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saint-nazaire - Page 7

  • 25 mai 1740, la vicomtesse de Saint-Nazaire et le droit maritime

    Nous portons à la connaissance du lecteur ce document imprimé, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque Nationale de France, publie officiellement une décision de justice concernant les droits maritimes des vicomtes de Saint-Nazaire. Les Conseillers généraux des Droits maritimes, décidèrent, suite à l'étude des lettres définissant les droits et privilèges des vicomtes de Saint-Nazaire sur les côtes et rives de leur domaine, de rendre un jugement définissant avec exactitudes les droits de Perrine de Carné, vicomtesse de Saint-Nazaire, baronne de Marcein, épouse de Joseph du Boisbaudry, chevalier, comte de Langan. On y apprend entre autres choses, le détail de pièces manuscrites aujourd'hui détruites, concernant les droits d'ancrage, de pêches, de récolte du varech, de bris, etc.

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     Crédit photo. Gallica.BNF.fr

  • Saint-Nazaire cité briéronne, deuxième partie.

    18 septembre 1538, les Nazairiens sont déclarés co-propriétaires la Grande Brière.

     

    Le roi François Ier (1) confirma dans leur pleine jouissance et leur pleine propriété du marais les habitants de quatorze paroisses suivantes : 

    Besné, Crossac, Donges, Escoublac (2), Guérande, Herbignac, La Chapelle-Launay, Missillac, Montoire-de-Bretagne, Pontchâteau, Prinquiau, Saint-André-des-Eaux, Saint-Lyphard et Saint-Nazaire

    Les paroisses firent place aux communes après la Révolution, et certaines furent subdivisées en d'autres communes au cours des 18e et 20e siècles, atteignant en 2012 le nombre de 21 municipalités :

    Besné, Crossac, Donges, La-Baule-Escoublac (3), Guérande, Herbignac, La Chapelle-Launay, La Chapelle-des-Marais, (érigé en paroisse détachée de celle de Missiliac le 10 juin 1771), Missillac, Montoir-de-Bretagne, Pontchâteau, Pornichet (détaché de Saint-Nazaire le 9 avril 1900), Prinquiau, Saint-André-des-Eaux, Saint Joachim, (détaché de Montoire-de-Bretagne en 1790), Saint-Lyphard, Saint Malo de Guersac (détaché de Montoir- de-Bretagne 14 novembre 1925) Sainte Reine de Bretagne, (détachée de Pontchateau en 1791), Saint-Nazaire, Trignac (détaché de Montoir-de-Bretagne le 31 mars 1914), et La Turballe (détachée de Guérande en 1865).

     

     

    Janvier 1629, confirmation de la propriété de la Grande Brière

     

    Par lettres-patentes de janvier 1629, Louis XIII confirma les paroisses dans leur pleine possession de la Grande Brière (4).

     

    28 janvier 1784, le Roi Louis XVI reconnaît la pleine propriété et jouissance de la Grande Birères aux quinze paroisses

     

    Un projet d'assèchement des marais avait été entreprise dans l'ensemble du royaume de France, il fut projeté de faire de même en Bretagne, mais les habitants de la Grande Brière et des paroisses limitrophes s'y opposèrent, faisant valoir de leur droit ancien d'exploitation. Le Conseil du Roi rendit un arrêt le 13 janvier 1784 en leur faveur, et le Louis XVI confirma la propriété des marais aux paroisses par lettres patentes :

     

    Pour les habitans des Paroisses de Guerrande, Saint-Liphard, Saint-André et Escoublac en Bretagne

     

    Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre, à nos amés et féaux Conseillers, les Gens tenant notre Cour de Parlement de Bretagne, et autres nos Officiers et Justiciers qu'il appartiendra : Salut.

    Nos chers et bien-aimés, les Habitans des Paroisses de Guerrande, Saint-Liphard, Saint-André et Escoublac, en Bretagne, Nous ayant très-humblement fait supplier de leur octroyer les Lettres-Patentes que nous avons ordonné être expédiées sur l'Arrêt rendu en notre conseil, Nous y étant, le 13 janvier présent mois et an, et voulant les faire jouir de l'effet et du contenu audit Arrêt :

    A ces causes, de l'avis de notre Conseil qui a vu ledit Arrêt du 13 Janvier présent mois et an, dont extrait est ci-attaché sous le contre-scel de notre Chancellerie ; Nous avons de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, maintenus et confirmés, et par ces Présentes, signées de Notre main, maintenons et confirmons lesdits Habitans des Paroisses de Guerrande, Saint-Liphard, Saint-André et Escoublac, et tout le Peuple commun des Paroisses voisines de la Brière, dans la propriété, possession et jouissance commune et publique de ladite Brière-motière et terreins contenant des tourbes et mottes à brûler, situés entre et dans lesdites paroisses ; ordonnons par ces Présentes, qu'ils continueront d'y aller et venir, d'y mener, faire conduire et paître leurs bestiaux, d'y couper et prendre des mottes pour leur chauffage, et litières pour leurs bêtes, des roseaux pour la couverture de leurs maisons, et d'en jouir entièrement, librement et propriétairement à l'avenir, comme par le passé, sans pouvoir en être empêchés par personne, et en aucune manière; faisons défenses, par ces mêmes Présentes, à tous Seigneurs de Fiefs, et à tous particuliers de les y troubler, pour quelques causes et sous quelques prétextes que ce soit ; défendons pareillement à toutes personnes de quelques qualités qu'elles soient, de prendre, s'attribuer, appliquer à leur profit privatif, diminuer, altérer, endommager, clorre ou faire clorre aucune partie des terreins tourbeux, et d'en empêcher et augustier les entrées, issues et passages de quelque manière que ce puisse être.

    Donnons par cesdites Présentes plein pouvoir, autorité et commission aux Juges Royaux de Guerrande de veiller et pourvoir à la conservation de ladite Brière, au bon état, entretien et liberté des chemins qui y conduisent, et au bon ordre de l'exploitation et jouissance d'icelle ; même de connoître en première instance, et sauf l'appel en notre Cour de Parlement de Bretagne, des contestations qui pourroient naître concernant ladite Brière. Si nous mandons, que ces Présentes vous ayez à faire registrer, et de leur contenu jouir et user lesdits Exposans pleinement et paisiblement, cessant et faisant cesser tous troubles et empêchements contraires : car tel est notre plaisir.

    Donné à Versailles le vingt-huitième jour de Janvier, l'an de grâce mil sept-cent quatre-vint-quatre, et de notre règne le dixième.

    Signé : Louis (5)

     

     

     

    (1) Et non Anne de Bretagne, contrairement à ce que propage encore une légende.

    (2) Aujourd'hui commune de La Baule Escoublac.

    (3) Nommé d'abord Escoublac, puis Escoublac-La Baule à partir du 1er juillet 1924, puis par décret du 10 mai 1962 La Baule -Escoublac.

    (4) cf. Jacqueline Bodin, Coutumes et pêche en Grandes Brière et au lac de Grand-Lieu, dans Arts et traditions populaires, T. 7e, pp. 8-19, 1959.

    (5) Ces Lettres-Patentes furent enregistrées par le Parlement de Bretagne le 13 mai 1784 ; L'arrêt d'enregistrement fut à son tour enregistré avec l'arrêt du Conseil et les Lettres-Patentes par les Etats de Bretagne le 12 novembre 1784.

     

  • Saint-Nazaire cité briéronne, première partie.

    8 aout 1461, ordonnance de François II sur l'entretien et la propriété de la Grande Brière

     

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    Sceau de Pierre II en 1454, d'après Don Morice.

    coll. comte Jehan-Richard d'A. de P.

     

    La paroisse de Saint-Nazaire est bordée au nord par les marais de la Grande Brière, la prairie inondable de Prézégat, à côté de la gare, en est encore témoin vivant. Ces marais ont été depuis des temps anciens drainés de canaux afin de les rendre exploitables et de pouvoir créer des prairies en leurs bordures. Un lac de rétention, situé dans la paroisse de Montoire, débordait régulièrement, les prairies se trouvèrent inondées et les chemins anéantis en raison de l'absence d'entretien des canaux et des fossés d'écoulements durant les guerres de succession. Les habitants des paroisses voisines, et le vicomte de Saint-Nazaire, Charles de Couëme, s'en plaignirent au duc. François II manda le sénéchal de Guérande de veiller à ce que l'on mette fin aux désagréments (1) :

     

     François, par la grâce de Dieu, duc de Bretaigne, comte de Montfort, de Richemont, d'Estampes et de Vertus, à noz Sénéchal, alloué, et procureur de Guérrande, Salut : 

    De la part de notre bien-aimé cousin et féal le sieur de Cuné (2) et de Saint-Nazaire, nous a été en suppliant exposé qu'il y a certainne manière de lac en la paroisse de Montouer assez prez des pastures situées du coté devers la Brière en notre jurisdiction de Guerrande que par la grande submersion et abondance d'eaux, par défault d'avoir esté curé et tenu nest, ainsi qu'il avoit accoustume, les escours et esservouers anciens quy y souloint estre qui avoient leurs cours, essest, et agout en la mer, puis soixante ans derniers par défault de les nettoyer ont esté empeschez, et à l'occasion de ce, les prairies des environ dont partie sont le domaine du d. suppliant et autre partie de son fié proche et à autres plusieurs nobles de notre pays, sont du tout en tout amisez et réduiz comme à inutilité et non valeur.

    Et aveq ce par l'abondance desdites eaux, le chemin et voye par lesquelles le peuple de la d. paroisse de Montouer et des paroisses de Saint-Nazaire, Saint-André, Escoublac, et autres paroisses voisines souloint et avoient accoustumé aller à laditte Brière dont ils tiroient les mottes pour leur chauffaige et les foîns pour leurs bestes, sont tellement empeschez, que les gens du paîs ne y pouront aller à beufs ne charettes que paravant le souloin faire. Sans le moyen desquelles mottes et foings croissant en ladite Brière le peuple commun des d. paroisses ne se pouront bonnement passer, quelle chose estoit et est au grand préjudice et dommaige du dit suppliant et des dits nobles et sujets de nostre pays, de leurs hommes et de tout le peuple et commun des d. paroisses et des environ, et lesquelles eaux se peuvent bien et convenablement vuider et esseuer cy les dits curées, antiennes estoient nettes et ouvertes, quelles par ce moyen descendroint et auroint leur cheoist en la mer et seroint les chemins par lesquels on va à la dite Bryere tous assechez que les d. choses occupées viendroint à proffit et utilité, et que le peuple en tout temps pourront aller tous à sec et bien aisé à ladite Brière au grand bien et prouffit dud. supliant et autres nobles et sujets de nous-mêmes qui en auroient les rachaptz, et de tout le bien publique de notre dit Païs, nous suppliant sur ce pouvoir et donner nos provisions et convenable remède humblement de nous requérant ;

    Pour ce est-il que nous, les dites choses considerrees voulans le bien et utilité de nos dits féaulx et subjets et du bien publique estre fixamant garder, augmenter, nous mandons et commandons en commettant, se mestier est, ou à deux de vous, vous transporter sur les dits lieux, et appelez en notre compaignie des nobles et autres gens notables des dites paroisses qui peuvent avoir interestz en cette matiere, vous informer, dit donné entendre dessurdit et autrement, bien aplain des dites choses nécessaires à faire en la matière dessurdite pour le bien de nos dits subjets, et aussi de la finance qui sera requise pour y employer ; et ce que par ceux quy y aurez appellez cu la maire et plusieurs parties d'eux trouverez estre convenable et profitable à faire pour l'ustilité de nos dits subjets défaïtes et faïtes faire et réaument exécuter, et la finance que trouverez estre nécessaire pour l'accomplissement de ce que sera ainsy faicte lever réaumant et de fait sur ceux quy y pouront avoir profict au plus utile et moins endommagens que estre pourra par l'aviseman des dessurdits ou la plus saine, partye d'iceux.

    De ce faire duman, nous avons donné et donnons plain pouvoir, authorité, commission de par nous, mandons et commandons à tous nos féaulx et sujets en ce faisant vous obéir et diligemment entendre.

    Donné en nostre ville de Nantes le huict jour d'Aoust l'an mil quatre cens soixante ung.

     

    Et plus bas : est escript par le duc en son Conseil, Raboceau.

     

    Scellé de cire rouge et lacs jaunes.

     

    Collationné par nous Notaires royaux à Nantes soucynez et l'auctantique et présent escryt sur vellen nous aparu.

    Rendu ce six de Mai mil six cent cinquante six.

    Signés sur la minute Jucas, Notaire Royal, et Lesbaupin, aussi Notaire Royal.

    Le mot essevouers retouché approuvé.

     

    Ce texte est fondateur pour les paroisses de grande Brière, car il reconnaît à celles-ci la pleine jouissance des marais, et servira à toutes leurs revendications.

     

     

    (1) Le document original a disparu, mais les archives départementales de Loire-Atlantique conservent une retranscription, certifiée copie authentique en date du 6 mai 1656 ; A.D.44, B 123.

    (2) Lisez : Couëme. C'est donc François de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né en 1424, décédé entre 1488 et 1491.

  • Notes sur la famille Dufrexou

    Dufrexou alias du Frexou

    Familles de la bourgeoisie de Saint-Nazaire.

     

    I° Jan Dufrexou, mort le 23 janvier 1729 à Saint-Nazaire, maître chirurgien, marié le 1er septembre 1729 à Saint-Nazaire avec Julienne Flachot, (Saint-Nazaire 25 aout 1665 – Saint-Nazaire 3 juin 1741), fille de Jacques Flachot, maître chirurgien, et de Françoise Terrier, d'où 15 enfants, dont :

    1° Julienne Dufrexou, (30 aout 1688 – 25 juillet 1747), mariée le 22 juillet 1714 à Saint-Nazaire avec René Langevin, sieur de Langle, né le 14 septembre 1685 à Saint-André-des-Eaux), avocat à la Cour, d'où postérité (voyez généalogie Langevin) ;

    2° Jan, qui suit.

    II° Jan Dufrexou, sieur de La Maillardière, (1695-1761), maître chirurgien, époux d'Elisabeth Rolland, d'où :

    1° Jean-Pierre, sieur de La Maillardière, (Saint-Nazaire 4 septembre 1749 - Saint-Nazaire 30 juillet 1806), avocat, il remplissait souvent dans ses fonctions le sénéchal de Saint-Nazaire, Chaillon, (qui résidait à Nantes), fut élu délégué pour l'assemblée générale de 1789 tenue à Guérande, devint secrétaire du Comité de permanence en août 1789 pour son recteur Sébastien Bureau de La Bessardière, il fut le premier maire de Saint-Nazaire, élu le 3 février 1790, le 25 mai suivant il fut élu membre de l'administration du département, il donna alors sa démission et fut remplacé par Sébastien Bureau de La Bessardière, en 1791 il fut élu député de la Loire-Inférieure à l'Assemblée législative ou il fut suppléant du comité de Marine, et fut remplacé à l'administration centrale du département par son frère, l'Almanach critique, de 1792 le décrit comme un "législateur ennuyeux”, il retourna à Saint-Nazaire en décembre 1792 où il fut réélu maire, fonction qu'il occupa jusqu'en décembre 1794. Le 23 décembre 1793 il eut à ravitailler, sur ordre de réquisition du général Marceau, en pain et en eau de vie, l'armée révolutionnaire qui campait dans la plaine de Montoire dans l'attente d'affronter l'Armée Catholique et Royale à Savenay. Ravitaillement qu'il ne put accomplir que partiellement pour le pain, et aucunement pour l'alcool, faute de vivres. Nommé président du tribunal de première instance de Savenay en 1800, il légat à la ville sa maison de la rue du Port, qui en fit un hospice, puis la mairie de 1836 à 1855.

    2° René-Jean-Baptiste, né en 1750, maître chirurgien, remplaça son frère à l'administration centrale du département en 1791, et en fut élu président, il se distingua par son ardeur révolutionnaire, surtout contre les prêtres insermentés.

     

  • René Guillouzo

     

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    René Guillouzo fut maire de Saint-Nazaire durant vingt-deux ans, durant la période qui vit la réalisation du port et le développement de la ville. Cependant il a été mis au purgatoire de l'histoire communale, même si une petite rue près du cimetière de Toutes-Aides perpétue son souvenir. Pourquoi ? En raison de son bonapartisme.  

     

    René Guilouzo, dessin de Maurice Riquez.

     

     

     

    René Guilouzo fut l’élu de l’Empire, enthousiasmé par la politique de développement et d’industrialisation de Napoléon III, période faste pour la France, mais qui se termina dans un vaudeville qui tourna au drame à Sedan. 

     

    Né à Guérande le 1er juillet 1816, fils d’un horloger, il fut médecin, et il s’établit en mai 1848 à Saint-Nazaire, où, suite à la purge organisée par la loi du 3 juillet 1848, il se trouva membre du Conseil municipal le 3 octobre, et y fut élu maire le 16, poste dont il fut investi le 12 novembre. Cette élection souleva une protestation : « Ce jeune homme habitant Saint-Nazaire depuis cinq mois, ancien séminariste, protégé du curé et du vicaire qui ont fait son élection à la grande indignation des habitants (1) ». 

     

    Avec ses adjoints, le nouveau maire du faire face au développement soudain de la cité, tant au point de vue urbain, qu'industriel, et humain, la ville passa en vingt ans de 2000 à 14000 habitants.

     

    Dans cette poussée chaotique, qui dépassa souvent les capacités des élus municipaux, les problèmes d’hygiènes et de santé furent nombreux, l’ingénieur Leferme, qui avait en charge la réalisation du port, et avait dessiné les plans de la nouvelle ville, n’avait pas prévu les structures nécessaires liées à l’eau(2), aux égouts, ou aux structures de santé, ni même celle de l'administration, car ce n’était pas dans ses attributions. La municipalité était responsable de l'évolution et du développement urbain, elle géra très mal le dossier, rien ne fut pensé et entrepris correctement, les actions se faisaient au cas par cas, non sur la longueur, et les spéculations immobilières, n’arrangèrent rien, le prix des terrains augmentait de jour en jour, les grands propriétaires, comme la famille de  Girard de La Cantrie, qui fit pression pour que l’on ne fit pas trop de places ou de rues larges, afin de pouvoir lotir le plus possible, la Société Salamenca, propriété de l’ingénieur Chatelus et du marquis de Salamenca, banquier madrilène, proposait à la vente ses terrains qu’il savait le tracé des nouvelles voies à des prix exorbitants (3), ou encore les actions désastreuses d’Alphonse-Nicolas Cézard qui finir en scandales financiers après avoir grugé le Conseil, et pire, les conditions de vie et de travail des ouvriers, entassés dans des bidons villes de cases en planches. Saint-Nazaire avec ses immeubles luxueux poussant comme des champignons, entre lesquels s’élevaient des masures, fut en mai 1858 qualifié par le Journal du Loiret de «  Petite  Californie bretonne », et Eugéne Fourcade, dans La Revue des deux-mondes, de septembre 1858 : fit la description suivante : «  Il faut aller à Saint-Nazaire pour avoir une idée de la façon incohérente et scandée dont s’élève une cité californienne, agglomérations d’émigrants grossissant à vue d’œil. Partout comme au hasard, s’élèvent des constructions de toutes sortes, depuis la maison parisienne à porte cochère gouvernée par un portier, jusqu’à la taverne de matelots… » ; en 1865  dans « Saint-Nazaire, son avenir », Henri Chevreau relatait: «  On cherche en vain des maisons confortables où l’on puisse établir des comptoirs, des bureaux, où les négociants puissent habiter avec leurs familles. Des constructions importantes s’élèvent sur des terrains où doivent passer des avenues : les rues qui aboutissent aux quais sont mal pavées, mal macadamisées. La ville n’a pas de ressources ; elle a une mairie déjà insuffisante, une usine à gaz dont les rares réverbères éclairent à peine les quais et rues tant ils sont parcimonieusement espacés, un hôpital qui ne comporte qu’une salle unique de 14 à 15 lits, pas de halls, pas de tribunal de commerce, pas de marché, pas d’abattoirs, pas de savoirs publics, pas de bourse, pas de théâtre, pas de bibliothèque publique. Elle n’a même pas encore organisé un service d’eau : l’eau potable se vend dans les rues. »

     

    En dehors du port, créé par l'Etat, de l'instauration des lignes transatlantiques, la municipalité Guillouzo procéda à l'aménagement des voies publiques, la création du cimetière de La Briandais en 1854, (en remplacement de celui de La Poterie disparu dans la construction du premier bassin), à gérer l'ouverture de la ligne de chemin de fer 1857, (la construction de la gare fut achevée en 1866), procédé à l'installation du bureau de postes et télégraphes (23 août 1859), l'organisation des sapeurs-pompiers en compagnie (23 mai 1862), gérer l'annexion de Méan (détaché de Montoire par loi du 13 mars 1865), l'installation de la sous-préfecture en 1868. Elle du aussi faire face à la faillite des chantiers John Scott, qui entraîna la mise au chômage de plus de 2000 personnes, provocant la faillite de plusieurs commerçants, la ruine d’épargnants, la chute des loyers en quelques semaines en raison du départ de plus de 1000 familles. Certes on peut largement reprocher à René Guillouzo, pourtant médecin, de ne pas avoir su mettre en place la proposition du projet des ingénieurs Oppermann et Joret pour les eaux, adopté cependant en 1861 par le Conseil, qui ne sera jamais appliqué (4), alors que des épidémies de choléras touchèrent la ville dès août 1849, de ne pas avoir vu la situation réelle à bord de l' »Anne-Marie », navire qui apporta la fièvre jaune à Saint-Nazaire et qui coûta la vie à plusieurs centaines de personnes dans l'estuaire et la presqu’île (5), sa réaction molle face à l'épidémie, et les actions médiocres du Conseil, qui se contenta en 1849 de procédé à la création d’un atelier de charité, et de la transformation du lazaret de Penhoët en hôpital municipal avec 12 lits suite à l'épidémie de fièvre. On peut estimer que René Guillozo fut un piètre médecin, même en prenant compte des réalités de la médecine durant le Second Empire, il fut un parfait exemple de son époque, avec une réussite sociale rapide, un établissement assuré grâce au régime, malgré des capacités relativement médiocres au regard de celles qui lui étaient demandées pour gérer l'essor de Saint-Nazaire, mais il faut lui reconnaître qu'il fit de son mieux, avec les moyens à sa disposition, un Conseil municipal qui n'était pas plus capable, et probablement pas aussi volontaire que lui, mais surtout, il faut souligner qu'il fut parfaitement honnête, ne profitant pas de sa position d'élu pour s'enrichir, il n'en fut pas de même avec les maires qui lui succédèrent sous la Troisième République.

     

     

    Généalogie de René Guillouzo

     

    I° Mathurin Guillouzo, époux de Jeanne-Louise Texier, d'où :

    II° René-Marie Guillouzo, (Guérande 1er juillet 1816 – Saint-Nazaire 6 mai 1879),  maire de Saint-Nazaire  le 16 décembre 1848, (entré en fonctions le 12 novembre), jusqu'au 7 septembre 1870 ; maire de la construction et du développement portuaire de Saint-Nazaire, passée de 2000 à 14000 habitants, ainsi que le déplacement de la sous-préfecture située à Savenay, à de Saint-Nazaire en 1868, l'établissement de la ligne transatlantique vers les Antilles ; son appartenance au Parti bonapartiste, le mis au purgatoire de l'histoire communale, même si une petite rue près du cimetière de Toutes-Aides perpétue son souvenir. Docteur en médecine, à l'époque ou la ville n'en comptait que deux, il dut faire face, avec les docteurs Benoist et Gestin Robert-Héristel, à la la terrible épidémie de fièvre jaune de 1861 qui fit plusieurs morts dans l'Estuaire, dont le docteur Alphonse Chaillon, médecin de Montoire, il œuvra entre autres, pour la création d'un hôpital à Saint-Nazaire, et pour la salubrité de la ville et du port ; chevalier de la Légion d'Honneur ; époux d'Angèle Tartoué, décédée à Saint-Nazaire le 28 décembre 1856, fille d'Yves-Honoré Tartoué, capitaine au long cours, et de Marie-Josèphe Bernard, d'où :

    1° Pauline-Emilie-Angèle, née à Saint-Nazaire le 28 mars 1852, épouse d'Emile-Désiré Lecorre ;

    2° Angèle-Marie-Alphonsine, née le 11 décembre 1856, mariée le 15 novembre 1881 à Saint-Nazaire avec Emile-Charles-Pierre Malmanche ;

    3° Armand, courtier maritime, marié, il eut au moins une fille.

     

     

     

    (1) Fernand Gueriff, « Histoire de Saint-Nazaire », tome II, note en bas de la page 17.

    (2) Le problème perdurera jusqu’à la reconduction.

    (3) Au prix de 2fr. le m² en 1847 monté à 50fr. en 1857, 100fr. sur la rue Villes-Martin, et les quais ; les dunes valaient 0,60fr. l’are en 1866 à 130fr. le m² !

    (4) il fallut attendre vingt ans avant qu'on agisse, et d'autres maires y perdirent à cause de cela leur siège

    (5) Lisez à ce sujet « Relation de la fièvre jaune: survenue a Saint-Nazaire en 1861, lue à l'Académie Impériale de Médecine dans les séances des 7, 14, 21 et 28 avril 1863, suivie d'une réponse aux discours prononcés dans le cours de la discussion et de la loi anglaise sur les quarantaines », du Docteur Melier.

     

  • Jehan d'Ust, sauveur de Saint-Nazaire

    Octobre 1379, les Castillans attaquent Saint-Nazaire

     

    En 1379 (1), peu après le siège de Guérande par Olivier Clisson (2) que la garnison guérandaise mit en fuite et poursuivit jusque dans ses terres de Blain, la flotte castillane tenta une entrée dans l'estuaire de la Loire et attaqua Saint-Nazaire. L'histoire nous est rapportée par maître Guillaume de Saint-André (3), ambassadeur et secrétaire du duc Jean IV dans un long texte rimé (4). La flotte castillane croisait au large de la presqu'île, elle devait initialement porter aide au connétable de Clisson qui voulait se rendre maître de Guérande, mais le siège de Guérande fut très vite levé. Ayant abordé au Croisic, la flotte espérait toucher terre en prenant la ville de Saint-Nazaire, et contrôler l'entrée de la Loire. Or à cette époque Saint-Nazaire était une cité fortifiée, dotée d'une puissante artillerie, et siège d'une importante garnison commandée par le capitaine des garde-côtes de la paroisse, Jehan d'Ust. Le capitaine et ses hommes défendirent la cité dominée par un castel au sommet duquel flottait la bannière ducale. Devant la résistance de la garnison et des habitants, l'amiral envoya un écuyer auprès de Jehan d'Ust afin de négocier, et lui proposa d'envoyer un représentant auprès de l'amiral. Le capitaine envoya son lieutenant Jehan de Heinlex (5) négocier auprès de l'amiral. L'écuyer castillan avait charge d'observer la place, Jehan d'Ust le savait, mais comme il ne craignait rien, il renvoya très courtoisement l'otage au retour de Heinlex, qui n'avait rien conclu de son côté. L'écuyer castillan retourna faire son rapport, qui fit perdre l'envie à l'Amiral d'attaquer Saint-Nazaire, en effet les Castillans étaient affamés, et se trouvaient face aux Bretons retrancher dans leur ville pleine de vives. L'amiral castillan envoya deux galères (6) remonter la Loire jusqu'à Nantes, devant laquelle elles pavoisèrent avant de redescendre dans l'estuaire. Il chercha à poser pied à la pointe de Chemoulin où ils furent repoussés par Guillaume du Chastel et ses archers, il tenta un autre débarquement dans la presqu'île de Rhuys, mais Jehan de Malestroit et ses lanciers le mirent en fuite (7).

     

    Jehan d'Ust était le fils du chevalier Olivier d'Ust, seigneur de la châtellenie d'Ust, une seigneurie dépendant en partie de la paroisse de Saint-Nazaire, et pour l'essentiel de la paroisse de Saint-André-des-Eaux. En 1369 il suivit Bertrand du Guesclin en Castille, et prit part à la bataille de Montiel. Il fut nommé capitaine des gardes-côtes de Saint-Nazaire en 1371. En 1372, il se mit à la tête des paysans de Cornouailles, pour courir sus aux Anglais, que le duc avait mis en garnison dans la plupart des places du duché. Retourné à Saint-Nazaire, il défendit la ville en 1379. Seigneur de la châtellenie d'Ust, rendit aveu au duc pour celle-ci en 1380. Le duc Jean IV en fit son chambellan. Il décéda en 1421, laissant un fils prénommé comme lui. 

    Les armes de la famille d'Ust sont : D'argent frété de sable. Cimier : Une tête de chien colletée. Lambrequins d'argent et de sable.

     

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    Sceau de Jehan d'Ust en 1392, d'après Don Morice (l'azurage y est faux, car figuré de gueules)

     

     

    Le 9 mai 1881, durant les festivités de l’inauguration du bassin de Penhoët, une grande reconstitution historique de l’attaque castillane (improprement renommée espagnole) fut donnée en présence du président Sadi-Carnot (8).

     

    L'avenue de la République porta jusqu'en 1953 le nom de ce capitaine (9) qu'on avait voulu honorer au 19e siècle, et l'on vous indiquera aussi un quartier, limitrophe de la commune de Saint-André-des-Eaux, du nom d'Ust, où se trouvait son domaine (voyez notre article sur la seigneurie d'Ust). Il existe aussi une rue Clos d'Ust, c'est le nom d'un fief enclavé en Saint-Nazaire, qui dépendait de la seigneurie de Saint-André-des-Eaux, et qui en fut séparé lors de la vente de la seigneurie de Saint-André par Gabriel de Goulaine à René de Kerpoisson en 1634.

     

    «  Jehan d'Ust » fut aussi le pseudonyme de  l'avocat nazairien François-Marie-Edmond Clavier,  quand il signait durant l'année 1891, les articles de tête du journal royaliste locale « Le Courrier de Saint-Nazaire », dont il était le rédacteur en chef.

     

     

     

    (1) Henri Moret dans son Histoire de la ville de Saint-Nazaire date l'événement de juin 1380, mais il se trompe, c'est bien en l'an 1379, quelques jours après la levée du siège de Guérande.

    (2) Olivier V de Clisson, (1336-1407), comte de Porhoët, baron de Pontchâteau, d'abord ennemi des Valois ayant fait exécuter son père, il se retourne contre son suzerain le duc Jean IV, alors allié aux Anglais, pour se mettre au service des rois de France Charles V puis Charles VI, qui le fit connétable de France, avant de se réconcilier avec Jean IV et devenir tuteur du fils et successeur de celui-ci, Jean V. Sa cruauté au combat lui vaut d'être surnommé « le Boucher ». 

    (3) Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, 1708, p. 747 à 749. Il nomme les Castillans " Espagnols " ce qui est une erreur historique, l'Espagne n'est fondée qu'en 1479.

    (4) Voyez les preuves de l'Histoire de Bretagne de Don Lobineau (734-740) ; et le supplément à la Chronique de Du Gueselin, par Cuvelier, aux Documents inédits sur l'Histoire de France (II, 324-345) ; Les deux textes ne diffèrent que par l'orthographe.

    (5) (Le texte le nomme Jehan de Henlée) Jehan de Heinlex, lieutenant de Jehan d'Ust, était le plus jeune fils de Bonabes de Rochefort, seigneur de Heinlex, époux de Marie d'Ancenis, dont nous avons parlé dans l'article sur la seigneurie de Heinlex. Jehan de Heinlex reçut une part de la seigneurie de Heinlex pour héritage, cette partie de la seigneurie pris par la suite le nom de Heinlex-Pommeraye. Il fit montre de noblesse le 28 août 1421 parmi les quarante-six écuyers de l'hôtel et compagnie de monseigneur Richard de Bretagne, chevalier banneret. 

    (6) C'est le seul nombre qui nous est rapporté sur les navires de la flotte espagnole, le chiffre de 19 galères rapporté par Moret est totalement arbitraire, Moret confond l'attaque de Saint-Nazaire avec le séjour à La Rochelle en 1480 de la flotte espagnole financée par Charles V. 

    (7) Les chiffres donnés par Saint-André pour dénombrer les soldats ne sont pas ici reproduit, car, si nul ne doute de la vaillance et du courage des Bretons, les proportions entre les combattants semblent exagérées, tant pour les historiens bretons et français, que pour les historiens espagnols.

    (8) Lisez le descriptif par Louis de Kerjean, dans la « Revue de Bretagne et de Vendée » de 1881.

     (9) et malgré les protestations des habitants et de certains élus municipaux, dont ceux du PCF...

  • Notes sur la famille Duval

    La Famille Duval, et une famille bourgeoise de Bois établie à Nantes en 1848, puis à Saint-Nazaire vers 1866, avec Henri Duval, directeur du Gaz, et président de la chambre de commerce de Saint-Nazaire, (le troisième depuis la fondation de celle-ci). On baptisa en son honneur le vapeur Henri-Duval. Il fut propriétaire de Heinleix à la suite d'Alphonse Cézard, que ses fils vendirent au préfet Cassé-Barthe après la Premier Guerre mondiale. (Voyez les articles sur le château de Heinlex.)

     

    I° Denis-Charles Duval, propriétaire domicilié à Blois, époux de Marie-Geneviève-Adélaïde Jeannolle, d'où :

    II° Charles-Jules Duval, né à Rouen le 11 décembre 1811, directeur d'assurances à Nantes en 1848, publia des brochures sur l'« organisation du crédit » et sur l'« impôt unique », il fut aussi de 1865 à 1866  le vénérable de la Loge maçonnique de Saint-Nazaire, (L'Etoile des deux Mondes) ; marié le 10 décembre 1832 à Blois, avec Louise-Adélaïde Pillotte, née le 8 juillet 1814, fille de Pierre-Louis Pillotte, et de Thérèse-Adélaïde Guéricault, d'où :

    III° Charles-Marie-Henry Duval, né à Blois le 27 juin 1834, décédé en 1905, inhumé au cimetière de La Briandais, entrepreneur nantais des usines à gaz des villes de Niort et de Saint-Nazaire, il devient directeur du Gaz de Saint-Nazaire, suite à la création de l'usine à gaz de Saint-Nazaire, suivant un traité passé le 15 mai 1861 entre le maire et lui, pour l'éclairage de la ville, (cette usine employa 6 personnes à ses débuts, elle située à l'emplacement du supermarché de l'avenue de la République, elle échappa aux bombardements et servit de repaire au milieu des ruines pour retracer la rue Jean d'Ust, actuelle avenue de la République, elle fut définitivement fermée et démantelée en 1961), président de la Chambre de commerce de Saint-Nazaire, chevalier de la Légion d'Honneur, il appuya auprès du Préfet la demande d'établissement de la garnison de gendarmes à Saint-Nazaire en 1886 en faisant jouer ses relations avec le Général Boulanger, dont il avait été le condisciple ; proche de Gasnier, le maire de Saint-Nazaire, marchand de bois, il se trouva nommé dans un article d'Aristide Briand publier le 28 janvier 1886 dans le journal nazairien La Démocratie de l'Ouest, il envoya ses témoins,  messieurs Mercier et Biarnais, à Aristide. Un duel à l'épée eut lieu le 31 janvier, durant lequel Briand, qui n'avait alors qu'une vague connaissance de l'escrime, fut légèrement touché. - Epoux de Justine-Elisabeth-Julie-Jeanne Fournier,  (1849-1878 - inhumée au cimetière de La Briandais), d'où :

    1° Pierre-Henry-Raymond, né à Saint-Nazaire le 6 février 1868, il aurait été imprimeur éditeur à Saint-Nazaire, et aurait publié les premières œuvres poétiques de Hippolyte-Marie-Alexandre Durand (voyez l'article sur cette famille) ;

    2° Jules-Marie-Emile, (Saint-Nazaire, 3 mars 1872 – Saint-Martin-Vésubie, 18 juillet 1935), compositeur de musique, homme de lettres, et industriel, marié le 5 février 1903 à Paris VIII, avec Marie-Elisabeth Lemonnier, (1873-1959), d'où :

    A° Denyse, (Nantes 10 juin 1907 – Bully 24 novembre 1973), suite à son adoption par Marcel Alfred Philippe à Nice le 23 juin 1960, son patronymique évolua en Duval-Philippe ; mariée le 16 avril 1927 à Nice, avec Jean-Pierre Favareille, (Paris VIII 14 février 1901 – Neuilly-sur-Seine 4 mai 1991), agent de change, graphologue.

     
  • Notes sur la famille Durand

    La famille Durand, est à l'origine une famille de laboureurs de Saint-Nazaire. L'un de ces membres devint pilote et engendra des élus municipaux, un célèbre médecin local, et un conseiller d'Etat. (Il ne faut pas la confondre avec la famille protestante d'origine nantaise Durand-Gasselin.)

     

    I° René Durand, époux de Marguerite Hervo, d'où :

    II° Pierre Durand, laboureur, marié : 1° le 22 septembre 1682 à Saint-Nazaire avec Jeanne Pichard, d'où 11 enfants ; 2° le 8 février 1707 à Saint-Nazaire avec Yvonne Bernier, d'où quatre enfants ; dont du second lit :

    III° Jean Durand, né à Saint-Nazaire le 21 avril 1711, matelot, maître pilote lamaneur, marié à Saint-Nazaire le 28 avril 1739 avec Françoise Rastel, d'où 11 enfants, dont :

    IV° Guillaume Durand, (Saint-Nazaire 10 février 1752 -  5 avril 1823 - Saint-Nazaire), soldat puis sergent canonnier des garde-côtes, employé aux douanes maritimes, maire de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, domicilié dans la Grande Rue ; marié : 1° le 9 juin 1769 à Jeanne Boullet, (1751-1770) ; 2° le 9 juin 1772 à Françoise Allançon, (Saint-Nazaire 5 avril 1754 – Saint-Nazaire 4 décembre 1777), sœur de Jean-François Allançon, maire de Saint-Nazaire,  ; 3° 3 mai 1784 avec Jeanne Birgand ; d'où du troisième lit :

    1° Jean-Baptiste, (Saint-Nazaire 27 janvier 1789 - 25 mai 1832 Saint-Nazaire), marin, puis géomètre, époux de Jeanne-Marie Danto, d'où :

    1a° Marie-Joséphine-Victoire, (Guérande,  le 4 février 1811 -  1900 Saint-Nazaire), épouse de  Jean-Louis Loiseau, puis Loyseau, né à Saint-Nazaire le 6 avril 1810, hôtelier, d'où postérité  ;

    2a° Célestine-Adelle, (Saint-Nazaire 13 avril 1816 -  29 avril 1816 - Saint-Nazaire).

    2° René, capitaine au long cours, lieutenant de Vaisseau, (Saint-Nazaire 2 octobre 1790 - 1832 Guérande) ;

    3° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 11 octobre 1793 ;

    4° Zacarie, (Saint-Nazaire 17 octobre 1795 - 31 octobre 1795 Saint-Nazaire) ;

    5° Joseph-René, qui suit ;

    6° Auguste né à Saint-Nazaire le 8 avril 1799 ;

    7° Julie, (1800-1800) ;

    8° Marie-Céleste-Prudence (Saint-Nazaire 5 juillet 1802 - 29 novembre 1802 Saint-Nazaire) ;

    9° Catherine-Céleste, née à Saint-Nazaire le 31 décembre 1803 ; mariée à Saint-Nazaire le 17 février 1835, Saint-Nazaire avec René-Auguste Loiseau, (Saint-Nazaire, 30 décembre 1804 -  5 août 1853 Archangel (Russie), capitaine au long-court, d'où postérité ;

    10° Auguste-Alexandre, (Saint-Nazaire le 24 février 1806 - 3 mai 1828 Saint-Nazaire), étudiant en chirurgie ;

    11° Julie-Joseph, (Saint-Nazaire 19 janvier 1808 - 18 mars 1808 Saint-Nazaire).

     

    V° Joseph-René Durand, capitaine au long cours, (Saint-Nazaire 20 novembre 1796 –  22 octobre 1828 Saint-Nazaire), commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, il dut signer le 24 octobre 1814 un serment de fidélité au Roi après l'abdication de Napoléon, afin de rester en poste ; marié le 28 septembre 1826, à Nantes avec Esther Brun, (veuve elle se remaria le 9 novembre 1835 avec Charles-Alexandre Blanchard, officier de santé, membre de loge maçonnique nantaise Mars et les Arts, maire remplaçant en 1830, et vécu avec lui et ses enfant rue Neuve), d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durandVI° Hippolyte-Joseph Durand, (Nantes 9 juillet 1827 – 17 juin 1892 Saint-Nazaire), diplômé docteur en médecine à Paris le 9 octobre 1860, médecin de la Santé, il se spécialisa dans la lutte contre le choléra, et obtint la médaille du Choléra en Meuse en 1854 ; en 1861, il fit le premier diagnostic de l''épidémie de fièvre jaune qui frappa Saint-Nazaire, un patient agité par la fièvre le frappa à l’œil par accident, il dut subir une énucléation, l'Empereur lui décerna une médaille d'honneur le 15 janvier 1862 ; il fut commissaire municipal à la mairie en 1870 et resta conseiller jusqu'en 1888 ; la Croix Rouge lui décerna sa Croix de bronze en 1871 en récompense de son dévouement ; il assura durant la seconde épidémie de fièvre jaune de 1881, le service durant 21 jours au lazaret de Mindin -  une rue porte aujourd'hui son nom ; marié le 4 février 1862 à Saint-Nazaire avec Marie-Aglaë Tahier, (1836-1919), fille de Jacques-François Tahier, capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maitre de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, et d'Eléonore-Aglaë Blanchard, (elle était la petite-nièce de Julien Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire de 1815 à 1823 et la nièce de Charles-Alexandre Blanchard second époux de sa mère, et donc sa cousine par alliance) ; d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durand1° Hippolyte-Marie-Alexandre, connu sous le nom de Durand-Tahier, (Saint-Nazaire 14 août 1863 – 7 février 1899 Paris), clerc de notaire, artiste peintre sous le pseudonyme de "Paul Froment", secrétaire de la société des artistes libres, secrétaire général de la Société des Beaux-Arts, poète, journaliste, chevalier de l'Ordre royal de Wasa en 1894 ; il fut un grand collectionneur de céramiques que l'on retrouve aujourd'hui dans de nombreux musées ou ventes prestigieuses ; marié Graville (commune du Havre) le 14 juin 1895 avec Elise-Juliette Cody,(Graville 6 mars 1870 - 5 avril 1956 Paris), fille de Pierre "Raymond" Cody, directeur des Forges et Chantiers de la Méditerranée, Chevalier de la Légion d'Honneur, et de Catherine-Elisa Mazeline, d'où:

    1° Françoise, (Paris 15 juin 1897 - 7 mai 1982 Paris), mariée à Paris le 12 octobre 1921 avec Pierre-Hippolyte Hillemand, (Paris 7 avril 1895 - 10 août 1979 Paris) , médecin des hôpitaux de Paris, d'où postérité ;

    2° Marie-Juliette-Hippolyte,  décédée au berceau le 31 juillet 1899 à Graville

    2° Louisa-Marie-Aglaë, (Saint-Nazaire 19 janvier 1865 - Le Croisic 10 juin 1941) ; mariée le 9 juin 1884, au Croisic, avec René Eudel, négociant au Croisic, puis directeur de la Maison de Santé de la rue Blomet à Paris XV, d'où postérité ;

    3° Anna-Marie-Joséphine, (Saint-Nazaire 10 mars 1867 -  10 mai 1930 Nantes), mariée le 27 avril 1889 à Saint-Nazaire, avec Joseph-Léon-Paul Fraisse, (Nantes 5 mars 1864 – 2 novembre 1940 Sucé-sur-Erdre), négociant, d'où postérité ; 

    4° Amélie, (Saint-Nazaire 13 juillet 1869 – 5 décembre 1869 Saint-Nazaire) ;

    5° Charles, (Saint-Nazaire 25 mai 1873 - 15 janvier 1938 Saint-Nazaire - enterré au cimetière de La Briandais), docteur en médecine, marié : 1° le 4 février 1902 à Saint-Nazaire, avec Amélie Louise Rivet, décédée en 1904 ; 2° le 5 mai 1910, à Paris V, avec Marie Louise Torsat, sans postérité, ils éduquèrent leur nièce Fernande Torsat, (1907-1982) ;

    6° Émile-Marie, Saint-Nazaire 14 mars 1875 - Clichy 29 janvier 1950 - enterré au cimetière de La Briandais),secrétaire particulier du sous-préfet de Reims en novembre 1899, chef de cabinet du préfet de 1900 à 1906 ;: secrétaire général de la Haute–Saône du 25 février 1906 au 1er juin 1906, puis de la Loire, de 1906 à 1913 ; chef adjoint au cabinet de Clemenceau  de 1906 à 1909, chef du cabinet Briand en 1910 ;  conseiller de préfecture de la Seine en 1911 ; chef du cabinet Briand en 1912 ; directeur de cabinet du personnel au ministère de l'Intérieur en 1913, rédacteur principal au ministère de l'Intérieur et directeur de la sûreté générale ;  nommé conseiller d'état en service ordinaire au tour extérieur le 6 septembre 1923 ; président de la 3ème sous-section du contentieux ; officier académique le 6 février 1903, chevalier du mérite agricole en mars 1905, commandeur de la Légion d'honneur le 22 mars 1917 ; marié à Paris le 22 mars 1917 avec  Jeanne Touron, (1873-1939 - enterrée au cimetière de La Briandais), d'où :

    1° Marcelle, adoptée.

    saint-nazaire,maire,docteur durand

    Émile-Marie Durand-Tahier.

     

    La famille Durand à son caveau au cimetière de La Briandais, (B16).

  • Alphonse de Chateaubriant

    L’écrivain Alphonse de Châteaubriant, né van Bredenbeck de Chateaubriant, est issu d’une famille bourgeoise originaire d’Utrecht qui porte pour armoiries : D'azur au cygne d'argent surmonté d'une étoile de même (cf. cachets). Devise : Stella fide adveniatn.

    Celle-ci acquit le fief et le manoir de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire dont elle prit le nom.

     

    Alphonse s’établit à Saint-Nazaire à la suite de son mariage. Ecrivain récompensé par le Prix Goncourt 1911, il sombra dans le fascisme et la collaboration durant l’occupant allemand. Nous brosserons plus avant sa vie à la fin de cet article, en prenant l’angle généalogique, car les alliances de sa famille le rattache autant à la famille de son épouse, les Bachelot-Villeneuve, qu’à sa cousine Odette Loyen du Puigaudeau, nous semblent essentiels pour comprendre ses attaches avec Saint-Nazaire et La Brière.

     

    Généalogie :

     

    I° Gaspard-Henri van Bredenbeck, marchand affineur de sucre né en 1637 à Utrecht, s'établit à Angers en 1658 à l'appel du corps de ville ; épousa le 23 juillet 1668, à Nantes, Marie van Butselaer ; ils abjurèrent le protestantisme à la révocation de l'Edit de Nantes en 1685 ; il acquit en 1669 la terre de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire ; d'où :

    II° Martin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, décédé en 1724, capitaine au régiment de La Rochetulon-Infanterie, s'établit à Saint-Domingue où il épousa en 1707, époux de Jacqueline Barley du Fresnay des Granges, d'où sept filles et un fils qui suit :

    III° Robert-Mathurin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1716, marié à Saint-Domingue en 1751 avec Marie-Anne Conégut, fille de Joseph Conégut, planteur de café et de coton, président du Conseil supérieur du Capet de Marie-Anne Marchand ; d'où :

    1° Martin-Robert, qui suit ;

    2° Marie-Claude.

    IV° Martin van Bredenbeck de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1753, décédé en 1812, capitaine au Régiment de Poitou, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis en 1783, autorisé à quitter l’Armée en 1790, il épousa au Havre en 1787 Anne-Désirée Sézille[1], fille d'Anthoine-Zénon Sézille, contrôleur général des fermes, et d'Anne-Marie Charlier, qui tint un salon à Angers ; d'où une fille et un fils qui suit :

    V° Gaspard van Bredenbeck de Chateaubriant, (Angers 1er janvier 1795 - 1880), artiste peintre, garde du corps du Roi en 1814, participa à la prise du Lude durant les Cent-Jours dans l’armée levée par le général d’Andigné, capitaine au régiment de la garde Royale en 1822, service qu’il quitta pour se retirer en Vendée au manoir de La Mothe-Saint-Sulpice, à Saint-Sulpice-en-Pareds, propriété de son épouse, Marie-Estelle Pichard du Paty, (Fontenay-le-Comte 7 janvier 1801 – Hyères 2 décembre 1876), fille d'Alexis Pichard du Paty, président du tribunal, et de Geneviève Robert de Boisfossé, qu’il avait épousé à Angers le 25 novembre 1819 ; il inspira le personnage du roman «  Monsieur de Lourdine » ; d'où :

    1° Gaspard-Alexis-Martin, (Angers 17 février 1822 - 1862), caporal le 30 mars 1842, caporal de la Gendarmerie le 19 août 1842, sergent le 17 décembre 1842, passé aux escadrons de Spahis de Constantine le 29 décembre 1842 en qualité de brigadier, maréchal de logis fourier le 26 avril 1843, maréchal des Logis le 16 janvier 1845, passé au 3ème Régiment des Spahis le 26 avril 1843, se brisa le tibia droit au service le 10 janvier 1847 chevalier de la Légion d’Honneur le 19 juillet 1847 ;

    2° Clothilde Ferdinande Louise Radegonde, peintre, épouse de Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, (mère du peintre Ferdinand du Puigaudeau et grand-mère d’Odette, voyez article Loyen de Puigaudeau[2]) ;

    2° Henri, (1832-1884), maire de Saint-Sulpice-en-Pareds ;

    3° Estelle, supérieure au Sacré-Coeur d'Angoulême ;

    4° Louise-Octavie, née à Poitiers le 4 mars 1835, religieuse, responsable   à Hyères, de l'ouvroir que son père avait financé pour l'Association du Saint Nom de Jésus ;

    4° Guy-René-Gaspard, né le 21 juillet 1838 à Poitiers, artiste peintre, mort avant 1862 ;

    5° Alphonse-René-Marie, qui suit ;

    6° Sainte, décédée à Poitiers le 14 mars 1843.

    III° Alphonse-René-Marie van Brédenbeck de Châteaubriant, (18 mars 1841 – Nantes 4 février 1914), zouave pontifical, prit part à la bataille de Castelfidardo, le 18 septembre 1860, artiste peintre, élève d'Alex’ Cabanel, marié le 12 mars 1878 à Rennes, avec Marie-Louise Arnaud, (Niort 7 mars 1856 – Nantes 20 février 1883), artiste peintre admise à l’Académie Julian, fille de Pierre-Hippolyte Arnaud, et de Léonie Marot (1837-1871) ; d'où :

    1° Alphonse, qui suit ;

    2° Marie-Louise, (Nantes le 14 mars 1879 – Nantes29 août 1945), mariée à Nantes le 3 décembre 1918 avec Casimir Boutillier de Saint-André, (Ponts-de-Cé,12 décembre 1867 – Nantes 25 novembre 1967) ;

    3° Guy-Alexis-Robert, (Nantes avril 1881 – Angers 1967), marié le 20 mai 1913 avec Renée de Vuillefroy de Silly, (Guipavas 22 septembre 1884- Angers 8 septembre 1972), d'où postérité.

    IV° Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, (Rennes, (ferme de La Taupinais en La Prévalaye), 25 mars 1877 – Kitzbühel 2 mai 1951), surnommé " Sinet " en famille. Bachelier en 1894 et 1895, philosophie, mention AB, il fit rhétorique supérieure au Lycée de Nantes et entra à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, mais il n'eut pas de carrière militaire, et devint  un grand écrivain de la littérature française, il fut notamment lauréat du prix Goncourt en 1911 pour son roman " Monsieur des Lourdines "[3], et reçut en 1923 le Grand prix du roman de l'Académie française pour " La Brière " [4]; servant comme ambulancier durant la Première-Guerre-mondiale, il fut profondément  bouleversé par les combats, et devient alors convaincu de la nécessité d'une réconciliation de la France avec l'Allemagne afin d'éviter une nouvelle guerre. Mais au lieu de verser dans une idée de l'Europe des peuples, il tomba dans la germanophile. Catholique enflammé, sinon illuminé, et horrifié par le communisme athée, partisan de l'ordre, le national-socialisme devient pour lui un idéal politique. Son livre " La Réponse du Seigneur ", traduit son aveuglement devant Hitler, et sa croyance en un retour à l'esprit de la chevalerie, mêle de mystique catholique. A l'issue d'un voyage en Allemagne en 1937, il publia " La Gerbe des forces ", livre où il s'engage en faveur de l'idéologie hitlérienne, son aveuglement fut tel qu'il crut voir une sorte de compatibilité entre le christianisme et le nazisme, (qui pourtant prônait le paganisme germanique), allant jusqu'à proclamer à la suite de l'entrevue que lui accorda le chef nazi le 13 août 1938, à Berchtesgaden, au Berghof, qu'Adolf Hitler était " un nouveau Messie " ! Il n'avait probablement pas lu " Mein Kampf ", et d’ailleurs sa connaissance de la langue allemande était approximative ; le linguiste et historien Paul Lévy (15 mai 1887 – 29 août 1962), dénonça dans l’un de ses ouvrages en 1952 les traductions approximatives dont La Gerbe était truffée[5]. Dès le début de l'Occupation il s'engagea dans la voie de la collaboration (voulue par Pétain), et créa, aidé par Marc Augier, (qui entrera dans de la Waffen-SS), " La Gerbe ", un périodique qui parut à partir du 11 juillet 1940, et qui, sous des prétextes littéraires, enrôlant dans les colonnes, Paul Morand, Marcel Aymé, Abel Bonnard, Claude Farrère, Sacha Guitry, Jean de La Varende, Jean Giono, André (Storm-)Castelot (qui était aussi son secrétaire et dont la mère Gabrielle Storms-Castelot, était la maîtresse d'Alphonse !), mais encore sa cousine germaine la nazairienne Odet du Puygaudeau. Celle-ci quitta la revue quand Eitel Friedrich Moellhausen, (Smirne 1913 – Monza 1988), diplomate alors en poste à l'ambassade d'Allemagne à Paris prit le contrôle de la revue en mai 1941[6],[7]. Alphonse, à l’ego démesuré, se perdit dans des soutiens anticommunistes tintés de pseudo catholicisme... Au moment de la débâcle allemande en août 1944, il se réfugia en Autriche, à Kitzbühel, où il vécut sous le pseudonyme de " Dr. Alfred Wolf ". Jugé par contumace, il fut frappé d'indignité nationale, (il avait été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1925), et condamné à mort le 25 octobre 1948, par la sixième section de la Cour de justice de La Seine. Un mandat d'arrêt, avec ordre de le conduire au fort de Charenton à Maisons-Alfort, fut lancé contre lui, mais il vécut paisiblement dans la villa Jöchi, à Reith bei Kitzbühel, et mourut en 1951 au sanatorium Hohenbalken à Kitzbühel, où il fut inhumé dans le cimetière de la paroisse, après avoir publié une " Lettre à la chrétienté mourante " ; l'ensemble de son œuvre est tombé dans l'oubli et a subi la purge de l'après-guerre. Il avait épousé civilement à Saint-Nazaire le 18 mai 1903, et religieusement le 13 septembre 1904 à Piriac, avec disparité de culte, car la mariée était protestante, Madeleine-Eugénie-Thérèse Bachelot-Villeneuve, née à Saint-Nazaire le 4 août 1876, fille de Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, docteur en médecine à Saint-Nazaire, médecin-chef de l'hôpital de Saint-Nazaire, et de Emilie-Rose Bachelot, Bachelot, (Saint-Nazaire 4 août 1876 – Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), (voyez l'article Bachelot-Villeneuve[8]) Il vivait avec sa famille à Saint-Nazaire au 16 de la rue des Halles jusqu'à la guerre. Il eut deux fils :

    1° Guy-Alphonse-Claude, né à Saint-Nazaire le 18 avril 1904, marié à Paris le 22 juin 1951 avec Simone-Marguerite-Marie Laurent, [ajout 28 avril 2014] (1924 - avril 2014), d’où postérité[9]. [fin de l’ajout].

    2° Robert-Vincent-Ernest, né à Saint-Nazaire le 3 novembre 1906, marié à Paris le 8 avril 1939 avec Jeanne-Gabrielle-Mathilde Lehagre, d‘où postérité.

     

    Pour approfondir, nous vous conseillons la lecture de la biographie écrite par Louis-Alphonse Maugendre, « Alphonse de Chateaubriant 1877-1951 », Dossier littéraire et politique, André Bonne, 1977, qui comporte cependant des erreurs généalogiques et patronymiques.

     

     

    [1] Parfois désignée avec une particule que sa famille ne posséda jamais.

    [2] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/29/notes-sur-la-famille-loyen-de-puigaudeau.html

    [3] ) Adopté en 1942 par Pierre de Hérain, (dont la mère avait épousé en secondes noces le maréchal Pétain), sur dialogues de l'auteur, avec Jacques Castelot, fils de sa maîtresse, parmi les acteurs.

    [4] Ce roman fut l'un des plus forts tirages de l'entre-deux-guerres avec 600 000 exemplaires vendus. Il fut adapté en 1924 au cinéma par Léon Poirier.  (Il existe une édition sortie en 1938 illustrée par le Nazairien et résistant R.Y. Creston.)

    [5] La langue allemande en France : pénétration et diffusion des origines à nos jours, de 1830 à nos jours, t. II, Lyon, I. A. C, collection Bibliothèque de la Société des études germaniques, 1952.

    [6] Il échappa à une condamnation à la débâcle en témoignant contre ses anciens maitres et finit paisiblement sa vie comme grossiste en produits chimiques en Italie.

    [7] Odette prétendra qu’Alphonse lui avait donné un grand coup de canne sur le dos quand elle lui annonça sa démission, (voyez « Odette du Puigaudeau, une bretonne au désert », de Monique Vérité, Editions Jean Picolet, 1992, page 286). Il faut cependant prendre avec beaucoup de réserve les témoignages d’Odette qui raconta nombre de choses inexactes, déforma beaucoup son récit dans le but de se donner le bon rôle, et inventa des rencontres inexistantes.

    [8] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/28/notes-sur-la-famille-bachelot-villeneuve.html

    [9] Source : https://avis-de-deces.ouest-france.fr/20140425/simonne-debredenbecdechateaubriant-129846

  • Notes sur la famille Loyen de Puigaudeau

    Loyen de Puigaudeau :

    Olim Loyen ; devenue Loyen du Puisgaudeau à la veille de la Révolution.

    Famille bourgeoise originaire de Couëron.

    Amoiries : Les Loyen n'ont jamais possédé d'armoiries, mais le peintre Ferdinand Loyen du Puygaudeau s'était imaginé des armoiries figurant un squelette assis dans une barque, flottant sur une mer d'où émerge un mont semé de lys, (émaux inconnus ; description d'après un dessin que sa fille Odette montra à sa biographe Monique Vérité). 

     

    I° Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, né en 1839, époux de Clotilde-Ferdinande-Louise-Radegonde van Bredenbec de Chateaubriant (soeur du père de l'écrivain), d'où :

    1° Ferdinand-Auguste-Marie, qui suit ;

    2° Louis Auguste Gaspard (1865-1865) ;

    3° André-Emmanuel-Marie, née en 1867 ;

    4° Emilie-Laurence-Louise, née en 1871.

    II° Ferdinand-Auguste-Marie Loyen du Puigaudeau, (Nantes 4 avril 1864 – Le Croisic 15 septembre 1930), artiste peintre, membre de l'école de Pont-Aven à partir de 1886, époux de Blanche-Henriette-Idalie van den Broucke, (1874-1948), peintre, fille de Henri-Auguste Vandenbroucke puis van den Broucke, (Dunkerque  9 avril 1845 - Saint-Nazaire 30 janvier 1898), architecte, et de Juliette-Idalie-Marie Palant ; après un procès contre Juliette qui se soldat en 1903 à leur défaveur, la saisie de leur bien à la demande d'un cousin à qui ils avaient emprunté une forte somme jamais rendue, et la brouille avec une tante châtelaine dont ils espéraient l'héritage, le couple s'établit définitivement en 1907 au Croisic au manoir de Kervaudu (que lui louait monsieur Le Breton des Fontenelles) : d’où :

    III° Odette-Yvanne-Marie-Gabrielle Loyen du Puigaudeau, (Saint-Nazaire 20 juillet 1894 – Rabat 20 juillet 1991), fut l’une des premières femmes à s’embarquer sur des thoniers entre 1929 et 1931. Éconduite par le commandant Charcot qui refusait d'embarquer une femme dans une expédition au Groenland, elle découvre par la suite d’autres grands espaces avec le désert du Sahara. Son travail ethnographique est un hommage aux peuples du désert. Elle a décrit d’une façon remarquable la vie dans les îles bretonnes de l’entre-deux-guerres comme dans son livre Grandeur des îles. Fondatrice en août 1940 à Paris du Service féminin français. Embarqué dans le projet de la revue La Gerbe, fondée par son cousin germain l'écrivain Alphonse de Chateaubriant, elle s'éloigna rapidement de celui-ci en raison du pangermanisme dont il faisait preuve. Elle s'établit à Rabat en 1961, où elle réalisa pour la radio des émissions culturelles de 1961 à 1962, devint documentaliste au ministère de l'Information en 1963, et chef du bureau de préhistoire au Musée des antiquités de Rabat de 1970 à 1977. Elle eut pour compagne l'artiste peintre Marion Sénones, (1886-1977), qui partagea sa vie de 1932 jusqu'à son décès à Rabat en octobre 1977.

  • Notes sur la famille Bachelot-Villeneuve

    Bachelot-Villeneuve : D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles rangées du même, et en pointe d'un croissant d'argent.

    Famille de la bourgeoisie originaire de Piriac-sur-Mer où elle possédait la terre de Villeneuve en 1745, de confession protestante, elle possède un caveau au cimetière de La Briandais à Saint-Nazaire. Elle avait un hôtel particulier au 16 rue des Halles, passé au couple Chateaubriant, détruit durant les bombardements.

     

    I° Jean-Baptite Bachelot de Villeneuve, officier de Marine, propriétaire du domaine de Villeneuve à Piriac-sur-Mer, père de :

    II° Marie-Amédée Bachelot-Villeneuve, dit de Villeneuve-Bachelot, (Le Croisic 1807 - Saint-Nazaire 19 octobre 1866), receveur de l'Enregistrement des Domaines à Rosière en 1840, puis à Pré-en-Pail en 1845, à Saint-Nazaire, en retraite en 1870, il fut nommé en raison de ses convictions républicaines, le 7 septembre 1870, par le préfet, commissaire à la commission d'administration provisoire qui remplaça le conseil municipal à la chute du Second-Empire, puis adjoint de la même commission le 5 octobre 1870, il fut élu adjoint au maire durant les nouvelles élections municipales tenues en mai-juin 1871, en mars 1874 il défendit face à l'administration le maire Alexandre-Marie Vezin, qui avait été promu par le gouvernement Thiers (républicain), et déposé par le gouvernement Mac-Mahon (royaliste) ; époux de Rose-Françoise Taupin, d'où :

    1° Ernest-Charles-Amédée, qui suit ;

    2° Alphonse-Gustave Bachelot, dit Bachelot-Villeneuve, déclaré à sa naissance à Pré-en-Pail (53), le 27 février 1845 sous le seul nom de Bachelot, il tenta de faire rectifier son état civil, de que le tribunal civil de Saint-Nazaire rejeta au motif que la terre de Villeneuve dont se titrait son père et ses ancêtres avant lui (depuis 1755) n'était pas une terre noble et que la volonté de l'auteur ancien n'était pas suffisamment établie, jugement qui fut confirmé par la Cour d'appel le 29 août 1881 ;  avocat à Saint-Nazaire, puis à Lorient dont il fut adjoint au maire de 1878 à 1880, nommé procureur à Quimper le 20 août 1880, puis vice-président du tribunal de 1ère instance de Nantes en 1883,  chevalier de la Légion d'Honneur le 16 juillet 1912, marié le 30 janvier 1872 à Vannes avec Jeanne-Marie Bachelot, née le 15 septembre 1852 à Piriac, fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, d'où :

    a° Madeleine-Caroline-Rose, Madeleine-Caroline-Rose, (Saint-Nazaire 28 août 1873 – Billiers 10 décembre 1945), marié à Nantes le 30 janvier 1897 avec le peintre Paul Grignon (Nantes 2 décembre 1874 - 5mail 1941 Billiers) ;

    b° Maurice-Amédée-Charles, né le 10 février 1878 à Lorient.

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    Signature d'Alphonse-Gustave Bachelot.

     

    III° Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, (Rosières (Sommes) le 6 juin 1840 - Saint-Nazaire 25 janvier 1927), reçu docteur en médecine à Paris le 8 août 1866 avec la thèse " Résumé analytique des principales opinions sur l'origine de la nature tuberculeuse", in-4°, docteur en médecine à Saint-Nazaire à partir de 1868, le 15 novembre 1870 il était chirurgien-major du premier bataillon de la Légion de Saint-Nazaire, bataillon, qui, sous le nom de 2ème bataillon des mobilisés de la Loire-Inférieure, partie de la division Gougeard à l'Armée de la Loire, et se battit à Champagné, les 10 et 11 janvier 1871 au cours de la bataille du Mans, fait prisonnier sur le champs de bataille, il établit dans le village de Champagné et dirigea pendant un mois, avec le concours de l'aide-major Porson du 1er bataillon de la même légion, médecin à Nantes, une ambulance de secours, improvisée d'urgence, organisée dans des conditions particulièrement difficiles; et où il recueillit et soigna 110 blessés des régiments de lignes mobilisés de Loire-Inférieure, mobiles du Gers, d'Eure-et-Loir, éclaireurs de Cathelineau, zouaves pontificaux. Après avoir réussi à transporter tous ces blessés dans les ambulances internationales voisines, à Changé, Montfort, et au Mans, il put, muni d'un sauf-conduit prussien, rejoindre le 14 février 1871, rejoindre les lignes françaises à Laval, avec tous son personnel, dont Porson, l'abbé Lemarchand, curé de Gambais, huit soldats-infirmiers, dont cinq recueillis à l'ambulance au cours de janvier. Revenu à Saint-Nazaire, il fit de la politique dans le camp républicain, devenant adjoint au maire en septembre 1871, puis faisant partie du Conseil municipal en 1877, et devenant adjoint en 1879, année où il entra à l'hôpital à la suite de la mort de René Guillouzo, et en devint médecin-chef en 1880 à la mort du docteur Benoist, il fut aussi médecin de la Santé, membre du Conseil sanitaire de l'arrondissement, médecin du Collège, médecin du Bureau de bienfaisance, de l'Administration des Douanes et des Chemins de fer de l'Ouest, et enfin médecin du lazaret de Mindin en mars 1891 ; en août 1891 il fut fait officier d'Académie. Marié à Vannes le 30 janvier 1872 avec Emilie-Rose Bachelot, (Piriac15 septembre 1852 - Saint-Nazaire 19 novembre 1934), fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, (et non von K.), (Deux-Ponts en Bavière 1823 - Saint-Nazaire 22 décembre 1906), d'où :

    1° Raimond-Vincent-Amédée, (Saint-Nazaire 27 janvier 1873 – Saint-Nazaire 26 juillet 1873) ;

    Madeleine-Eugénie-Thérèse, (Saint-Nazaire le 4 août 1876 - Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), mariée en cette même ville le 18 mai 1903 avec Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, écrivain lauréat du prix Goncourt en 1912, qui se compromit dans le nazisme ;

    3° Andrée-Marie-Louis, (Saint-Nazaire 4 mars 1886 - 10 octobre 1958 Paris 8e), mariée le 27 février 1908 avec Alexandre-Charles-Marie Thomas.

     

    Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve fit l'objet d'un article sur sa famille par Louis de Giaffieri, intitulée " Destinée " et dédiée à la famille Bachelot-Villeneuve, dans " L'Avenir de Saint-Nazaire " du 6 août 1876. Une longue notice le concernant fut publiée par Henri Jouvet dans son Dictionnaire Bibliographique de Loire-Inférieure, à Paris, en 1895.

     

     

  • Alexandre Auffray, peintre nazairien

    L'ouvrage historique d'Henri Moret, sur la ville de Saint-Nazaire, édité en 1925, est illustré de dessin d'Alexandre Auffray. Mais qui était Alexandre Auffray ? 

     

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    Autoportrait 46x38, (c) Ville de Saint-Nazaire.

     

    Eugène-Alexandre Auffray est né à Saint-Nazaire le 14 mai 1869, au n°1 de la Grande-Rue dans la vieille-ville de Saint-Nazaire, face au Vieux-Môle. Son père Eugène Auffray, (Paimboeuf 27 juin 1841 - 26 avril 1899 Saint-Nazaire), était pilote lamaneur, sa mère Philomène Barreau, (Paimboeuf 7 novembre 1849 -  après 1906 Saint-Nazaire), était femme au foyer ; le couple s'était uni à Saint-Nazaire le 14 juillet 1868 ; veuve elle s'établie au 6 rue Neuve. Les Auffray semblent originaires de Saint-Etienne-de-Montluc. Henri Moret nous apprend à son sujet qu'il aurait voulu être marin, mais que sa famille s'y opposa, et le poussa à entrer aux Chantiers et Ateliers de Penhoët, où il fut successivement ajusteur mécanicien et dessinateur. A l'âge de 24 ans il abandonna son travail et parti pour Paris, où il fut reçu élève à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, la municipalité de Saint-Nazaire lui accorda une bouse le 27 décembre 1896. D'après Henri Moret, il y fut l'élève de Léon Bonnat, Jean-Paul Laurens et Benjamin-Constant. En vérité il fut l'élève de Hector Lemaire, et c'est comme élève de ce dernier qu'il exposa au Salon de 1899, et emporta deux médailles de bronze pour les portraits du Docteur Guibard et de monsieur Ringeval. Il habitait alors à Paris rue Casimir-Delavigne.

     

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    Maison natale d'Alexandre Auffray, numéroté 1 ; (la maison numérotée 2 est celle où passa ses premières années Charles Beilvaire).

     

    Peintre de genre à ses débuts, il devint peintre muraliste et demeure surtout connu pour cette activité.

    Moins connu, et pas encore étudié, il fut aussi sculpteur à ses débuts. On lui doit le médaillon en bronze du docteur Gabriel Coquet, (Saint-Nazaire 9 octobre 1866 - La Turballe 29 août 1902), offert par ses amis en 1903 pour décorer sa tombe au cimetière de La Briandais.

     

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    Médaillon de la tombe du docteur Coquet.

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    Il s'établit comme peintre et sculpteur à Paris 14e, quartier Montparnasse, 59 bis rue de La Tombe-Issoire. Le 15 septembre 1906 au Vésinet, il épousa Polonie- Blanche-Georgette Vacquerel, (Milan 12 mars 1870 - vers 1978 Paris), sans profession, fille de Louis-François-Prosper Vacquerel, (Paris 1823 -  21 octobre 1891 Doulons-Nantes), rentier, et d’Anne-Marie-Polonide Gentils, sans profession, (domiciliée à Nantes, 3 rue Emery, au moment du mariage de sa fille).

    Le couple s'établit dans l'appartement-atelier d'Alexandre, rue de la Tombe-Issoire, et y reçoit le 3ème dimanche de chaque mois d'après l'Annuaire Paris-Hachette de janvier 1908. La notice précise qu'il a aussi sont domicile à Saint-Nazaire.

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    A la fin de l'année 1908, l'Etat argentin lui passa une commande officielle pour la décoration de la Banco de la Nación Argentina, (mais aucunement le Musée des Beaux-Arts de Buenos Aires comme on l'a parfois écrit). Le bâtiment ayant été entièrement reconstruit, (en deux étapes), entre 1940 et 1955, il ne subsiste rien des décores formés par sept panneaux. Il résida deux ans à Buenos Aires, où il semble avoir décoré des appartements et des hôtels particuliers. On lui attribue une murale détruite dans les années 1980 qui figurait les quais de Seine avec Tour Eiffel et palais du Trocadéro. On sait avec certitude qu'il travailla aussi à Mendoza, pour la famille du viticulteur Tiburcio Benegas, (1844-1908), ancien gouverneur de la province de Mendoza et ancien ambassadeur d'Argentine au Chili, dont il décora l'autel du mausolée d'une Résurrection du Christ, toujours existante, signe en bas à droite : Auffray, 1909.

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    Fresque par Auffray dans le mausolée de la famille Benegas à Mendoza

    ©Fernando Martinez/ Diario UNO

     

    Certaines de ses œuvres furent aussi vendues à des collectionneurs brésiliens, mais nous ignorons par quel circuit.

    A son retour en France, il s'établit à nouveau à Paris, quartier Montparnasse, 18 rue Boissonnade.

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    Il y fut employé par différents collectionneurs désireux de décorer leurs appartements ou leurs demeures. En 1924 il participa à l'Exposition du Groupe Artistique de Saint-Nazaire : un paysage de Provence et un portrait, vendus 2.500 fr chacun, et deux tableaux de fleurs à 800 fr l'un.

    En août 1925, parut Histoire de Saint-Nazaire de Henri Moret, dont Alexandre Auffray à réalisé les illustrations.

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    Le Phare de la Loire du 24 août 1925.

     

    En 1926 il exposa au Salon des Indépendants un paysage, vendu 1.500 fr, et une nature morte à 1.200 fr.

    On lui doit en 1927 le décor de la brasserie La Coupole, pour laquelle il mobilisa 26 autres peintres de Montparnasse.

    Membre du Salon des Artistes français, il exposa en 1928 au Salon d'Automne et au Salon des Tuileries des natures mortes et des vues de Cahors. Pour l'Exposition universelle de 1937, il réalisa une décoration au Palais des Métiers.

    Il fut aussi membre du Groupe Artistique de Saint-Nazaire.

    Il expose en décembre 1931 à Paris, à la Galerie Zak, le journal L'Intransigeant du 7 décembre 1931 publia à ce propos cet amusant article :

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    Il exposait régulièrement au Salon d'Automne à Paris.

    En décembre 1933 il exposa à Rome, à la Galerie de Rome, institution française située en la capitale italienne, et qui fut inaugurée par l'ambassadeur Chambrun, comme le relate Le Temps du 6 décembre 1933 :

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    En janvier 1936 il fut fait chevalier des Arts et Lettres. Le journal Cooedia du 23 janvier 1936 lui dédia un entrefilet pour l'occasion :

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    Le 20 avril 1937, L'Ouest-Eclair lui dédia un article biographique qui contredit et complète à la fois le texte de 1925 de Henri Moret :

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    Alexandre Auffray décéda le 18 juillet 1942 à Paris, peu après que l'Etat lui ait acheté une toile de 73x100cm, intitulée " Paysage à Rochemaure, Ardèche ", (Inv. : FNAC 18374, AM 2393, LUX 2393  ; en dépôt depuis 1942 : Préfecture de l'Allier à Moulins).

    le Salon de 1945 lui dédia une rétrospective; le journal Franc-tireur du 28 septembre 1945 écrivit le mentionna de façon élogieuse :

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    Sa veuve offrit en 1978 quatre tableaux à la ville de Saint-Nazaire : Vue du Vieux-Saint-Nazaire, 50x81 ; Vue du Port de Saint-Nazaire, 69x89 ; Portrait de madame Auffray, 31x36.

    La ville de Saint-Nazaire possède aussi d'autres œuvres de lui, issues d'un don de décembre 1969 et leg de novembre 1977, de mademoiselle Lucie-Fernande Lorival, comédienne sous le nom de Fernande Lorival, (22 février 1896 - 21 février 1977) : Port de Saint-Nazaire 68x90  ;  Etude figurant la chapelle Notre-Dame d’Espérance, 29x41; Vallée de Rance à Dinan 61x76 ; l’ancien Palais du Trocadéro 73x116 ; Autoportrait sans chapeau 46x28 ; Autoportrait 46x38. Ainsi que 4 lithographies : Colisée et l’arc de Constantin 19x33 ; Château saint ange 19x28 ; Parc monceau 22x28 ; Pointe de l’Ile de la Cité 22x28.

     

    Il ne faut pas confondre la famille Auffray de Saint-Nazaire, avec celle de Joseph-Marie Auffray, juge au tribunal civil de Saint-Nazaire en 1920,  originaire de Lamballe.

  • La famille de Brégeot

    Brégeot (de) : D'azur à l'épée haute d'argent accompagnée de trois étoiles de même. 

    Famille issue de Jean de Bréchet, né près d'Epinal, capitaine de cavalerie au régiment de Fourgny, anobli par le duc de Lorraine le 28 mai 1663.

     

    I° François-Privat de Brégeot, (21 août 1767 – 10 avril 1845), capitaine au régiment de l'Ile de France, puis émigré, lieutenant-colonel sous la Restauration, s'établit à Guérande où il épousa Maguerite-Pélagie Yvicquel de L'Escly, d'où :

    1° Henri-Philippe, né à Guérande le 3 juin 1804, élève de l'école militaire de Saint-Cyr, fit la campagne de Crimée, se retira colonel, chevalier de la Légion d'Honneur et du Medjidié, resté célibataire ;

    2°Pierre-François, qui suit ;

     

    II° Pierre-François-René de Brégeot, (Herbigniac le 14 juin 1801  - 1er juillet 1874 Guérande) ; licencié en droit, juge auditeur à vannes le 10 mars 1825, substitut à Savenay en 1829, juge de paix à Guérande en 1849, conseiller général de la Loire-Inférieur de 1850 à 1853, juge de paix à Briec en 1867, marié à Saint-Nazaire le 12 mai 1830 avec Aimée-Gertrude Tahier de Kervaret du Kreset, fille de Julien-Maurice Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire, (voyez article sur les maires "royalistes" de Saint-Nazaire), d'où :

    1° Eugène-Julien-François, (Saint-Nazaire 4 mars 1831 - 13 avril 1904 Guérande), conseiller municipal de Gérande en 1870, adjoint en 1880, maire de Guérande en 1882, fonction dont il fut suspendu pour des motifs politique en 1886; membre de la Commission administrative de l'hospice de Guérande et ordonnateur du Bureau de bienfaisance, secrétaire de la Société des courses de Guérande en 1870, secrétaire du Comice agricole, marié à Guéméné-Penfao le 28 septembre 1869 avec Aline Potiron de Boisfleury, d'où postérité ;

    2° Henri-François, né le 7 avril 1833, marié à Vay le 30 août 1856 avec Céline-Lucie Bouret de La Roncière, née à Vay le 4 juin 1837 ; d'où postérité ;

    3°  François-Maurice, qui suit.

    III° François-Maurice de Brégeot, (Guérande le 10 octobre 1834 – 12 avril 1906 Saint-Nazaire en l'hospice civil) ;  employé aux Ponts et Chaussées, il fonda en 1862 une briqueterie entre à la Dermurie et Toutes Aides, qui périclita rapidement engloutissant sa fortune, malgré l'exploitation d'une carrière d'argile ; les bâtiments étaient en ruines en 1925, (cf. H. Moret), à l’exception d'une vaste maison toujours existante avant-guerre et dont la photographie fut publiée en L'Ouest-Eclair du 28 mars 1934 ;

     

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    Restes de la Briqueterie en mars 1934

     

    il vendit à l'abbé Henri Soulas le terrain qu'il possédait rue Villès-Martin (avenue Général de Gaulle), et sur lequel a été édifiée l'actuelle église Saint-Nazaire ; , époux de Josèphine Rose Baymé, (1839-1924), (tous deux sont inhumés au cimetière de La Briandais) ;  d'où :

    1° Maurice Prosper ;
    2° Alain °1866, mort au berceau ;
    3° Henri-Théodore (1869-1903), époux de Françoise Herbillon, d'où postérité ;
    4° Joseph-Marie-Louis (Guérande 28 septembre 1870 - 1944 Nantes), marié le 3 septembre 1907 à Saint-Nazaire avec Éva Marie Odette Barquissau, (Saint-Nazaire 4 mars 1879 - 8 février 1981 Bouguenais), infirmière puis Directrice ASS, d'où postérité ;
    5° Allain (1872-1877) ;
    6° Louis-Pierre-Marie (1874-1944), époux de Marie Brayet, d'où postérité ;
    7° Paul-Eugene-Marie (1876-1914) ;
    8° Anne-Marie (1883 - 1973 - Inhumée avec ses parents au cimetière de La Briandais), épouse de E. Morvan, d'où une fille épouse Brémaud ;
    9° Gaston.

     

  • La Seigneurie des Bouexières

    La seigneurie des Bouexières était une petite seigneurie inféodée à la vicomté de Saint-Nazaire, dépendant de sa paroisse, constituée de terres labourables sises en l'Ile-Savary, de vignes, de cette seigneurie dépendaient une maison à étage située dans la Grand'rue de la ville, et un cabaret (A.D.44, E 572), une moyenne-justice y était attachée. 

     

     

    Liste des seigneurs des Bouexières

     

    Famille de La Bouessière

    Armes : d'or à trois bandes de gueules.

     

    Geoffroy de La Boessière, mentionné dans un acte de 1194,

    Thibaut de La Boessière, écuyer, qui figura à une montre en 1361.

    Guillaume de La Boessière qui épousa en 1471 Jeanne de Brantonnet, héritière de

    la seigneurie de Brantonnet à Guérande, d’où postérité guérandaise.

     

     

    Famille de Besné 

    Armes : D'argent au lion morné de sinople.

     

    I° Pierre de Besné, écuyer, seigneur de La Haye, marié : 1° Louise du Houlle ; 2° en 1568 avec Louise du Boisguehenec ; d'où du premier lit :

    1° Isaac, seigneur de La Haye et de La Savarière, époux de Julienne Loazel, d'où postérité ;

    2° Philippe, sieur des Bouexières ;

    3° Pierre, seigneur de La Haye, époux de Marguerite de Launay, d'où postérité.

     

    Nous ignorons comment la seigneurie est passée de Philippe de Besné à Catherine Bernard

     

    Bernard

     

    I° Catherine Bernard, dame des Bouexières en 1634, épouse de Jacques Martin, sieur de La Chambre.

     

    Sans titre-1.jpgMartin des Bouexières

    Branche restée roturière cousine de la famille guérandaise Martin de Beaulieu.

     

    D'azur à trois besants d'or.

     

     

     

    I° Jacques Martin, sieur de La Chambre, époux de Catherine Bernard, dame des Bouexières, d'où :

    1° Jacques, seigneur de La Chambre, né le 6 décembre 1634 à Saint-Nazaire ;

    2° Jean, qui suit.

    II° Jean Martin, sieur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 19 février 1675 avec Claudine Denyaud, d'où :

    1° Julienne, née le 28 juillet 1677 à Saint-Nazaire ;

    2° Claudine, dame des Bouexières, (1680 – 6 avril 1758), mariée à Saint-Nazaire le 26 novembre 1709 à Jean Le Mauguen, capitaine de navire. Ils firent aveu pour leur fief les 8 avril 1744 et juin 1755, et le vendirent à Jean Moyon et son épouse Catherine Boullet ;

     

    Moyon 

     

    I° Jean Moyon, baptisé le 23 janvier 1699,  notaire, acheta le fief des Bouexières à son parrain Jean Martin, seigneur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 7 août 1724 avec Catherine Boullet, d'où :

    1° André, baptisé le 28 décembre 1725 ;

    2° Catherine-René Moyon, (1726-1795), mariée le 27 septembre 1746 Joseph du Bochet, (1722-1757) ;

    3° Jean, (1726-1731) ;

    4° Jeanne-Marie, baptisée le 15 avril 1729 ;

    5° Hellène, (1730-1776) ;

    6°Marie, baptisée le 14 juin 1731, mariée le 11 janvier 1752 à Jacques Le Bourdiec, officier de vaisseau de la marine marchande ;

    7°  Reine, baptisée le 23 avril 1734, mariée le 28 octobre 1755 à Saint-Nazaire avec Nicolas Charles.

     

    Devenue veuve, Catherine Moyon, née Boullet, revendit la seigneurie à François Le Chauff, écuyer, seigneur de La Motte-Allemand, (voyez les articles sur la seigneurie de La Motte-Allemand).

  • La Châtellenie d'Ust

    Ust était une châtellenie relevant directement du domaine ducal de Guérande, elle était de la paroisse de Saint-André-des-Eaux où ses seigneurs avaient les droits de prééminences, armoiries, banc et enfeu dans l'église, ainsi que tombe et enfeu dans la chapelle Notre-Dame du bourg de Saint-André, ainsi que dans l'église conventuelle Saint-Yves des Dominicains de Guérandes. Dotée de droit de haute-justice sise en la paroisse de Saint-Andres-des-Eaux, elle étendait son autorité sur les paroisses limitrophes car cette seigneurie était plus grande que la paroisse de Saint-André, qui avait été soustraite à la paroisse de Saint-Nazaire. Par ailleurs, les seigneuries dépendantes de la paroisse de Saint-André-des-Eaux, (Trévecar, Coëtcas, Saint-Denac (1), Kerpoisson, etc.), relevaient de la châtellenie d'Ust. Le seigneur d'Ust jouissait des prééminences, armoiries, banc et enfeu dans l'église paroissiale de Saint-André-des-Eaux, il avait tombe et enfeu dans la chapelle Notre-Dame de Saint-André et dans l'église conventuelle Saint-Yves des dominicains de Guérande. Il présentait les chapellenies de Saint-Vincent-du-Quisio et de Saint-Jacques-des-Rivières, desservies dans la chapelle de son manoir d'Ust (2). Ce manoir était, non pas au lieu-dit le Marais d'Ust (3), à Saint-Nazaire, mais plus au nord, à Ust, sur la commune de Saint-André-des-Eaux. Il n'en reste rien, une ferme à pris son emplacement, près d'un étang ovoïde cité dans les actes de dénombrements. Le manoir était doté d'une chapelle et d'une fuie (pigeonnier), dans un parc de 120 journaux (4) de terres, composé de l'étang et de bois de hautes futaies. Outre ce manoir, les seigneurs d'Ust possédaient en propre les manoirs de la Ville-Savary, de Trevenegat, de Kerfrézou avec sa métairie, les métairies nobles de la Ville-Rouaud, de Péhant, de la Ville-Josse, du Bois de Marlan, de Beauvron, de Pontbihan, de Keroland, de Villeco, du Biho, de Tréhé, et du Groschêne, de plusieurs moulins à vent, de près et de bois, de salines sises à Saillé (5). De la châtellenie dépendait aussi un fief, nommé "Clos d'Ust", situé là où se trouve aujourd'hui la rue du même nom à proximité de la rue du Commandant Gustave Gäte, et où se trouvait un grand moulin à vent, encore existant avant le Première-Guerre-mondiale. Les seigneurs d'Ust avaient des droits seigneuriaux particuliers tels que le droit de philiponage consistant dans l'autorisation de prendre une robe ou 5 sols des hommes et femmes mourant dans les fiefs, et d'exiger de certains vaisseaux une paire de gants blancs, à ceux de pêche un certain nombre de lamproies (6).

     

    Liste des seigneurs d'Ust :

     

    famille d'Ust

    Sans titre-1.jpg

    (illustration d'après Don Morice)

    D'argent frété de sable.

    Cimier : Une tête de chien colletée.

    Lambrequins d'argent et de sable.

     

     

    I° Olivier d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust, décédé après 1336 ; père de :

     

    II° Jan (ou Jehan) I d'Ust,  suivit en 1369 Bertrand du Guesclin en Castille, et prit part à la bataille de Montiel ; fut nommé capitaine des gardes-côtes de Saint-Nazaire en 1371 ; en 1372, il se mit à la tête des paysans de Cornouailles, pour courir sus aux Anglais, que le duc avait mis en garnison dans la plupart des places du duché ; retourné Saint-Nazaire, il défendit la ville en 1379 contre les Castillans. Seigneur de la châtellenie d'Ust, rendit aveu au duc pour celle-ci en 1380. Le duc Jean IV en fit son chambellan. Il décéda en 1421. Père de :

     

    III° Jan II d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust, décédé avant 1462, marié avant 1439 à Marguerite Lesvesque, dame du Molant, décédée le 20 janvier 1464, d'où :

     

    IV° François d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molant, trésorier et receveur général du duc de Bretagne puis président de a Chambre des comptes, maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1462, décédé le 9 mai 1483 ; père de :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Jeanne, épouse de Jean de La Motte, écuyer, seigneur de Vauvert.

     

    V° Jan III d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molant, donné en otage au roi d'Angleterre  par la duchesse Anne lors du traité passé entre elle et ce prince en 1488 ; maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1513, décédé en janvier 1518 ; époux de Guyonne de La Blintinais, fille du seigneur de La Grigonnais, d'où :

     

    VI° Olivier d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molan, maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1513, fit aveu pour en avril 1518, contribua à la construction de l'église Saint-Yves de Guérande ; père de :

     

    VII° Jan IV d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molan, décédé le 1 mars 1558 ; époux de Marguerite Lenfent, fille de Guillaume Lenfent, chevalier, et de Janne de Monfort, dame du sang de Bretagne(7), le couple fit un acte de fondation en 1482 pour leur terre et maison du Mollant, situé en la paroisse du Breal, évêché de Saint-Malo,  d'où :

    1° Janne d'Ust, dame de la châtellenie d'Ust et du Molan, mariée : 1° en 1559 à Jacques de Champaigne, seigneur de La Montagne ; 2° en 1574 à François Perrault ; 3° en 1601 à Jean de La Bourdonnais ; partagea la succession de son père avec sa sœur le 30 août 1571 ; sans enfants, et suite à un acte de transaction en 1577, elle adopta le fils de sa sœur ;

    2° Françoise, mariée le 30 août 1562 à Vincent II du Boberil, seigneur de l'Hermitage, d'où postérité qui suit.

     





    famille du Boberil (8)

     

     Généalogie établie d'après l'arrêt de maintenue de noblesse rendu à Rennes le 22 octobre 1668.

     

    ust,saint-nazaire

     

     

    D'argent à trois fleurs d'ancolie d'azur, tigées de sinople.



    I° Vincent II du Boberil, chevalier, seigneur du Boberil et de l'Hermitage, pour lesquelles il rendit aveu au Roi le 28 avril 1557, janvier 1581, novembre 1586, et janvier 1588, obtint l'érection du Boberil en châtellenie, capitaine des arquebusiers de l'évêché de Rennes, lieutenant de la compagnie des gentilshommes du ban et arrière-ban du même évêché ; marié le 30 août 1562 à Françoise d'Ust, d'où :

    1° Jacques, qui suit ;

    2° Françoise, épousa, par contrat du 6 janvier 1590, de Pierre Julienne, écuyer, seigneur de Buris ;

    3° Marguerite.

     

    II° Jacques du Boberil, chevalier, seigneur de l'Hermitage, du Molant, et des châtellenies du Boberil et d'Ust par adoption par sa tante maternelle Jeanne d'Ust, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, décédé vers 1614, eu une main levée de la Chambre des Comptes le 12 mai 1610 sur sa maison et sa terre du Molan, rendit aveu pour la châtellenie du Boberil le 9 et 25 juillet 1614, et 9 décembre 1612 ; marié en 1582 avec Marguerite de Coetlognon, fille de Noël de Coetlogon et de Marie de Goesbriant, d'où :

    1° Jan qui suit ;

    2° Jacques, qui fit partage des biens de ses parents avec son frère le 8 juillet 1629 ;

    3° Guionne, mariée par contrat du 4 décembre 1619 à Nicolas de La Landelle, écuyer, sieur de La Gras

     

    III° Jan III du Boberil, chevalier, seigneur de l'Hermitage, des châtellenies d'Ust, du Boberil, et du Molant, décédé en 1639 ; marié par contrat du 26 mai 1609 à Hélène du Bouexic, fille de Louis du Bouexic, écuyer, juge criminel de rennes, d'où postérité établie à Saint-Malo. Il rendit l'aveu pour Ust en 1618 , mais vendit la châtellenie par contrat du 7 août 1626 à René de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevenegat et son épouse Louise de Goesbriant.



    famille de Kerpoisson (9)

     

    Sans titre-1.jpg

    D'argent au lion de gueules, la queue passée entre les jambes et remontant.



    I° René I de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevenegat, acheta avec son épouse la châtellenie d'Ust à Jean III du Boberil, par contrat du 7 août 1626 ; en 1634, il acheta au vicomte de Saint-Nazaire, la seigneurie de Saint-André des Eaux, sauf l'enclave d'Ust (c'est le clos d'Ust en Saint-Nazaire) ; marié en novembre 1620 à Louise de Goesbriant, fille de François de Goebriant et de Renée de La Martellière, d'où :

     

    II° René II de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, époux de Louise de La Porte d'Artois, dame d'Artois, fille de Jean de La Porte d'Artois, seigneur d'Artois, conseiller au parlement, et d'Emmanuelle Le Meneust de Bréquigny, dame de Bréquigny, d'où :

     

    III° Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, mariée : 1° en 1681 à Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de Launay, nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, membre de la confrérie de Saint-Nicolas en 1687, seigneur d'Ust du chef de sa femme, pour qui il rend l'aveu au Roi le 3 mai 1679 ; 2° Maurice Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.



    famille Avril (10)

    D'argent au pin de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois roses d'argent.

     

    ust,saint-nazaire

    Armorial général de 1696, enregistrement des armoiries du couple Avril-Kerpoisson, l'écu Kerpoisson est fauté.

     

    I° Maurice I Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728 ; marié à Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.

     

    II° Maurice II Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, rendit aveu pour Ust le 30 avril 1730, décédé en janvier 1748 ; époux de Marie-Josèphe du Chastel, d'où :

     

    III° Anne-Camille Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, vendit la châtellenie d'Ust à Julie Lepennec, dame de Lesnerac, de Trévécar et du Bois-Jollan, veuve de Charles marquis de Sesmaisons, (voyez les articles sur la seigneurie du Bois-Joallan).

     

     ust,saint-nazaire

    Le village d'Ust, photographie parue le 10 juillet 1941 dans Le Courrier de Saint-Nazaire.

     

     

     

    1 C'est en fait la déformation du nom Sadenac ; il n'a jamais existé de saint nommé Denac.

    2 Déclarations d'Ust de 1679 et 1730 ; cf. l'Abbé Guillotin de Corson, Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, p. 427.

    3 Fernand Guériff se trompe en le situant au Marais d'Ust.

    4 Un journal correspondait à une journée de labour.

    5 Déclarations d'Ust de 1730

    6 Déclarations d'Ust de 1679 ; cf. Fernand Guériff, historique de Saint-Nazaire, tome I, p. 101, 1963.

    7 Mention dans l'Arrêt de maintenue de noblesse de la famille du Boberil le 22 octobre 1668.

    8 Famille d'extraction chevaleresque de 1379, (réformations de 1427 à 1536), maintenue par arrêt du 28 octobre 1668 sur preuves de 10 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), dont une branche fut seigneur de la châtellenie d'Ust ; Une branche subsistante a été admise aux Honneurs de la Cour en 1788, (A.N., MM 817 - B.N., fonds Chérin n° 28) et fait ses preuves en décembre 1951 à l'A.N.F.

    9 Famille maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 28 octobre 1668, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505 - cf Michel Authier et Alain Galbrun, Etat de la noblesse française subsistante, volume n° 24)

    10 Famille originaire d'Anjou, anoblie par l'élection à l'échevinage d'Angers en 1666, maintenue en 1669, maintenue à l'intendance de Nantes en 1701.

  • La ville-ès-Allain

    Petite seigneurie inféodée à la châtellenie d'Ust, dépendante de la paroisse de Saint-Nazaire, La Ville-Allain, aujourd'hui Ville-ès-Allain, était constituée d'un village (en fait un hameau) situé au nord de la commune, entre Le Marais d'Ust et Saint-André-des-Eaux, les documents manquent à son sujet, on ne trouve sa trace qu'à partir de 1635, quand Jeanne Bertho, dame de La Ville-Allain, épousa  Macé Belliote, sieur de La Poterie et des Grassières, qui fut sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire en 1646. 

     

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    Cadastre de 1829

     

    La famille Belliote de La Ville-Allain

     

    Famille de la bourgeoisie de Saint-Nazaire, il existe plusieurs branches dont l'origine commune ne nous est pas connue, elle a laissé son nom au lieu-dit La Belle-Hautière, (Bellotière).

     

     

     

    I° Macé Belliote, sieur de La Poterie et des Grassières, sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire en 1646, et de la vicomté de Donges, marié en 1635 à Jeanne Bertho, dame de La Ville-Allain, décédée le 12 octobre 1686 ; d'où :

    1° Jacques, sieur de La Gressière, de la paroisse de Saint-Nazaire, avocat à la cour, procureur fiscal des réguaires de Guérande, avocat au siège royal de Guérande, procureur de Donges, membre de la confrérie de Saint-Nicolas de Guérande en 1652, marguillier, marié en première noce avec   Magdeleine Davy, puis avec Olive Tanguy, en en troisièmes noces avec Guérande avec Suzanne Laragon, le 27 juillet 1677 à Guérande, dont est issue la branche de La Gressière ; Jacques avait était imposé d'office à l'Armorial général et s'était vu attribuer les armes suivantes pour lui et sa descendance : de gueules à un bélier passant d'or  ;

    2° Macée, née en 1637 ;

    3° François, baptisé à Saint-Nazaire le 18 novembre 1640 ;

    4° Jan, né le 1er mai 1644 à à Saint-Nazaire, baptisé le 4 mai 1644 ;

    5° François, né le mai 20 mai 1646 à Saint-Nazaire, baptisé le 23 mai 1646 ;

    6° Marguerite, dame de La Pollays, (1656 - 14 juin 1709), mariée le 4 mars 1680 à Jean Chauveau, sieur des Champs-Rochoux, (1642-1707) ;

    7° David, sieur de Signac, baptisé à Saint-Nazaire le 26 août 1648, marié le 23 janvier 1773 à Guérande avec Jeanne Cramezel ;

    8° Pierre, qui suit ;

    9° Perrine, baptisée à Saint-Nazaire le 21 novembre 1650.

     

    II° Pierre Belliote, sieur de La Ville-Allain, (25 janvier 1651, baptisé le 25 avril – inhumé dans le chœur de l'église de Saint-Nazaire le 17 septembre 1708), Conseiller du Roi, avocat à la Cour, procureur fiscal de la vicomté de Donges en 1678 suite au procès qu'il intenta contre Jacques de Lopriac, marquis de Coëtmadeuc, seigneur de Donges et d'Assérac, qui refusait de lui céder la charge héréditaire de son père, malgré les clauses d'un contrat signé en d’août 1677, marguillier en 1693, commissaire vérificateur des rôle des levées de deniers qui se font par ordre du Roi en 1696, commissaire vérificateur des fouages au département de Guérande et à Saint-Nazaire, membre de la confrérie Saint-Nicolas de Guérande en 1693, marié : 1° avec dispense de parenté au 3° degré à Julienne Mollé, décédée le 10 juillet 1686 ; 2° à Saint-Nazaire le 4 février 1687 avec Louise Legrand ; 3° en 1694 avec Janne Le Mauguen ; d'où du premier lit :

    du premier lit :

    1° Jan, baptisé à Saint-Nazaire le 23 janvier 1679, inhumé le 28 avril 1681 dans le choeur de l'église ;

    2° Jeanne, (2 juin – 4 juillet 1680)

    2° Alain Belliotte, sieur de La Ville-Allain, (24 août 1684 – 22 octobre 1746), procureur du Roi au siège de Guérande ;

    3° Joseph, qui suit.

     

    III° Jan-Joseph Belliote, sieur de La Ville-Allain, seigneur de Heinlex-Pommeraye, conseiller du roi, commissaire vérificateur des Fouages au territoire de Guérande et autres lieux, bachelier le 26 mars 1705, avocat à la Cour diplômé le 15 décembre 1705, procureur fiscal et sénéchal de la vicomté de Donges, marié par contrat le 8 octobre 1710 devant Moyon notaire à Saint-Nazaire, puis religieusement le 3 novembre 1710 avec Jeanne Jego de La Belottière, fille de François Jego, sieur de La Belottière, avocat à la cour, sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire et de la baronnie de Marcein, d'où :

    1° Jean-Joseph, né le 24 mars 1714, baptisé le 28 à Saint-Nazaire, 

    2° Jean-Baptiste, qui suit ;

    3° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    4° Jeanne, née et baptisée à Saint-Nazaire le 1er octobre 1711, inhumée le 9 octobre dans le choeur de l'église ;

    5° Jeanne, inhumée à Guérande le 21 février 1776 à l'age de 73ans, le mariée le 6 avril 1734 à Pierre-François de Rochereul seigneur de Cleuz, (voyez seigneurie de Cleuz) ;

    5° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    6° Reine-Marie, dite Régine, dame de Heinlex-Pommeraye, née le 1er juin 1718 à Montoir, inhumée le 6 février 1748 en l'église de Saint-Nazaire ; mariée le 26 août 1746 à Nantes avec Pierre de Kermasson de Kerisel (voyez article Heinlex-Pommeraye) ;

    7° Julienne, née le 27 mai 1721 à Montoire, inhumée à Saint-Nazaire le 17 juillet 1624 ;

    8° Marie-Marguerite, baptisée à Saint-Nazaire le 9 novembre 1723

    IV° Jan-Baptiste-Joseph Beliotte, sieur de La Ville-Allain, (24 février 1714 – 17 décembre 1778 Guérande), Conseiller du Roi, procureur au Siège Royal de la Police et de la Ville de Guérande le 5 avril 1737, sénéchal de la vicomté de Donges, député de la communauté de Guérande en 1766 ; marié avec dispense de consanguinité le 18 juin 1753 à Guérande avec Marie-Thérèse Monton de Kergentil, fille de Louis Mouton de Kergentil, avocat à la Cour, sénéchal du marquisat de Becdelièvre, ancien maire de la ville et communauté de Guérande, d'où :

    1° Jean-Louis-Marie-Joseph, baptisé à Guérande le 14 décembre 1754, mort le 17 janvier 1802 à Guérande ;

    2° Pierre-Philippe-Marie, qui suit ;

    3° Gabriel-René, baptisé le 27 mars 1759 à Guérande, mort le 23 septembre 1786, inhumé le lendemain à Guérande ;

    4° Jean-Marie-François, né et baptisé le 31 mai 1761 à Guérande, mort à Careil le 23 juin 1761, inhumé à Guérande le 24 ;

    5° Marie-Françoise-Thérèse, baptisée à Guérande le 11 août 1763 ;

    6° Jean-Baptiste-Marie, né et baptisé le 20 juin 1766 à Guérande, mort à Saillé le 19 juillet, inhumé à Guérande le 20 juillet 1766.

     

    V° Pierre-Philippe-Marie Belliote, sieur de La Ville-Allain et de Bouchardé, né à Guérande le 29 juin 1756,  marguillier, parrain de la cloche " Perrine " à Guérande, le 26 juillet 1790 ; figure sur la liste des 100 personnes les plus imposées de la ville de Guérande en 1812, déclaré comme propriétaire domicilié à Rennes en 1822, marié le 4 novembre 1797 à Guérande avec Marie-Louise-Sainte Bachelot, d'où :

    1° Eugène, (Guerande 17 janvier 1801 – Nancy 29 décembre 1874), ingénieur puis inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, chevalier de la Légion d'Honneur puis officier le 14 aout 1861, marié : 1° à Bourges (18) avec une Marie-Louise Cornet ; 2° le 14 avril 1853 à Nancy avec Caroline-Juliette Cornet (Bar-le-Duc 6 novembre 1824 - 23 août 1909 Bouxières-aux-Dames) ; d'où du second lit :

    A1° Marie-Caroline-Alice-Geneviève (Nancy 20 octobre 1858 - 19 juillet 1872 Bouxières-aux-Dames)

    B1° Marthe-Marie-Caroline, mariée dans le département du Cher avec Eugéne-Edme Ducharmet-Salmon, (natif des Yvelines, décédé durant les combats de 1870) ; veuve elle fut pensionnée et hérita de son père des biens dans le Morbihan.

    2° Achille-Jean-Baptiste qui suit.

    VI° Achille-Jean-Baptiste Belliote de La Ville-Allain, (Guerande 3 mai 1802 - 26 juin 1866 Piriac-sur-Mer), propriétaire de la métairie de La Ville Étable, époux de Maire-Adélaïde Bureau, d'où :

    1° Achille, né en 1836, employé des Postes ;

    2° Marie-Louise-Adélaïde, (Piriac 16 aout 1841 - 1888 Pontchateau), propriétaire, mariée le 10 septembre 1872 à Piriac avec René Vezin, né à Pontchateau 12 juillet 1836 ;

    3° Charles Belliote de La Ville-Allain, trésorier de l'Union des femmes de France, receveur municipal à Saint-Nazaire en 1882.

     

    La famille Belliote de La Ville-Allain semble avoir encore des représentants à Paris.

  • La seigneurie de Cleuz, deuxième partie

    La seigneurie de Cleuz-Coyau

     

    de Rochereulpornichet,cleuz,saint-nazaire

     

    Famille bourgeoise déboutée de noblesse à Guérande en 1669

     

    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles.

     

     

     

     

     

    I° Aubin Rochereul, seigneur de Cleuz-Coyau en 1600, père de :

    II° Jean Rochereul, seigneur de Cleuz-Coyau, notaire royal et procureur de la sénéchaussée de Guérande, sénéchal de Saint-Nazaire, époux de Jeanne Robert, d'où :

    1° Françoise,  baptisée à Guérande le 9 novembre 1615 ;

    2° Jan, baptisé à Guérande le 20 juillet 1617 ;

    3° Thomas, baptisé à Guérande le 16 novembre 1621 ;

    4° Aubin Rochereul, baptisé à Guérande le 1er octobre 1623 ;

    5° Georges, qui suit ;

    6° François,  baptisé à Guérande le 13 juillet 1627.

    III° Georges Rochereul de Cleuz, né à Guérande le 8 juin 1627, baptisé le 13, enterré le 27 avril 1688 à Guérande, seigneur du Plessis-Giffard, de Cleuz-Coyau, et de Cleuz-le-Propre par achat à Julien Proust ; il était conseiller du Roi, et procureur au siège royal de Guérande, ces charges lui permirent d'assumer le titre d'écuyer, mais ne lui procura cependant pas la noblesse, ni à ses héritiers, ainsi il fut débouté de noblesse en 1669 lors du recensement de Guérande ; époux de Catherine Huré, d'où : 

    1° René, baptisé à Guérande le 7 septembre 1655

    2° Jeanne, dame de Cleux, baptisée à Guérande le 6 février 1659, mariée le 5 février 1687 à Guérande avec René Begaud, sieur de Kervoyer ; 

    3° Catherine, baptisée à Guérande le 27 juin 1660, inhumée le 3 juillet 1667 ;

    4° Georges, né à Guérande le 24 avril 1661, baptisé le 31 mai, inhumé le 4 juin ;

    5° Marie, baptisée à Guérande le 22 août 1662, inhumée le 24 août ;

    6° Georges, seigneur de Promarzin et de Cleuz-Coyau, né le 12 novembre 1664, décédé le 18 août 1738, inhumé le 19 août en l'église Saint-Jean de Guérande, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, marié le 21 mai 1697 à Nantes avec Françoise Moriceau, fille de François Moriceau, sieur de La Halquinière, et de Catherine Loquet, d'où postérité branche de Promarzin ;

    7° Jean, seigneur du Plessis-Giffard, né le 20 juin 1666, ondoyé à la naissance, baptisé à Saint-Nazaire le 15 août 1668, inhumé à Guérande le 20 novembre 1684 ;

    8° Charles, baptisé à Guérande le 11 mai 1672, inhumé le 10 juin ;

    9° Rodolphe-Philippe, dit Raoul-Philippe, qui suit ;

    10° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, et de Cleuz-le-Propre, décédée en son manoir du Plessis-Giffard, inhumée dans le choeur de l'église de Saint-Nazaire le 4 juin 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud  ;

    11° Marthe,  baptisée à Guérande le 24 juin 1677, mariée le 18 février 1710 avec Michel Roger, conseiller du Roi, rapporteur du point d'honneur en la Sénéchaussée de Guérande ;

    12° Marie,  baptisée à Guérande le 11 août 1679 ;

      

    IV° Rodolphe-Philippe Rochereul, dit Raoul-Philippe, seigneur de de Cleuz-Coyau, baptisé à Guérande le 9 juin 1676, inhumé à Guérande en l'église Saint-Jean e 29 janvier 1722, capitaine d'une compagnie bourgeoise, époux de Genevieve Fouquer, d'où :

    1° Pierre-François, qui suit ;

    2°Marguerite-Geneviève, née et baptisée le 16 novembre 1708 à Guérande ; 

    3° Philippe-François, né le 26 juillet 1711, baptisé à Guérande le 27 juillet ;

    4° Jeanne, inhumée à l'âge de 5ans le 5 septembre 1713 à Guérande en l'église Saint-Jean ;

    5° Mathurin-Philippe,  ondoyé le 12 mars 1710 à Guérande, et inhumé le 12 mai ;

    6° Jeanne-Charlotte, baptisée à Guérande le 17 mars 1713 ;

    7° Geneviève-Michelle, baptisée à Guérande le 9 octobre 1714 ;

    8° Louise-Jeanne, née et baptisée à Guérande le 18 avril 1716, mariée à Guérande par contrat du   17 juillet 1737, puis religieusement le 19 août avec Arthur de Kercabus, chevalier, seigneur de Sourac 

     V° Pierre-François Rochereul, seigneur de de Cleuz-Coyau, née et baptisée à Guérande le 30 novembre 1707, époux de Jeanne Belliotte de La Ville-Allain, d'où :

    1° Joseph-François, né le 25 janvier 1735, baptisé le 26, 

    2° Anne-Louise-Jeanne, née et baptisée à Guérande le 26 juillet 1737, inhumée le 31 août.

     

    La seigneurie de Cleuz-Siriac

     

    Seigneurie née du démembrée de la seigneurie de Cleuz-le-Propre par Julien Proust en 1680.

     

     

    Sans titre-1.jpgde Kerpoisson

     

     

    D'argent au lion de gueules, la queue passée entre les jambes et remontant.

     

     

     

     

    I° Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, mariée : 1° à Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de la Chapelle-Launay, nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, membre de la confrérie de Saint-Nicolas en 1687, seigneur d'Ust du chef de sa femme, pour qui il rend l'aveu au Roi le 3 mai 1679 ; 2° Maurice Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728.

     

    Avril de Chauvière

     

    Famille originaire d'Anjou, anoblie par l'élection à l'échevinage d'Angers en 1666, maintenue en 1669, maintenue à l'intendance de Nantes en 1701. (Sans liens avec la famille guérandaisel Avril aliée aux Le Pennec).

     

    Armes : D'argent au pin de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois roses d'argent. 

     

    I° Maurice I Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728 ; marié à Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, et Cleuz-Siriac, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.

    II° Maurice II Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de Cleuz-Siriac, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, rendit aveu pour Ust le 30 avril 1730, décédé en janvier 1748 ; époux de Marie-Josèphe du Chastel, d'où :

    III° Anne-Camille Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trévenegat, de Cleuz-Siriac, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, vendit la châtellenie d'Ust et la seigneurie de Cleuz-Siriac à Julie Lepennec, dame de Lesnerac, de Trévécar et du Bois-Jollan, veuve de Charles marquis de Sesmaisons, (voyez les articles sur la seigneurie du Bois-Joalland).

  • La seigneurie de Cleuz, première partie

    Cleuz, aujourd'hui Cleux, au territoire de la commune de Pornichet, était une seigneurie qui fut démantelée au cours des siècles en trois seigneuries : Cleuz-le-Propre, Cleuz-Coyau, et Cleuz-Siriac. On sait la présence d'un château, aujourd'hui disparu, qui se situait au lieu dit « le château de Cleux », qui se trouva intégré après démembrement à la seigneurie de Cleuz-le-Propre. Détruit à la Révolution, ses ruines, entourées de fossées en eaux, appartenaient, à monsieur Picard en 1850. La métairie de Cleuz, A cette seigneurie s'ajoutaient des salines, sises à Pornichet, là où s'étant aujourd'hui le centre de cette ville, détachée de Saint-Nazaire, et constituée en commune le 9 avril 1900.

     

     

    La seigneurie de Cleuz, puis de Cleuz-le-Propre

     

     

    Sans titre-1.jpgLa famille de Cleuz

     

    D‘argent à trois coqs de sable.

     

     

     

    I° Pierre de Cleuz, écuyer, vivant en 1365, seigneur de Marcein et de Cleuz, époux Marguerite Le Vayer, dame du manoir du Gage (évêché de Dol), d’où :

    II° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Marcein, de Cleuz, et du manoir du Gage, rendit aveux pour sa baronnie devant le Duc de Bretagne en 1392, puis en 1426, époux de Marguerite de Kercabus, elle rendit aveu en tant que veuve en 1430, d’où :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Perrine, dame de Marcein et de Moutonnet, mariée en 1427 à Thibault de Malor, décédé en 1479, (voyez le chapitre consacré à Marcein)

    3° Olivier, seigneur du Gage et de Carec, lieutenant du sire de Chateauneuf, capitaine de Fougères en 1430 et 1434, commandant en 1531 de 25 hommes d'armes, et quinze de trait au siège de Pouancé, fut dépêché en 1437 à Fougère par le du Jean V pour chercher Pierre Le Porc, chambellan de Pierre II en 1451, chevalier de l'hermine le 8 janvier 1453, avec attribution de nouvelles armoiries : émanché d'or et de gueules de six pièces ; épousa sa cousine Gilette Le Vayer, fille de Bonabes Le Vayer, et de Philipotte de Montboucher, d'où descendance établie en l’évêché de Dol, éteinte en 1785, (voyez les preuves fournies lors des reformations de noblesse enregistrées à Rennes le 26 juillet 1669). 

    III° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, puis de Cleuz-Coyau, et de Moutonnet, fit montre de noblesse en 1436,  mentionné comme gentilhomme de la ville de Guérande, en le frairie de Saillé, gentilhomme de la cour ducale, reçu pour étrennes le 1er janvier 1433 une paire de lunettes d'or dont les verres étaient en beryl, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, démembra sa seigneurie de Cleuz et en céda une partie à Jean de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, capitaine de Guérande, il fit aussi l'aveu de la seigneurie de La Motte-Allemand au nom de Nicolas de Volvire ; d'où :

    IV° Martin de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, époux de Guyonne Le Moël, qui veuve fit aveu en 1511, d'où : 

    V° Jean de Cleuz, écuyer, fut enfant de la chambre du duc, seigneur de Cleuz-Coyau, puis seigneur seul de Cleuz en 1457, en vertu du décès sans héritier de Jean II de Muzillac ; reçu pour son mariage, avec Perrine Gaultier,  le 14 août 1433 un don de 333 livres de la part du duc, reçu encore le 1er janvier 1445 pour ses étrennes une coupe d'argent de trois marcs, et son épouse reçu " un texue de couleur long ô les garnitures dorées " (Don Morice) ; d'où postérité non connue...

     

    On retrouve la lignée avec :

    I° Guillaume, seigneur de Cleuz, qui redémembra la seigneurie de Cleuz, époux d'Anne de Cleuz qui veuve fit aveu en 1581, d'où :

    II° Pierre, seigneur de Cleuz, qui rendit aveu pour la seigneurie en 1598 à Guérande (A.D.44, B 212-1.111 – H 95.), Capitaine du duc de Mercoeur, il s'empara du château de Careil à Guerande le 11 mai 1589, jour de l'Ascension, et le pilla avec ses hommes, '' emportant jusqu'au lard ''.  Il vendit la seigneurie de Cleuz-le-Propre à François Proust et celle de Cleuz-Coyau à Aubin de Rochereul.

     

     

    Sans titre-1.jpgFamille Muzillac de Trévazillac

    Famille d'ancienne extraction maintenue durant la réformation de 1669 

     

    De gueules au léopard lionné d'hermine.

     

     

    I° Jean I de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, devint seigneur de Cleuz-le-Propre, sur démembrement de la seigneurie de Cleuz par Jean de Cleuz, seigneur de de Cleuz, décéda en 1449 ; père de :

    II° Jean II de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly et de Cleuz-le-Propre, capitaine de Guérande, assista à la tête d'une troupe de 200 guérandais à la prise de Bordeaux, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, à sa mort la seigneurie retourna au patrimoine de la famille de Cleuz.

     


    Famille Proust

    Famille anoblie en la personne de Julien Proust, maire de Nantes en 1693.

    D'azur à la tête d'aigle arrachée d'or. 

    pornichet,cleuz,saint-nazaire, proust

     (Armorial général de 1696)

     

    I° François Proust, seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre par achat à Pierre de Cleuz, marié le 16 février 1632 à Nantes avec Marie Loriot, baptisée à Nantes le 2 février 1598, fille de Jehan Loriot, sieur du Fief et de La Houssinière, et d'Yzabeau Daragon, qui veuve fit aveu en 1660, d'où :

    II° Pierre Proust (Nantes 23 octobre 1638 – Bourguenais 4 août 1669), époux d'Anne-Claude de Ruays, fille de Julien de Ruays, écuyer, et de Marguerite Botherel, (veuve elle se remaria avec Joseph Péraud de La Nicolière), d'où :

    1° Julien-Joseph, qui suit ;

    2° Jeanne, née à Bourguenais le 31 octobre 1666, baptisée le 31 octobre 1667 à Bourguenais ;

    3° Marie-Anne, (Bourguenais 2 avril 1670 – Bourguenais 7 avril 1670).

    III° Julien-Joseph Proust, (Bouguenais 10 août 1665 – Rennes 26 mai 1715), seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre qu'il vendit en 1681 à Georges de Rochereul, après en avoir démembré la seigneurie de Cleuz-Siriac, vendu à la même date à Louise de Kerpoisson ; conseiller du Roi, maire perpétuel de Nantes de 1693 à sa mort, élection qui lui apporta la qualité nobiliaire, fit enregistrer ses armoiries à l'armorial général en octobre 1697, marié à Nantes le 21 aout 1665 avec Marie-Bonne Letourneulx, (1673-1749)

     
     

    pornichet,cleuz,saint-nazaireFamille de Rochereul
     
     
    Famille bourgeoise déboutée de noblesse à Guérande en 1669
     
     
    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles.
     
     
    I° Georges Rochereul de Cleuz, né à Guérande le 8 juin 1627, baptisé le 13, enterré le 27 avril 1688 à Guérande, seigneur du Plessis-Giffard, de Cleuz-Coyau, et de Cleuz-le-Propre par achat à Julien Proust ; il était conseiller du Roi, et procureur au siège royal de Guérande, ces charges lui permirent d'assumer le titre d'écuyer, mais ne lui procura cependant pas la noblesse, ni à ses héritiers, ainsi il fut débouté de noblesse en 1669 lors du recensement de Guérande ; époux de Catherine Huré, d'où : 

    1° René, baptisé à Guérande le 7 septembre 1655

    2° Jeanne, dame de Cleux, baptisée à Guérande le 6 février 1659, mariée le 5 février 1687 à Guérande avec René Begaud, sieur de Kervoyer ; 

    3° Catherine, baptisée à Guérande le 27 juin 1660, inhumée le 3 juillet 1667 ;

    4° Georges, né à Guérande le 24 avril 1661, baptisé le 31 mai, inhumé le 4 juin ;

    5° Marie, baptisée à Guérande le 22 août 1662, inhumée le 24 août ;

    6° Georges, écuyer, seigneur de Promarzin et de Cleuz-Coyau, né le 12 novembre 1664, décédé le 18 août 1738, inhumé le 19 août en l'église Saint-Jean de Guérande, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, marié le 21 mai 1697 à Nantes avec Françoise Moriceau, fille de François Moriceau, sieur de La Halquinière, et de Catherine Loquet, d'où postérité branche de Promarzin ;

    7° Jean, seigneur du Plessis-Giffard, né le 20 juin 1666, ondoyé à la naissance, baptisé à Saint-Nazaire le 15 août 1668, inhumé à Guérande le 20 novembre 1684 ;

    8° Charles, baptisé à Guérande le 11 mai 1672, inhumé le 10 juin ;

    Rodolphe-Philippe Rochereul, dit Raoul-Philippe, seigneur de de Cleuz-Coyau, baptisé à Guérande le 9 juin 1676, inhumé à Guérande en l'église Saint-Jean e 29 janvier 1722, capitaine d'une compagnie bourgeoise, époux de Genevieve Fouquer, d'où  postérité ;

    10° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, et de Cleuz-le-Propre, décédée en son manoir du Plessis-Giffard, inhumée dans le choeur de l'église de Saint-Nazaire le 4 juin 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud  ; ;

    11° Marthe,  baptisée à Guérande le 24 juin 1677, mariée le 18 février 1710 avec Michel Roger, conseiller du Roi, rapporteur du point d'honneur en la Sénéchaussée de Guérande ;

    12° Marie,  baptisée à Guérande le 11 août 1679.

     
     
     
    pornichet,cleuz,saint-nazaireLe Pourceau de Rolivault
     
    Famille anoblie en 1436, maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 3 juillet 1669, 5 générations, recensement de Guérande (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).
     
     
    D'azur à trois dauphins couronnés d'argent, accompagnés d'une étoile du même en cœur. 
      
     
    I° Julien Le Pourceau, écuyer, seigneur de Rolivault, marié : 1° le 30 janvier 1663 au Croisic à Janne Coquard de Kerougas, (1643-1711), fille de Thomas Coquard de Kerougas, et de Marie Le Mauguen ; 2° Angélique de Rochereul de Cleuz, dame de Cleuz-le-Propre, du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac, décédée en 1754, fille de Georges Rochereul de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, et du Plessis-Giffard, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, et de Catherine Huré ; d'où :
    du premier lit :
    1° René, né en 1676 ;
    2° Pierre, né en 1677 ;
    3° Jeanne, ne 1679 ;
    4° Thomas, marié le 29 mars 1718 avec René Bagot ; 
    5° Jean, marié ; 1° Marie Bernard ; 2° à Baltz-sur-Mer le 12 janvier 1692 avec Suzane Quélas, d'où postérité ;
    du second lit :
    6° Renée-Jeanne, baptisée à Saint-Nazaire le 19 mars 1716, décédée le 25 juin 1716 à la Ville-Allain ;
    7° Julien-François-René, baptisé le 17 juillet 1717 ;
    8° Rosalie-Marguerite, baptisée le 23 aout 1718 ;
    9° Jean, baptisé le 4 octobre 1719 ;
    10° Jeanne, dame de Cleuz-le-Propre, (vendu Jean-Baptiste-Elie Camus de  Pontcarré, co-vicomte de Saint-Nazaire), du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac (vendus à Jean-Sébastien de La Haye de Silz) et d'un fief nommé fief du Pourceau, (vendu vers 1780 à François Le Chauff de Kerguennec, maire de Guérande en 1789-1790, ce fief constitue par la suite la métairie de Cleuz dont hérite des Le Chauf Joseph-Aimé comte de Bruc d'Esdrieux qui en est propriétaire en 1850), baptisée le 21 octobre 1722, épouse de Pierre Geoffroy d'Entrechaux, chevalier, colonel d'infanterie, gouverneur de Port-Louis (1) ;
    11° Marie, baptisée le 29 mai 1724.
     
     
    Devenue propriété de la famille Camus de Pontcarré, la seigneurie est déclarée domaine national le 27 octobre 1794. En 1850 les ruines est fossés du château sont propriétés de monsieur Picard.
     
     
     
    (1) Issu d'une famille bourgeoise de Toulon, il fut anobli par le service. Geoffroy d'Entrechaux : Parti ; au 1° d'or à l'aigle de sable ; au 2° de sinople au lévrier rampant d'argent ; au chef général d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
  • La seigneurie de Béac

    Béac était une seigneurie inféodée la vicomté de Saint-Nazaire, située au village du même nom, près de Saint-Marc, elle n'était dotée que d'une basse justice.

    Suite au démembrement de la seigneurie, le manoir fut vendu à la famille Bernier, et la seigneurie changea plusieurs fois de mains, elle fut dès lors désignée sous le nom de Cour de Béac.

     

     Liste des seigneurs de Béac :

     

    Beac (de)

    Famille chevaleresque.

     

    I° Pierre Béac, seigneur de Béac, décédé le 25 octobre 1417 , père de :

    1° Jacquet, décède le 25 janvier 1419, époux de Plezo de Coetsal

    2° Guillaume de Béac, disparu avant mars 1455, époux d'Olive André , fille de Jean André, receveur de la vicomté de Donge ;

    3° Jeanne, épouse avant 1405 de Guillaume de La Pommeraye, chevalier, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré sieur de Beac du chef de sa femme en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire (voyez l'article Heinlex-Pommeraye).

     

     


    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLa Pommeraye (de)
     

     

    Famille noble d'ancienne extraction, maintenue lors de la réformation de noblesse par arrêt du 18 janvier 1669, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).

    Possesseur de la moitié de la seigneurie de Heinlex, à laquelle elle laissa son nom, et de la seigneurie de Béac.

     

    De sable à trois grenades renversées d'or, ouvertes de gueules. 

     

     

    I° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré seigneur de Beac du chef de sa femme Jeanne Béac, en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire, épousée vers 1405, fille de Pierre Béac, seigneur de Béac, d'où :

    II° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, du Heinlex-Pommeraye, seigneur de Béac, fit montre à Guérande le 4 septembre 1481, en habillement de brigandine, père de :

    III° Jean de La Pommerye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Beac, en 1488, bénéficia de la confiscation des biens de Tristan de La Lande le 10 octobre 1488, père de :

    IV° Eon de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, père de :

    V° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, prêtre, recteur de Saint Gravé, qui déclara le 22 janvier 1513 avoir baillé Heinlex à Pierre Simon. 

     

    On ignore ensuite le devenir de la seigneurie, durant un siècle, on retrouve seulement :

     

    La Motte (de) 

    Famille noble, aussi en possession du manoir du Grand-Heinlex.

    De gueules à trois lions d'argent.

     

    I° Jeanne de La Motte, dame de Béac et du manoir de Heinlex-Pommerye, dit aussi du Grand-Heinlex, morte avant 1627 ; mariée : 1° Pierre Le Dor (ou Le Dolz) ; 2° Gédeon (de) Gouère, écuyer, sieur du Fresne , d'où postérité des deux lits, dont seule la seconde nous est connue.

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireGouère (de), alias Gouëre (de)

    D'argent au griffon de gueules, armé et lampassé d'or. 

     

    Famille noble d'extraction, maintenue noble lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 février 1669, 8 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui fournit des seigneurs de Béac et du Grand-Heinlex, et des sieurs de Dissignac.

     

    I° Gédeon Gouere, écuyer, sieur du Fresne, seigneur de Béac, acheta le manoir Quilihermen au Trevoux vers 1623, époux de Jeanne de La Motte, dame du Grand-Heinlex, pour lesquels son époux fit aveu en 1619, (elle était veuve de Pierre Le Dor (ou Le Dolz), dont elle avait postérité), décédée avant 1627 ; d'où : 

    II° Georges, seigneur de Béac, né à Pont-Château en 1595, époux de Renée Anizi, d'où :

    1° Antoinette-Louise, (1627-1654), mariée le 7 novembre 1650 à Campon avec Etienne-François de Saint-Aubin, écuyer, sieur de La Chataigneraie, et de La Briordais ;

    2° un fils, seigneur de Béac, ancêtre de Charles de Gouère, seigneur du manoir du Grand-Heinlex, pour lequel il rendit l'aveu en 1752, il vendit Béac  à Angélique de Rochereuil.

     

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireRochereuil (de) 

    Famille anoblie par charge de procureur, déboutée de noblesse durant la  de 1669 au recensement de Guérande, qui fut aussi en possession des seigneuries de Cleuz-Coyau et du Plessis-Giffard.

    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles. 

     

     

    I° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, décédée en 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud.

     


    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLe Pourceau de Rolivault
    :

    Famille guérandaise anoblie en 1436, maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 3 juillet 1669, 5 générations, recensement de Guérande (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui posséda aussi les seigneuries de Cleuz-le-Propre, et du Plessis-Giffard.

     

    D'azur à trois dauphins couronnés d'argent, accompagnés d'une étoile du même en cœur. 

     

    I° Julien Le Pourceau, écuyer, seigneur de Rolivault, marié : 1° le 30 janvier 1663 au Croisic à Janne Coquard de Kerougas, (1643-1711), fille de Thomas Coquard de Kerougas, et de Marie Le Mauguen ; 2° Angélique de Rochereul de Cleuz, dame de Cleuz-le-Propre, du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac, décédée en 1754, fille de Georges Rochereul de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz-Coyau, et du Plessis-Giffard, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, et de Catherine Huré ; d'où :

    :

    du premier lit :

    1° René, né en 1676 ;

    2° Pierre, né en 1677 ;

    3° Jeanne, ne 1679 ;

    4° Thomas, marié le 29 mars 1718 avec René Bagot ; 

    5° Jean, marié ; 1° Marie Bernard ; 2° à Baltz-sur-Mer le 12 janvier 1692 avec Suzane Quélas, d'où postérité ;

    du second lit :

    6° Renée-Jeanne, baptisée à Saint-Nazaire le 19 mars 1716, décédée le 25 juin 1716 à la Ville-Allain ;

    7° Julien-François-René, baptisé le 17 juillet 1717 ;

    8° Rosalie-Marguerite, baptisée le 23 août 1718 ;

    9° Jean, baptisé le 4 octobre 1719 ;

    10° Jeanne, dame de Cleuz-le-Propre, (vendu Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré) du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac (vendus à Jean-Sébastien de La Haye de Silz) et d'un fief nommé fief du Pourceau, (vendu vers 1780 à François Le Chauff), baptisée le 21 octobre 1722, épouse de Pierre d'Entrechaux, chevalier, colonel d'infanterie, gouverneur de Port-Louis ;

    11° Marie, baptisée le 29 mai 1724.

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLe Chauff

    Famille noble d'ancienne extraction maintenue en 1668 originaire de Vannes.

     

    D'argent au pigeon d'azur, surmonté de deux croissants adossés de gueules. (Ces armes figurent sur une voute de l'église Saint-Nazaire.)

     

     

     

    I° François Le Chauff, écuyer, seigneur de Kerguénec, du Bois-Guimard, de La Motte-Allemand, (par achat à René de La Haye du Sable), de La Noë de Kerpoisson, des Bouexières (par achat à Catherine Boullet veuve de Jean Moyon) et du Pourceau (fief situé à Cleuz), baptisée le 21 octobre 1722, fils de François Charles Le Chauff, chevalier, seigneur de La Bernardière, et de Anne Cady ; maire de Guérande en 1789-1790, emprisonné en 1792, voit ses biens mis sous séquestre, libéré avant mars 1795 et récupère ses biens, il habitait le manoir de La Grillère, rue Bizienne, à Guérande ; fit aveux pour sa seigneurie de La Motte-Allemand le 30 juin 1788, passa transaction avec Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré, seigneur, co-vicomte de Saint-Nazaire, pour la propriété de la lande de Cuneix, en Saint-Nazaire ; marié à Nantes le  12 janvier 1761, en l’église conventuelle des dames de Sainte Élisabeth, à Catherine-Brigitte-Marguerite Maré (parfois nommée faussement Marrec), connue aussi sous ne nom de Maré d'Azincourt(1), suite à l’acquisition par son père de ce fief, née le 13 novembre 1740 à L’Arcahaye, (Saint-Domingue, aujourd'hui Haiti), baptisée le 09 mars 1741, fille de Jérôme Maré, planteur sucrier, capitaine de la milice du Roi à Saint-Domingue, et de Léogane-Jeanne-Julienne  Gené ;  elle hérita d'un tiers de la plantation de son père en 1760, la plantation Maré était évaluée en 1785 à 813.320 livres, et comportait 186 esclaves, à  la suite à l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804 la plantation fut confisquée ; elle était veuve en 1805 ; d'où :

    1° Victoire-Brigitte-Marie-Anne-Charlotte Le Chauff, née vers 1763, décédée à Guérande le 17 octobre 1788, mariée à Saint-Nazaire, par contrat du 13 septembre 1783, puis religieusement à Guérande le  22 septembre avec René-Louis de Trévelec, chevalier ;

    2° Charlotte-Félicité, née  en 1766 ;

    3° Brigitte-Mathilde, née  en 1771 ;

    4° François-Marie-Hyacinthe Le Chauff de Kerguénec, chevalier, (Guérande 2 novembre 1772 -  1831 Guérande), voyage à Saint-Domingue en 1792 alors que l’île est en pleine insurrection, il est porté sur la liste des émigrés durant l'emprisonnement de son père, membre de l'Armée de Condé, il fut indemnisé avec sa sœur Victoire sur décision du 4 février 1828 pour les biens perdus du fait de l'indépendance d'Haïti ; marié le 15 mai 1811  à Nantes avec Thérèse-Françoise Bernard de Grand-Maison, née en 1785, d'où :

    A° Thérèse, qui épousa son cousin Henri Le Chauff de La Blanchetière, (1816-1876), d'où postérité. ;

    5°  Catherine, née le 24 août 1778 à Guérande,  mariée en 1800 Joseph-Louis de Bruc, d'où entre autres enfants Joseph-Aimé de Bruc, qui possédait en 1850 la métairie de Cleuz qu'il avait hérité de sa mère.

    6° un autre fils né vers 1782, marié à une Rouaud de La Villemartin qui hérita de La Motte-Allemand ;

    7°, 8° & 9° inconnus

     

    Le manoir fut donc vendu à part de la seigneurie au 17e siècle. Désigné sous le nom de "maison noble de Béac", il consistait en un grand manoir situé au village de Béac, et était ruiné en 1850. Ses restes furent rasés au début du 20e siècle. La famille Bernier quitta cette demeure à la Révolution, on y caserna le 23 aout 1796 des volontaires,  puis il fut affecté à des douaniers, avant d'y installer un temps une école. (voyez le plan qu'en fit Fernand Guériff dans son "Histoire de Saint-Nazaire", 1960.)

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaire

    La maison noble de Béac (en rouge vif), sur le cadastre de 1829.

     

     

    La famille Bernier, « les maîtres de la maison noble de Béac »

     

    I° Jacques Bernier, maître de la maison noble de Béac, laboureur, mort en 1650 ; époux Guillemette Oyseau (ou Oaseau), fille de Mathurin Oyseau, d'où :

    1° Jan, qui suit ;

    2° Julien, seigneur de la maison noble de Béac

    3° Jacques, mort en 1672.

    II° Jan Bernier, baptisé le 6 février 1614, seigneur de la maison noble de Béac, marchand laboureur, maître de la maison époux de Janne Aubin, décédée le 13 janvier 1675, fille de Michel Aubin, et de Jeanne Boullet, d'où :

    1° Pierre ;

    2° Jacquette ;

    3° Julien ;

    4° Jaques, qui suit ;

    5° Marie ;

    6° Françoyse ;

    7° Catyne ;

    8° Janne ;

    9° Julienne.

    III° Jacques Bernier noble de Béac, laboureur, né le 6 août 1651, fut égailleur d'impôts de la paroisse de Saint-Nazaire en 1687 ; marié en la chapelle de Saint-Marc de Saint-Nazaire le 27 novembre 1674 avec Marye Cavaro, fille de Denys Cavaros et de Denyse Berthos, d'où :

    1° Marie, (Saint-Nazaire 29 août 1676 1676 – Saint-Nazaire 25 janvier 1760), mariée le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Charles Boulet ;

    2° Jacques, né à Saint-Nazaire le 21 mars 1679 ;

    3° Jean, né à Saint-Nazaire le 27 septembre 1680 ;

    4° René, qui suit ;

    5° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 5 décembre 1684 ;

    7° Jeanne, née le 6 janvier 1686, mariée : 1° le 22 novembre 1701 à Saint-Nazaire avec Julien Gennevois ; 2° le 6 juin 1708 à Saint-Nazaire avec Julien Birgand ;

    8° Jacques, né à Saint-Nazaire le 20 août 1690.

    IV° René Bernier, (Saint-Nazaire 17 février 1682 – Saint-Nazaire 3 décembre 1748), maître de la maison noble de Béac, marié le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Catherine Millon, (Saint-Nazaire 16 avril 1681 – Saint-Nazaire 12 octobre 1712), fille de Denys Millon, et de Guillemette Tarthoué, d'où :

    1° Hierosme, (1707-1707) ;

    2° Pierre, qui suit ;

    3° François, né en 1709 ;

    4° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 26 février 1711, mariée le 22 novembre 1735 à Saint-Nazaire avec Félix Couronné, (1706-1752).

    V° Pierre Bernier, baptisé à Saint-Nazaire le 4 mai 1708, maître de la maison noble de Béac, laboureur, marié le 29 avril 1732 à Saint-Nazaire avec Marie Cavaro, fille de René Cavaro, et de Janne Mollé, d'où :

    1° Jeanne, née en 1734 ;

    2° Jan, né en 1736 ;

    3° Marie, née en 1739 ;

    4° Renée, née en 1741 ;

    5° Catherine, né en 1743 ;

    6° Pierre, né le 3 avril 1746 à Beac, décédé le 13 mars 1823 au village de Verdun en Saint-Nazaire, laboureur au Grand-Verdun, (village près de Saint-Marc), marié le 27 novembre 1770 à Saint-Nazaire avec Françoise Bernard, (Saint-Nazaire 6 janvier 1752 – Saint-Nazaire 10 octobre 1786), d'où postérité.

     

     

     

     

    Il y avait aussi une seigneurie du Parc Béac, ou Béat, à Saint-André-des-Eaux, qui fut la propriété de la famille Jégo.

     

    D'après René de Kerviler, Béac, viendrait de " Bé" = Tombeau... 

  • 1714, les vins entrés par mer sont soumis au droit de billot

    Comme nous l'avons expliqué dans les articles précédents, les Nazairiens étaient dispensés du droit de Billot, mais, le 20 mai 1710, le Roi avait promulgué un impôt sur le débarquement dans les ports des marchandises venues par mer, mais laissant exemptes celles venues par rivière. Saint-Nazaire étant un port maritime et fluvial, il fallut réglementer la situation, aussi, Pierre Sauvé, directeur des droits d'entrée sur les vins dans l'évêché de Nantes, intenta une action auprès de l'intendant de Bretagne, le chevalier Antoine-François Ferrand, seigneur de Villemilan, qui rendit l'arrêt suivant (1) : 

     

    Antoine-François Ferrand, chevalier, conseiller du roy en ses conseils, maître des requestes ordinaire de son Hôtel, commissaire départy par Sa Majesté pour l'exécution de ses ordres en Bretagne : 

    Veu le procès verbal de comparant dressé par le sr Moriceau du Pontreau, conseiller au présidial et notre subdélégué à Nantes, le 24 janvier 1714, contenant que le sieur Pierre Sauvé, directeur des droits d'entrées sur les vins dans l'Evesché de Nantes, ayant eu avis que plusieurs habitans de la ville de Saint-Nazaire et autres lieux situés le long de la coste, logeoient des vins dans leurs celliers et magazins sans en faire déclaration, ny payer les droits conformément au bail des Etats et la déclaration du Roy, il auroit fait assigner par devant te dit sr Moriceau du Pontreau, par exploitz des 9 et 10 janvier 1714, affin de se procurer le payement des sommes qui luy sont dues, savoir Jullien Guinot de la somme de 30 livres, pour les droits de six barriques de vin, Marie Chantreau 140 livres pour 28 barriques, etc., etc..., ausquelles assignations les cy-dessus dénommés ayant comparu, ils auroient dit que la demande du dit sieur Sauvé est mal fondée, puisque depuis la déclaration du roy du 20 may 1710 ils n'ont point été inquiettés pour les dits droits, avec d'autant plus de raison qu'ils ne sont point compris dans la dite déclaration du roy qui fait mention à l'article 3 des villes et lieux dans lesquels les dits droits d'entrée doivent être levés, sans que St-Nazaire, qu'on a toujours regardé comme non sujette aux dits droits, y soit nommé ; que d'ailleurs St-Nazaire est à l'entrée de la rivière de Loire, et tous les vins qui y sont entrés sont venus de Couëron, Migron et autres lieux situés sur la dite rivière de Loire, lesquels n'en ayant point sortis, ils ne sont aucunement sujets aux dits droits, conformément à ladite déclaration et au bail des Etats, qui portent qu'ils ne seront levés que sur les vins et autres boissons qui entreront par mer au premier port et endroits où ils sont déchargés, ce que le fermier a si bien reconnu qu'il ne demande les droits que sur les vins qu'il prétend être entrés à Saint-Nazaire par mer; et auraient conclu à ce que dit le fermier fut déboutté de sa demande.

    Les répliques du fermier contenant qu'il ne s'agit que de sçavoir si St-Nasaire est un port de mer ou non : que jamais personne n'a douté que St-Nazaire ne fût un port de mer, ayant toujours été regardé comme tel ; qu'il est vray que le sr Corvoisier, premier directeur des droits, n'a voit pas formé d'action aux dits défendeurs pour les faire contraindre au payement des dits droits pour les vins par eux logés tant pour les reventes que leur consommation des le commencement du bail ; mais qu'ils n'en peuvent tirer de conséquence, St-Nazaire étant un port de mer recommandable par son commerce, et ne peuvent se dispenser de payer les droits d'entrée pour les boissons quy y sont déchargées ; que la Demoiselle du Pin l'a si bien reconnu qu'elle a payé au receveur desdits droits à St-Nazaire une somme de 50 livres pour les droits d'entrée pour les barriques de vin du cru de l'évecher de Nantes qu'elle auroit fait entrer par mer audit port de Saint-Nazaire, et que quand il seroit vray que les vins dont il s'agit seroient du cru de Couëron, du Migron et autres lieux de l'éveché de Nantes, cela seroit indifférant parceque dès le moment que les vins sant entrés dans un port de mer, le droit est acquis, conformément au bail, art. 2, et à la déclaration du roy, art. 3 dont les dispositions détruisent la prétention des deffandeurs, puisqu'elles portent que les droits d'entrée des vins seront payés au premier port où ils seront déchargés à leur arrivée ; et auroit conclu à ce que les deffandeurs fussent condamnés & payer les droits des vins qu'ils ont fait loger dans leurs magasins et celliers. 

    Veu aussy le bail des Etats du 19 janvier 1710 et la déclaration du roy du 20 mai de la dite année ; 

    tout considéré : Sous, commissaire susdit, ordonnons que lesdits Jullien Guinon, Marie Chantreau, Jullien Guérin, le sieur recteur de Saint-Nazaire, Aubin, Hamon, Le Tiec, prêtre, le sieur de La Carloterie, etc., et autres dudit lieu de Saint-Nazaire payeront au dit fermier les droits d'entrée pour les vins qu'ils peuvent avoir fait venir et qu'ils feront venir par mer dont ils seront tenus de faire déclaration au bureau dudit fermier et à l'égard des vins qu'ils ont fait venir et qu'ils feront venir audit lieu par la rivière de Loire, les avons déchargés desdits droits d'entrée.

    Fait à Renues le 13 avril 1714. 

    Signé : Ferrand ; 

    (et plus bas) par Monseigneur, Robin.

     

    Signalons qu'il était d'usage à Saint-Nazaire de faire débarquer des bateaux les marchandises par barques sur la plage de Bonne Anse.

     

    (1) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.