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Familles nobles et notables - Page 3

  • Les seigneur et barons de Marcein, 1365-1660

    Genealogie des seigneurs, puis barons, de Marcein, 1365-1660 :

     

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,de goulaine,d'avaugourFamille de Cleuz, seigneur de Marcein

    (Olim : de Marzein avant 1500)

     

    Famille chevaleresque maintenue aux réformations et montres de 1426 à 1536.

    D‘argent à trois coqs de sable.

     

     

    I° Pierre de Cleuz, vivant en 1365, seigneur de Marcein, époux Marguerite Le Vayer, dame du Gage, d’où :

    II° Jean de Cleuz, seigneur de Marcein, rendit aveux pour sa baronnie devant le Duc de Bretagne en 1392, d’où :

    1° Jean, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, d’où postérité marquis du Gage et comtes de Guengat qui portent : Emanché d’or et de gueules de six pièces ;

    2° Perrine, dame de Marcein, qui suit.

    III° Perrine de Cleuz, dame de Marcein, mariée en 1427 à Thibault de Malor, décédé en 1479, (voyez généalogie de Malor qui suit).

     

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,de goulaine,d'avaugourFamille de Malor

    Famille chevaleresque 

     

    Écartelé : aux 1 & 4 vairé d‘or et d‘azur ; aux 2 & 3 de gueules plein.

     

     

     

    I° Jean de Malor, fit partie de l’ambassade qui alla chercher Jeanne de Navarre, pour épouser le duc Jean IV de Bretagne en 1386, père de :

    II° Thibault de Malor, décédé en 1479, marié en 1427 à Perrine, dame de Marcein, d’où :

    III° Jacques de Malor, marié en 1444 à Anne Anger, fille de Jean Anger, seigneur de Chateau-Thébaud, et de Marie Couppu, dame de Coupuaye, d’où :

    1° Jeanne, décédée en 1476 ;

    2° Guillemette, dame de Desmellen et de Marcein, décédée en 1507, épousa le 19 octobre 1498 Jean II de Rohan, chevalier, seigneur de Trégalet et de Henleix, décédé en 1517, (voyez généalogie de Rohan qui suit).

     


    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugour 
    Famille de Rohan-(Polduc ou Pouldu)

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction en qualité de Chevalier lors de la réformation de noblesse par arrêt du 20 janvier 1669, (B.M. Rennes, Ms. 504 et 505).

     

    De gueules à neuf macles d'or, 3, 3 et 3.

     

     

    I° Jean II de Rohan, chevalier, seigneur de Trégalet et de Henleix, décédé en 1517, lieutenant d'une compagnie de 50 hommes d'armes sous le commandement du Maréchal de Rieux, capitaine de la ville de Dinan, (il dissipa la plupart de ses biens et sa descendance eut bien du mal à tenir son rang), épousa en première noce le 19 octobre 1498 Guillemette de Malor, dame de Desmellen et de Marzein, décédée en 1507, fille de Jacques de Malor, seigneur de Marzein, et d’Anne Auger ; en seconde noce Françoise Laurens, fille d’Olivier Laurens, seigneur de Launay, et de Jeanne Thomelin, veuve d’Yves Loret, seigneur du Poulduc, d’où :

    du premier lit : 

    1° Gilette, dame de Desmellen et de Marcein, épousa le 6 janvier 1511, mariage organisé en 1506 par Anne de Bretagne qui éleva la seigneurie de Marcein au rang de baronnie, Marc-Pierre de Carné, chevalier, seigneur de Marcein du chef de sa première femme, devenu baron de Marcein par lettres de la duchesse Anne, gouverneur de Brest, né vers 1494, décédé le 15 juin 1553 à Brest, seigneur de la Boire, la Salle, la Larnière, la Touche-Carné, Prassay, le Castiller et Quéhélec, le tout en Sérent, recensé lors de la réformation de 1536, capitaine général de l'arrière-ban de Vannes en 1535, gouverneur de Guérande le 25 août 1536, gouverneur de Brest, député des Etats de Bretagne vers le Roi de France en 1538, grand Panetier de la reine Claude de France, chambellan du Roi de France François Ier, chanson du Grand Dauphin François, futur Roi de France, grand veneur de Bretagne et Grand maître des Eaux, Bois et Forêts de Bretagne, par lettres du 30 octobre 1548, données par Henri II, roi de France, après le décès de Louis du Perreau, d’où postérité (voyez généalogie de Carné qui suit) ;

    du second lit :

    2° Tristan, chevalier, seigneur de Henleix et de Polduc, décédé en 1561, resta sans biens par la dissipation de ses père et mère, marié en 1523 à Adelice ou Alix de Bréhant, d’où postérité des seigneurs de Heinlex ;

    3° Ponceau, marié en 1514 à Madeleine Boissot ;

    4° Jeanne, mariée le 15 août 1526 à Pierre Ermar, seigneur de Coëtdolo

    5° Sulpice. 

     

     

     


    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugour
    Famille de Carné

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 01.07.1669 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505). Plusieurs branches subsistantes, dont une ayant fait ses preuves en mai 1933 à l'A.N.F.

     

    D'or à deux fasces de gueules. Devise : PLUTOT ROMPRE QUE PLIER ! Cri : SAINT JEHAN !

     

     

    I° Marc-Pierre de Carné, chevalier, seigneur de Marcein du chef de sa première femme, baron de Marcein par lettres de la duchesse Anne, gouverneur de Brest, né vers 1494, décédé le 15 juin 1553 à Brest, seigneur de la Boire, la Salle, la Larnière, la Touche-Carné, Prassay, le Castiller et Quéhélec, le tout en Sérent, recensé lors de la réformation de 1536, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, capitaine général de l'arrière-ban de Vannes en 1535, gouverneur de Guérande le 25 août 1536, gouverneur de Brest, député de Etats de Bretagne vers le Roi de France en 1538, grand panetier de la reine Claude de France, chambellan du Roi de France François Ier, chanson du Grand Dauphin François, futur Roi de France, grand veneur de Bretagne et Grand maître des Eaux, Bois et Forêts de Bretagne, par lettres du 30 octobre 1548, données par Henri II, roi de France, après le décès de Louis du Perreau ; son premier mariage fut conclu en 1506 par Anne de Bretagne, il épousa le 6 janvier 1511 Gillette de Rohan, dame de Desmellen, baronne de Marcein, née en 1500, décédée en 1529, fille de Jean de Rohan, chevalier, et de Guillemette Malor, dame de Desmellen et de la baronne de Marcein ; remarié le 18 juin 1530 à Gillette ou Julienne d' Acigné, dame douairière de Rosampoul, veuve de Julien de Kerloaguen, chevalier, d'où :

    du premier lit :

    1° Jérôme, qui suit ;

    2° Renée, née vers 1515, épouse d'Yves de Bouteville, chevalier, vicomte de Coëtquenan ;

    du second lit :

    3° François, né vers 1532 à Rosampoul, en Plougonven, époux de Jeanne de Rieux, sans postérité.

    II° Jérôme de Carné, chevalier, 1511-1580, baron de Marcein, gouverneur de Guérande le 15 septembre 1547, présent à la montre de Quiberon, le 15 juin 1553, lieutenant du Roi, à Brest le 15 juin 1553, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, vice-amiral de Bretagne, commandant de la noblesse du ban et de l'arrière-ban de l'évêché de Vannes, gouverneur de Brest en 1566, il repoussa l'attaque des Anglais contre cette ville en 1558, lieutenant-général du Roi au Gouvernement de Bretagne en 1576, le roi Charles IX lui accorda le 7 octobre 1570 une gratification de 12000 livres pour services rendus et le fit chevalier de l'Ordre de Saint-Michel ; marié le 18 juin 1530 à Adelice de Kerloaguen, dame héritière de Pratanros, née vers 1513, décédée après 13 décembre 1559, fille de Julien de Kerloaguen, chevalier, et de Gillette ou Julienne d'Acigné, dame douairière de Rosampoul, d'où :

    1° René, qui suit ;

    2° François, seigneur de La Touche, décédé en 1628, lieutenant du Roi à Brest, par lettres de Henri III du 30 novembre 1575, capitaine de 50 hommes d'armes à Quimper-Corentin, capitaine de Brest en 1580, à la suite de son père ; il soutint le siège de Morlaix en 1594 à la tête de 60 gentilshommes et 500 hommes d'armes pendant 24 jours, contre 3000 hommes commandés par le maréchal d'Aumont ; chevalier de l'Ordre de Saint-Michel dès avant 1590 ; maréchal de camp d'infanterie dans l'armée de la Ligue en Bretagne, procureur du Roi à Lesneven. Epoux de Renée de Catelan, fille de Jean de Catelan, écuyer, seigneur de Catelan, et d'Anne du Bois-Brassu, d'où postérité branche des seigneurs de Catelan.

    3° Suzanne, mariée vers 1575 à Jean du Rusquec, chevalier ;

    4°Françoise, née vers 1534, mariée vers 1560 à Maurice de Parcevaux, écuyer, seigneur de Mézarnou ;

    5° Marie, née vers 1536 ;

    6° Catherine, née vers 1537, abbesse de Notre-Dame-de-la-Joie ; 

    7° Gabrielle, née vers 1538, épouse de Pierre du Boisgelin, écuyer ;

    8° Christophe, écuyer tué lors de la défaite de l'arrière-ban de l'évêché de Cornouaille en 1590 à Plein ;

    9° Gillette, épouse de Pierre Gouault, sieur de Sévegrand ;

    10° Renée, née vers 1541, mariée en 1549 à René de Tinténiac, écuyer, seigneur du Percher ; 

    11° Claude, décédée le 11 mars 1572, huit jours après ses couches, mariée le 24 décembre 1557 à François du Louët, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1570.

    III° René de Carné, chevalier, baron de Marcein, seigneur de Crémeur, né en 1531, décédé en 1585, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, capitaine de 100 hommes d'armes, marié le 7 juin 1565 à Anne de Rieux, demoiselle d'Assérac, née vers 1545, (parents au 4ème degré, mariés avec dispense), fille de François de Rieux, chevalier, et de Renée de La Feillée, dame de Langarzeau, d'où :

    IV° Jean de Carné, chevalier, baron de Marcein, baron de Blaison et vicomte de Chemillé du chef de sa première femme, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, baptisé à Saint-André-des-Eaux le 8 février 1567, décédé en 1632 au château de Coëtcanton, maître d'hôtel héréditaire de Bretagne ; à l'âge de 16 ans, il accompagna ses oncles à la défaite des Reitres, à Auneau, en 1586 ; capitaine de cent hommes d’armes sous l’obéissance de messeigneurs les princes de l’Union en 1590, ligueur, il fut fait prisonnier par les royalistes vers 1591, il paya rançon et fut libéré en juillet 1592 ; marié une première fois par contrat du 14 février 1590, devant Drien et Patry, notaires royaux à Quimpercorentin, (B.N., fr. 32135, dossier n° 81), à Françoise de Goulaine, vicomtesse de Chemillé et baronne de Blaison en Anjou, née en 1575, décédée avant 1618, seule fille de Claude de Goulaine, baron de Blaison, vicomte de Guéret, seigneur de La Guierche en Anjou, chevalier de l’Ordre, et gentilhomme ordinaire,  et de Jeanne Pinart, dame de La Noë-Verte ; 2e avec Anne de Coëtanezre, marquise de Coëtarmoal et de La Roche-Helgomarc'h,  veuve de Charles de  Kernezne, ( vers 1575 - vers 1618, fille de Vincent de Coëtanezra, seigneur de Pratmaria, et d'Anne de Mesgoüez ; d'où du premier lit :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Charles,  vicomte de Cohignac, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, né vers 1593, décédé après 1651, marié vers 1620 à Françoise Le Barbier, dame de Trouzilit, fille de Jean Le Barbier, et de Renée de Keroüartz, d'où postérité ;

    3° René, seigneur de Bléheban et de Crémeur, né vers 1595, décédé le 14 novembre 1638 à Caden, marié vers 1616 à Julienne de Corno, dame de Trémelgon, puis à julienne de Coué, d'où postérité qui en 1754 réclama la baronnie de Marcein, ce en quoi elle fut déboutée, mais qui en assuma le nom et se perpétue encore en 2011 sous le nom de : de Carné-Marcin.

    V° Jean de Carné, chevalier, baron de Marcein, né vers 1591, décédé en 1634, page du roi Louis XIII et gentilhomme ordinaire de sa chambre, marié en 1614 à Françoise de  Kernezne, dame de Cohignac, née vers 1597, fille de Charles de Kernezne, chevalier, vicomte de Curru, et d'Anne de Coëtanezre, marquise de de La Roche-Helgomarc'h, déclarée tutrice de ses enfants mineurs, elle fit transaction le 5 mars 1639 avec son beau-frère Charles de Carné, vicomte de Cohignac,  « sur les différens qu’ils avoient touchant la succession de dame Françoise de Goulaine, et pour raison d’une somme de 24000livres qui avoit été touchée par feu messire Jean de Carné, père dudit sieur vicomte de Cohignac, et ayeul des dits mineurs. Cet acte reçu par Roger et Morel, notaires royaux à Rennes », (B.N., fr. 32135, dossier n° 81) ; d'où :

    1° Anne, dame de Touldu, épouse mariée le 23 juillet 1633 à Jean de Ploeuc, seigneur de Kernuz ;

    2° Jean-Urbain, baron de Marcein, qui acheta la vicomté de Saint-Nazaire ;

    3° René, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, décédé le 4 novembre 1651 à Nantes des suites d'un duel avec François de Birague, marié le 25 avril 1645 à Suzanne Loaisel, dame du Plessis ;

    4° Joseph, seigneur du Plessisné vers 1620, décédé vers 1669, Julienne de Carné, dame de Rosampoul, fille de Jean de Carné, seigneur de Catelan, et de Suzanne de Peschart, d'où postérité, branche des vicomtes de Cohignac ;

    5° Corentin, baptisé le18 février 1624 à Scaër ;

    6° Rochua, baptisée le 2 septembre 1630 à Scaër.

     

     

    A partir de 1660, la baronnie de Marcein est attachée à la vicomté de Saint-Nazaire, on se reportera donc au chapitre concerné pour savoir la suite de sa transmission.

  • Généalogies des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1660

    Généalogies des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1660 :

     

    Sans titre-4.jpgFamille de Couësmes

    Famille chevaleresque de noblesse immémoriale

     

    D’or au lion d’azur, armé et lampassé de gueules.

     

     

     

     

    I° Charles de Couësme, baron de Lucé (Maine), et de Bois Joubert à Donge, mort en 1466, fit montre de noblesse à Brisegaut de Couëmes le 24 juillet 1392, marié le 20 mai 1423 à Marguerite de Rieux, morte avant la Toussaints 1469, fille de Jean de Rieux, vicomte de Donges, et de Béatrice de Montauban, dame de La Gacilly ; en l’honneur de leur mariage, son père Jean de Rieux, vicomte de Donges soustrait la seigneurie de Saint-Nazaire à la vicomté de Donges afin d'en constituer une vicomté indépendante ; droits confirmés par une déclaration du 18 avril 1424 dudit Jean ; d’où :

    1° Francois, qui suit ;

    2° Marie.

    II° François de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né en 1424, décédé entre 1488 et 1491, marié en 1449 à Jeanne Turpin de Crissé, décédée en 1494, fille d’Antoine Turpin, seigneur de Crissé, et d’Anne de La Grézille, d’où :

    1° Nicolas, qui suit ;

    2° Françoise, épouse de Jean de La Porte.

    III° Nicolas de Couësme, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1450, époux de Madeleine de Chourses, fille de Jean de Chourses, seigneur de Malicorne, et de Marie de Vivonne, d’où :

    1° Charles, qui suit ;

    2° Suzanne, épouse de Louis de Rouville ;

    3° Marguerite, mariée vers 1510 à Charles d‘Angennes, seigneur de Rambouillet, décédé en 1514. 

    IV° Charles de Couësme, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1490, décédé le 7 mai 1543, marié en première noce à Jeanne d’Harcourt, dame de Bonnetable, née en 1507, décédée en 1523 ; puis en secondes noces la sœur de sa première femme, Gabrielle d’Harcourt, dame de Bonnetable, née en 1508, d’où du second lit :

    1° Renée, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584, mariée en première noce à Jean du Plessis ; en secondes noces à Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon ; d’où :

    du premier lit :

    A° Jeanne du Plessix, dame de La Bourgonnière, de La Bruslière et de Beaupréau, marié en première noce en 1560 à Jean d’Acigné ; en secondes noces, le 12 mai 1575, à Paris à Georges de Vaudrey, duc de Beaupréau ;

    du second lit :

    B° Charles, comte de Vertus, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608, époux de Philippine de Saint-Amadour, vicomtesse de Guiguen, d’où postérité (voyez généalogie d'Avaugour qui suit) ;

    C° François, mort en 1587 ;

    D° Renée ;

    E° Françoise , co-vicomtesse de Saint-Nazaire, mariée en septembre 1585 à Gabriel de Goulaine, d’où postérité, (voyez généalogie de Goulaine qui suit).

    2° Louis, baron de Lucé, décédé en 1563 à la bataille d‘Orléans, époux d’Anne de Pisseleu, qui fut la dernière maîtresse du roi François Ier, fille d’Adrien de Pisseleu, seigneur d’Heilly, et de Charlotte d’Ailly, d'où postérité des barons de Lucé. 

     

     

     

    Famille d’Avaugour-Bretagne

     

    Sans titre-4.jpgD'hermine barrée de gueules ; Alias : Écartelé ; aux 1 & 4, d'hermine plein (Bretagne) ; aux 2 & 3, contre-écartelé ; en a & d d'azur à trois fleurs de lys d'or, accompagnées en chef d'un lambel d'argent (Orléans) ; en b & c d'argent, à une couleuvre ondoyante en pal d'azur, engloutissant un enfant de carnation, en fasce (Milan) ; sur le tout d'argent, au chef de gueules, (Avaugour). 

     

    Famille noble issue des amours adultérins de François II de Dreux, duc de Bretagne et d'Antoinette de Maignelais ; maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 septembre 1680, (Bibliothèque municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).

     

     

    I° Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, fut évêque de Sainte de 1544 à 1548, puis abandonna les ordres à la mort de son frère ; époux de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584, veuve de Jean du Plessis, fille de Charles de Coësme, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, et de Gabrielle d’Harcourt, dame de Bonnetable, d’où :

    1° Charles, qui suit ;

    2° François, comte de Goëlle; tuer en 1587 à Coutras ;

    3° Renée, mariée en juin 1577 à François Le Roy, écuyer, puis chevalier du Saint-Empire le 31 décembre 1578, seigneur de Chavigny, comte de Clinchamps ;

    4° Françoise, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, mariée en septembre 1585 à Gabriel de Goulaine, d’où postérité.

    II° Charles d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte de Guingan et d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608, époux de Philippine de Saint-Amadour, vicomtesse de Guiguen, dame de La Touche-Limouzinière et Thouaré, fille de Claude de Saint-Amadour, chevalier, vicomte de Guiguen, d’où :

    1° Claude, qui suit ;

    2° Antoinette, vicomtesse de Guiguen, épouse en première noce de Pierre duc de Montbazon, baron de Mortiercrolles, décédé en 1622 ; puis de René du Bellay, prince d’Yvetot, décédé le 26 novembre 1627, et enfin de Pierre d’Escoubleau, maquis de Sourdis.

    III° Claude de Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte de Guingan et d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux, de Chateaulaudren, Lanuonlon, Pontrieu, La Rochedrien, Penpol, Chateaulin-sur-Trieu, Coetfrec, et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, né au château de Thouaré en 1581, décédé le 26 novembre 1637, gouverneur de Rennes, lieutenant du Roi aux évêchés de Rennes, Saint-Malo, Vannes, et de Dol,  capitaine de 50 hommes d'armes ; marié en 1609 à Catherine Fouquet de La Varenne, née en 1590, décédée le 10 mai 1670, fille de Guillaume de Fouquet de La Varenne, chevalier, d’où :

    1° Louis, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, dont il vendit les ses parts à Claude-Urbain de Carné le 02 octobre 1669 (voyez généalogie de Carné qui suit) ; épousa en première noce en 1642 Françoise de Daillon, décédée en 1644, fille de Timoléon de Daillon, comte du Lude ; puis en 1647 Françoise de Balzac, décédée en février 1682, fille de Henri de Balzac, chevalier, comte de Clermont d’Entragues; sans postérité ;

    2° Marie, née en 1610, décédée le 28 avril 1657, mariée le 5 mars 1628 à Hercule prince de Guéméné, duc de Montbazon, comte de Rochefort, né le 27 août 1568, décédé le 16 octobre 1654 ;

    3° Une fille :

    4° Catherine-Françoise, demoiselle de Vertus, née en 1617, décédée le 21 novembre 1692, religieuse ;

    5° Françoise-Philippe, abbesse de Nidoiseau ;

    6° Constance, demoiselle de Clisson, décédée le 19 décembre 1695, religieuse ;

    7° Marguerite-Angélique, demoiselle de Châteauceaux, née en 1622, décédée en 1694 ;

    8° Madeleine, religieuse ;

    9° Marie-Claire, née en 1628, décédée le 31 mars 1711, abbesse de Malnoüe en 1681 ;

    10° Claude, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, époux de Anne-Judith Le Liévre de La Grange, décédée le 22 décembre 1690, fille de Thomas Le Liévre marquis de La Grange, d’où postérité ;

    11° un fils.

     

     

    Sans titre-4.jpgFamille de Goulaine

    Famille d'extraction chevaleresque de 1304 dont la branche subsistante a fait ses preuves en mai 1938 à l'A.N.F

     

    Mi-Parti d'Angleterre et de France. (armes concédées par les roi Philippe-Auguste et Henri II à Alphonse, capitaine de Nantes, envoyé auprès du roi d'Angleterre par le duc Goffroy de Bretagne pour ménager la Paix.) Devise : DE CETTUY-CI, de CETTUY-LA, J’ACCORDE LES COURONNES.

     

    I° Gabriel de Goulaine, seigneur de Goulaine et du Faouët., chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, créé marquis de Goulaine par lettres du 19 juillet 1622, enregistrées en la Chambre des Comptes en 1632, né le 25 novembre 1563, décédé le 26 janvier 1608 au château de Goulaine, commanda les Ligueurs à la prise de Kerouzéré en 1590, nommé Lieutenant général de l'union de l'Anjou et Poitou par Mercoeur, marié en première noce à Suzanne de Botloy, née en 1563, décédée en 1584 ; puis en septembre 1585 à Françoise d‘Avaugour, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, fille d’Odet d’Avaugour-Bretagne, baron d’Avaugour, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d‘Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, et de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, d’où du second lit :

    1. 1° Marie, née le 2 septembre 1594, épouse de François Le Porc de La Porte, baron de Vezins, né en 1590, décédé en 1639 ; 
    2. 2° Charlotte, née le 30 juin 1596, épouse de Jacques de La Voue du Pré ;
    3. 3° Gabriel, qui suit.

    III° Gabriel marquis de Goulaine, par lettres du roi Henri IV de 1621, né le 14 mars 1598, décédé en 1666, il vendit la seigneurie de Saint-André-de-Eaux à René de Kerpoisson en 1634 (sauf le Clos d'Ust en Saint-Nazaire qui en dépendait (1)) ; marié en première noce à Barbe Ruellant, fille de Gilles de Ruellan (1545-1627), comte de Ruellan, baron du Tiercent, marquis de la Ballue,  vicomte de la Mézière, seigneur du Rocher-Portail, de Monthorin, de Bazouges-la-Pérouse, de Saint-Marc-le-Blanc, de Baillé, de Saint-Ouen-des-Alleux, de Vieuxvy et de Chauvigné, châtelain de Montéval, du Grand-Mézandré, de Maisonneuve, de La Sénéchaussière, de Lourme, des Renaisières et du Pléssis-Sénéchal, chevalier des ordres du Roi, gentilhomme de la chambre du Roi, maîtres des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi, conseiller d'État, fermier général de Bretagne, et de Françoise de Myolais ; puis à Claude de Cornulier, (11 novembre 1606 - 21 juin 1674), fille de Claude de Cornulier,surnommé " le général de la Haye ", chevalier, seigneur des Croix, de La Haye en Sainte-Luce, des Gravelles et de la Touche en Nozay, et de Judith Fleuriot,dame de l'Etang,de Kerstanguy  et du Roudourou ; d‘où du second lit :

    1° Louis, comte de Goulaines, jésuite en 1654 ;

    2° Yolande, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, (1626-1692) ; épousa en 1647, Claude du Chastel, marquis de Mezle et de Garnache, comte de Beauvoir-sur-mer, (1620-1682) ; elle vendit en 1660 sa part de la vicomté à Jean-Urbain de Carné pour 100.000 livres, sans postérité ;

    3° Marie, religieuse ursuline à Nantes ;

    4° Louise ;

    5° Charlotte, ursuline à Nantes ;

    6° Anne, marquis de Goulaine, héritière de la maison de Goulaine, épouse de Sébastien de Rosmadec, marquis de Plexis-Josso, né en 1626, décédé en 1678 ; puis remariée avec Claude-Vincent de Francheville, né en 1656, décédé en 1686, elle eut pour filleule Anne de Carné, baptisé à Berric le 24 février 1664, fille de Jean-Urbain de Carné, baron de Marcein, vicomte de Saint-Nazaire. (voyez l'article à venir : Les seigneurs et barons de Marcein, 1365-1660)

     

     

     

    (1) C'est le Clos d'Ust, qui a donné son nom à une rue de Saint-Nazaire.

  • Liste des vicomtes de Saint-Nazaire, 1466-1790

    Liste des vicomtes de Saint-Nazaire, de 1466, date de fondation de la vicomté, à 1790 date d'abolition des seigneuries :

     

    Famille de Couësme, 1466-1584

    1. Charles de Couësme, chevalier, baron de Lucé (Maine), et de Bois Joubert à Donges, mort en 1466, vicomte de Saint-Nazaire par son mariage le 20 mai 1423 avec Marguerite de Rieux, morte avant la Toussaint 1469, en l’honneur de leur mariage, son père Jean de Rieux, vicomte de Donges soustrait la seigneurie de Saint-Nazaire à la vicomté de Donges et la constitua en une vicomté indépendante, droits confirmés par une déclaration du 18 avril 1424 dudit Jean.

    2. François de Couësme, fils des précédents, chevalier, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né en 1424, décédé entre 1488 et 1491.

    3. Nicolas de Couësme, fils des précédents, chevalier, baron de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire.

    4. Charles de Couësme, fils des précédents, chevalier, seigneur de Lucé, vicomte de Saint-Nazaire, né vers 1490, décédé le 7 mai 1543.

    5. Renée de Couësme, fille du précèdent, vicomtesse de Saint-Nazaire, châtelaine de Tilly, née en 1527 ou 1528 au château de Lucé, décédée en 1584 ; en vertu du partage noble institué selon la Coutume de Bretagne la vicomté de Saint-Nazaire est partagée entre deux de ses enfants nés de sa seconde union avec Odet d’Avaugour-Bretagne : Charles et Françoise d'Avaugour-Bretagne.

     

    Lite des co-vicomtes de Saint-Nazaire de 1584 à 1660 

     

    Famille d’Avaugour-Bretagne, 1654-1660

    6. Charles baron d’Avaugour, fils de Renée de Couësme, fille du précèdent, vicomtesse de Saint-Nazaire, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d'Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé en 1608.

    7. Claude baron d’Avaugour, fils du précédent, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d'Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, décédé le 26 novembre 1637.

    8. Louis, baron d’Avaugour, fils du précédent, comte de Vertus et de Goëllo, vicomte d'Ingrandes, seigneur de Clisson, de Châteuvieux et Montfaucon, co-vicomte de Saint-Nazaire, co-vicomte de Saint-Nazaire, il vendit ses droits à Jean-Urbain de Carné.

     

    Familles de Goulaine, co-vicomte de Saint-Nazaire, 1654-1660

    6. Françoise d'Avaugour, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, fille de Renée de Couësme, vicomtesse de Saint-Nazaire, épouse de Gabriel de Goulaine, seigneur de Goulaine et du Faouët, chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, créé marquis de Goulaine le 19 Juillet 1622.

    7. Gabriel, marquis de Goulaine, fils de la précédente, co-vicomtes de Saint-Nazaire.

    8. Yolande de Goulaine, fille du précédent, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, épousa en 1647 Claude du Chastel, marquis de Mezle ; elle vendit en 1660 sa part de la vicomté à Jean-Urbain de Carné pour 100.000 livres.

     

    Famille de Carné, 1660-1754

    10. Jean-Urbain de Carné, chevalier, comte de Carné, marquis de Cohignac, baron de Marsaint, vicomte de Saint-Nazaire par achat à Yolande de Goulaine, vicomtesse de Saint-Nazaire pour la somme de 100.000 livres, et à Louis d'Avaugour, chevalier des ordres du Carmail et de Saint-Michel, maitre d'hôtel héréditaire en Bretagne, décédé le 2 avril 1674 suite à un guet-apens

    11. Jean-Toussaint de Carné, fils du précédent, chevalier, baron de Marsaint, vicomte de Saint-Nazaire, chevalier de l'ordre de Saint-Michel.

    12. Toussaint de Carné, fils du précédent, chevalier, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marcein, décédé en 1697, sans postérité, ses droits et biens passent à ses deux sœurs.

    13. Perrine de Carnée, soeur du précédent, co-vicomtesse, puis vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne puis baronne de Marcein, décédée le 16 février 1754, épouse de Joseph du Boisbaudry, chevalier, comte de Langan.

    13. Anne-Aimée de Carnée, soeur des deux précédents, décédée en 1706, co-vicomtesse de Saint-Nazaire et co-baronne de Marcein à la mort de son frère Toussaint, épouse de Jean de Chertemps. 

    13. Pierre de Chertemps, fils de la précédante, co-vicomte de Saint-Nazaire, co-baron de Marcein, 1705-1711.

     

    Liste des co-vicomtes de Saint-Nazaire de 1754-1790

     

    Famille Bonin de Villebouquais, 1754-1790

    14. René-Jean Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein du chef de sa grand-mère paternelle Claude-Renée Huart, tante maternelle de Perrine de Carné, vicomtesse de Saint-Nazaire.

    15. Bertrand-Jean-Marie Bonin de La Villebouquais, fils du précédent, écuyer, comte de La Villebouquais, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, né le 15 août à Rennes 1741, décédé le 20 mars 1812 

     

    Famille Camus de Pontcarré de La Guibourgère, 1754-1790

    14. Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère, de Boeuvres Messac, et de Château-d'Erech, décédée le 6 décembre 1784, co-vicomtesse de Saint-Nazaire et co-baronne de Marcein, du chef de son grand-père maternel, Jacques Hurd, écuyer, seigneur de Boeuvre, oncle maternel de Perrine de Carné, vicomtesse de Saint-Nazaire. Epouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, écuyer, seigneur de Viarmes.

    15. Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de Pontcarré, fils de la précédente, écuyer, seigneur de La Guibourgère, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, conseiller en la grande chambre du Parlement de Paris, guillotiné à Paris le 30 avril 1794.

  • La Seigneurie des Bouexières

    La seigneurie des Bouexières était une petite seigneurie inféodée à la vicomté de Saint-Nazaire, dépendant de sa paroisse, constituée de terres labourables sises en l'Ile-Savary, de vignes, de cette seigneurie dépendaient une maison à étage située dans la Grand'rue de la ville, et un cabaret (A.D.44, E 572), une moyenne-justice y était attachée. 

     

     

    Liste des seigneurs des Bouexières

     

    Famille de La Bouessière

    Armes : d'or à trois bandes de gueules.

     

    Geoffroy de La Boessière, mentionné dans un acte de 1194,

    Thibaut de La Boessière, écuyer, qui figura à une montre en 1361.

    Guillaume de La Boessière qui épousa en 1471 Jeanne de Brantonnet, héritière de

    la seigneurie de Brantonnet à Guérande, d’où postérité guérandaise.

     

     

    Famille de Besné 

    Armes : D'argent au lion morné de sinople.

     

    I° Pierre de Besné, écuyer, seigneur de La Haye, marié : 1° Louise du Houlle ; 2° en 1568 avec Louise du Boisguehenec ; d'où du premier lit :

    1° Isaac, seigneur de La Haye et de La Savarière, époux de Julienne Loazel, d'où postérité ;

    2° Philippe, sieur des Bouexières ;

    3° Pierre, seigneur de La Haye, époux de Marguerite de Launay, d'où postérité.

     

    Nous ignorons comment la seigneurie est passée de Philippe de Besné à Catherine Bernard

     

    Bernard

     

    I° Catherine Bernard, dame des Bouexières en 1634, épouse de Jacques Martin, sieur de La Chambre.

     

    Sans titre-1.jpgMartin des Bouexières

    Branche restée roturière cousine de la famille guérandaise Martin de Beaulieu.

     

    D'azur à trois besants d'or.

     

     

     

    I° Jacques Martin, sieur de La Chambre, époux de Catherine Bernard, dame des Bouexières, d'où :

    1° Jacques, seigneur de La Chambre, né le 6 décembre 1634 à Saint-Nazaire ;

    2° Jean, qui suit.

    II° Jean Martin, sieur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 19 février 1675 avec Claudine Denyaud, d'où :

    1° Julienne, née le 28 juillet 1677 à Saint-Nazaire ;

    2° Claudine, dame des Bouexières, (1680 – 6 avril 1758), mariée à Saint-Nazaire le 26 novembre 1709 à Jean Le Mauguen, capitaine de navire. Ils firent aveu pour leur fief les 8 avril 1744 et juin 1755, et le vendirent à Jean Moyon et son épouse Catherine Boullet ;

     

    Moyon 

     

    I° Jean Moyon, baptisé le 23 janvier 1699,  notaire, acheta le fief des Bouexières à son parrain Jean Martin, seigneur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 7 août 1724 avec Catherine Boullet, d'où :

    1° André, baptisé le 28 décembre 1725 ;

    2° Catherine-René Moyon, (1726-1795), mariée le 27 septembre 1746 Joseph du Bochet, (1722-1757) ;

    3° Jean, (1726-1731) ;

    4° Jeanne-Marie, baptisée le 15 avril 1729 ;

    5° Hellène, (1730-1776) ;

    6°Marie, baptisée le 14 juin 1731, mariée le 11 janvier 1752 à Jacques Le Bourdiec, officier de vaisseau de la marine marchande ;

    7°  Reine, baptisée le 23 avril 1734, mariée le 28 octobre 1755 à Saint-Nazaire avec Nicolas Charles.

     

    Devenue veuve, Catherine Moyon, née Boullet, revendit la seigneurie à François Le Chauff, écuyer, seigneur de La Motte-Allemand, (voyez les articles sur la seigneurie de La Motte-Allemand).

  • La Châtellenie d'Ust

    Ust était une châtellenie relevant directement du domaine ducal de Guérande, elle était de la paroisse de Saint-André-des-Eaux où ses seigneurs avaient les droits de prééminences, armoiries, banc et enfeu dans l'église, ainsi que tombe et enfeu dans la chapelle Notre-Dame du bourg de Saint-André, ainsi que dans l'église conventuelle Saint-Yves des Dominicains de Guérandes. Dotée de droit de haute-justice sise en la paroisse de Saint-Andres-des-Eaux, elle étendait son autorité sur les paroisses limitrophes car cette seigneurie était plus grande que la paroisse de Saint-André, qui avait été soustraite à la paroisse de Saint-Nazaire. Par ailleurs, les seigneuries dépendantes de la paroisse de Saint-André-des-Eaux, (Trévecar, Coëtcas, Saint-Denac (1), Kerpoisson, etc.), relevaient de la châtellenie d'Ust. Le seigneur d'Ust jouissait des prééminences, armoiries, banc et enfeu dans l'église paroissiale de Saint-André-des-Eaux, il avait tombe et enfeu dans la chapelle Notre-Dame de Saint-André et dans l'église conventuelle Saint-Yves des dominicains de Guérande. Il présentait les chapellenies de Saint-Vincent-du-Quisio et de Saint-Jacques-des-Rivières, desservies dans la chapelle de son manoir d'Ust (2). Ce manoir était, non pas au lieu-dit le Marais d'Ust (3), à Saint-Nazaire, mais plus au nord, à Ust, sur la commune de Saint-André-des-Eaux. Il n'en reste rien, une ferme à pris son emplacement, près d'un étang ovoïde cité dans les actes de dénombrements. Le manoir était doté d'une chapelle et d'une fuie (pigeonnier), dans un parc de 120 journaux (4) de terres, composé de l'étang et de bois de hautes futaies. Outre ce manoir, les seigneurs d'Ust possédaient en propre les manoirs de la Ville-Savary, de Trevenegat, de Kerfrézou avec sa métairie, les métairies nobles de la Ville-Rouaud, de Péhant, de la Ville-Josse, du Bois de Marlan, de Beauvron, de Pontbihan, de Keroland, de Villeco, du Biho, de Tréhé, et du Groschêne, de plusieurs moulins à vent, de près et de bois, de salines sises à Saillé (5). De la châtellenie dépendait aussi un fief, nommé "Clos d'Ust", situé là où se trouve aujourd'hui la rue du même nom à proximité de la rue du Commandant Gustave Gäte, et où se trouvait un grand moulin à vent, encore existant avant le Première-Guerre-mondiale. Les seigneurs d'Ust avaient des droits seigneuriaux particuliers tels que le droit de philiponage consistant dans l'autorisation de prendre une robe ou 5 sols des hommes et femmes mourant dans les fiefs, et d'exiger de certains vaisseaux une paire de gants blancs, à ceux de pêche un certain nombre de lamproies (6).

     

    Liste des seigneurs d'Ust :

     

    famille d'Ust

    Sans titre-1.jpg

    (illustration d'après Don Morice)

    D'argent frété de sable.

    Cimier : Une tête de chien colletée.

    Lambrequins d'argent et de sable.

     

     

    I° Olivier d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust, décédé après 1336 ; père de :

     

    II° Jan (ou Jehan) I d'Ust,  suivit en 1369 Bertrand du Guesclin en Castille, et prit part à la bataille de Montiel ; fut nommé capitaine des gardes-côtes de Saint-Nazaire en 1371 ; en 1372, il se mit à la tête des paysans de Cornouailles, pour courir sus aux Anglais, que le duc avait mis en garnison dans la plupart des places du duché ; retourné Saint-Nazaire, il défendit la ville en 1379 contre les Castillans. Seigneur de la châtellenie d'Ust, rendit aveu au duc pour celle-ci en 1380. Le duc Jean IV en fit son chambellan. Il décéda en 1421. Père de :

     

    III° Jan II d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust, décédé avant 1462, marié avant 1439 à Marguerite Lesvesque, dame du Molant, décédée le 20 janvier 1464, d'où :

     

    IV° François d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molant, trésorier et receveur général du duc de Bretagne puis président de a Chambre des comptes, maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1462, décédé le 9 mai 1483 ; père de :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Jeanne, épouse de Jean de La Motte, écuyer, seigneur de Vauvert.

     

    V° Jan III d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molant, donné en otage au roi d'Angleterre  par la duchesse Anne lors du traité passé entre elle et ce prince en 1488 ; maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1513, décédé en janvier 1518 ; époux de Guyonne de La Blintinais, fille du seigneur de La Grigonnais, d'où :

     

    VI° Olivier d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molan, maintenu noble durant la réformation de noblesse de 1513, fit aveu pour en avril 1518, contribua à la construction de l'église Saint-Yves de Guérande ; père de :

     

    VII° Jan IV d'Ust, chevalier, seigneur de la châtellenie d'Ust et du Molan, décédé le 1 mars 1558 ; époux de Marguerite Lenfent, fille de Guillaume Lenfent, chevalier, et de Janne de Monfort, dame du sang de Bretagne(7), le couple fit un acte de fondation en 1482 pour leur terre et maison du Mollant, situé en la paroisse du Breal, évêché de Saint-Malo,  d'où :

    1° Janne d'Ust, dame de la châtellenie d'Ust et du Molan, mariée : 1° en 1559 à Jacques de Champaigne, seigneur de La Montagne ; 2° en 1574 à François Perrault ; 3° en 1601 à Jean de La Bourdonnais ; partagea la succession de son père avec sa sœur le 30 août 1571 ; sans enfants, et suite à un acte de transaction en 1577, elle adopta le fils de sa sœur ;

    2° Françoise, mariée le 30 août 1562 à Vincent II du Boberil, seigneur de l'Hermitage, d'où postérité qui suit.

     





    famille du Boberil (8)

     

     Généalogie établie d'après l'arrêt de maintenue de noblesse rendu à Rennes le 22 octobre 1668.

     

    ust,saint-nazaire

     

     

    D'argent à trois fleurs d'ancolie d'azur, tigées de sinople.



    I° Vincent II du Boberil, chevalier, seigneur du Boberil et de l'Hermitage, pour lesquelles il rendit aveu au Roi le 28 avril 1557, janvier 1581, novembre 1586, et janvier 1588, obtint l'érection du Boberil en châtellenie, capitaine des arquebusiers de l'évêché de Rennes, lieutenant de la compagnie des gentilshommes du ban et arrière-ban du même évêché ; marié le 30 août 1562 à Françoise d'Ust, d'où :

    1° Jacques, qui suit ;

    2° Françoise, épousa, par contrat du 6 janvier 1590, de Pierre Julienne, écuyer, seigneur de Buris ;

    3° Marguerite.

     

    II° Jacques du Boberil, chevalier, seigneur de l'Hermitage, du Molant, et des châtellenies du Boberil et d'Ust par adoption par sa tante maternelle Jeanne d'Ust, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, décédé vers 1614, eu une main levée de la Chambre des Comptes le 12 mai 1610 sur sa maison et sa terre du Molan, rendit aveu pour la châtellenie du Boberil le 9 et 25 juillet 1614, et 9 décembre 1612 ; marié en 1582 avec Marguerite de Coetlognon, fille de Noël de Coetlogon et de Marie de Goesbriant, d'où :

    1° Jan qui suit ;

    2° Jacques, qui fit partage des biens de ses parents avec son frère le 8 juillet 1629 ;

    3° Guionne, mariée par contrat du 4 décembre 1619 à Nicolas de La Landelle, écuyer, sieur de La Gras

     

    III° Jan III du Boberil, chevalier, seigneur de l'Hermitage, des châtellenies d'Ust, du Boberil, et du Molant, décédé en 1639 ; marié par contrat du 26 mai 1609 à Hélène du Bouexic, fille de Louis du Bouexic, écuyer, juge criminel de rennes, d'où postérité établie à Saint-Malo. Il rendit l'aveu pour Ust en 1618 , mais vendit la châtellenie par contrat du 7 août 1626 à René de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevenegat et son épouse Louise de Goesbriant.



    famille de Kerpoisson (9)

     

    Sans titre-1.jpg

    D'argent au lion de gueules, la queue passée entre les jambes et remontant.



    I° René I de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevenegat, acheta avec son épouse la châtellenie d'Ust à Jean III du Boberil, par contrat du 7 août 1626 ; en 1634, il acheta au vicomte de Saint-Nazaire, la seigneurie de Saint-André des Eaux, sauf l'enclave d'Ust (c'est le clos d'Ust en Saint-Nazaire) ; marié en novembre 1620 à Louise de Goesbriant, fille de François de Goebriant et de Renée de La Martellière, d'où :

     

    II° René II de Kerpoisson, écuyer, seigneur de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, époux de Louise de La Porte d'Artois, dame d'Artois, fille de Jean de La Porte d'Artois, seigneur d'Artois, conseiller au parlement, et d'Emmanuelle Le Meneust de Bréquigny, dame de Bréquigny, d'où :

     

    III° Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, mariée : 1° en 1681 à Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de Launay, nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, membre de la confrérie de Saint-Nicolas en 1687, seigneur d'Ust du chef de sa femme, pour qui il rend l'aveu au Roi le 3 mai 1679 ; 2° Maurice Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.



    famille Avril (10)

    D'argent au pin de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois roses d'argent.

     

    ust,saint-nazaire

    Armorial général de 1696, enregistrement des armoiries du couple Avril-Kerpoisson, l'écu Kerpoisson est fauté.

     

    I° Maurice I Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728 ; marié à Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.

     

    II° Maurice II Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, rendit aveu pour Ust le 30 avril 1730, décédé en janvier 1748 ; époux de Marie-Josèphe du Chastel, d'où :

     

    III° Anne-Camille Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, vendit la châtellenie d'Ust à Julie Lepennec, dame de Lesnerac, de Trévécar et du Bois-Jollan, veuve de Charles marquis de Sesmaisons, (voyez les articles sur la seigneurie du Bois-Joallan).

     

     ust,saint-nazaire

    Le village d'Ust, photographie parue le 10 juillet 1941 dans Le Courrier de Saint-Nazaire.

     

     

     

    1 C'est en fait la déformation du nom Sadenac ; il n'a jamais existé de saint nommé Denac.

    2 Déclarations d'Ust de 1679 et 1730 ; cf. l'Abbé Guillotin de Corson, Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, p. 427.

    3 Fernand Guériff se trompe en le situant au Marais d'Ust.

    4 Un journal correspondait à une journée de labour.

    5 Déclarations d'Ust de 1730

    6 Déclarations d'Ust de 1679 ; cf. Fernand Guériff, historique de Saint-Nazaire, tome I, p. 101, 1963.

    7 Mention dans l'Arrêt de maintenue de noblesse de la famille du Boberil le 22 octobre 1668.

    8 Famille d'extraction chevaleresque de 1379, (réformations de 1427 à 1536), maintenue par arrêt du 28 octobre 1668 sur preuves de 10 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), dont une branche fut seigneur de la châtellenie d'Ust ; Une branche subsistante a été admise aux Honneurs de la Cour en 1788, (A.N., MM 817 - B.N., fonds Chérin n° 28) et fait ses preuves en décembre 1951 à l'A.N.F.

    9 Famille maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 28 octobre 1668, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505 - cf Michel Authier et Alain Galbrun, Etat de la noblesse française subsistante, volume n° 24)

    10 Famille originaire d'Anjou, anoblie par l'élection à l'échevinage d'Angers en 1666, maintenue en 1669, maintenue à l'intendance de Nantes en 1701.

  • La ville-ès-Allain

    Petite seigneurie inféodée à la châtellenie d'Ust, dépendante de la paroisse de Saint-Nazaire, La Ville-Allain, aujourd'hui Ville-ès-Allain, était constituée d'un village (en fait un hameau) situé au nord de la commune, entre Le Marais d'Ust et Saint-André-des-Eaux, les documents manquent à son sujet, on ne trouve sa trace qu'à partir de 1635, quand Jeanne Bertho, dame de La Ville-Allain, épousa  Macé Belliote, sieur de La Poterie et des Grassières, qui fut sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire en 1646. 

     

    saint-nazaire,montoire,belliote de la ville-allainville-es-allain

    Cadastre de 1829

     

    La famille Belliote de La Ville-Allain

     

    Famille de la bourgeoisie de Saint-Nazaire, il existe plusieurs branches dont l'origine commune ne nous est pas connue, elle a laissé son nom au lieu-dit La Belle-Hautière, (Bellotière).

     

     

     

    I° Macé Belliote, sieur de La Poterie et des Grassières, sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire en 1646, et de la vicomté de Donges, marié en 1635 à Jeanne Bertho, dame de La Ville-Allain, décédée le 12 octobre 1686 ; d'où :

    1° Jacques, sieur de La Gressière, de la paroisse de Saint-Nazaire, avocat à la cour, procureur fiscal des réguaires de Guérande, avocat au siège royal de Guérande, procureur de Donges, membre de la confrérie de Saint-Nicolas de Guérande en 1652, marguillier, marié en première noce avec   Magdeleine Davy, puis avec Olive Tanguy, en en troisièmes noces avec Guérande avec Suzanne Laragon, le 27 juillet 1677 à Guérande, dont est issue la branche de La Gressière ; Jacques avait était imposé d'office à l'Armorial général et s'était vu attribuer les armes suivantes pour lui et sa descendance : de gueules à un bélier passant d'or  ;

    2° Macée, née en 1637 ;

    3° François, baptisé à Saint-Nazaire le 18 novembre 1640 ;

    4° Jan, né le 1er mai 1644 à à Saint-Nazaire, baptisé le 4 mai 1644 ;

    5° François, né le mai 20 mai 1646 à Saint-Nazaire, baptisé le 23 mai 1646 ;

    6° Marguerite, dame de La Pollays, (1656 - 14 juin 1709), mariée le 4 mars 1680 à Jean Chauveau, sieur des Champs-Rochoux, (1642-1707) ;

    7° David, sieur de Signac, baptisé à Saint-Nazaire le 26 août 1648, marié le 23 janvier 1773 à Guérande avec Jeanne Cramezel ;

    8° Pierre, qui suit ;

    9° Perrine, baptisée à Saint-Nazaire le 21 novembre 1650.

     

    II° Pierre Belliote, sieur de La Ville-Allain, (25 janvier 1651, baptisé le 25 avril – inhumé dans le chœur de l'église de Saint-Nazaire le 17 septembre 1708), Conseiller du Roi, avocat à la Cour, procureur fiscal de la vicomté de Donges en 1678 suite au procès qu'il intenta contre Jacques de Lopriac, marquis de Coëtmadeuc, seigneur de Donges et d'Assérac, qui refusait de lui céder la charge héréditaire de son père, malgré les clauses d'un contrat signé en d’août 1677, marguillier en 1693, commissaire vérificateur des rôle des levées de deniers qui se font par ordre du Roi en 1696, commissaire vérificateur des fouages au département de Guérande et à Saint-Nazaire, membre de la confrérie Saint-Nicolas de Guérande en 1693, marié : 1° avec dispense de parenté au 3° degré à Julienne Mollé, décédée le 10 juillet 1686 ; 2° à Saint-Nazaire le 4 février 1687 avec Louise Legrand ; 3° en 1694 avec Janne Le Mauguen ; d'où du premier lit :

    du premier lit :

    1° Jan, baptisé à Saint-Nazaire le 23 janvier 1679, inhumé le 28 avril 1681 dans le choeur de l'église ;

    2° Jeanne, (2 juin – 4 juillet 1680)

    2° Alain Belliotte, sieur de La Ville-Allain, (24 août 1684 – 22 octobre 1746), procureur du Roi au siège de Guérande ;

    3° Joseph, qui suit.

     

    III° Jan-Joseph Belliote, sieur de La Ville-Allain, seigneur de Heinlex-Pommeraye, conseiller du roi, commissaire vérificateur des Fouages au territoire de Guérande et autres lieux, bachelier le 26 mars 1705, avocat à la Cour diplômé le 15 décembre 1705, procureur fiscal et sénéchal de la vicomté de Donges, marié par contrat le 8 octobre 1710 devant Moyon notaire à Saint-Nazaire, puis religieusement le 3 novembre 1710 avec Jeanne Jego de La Belottière, fille de François Jego, sieur de La Belottière, avocat à la cour, sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire et de la baronnie de Marcein, d'où :

    1° Jean-Joseph, né le 24 mars 1714, baptisé le 28 à Saint-Nazaire, 

    2° Jean-Baptiste, qui suit ;

    3° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    4° Jeanne, née et baptisée à Saint-Nazaire le 1er octobre 1711, inhumée le 9 octobre dans le choeur de l'église ;

    5° Jeanne, inhumée à Guérande le 21 février 1776 à l'age de 73ans, le mariée le 6 avril 1734 à Pierre-François de Rochereul seigneur de Cleuz, (voyez seigneurie de Cleuz) ;

    5° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    6° Reine-Marie, dite Régine, dame de Heinlex-Pommeraye, née le 1er juin 1718 à Montoir, inhumée le 6 février 1748 en l'église de Saint-Nazaire ; mariée le 26 août 1746 à Nantes avec Pierre de Kermasson de Kerisel (voyez article Heinlex-Pommeraye) ;

    7° Julienne, née le 27 mai 1721 à Montoire, inhumée à Saint-Nazaire le 17 juillet 1624 ;

    8° Marie-Marguerite, baptisée à Saint-Nazaire le 9 novembre 1723

    IV° Jan-Baptiste-Joseph Beliotte, sieur de La Ville-Allain, (24 février 1714 – 17 décembre 1778 Guérande), Conseiller du Roi, procureur au Siège Royal de la Police et de la Ville de Guérande le 5 avril 1737, sénéchal de la vicomté de Donges, député de la communauté de Guérande en 1766 ; marié avec dispense de consanguinité le 18 juin 1753 à Guérande avec Marie-Thérèse Monton de Kergentil, fille de Louis Mouton de Kergentil, avocat à la Cour, sénéchal du marquisat de Becdelièvre, ancien maire de la ville et communauté de Guérande, d'où :

    1° Jean-Louis-Marie-Joseph, baptisé à Guérande le 14 décembre 1754, mort le 17 janvier 1802 à Guérande ;

    2° Pierre-Philippe-Marie, qui suit ;

    3° Gabriel-René, baptisé le 27 mars 1759 à Guérande, mort le 23 septembre 1786, inhumé le lendemain à Guérande ;

    4° Jean-Marie-François, né et baptisé le 31 mai 1761 à Guérande, mort à Careil le 23 juin 1761, inhumé à Guérande le 24 ;

    5° Marie-Françoise-Thérèse, baptisée à Guérande le 11 août 1763 ;

    6° Jean-Baptiste-Marie, né et baptisé le 20 juin 1766 à Guérande, mort à Saillé le 19 juillet, inhumé à Guérande le 20 juillet 1766.

     

    V° Pierre-Philippe-Marie Belliote, sieur de La Ville-Allain et de Bouchardé, né à Guérande le 29 juin 1756,  marguillier, parrain de la cloche " Perrine " à Guérande, le 26 juillet 1790 ; figure sur la liste des 100 personnes les plus imposées de la ville de Guérande en 1812, déclaré comme propriétaire domicilié à Rennes en 1822, marié le 4 novembre 1797 à Guérande avec Marie-Louise-Sainte Bachelot, d'où :

    1° Eugène, (Guerande 17 janvier 1801 – Nancy 29 décembre 1874), ingénieur puis inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, chevalier de la Légion d'Honneur puis officier le 14 aout 1861, marié : 1° à Bourges (18) avec une Marie-Louise Cornet ; 2° le 14 avril 1853 à Nancy avec Caroline-Juliette Cornet (Bar-le-Duc 6 novembre 1824 - 23 août 1909 Bouxières-aux-Dames) ; d'où du second lit :

    A1° Marie-Caroline-Alice-Geneviève (Nancy 20 octobre 1858 - 19 juillet 1872 Bouxières-aux-Dames)

    B1° Marthe-Marie-Caroline, mariée dans le département du Cher avec Eugéne-Edme Ducharmet-Salmon, (natif des Yvelines, décédé durant les combats de 1870) ; veuve elle fut pensionnée et hérita de son père des biens dans le Morbihan.

    2° Achille-Jean-Baptiste qui suit.

    VI° Achille-Jean-Baptiste Belliote de La Ville-Allain, (Guerande 3 mai 1802 - 26 juin 1866 Piriac-sur-Mer), propriétaire de la métairie de La Ville Étable, époux de Maire-Adélaïde Bureau, d'où :

    1° Achille, né en 1836, employé des Postes ;

    2° Marie-Louise-Adélaïde, (Piriac 16 aout 1841 - 1888 Pontchateau), propriétaire, mariée le 10 septembre 1872 à Piriac avec René Vezin, né à Pontchateau 12 juillet 1836 ;

    3° Charles Belliote de La Ville-Allain, trésorier de l'Union des femmes de France, receveur municipal à Saint-Nazaire en 1882.

     

    La famille Belliote de La Ville-Allain semble avoir encore des représentants à Paris.

  • La seigneurie de Cleuz, deuxième partie

    La seigneurie de Cleuz-Coyau

     

    de Rochereulpornichet,cleuz,saint-nazaire

     

    Famille bourgeoise déboutée de noblesse à Guérande en 1669

     

    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles.

     

     

     

     

     

    I° Aubin Rochereul, seigneur de Cleuz-Coyau en 1600, père de :

    II° Jean Rochereul, seigneur de Cleuz-Coyau, notaire royal et procureur de la sénéchaussée de Guérande, sénéchal de Saint-Nazaire, époux de Jeanne Robert, d'où :

    1° Françoise,  baptisée à Guérande le 9 novembre 1615 ;

    2° Jan, baptisé à Guérande le 20 juillet 1617 ;

    3° Thomas, baptisé à Guérande le 16 novembre 1621 ;

    4° Aubin Rochereul, baptisé à Guérande le 1er octobre 1623 ;

    5° Georges, qui suit ;

    6° François,  baptisé à Guérande le 13 juillet 1627.

    III° Georges Rochereul de Cleuz, né à Guérande le 8 juin 1627, baptisé le 13, enterré le 27 avril 1688 à Guérande, seigneur du Plessis-Giffard, de Cleuz-Coyau, et de Cleuz-le-Propre par achat à Julien Proust ; il était conseiller du Roi, et procureur au siège royal de Guérande, ces charges lui permirent d'assumer le titre d'écuyer, mais ne lui procura cependant pas la noblesse, ni à ses héritiers, ainsi il fut débouté de noblesse en 1669 lors du recensement de Guérande ; époux de Catherine Huré, d'où : 

    1° René, baptisé à Guérande le 7 septembre 1655

    2° Jeanne, dame de Cleux, baptisée à Guérande le 6 février 1659, mariée le 5 février 1687 à Guérande avec René Begaud, sieur de Kervoyer ; 

    3° Catherine, baptisée à Guérande le 27 juin 1660, inhumée le 3 juillet 1667 ;

    4° Georges, né à Guérande le 24 avril 1661, baptisé le 31 mai, inhumé le 4 juin ;

    5° Marie, baptisée à Guérande le 22 août 1662, inhumée le 24 août ;

    6° Georges, seigneur de Promarzin et de Cleuz-Coyau, né le 12 novembre 1664, décédé le 18 août 1738, inhumé le 19 août en l'église Saint-Jean de Guérande, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, marié le 21 mai 1697 à Nantes avec Françoise Moriceau, fille de François Moriceau, sieur de La Halquinière, et de Catherine Loquet, d'où postérité branche de Promarzin ;

    7° Jean, seigneur du Plessis-Giffard, né le 20 juin 1666, ondoyé à la naissance, baptisé à Saint-Nazaire le 15 août 1668, inhumé à Guérande le 20 novembre 1684 ;

    8° Charles, baptisé à Guérande le 11 mai 1672, inhumé le 10 juin ;

    9° Rodolphe-Philippe, dit Raoul-Philippe, qui suit ;

    10° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, et de Cleuz-le-Propre, décédée en son manoir du Plessis-Giffard, inhumée dans le choeur de l'église de Saint-Nazaire le 4 juin 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud  ;

    11° Marthe,  baptisée à Guérande le 24 juin 1677, mariée le 18 février 1710 avec Michel Roger, conseiller du Roi, rapporteur du point d'honneur en la Sénéchaussée de Guérande ;

    12° Marie,  baptisée à Guérande le 11 août 1679 ;

      

    IV° Rodolphe-Philippe Rochereul, dit Raoul-Philippe, seigneur de de Cleuz-Coyau, baptisé à Guérande le 9 juin 1676, inhumé à Guérande en l'église Saint-Jean e 29 janvier 1722, capitaine d'une compagnie bourgeoise, époux de Genevieve Fouquer, d'où :

    1° Pierre-François, qui suit ;

    2°Marguerite-Geneviève, née et baptisée le 16 novembre 1708 à Guérande ; 

    3° Philippe-François, né le 26 juillet 1711, baptisé à Guérande le 27 juillet ;

    4° Jeanne, inhumée à l'âge de 5ans le 5 septembre 1713 à Guérande en l'église Saint-Jean ;

    5° Mathurin-Philippe,  ondoyé le 12 mars 1710 à Guérande, et inhumé le 12 mai ;

    6° Jeanne-Charlotte, baptisée à Guérande le 17 mars 1713 ;

    7° Geneviève-Michelle, baptisée à Guérande le 9 octobre 1714 ;

    8° Louise-Jeanne, née et baptisée à Guérande le 18 avril 1716, mariée à Guérande par contrat du   17 juillet 1737, puis religieusement le 19 août avec Arthur de Kercabus, chevalier, seigneur de Sourac 

     V° Pierre-François Rochereul, seigneur de de Cleuz-Coyau, née et baptisée à Guérande le 30 novembre 1707, époux de Jeanne Belliotte de La Ville-Allain, d'où :

    1° Joseph-François, né le 25 janvier 1735, baptisé le 26, 

    2° Anne-Louise-Jeanne, née et baptisée à Guérande le 26 juillet 1737, inhumée le 31 août.

     

    La seigneurie de Cleuz-Siriac

     

    Seigneurie née du démembrée de la seigneurie de Cleuz-le-Propre par Julien Proust en 1680.

     

     

    Sans titre-1.jpgde Kerpoisson

     

     

    D'argent au lion de gueules, la queue passée entre les jambes et remontant.

     

     

     

     

    I° Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, mariée : 1° à Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de la Chapelle-Launay, nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, membre de la confrérie de Saint-Nicolas en 1687, seigneur d'Ust du chef de sa femme, pour qui il rend l'aveu au Roi le 3 mai 1679 ; 2° Maurice Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728.

     

    Avril de Chauvière

     

    Famille originaire d'Anjou, anoblie par l'élection à l'échevinage d'Angers en 1666, maintenue en 1669, maintenue à l'intendance de Nantes en 1701. (Sans liens avec la famille guérandaisel Avril aliée aux Le Pennec).

     

    Armes : D'argent au pin de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois roses d'argent. 

     

    I° Maurice I Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le 28 octobre 1728 ; marié à Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, et Cleuz-Siriac, d'où :

    1° Maurice Avril, qui suit ;

    2° Anne-Camille.

    II° Maurice II Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trevengat, de Cleuz-Siriac, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, rendit aveu pour Ust le 30 avril 1730, décédé en janvier 1748 ; époux de Marie-Josèphe du Chastel, d'où :

    III° Anne-Camille Avril, écuyer, seigneur de La Chauvière, de Trévenegat, de Cleuz-Siriac, de la châtellenie d'Ust, et de Saint-André, vendit la châtellenie d'Ust et la seigneurie de Cleuz-Siriac à Julie Lepennec, dame de Lesnerac, de Trévécar et du Bois-Jollan, veuve de Charles marquis de Sesmaisons, (voyez les articles sur la seigneurie du Bois-Joalland).

  • La seigneurie de Cleuz, première partie

    Cleuz, aujourd'hui Cleux, au territoire de la commune de Pornichet, était une seigneurie qui fut démantelée au cours des siècles en trois seigneuries : Cleuz-le-Propre, Cleuz-Coyau, et Cleuz-Siriac. On sait la présence d'un château, aujourd'hui disparu, qui se situait au lieu dit « le château de Cleux », qui se trouva intégré après démembrement à la seigneurie de Cleuz-le-Propre. Détruit à la Révolution, ses ruines, entourées de fossées en eaux, appartenaient, à monsieur Picard en 1850. La métairie de Cleuz, A cette seigneurie s'ajoutaient des salines, sises à Pornichet, là où s'étant aujourd'hui le centre de cette ville, détachée de Saint-Nazaire, et constituée en commune le 9 avril 1900.

     

     

    La seigneurie de Cleuz, puis de Cleuz-le-Propre

     

     

    Sans titre-1.jpgLa famille de Cleuz

     

    D‘argent à trois coqs de sable.

     

     

     

    I° Pierre de Cleuz, écuyer, vivant en 1365, seigneur de Marcein et de Cleuz, époux Marguerite Le Vayer, dame du manoir du Gage (évêché de Dol), d’où :

    II° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Marcein, de Cleuz, et du manoir du Gage, rendit aveux pour sa baronnie devant le Duc de Bretagne en 1392, puis en 1426, époux de Marguerite de Kercabus, elle rendit aveu en tant que veuve en 1430, d’où :

    1° Jean, qui suit ;

    2° Perrine, dame de Marcein et de Moutonnet, mariée en 1427 à Thibault de Malor, décédé en 1479, (voyez le chapitre consacré à Marcein)

    3° Olivier, seigneur du Gage et de Carec, lieutenant du sire de Chateauneuf, capitaine de Fougères en 1430 et 1434, commandant en 1531 de 25 hommes d'armes, et quinze de trait au siège de Pouancé, fut dépêché en 1437 à Fougère par le du Jean V pour chercher Pierre Le Porc, chambellan de Pierre II en 1451, chevalier de l'hermine le 8 janvier 1453, avec attribution de nouvelles armoiries : émanché d'or et de gueules de six pièces ; épousa sa cousine Gilette Le Vayer, fille de Bonabes Le Vayer, et de Philipotte de Montboucher, d'où descendance établie en l’évêché de Dol, éteinte en 1785, (voyez les preuves fournies lors des reformations de noblesse enregistrées à Rennes le 26 juillet 1669). 

    III° Jean de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, puis de Cleuz-Coyau, et de Moutonnet, fit montre de noblesse en 1436,  mentionné comme gentilhomme de la ville de Guérande, en le frairie de Saillé, gentilhomme de la cour ducale, reçu pour étrennes le 1er janvier 1433 une paire de lunettes d'or dont les verres étaient en beryl, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, démembra sa seigneurie de Cleuz et en céda une partie à Jean de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, capitaine de Guérande, il fit aussi l'aveu de la seigneurie de La Motte-Allemand au nom de Nicolas de Volvire ; d'où :

    IV° Martin de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, époux de Guyonne Le Moël, qui veuve fit aveu en 1511, d'où : 

    V° Jean de Cleuz, écuyer, fut enfant de la chambre du duc, seigneur de Cleuz-Coyau, puis seigneur seul de Cleuz en 1457, en vertu du décès sans héritier de Jean II de Muzillac ; reçu pour son mariage, avec Perrine Gaultier,  le 14 août 1433 un don de 333 livres de la part du duc, reçu encore le 1er janvier 1445 pour ses étrennes une coupe d'argent de trois marcs, et son épouse reçu " un texue de couleur long ô les garnitures dorées " (Don Morice) ; d'où postérité non connue...

     

    On retrouve la lignée avec :

    I° Guillaume, seigneur de Cleuz, qui redémembra la seigneurie de Cleuz, époux d'Anne de Cleuz qui veuve fit aveu en 1581, d'où :

    II° Pierre, seigneur de Cleuz, qui rendit aveu pour la seigneurie en 1598 à Guérande (A.D.44, B 212-1.111 – H 95.), Capitaine du duc de Mercoeur, il s'empara du château de Careil à Guerande le 11 mai 1589, jour de l'Ascension, et le pilla avec ses hommes, '' emportant jusqu'au lard ''.  Il vendit la seigneurie de Cleuz-le-Propre à François Proust et celle de Cleuz-Coyau à Aubin de Rochereul.

     

     

    Sans titre-1.jpgFamille Muzillac de Trévazillac

    Famille d'ancienne extraction maintenue durant la réformation de 1669 

     

    De gueules au léopard lionné d'hermine.

     

     

    I° Jean I de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly, devint seigneur de Cleuz-le-Propre, sur démembrement de la seigneurie de Cleuz par Jean de Cleuz, seigneur de de Cleuz, décéda en 1449 ; père de :

    II° Jean II de Muzillac, chevalier, seigneur de Trévailly et de Cleuz-le-Propre, capitaine de Guérande, assista à la tête d'une troupe de 200 guérandais à la prise de Bordeaux, maître d’hôtel de la duchesse Ysabeau d’Ecosse en 1457, à sa mort la seigneurie retourna au patrimoine de la famille de Cleuz.

     


    Famille Proust

    Famille anoblie en la personne de Julien Proust, maire de Nantes en 1693.

    D'azur à la tête d'aigle arrachée d'or. 

    pornichet,cleuz,saint-nazaire, proust

     (Armorial général de 1696)

     

    I° François Proust, seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre par achat à Pierre de Cleuz, marié le 16 février 1632 à Nantes avec Marie Loriot, baptisée à Nantes le 2 février 1598, fille de Jehan Loriot, sieur du Fief et de La Houssinière, et d'Yzabeau Daragon, qui veuve fit aveu en 1660, d'où :

    II° Pierre Proust (Nantes 23 octobre 1638 – Bourguenais 4 août 1669), époux d'Anne-Claude de Ruays, fille de Julien de Ruays, écuyer, et de Marguerite Botherel, (veuve elle se remaria avec Joseph Péraud de La Nicolière), d'où :

    1° Julien-Joseph, qui suit ;

    2° Jeanne, née à Bourguenais le 31 octobre 1666, baptisée le 31 octobre 1667 à Bourguenais ;

    3° Marie-Anne, (Bourguenais 2 avril 1670 – Bourguenais 7 avril 1670).

    III° Julien-Joseph Proust, (Bouguenais 10 août 1665 – Rennes 26 mai 1715), seigneur du Port-la-Vigne et de Cleuz-le-Propre qu'il vendit en 1681 à Georges de Rochereul, après en avoir démembré la seigneurie de Cleuz-Siriac, vendu à la même date à Louise de Kerpoisson ; conseiller du Roi, maire perpétuel de Nantes de 1693 à sa mort, élection qui lui apporta la qualité nobiliaire, fit enregistrer ses armoiries à l'armorial général en octobre 1697, marié à Nantes le 21 aout 1665 avec Marie-Bonne Letourneulx, (1673-1749)

     
     

    pornichet,cleuz,saint-nazaireFamille de Rochereul
     
     
    Famille bourgeoise déboutée de noblesse à Guérande en 1669
     
     
    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles.
     
     
    I° Georges Rochereul de Cleuz, né à Guérande le 8 juin 1627, baptisé le 13, enterré le 27 avril 1688 à Guérande, seigneur du Plessis-Giffard, de Cleuz-Coyau, et de Cleuz-le-Propre par achat à Julien Proust ; il était conseiller du Roi, et procureur au siège royal de Guérande, ces charges lui permirent d'assumer le titre d'écuyer, mais ne lui procura cependant pas la noblesse, ni à ses héritiers, ainsi il fut débouté de noblesse en 1669 lors du recensement de Guérande ; époux de Catherine Huré, d'où : 

    1° René, baptisé à Guérande le 7 septembre 1655

    2° Jeanne, dame de Cleux, baptisée à Guérande le 6 février 1659, mariée le 5 février 1687 à Guérande avec René Begaud, sieur de Kervoyer ; 

    3° Catherine, baptisée à Guérande le 27 juin 1660, inhumée le 3 juillet 1667 ;

    4° Georges, né à Guérande le 24 avril 1661, baptisé le 31 mai, inhumé le 4 juin ;

    5° Marie, baptisée à Guérande le 22 août 1662, inhumée le 24 août ;

    6° Georges, écuyer, seigneur de Promarzin et de Cleuz-Coyau, né le 12 novembre 1664, décédé le 18 août 1738, inhumé le 19 août en l'église Saint-Jean de Guérande, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, marié le 21 mai 1697 à Nantes avec Françoise Moriceau, fille de François Moriceau, sieur de La Halquinière, et de Catherine Loquet, d'où postérité branche de Promarzin ;

    7° Jean, seigneur du Plessis-Giffard, né le 20 juin 1666, ondoyé à la naissance, baptisé à Saint-Nazaire le 15 août 1668, inhumé à Guérande le 20 novembre 1684 ;

    8° Charles, baptisé à Guérande le 11 mai 1672, inhumé le 10 juin ;

    Rodolphe-Philippe Rochereul, dit Raoul-Philippe, seigneur de de Cleuz-Coyau, baptisé à Guérande le 9 juin 1676, inhumé à Guérande en l'église Saint-Jean e 29 janvier 1722, capitaine d'une compagnie bourgeoise, époux de Genevieve Fouquer, d'où  postérité ;

    10° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, et de Cleuz-le-Propre, décédée en son manoir du Plessis-Giffard, inhumée dans le choeur de l'église de Saint-Nazaire le 4 juin 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud  ; ;

    11° Marthe,  baptisée à Guérande le 24 juin 1677, mariée le 18 février 1710 avec Michel Roger, conseiller du Roi, rapporteur du point d'honneur en la Sénéchaussée de Guérande ;

    12° Marie,  baptisée à Guérande le 11 août 1679.

     
     
     
    pornichet,cleuz,saint-nazaireLe Pourceau de Rolivault
     
    Famille anoblie en 1436, maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 3 juillet 1669, 5 générations, recensement de Guérande (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).
     
     
    D'azur à trois dauphins couronnés d'argent, accompagnés d'une étoile du même en cœur. 
      
     
    I° Julien Le Pourceau, écuyer, seigneur de Rolivault, marié : 1° le 30 janvier 1663 au Croisic à Janne Coquard de Kerougas, (1643-1711), fille de Thomas Coquard de Kerougas, et de Marie Le Mauguen ; 2° Angélique de Rochereul de Cleuz, dame de Cleuz-le-Propre, du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac, décédée en 1754, fille de Georges Rochereul de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz, et du Plessis-Giffard, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, et de Catherine Huré ; d'où :
    du premier lit :
    1° René, né en 1676 ;
    2° Pierre, né en 1677 ;
    3° Jeanne, ne 1679 ;
    4° Thomas, marié le 29 mars 1718 avec René Bagot ; 
    5° Jean, marié ; 1° Marie Bernard ; 2° à Baltz-sur-Mer le 12 janvier 1692 avec Suzane Quélas, d'où postérité ;
    du second lit :
    6° Renée-Jeanne, baptisée à Saint-Nazaire le 19 mars 1716, décédée le 25 juin 1716 à la Ville-Allain ;
    7° Julien-François-René, baptisé le 17 juillet 1717 ;
    8° Rosalie-Marguerite, baptisée le 23 aout 1718 ;
    9° Jean, baptisé le 4 octobre 1719 ;
    10° Jeanne, dame de Cleuz-le-Propre, (vendu Jean-Baptiste-Elie Camus de  Pontcarré, co-vicomte de Saint-Nazaire), du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac (vendus à Jean-Sébastien de La Haye de Silz) et d'un fief nommé fief du Pourceau, (vendu vers 1780 à François Le Chauff de Kerguennec, maire de Guérande en 1789-1790, ce fief constitue par la suite la métairie de Cleuz dont hérite des Le Chauf Joseph-Aimé comte de Bruc d'Esdrieux qui en est propriétaire en 1850), baptisée le 21 octobre 1722, épouse de Pierre Geoffroy d'Entrechaux, chevalier, colonel d'infanterie, gouverneur de Port-Louis (1) ;
    11° Marie, baptisée le 29 mai 1724.
     
     
    Devenue propriété de la famille Camus de Pontcarré, la seigneurie est déclarée domaine national le 27 octobre 1794. En 1850 les ruines est fossés du château sont propriétés de monsieur Picard.
     
     
     
    (1) Issu d'une famille bourgeoise de Toulon, il fut anobli par le service. Geoffroy d'Entrechaux : Parti ; au 1° d'or à l'aigle de sable ; au 2° de sinople au lévrier rampant d'argent ; au chef général d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
  • La seigneurie de Béac

    Béac était une seigneurie inféodée la vicomté de Saint-Nazaire, située au village du même nom, près de Saint-Marc, elle n'était dotée que d'une basse justice.

    Suite au démembrement de la seigneurie, le manoir fut vendu à la famille Bernier, et la seigneurie changea plusieurs fois de mains, elle fut dès lors désignée sous le nom de Cour de Béac.

     

     Liste des seigneurs de Béac :

     

    Beac (de)

    Famille chevaleresque.

     

    I° Pierre Béac, seigneur de Béac, décédé le 25 octobre 1417 , père de :

    1° Jacquet, décède le 25 janvier 1419, époux de Plezo de Coetsal

    2° Guillaume de Béac, disparu avant mars 1455, époux d'Olive André , fille de Jean André, receveur de la vicomté de Donge ;

    3° Jeanne, épouse avant 1405 de Guillaume de La Pommeraye, chevalier, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré sieur de Beac du chef de sa femme en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire (voyez l'article Heinlex-Pommeraye).

     

     


    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLa Pommeraye (de)
     

     

    Famille noble d'ancienne extraction, maintenue lors de la réformation de noblesse par arrêt du 18 janvier 1669, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).

    Possesseur de la moitié de la seigneurie de Heinlex, à laquelle elle laissa son nom, et de la seigneurie de Béac.

     

    De sable à trois grenades renversées d'or, ouvertes de gueules. 

     

     

    I° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré seigneur de Beac du chef de sa femme Jeanne Béac, en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire, épousée vers 1405, fille de Pierre Béac, seigneur de Béac, d'où :

    II° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, du Heinlex-Pommeraye, seigneur de Béac, fit montre à Guérande le 4 septembre 1481, en habillement de brigandine, père de :

    III° Jean de La Pommerye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Beac, en 1488, bénéficia de la confiscation des biens de Tristan de La Lande le 10 octobre 1488, père de :

    IV° Eon de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, père de :

    V° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, prêtre, recteur de Saint Gravé, qui déclara le 22 janvier 1513 avoir baillé Heinlex à Pierre Simon. 

     

    On ignore ensuite le devenir de la seigneurie, durant un siècle, on retrouve seulement :

     

    La Motte (de) 

    Famille noble, aussi en possession du manoir du Grand-Heinlex.

    De gueules à trois lions d'argent.

     

    I° Jeanne de La Motte, dame de Béac et du manoir de Heinlex-Pommerye, dit aussi du Grand-Heinlex, morte avant 1627 ; mariée : 1° Pierre Le Dor (ou Le Dolz) ; 2° Gédeon (de) Gouère, écuyer, sieur du Fresne , d'où postérité des deux lits, dont seule la seconde nous est connue.

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireGouère (de), alias Gouëre (de)

    D'argent au griffon de gueules, armé et lampassé d'or. 

     

    Famille noble d'extraction, maintenue noble lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 février 1669, 8 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui fournit des seigneurs de Béac et du Grand-Heinlex, et des sieurs de Dissignac.

     

    I° Gédeon Gouere, écuyer, sieur du Fresne, seigneur de Béac, acheta le manoir Quilihermen au Trevoux vers 1623, époux de Jeanne de La Motte, dame du Grand-Heinlex, pour lesquels son époux fit aveu en 1619, (elle était veuve de Pierre Le Dor (ou Le Dolz), dont elle avait postérité), décédée avant 1627 ; d'où : 

    II° Georges, seigneur de Béac, né à Pont-Château en 1595, époux de Renée Anizi, d'où :

    1° Antoinette-Louise, (1627-1654), mariée le 7 novembre 1650 à Campon avec Etienne-François de Saint-Aubin, écuyer, sieur de La Chataigneraie, et de La Briordais ;

    2° un fils, seigneur de Béac, ancêtre de Charles de Gouère, seigneur du manoir du Grand-Heinlex, pour lequel il rendit l'aveu en 1752, il vendit Béac  à Angélique de Rochereuil.

     

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireRochereuil (de) 

    Famille anoblie par charge de procureur, déboutée de noblesse durant la  de 1669 au recensement de Guérande, qui fut aussi en possession des seigneuries de Cleuz-Coyau et du Plessis-Giffard.

    D'azur au rocher d'argent, accompagné de huit yeux en orles. 

     

     

    I° Angélique, dame du Plessis-Giffard et de La Cour de Béac, décédée en 1754, épouse de Julien Le Pourceau de Rollivaud, écuyer, seigneur de Rollivaud.

     


    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLe Pourceau de Rolivault
    :

    Famille guérandaise anoblie en 1436, maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 3 juillet 1669, 5 générations, recensement de Guérande (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui posséda aussi les seigneuries de Cleuz-le-Propre, et du Plessis-Giffard.

     

    D'azur à trois dauphins couronnés d'argent, accompagnés d'une étoile du même en cœur. 

     

    I° Julien Le Pourceau, écuyer, seigneur de Rolivault, marié : 1° le 30 janvier 1663 au Croisic à Janne Coquard de Kerougas, (1643-1711), fille de Thomas Coquard de Kerougas, et de Marie Le Mauguen ; 2° Angélique de Rochereul de Cleuz, dame de Cleuz-le-Propre, du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac, décédée en 1754, fille de Georges Rochereul de Cleuz, écuyer, seigneur de Cleuz-Coyau, et du Plessis-Giffard, conseiller du Roi, procureur au siège royal de Guérande, et de Catherine Huré ; d'où :

    :

    du premier lit :

    1° René, né en 1676 ;

    2° Pierre, né en 1677 ;

    3° Jeanne, ne 1679 ;

    4° Thomas, marié le 29 mars 1718 avec René Bagot ; 

    5° Jean, marié ; 1° Marie Bernard ; 2° à Baltz-sur-Mer le 12 janvier 1692 avec Suzane Quélas, d'où postérité ;

    du second lit :

    6° Renée-Jeanne, baptisée à Saint-Nazaire le 19 mars 1716, décédée le 25 juin 1716 à la Ville-Allain ;

    7° Julien-François-René, baptisé le 17 juillet 1717 ;

    8° Rosalie-Marguerite, baptisée le 23 août 1718 ;

    9° Jean, baptisé le 4 octobre 1719 ;

    10° Jeanne, dame de Cleuz-le-Propre, (vendu Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré) du Plessis-Giffard, et de la Cour de Béac (vendus à Jean-Sébastien de La Haye de Silz) et d'un fief nommé fief du Pourceau, (vendu vers 1780 à François Le Chauff), baptisée le 21 octobre 1722, épouse de Pierre d'Entrechaux, chevalier, colonel d'infanterie, gouverneur de Port-Louis ;

    11° Marie, baptisée le 29 mai 1724.

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaireLe Chauff

    Famille noble d'ancienne extraction maintenue en 1668 originaire de Vannes.

     

    D'argent au pigeon d'azur, surmonté de deux croissants adossés de gueules. (Ces armes figurent sur une voute de l'église Saint-Nazaire.)

     

     

     

    I° François Le Chauff, écuyer, seigneur de Kerguénec, du Bois-Guimard, de La Motte-Allemand, (par achat à René de La Haye du Sable), de La Noë de Kerpoisson, des Bouexières (par achat à Catherine Boullet veuve de Jean Moyon) et du Pourceau (fief situé à Cleuz), baptisée le 21 octobre 1722, fils de François Charles Le Chauff, chevalier, seigneur de La Bernardière, et de Anne Cady ; maire de Guérande en 1789-1790, emprisonné en 1792, voit ses biens mis sous séquestre, libéré avant mars 1795 et récupère ses biens, il habitait le manoir de La Grillère, rue Bizienne, à Guérande ; fit aveux pour sa seigneurie de La Motte-Allemand le 30 juin 1788, passa transaction avec Jean-Baptiste-Elie Camus de Pontcarré, seigneur, co-vicomte de Saint-Nazaire, pour la propriété de la lande de Cuneix, en Saint-Nazaire ; marié à Nantes le  12 janvier 1761, en l’église conventuelle des dames de Sainte Élisabeth, à Catherine-Brigitte-Marguerite Maré (parfois nommée faussement Marrec), connue aussi sous ne nom de Maré d'Azincourt(1), suite à l’acquisition par son père de ce fief, née le 13 novembre 1740 à L’Arcahaye, (Saint-Domingue, aujourd'hui Haiti), baptisée le 09 mars 1741, fille de Jérôme Maré, planteur sucrier, capitaine de la milice du Roi à Saint-Domingue, et de Léogane-Jeanne-Julienne  Gené ;  elle hérita d'un tiers de la plantation de son père en 1760, la plantation Maré était évaluée en 1785 à 813.320 livres, et comportait 186 esclaves, à  la suite à l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804 la plantation fut confisquée ; elle était veuve en 1805 ; d'où :

    1° Victoire-Brigitte-Marie-Anne-Charlotte Le Chauff, née vers 1763, décédée à Guérande le 17 octobre 1788, mariée à Saint-Nazaire, par contrat du 13 septembre 1783, puis religieusement à Guérande le  22 septembre avec René-Louis de Trévelec, chevalier ;

    2° Charlotte-Félicité, née  en 1766 ;

    3° Brigitte-Mathilde, née  en 1771 ;

    4° François-Marie-Hyacinthe Le Chauff de Kerguénec, chevalier, (Guérande 2 novembre 1772 -  1831 Guérande), voyage à Saint-Domingue en 1792 alors que l’île est en pleine insurrection, il est porté sur la liste des émigrés durant l'emprisonnement de son père, membre de l'Armée de Condé, il fut indemnisé avec sa sœur Victoire sur décision du 4 février 1828 pour les biens perdus du fait de l'indépendance d'Haïti ; marié le 15 mai 1811  à Nantes avec Thérèse-Françoise Bernard de Grand-Maison, née en 1785, d'où :

    A° Thérèse, qui épousa son cousin Henri Le Chauff de La Blanchetière, (1816-1876), d'où postérité. ;

    5°  Catherine, née le 24 août 1778 à Guérande,  mariée en 1800 Joseph-Louis de Bruc, d'où entre autres enfants Joseph-Aimé de Bruc, qui possédait en 1850 la métairie de Cleuz qu'il avait hérité de sa mère.

    6° un autre fils né vers 1782, marié à une Rouaud de La Villemartin qui hérita de La Motte-Allemand ;

    7°, 8° & 9° inconnus

     

    Le manoir fut donc vendu à part de la seigneurie au 17e siècle. Désigné sous le nom de "maison noble de Béac", il consistait en un grand manoir situé au village de Béac, et était ruiné en 1850. Ses restes furent rasés au début du 20e siècle. La famille Bernier quitta cette demeure à la Révolution, on y caserna le 23 aout 1796 des volontaires,  puis il fut affecté à des douaniers, avant d'y installer un temps une école. (voyez le plan qu'en fit Fernand Guériff dans son "Histoire de Saint-Nazaire", 1960.)

     

    beac,saint-marc-sur-mer,saint-nazaire

    La maison noble de Béac (en rouge vif), sur le cadastre de 1829.

     

     

    La famille Bernier, « les maîtres de la maison noble de Béac »

     

    I° Jacques Bernier, maître de la maison noble de Béac, laboureur, mort en 1650 ; époux Guillemette Oyseau (ou Oaseau), fille de Mathurin Oyseau, d'où :

    1° Jan, qui suit ;

    2° Julien, seigneur de la maison noble de Béac

    3° Jacques, mort en 1672.

    II° Jan Bernier, baptisé le 6 février 1614, seigneur de la maison noble de Béac, marchand laboureur, maître de la maison époux de Janne Aubin, décédée le 13 janvier 1675, fille de Michel Aubin, et de Jeanne Boullet, d'où :

    1° Pierre ;

    2° Jacquette ;

    3° Julien ;

    4° Jaques, qui suit ;

    5° Marie ;

    6° Françoyse ;

    7° Catyne ;

    8° Janne ;

    9° Julienne.

    III° Jacques Bernier noble de Béac, laboureur, né le 6 août 1651, fut égailleur d'impôts de la paroisse de Saint-Nazaire en 1687 ; marié en la chapelle de Saint-Marc de Saint-Nazaire le 27 novembre 1674 avec Marye Cavaro, fille de Denys Cavaros et de Denyse Berthos, d'où :

    1° Marie, (Saint-Nazaire 29 août 1676 1676 – Saint-Nazaire 25 janvier 1760), mariée le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Charles Boulet ;

    2° Jacques, né à Saint-Nazaire le 21 mars 1679 ;

    3° Jean, né à Saint-Nazaire le 27 septembre 1680 ;

    4° René, qui suit ;

    5° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 5 décembre 1684 ;

    7° Jeanne, née le 6 janvier 1686, mariée : 1° le 22 novembre 1701 à Saint-Nazaire avec Julien Gennevois ; 2° le 6 juin 1708 à Saint-Nazaire avec Julien Birgand ;

    8° Jacques, né à Saint-Nazaire le 20 août 1690.

    IV° René Bernier, (Saint-Nazaire 17 février 1682 – Saint-Nazaire 3 décembre 1748), maître de la maison noble de Béac, marié le 29 octobre 1704 à Saint-Nazaire avec Catherine Millon, (Saint-Nazaire 16 avril 1681 – Saint-Nazaire 12 octobre 1712), fille de Denys Millon, et de Guillemette Tarthoué, d'où :

    1° Hierosme, (1707-1707) ;

    2° Pierre, qui suit ;

    3° François, né en 1709 ;

    4° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 26 février 1711, mariée le 22 novembre 1735 à Saint-Nazaire avec Félix Couronné, (1706-1752).

    V° Pierre Bernier, baptisé à Saint-Nazaire le 4 mai 1708, maître de la maison noble de Béac, laboureur, marié le 29 avril 1732 à Saint-Nazaire avec Marie Cavaro, fille de René Cavaro, et de Janne Mollé, d'où :

    1° Jeanne, née en 1734 ;

    2° Jan, né en 1736 ;

    3° Marie, née en 1739 ;

    4° Renée, née en 1741 ;

    5° Catherine, né en 1743 ;

    6° Pierre, né le 3 avril 1746 à Beac, décédé le 13 mars 1823 au village de Verdun en Saint-Nazaire, laboureur au Grand-Verdun, (village près de Saint-Marc), marié le 27 novembre 1770 à Saint-Nazaire avec Françoise Bernard, (Saint-Nazaire 6 janvier 1752 – Saint-Nazaire 10 octobre 1786), d'où postérité.

     

     

     

     

    Il y avait aussi une seigneurie du Parc Béac, ou Béat, à Saint-André-des-Eaux, qui fut la propriété de la famille Jégo.

     

    D'après René de Kerviler, Béac, viendrait de " Bé" = Tombeau... 

  • 1714, les vins entrés par mer sont soumis au droit de billot

    Comme nous l'avons expliqué dans les articles précédents, les Nazairiens étaient dispensés du droit de Billot, mais, le 20 mai 1710, le Roi avait promulgué un impôt sur le débarquement dans les ports des marchandises venues par mer, mais laissant exemptes celles venues par rivière. Saint-Nazaire étant un port maritime et fluvial, il fallut réglementer la situation, aussi, Pierre Sauvé, directeur des droits d'entrée sur les vins dans l'évêché de Nantes, intenta une action auprès de l'intendant de Bretagne, le chevalier Antoine-François Ferrand, seigneur de Villemilan, qui rendit l'arrêt suivant (1) : 

     

    Antoine-François Ferrand, chevalier, conseiller du roy en ses conseils, maître des requestes ordinaire de son Hôtel, commissaire départy par Sa Majesté pour l'exécution de ses ordres en Bretagne : 

    Veu le procès verbal de comparant dressé par le sr Moriceau du Pontreau, conseiller au présidial et notre subdélégué à Nantes, le 24 janvier 1714, contenant que le sieur Pierre Sauvé, directeur des droits d'entrées sur les vins dans l'Evesché de Nantes, ayant eu avis que plusieurs habitans de la ville de Saint-Nazaire et autres lieux situés le long de la coste, logeoient des vins dans leurs celliers et magazins sans en faire déclaration, ny payer les droits conformément au bail des Etats et la déclaration du Roy, il auroit fait assigner par devant te dit sr Moriceau du Pontreau, par exploitz des 9 et 10 janvier 1714, affin de se procurer le payement des sommes qui luy sont dues, savoir Jullien Guinot de la somme de 30 livres, pour les droits de six barriques de vin, Marie Chantreau 140 livres pour 28 barriques, etc., etc..., ausquelles assignations les cy-dessus dénommés ayant comparu, ils auroient dit que la demande du dit sieur Sauvé est mal fondée, puisque depuis la déclaration du roy du 20 may 1710 ils n'ont point été inquiettés pour les dits droits, avec d'autant plus de raison qu'ils ne sont point compris dans la dite déclaration du roy qui fait mention à l'article 3 des villes et lieux dans lesquels les dits droits d'entrée doivent être levés, sans que St-Nazaire, qu'on a toujours regardé comme non sujette aux dits droits, y soit nommé ; que d'ailleurs St-Nazaire est à l'entrée de la rivière de Loire, et tous les vins qui y sont entrés sont venus de Couëron, Migron et autres lieux situés sur la dite rivière de Loire, lesquels n'en ayant point sortis, ils ne sont aucunement sujets aux dits droits, conformément à ladite déclaration et au bail des Etats, qui portent qu'ils ne seront levés que sur les vins et autres boissons qui entreront par mer au premier port et endroits où ils sont déchargés, ce que le fermier a si bien reconnu qu'il ne demande les droits que sur les vins qu'il prétend être entrés à Saint-Nazaire par mer; et auraient conclu à ce que dit le fermier fut déboutté de sa demande.

    Les répliques du fermier contenant qu'il ne s'agit que de sçavoir si St-Nasaire est un port de mer ou non : que jamais personne n'a douté que St-Nazaire ne fût un port de mer, ayant toujours été regardé comme tel ; qu'il est vray que le sr Corvoisier, premier directeur des droits, n'a voit pas formé d'action aux dits défendeurs pour les faire contraindre au payement des dits droits pour les vins par eux logés tant pour les reventes que leur consommation des le commencement du bail ; mais qu'ils n'en peuvent tirer de conséquence, St-Nazaire étant un port de mer recommandable par son commerce, et ne peuvent se dispenser de payer les droits d'entrée pour les boissons quy y sont déchargées ; que la Demoiselle du Pin l'a si bien reconnu qu'elle a payé au receveur desdits droits à St-Nazaire une somme de 50 livres pour les droits d'entrée pour les barriques de vin du cru de l'évecher de Nantes qu'elle auroit fait entrer par mer audit port de Saint-Nazaire, et que quand il seroit vray que les vins dont il s'agit seroient du cru de Couëron, du Migron et autres lieux de l'éveché de Nantes, cela seroit indifférant parceque dès le moment que les vins sant entrés dans un port de mer, le droit est acquis, conformément au bail, art. 2, et à la déclaration du roy, art. 3 dont les dispositions détruisent la prétention des deffandeurs, puisqu'elles portent que les droits d'entrée des vins seront payés au premier port où ils seront déchargés à leur arrivée ; et auroit conclu à ce que les deffandeurs fussent condamnés & payer les droits des vins qu'ils ont fait loger dans leurs magasins et celliers. 

    Veu aussy le bail des Etats du 19 janvier 1710 et la déclaration du roy du 20 mai de la dite année ; 

    tout considéré : Sous, commissaire susdit, ordonnons que lesdits Jullien Guinon, Marie Chantreau, Jullien Guérin, le sieur recteur de Saint-Nazaire, Aubin, Hamon, Le Tiec, prêtre, le sieur de La Carloterie, etc., et autres dudit lieu de Saint-Nazaire payeront au dit fermier les droits d'entrée pour les vins qu'ils peuvent avoir fait venir et qu'ils feront venir par mer dont ils seront tenus de faire déclaration au bureau dudit fermier et à l'égard des vins qu'ils ont fait venir et qu'ils feront venir audit lieu par la rivière de Loire, les avons déchargés desdits droits d'entrée.

    Fait à Renues le 13 avril 1714. 

    Signé : Ferrand ; 

    (et plus bas) par Monseigneur, Robin.

     

    Signalons qu'il était d'usage à Saint-Nazaire de faire débarquer des bateaux les marchandises par barques sur la plage de Bonne Anse.

     

    (1) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

  • Chouan et royalistes qui furent maires de Saint-Nazaire

    Dans le n°210 de Saint-Nazaire magazine d'avril 2008, un article intitulé « Les maires de la Révolution française à nos jours », il est mentionné au sujet des anciens maires de Saint-Nazaire : « Certains seront républicains, d’autres un peu moins comme Bureau de la Bessardière ou Tahier de Kervaret. » (sic). La phrase est un doux euphémisme... Bureau de la Bessardière et Tahier de Kervaret n'étaient pas du tout républicains ! 

     

    Si le premier accueillit la Révolution comme ses contemporains, avec la continence de la nécessité de réformer un système qui agonisait depuis Louis XIV, il déchanta cependant quand la machine révolutionnaire s'emballa et devint incontrôlable. Le second était un royaliste convaincu attaché aux Bourbons.

     

     

    Sébastien Bureau de La Bessardière

     

    Sébastien Bureau de La Bessardière, dit aussi Bureau du Fiefheulin, fut baptisé le 13 novembre 1714 à La Boissières-du-Doré, (Maine-et-Loire), où son père, sieur du Fief-Heulin, possédait une charge de sénéchal. Sa famille fut anoblie par charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France, anoblissement confirmé après règlement de quittance de taxe de confirmation de noblesse de 100 Livres le 28 mars 1693, (1). La charge de sénéchal exercée par le père de Sébastien était fort lucrative, mais peu commune pour un gentilhomme, cela traduit une certaine déchéance sociale, dans la mesure où, étant généralement assumée par des bourgeois, elle était considérée comme méprisable par les nobles, quoiqu'elle ne fut pas dérogeante.

     

    Entré en religion, Sébastien Bureau de La Bessardière fut d'abord vicaire à Saint-Nazaire du 21 juin 1751 au 1er juin 1755, puis promu recteur de la paroisse de Saint-Nazaire en 1763. Il y participa à la rédaction du cahier des vœux et doléances du général de la Paroisse, commencé le 23 novembre 1788, et dont les délibérations avaient conclu,  le 23 décembre 1788,  à la demande suivante (2) :

     

    28 décembre 1788

    Le Général de la Paroisse de Saint-Nazaire a arrêté :

    Que les représentants du peuple aux Etats, soit de la Province ou du Royaume, seraient priés de demander :

     

     

    1° L'abolition de toutes corvées pour le compte de l'Etat, parce que les 3 ordres la doivent supporter proportionnellement en argent et que le Tiers sera 30 ans sans contribuer à la corvée des grands chemins.

    2° Le remboursement de ce que le peuple a payé pour la capitation de plus que l'ordre de la Noblesse ;

    3° L'assistance tant aux Etats de la Province qu'à ceux du Royaume de MM. les recteurs ou vicaires ayant 10 ans d'exercice dans les paroisses pour faire moitié du Clergé.

    4° La suppression des francs-fiefs des lods et ventes en fait d'échange, le remboursement pour la grurie (3) et droits de nouveaux acquets et d'ansaisinement (4).

    5° La réunion de toutes les juridictions intérieurs dans une arrondissement donnée à une principale, sauf les droits respectifs des seigneurs.

     

    Réserve au surplus le Général à faire connaître les autres droits qu'il a à réclamer, par un des mémoires séparés et qui sera signé par MM. les Commissaires ci-dessus dénommés, par eux adressés, ou M. Chaillon, ou bien concurremment avec les autres.

     

    Arrêté en la sacristie de cette église, sous les seings de MM. les délibérants et Commissaires, Recteur, le procureur-fiscal président.

     

    Signé : Bureau, recteur ; Bertho ; Allançon ; Julien Rousselet ; Vincent Birgant ; Jean Geffroy ; Pierre Bertho ; Dufrexou ; Génnevois ; Louis Lescard ; François Boullet ; Jacques Labour ; Mathieu Dhervé ; Hardouin, procureur fiscal.

     

     

    En août 1789, il fut nommé au Comité de permanence de Saint-Nazaire, il en devient président le 3 février 1790, puis fut élu maire de Saint-Nazaire le 25 janvier 1790, investi de la fonction le 30 janvier suivant, et en poste jusqu'au 14 janvier 1791, date à laquelle il abandonna sa fonction « pour raison de santé ». 

    On arrêta sa lixalion du traitement auquel il avait droit en tant qu'ex-recteur de Saint-Nazaire, il demanda alors l'autorisation de demeurer chez son frère. Il avait prêté plus de vingt fois le semant civique depuis la Révolution, mais refusait de prêter le semant religieux, le procureur de Saint-Nazaire le poursuit afin qu'il le fit avec les autres prêtres, ce à quoi il s'exécuta le 23 janvier 1793. Deux mois après il quitta sa cure, s'établit chez son frère, puis devint aumônier de l'Armée Catholique et Royale, ce qui lui valut d'être condamné par contumace à la déportation. Il décéda à Saint-Mars-du-Désert le 11 janvier 1794 au milieu des chouans.

     

     



    bureau de la bessardière,maire de saint-nazaire,guerande,tahier de kervaret,durant,bregeotBureau La Bessardière
    : D’azur au chevron potencé et contre potencé d’or, rempli de sable, accompagné de trois burettes d’or.

     

     

     L'une de ses nièces, fut la marraine de la cloche de al vieille église en 1778

    (cf. René de Kerviler, " Doc.pour l'hist. de St-Nazaire, III, 73 ").

     

     

     

    Les maires qui furent nommés durant la Restauration :

    Au début du 19e siècle, le conseil municipal était élu, mais le maire nommé par le préfet,  qui désignait normalement l’un des élus du conseil. Quoiqu’il fût royaliste comme nombre d’officiers de marine, et choisis pour son attachement aux Bourbons. On ne peut affirmer les idées exactes de Tahier de Kervaret, par manque de témoignages à son sujet, il semble avoir été un royaliste modéré, et non comme son suivants, Bernardin de Lesquen qui était un «  ultra », (comprenez, ultra-royaliste, c'est-à-dire pour une monarchie capétienne et absolue, ce que l'on nomme aujourd'hui « légitimiste », quoique ce terme est souvent mal compris et déformé de nos jours). Jean-Pierre Mahé, était lui aussi proche des idées des ultras, ainsi que Charles-Alexandre Blanchard, dont l'attachement aux Bourbons, et sa parenté avec Tahier de Kervaret, lui valut de ne pas conserver la fonction, au profit de Mathieu Goy, marchand et aubergiste, dont la nomination déplut aux élus municipaux, au point que le jour de son entrée en fonction le 15 décembre 1830, les conseillers municipaux, sauf un, quittèrent la salle. Une lettre collective fut adressée au préfet, reprochant à Mathieu Goy de ne pas être natif de la commune, où pourtant il était arrivé enfant quand son père acquit la ferme de la Vecquerie, de n'avoir jamais fait partie de la marine ou de l'armée, de n'avoir jamais eu de vie politique, ou de s'être investi localement dans quelconque œuvres, etc, ce qui était faux, attendu que Mathieu Goy avait été capitaine au long cours ! En fait on reprocha à Mathieu Goy ce qui avait fait qu'on l'avait nommé : être un honnête commerçant qui n'avait pas été impliqué dans quoi que ce soit du temps de l'ancien gouvernement renversé par la révolution de 1830 ; mais aussi, parce que Charles-Alexandre Blanchard, était président de la commission sanitaire, et que les décisions qu'il prenait en tant que, il les faisait exécuter entant que maire ! Mathieu Goy laissa d'ailleurs un très bon souvenir aux Nazairiens, alors que ses précédents furent oubliés ...

    Précisons enfin que comme le voulait l’usage, perpétué sous la République, puis sous l’Empire, le maire et les conseillers municipaux prêtaient serment de fidélité au Roi, et obéissance à la Charte constitutionnelle.

     

     

    Nous publions ici un passage de la généalogie de la famille Tahier, liée à l'histoire de Saint-Nazaire et de Guérandes au 19e siècle.

     

    Tahier

    Famille de noble.

     

    I° Julien-Maurice Tahier, sieur de La Villesgouté, né en 1717 à Ploubalay, contrôleur aux devoirs à La Roche-Bernard ; marié à Guérande le 2 août 1746 à Aimable-Jeanne-Jérômine de Kerveno (issue d'une famille noble), née le 22 septembre 1719 à Donges, décédée le 13 février 1786 à Guérande, d'où 12 enfants dont :

    1° Jacques-René-Claude Tahier, (Guingamp 19 septembre 1748 – Guérande 13 juillet 1816), marié à Guérande le 16 septembre 1798 avec Françoise Viaud, d'où 5 enfants dont :

    A° Jacques-François Tahier, (Guérande 8 novembre 1799 – Saint-Nazaire 24 mars 1875), capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maitre de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, époux d'Eléonore-Aglaë Blanchard, d'où quatre enfants, dont, Marie-Aglaë, (1836-1919), épouse de Hippolyte Durand, (Nantes 9 juillet 1827 – Saint-Nazaire 1892), médecin, commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire.

    2° Julien Maurice Tahier de Kervaret, qui suit.

     

    II° Julien-Maurice Tahier, sieur de Kervaret, (La Roche-Bernard le 20 septembre 1749 – Saint-Nazaire 6 décembre 1832) ; fut nommé lieutenant de Frégate en 1778, puis de de Vaisseau 1786, et à nouveau en 1792, et le 18 Floréal'an II ; il partit à Philadelphie conduire un ambassadeur et toute sa suite, en l'an V (1796) comme commandant de la corvette " Mercury " et fut à son retour nommé capitaine de la station navale de Mindin ; nommé capitaine de Frégate en 1814,il fut mis en retraite le 1er novembre 1817. Il avait été nommé maire de Saint- Nazaire le 13 septembre 1815, et resta en place jusqu'en 1823, date à laquelle il démissionna en raison de son âge et de ses infirmités ; chevalier de Saint-Louis 1821 ; propriétaire du domaine du Parc à l'Eau (situé au niveau du croisement des avenues de la Légion d'Honneur et du général de Gaulle, une rue située plus loin porte le nom de ce domaine en souvenir) ; marié à Saint-Nazaire le 18 juillet 1799 à Françoise Thomas, d'où :

    1° Aimable-Geneviève, (1801 - Nantes 11 novembre 1860), religieuse dans l'Ordre de Saint-Louis de Gonzague en la communauté de La Providence à Nantes, inhumée au cimetière de La Briandais où sa tombe existe encore à droit dans l'allée principale ;

    2° Claire-Eulalie, (1802-1866) ;

    3° Aimée-Gertrude, née à Saint-Nazaire le 23 octobre 1806, hérita du domaine du Parc à l'Eau,  mariée sous le nom de Tahier du Kreset à Saint-Nazaire le 10 mai 1830 avec Pierre-François-René de Brégeot, né à Herbigniac le 14 juin 1801, licencié en droit, juge auditeur à vannes le 10 mars 1825, substitut à Savenay en 1829, juge de paix à Guérande en 1849, conseiller général de la Loire-Inférieure de 1850 à 1853, juge de paix à Briec en 1867, d'où : 

    1° Eugène-Julien-François de Brégeot, né le 4 mars 1831, décédé en 1904, maire de Guérande, marié à Guéméné-Penfao le 28 septembre 1869 avec Aline Potiron de Boisfleury, d'où postérité ;

    2° Henri-François de Brégeot, né le 7 avril 1833 ;

    3° François-Maurice de Brégeot,  né à Guérande le 10 octobre 1834, il fonda une briquerie à la Ville-au-Fève en 1862, celle-ci était en ruine en 1925 (cf. H.Moret), c'est son fils, Pierre-François-René, vendit à la paroisse le terrain de l'église Saint-Nazaire en 1886.

     

     

    A la suite Julien Tahier de Kervaret, on nomma pour maire Bernardin-Marie de Lesquen

     

    Bernardin-Marie de Lesquen, né le 24 novembre 1778 à Pontchâteau, dans une famille noble d'extraction chevaleresque maintenue en 1668 à Saint-Brieu, qui possédait la terre de Casso à Pontchâteau, il fut maire de Saint-Nazaire sur nomination 19 juin 1826, entré en fonction le 6 juillet suivant, il resta en post jusqu'à sa démission pour raison de santé le 8 juin 1829. En commémoration du sacre de Charles X qui avait eu lieu le 29 mai 1825, il organisa une grande fête publique, durant laquelle il lut une longue déclaration dithyrambique dans un style très niais, désignant le souverain sous le vocable de "bon roi Charles X"  appelant à l'allégresse générale, et finissant par  " Vive Charles X !  Vives les Bourbon ! ". La municipalité prêta serment au Roi et à la Charte constitutionnelle maintenue le 2 avril 1826.

     

    Jean-Pierre Mahé, fut promu maire remplaçant de Saint-Nazaire  du 8 juin 1829 au 29 juillet 1830. Ce n'était pas la première fois qu'il exerça cette fonction du 28 août au 24 septembre 1815, en remplacement de Guillaume Durant, maire nommé durant l'Empire, et qui avait eu la mauvaise idée de se rallier à l'Empereur durant les Cents jours. Jean-Pierre Mahé était issu d'une très ancienne famille nazairienne de laboureurs.

     

    Suite  à la révolution de 1830, Charles-Alexandre Blanchard fut donc nommé maire remplaçant, le 26 juillet 1830, il espéra être investi définitivement, mais le 15 novembre 1830, le préfet nomma Mathieu Goy maire, à son détriment.

     

    Nous publions ici un extrait de la généalogie de la famille Blanchard, dont les alliances sont intéressantes au point de vue de l'histoire locale :

     

     

    Blanchard

     

    Famille bourgeoise venue de Charente, à ne pas confondre avec une famille homonyme qui habitait avant la Révolution le village de La Grande-Fontaine (6).

     

    I° Jean Blanchard, (Jurignac (Charente) 1768 – Saint-Nazaire 15 mai 1823), officier de Santé, époux de Marie-Charlotte-Elisabeth Thomas, d'où :

    1° Jean-Marie, capitaine au long cour ;

    2°  Charles-Alexandre Blanchard, (Saint-Nazaire 24 septembre 1797 – Saint-Nazaire 22 juillet 1866), médecin, officier de santé, maire remplaçant du 26 juillet au 15 novembre 1830, marié le 9 novembre 1835 à Nantes avec Ester Brun, (elle était veuve de Joseph-René Durand, et mère de Hippolite-Joseph Durant, médecin, commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, qui avait signé le 24 octobre 1814 un serment de fidélité au Roi après l'abdication de Napoléon, afin de rester en poste) (7);

    3° Eléonore-Aglaë Blanchard, (Saint-Nazaire 15 juillet 1803 – Saint-Nazaire 10 février 1865), mariée à Saint-Nazaire le 26 novembre 1833 avec Jacques-François Tahier, capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maître de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, (neveux de  Julien Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire de 1815 à 1823), d'où quatre enfants donc une fille épouse du maire Hippolyte Durand, son cousin par alliance. 

     

      

    (1) A.N., P 3850, p. 177 - Elle fut aussi maintenue noble comme descendante d'un secrétaire du Roi lors de la réformation de noblesse par arrêt du 6 avril 1699, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505)

    (2) Relevé et publié par Gustave Bord, dans :« Saint-Nazaire sous la Révolution, 1789-1790 », Saint-Nazaire, imp. Frédéric Girard, 1881.

    (3) Grurie, ou gruerie, juridiction intérieure qui prononçait en première instance les délits forestiers. On nommait aussi gruerie le droit que percevait le Roi sur les coupes de bois. Les seigneurs ayant le même droit étaient qualifiés de seigneurs gruyers.

    (4) Ansaisinement, pour ensaisinement, mise en possession de l’acquéreur d’une propriété tenue en roture. L’ensaisinement, ou investiture, était donné par le seigneur de qui dépendait la propriété.

    (5) Famille toujours existante ayant fait ses preuves en mai 1934 à l'A.N.F. Armoiries : De sable à  trois jars d'argent, becqués et membres de gueules.

    (6) La Grande-Fontaine était un hameau situé sur la dune, avant le bourg, situé à peu près ou se trouve aujourd'hui l'église Saint-Nazaire.

    (7) Son portrait, conservé en des mains privées, a été reproduit par Fernand Guériff, en 1963, dans son "Histoire de Saint-Nazaire", tome 2, p. 241.

     

  • 1468, Françoise d'Amboise devient dame de La Motte-Allemand

    Fille de Louis d'Amboise, chevalier, prince de Talmon et vicomte de Thouars, homme le plus riche de France, et de Louise-Marie de Rieux-Rochefort, dame de La Gacilly, elle-même fille de Jean III de Rieux-Rochefort, vicomte de Donge, François d'Amboise, naquis le 29 mai 1427 à Thouars. Elle fut élevée à la cour de Bretagne ou sa mère s'était établie séparée d'un époux qui avait une réputation d'homme violent. Dès l'âge de 3 ans elle fut promise en mariage au second fils du duc Jean V, Pierre, qui n'en avait que 13, alors non promis au trône. Un contrat de mariage fut signé dès le 21 juillet 1431 afin de confirmer l'engagement, dans lequel fut inscrit que la vicomtesse de Thouars assigna à sa fille 4,000 livres de rentes assises sur le comté de Benon et l'île de Ré, dont la jouissance fut remise au duc de Bretagne, le comte de Richement , déclara qu'il fait de son neveu Pierre, sitôt que le mariage aurait lieu. Ce fut fait en 1441 ou 1442, la date exacte ne nous est pas connue. Le duc François Ier décéda le 19 juillet 1450, ne laissant que des filles, la couronne passa alors à son frère, qui fut couronné duc de Bretagne sous le nom de Pierre II. Françoise, loin de l'image d'Epinal que l'on en a fait au 19e siècle, était une femme intelligente et fort avisée. Elle soutint son époux, l'aidant dans la gestion du Duché, en assurant les fonctions de justice de son époux. Si la Justice était officiellement rendue par le Duc, c'était Françoise qui jugeait et tranchait. En 1457 Pierre décéda, Françoise se consacra aux bonnes œuvres, et fonda en 1463, avec le frère Jean Soeth, le monastère de Couët, premier monastère carmélite, où elle entra elle-même en religion le 25 mars 1468. En cette même année 1468, la duchesse douairière de Bretagne acheta la seigneurie de La Motte-Allemand à Jean de Volvire, chevalier, baron de Ruffec, pour la somme de 2000 écus d'or. Le baron de Ruffec, était un seigneur poitevin, sujet du roi de France, qui avait fait le choix du parti de Charles VII, alors dépossédé de son royaume, et que Jehanne d'Arc surnomma « son gentil Dauphin », mais pour aider le futur roi à conquérir son trône, le baron avait besoin de beaucoup d'argent afin de financer sa troupe, c'est pour cette raison qu'il aliéna une partie de ses domaines. Françoise d'Amboise ne vient probablement jamais en son château de La Motte-Allemand, entrée au carme, elle décéda le 4 novembre 1485, et le pape Innocent VIII la proclama Bienheureuse quelques années plus tard. Sa seigneurie nazairienne fut léguée, à l'une de ses nièces, prénommée elle aussi Françoise, fille de Jean VI d'Amboise, chevalier, seigneur de Bussy, conseiller chambellan de Louis XI, et de Catherine de Saint-Belin. Cette nièce épousa le 25 octobre 1503 François de Volvire, fils de Jean, restituant par mariage la seigneurie de la Motte-Allemand que le baron de Ruffec avait vendue plusieurs décennies auparavant. 

  • Les Nazairiens, les murailles de Guerande, et ce qui en découla, sixième partie

    29 novembre 1627, requête devant le Parlement de Bretagne

     

    Face aux Guérandais qui leur demandaient de contribuer aux frais des garnisons stationnant dans leur ville, et en dépit de leurs privilèges anciens, les Nazairiens adressèrent le 29 novembre 1627 une requête au Parlement de Bretagne pour appeler de l'arrêté du sénéchal de Guérande, dans laquelle ils rappelèrent l'ensemble des décisions ducales et royales qui les dispensaient de contribution (1) : 

     

    A Nos seigneurs du Parlement supplyent humblement les paroissiens de la paroisse de Saint-Nazaire presque environnés de la mer et en l'embouchure de la rivière qui descend de Nantes à la mer, distante de la ville de Guerrande de quatre lieues ou environs. 

    Disantz que de tout temps immémorial les habitants de Guerrande les ont voulu assujettir à plusieurs choses, comme à curer les douves des ville et, chasteau, les capittaines à paier les guez, soubz prétexte que les jurisli étions qui s'exercent a. Sainct-Nazaire aux seigneurs qui ont droict de fieff rellevent de la jurisdiction royale de Guerrande et en un mot qu'ilz sont souez l'estandue dicelle jurisdiction et en arrière fief. 

    C'est pourquoy dés l'an mil-quatre-cent-cinquante-quatre vos supplia us furent contrainctz se pouvoir vers le duc Pierre qui estoient lors le prince souverain en ceste province, pour avoir lettres de lui d'exemption de tous debvoirs et autres qu'eussent peu prétendre les cappitaines et habitans de la dicte ville de Guerrande, fondées sur ce que les dits suppliants estoient exposez en touttes sortes de périls qui peuvent journellement arriver à ceulx qui sont à la coste de la mer, et spéciallement sy proche, comme-ont les suppliants, car la mer donne tous les jours quand les marées viennent jusqu'aux murailles de leur Eglise (2), et par conséquant leur fault toujours estre sur leurs armes tanct de jour que de nuict : ce qui ne se peult faire qu'avecq de très grandes incommoditez et despances ;

    touttes lesquelles choses et autres dignes de considération considérées par ledict seigneur duc Pierre, il leur donna et octroya ses lettres signées de sa propre main, le 28e jour de novembre l'an mil-quatre-cent-cinquatite-quatre, fort amples, contenantes la plaine et entière e.reinption de touttes contributions de levés de deniers de quelque quallitè et nature que ce peut estre, lust-ce pour la construction des murailles de ladite ville qui pou voit estre lhors nécessaire, que curretnent des douves, garde et bref toutes autres choses en quoy ils eussent voulu les assujettir.

    Et est entre autres choses considéré es dites lettres l'incommodité qu'ilz souffraient pour repousser les Anglois antiens ennemis de son Estat. 

    Ce sont les mots portez par icelles.

    Cy vous remonstrent les suppliantz, que depuis l'obtention desdittes lettres d'exemption ilz ont tousjours, de temps en temps, aux changements des dues de ceste province, et depuis qu'elle est annexée a la couronne de France, des roy obtenu lettres de confirmation de leurs dictz privilièges et exemption, mesme du roy à présent régnant, du mois d'aoust de l'an 1626.

    Et néantmoins encore qu'ilz ayent logé et fourny de touttes ustenciles nécessaires, l'espace de huictmois entiers, trays compagnies de gens de guerre, açavoir celles du baron d'Esplantier, du sieur de Toulongeon et sieur du Tancy, du régiment du seigneur d'Estissac ; ceux de ladite ville de Guerrande n'ont laissé de les faire cottizer par le séneschal de ladite ville au mois d'octobre dernier à payer chacun mois la somme de deux cent-deux livres dix soûlz pour ayder à la nourriture des soldats establiz en ladite ville de Guerrande : ce qui n'est soubz correction raisonnable, eu esgard a ce que devant : joinet aussi que deffunct monsieur le mareschal de Thesmines estant deubment assercioré (3) desdictes incommodités, leur dellivra lettres d'exemption le vingt et quatriesme d'octobre dernier, de la contribution et entretènement des deux compagnies qui cstoicnt dans ladite ville de Guerrande, et manda audit séneschal de ne mander aucun département sur eux pour raison de ladite contribution. 

    Comme aussi le roy leur avoit commandé par lettres du IXe du présent mois de se tenir sur leurs armes

    pour repousser les Anglois au cas qu'ilz eussent voullu entrer dans la paroisse à la sortye de l'isle de Ré , pour lesquelles choses il leur a fallu, outre l'ordinaire, acheter plusieurs armes à leurz fraiz tellement que de les surcharger de payer encore par chaincun mois 202 livres 10 sols comme vendent faire les habitants de Guerrande quoy qu'il n'y soient tenuz, ce semit entièrement les ruisner et leur donner subject d'aller habiter ailleurs qu'en ladile paroisse de Saint-Nazaire. 

    Ce considéré, plaise à la cour voir lesdites lettres du duc Pierre du IV jour de novembre 1434, celles de Maximilien et d'Anne, roy et royne des Romains, ducs de Bretaigne, du XIX jour d'avril l'an 1489 (4), celle d'Anne, duchesse de Bretaigne, du 28e janvier l'an 1489, celle de Louys, roi de France, duc de Bretaigne, du mois de mars de l'an 1501, celle d'Henry, roy de France, du mois d'avril 1598, et celle du roi régnant Louys XIII, du mois d'aoust 1626 signée par le roy en son conseil, sur le reply Savary ; l'exemption du deffunt monsieur le mareschal de Thesmines, du 24 octobre dernier 1627, le commandement

    du roy faict aux suppliants de se mettre en armes, etc., et la sentence donnée par le sénéchal de Guerrande en forme de département, des 21, 22 et 23 octobre 1627.

    Et en conséquence maintenir et conserveries suppliants eu la jouissance et possession de leurs dicts droicts et privilèges. 

    Et ce faisant, faire prohibitions et défiances

    tant aux officiers que habitans dudit Guerrande de les imposer et comprandre dans taxes et cotisations desdites levéees, et à tous huissiers ou sergens de procéder à auchunes contraintes, soit contre le général ou contre les particuliers dudit bourg de Sainct-Nazaire, soubz prétexte desdites impositions sur paine de mil livres d'amande et autres qui y escheoient.

     

    Ferez bien.

    Signé : Du Quellenec.

     

    L'avocat-général René de Montigny (5), étudia l'affaire avec soin et écrivit simplement au bas de leur requête et le jour même (6) : 

     

    Veu la requéte, les lettres du cachet de roy, les|lettres patentes de Sa Majesté et l'arrest de vérification d'icelles obtenu par les suppliants, nous consantons les fins de la requéte. Faict au parquette vingt-neuf novembre 1627.

    R. de Montigny.

     

    Cependant les Guérandais argumentèrent que l'exemption du contribuer aux frais du leur garnison n'avait pas été comprise dans les privilèges royaux, et le Parlement rendit cet arrêt (7) :

     

    Extrait des registres du Parlement. 

    Veu par la Cour la requeste des paroissiens de la paroisse de Saint Nazaire remonstrant que de tout temps immémorial, etc. 

    Lettres et privilèges et exemption dt. autres actes attachez a ladite requeste.

    Autre requête desdits habittans de Guerrande à ce que lesfdits habittans de Sainct-Nazaire fussent condamnez à la contribution et département faict par le sénéchal dudit Guerrande pour la nourriture des soldatz ; Conclusions de l'advocat général du roy, et tout considéré, 

    La Cour, sans préjudice des privillèges desdits habitans de Saint-N'azaire eu autre temps et cas, et attendant le payement qu'il plaira au roy à devoir aux gens de guerre en cette province, a ordonné et ordonne que par forme d'estappes et sans tirer a conséquence, ils contribuent à la nourriture desdits soldatz suivant le département qui en sera faict par le Sénécbal de Guerrande, suivant les précédentz arrestz, sauf a se pourvoir pour la surcharge et excez à la taxe, sy aulcune est, ainsi qu'ilz verront. 

    Faict en parlement à Rennes le troisième décembre mil-six-centz-vintrt-et-sept 

    Malescot.

     

     

    Résulta : les Nazairiens furent donc contraints de payer une part des frais de la garnison de Guérande...

     

     

    (1) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

    (2) La marée allait parfois jusqu'au pied de l'église jusqu'à la réalisation des quais des Marées et de La Gournerie en 1877.

    (3) Assercioré = vérifier.

    (4) L'an 1491 d'après notre calendrier actuel, op. cit.

    (5) René de Montigny, fils et petit-fils de gouverneurs de Suscinio et de la presqu'île de Rhuys, était un magistrat fort instruit qui fit souche d'avocats généraux et dont l'un des fils, poète aimable, chanoine de Vannes, puis évêque de Saint-Pol-de-Léon, devint membre de l'Académie française. Il avait succédé peu de temps avant à Paul Hay du Chastelet, nommé maître des requêtes de l'hôtel du roi, et appelé par Richelieu près de lui pour défendre sa politique par la plume, qui fut chargé de prendre les conclusions.

    (6) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

    (7) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.

     

     

  • Les Nazairiens, les murailles de Guerande, et ce qui en découla, cinquième partie

    1627, les Guérandais profitent de " la guerre des Rohan "

     

    Peu de temps après, alors que le Roi est pari à La Rochelle afin d'activer la campagne de siège de la ville, des mouvements de troupes ont lieu sur tout le littoral, et le 24 octobre 1626, le marquis de Thémines (1), gouverneur du Duché, prit de son quartier général d'Auray, l'arrêté suivant, en faveur des habitants de Saint-Nazaire (2) :

     

    Le marquis de Thémines. maréchal de France, gouverneur et lieutenant général pour le roy en ses pays et duché de Bretaigne. 

    Attendu que la paroisse de Saint-Nazère reçoit assez d'incommodités par le logement des trois compagnies du régiment d'Estissac qui y sont en garnison, nous avons exempté la dite paroisse de la contribution pour l'entretènement

    des deux compagnies qui sont en garnison dans la ville Guérande. Mandons à cest effect au séneschal de la dite ville de Guérande de ne donner aucun despartement sur la dite paroisse de Saint-Nazére pour raison de la dite contribution. En foy de quoy nous avons signé çes présentes, à icelles fait mettre le cachet de nos armes et, contresigner par nostre secrétaire. 

    A Auray ce vingt-quatrième octobre 1627.

    Thémines.

    Par Monseigneur... . sin. (La feuille est déchirée).

     

    La situation devant La Rochelle s'aggrava et Louis XIII adressa cette lettre aux Nazairiens (3) :

     

    De par le roy. 

    Chers et bien amez, les Angloys ayaie esté confrainetz d'abandonner l'isle de Ré par les troupes que nous y avons faict passer soubz la conduite de notre cousin le maréchal de Schomberg, et de s'embarquer dans leurs vaisseaulz, nous avons jugé à propos de vous en donner advis et de vous ordonner, comme nous faisons très expressément, de veiller et pourveoir de sorte à la seureté et conservation de Saint-Nazaire que s'y ilz avoient dessein d'y descendre, ilz ne le puissent exécuter. A quoy vous ne ferez faulte.

    Car tel est notre plaisir. 

    Donné au camp devant la Rochelle, le IXe jour de novembre 1627. 

    Louis.

     

    Les Guérandais profitèrent de cette situation de crise, ceux-ci demandèrent au marquis de Thémines un arrêté pour faire participer toutes les villes relevant de la juridiction de Guérande, à l'entretien de sa garnison. Quoique fort malade, le gouverneur ne se laissa pas surprendre, et tout en faisant publier par le maréchal de camp Henri de Volvire du Bois de La Roche (4), un arrêté conforme, il eut grand soin d'y faire insérer une mention spéciale pour Saint-Nazaire (5) :

     

    Le sieur Comte du Bois de la Roche, maréchal des campz de l'armées du Roy : 

    Attendu que les paroissiens quy ont ci-devant, accoutumé de contribuer pour l'entretènement de compagnyes des gens de guerre quy sont en garnison en la ville de Guerrande demeureroient trop chargées aucune de celles nui sont de la juridiction de ladicte ville de Guerrande demeurait exampte :

    Nous avons ordonné qu'aucune ne pourra estre deschargée de ladite contribution non pas mesme celle du Croisicq. Et d'aultant que la paroisse de Saint-Nazaire reçoit assez de foulle par le logement des trois compagnies du régiment d'Estissac qui y sont en garnison,

    Nous enjoignons que la paroisse de Monthouer contribue pour sa part et portion à l'entretement et nourriture desdictes deux compagnies qui sont en Guerrande et ce jusques à tant que la paroisse de Saint-Nazaire prendra la place deladite paroisse de Monthouer et fournira pour l'entretenemant desdictes deux compagnies qui sont à Guerrande à proportion des autres ; à quoy ilz y seront contrainctz par touttes les voyes dues et raysonnables. 

    En foy de quoy nous avons signé ces présentes, et icelles faict contresigner par nostre secrétaire 

    A Auray, le cinquième jour de novembre mil-six-cens-vingt-sept. 

    Bois de La Roche. 

    Par Monseigneur, Dauny 

     

    Face a cette situation exceptionnelle, les Guérandais entamèrent une procédure, leur sénéchal, qui avait appris le départ des trois compagnies d'Estissac (6), fil signifier aux habitants de Saint-Nazaire, par un sergent d'Escoublac, l'ordre de payer 202 livres 10 sols, suivant le rôle arrêté par lui les 21, 22 et 23 octobre précédents (7) :

     

    Extraict de l'esgail et despartement fait par monsieur le sénéchal de Guerrande sur toutes les paroisses du ressort de la juridiction et généralité pour la pansion des soldats establiz en garnison en la ville dudict Guerrande, en date des 21, 22 et 23 jour d'octobre 1627. 

    La paroisse de Saint-Nazaire, la somme de deux cens deux livres dix sols.

    Du payement de laquelle somme les paroissiens de ladicte paroisse seront contrainctz nonobstant oppositions ou appellations quelconques et touttes autres voyes, sans préjudices d'icelles, comme lesdits deniers estons levez pour les propres affaires du roy : et seront mis es mains du sieur Pierre Chanu commis à la recepte d'iceux qui en fera le payement auxdictz soldats sellon l'ordre qu'il a esté statué a costé sur le dict despartement.

    Signé : De Roussillon, Daniel, Jégo, etc.

     

    Le sergent d'Escoublac transmit l'ordre, et adressa aux Nazairiens la lettre suivante (8) :

     

    Dans tiers jour prochain pour tous délay en la ville de Guerrande, entre les mains du sieur Pierre Channu. receveur estably de justice à la recète des deniers ordonnez pour la taxe et contribution à la nourriture fies soldas des deux compagnies fies sieurs de Pompignan et de Lauvergnac estans à présent en garnison en la ville de Guerrande. 

     

    Les Nazairiens n'en pouvant plus, adressèrent le 29 novembre une requête au Parlement de Bretagne...

     

    (1) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.
    (2) Pons de Lauzières de Cardaillac, marquis de Thémines (1553-1627) , fut créé maréchal de France en 1616 après l'arrestation de Condé. Nommé gouverneur de Bretagne en 1627, le parlement de Bretagne lui transmit plusieurs plaintes duent aux désordres régulièrement commis par ses soldats. Il décéda en son quartier général d'Auray le 7 novembre 1627.
    (3) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.
    (4) Il était fils de Philippe de Volvire, baron de Ruffec, famille qui a possédé la seigneurie de La Motte-Allemand
    (5) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.
    (6) Du nom du propriétaire de la compagnie : Benjamin de La Rochefoucauld, baron d'Estissac.
    (7) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.
    (8) Relevé et retranscrit par René de Kerviler, op. cit.
     
     
  • La maison noble de Kerlédé, deuxième partie

    Par suite au mariage de Marie-Jeanne Jaquelot de La Motte avec François-Claude de Kermarec, Kerlédé passe dans la famille de Traurout.

     

    Famille de Kermarec de Traurout

    Armes : De gueules, à cinq annelets d’argent, par trois et deux ; au chef d’argent, chargé de trois roses de gueules.

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 17 juin 1669 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505) 

     

    I° François-Claude de Kermarec, seigneur de Traurout, puis comte de Traurout, (La Demi-Ville 13 mars 1747 – Rennes 11 juin 1825), conseiller au Parlement de Bretagne, marié : 1° le 26 juillet 1774, à Vannes avec Marie-Jeanne, baronne de Campzillon, dame de Kerlédé, (Piriac 3 septembre 1749 - Rennes 13 février 1789), fille de Louis-René Jaquelot de La Motte, vicomte de La Motte, baron de Campzillon, et de Janne Chomart des Marais ; 2° le 25 mars 1790 à Guérande avec Anne-Marie-Vincente Godet de Châtillon, (Nantes 16 novembre 1764 – Rennes 8 mai 1825), d'où :

    du premier lit :

    1° Joseph-Félicité, comte de Traurout, Piriac-sur-Mer 1776 – Rennes 8 avril 1849), avocat à la Cour d'appel de Rennes, époux de Marie-Louise de Caradeux de La Chalotais, filles de Gabriel-Jean-Raoul de Caradeux de La Chalotais, et d'Emilie-Vincente de Saint-Pern, d'où postérité ;

    2° Adélaïde-Angélique, épouse de Jean-Joseph Chomart de Kerdavy ;

    3° Reine-Rose, dite madame de Kerlédé, décédée en 1844 ; épouse de Louis-Hercule-Hubert de Corbineau, d'où postérité, (voyez ce nom)

    du second lit :

    4° Caroline, (Rennes 27 avril 1793 – Rennes 15 avril 1834), mariée à Rennes le 2 août 1824 avec Fortuné-Jean-Baptiste marquis du Plessis de Grenédan, (1790-1856) ;

    5° Eugène.

     

     

    Famille de Corbineau

    Famille anoblie sous le Premier Empire

    Armes : D'azur au senestrochère armé d'or, tenant une massue du même, et en pointe un l'ouroboros d'argent, traversé par deux épées d'or passées en sautoir.

     

    I° Jean-Charles Corbineau, inspecteur de Haras, époux de Louise-Madeleine Varlet, d'où :

    1° Jean-Baptiste-Juvénal baron Corbineau, aide de camp de l'Empereur, général de cavalerie ; 

    2° Claude-Constant-Esprit-Juvénal-Gabriel Corbineau, général ;

    3° Marie-Louis-Hercule-Hubert, qui suit.

     

    II° Marie-Louis-Hercule-Hubert baron de Corbineau, (Marchienne (59) 10 avril 1780 – Châlon-sur-Marne 5 avril 1823), engagé volontaire dans la marine à bord du corsaire Le Requin le 1er avril 1793, afin de sauver son père des persécutions révolutionnaires, après une campagne sur la corvette La Naïade, il passa dans l'armée de terre, entra comme soldat dans la légion des Francs, et devint en l'an IV sous-lieutenant dans la même compagnie franche, où son frère Constant servit peu après en qualité de chef d'escadron, on les trouve assistants aux mêmes combats, et souvent blessés en même temps, nommé en l'an VI lieutenant dans les guides du général Augereau, il fit presque toutes les campagnes des armées françaises, se signala à la bataille de Hohenlinden, après laquelle il obtint le grade d'adjudant-major, et ensuite celui de capitaine dans le 5e régiment de chasseurs, en l'an XIII, il fut nommé membre de la Légion d'honneur, et entra dans la Garde impériale, où il devint successivement adjoint à l'état-major, adjudant-major dans les chasseurs à cheval de la Garde, chef d'escadron, et major-colonel, il prit part aux batailles d'Austerlitz, d'Iéna et d'Eylau, fut atteint d'un coup de biscaïen à la cuisse droite à cette dernière bataille au moment où son frère aîné succombait, il est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur, le 17 novembre 1808, après s'être battu à Friedland, il se trouvait à Wagram, et marchait à la tête de son régiment à l'attaque d'une batterie, lorsqu'il eut le genou droit fracassé par un boulet, blessure qui nécessita l'amputation de la cuisse, et mit un terme à sa carrière militaire. (Dans le grand tableau d'Horace Vernet, représentant la bataille de Wagram au château de Versailles, il est représenté face de l'empereur, blessé sur un brancard), admis, le 1er juin 1810, à la retraite d'officier général, avec le titre de baron de l'Empire et une dotation en Hanovre, Corbineau rentra en France pour aller gérer la recette générale de Rouen être accordée, n'étant pas en état de fournir le cautionnement exigé, Corbineau demanda à être autorisé à aliéner son majorat, mais l'Empereur, en refusant spontanément cette faveur, lui répondit : « Que son cautionnement était déposé avec sa jambe sur le champ de bataille de Wagram », et le ministre des Finances reçut l'ordre d'accorder le temps nécessaire, cette faveur n'ayant pas été continuée sous la Restauration française, Corbineau fut transféré, en 1814, à Châlons-sur-Marne, où il mourut ; marié en 1810, Reine-Rose de Kermarec de Traurout, (décédée en1844), dame de Kerlédé, fille de François-Claude de Kermarec, seigneur de Traurout, conseiller au Parlement de Bretagne, et de Marie-Jeanne, baronne de Campzillon, dame de Kerlédé, d'où : 

    1° Hercule-Eugène, époux d'Edemonde-Marie Hubert de Sainte-Croix, domicilié 50 boulevard Saint-Honoré à Paris en 1844 ;

    2° Adèle-Marie, hérita de Kerlédé le 27 octobre 1844, mariée le 30 juillet 1836 à Paris avec Napoléon-Marie de Nompère, comte de Champagny, (Paris 29 octobre 1806 – Broon-sur-Vilaine 31 janvier 1872), domiciliés 19 rue Royale à Paris en 1844.

     

    D'après une note adressée par maître Galibourg, adressée au journal L'Ouest éclair, publié le 20 juin 1930, le manoir aurait, à la chute de l'Empire, " servit d'asile à des Polonais, anciens combattants du Premier Empire". Malheureusement maître Galibourg ne donne pas ses sources, et ne rédigea jamais l'ouvrage qu'il projetait à propos de l'histoire de Saint-Nazaire.

     

    Famille de Nompère de Champagny

    Armes : D'azur, aux trois chevrons brisés en or, posés en pal ; au chef de gueules, semé d'étoiles d'argent.

    Famille maintenue noble d'extraction de 1588 par arrêt du Conseil du 12 septembre 1670 (A.N., E 1760).

     

    I° Napoléon-Marie de Nompère, comte de Champagny, (Paris 29 octobre 1806 – Broon-sur-Vilaine 31 janvier 1872), filleul de l'Empereur, 10e enfant du duc de Cadore ; auteur de divers ouvrages et opuscules sur la législation et l'agriculture, député du Morbihan de 1852 à 1870, vice-président du Conseil général du Morbihan en 1867, chevalier de la Légion d'Honneur en 1861 ; marié le 30 juillet 1836 à Paris avec Adèle-Marie Corbineau, fille de Marie-Louis-Hercule-Hubert baron Corbineau, et de Reine-Rose de Kermarec de Traurout, héritière de Kerlédé à la mort de sa mère le 27 août 1844. le couple était domicilié 19 rue Royale à Paris, quand ils vendirent la propriété chez maitre Guyon, notaire à Paris, le 2 juillet 1846 à Emile Lasson.

     

     

    Famille Lasson 

     

    I° Emile Lasson, acheta le manoir de Kerlédé le 2 juillet 1846, puis en fit dont par acte notarié réalisé chez maitre Lagarde, notaire à Saint-Nazaire le 21 décembre 1869 à Aimée-Joséphine-Julie Lasson, veuve de François Guillet.

     

    Famille Guillet 

     

    I° François Guillet, décédé avant 1869, époux d'Aimée-Joséphine-Julie Lasson, décédée en 1882, sa succession fut ouverte le 17 aout 1882 :

    1° Anne Marie Aimée née en 1862 à Saint-Nazaire, habitant 2 rue Oger à Nantes ;

    2° Gabriel-Francois-Alfred, né le 3 mars 1870 à Saint-Nazaire, habitant 16 rue du Lycée Nantes.

     

    Ceux-ci morcelèrent la propriété, les bâtiments et la tenue maraîchère situés route de Pornichet furent vendus chez maître Mauloin à Nantes le 13 décembre 1922 à Julien Blandeau et son épouse Marie Giraudin, on ignore à qui fut vendu le manoir proprement dit, celui-ci fut rasé après 1952 ; son emplacement correspond à celui du supermarché LIDL.

    La famille Blandeau agrandit la maison de la ferme qui n'avait alors que deux travées de longueur. Elle conserva la ferme jusqu'en 2001. Les propriétaires suivants furent contraints de vendre en 2011/12, une société immobilière fit une offre que ne purent purent concurrencer des particuliers. Ajout du 02/12/2014 : Les bâtiments de la ferme de Kerlédé ont été rasés en deux temps, le vendredi 05/12 et le samedi 06/12/2014.

     

     

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    Kerlédé dans les années 1950'.

  • La maison noble de Kerlédé, première partie

    La maison noble Kerlédé et la métairie de La Paquelais

     

    Initialement Kerlédé (1) n'était pas une seigneurie, c'était en fait un village de la vicomté de Saint-Nazaire, où se trouvait un manoir noble situé dans la petite seigneurie de La Pasquelais, appartenant à l'origine à la famille de La Haye du Sable (2). Ferdinand Gueriff dans son « Histoire de Saint-Nazaire », en touche quelques mots, précisant qu'il n'a pas su la situer, il mentionne aussi que ses sources sont perturbées par une seigneurie homonyme sise à Montoire-de-Bretagne. Monsieur Gueriff, dont le travail était des plus excellents, et dont nous encourageons la lecture de ses différentes publications, n'avait pas eu connaissance des registres manuscrits contenant les preuves de noblesse de la famille de La Haye du Sable, enregistrées par Charles d'Hozier en septembre 1694, pour l'entrée aux Pages de la Grande Écurie, (B.N., fr. 32101, f° 107), c'est en effet dans ce registre que se trouve le début de la réponse : La Paquelais, petite-seigneuries, changea de nom quand elle devint le bien de la famille Le Guennec au milieu du 17e siècle, elle prit celui de Kerlédé, en référence au manoir de ses propriétaires, et du village qui s'y situait.

    Le manoir était un vaste édifice situer au centre d'un U formé par ses communs qui encadrait une cour ouverte au nord sur ce qui est l'actuelle route de la Côte d'Amour. Détruit à la fin du 19e siècle, son emplacement était à peu près à celui du parking du super-marché Lidl.

     

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    Carte géométrique de l'Entrée de la Rivière de Loire par l'ingénieur de la Marine et de l'Académie de Marine, Michel Alexandre Magin, en 1757, mentionnant le manoir de Kerlédé et son bois de châtaigniers servants d'amers

     

    Liste des propriétaires du domaine noble de Kerlédé :

     

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    Famille de La Haye du Sable

     

    Famille noble ayant fait montre de noblesse en 1457 et 1467 à Guérande, et présenté ses preuves de noblesse pour les Pages de la Grande Ecurie devant d'Hozier en septembre 1694 (B.N., fr. 32101, f° 107)

     

    Armes : De gueule à trois bandes d'argent. 

     

    I° I° Macé (ou Mahé) de La Haye, écuyer, seigneur de métairie La Paquelais, et de la maison noble du Sable, fils de Goffroy de la Haye, seigneur du Plessis, cité en 1448; il comparut armé à Cheval en habillement de brigandine à la montre de noblesse d'avril 1467 tenue à Guérande ; époux de Jeanne Gautrot, d'où :

    1° Jean, cité dans la réformation de noblesse de l'Evêché de Nantes comme noble demeurant à Saint-Nazaire le 14 janvier 1457 ; marié le 13 juillet 1447 à Montoire avec Jeanne Gautevot, fille de Geofroi Gautevot, écuyer, et de Duvable de La Chernaië, sans postérité.

    2° Gille, qui suit. 

     

    II° Gille de La Haie, écuyer, seigneur de La Paquelais, et de la maison noble du Sable, époux de Marguerite David, d'où :

    1° Guillaume, qui suit ;

    2° Perronne, épouse de Mathurin Roiné, elle fit partage avec son frère de la succession noble de leur père le 25 janvier 1478.

     

    III° Guillaume de La Haye, écuyer, seigneur de La Paquelais, et de la maison noble du Sable, marié : 1° par contra du 1er janvier 1476 passé à Nantes avec Jeanne de Bruc, fille de Guillaume de Bruc, écuyer, seigneur de Bruc et de Vieillecourt, et de Guillemette d'Esdrieux ; 2° Jeanne de Kersac, d'où :

    1° François, seigneur de La Paquelais, et de la maison noble du Sable, époux de Françoise Joüan, qui fit cession le 16 novembre 1553 des seigneuries de son époux à son beau-frère Jean ; fille de Jean Joüan, seigneur de Remzegac, et de Marguerite du Val, dame du Boisarnai ;

    2° Jean, seigneur de la maison noble du Sable, pour laquelle il rendit aveu et dénombrement le 10 juillet 1560 à Odet de Bretagne d'Avaugour, vicomte de Saint-Nazaire, époux de Marguerite Savari, d'où postérité (voyez article manoir du Sable) ;

    3° Poncet, qui suit.

     

    IV° Poncet de La Haye, écuyer, seigneur de La Paquelais et de la maison noble de Kerlédé, marié en 1622 à Jeanne Le Guennec, baptisée le 28 août 1600 à Guérande, fille de Guillaume Le Guennec, écuyer, seigneur de Kersallio, et de Suzanne de Beaubois, d'où :

     

    V° René de La Haye, seigneur de La Paquelais et de la maison noble de Kerlédé, baptisé le 5 février 1624 à Guérande, décédé le 11 juin 1655 à Nantes, paroisse Saint-Vincent, inhumé le 13 juin en l'église des Carmes ; époux de Louise Mocquard, dont il n'eut pas d'enfant. Restée dame de La Paquelais par héritage de son époux, elle se remaria le 4 décembre 1659 à Nantes avec Gabriel Michaël, écuyer, seigneur de La Rolandière, dont elle n'eut pas non plus d'enfant. La Paquelais passa par héritage aux Le Guennec, plus proches parents de son époux.

     

    de la haye du sable,paquelais,kerlélé,saint-nazaireFamille Le Guennec

     

    D'azur plein ; au chef denché d'argent. 

     

    Famille noble d'extraction maintenue lors de la réformation de noblesse par arrêt du 14 juillet 1670, et par ordonnance du 28 avril 1699, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), dont une branche cadette fut seigneur de Tréballe et de la maison noble de Kerlédé, et de la métairie de La Paquelais.

     

     

    I° Prégent Le Guennec, écuyer, seigneur de Kron, Bogat, Travérian et La Chaussée, né vers 1575, huguenot, reçu du roi Henri IV une lettre de sauvegarde en date du 24 septembre 1597 ; époux : 1° Julienne de Bogat, dame de Bogat et de Trévran ; 2° de Françoise Madic, née vers 1584 ; d'où :

    du premier lit :

    1° Charles, seigneur de Bogat, époux de Michelle de La Haye de Silz, dame du Corolec, d'où sept enfants :

    2°Guillaume, écuyer, seigneur de Kersallio, et de Suzanne de Beaubois, d'où : 

    2a° Jeanne Le Guennec, baptisée le 28 août 1600 à Guérande, épouse de Poncet de La Haye, écuyer, seigneur de La Paquelais et de la maison noble de Kerlédé ;

    3°Guillemette, mariée en 1615 à Pierre Hémery, écuyer, seigneur de la maison noble de Beauregard (voyez ce nom) ;

    4° Pierre, seigneur de La Chasse (Lavau), baptisé à Guérande le 1er avril 1600, marié le 29 juillet 1642 à Guérande avec Jeanne de Kermabon ;

    5° Jeanne, née le 6 avril 1602 à Guérande ;

    6° René (ou Robin), baptisé à Guérande le 5 novembre 1607, seigneur de Travérian, d'où un fils ;

    du second lit :

    7° Marguerite, née le 22 janvier 1610 à Guérande, épouse de Marc Duault ;

    8° Claude, née le 11 août 1611 ;

    Gille qui suit.

     

    II° Gilles Le Guennec, écuyer, seigneur de La Chaussée Bogat, par héritage de son beau-frère Poncet de La Haye du Sable : seigneur de Tréballe et de Kerlédé (ex. La Paquelais), baptisé à Guérande le 26 mars 1613, décédé à Saint-Nazaire chez son beau-frère Pierre Hémery à Beauregard, (NB il se disait lui-même parfois seigneur de Beauregard), inhumé le 13 juin 1682 en l'église paroissiale du côté de l’Evangile), époux d'Olive du Chô (ou Duché), morte vers 1682, d'où :

    1° Jeanne, baptisée le 19 novembre 1643 à Guérande ;

    2° Jean-Baptiste, qui suit ;

    3° Françoise ;

    4° Michel, (1649) ;

    5° Michelle, baptisée à Guérande le 27 août 1652, décédé en cette même ville le 15 mars 1698, dame de Tréballe, mariée en la chapelle Saint-Marc de Saint-Nazaire à Pierre Charpentier, écuyer ; elle est citée comme marraine de Michelle Richard, laboureur de La Noë de Kerlédé, (la famille Richard a laissé son nom au lieu-dit La Richarderie entre Kerlédé et Tréballe).

     

    X° Jean-Baptiste Le Guennec, écuyer, seigneur de Kerlédé, baptisé le 17 décembre 1647, décédé le 21 juillet 1706, marié le 13 février 1685 à Françoise Le Blanc, d'où :

    1° Jan, né le 31 décembre 1685 à La Roche-Bernard, baptisé le 3 janvier 1686 ;

    2° Marie, baptisée le 27 décembre 1686 au Croisic, morte avant 1727, épouse de Julien Raingeard, sieur de La Boisreaudrie, avocat en parlement, sénéchal des juridictions de Sainte-Pazanne ;

    3° François, baptisé le 1er février 1688 à Saint-Nazaire ;

    4° Françoise ;

    5° Louis, qui suit.

     

    XI° Louis Le Guennec, écuyer, seigneur de Kerlédé, baptisé le 21 janvier 1691 à Saint-Nazaire, décédé le 5 octobre 1723 ; participa à la conspiration de Pontcallec, il fut arrêté par décret de prise de corps le 15 novembre 1719, mais échappa à toute condamnation ; marié le 23 juillet 1708 à Anne-Marquise du Matz d'Armanjo, décédée le 7 mai 1741, fille de Denys-Guillaume du Matz, seigneur de la maison noble d'Armanjo, et de Perrine Paquet, d'où :

    1° Guillaume, né le 7 novembre 1711, baptisé le 17 janvier 1712 ;

    2° René, seigneur de Kerlédé et du fief de La Noë de Kerlédé, né le 12 février 1713, baptisé le 16 octobre 1713, décédé le 9 novembre 1744 ;

    3° Louis, baptisé le 30 septembre 1714, décédé le 26 juillet 1718 ;

    4° Emmanuel-René, baptisé le 13 février 1716, décédé le 17 septembre 1717.

    Leurs enfants étant tous décédés sans engendrer de descendance, la maison noble de Kerlédé passa aux sœurs d'Anne-Marquise du Matz.

     


    de la haye du sable,paquelais,kerlélé,saint-nazaire
    Famille
    du Matz d'Armanjo

     

    D'argent frété de gueules ; au chef échiqueté d'or et de gueules. 

     

    Famille noble d'extraction chevaleresque maintenue à l'intendance en 1700 qui posséda les maisons nobles d'Armanjo, de Guindreff, et de Kerlédé.

     

    I° Denys-Guillaume du Matz de Keranvay, seigneur de La Drouillay, et de la maison noble d'Armanjo pour laquelle il servit l'aveu en 1709, et qu'il vendit à Jacques Hégo ; époux de Perrine Pasquette, d'où :

     

    1° Anne-Marquise du Matz d'Armanjo, décédé le 7 mai 1741 ; mariée le le 23 juillet 1708 à Louis Le Guennec, écuyer, seigneur de Kerlédé, d'où plusieurs enfants qui n'atteignirent pas l'âge adulte, la maison noble de Kerlédé passa alors à ses sœurs ; 

    2° Geneviève, dame de la maison noble de Guindreff, et de Kerlédé par héritage de sa sœur Anne-Marquise, décédée à Saint-Nazaire le 27 octobre 1743 ;

    3° Jeanne, dame de Kerlédé et de la maison Guindreff, décédé à Saint-Nazaire le 20 mai 1756.

     

    Kerlédé passa ensuite à la famille Jaquelot du Boisrouvray. Nous n'avons pas su déterminer si c'est un achat par achat ou héritage, mais des liens de parenté semblent exister.

     

    Famille Jaquelot de La Motte 

     

    Armes : D'azur au chevron d'or, accompagnée en chef de deux mains appaumées du même, et en pointe d'un lévrier d'argent, colleté de gueules et bouclé d'or.

     

    Famille anoblie par une charge au Parlement de Paris en 1553, maintenue noble en qualité de Chevalier lors de la réformation de noblesse par arrêt du 27 mars 1669, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), branche subsistante (du Boisrouvray) ayant fait ses preuves en mai 1939 à l'A.N.F. 

     

     

    I° Louis-Jacques Jaquelot du Boisrouvray, chevalier, seigneur de La Motte, baron de Campsiollon, époux de Marguerite Johannic, dame de Coëtdrézo, fille Jérôme Johannic, chevalier, seigneur de Coëtdrézo, et de Louise Guerry, d'où :

    1° Louis-René, qui suit ;

    2° Floriant-Augustin, chevalier, seigneur de La Motte et de Villeneuve en la paroisse de Quistinic (56), seigneur de Kerlédé en la paroisse de Saint-Nazaire, décédé à Nantes le 2 février 1775 à l'âge estimé de 66ans ; marié : 1° Angélique-Thérèse de Mussan, décédée en la maison noble de Kerlédé le 21 décembre 1755 à l'âge de 35ans ; 2° Cécile Charrette ; 3° le 15 février 1741 à Nantes avec Anne-Marie des Vaux, fille de Bernard des Vaux, écuyer, seigneur de Loiselière, et de Pélagie de Cornulier ; 4° le 8 février 1774 à Nantes avec Marie-Françoise de Charbonneau, fille d'Honoré-Godefroy de Charbonneau, écuyer, seigneur de Mouzeil, et d'Anne-Louise du Being. Sans héritier, Kerlédé passa à sa nièce Marie-Jeanne ;

    3° Marie-Thérèse.

    II° Louis-René Jaquelot de La Motte, vicomte de La Motte, baron de Campzillon, (Rennes 24 février 1699 – Rennes 13 janvier 1773), conseiller au Parlement de Bretagne, époux de Janne Chomart des Marais, (d'une famille de Balz), d'où :

    1° Marie-Jeanne, baronne de Campzillon, dame de Kerlédé, (1750 - Rennes 13 février 1789), mariée le 26 juillet 1774, à Vannes avec François-Claude de Kermarec, seigneur de Traurout, puis comte de Traurot, (1747-1825), conseiller au parlement de Bretagne.

     

     

    (1) Le nom se trouve aussi orthographié Ker Le Dex, Kerledec, Querleday, il est probablement une déformation de Ker le Deiz, c'est à dire « le village du jour ». Pour des raisons pratiques, nous avons ici conservé l'orthographe contemporaine.

     

    (2) Famille qui possédait le manoir du Sable.

  • Heinlex-Pommeraye et le manoir de Grand-Heinlex

    Comme nous l'avons déjà écrit dans le premier article sur le château d'Heinlex et la seigneurie d'Heinlex-Rohan, il est difficile de reconstituer l'histoire des seigneuries de Heinlex à Saint-Nazaire, car les titres féodaux furent incendiés à Montoire au pied de l'Arbre de la Liberté le 20 décembre 1793 par Julien Fourage, ancien procureur de la seigneurie, ainsi l'histoire d'Heinlex-Pommeraye est encore nébuleuse à certaines périodes. Il existe aussi des sources « perturbatrices », en raison de l'existence d'une seigneurie de Heinlex au territoire de Blain, d'autres près de Vitré et de Carentoir.

     

     

    La seigneurie d'Heinlex fut constituée en 1330 à partir d'une part de la vicomté de Donges en faveur de Bonabes de Rochefort, fils cadet de Thibaut de Rochefort, lui même ceignit sa seigneurie en deux domaines distincts se partageant l'autorité seigneuriale. Le premier prit siège au manoir originel et se trouva par la suite désigné sous le nom de Heinlex-Rohan, le second, fut constitué autour d'un nouveau manoir situé de l'autre coté de la voie qui coupait en deux la seigneurie, à cinq cents mètres de distance et prit le nom de Heinlex-Pommeraye. Cette dernière se trouva elle-même scindée en deux domaines, dont le second prit le nom de Grand-Heinlex... mais qui contrairement à nous l'avions cru au début de nos recherches, Grand-heinlex n'était pas une seigneurie, en fait, ce que les dénombrements désigne sous le nom de Grand-Heinlex, il est en réalité le manoir de la seigneurie de Heinlex Pommeraye, qui fut vendu à part de la seigneurie. Les restes de ce manoir furent déclarés comme masure sur prairie de 3ha en 1829, avec une mare dallée à proximité, (ancien vivier ou bassin d'agrément ?). En 1857 il était une ruine. la « masure » fut par la suite rasée pour faire place à la ferme Morantin, qui disparut à son tour pour faire place à l'IUT. 

     

    heinlex-pommeraye,grand-heinlex,saint-nazaire,iut

    Cadastre de 1829

     

    Heinleix-Pommeraye

     Nous retraçons ici l'histoire de la seigneurie de Heinlex-Pommeraye à partir de sa création par division d'une partie de la seigneurie primitive de Heinlex.

     

    Sans titre-1.jpgFamille de Rochefort-Heinlex 

     Vairé d'or et d'azur.

     

     

    I° Jean de Rochefort, dit Jean de Heinlex ou de Henlée, lieutenant de Jean d'Ust durant la défense de Saint-Nazaire, au profit de qui fut détaché une métairie qui prise par la suite le nom de Heinlex-Pommeraye, fit montre de noblesse le 28 aout 1421 parmi les quarante-six écuyers de l'hôtel et compagnie de monseigneur Richard de Bretagne, chevalier banneret.

     

     

     

     


    heinlex-pommeraye,grand-heinlex,saint-nazaire,iutFamille de La Pommeraye

     

    De sable à trois grenades renversées d'or, ouvertes de gueules. 

     

    Famille noble d'ancienne extraction, maintenue lors de la réformation de noblesse par arrêt du 18 janvier 1669, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).

     

     

    I° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, déclaré seigneur de Beac du chef de sa femme Jeanne Béac, en janvier 1427 durant la réformation de l'évêché de Nantes à Saint-Nazaire, épousa vers 1405 la fille de Pierre Béac, seigneur de Béac, d'où :

     

    II° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du manoir et de la métairie du Heinlex-Pommeraye, seigneur de Béac, fit montre à Guérande le 4 septembre 1481, en habillement de brigandine, père de :

     

    III° Jean de La Pommerye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Beac, en 1488, bénéficia de la confiscation des biens de Tristan de La Lande le 10 octobre 1488, père de :

     

    IV° Eon de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, père de :

     

    V° Guillaume de La Pommeraye, écuyer, seigneur du Heinlex-Pommeraye, et de Béac, prêtre, recteur de Saint Gravé, qui déclara le 22 janvier 1513 avoir baillé Heinlex à Pierre Simon. 

     

     

    Sans titre-1.jpgFamille de Kercabus

     

    D'argent fretté de sable, à la croix alésée de gueules, brochant sur le frette.

     

    Famille maintenue noble d'extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt des 15.12.1668 et 20.03.1671 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505)

     

     

    I° René de Kercabus, écuyer, seigneur de Heinlex-Pommeraye en 1590, (il vendit en 1601 à Guillaume Berdeau la maison dite '' Le Saint Louis '', sise dans la partie du bourg qui dépendait de la seigneurie d'Heinlex-Pommeray, dans la rue Haute, pour la somme de 660 livres), époux de Marguerite Hemeri, veuve en 1635, d'où :

     

    II° Jean de Kercabus, écuyer, seigneur de Heinlex-Pommeraye fit aveu en 1641, de manière 

     

    Cette famille est aussi citée parfois comme seigneurs de Heinlex-Rohan, en fait c'est une confusion due au fait que la famille de Rohan, seigneur de Heinlex était devenue aussi seigneur de Kercabus par héritage.

     

    heinlex-pommeraye,grand-heinlex,saint-nazaire,iutFamille de La Bouexière

    D'or à trois bandes de gueules.

     

    I° Pierre de La Bouëxière, seigneur de Brantonnet, maintenu noble le 24 mai 1669, fils de autre Pierre de La Bouexière, seigneur de La Motte-Allemand, fut seigneur de Heinlex en 1647, il la vendit rapidement à Bonaventure Regnyo, sieur de la Ville-ès-Mollé.

     

     

     

     

     

    Famille Regnyo

    Famille bourgeoise

     

    I° Bonaventure Regnyo, sieur de la Ville-ès-Mollé et du Henleix-Pommeraye, père de :

    1° Renée Regnyo, dame du Heinlex-Pommeraye, mariée le 13 juin 1660 avec François de L'Esperonnière, chevalier, baron de Vritz, conseiller et chambellan de Philippe duc d'Orléans, frère de Louis XIV.

     

     

    Sans titre-1.jpgFamille de L'Esperonnière

     

    D'hermine, frété de gueules. 

     

    Famille originaire d'Anjou, maintenue noble par J.H. Barentin suivant les arrêts du Conseil d'Etat des 22 mars 1666 et 5 mai 1667 dans la généralité de Poitiers, élection de Thouars, (A. Gouget, Armorial du Poitou) ; maintenu au Conseil de Nantes en 1701, éteinte après 1937.

     

     

    I° François de L'Esperonnière, chevalier, baron de Vritz, conseiller et chambellan de Philippe duc d'Orléans, frère de Louis XIV; maintenue noble d'ancienne extraction par jugement souverain de monsieur Barentin, intendant du Roi dans la généralité de Poitier ; marié 1° : le 12 mars 1649 à Angers avec Marie Jousseaume, veuve de Charles de Rougé, fille de René Jousseaume, chevalier, seigneur de La Frébaudière, de La Charibaudière et de Launay, et d'Anne Seresin ; 2° le 13 juin 1660 à Angers avec Renée Regnyo, dame de Heinlex-Pommeraye et de La Ville-ès-Mollé, fille de Bonaventure Regnyo, sieur de la Ville-ès-Mollé et manoir du Henleix-Pommeraye, rendit devant le notaire Boullet à Saint-Nazaire aveu du manoir noble de Heinlex-Pommeraye, qu'il tenait ligement à cause de son épouse ; d'où du second lit :

     

    II° Louis-Augustin de L'Esperonnière, chevalier, seigneur de Vritz, et de Heinlex-Pommeraye qu'il vendit à Joseph Belliote de La Ville-Allain, maintenue noble d'ancienne extraction le 19 mai 1699 par jugement souverain de monsieur de Maupeou d'Ableiges, surintendant du Roi en Poitou ; marié le 2 décembre 1690 avec Gabrielle de Boislève, fille de Martin de Boislèven chevalier, seigneur de La Marousières, conseiller du Roi, et de Madeleine Lasnier, d'où :

    1° Marie-Anne-Madeleine-Victoire de L'Esperonière, baptisée le 12 août 1696 à Angers, épouse de Jacques-Marie de Villiers, chevalier, seigneur du Teil.

     

     

    Famille Belliote de La Ville-Allain

     

    I° Jan-Joseph Belliote, sieur de La Ville-Allain, seigneur de Heinlex-Pommeraye, conseiller du roi, commissaire vérificateur des Fouages au territoire de Guérande et autres lieux, avocat à la Cour et procureur fiscal et sénéchal de la vicomté de Donges, marié par contrat le 8 octobre 1710 devant Moyon notaire à Saint-Nazaire, puis religieusement le 3 novembre 1710 avec Jeanne Jego de La Belottière, fille de François Jego, sieur de La Belottière, avocat à la cour, sénéchal de la vicomté de Saint-Nazaire et de la baronnie de Marcein, d'où :

    1° Jean-Joseph, né le 24 mars 1714, baptisé le 28 à Saint-Nazaire, 

    2° Jean-Baptiste, qui suit ;

    3° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    4° Jeanne, née et baptisée à Saint-Nazaire le 1er octobre 1711, inhumée le 9 octobre dans le choeur de l'église ;

    5° Jeanne, inhumée à Guérande le 21 février 1776 à l'age de 73ans, le mariée le 6 avril 1734 à Pierre-François de Rochereul seigneur de Cleux ;

    5° Mathieu, né le 1er avril 1715 à Montoir, décédé le 11 avril 1715 dans cette même ville ; 

    6° Reine-Marie, dite Régine, dame de Heinlex-Pommeraye, née le 1er juin 1718 à Montoir, inhumée le 6 février 1748 en l'église de Saint-Nazaire ; mariée le 26 août 1746 à Nantes avec Pierre de Kermasson de Kerisel (voyez Kermasson qui suit) ;

    7° Julienne, née le 27 mai 1721 à Montoire, inhumée à Saint-Nazaire le 17 juillet 1624 ;

    8° Marie-Marguerite, baptisée à Saint-Nazaire le 9 novembre 1723.

     

     

    Sans titre-1.jpgFamille Kermasson de Kerval

     

     D'azur à la fasce d'or, accompagnée de trois molettes du même.

     

    Famille bourgeoise déboutée de noblesse lors de la réformation de 1668, recensement de Guérande.

     

     

    I° Pierre Kermasson de Kerval, sieur de Kerisel, né à Rochefort-en-Terre (56), capitaine garde-côtes de Muzillac, fermier général de Rochefort, marié : 1° à Michelle-Françoise Tayart ; 2° le 26 décembre 1746 à Reine-Marie Belliote de La Ville-Allain, dame de Heinlex-Pommeraye, née le 1er juin 1718 à Montoir, inhumée le 6 février 1748 en l'église de Saint-Nazaire, fille de Joseph Belliote, sieur de La Ville-Allain, seigneur de Heinlex-Pommeraye, avocat à la cour, sénéchal de Donges, et de Jeanne Jego ; d'où du premier lit :

    1° Cassien-Alexis, qui suit ;

    2° Louis ;

    3° Victoire ;

    4° Rosalie ;

    5° Geneviève ;

    6° Jean-Baptiste-René, né en 1715 ;

    7° Marie-Jeanne, (1732-1733) ;

    8° Jean-Marie-Vincent, né en 1736.

     

    II° Cassien-Alexis Kermasson de Kerval, sieur de Kerisel, seigneur de Heinlex-Pommeraye par héritage de sa belle-mère, né le 13 juillet 1727, décédé en 1804 ; rongé d’infirmité, il vivait durant la Révolution chez sa fille Olive de La Haye de Silz au château de Silz (56), il fut arrêté avec toute la famille de son beau-fils la nuit du 21 avril 1793, dirigé avec eux sur Vannes et interné au Petit Couvent durant une courte durée ; marié 1° le 5 juillet 1762 à Elisabeth Lizeul ; 2° le 10 juin 1769 à Guérande avec Jeanne de Rochereul de Promarzin ; d'où :

    du premier lit :

    1° Cécile-Pétronille, (1763-1790), épouse de Jean-Vincent Brenugat de Kerveno, d'où postérité ;

    2° Marie-Louise-Elisabeth, née en 1764 ;

    3° Cassien-Jacques, né en 1766

    du second lit :

    4° Jean-Cassien, né en 1770

    5° Jeanne-Marie-Olive, (1774-1807), épouse d'Auguste-Marie, de La Haye de Silz.

     

    Le domaine était encore en 1850 propriété de la famille Kermasson-Kerisel, il était alors désigné comme ruiné.

     

    Le manoir de Heinlex Pommeraye, dit de Grand-Heinlex, période de détachement de la seigneurie

     

    Famille de La Motte 

     

    Famille noble dont la date d'entrée en possession du manoir nous est inconnue, mais qui coïncide à la période à laquelle la famille de Kercabus entra en possession de la seigneurie.

    De gueules à trois lions d'argent. 

     

    I° Jeanne de La Motte, dame du Grand-Heinlex et de Béac, morte avant 1627 ; mariée : 1° Pierre Le Dor (ou Le Dolz) ; 2° Gédeon Gouère, écuyer, sieur du Fresne, seigneur de Béac. Elle eut postérité des deux lits, mais seuls les enfants du second nous sommes connues.

     

     

    heinlex-pommeraye,saint-nazaire,iutFamille de Gouère, alias de Gouëre 

     

     D'argent au griffon de gueules, armé et lampassé d'or. 

     

     

    Famille noble d'extraction, maintenue noble lors de la réformation de noblesse par arrêt du 26 février 1669, 8 générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505), qui fournie des seigneurs de Béac et du manoir noble de Heinlex-Pommeraye dit Grand-Heinlex, et des sieurs de Dissignac. 

     

     

    I° Gédeon Gouère, écuyer, sieur du Fresne, seigneur de Béac, acheta le manoir Quilihermen au Trevoux vers 1623, époux de Jeanne de La Motte, dame du Grand-Heinlex, pour lesquels son époux fit aveu en 1619, (elle était veuve de Pierre Le Dor (ou Le Dolz), dont elle avait postérité), décédée avant 1627 ; d'où : 

     1° Georges, seigneur de Béac, né à Pont-Château en 1595, époux de Renée Anizi, d'où :

    A° Antoinette-Louise, (1627-1654), mariée le 7 novembre 1650 à Campon avec Etienne-François de Saint-Aubin, écuyer, sieur de La Chataigneraie, et de La Briordais ;

    B° un fils, seigneur de Béac, ancêtre de Charles de Gouère qui vendit vendit la seigneurie de Béac à Angélique de Rochereuil, et qui fut seigneur du manoir du Grand-Heinleix, pour lequel il rendit l'aveu en 1756 ;

    2° Jean, seigneur de Quillhermen, époux de Françoise le Corgne, d'où :

    A° Adelice, dame de Quillihermen, épouse de Bertrand Pépin, écuyer, seigneur de Boisjean, maintenu le 12 novembre 1669.

     

    Après eux le manoir devient propriété de la famille Kermasson.

  • La seigneurie du Bois-Joalland

    Le Bois-Joalland, autrefois Le Bois-Jolan, du latin Julius, était une seigneurie inféodée à la vicomté de Saint-Nazaire, et faisant partie de sa paroisse, on ignore l'histoire de la seigneurie avant sa vente en 1533 par Pierre du Chastel, lieutenant du prévôt des maréchaux (le 2 juillet 1487), receveur des fermes à Guérande, à Claude Le Pennec. Elle se situait là où se trouve aujourd'hui l'étang du même nom(1), elle comprenait un manoir, déclare en ruine dans l'aveu du 13 septembre 1734 ( A.D.44, E 572), dans un grand jardin enclos de murs, avec potager, verger, et une chapelle dédiée à Notre-Dame, elle aussi ruinée en 1734 (3), l'ensemble se trouvait là où passe la route affleure l'étang, devant la ferme du Bois Joalland, qui en constituait les dépendances. Le manoir était un bâtiment rectangulaire construit en axe nord-sud la route passe à son emplacement. Outre le manoir, un bois de haute-futaie qui avait disparu en 1739, un petit étang, qui tenait plus de la grosse marre, comblé au moment des travaux, la seigneurie comprenait les fiefs de Lesryo (L'Eriou), et de Bodyaut, constitués de métairies, (La Villeneuve, La Houssaye, Le Grand-Pré, Le Clos Massacre, etc.), de terres et de moulins, et d'autres fiefs, constitués de pièces de terres, sises au territoire de la vicomté de Saint-Nazaire, dont le fief de Port-Ségurand (depuis Porcé).
     

    En vertu du testament de l'abbé Charles Gouro, recteur de Saint-Nazaire de 1576 à 1596, qui fonda une chapellenie perpétuelle d'une messe chaque vendredi, dite messe de " quinque plagis Dominis nostri Jesu Christi ", à laquelle étaient affectées plusieurs pièces de terre, le seigneur du Bois-Joalland avait un privilège en l'église paroissiale : " Personne ne pourra prétendre à cette chapellenie dont le sieur Boisjolan aura seul le droit de présentation s'il n'est prestre chantant messe ou ayant ordre sacré et enfant natif de la dicte paroisse de Saint-Nazaire "(4). Ajoutons qu'en Guadeloupe, sur la commune de Sainte-Anne, fondée par des Bretons au 17e siècle, il existe une plage nommée Bois-Joalan.



    (1) Cet étang artificiel, qui fait partie des bassins d'alimentation de la ville, a été réalisé par les régiments américains stationnant à Saint-Nazaire entre 1917 et 1922.

    (2) le texte dit : «  pourpris devant et derrière ».

    (3) D'après Henri Moret, les restes des bâtiments seigneuriaux auraient été remployés pour la réalisation des routes.

    (4) A.D., G, 585; Soûlas, le clergé de Saint-Nasaire ; H. Kerviter, les Procés-Verbaux de l'ancien Conseil municipal de Saint-Nazaire, I, p, 18 avec reproduction d'un extrait du testament de Charles Gouro, conservé dans les Archives de la Fabrique.

     

     

     

    Familles seigneuriales du Bois-Joalland :

     

     

    chastel.jpgdu Chastel :Fascé d'or et de gueules de six pièces. Devise : 
    Mar car Doué (s'il plaît à Dieu).
    Cri :  dequerrâ : Vaillant du Chastel !

    Famille noble d'extraction chevaleresque originaire de Landunvez dont une branche s'établit à Nantes.

     

    Pierre du Chastel, chevalier, seigneur du Bois-Joalland en 1487, prit les armes contre le duc François en choisissant le camp du roi de France. Il pourrait être fils de Guillaume du Chastel, capitaine du château de Guérande, qui durant l'attaque de Saint-Nazaire en 1479 par un détachement castillan, prit les armes à la tête de 16 hommes pour défendre Chemoulin. devenu chambellan du roi Charles VI, tué devant Jersey en 1404 sans laisser de postérité. Il avait trois frères cadets dont on suppose que l'un fut seigneur du Bois Joalland et ancêtre de Pierre du Chastel, qui suit.

    En 1533, la seigneurie est vendue par Pierre du Chastel à Claude Le Pennec, il ne nous est cependant pas possible de déterminer si c'est le même Pierre ou son fils. 

     

     

     

     


    saint-nzaire,le pennec,bois-joalland,sesmaisonFamille Le Pennec

     

    De gueules à trois têtes de femme d'argent, les cheveux d'or.

     Le nom Le Pennec signifie " têtu " en breton, les armoiries de la famille sont donc " des armes parlantes ".

     

    Famille guérandaise issue de Jean Le Pennec, anobli par le duc Jean V par lettres du 15 avril 1433, par lesquelles le duc déclara comme constituées en biens nobles les terres que Michel possédait au pays de Guérande, en récompense pour son soutient et ses actions en faveur des Montfort durant les guerres de succession. 

     

     

    Généalogie réalisée grâce aux preuves de noblesse de Jacques le Pennec fournies pour les Pages de la Petite Écurie en avril 1699, (B.N., fr. 31783, f 57).



    Claude Le Pennec, chevalier, seigneur du Bois-Jolan par acquisition de Pierre du Chastel, fit aveu de sa seigneurie en 1540 (A.D., E 572), huguenot,  décédé en 1543 ; il déclara vivre noblement avec sa famille le 3 avril 1537  devant les conseillers députés du Roi pour le ban et l'arrière banc du ressort de Nantes, acte réalisé chez maître Hémeri, notaire à Saint-Nazaire ; marié par contrat du 3 juillet 1523 signé à Nantes chez maître Verger, avec de Françoise Eder, fille de Jean Eder écuyer, seigneur de Beaumanoir et de la Haie-Eder, et de Jeanne Le Seneschal, son époux s'endetta fortement, elle régla les droit de rachat des héritages de la succession de son époux au nom de ses enfants mineurs, et se trouva investie de la pleine propriété des biens de son époux par autorisation du sénéchal de Guérande ; d'où :

    1° Marc, qui suit ;

    2° Jeanne, qui interviendra auprès du duc de Mercoeur et du colonel des Espagnols pour libérer son neveu Gédéon en 1591, et s'engagea comme caution auprès de son cousin germain Prigent de Cibouaud, seigneur de Tregaret, conseiller d'Etat et des finances du duc de Mercoeur pour le payement de la rançon ; épouse par contrat accordé le 23 mai 1556 avec Jean Grignon, seigneur de La Sale, échevin de Nantes ;

    3° Anne, épouse : 1° Jan Avril, chevalier, seigneur de Lormaye, de La Grée et de Coesbo, receveur des fourrages, premier président à la Chambre des comptes, père de sa belle-sœur Jeanne (et devient donc belle-mère par alliance de son frère Marc), d'où une postérité qui sera en procès avec les Le Pennec au sujet de la succession Avril.

     

    II° Marc Le Pennec, écuyer, seigneur du Bois-Jolan, décédé en 1571 ; fit aveu et dénombrement des héritages mouvant de la seigneurie de Campsillon le 4 mai 1566 auprès de Pierre de Tournemine, seigneur de Campsillon ; marié par accords en sein privé le 16 mai 1559 avec Jeanne Avril2, fille de Jan Avril, chevalier, seigneur de Lormaye, de La Grée et de Coesbo, receveur des fourrages, premier président à la Chambre des comptes, et de Marie Bellebarbe, (Jean Avril épousa en seconde noce peu après le mariage de sa fille, la sœur de son beau-fils, Jeanne Le Pennec, se mariage est en fait un compromis sur la dot de sa fille), d'où :

     

    III° Gédéon Le Pennec, écuyer, seigneur du Bois-Jolan, décédé en 1607 ou 1608 ; il tient en 1591 le château de La Bretesche, citadelle huguenote attaquée par les Espagnoles, il y est fait prisonnier et conduit en prison à Nantes, sa tante Jeanne Le Pennec œuvra pour sa libération, il est libéré en 1592 sur payement d'une rançon avancée par son cousin Prigent Cibouaud, il vendit entre autres pour rembourser son cousin la seigneurie du Bois-Joalland pour la somme de seize mille livres à un autre cousin, René Charette, écuyer, sieur de La Bretonnière et de Montbert, seigneur d'Aigrefeuille, (maire de Nantes en 1609), et son épouse Anne Martin, (ceux-ci la revendirent à sa veuve en 1612)3 ; fit déclaration le 14 octobre 1596 devant le sénéchal de Rennes qu'il acceptait par bénéfice d'inventaire la succession du frère de son épouse, Jean Avril, chevalier, seigneur de La Grée, et de Coesbo, conseiller du Roi, maître des requêtes en son hôtel, et premier président de la chambre des comptes de Bretagne, mais parce que le montant des dettes de l'héritage était équivalant aux biens qui le constituaient, il voulu renoncé à celui-ci par acte signé en 1601, se qui le conduit a être attaqué en justice par Suzanne Avril, ; marié en 1584 à Françoise du Dréseuc4, dame du manoir de Lesnerac, de Trévécar et d'Escoublac, fille de Bonaventure du Dréseuc, chevalier, seigneur du manoir de Lesnerac, de Trévécar et d'Escoublac, et de François de Lauban, (elle épousa en seconde noce Nicolas des Brosses, seigneur de Kergomar), elle reprit la gestion complète des biens de sa famille, intenta plusieurs procès pour contester des ventes anciennes d'oeillets et la succession de sa grand-mère maternelle Jeanne du Verger, elle congédia des fermiers dont les gestions laissaient à désirer, elle posséda jusqu'à 260 œillets, et racheta la seigneurie du Bois-Jolland en 1612, elle laissa à son fils un important héritage ; elle bénéficia le 10 mai 1608 d'une sentence arbitrale, pour être maintenue au nom de son mari dans sa succession noble de Jean Avril son aïeul seigneur de Lormaye et de Jean Avril son oncle, seigneur de La Gree, premier président de la chambre des comptes de Bretagne, comme héritier Jeanne avril sa mère ; elle décéda le 25 avril 1622 ; d'où entre autres :

    1° Gabriel, qui suit ;

    2° Jacqueline ;

    3° Jacques, fit partage noble en temps que '' puiné et juvigneurde '' son frère Gabriel, le 24 septembre 1630, acte reçu chez maître Molle, notaire à Guérande, époux de Renée martin, d'où :

    a° Jan, sieur de Leprerar et de La Sauraye, maintenu noble avec ses cousins le 4 janvier 1669.

     

    IV° Gabriel Le Pennec, chevalier, seigneur du manoir de Lesnerac, de Trévécar, d'Escoublac, et du Bois-Jolan grâce au rachat de la seigneurie par sa mère, fit aveu pour celle-ci en 16275 ; inhumé le 3 décembre 1634 dans l'enfeu de l'église d'Escoublac ; marié par contra du 22 septembre 1624, chez maître Davi, notaire à Nantes, avec Lucrèce Ménardeau6, fille de Pierre Ménardeau, écuyer, seigneur de La Bouchetière, conseiller du Roi, maître des comptes de Bretagne, et de Marguerite de Marques ; elle fit aveu en 1635 pour la seigneurie du Bois-Joalland7 ; d'où :

    1° Jacques, qui suit ;

    2° Françoise, fit partage noble avec son frère Jacques le 3 décembre 1656 ; mariée à Nantes le 11 septembre 1645 à Charles du Bois, écuyer, seigneur de La Ferronnière ;

    3° Gabriel, seigneur du Bois-Jolland, fit accord avec son frère Jacques sur le partage noble des biens de leurs parents le 24 septembre 1630 chez maître André Mollé notaire à Guérande, que Gabriel nomma le 24 mai 1631 comme greffier de la seigneurie du Bois-Jolland ; A sa mort la seigneurie du Bois-Joalland revient à son neveu Charles Le Pennec.

     

    V° Jacques Le Pennec, chevalier, seigneur de Lesnerac, de Trévécar et d'Escoublac, vicomte du Brontay, sieur des fiefs de Lesryo et de Bodyaut, capitaine des garde-côtes au département de Guérande et du Croisic, maintenu noble le 4 janvier 1669 avec ses enfants, fit aveu pour la seigneurie du Bois-Joalland en 16768, fit enregistrer ses armoiries à l'Armorial général en octobre 1697, décédé peu après ; marié : 1° par contrat du 26 août 1651, chez maître Cireul à Angers, avec Louise du Bois9, fille de Louis du Bois, écuyer, seigneur de La Touches Feronnière, et de Florence Davi, chez maître Cireul à Angers ; 2° 15 juillet 1664 à Renée Le Moyne, fille de François Le Moyne, écuyer seigneur de La Tour, auditeur à la Cour des comptes, et de Jeanne Georgeteau ; d'où du premier lit :

    1° Charles, qui suit ;

    2° Margueritte, inhumée à Nantes le 30 août 1681 :

    3° Jacques.

     

    VI° Charles Le Pennec, chevalier, seigneur du Bois-Jolan, du manoir de Lesnerac, de Trévécar et d'Escoublac, décédé en 1705, fit enregistrer ses armoiries à l'armorial général en même temps que son père ; marié contrat, chez maitre Merle à Nantes, le 14 décembre 1681, avec Jeanne Gorge10, sur consentement de Pierre Gorge, son frère seigneur de La Porte, conseiller au parlement de Metz, et religieusement à Nantes le 15 décembre 1681, fille de feu d'Etienne Gorge, écuyer, et de feue Perrine Le Mercier, d'où :

    1° Jacques, qui suit ;

    2° Julie-Céleste-Perrine, (1685 - 28 décembre 1749), épouse du marquis de Sesmaisons, qui à la mort de ses neveux récolta la succession Le Pennec (voyez article de Sesmaisons qui suit).

     

    VII° Jacques Le Pennec, chevalier, seigneur du Bois-Jolan, du manoir de Lesnerac, de Trévécar et d'Escoublac,vicomte du Brontay, etc, commandant de la capitainerie des Gardes côtes de Saint-Nazaire, né à Nantes le 16 décembre 1682, baptisé le 17 décembre, mort en avril 1741 ; fit ses preuves pour les pages de la Petite écurie, en avril 1699, (B.N., fr. 31783, f 57) ; fit aveu pour la seigneurie du Bois-Joalland le 13 septembre 173411  auprès de Perrine-Françoise de carné, vicomtesse de Saint-Nazaire ; époux de Jeannne-Céleste de Lambilly, d'où :

    1° Claude-Laurent, officier de vaisseau, décédé à 22 ans le 7 juin 1748 ;

    2° Jacques-Bertrand mort à 24 ans en février 1755 ;

    3° Julie-Céleste-Perrine, baptisée le 8 octobre 1727.



     


    saint-nzaire,le pennec,bois-joalland,sesmaisonfamille de Sesmaisons12

    De gueules à trois tours de maison d'or.

     

     

    I° Charles marquis de Sesmaisons, écuyer, seigneur de La Sauzinière, de Malleville, de Portechai et de La Caillère, (1677 – 27 avril 1730), marié : 1° Cécile du Pé d'Orvault ; 2° Julie-Céleste-Perrine Lepennec, dame de Lesnerac, de Trévécar et l'archéologue Léon Maitre au du Bois-Jolland, qui veuve acheta la châtellenie d'Ust et ses dépendances à Anne-Camille Avril, (1685 - 28 décembre 1749), fille de Jacques Le Pennec, chevalier, seigneur de Lesnerac, de Trévécar et du Bois-Jolland, et de Jeanne Gorge ; d'où du second lit :

    1° Claude-François, qui suit ;

    2° Louis-Henri-Charles-Rogatien, (1751-1830), vicomte de Sesmaisons, page de Louis XV, mestre de camps et armées de France en 1776, d'où postérité ;

    3° Anne-Marie-Sidonie, née en 1753.

     

    II° Claude-François marquis de Sesmaisons, comte de Saint-Saire, seigneur de la Sauzinère, Lesnerac, Escoublac, Crévecoeur, Bois-Jolan, Ust, Nesle, Mesnil-Mauger, Beaubec, fief de Léon, Bois-Savary, et Anglesqueville, né le 29 mai 1709, lieutenant général des armées du Roi en 1767, décédé le 6 février 1779 ; marié par contrat du 11 mars 1743, Marie-Gabrielle-Louise de La Fontaine-Solare, fille de François de La Fontaine-Solare, comte de La Boissière, et d'Henriette de Boulainvilliers, d'où :

    III° Claude-François-Jean-Baptiste-Donatien marquis de Sesmaisons, comte de Saint-Saire, seigneur de la Sauzinère, Lesnerac, Escoublac, Crévecoeur, Bois-Jolan, Ust, Nesle, Mesnil-Mauger, Beaubec, fief de Léon, Bois-Savary, et Anglesqueville, né le 23 juin 1749, maréchal de camp le 10 décembre 1797, chevalier de Saint-Louis, décédé en 1804 ; marié en septembre 1778, Renée-Modeste Gouyon du Vaudurant, fille de Louis-Claude Gouyon du Vaudurant, chevalier, seigneur du Guern, lieutenant général des armées du Roi, et de Renée-Pauline-Pélagie Saget de la Jonchère, d'où :

    1° Claude-Louis-Gabriel-Donatien, qui suit ;

    2° Marie-Camille-Adélaïde-Céleste.

     

    VI° Claude-Louis-Gabriel-Donatien marquis de Sesmaisons, né à Lesnerac le 23 décembre 1781, colonel d'Etat-Major en 1814, maréchal de camp, pair de France en 1823, grand d'Espagne en 1826, gentilhomme de la Chambre du Roi, député de la Loire-Inférieure de 1827 à 1830, commandeur de la Légion d'Honneur, décédé à Paris le 29 avril 1842 : marié le 12 février 1805 à Rouen avec Anne-Charlotte-Françoise Dambray, (1786-1866), fille de Charles-Henri Dambray, chancelier de France, président de la chambre des Pairs, et de Marie-Charlotte-Antoinette de Barentin, d'où :

    1° Marie-Charles-Donatien, marquis de Sesmaisons, (1805-1867) ;

    2° Marie-Charlotte-Hermine, (1806-1867) ;

    3° Marie-Armelle-Charlotte, (1814) ;

    4° Marie-Charlotte-Similienne, (1817-1897) ;

    5° Maclovie, (1820).

     

     La famille de Sesmaisons resta  propriétaire de terres au Bois Jolland jusqu'au milieu du 20e siècle. Cependant, les restes du manoir et sa  métairie avaient été vendue dès le 19e siècle ; en 1850 la métairie du Bois Jolland appartenait à monsieur Masseron qui possédait aussi la métairie de la Villeneuve.

     

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    la ferme du bois Joalland en 1900

     

    1 Eder : De gueules à la fasce d'argent, accompagnée de trois quintefeuilles du même.

    2 Avril : d'argent au pin de sinople, fruité d'or. Sans lien avec les Avril de Chauvière d'Ust.

    Charette de La Bretonnière : D'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, accompagné de trois canettes de sable, becquées et membrées de gueules.

    4 du Dréseuc : de sable au croissant d'argent accompagné de trois étoiles du même. (à ne pas confondre avec les du Dreiseuc du pays de Morlaix qui portent :  De gueules au chevron d'hermine surmonté d'une coquille d'or.)

    5 A.D. 44, E 572

    6 Ménardeau : D'azur à trois têtes de licornes d'argent.

    7 A.D.44, E 572

    8 A.D.44, E 572

    9 du Bois : de gueules à trois coutelas d'argent, posés en pal, pointe en bas, 2 et 1.

    10 Gorge : de gueules au chevron d'or accompagné de trois tours.

    11 A.D.44, E 572

    12 Famille noble d'extraction chevaleresque de 1375, admise aux Honneurs de la Cour en 1767, 1776, 1777 et 1781, (A.N., MM 817 - B.N., fonds Chérin n° 124) , ayant fait ses preuves en novembre 1982 à l'A.N.F.

     

     

  • Les fermes de Villeneuve et du Bois-Joalland

    Dons nos prochains articles, nous traiterons de l'histoire de la seigneurie du Bois-Joalland, mais avant cela nous allons ici parler de deux éléments du patrimoine nazairien dont l'histoire se rattache à celle de cette seigneurie : la ferme du Bois-Joalland et la ferme de Villeneuve.

     

    Située le long de la route qui borde l'étang, peu avant le bourg de l'Immaculée, la ferme du Bois-Joalland n'est pas le manoir seigneurial, le manoir se situait là où se trouve aujourd'hui la route et la rive de l'étang qui ne fut créé qu'entre 1917 et 1920, ce manoir a disparu avant la Révolution, cependant cette ferme était la métairie principale de la seigneurie. Si le long corps de ferme en fond de cour est du 18e siècle, la maison actuelle ne date que du 19e siècle, le logis originel se trouvait en retour entre la maison actuelle et le corps de ferme. 

     

    Située aujourd'hui entre la rive de l'étang  et le terre-plein de la D492,  la ferme de Villeneuve était l'une des métairies nobles que possédaient les seigneurs du Bois-Joalland sur le territoire de la seigneurie. Tout porte à croire qu'elle fut un temps résidence du sénéchal seigneurial. Contrairement aux fermes ordinaires de Saint-Nazaire, qui étaient construites en torchis sur une base en pierres, (la ferme Couronnée en est un parfait exemple). La métairie de Villeneuve au Bois-Joalland, est un bâtiment typiquement du début du 16e siècle, construit intégralement en pierres, tout en longueur, avec des portes ogivales ou à linteaux à accolades, la toiture était à l'origine en chaume. Le bâtiment est divisé en deux unités d'habitation, dont une comprenant une salle basse dotée d'une cheminée monumentale et les restes d'un placard en maçonnerie, dont les étagères sont constituées de pierre plates, ce qui confirmerait la présence du sénéchal de la seigneurie dans ce logement. Une soue à cochon est accolée au pignon ouest. la cour a été surélevée au moment de la création de l'étang. Aujourd'hui Villeneuve est encore le siège d'une exploitation, quoique le bâtiment historique, couvert actuellement d'ardoises, était transformé en grange, et qu'une nouvelle habitation fut construite après la Seconde-Guerre-mondiale en prolongement de celui-ci.

     

    Du 16e au début du 20e siècle, les propriétaires de ces métairies furent les familles du Chastel, Le Pennec du Bois-Joalland, de Charrette durant 20ans, puis à nouveau Le Pennec du Bois-Joalland, et enfin de Sesmaisons qui vendirent par pièce leur domaine nazairien. 

     

    En 1857, la métairie appartenait à monsieur Masseron qui possédait aussi la métairie du Bois Joalland.

     

    Au début du 20e siècle, la ferme de Villeneuve servit de décor pour une série de cartes-postales de genre par le photographe Degas, on y distingue très bien les détails architecturaux.

     

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    collection de monsieur L.

     

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    collection de monsieur L.

     

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    Les autres métairies de la seigneurie du Bois-Joalland, n'ont pas laissé de trace notable en dehors de leurs noms...

  • Porcé, le docteur et madame Raffegeau

    Dans nos articles sur le château de Port-Cé, il existe une carte postale d'avant 1914 du château portant la mention de son nom d'origine, Les Charmilles, et où l'on peut reconnaître le docteur et madame Raffegeau 

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     carte postale entre 1907 et 1914, coll. L.O.M.

     

    La maison de retraite  " Résidence des Sources ", à Saint-Germain-sur-Moine, conserve dans son hall les portraits du docteur et de son épouse, fondateur de l'établissement.

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    Nous portons aussi à votre connaissance une copie du faire-part de décès du docteur, communiqué par l'un de nos correspondants 

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    Enfin, les archives municipales de Saint-Nazaire conservent la photocopie d'une photographie de 1939, où figure madame veuve Raffegeau, entourée de neveux et cousins, devant le perron du château.

     

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    Cette photographie, dont nous reproduisons ici le scanne de la photocopie déposée aux archives municipales, avait été envoyée à la fin des années 90' par monsieur P. A., petit cousin du docteur, en attache à un courrier d'indignation et d'interrogation sur le devenir du legs Raffegeau. Nous ne savons pas quelle fut la réponse du maire, (si même il y a eu réponse), mais hélas le lègue a été respecté dans la mesure où des établissements scolaires ont été bâtis, sur le domaine, rien n'obligeait dans le testament de ma madame Raffegeau de conserver le château, si ce n'est l'éthique, (chose qui n'existe pas en politique municipale), la donation est rédigée un peu comme celle de la donation du Parc des Sports. La seule chose qui pourrait sauver ce qui reste du château, serait une mobilisation des habitants. Monsieur Joël-Guy Batteux, maire de Saint-Nazaire, n'a pas fait raser dans les années 90 le bâtiment par crainte d'une contestation de masse, mais a dit publiquement " qu'il tomberait tous seul ". Le souci est qu'il risque surtout de tomber sur quelqu'un, de préférence l'un des enfants ou adolescents que le vaisseau de pierre intrigue, fournissant ainsi dans un avenir proche un bon prétexte devant l'opinion de faire passer un bulldozer... On ne peut que blâmer la politique, ou plutôt l'absence de politique patrimoniale du monsieur Batteux, (Saint-Nazaire est ainsi une zone de non-droit pour la DRAC gentiment invitée à ne pas mettre un pied sur la commune), mais que dire dans ce cas du manque de mobilisation des habitants ? Saint-Nazaire souffre d'une attitude de non auto-appropriation par ses habitants de leur cité, heureusement la nouvelle génération des moins de 30ans a aujourd'hui une attitude très différente, même si elle ne sait pas encore s'organiser face à une municipalité qui se garde de communiquer sur ses projets urbanistiques, (cf. " l'affaire de Guindreff ").