcein transformés en métairie.
  • Les seigneur et barons de Marcein, 1365-1660

    Genealogie des seigneurs, puis barons, de Marcein, 1365-1660 :

     

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,de goulaine,d'avaugourFamille de Cleuz, seigneur de Marcein

    (Olim : de Marzein avant 1500)

     

    Famille chevaleresque maintenue aux réformations et montres de 1426 à 1536.

    D‘argent à trois coqs de sable.

     

     

    I° Pierre de Cleuz, vivant en 1365, seigneur de Marcein, époux Marguerite Le Vayer, dame du Gage, d’où :

    II° Jean de Cleuz, seigneur de Marcein, rendit aveux pour sa baronnie devant le Duc de Bretagne en 1392, d’où :

    1° Jean, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, d’où postérité marquis du Gage et comtes de Guengat qui portent : Emanché d’or et de gueules de six pièces ;

    2° Perrine, dame de Marcein, qui suit.

    III° Perrine de Cleuz, dame de Marcein, mariée en 1427 à Thibault de Malor, décédé en 1479, (voyez généalogie de Malor qui suit).

     

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,de goulaine,d'avaugourFamille de Malor

    Famille chevaleresque 

     

    Écartelé : aux 1 & 4 vairé d‘or et d‘azur ; aux 2 & 3 de gueules plein.

     

     

     

    I° Jean de Malor, fit partie de l’ambassade qui alla chercher Jeanne de Navarre, pour épouser le duc Jean IV de Bretagne en 1386, père de :

    II° Thibault de Malor, décédé en 1479, marié en 1427 à Perrine, dame de Marcein, d’où :

    III° Jacques de Malor, marié en 1444 à Anne Anger, fille de Jean Anger, seigneur de Chateau-Thébaud, et de Marie Couppu, dame de Coupuaye, d’où :

    1° Jeanne, décédée en 1476 ;

    2° Guillemette, dame de Desmellen et de Marcein, décédée en 1507, épousa le 19 octobre 1498 Jean II de Rohan, chevalier, seigneur de Trégalet et de Henleix, décédé en 1517, (voyez généalogie de Rohan qui suit).

     


    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugour 
    Famille de Rohan-(Polduc ou Pouldu)

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction en qualité de Chevalier lors de la réformation de noblesse par arrêt du 20 janvier 1669, (B.M. Rennes, Ms. 504 et 505).

     

    De gueules à neuf macles d'or, 3, 3 et 3.

     

     

    I° Jean II de Rohan, chevalier, seigneur de Trégalet et de Henleix, décédé en 1517, lieutenant d'une compagnie de 50 hommes d'armes sous le commandement du Maréchal de Rieux, capitaine de la ville de Dinan, (il dissipa la plupart de ses biens et sa descendance eut bien du mal à tenir son rang), épousa en première noce le 19 octobre 1498 Guillemette de Malor, dame de Desmellen et de Marzein, décédée en 1507, fille de Jacques de Malor, seigneur de Marzein, et d’Anne Auger ; en seconde noce Françoise Laurens, fille d’Olivier Laurens, seigneur de Launay, et de Jeanne Thomelin, veuve d’Yves Loret, seigneur du Poulduc, d’où :

    du premier lit : 

    1° Gilette, dame de Desmellen et de Marcein, épousa le 6 janvier 1511, mariage organisé en 1506 par Anne de Bretagne qui éleva la seigneurie de Marcein au rang de baronnie, Marc-Pierre de Carné, chevalier, seigneur de Marcein du chef de sa première femme, devenu baron de Marcein par lettres de la duchesse Anne, gouverneur de Brest, né vers 1494, décédé le 15 juin 1553 à Brest, seigneur de la Boire, la Salle, la Larnière, la Touche-Carné, Prassay, le Castiller et Quéhélec, le tout en Sérent, recensé lors de la réformation de 1536, capitaine général de l'arrière-ban de Vannes en 1535, gouverneur de Guérande le 25 août 1536, gouverneur de Brest, député des Etats de Bretagne vers le Roi de France en 1538, grand Panetier de la reine Claude de France, chambellan du Roi de France François Ier, chanson du Grand Dauphin François, futur Roi de France, grand veneur de Bretagne et Grand maître des Eaux, Bois et Forêts de Bretagne, par lettres du 30 octobre 1548, données par Henri II, roi de France, après le décès de Louis du Perreau, d’où postérité (voyez généalogie de Carné qui suit) ;

    du second lit :

    2° Tristan, chevalier, seigneur de Henleix et de Polduc, décédé en 1561, resta sans biens par la dissipation de ses père et mère, marié en 1523 à Adelice ou Alix de Bréhant, d’où postérité des seigneurs de Heinlex ;

    3° Ponceau, marié en 1514 à Madeleine Boissot ;

    4° Jeanne, mariée le 15 août 1526 à Pierre Ermar, seigneur de Coëtdolo

    5° Sulpice. 

     

     

     


    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugour
    Famille de Carné

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 01.07.1669 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505). Plusieurs branches subsistantes, dont une ayant fait ses preuves en mai 1933 à l'A.N.F.

     

    D'or à deux fasces de gueules. Devise : PLUTOT ROMPRE QUE PLIER ! Cri : SAINT JEHAN !

     

     

    I° Marc-Pierre de Carné, chevalier, seigneur de Marcein du chef de sa première femme, baron de Marcein par lettres de la duchesse Anne, gouverneur de Brest, né vers 1494, décédé le 15 juin 1553 à Brest, seigneur de la Boire, la Salle, la Larnière, la Touche-Carné, Prassay, le Castiller et Quéhélec, le tout en Sérent, recensé lors de la réformation de 1536, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, capitaine général de l'arrière-ban de Vannes en 1535, gouverneur de Guérande le 25 août 1536, gouverneur de Brest, député de Etats de Bretagne vers le Roi de France en 1538, grand panetier de la reine Claude de France, chambellan du Roi de France François Ier, chanson du Grand Dauphin François, futur Roi de France, grand veneur de Bretagne et Grand maître des Eaux, Bois et Forêts de Bretagne, par lettres du 30 octobre 1548, données par Henri II, roi de France, après le décès de Louis du Perreau ; son premier mariage fut conclu en 1506 par Anne de Bretagne, il épousa le 6 janvier 1511 Gillette de Rohan, dame de Desmellen, baronne de Marcein, née en 1500, décédée en 1529, fille de Jean de Rohan, chevalier, et de Guillemette Malor, dame de Desmellen et de la baronne de Marcein ; remarié le 18 juin 1530 à Gillette ou Julienne d' Acigné, dame douairière de Rosampoul, veuve de Julien de Kerloaguen, chevalier, d'où :

    du premier lit :

    1° Jérôme, qui suit ;

    2° Renée, née vers 1515, épouse d'Yves de Bouteville, chevalier, vicomte de Coëtquenan ;

    du second lit :

    3° François, né vers 1532 à Rosampoul, en Plougonven, époux de Jeanne de Rieux, sans postérité.

    II° Jérôme de Carné, chevalier, 1511-1580, baron de Marcein, gouverneur de Guérande le 15 septembre 1547, présent à la montre de Quiberon, le 15 juin 1553, lieutenant du Roi, à Brest le 15 juin 1553, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, vice-amiral de Bretagne, commandant de la noblesse du ban et de l'arrière-ban de l'évêché de Vannes, gouverneur de Brest en 1566, il repoussa l'attaque des Anglais contre cette ville en 1558, lieutenant-général du Roi au Gouvernement de Bretagne en 1576, le roi Charles IX lui accorda le 7 octobre 1570 une gratification de 12000 livres pour services rendus et le fit chevalier de l'Ordre de Saint-Michel ; marié le 18 juin 1530 à Adelice de Kerloaguen, dame héritière de Pratanros, née vers 1513, décédée après 13 décembre 1559, fille de Julien de Kerloaguen, chevalier, et de Gillette ou Julienne d'Acigné, dame douairière de Rosampoul, d'où :

    1° René, qui suit ;

    2° François, seigneur de La Touche, décédé en 1628, lieutenant du Roi à Brest, par lettres de Henri III du 30 novembre 1575, capitaine de 50 hommes d'armes à Quimper-Corentin, capitaine de Brest en 1580, à la suite de son père ; il soutint le siège de Morlaix en 1594 à la tête de 60 gentilshommes et 500 hommes d'armes pendant 24 jours, contre 3000 hommes commandés par le maréchal d'Aumont ; chevalier de l'Ordre de Saint-Michel dès avant 1590 ; maréchal de camp d'infanterie dans l'armée de la Ligue en Bretagne, procureur du Roi à Lesneven. Epoux de Renée de Catelan, fille de Jean de Catelan, écuyer, seigneur de Catelan, et d'Anne du Bois-Brassu, d'où postérité branche des seigneurs de Catelan.

    3° Suzanne, mariée vers 1575 à Jean du Rusquec, chevalier ;

    4°Françoise, née vers 1534, mariée vers 1560 à Maurice de Parcevaux, écuyer, seigneur de Mézarnou ;

    5° Marie, née vers 1536 ;

    6° Catherine, née vers 1537, abbesse de Notre-Dame-de-la-Joie ; 

    7° Gabrielle, née vers 1538, épouse de Pierre du Boisgelin, écuyer ;

    8° Christophe, écuyer tué lors de la défaite de l'arrière-ban de l'évêché de Cornouaille en 1590 à Plein ;

    9° Gillette, épouse de Pierre Gouault, sieur de Sévegrand ;

    10° Renée, née vers 1541, mariée en 1549 à René de Tinténiac, écuyer, seigneur du Percher ; 

    11° Claude, décédée le 11 mars 1572, huit jours après ses couches, mariée le 24 décembre 1557 à François du Louët, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1570.

    III° René de Carné, chevalier, baron de Marcein, seigneur de Crémeur, né en 1531, décédé en 1585, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, capitaine de 100 hommes d'armes, marié le 7 juin 1565 à Anne de Rieux, demoiselle d'Assérac, née vers 1545, (parents au 4ème degré, mariés avec dispense), fille de François de Rieux, chevalier, et de Renée de La Feillée, dame de Langarzeau, d'où :

    IV° Jean de Carné, chevalier, baron de Marcein, baron de Blaison et vicomte de Chemillé du chef de sa première femme, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, baptisé à Saint-André-des-Eaux le 8 février 1567, décédé en 1632 au château de Coëtcanton, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne ; à l'âge de 16 ans, il accompagna ses oncles à la défaite des Reitres, à Auneau, en 1586 ; capitaine de cent hommes d’armes sous l’obéissance de messeigneurs les princes de l’Union en 1590, ligueur, il fut fait prisonnier par les royalistes vers 1591, il paya rançon et fut libéré en juillet 1592 ; marié une première fois par contrat du 14 février 1590, devant Drien et Patry, notaires royaux à Quimpercorentin, (B.N., fr. 32135, dossier n° 81), à Françoise de Goulaine, vicomtesse de Chemillé et baronne de Blaison en Anjou, née en 1575, décédée avant 1618, seule fille de Claude de Goulaine, baron de Blaison, vicomte de Guéret, seigneur de La Guierche en Anjou, chevalier de l’Ordre, et gentilhomme ordinaire,  et de Jeanne Pinart, dame de La Noë-Verte ; 2e avec Anne de Coëtanezre, marquise de Coëtarmoal et de La Roche-Helgomarc'h,  veuve de Charles de  Kernezne, ( vers 1575 - vers 1618, fille de Vincent de Coëtanezra, seigneur de Pratmaria, et d'Anne de Mesgoüez ; d'où du premier lit :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Charles,  vicomte de Cohignac, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, né vers 1593, décédé après 1651, marié vers 1620 à Françoise Le Barbier, dame de Trouzilit, fille de Jean Le Barbier, et de Renée de Keroüartz, d'où postérité ;

    3° René, seigneur de Bléheban et de Crémeur, né vers 1595, décédé le 14 novembre 1638 à Caden, marié vers 1616 à Julienne de Corno, dame de Trémelgon, puis à julienne de Coué, d'où postérité qui en 1754 réclama la baronnie de Marcein, ce en quoi elle fut déboutée, mais qui en assuma le nom et se perpétue encore en 2011 sous le nom de : de Carné-Marcin.

    V° Jean de Carné, chevalier, baron de Marcein, né vers 1591, décédé en 1634, page du roi Louis XIII et gentilhomme ordinaire de sa chambre, marié en 1614 à Françoise de  Kernezne, dame de Cohignac, née vers 1597, fille de Charles de Kernezne, chevalier, vicomte de Curru, et d'Anne de Coëtanezre, marquise de de La Roche-Helgomarc'h, déclarée tutrice de ses enfants mineurs, elle fit transaction le 5 mars 1639 avec son beau-frère Charles de Carné, vicomte de Cohignac,  « sur les différens qu’ils avoient touchant la succession de dame Françoise de Goulaine, et pour raison d’une somme de 24000livres qui avoit été touchée par feu messire Jean de Carné, père dudit sieur vicomte de Cohignac, et ayeul des dits mineurs. Cet acte reçu par Roger et Morel, notaires royaux à Rennes », (B.N., fr. 32135, dossier n° 81) ; d'où :

    1° Anne, dame de Touldu, épouse mariée le 23 juillet 1633 à Jean de Ploeuc, seigneur de Kernuz ;

    2° Jean-Urbain, baron de Marcein, qui acheta la vicomté de Saint-Nazaire ;

    3° René, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, décédé le 4 novembre 1651 à Nantes des suites d'un duel avec François de Birague, marié le 25 avril 1645 à Suzanne Loaisel, dame du Plessis ;

    4° Joseph, seigneur du Plessisné vers 1620, décédé vers 1669, Julienne de Carné, dame de Rosampoul, fille de Jean de Carné, seigneur de Catelan, et de Suzanne de Peschart, d'où postérité, branche des vicomtes de Cohignac ;

    5° Corentin, baptisé le18 février 1624 à Scaër ;

    6° Rochua, baptisée le 2 septembre 1630 à Scaër.

     

     

    A partir de 1660, la baronnie de Marcein est attachée à la vicomté de Saint-Nazaire, on se reportera donc au chapitre concerné pour savoir la suite de sa transmission.

  • Généalogies des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1660

    Généalogies des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1660 :

     

    Sans titre-4.jpgFamille de Couësmes

    Famille chevaleresque de noblesse immémoriale

     

    D’or au lion d’azur, armé et lampassé de gueules.

     

     

     

     

    I° Charles de Couësme, baron de Lucé (Maine), et de Bois Joubert à Donge, mort en 1466, fit montre de noblesse à Brisegaut de Couëmes le 24 juillet 1392, marié le 20 mai 1423 à Marguerite de Rieux, morte avant la Toussaints 1469, fille de Jean de Rieux, vicomte de Donges, et de Béatrice de Montauban, dame de La Gacilly ; en l’honneur de leur mariage, son père Jean de Rieux, vicomte de Donges soustrait la seigneurie de Saint-Nazaire à la vicomté de Donges afin d'en constituer une vicomté indépendante ; droits confirmés par une déclaration du 18 avril 1424 dudit Jean ; d’où :

    1° Francois, qui suit ;

    2° Marie.

    II° François de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né en 1424, décédé entre 1488 et 1491, marié en 1449 à Jeanne Turpin de Crissé, décédée en 1494, fille d’Antoine Turpin, seigneur de Crissé, et d’Anne de La Grézille, d’où :

    1° Nicolas, qui suit ;

    2° Françoise, épouse de Jean de La Porte.

    III° Nicolas de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1450, époux de Madeleine de Chourses, fille de Jean de Chourses, seigneur de Malicorne, et de Marie de Vivonne, d’où :

    1° Charles, qui suit ;

    2° Suzanne, épouse de Louis de Rouville ;

    3° Marguerite, mariée vers 1510 à Charles d‘Angennes, seigneur de Rambouillet, décédé en 1514. 

    IV° Charles de Couësme, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1490, décédé le 7 mai 1543, marié en première noce à Jeanne d’Harcourt, dame de Bonnetable, née en 1507, décédée en 1523 ; puis en secondes noces la sœur de sa première femme, Gabrielle d’Harcourt, dame de Bonnetable, née en 1508, d’où du second lit :

    1° Renée, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584, mariée en première noce à Jean du Plessis ; en secondes noces à Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon ; d’où :

    du premier lit :

    A° Jeanne du Plessix, dame de La Bourgonnière, de La Bruslière et de Beaupréau, marié en première noce en 1560 à Jean d’Acigné ; en secondes noces, le 12 mai 1575, à Paris à Georges de Vaudrey, duc de Beaupréau ;

    du second lit :

    B° Charles, comte de Vertus, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608, époux de Philippine de Saint-Amadour, vicomtesse de Guiguen, d’où postérité (voyez généalogie d'Avaugour qui suit) ;

    C° François, mort en 1587 ;

    D° Renée ;

    E° Françoise , co-vicomtesse de Saint-Nazaire, mariée en septembre 1585 à Gabriel de Goulaine, d’où postérité, (voyez généalogie de Goulaine qui suit).

    2° Louis, baron de Lucé, décédé en 1563 à la bataille d‘Orléans, époux d’Anne de Pisseleu, qui fut la dernière maîtresse du roi François Ier, fille d’Adrien de Pisseleu, seigneur d’Heilly, et de Charlotte d’Ailly, d'où postérité des barons de Lucé. 

     

     

     

    Famille d’Avaugour-Bretagne

     

    Sans titre-4.jpgD'hermine barrée de gueules ; Alias : Écartelé ; aux 1 & 4, d'hermine plein (Bretagne) ; aux 2 & 3, contre-écartelé ; en a & d d'azur à trois fleurs de lys d'or, accompagnées en chef d'un lambel d'argent (Orléans) ; en b & c d'argent, à une couleuvre ondoyante en pal d'azur, engloutissant un enfant de carnation, en fasce (Milan) ; sur le tout d'argent, au chef de gueules, (Avaugour). 

     

    Famille noble issue des amours adultérins de François II de Dreux, duc de Bretagne et d'Antoinette de Maignelais ; maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 septembre 1680, (Bibliothèque municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).

     

     

    I° Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, fut évêque de Sainte de 1544 à 1548, puis abandonna les ordres à la mort de son frère ; époux de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584, veuve de Jean du Plessis, fille de Charles de Coësme, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, et de Gabrielle d’Harcourt, dame de Bonnetable, d’où :

    1° Charles, qui suit ;

    2° François, comte de Goëlle; tuer en 1587 à Coutras ;

    3° Renée, mariée en juin 1577 à François Le Roy, écuyer, puis chevalier du Saint-Empire le 31 décembre 1578, seigneur de Chavigny, comte de Clinchamps ;

    4° Françoise, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, mariée en septembre 1585 à Gabriel de Goulaine, d’où postérité.

    II° Charles d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte de Guingan et d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608, époux de Philippine de Saint-Amadour, vicomtesse de Guiguen, dame de La Touche-Limouzinière et Thouaré, fille de Claude de Saint-Amadour, chevalier, vicomte de Guiguen, d’où :

    1° Claude, qui suit ;

    2° Antoinette, vicomtesse de Guiguen, épouse en première noce de Pierre duc de Montbazon, baron de Mortiercrolles, décédé en 1622 ; puis de René du Bellay, prince d’Yvetot, décédé le 26 novembre 1627, et enfin de Pierre d’Escoubleau, maquis de Sourdis.

    III° Claude de Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte de Guingan et d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux, de Chateaulaudren, Lanuonlon, Pontrieu, La Rochedrien, Penpol, Chateaulin-sur-Trieu, Coetfrec, et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, né au château de Thouaré en 1581, décédé le 26 novembre 1637, gouverneur de Rennes, lieutenant du Roi aux évêchés de Rennes, Saint-Malo, Vannes, et de Dol,  capitaine de 50 hommes d'armes ; marié en 1609 à Catherine Fouquet de La Varenne, née en 1590, décédée le 10 mai 1670, fille de Guillaume de Fouquet de La Varenne, chevalier, d’où :

    1° Louis, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, dont il vendit les ses parts à Claude-Urbain de Carné le 02 octobre 1669 (voyez généalogie de Carné qui suit) ; épousa en première noce en 1642 Françoise de Daillon, décédée en 1644, fille de Timoléon de Daillon, comte du Lude ; puis en 1647 Françoise de Balzac, décédée en février 1682, fille de Henri de Balzac, chevalier, comte de Clermont d’Entragues; sans postérité ;

    2° Marie, née en 1610, décédée le 28 avril 1657, mariée le 5 mars 1628 à Hercule prince de Guéméné, duc de Montbazon, comte de Rochefort, né le 27 août 1568, décédé le 16 octobre 1654 ;

    3° Une fille :

    4° Catherine-Françoise, demoiselle de Vertus, née en 1617, décédée le 21 novembre 1692, religieuse ;

    5° Françoise-Philippe, abbesse de Nidoiseau ;

    6° Constance, demoiselle de Clisson, décédée le 19 décembre 1695, religieuse ;

    7° Marguerite-Angélique, demoiselle de Châteauceaux, née en 1622, décédée en 1694 ;

    8° Madeleine, religieuse ;

    9° Marie-Claire, née en 1628, décédée le 31 mars 1711, abbesse de Malnoüe en 1681 ;

    10° Claude, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, époux de Anne-Judith Le Liévre de La Grange, décédée le 22 décembre 1690, fille de Thomas Le Liévre marquis de La Grange, d’où postérité ;

    11° un fils.

     

     

    Sans titre-4.jpgFamille de Goulaine

    Famille d'extraction chevaleresque de 1304 dont la branche subsistante a fait ses preuves en mai 1938 à l'A.N.F

     

    Mi-Parti d'Angleterre et de France. (armes concédées par les roi Philippe-Auguste et Henri II à Alphonse, capitaine de Nantes, envoyé auprès du roi d'Angleterre par le duc Goffroy de Bretagne pour ménager la Paix.) Devise : DE CETTUY-CI, de CETTUY-LA, J’ACCORDE LES COURONNES.

     

    I° Gabriel de Goulaine, seigneur de Goulaine et du Faouët., chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, créé marquis de Goulaine par lettres du 19 juillet 1622, enregistrées en la Chambre des Comptes en 1632, né le 25 novembre 1563, décédé le 26 janvier 1608 au château de Goulaine, commanda les Ligueurs à la prise de Kerouzéré en 1590, nommé Lieutenant général de l'union de l'Anjou et Poitou par Mercoeur, marié en première noce à Suzanne de Botloy, née en 1563, décédée en 1584 ; puis en septembre 1585 à Françoise d‘Avaugour, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, fille d’Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, et de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, d’où du second lit :

    1. 1° Marie, née le 2 septembre 1594, épouse de François Le Porc de La Porte, baron de Vezins, né en 1590, décédé en 1639 ; 
    2. 2° Charlotte, née le 30 juin 1596, épouse de Jacques de La Voue du Pré ;
    3. 3° Gabriel, qui suit.

    III° Gabriel marquis de Goulaine, par lettres du roi Henri IV de 1621, né le 14 mars 1598, décédé en 1666, il vendit la seigneurie de Saint-André-de-Eaux à René de Kerpoisson en 1634 (sauf le Clos d'Ust en Saint-Nazaire qui en dépendait (1)) ; marié en première noce à Barbe Ruellant, fille de Gilles de Ruellan (1545-1627), comte de Ruellan, baron du Tiercent, marquis de la Ballue,  vicomte de la Mézière, seigneur du Rocher-Portail, de Monthorin, de Bazouges-la-Pérouse, de Saint-Marc-le-Blanc, de Baillé, de Saint-Ouen-des-Alleux, de Vieuxvy et de Chauvigné, châtelain de Montéval, du Grand-Mézandré, de Maisonneuve, de La Sénéchaussière, de Lourme, des Renaisières et du Pléssis-Sénéchal, chevalier des ordres du Roi, gentilhomme de la chambre du Roi, maîtres des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi, conseiller d'État, fermier général de Bretagne, et de Françoise de Myolais ; puis à Claude de Cornulier, (11 novembre 1606 - 21 juin 1674), fille de Claude de Cornulier,surnommé " le général de la Haye ", chevalier, seigneur des Croix, de La Haye en Sainte-Luce, des Gravelles et de la Touche en Nozay, et de Judith Fleuriot,dame de l'Etang,de Kerstanguy  et du Roudourou ; d‘où du second lit :

    1° Louis, comte de Goulaines, jésuite en 1654 ;

    2° Yolande, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, (1626-1692) ; épousa en 1647, Claude du Chastel, marquis de Mezle et de Garnache, comte de Beauvoir-sur-mer, (1620-1682) ; elle vendit en 1660 sa part de la vicomté à Jean-Urbain de Carné pour 100.000 livres, sans postérité ;

    3° Marie, religieuse ursuline à Nantes ;

    4° Louise ;

    5° Charlotte, ursuline à Nantes ;

    6° Anne, marquis de Goulaine, héritière de la maison de Goulaine, épouse de Sébastien de Rosmadec, marquis de Plexis-Josso, né en 1626, décédé en 1678 ; puis remariée avec Claude-Vincent de Francheville, né en 1656, décédé en 1686, elle eut pour filleule Anne de Carné, baptisé à Berric le 24 février 1664, fille de Jean-Urbain de Carné, baron de Marcein, vicomte de Saint-Nazaire. (voyez l'article à venir : Les seigneurs et barons de Marcein, 1365-1660)

     

     

     

    (1) C'est le Clos d'Ust, qui a donné son nom à une rue de Saint-Nazaire.

  • La Seigneurie des Bouexières

    La seigneurie des Bouexières était une petite seigneurie inféodée à la vicomté de Saint-Nazaire, dépendant de sa paroisse, constituée de terres labourables sises en l'Ile-Savary, de vignes, de cette seigneurie dépendaient une maison à étage située dans la Grand'rue de la ville, et un cabaret (A.D.44, E 572), une moyenne-justice y était attachée. 

     

     

    Liste des seigneurs des Bouexières

     

    Famille de La Bouessière

    Armes : d'or à trois bandes de gueules.

     

    Geoffroy de La Boessière, mentionné dans un acte de 1194,

    Thibaut de La Boessière, écuyer, qui figura à une montre en 1361.

    Guillaume de La Boessière qui épousa en 1471 Jeanne de Brantonnet, héritière de

    la seigneurie de Brantonnet à Guérande, d’où postérité guérandaise.

     

     

    Famille de Besné 

    Armes : D'argent au lion morné de sinople.

     

    I° Pierre de Besné, écuyer, seigneur de La Haye, marié : 1° Louise du Houlle ; 2° en 1568 avec Louise du Boisguehenec ; d'où du premier lit :

    1° Isaac, seigneur de La Haye et de La Savarière, époux de Julienne Loazel, d'où postérité ;

    2° Philippe, sieur des Bouexières ;

    3° Pierre, seigneur de La Haye, époux de Marguerite de Launay, d'où postérité.

     

    Nous ignorons comment la seigneurie est passée de Philippe de Besné à Catherine Bernard

     

    Bernard

     

    I° Catherine Bernard, dame des Bouexières en 1634, épouse de Jacques Martin, sieur de La Chambre.

     

    Sans titre-1.jpgMartin des Bouexières

    Branche restée roturière cousine de la famille guérandaise Martin de Beaulieu.

     

    D'azur à trois besants d'or.

     

     

     

    I° Jacques Martin, sieur de La Chambre, époux de Catherine Bernard, dame des Bouexières, d'où :

    1° Jacques, seigneur de La Chambre, né le 6 décembre 1634 à Saint-Nazaire ;

    2° Jean, qui suit.

    II° Jean Martin, sieur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 19 février 1675 avec Claudine Denyaud, d'où :

    1° Julienne, née le 28 juillet 1677 à Saint-Nazaire ;

    2° Claudine, dame des Bouexières, (1680 – 6 avril 1758), mariée à Saint-Nazaire le 26 novembre 1709 à Jean Le Mauguen, capitaine de navire. Ils firent aveu pour leur fief les 8 avril 1744 et juin 1755, et le vendirent à Jean Moyon et son épouse Catherine Boullet ;

     

    Moyon 

     

    I° Jean Moyon, baptisé le 23 janvier 1699,  notaire, acheta le fief des Bouexières à son parrain Jean Martin, seigneur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 7 août 1724 avec Catherine Boullet, d'où :

    1° André, baptisé le 28 décembre 1725 ;

    2° Catherine-René Moyon, (1726-1795), mariée le 27 septembre 1746 Joseph du Bochet, (1722-1757) ;

    3° Jean, (1726-1731) ;

    4° Jeanne-Marie, baptisée le 15 avril 1729 ;

    5° Hellène, (1730-1776) ;

    6°Marie, baptisée le 14 juin 1731, mariée le 11 janvier 1752 à Jacques Le Bourdiec, officier de vaisseau de la marine marchande ;

    7°  Reine, baptisée le 23 avril 1734, mariée le 28 octobre 1755 à Saint-Nazaire avec Nicolas Charles.

     

    Devenue veuve, Catherine Moyon, née Boullet, revendit la seigneurie à François Le Chauff, écuyer, seigneur de La Motte-Allemand, (voyez les articles sur la seigneurie de La Motte-Allemand).