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Familles nobles et notables - Page 2

  • La famille Laborde

    La famille Laborde s'établie à Saint-Nazaire, dans la Grand Rue, durant la Restauration avec Charles Laborde, (Bayonne en 1798 - Saint-Nazaire 15 avril 1875, sa tombe est au cimetière de La Briandais), officier de marine, fils de Jean-Baptiste Laborde, capitaine, et de Marie Billard ; en poste à Oléron au moment de l'effondrement de l'Empire, à bord de L'Epervier, commandé par le lieutenant de vaisseau Olivier Jourdan de la Passardière. Charles, chargé de commandé la chaloupe qui devait conduire Napoléon de l'Epervier au navire anglais Bellerofond, aida l'Empereur à monter à bord de celui-ci, et reçu du souverain déchu une lettre de remerciement, que sa petite fille, l'écrivain Marc Hélys conservait encadré dans son salon à Paris ; de son épouse d’Anne-Françoise Tartoué, (née à Saint-Nazaire 19 novembre 1801, fille du marchand boucher Yves-Honoré Tartoué) 

    il laissa :

    1° Charles-Honoré, né le 1er novembre 1826 à Saint-Nazaire (déclaré le 2), baptisé le 16 ; il fit ses études au petit séminaire de Guérande. Il fut ordonné prêtre en 1850, par monseigneur Sibour, à Saint-Sulpice, dont il avait dirigé les catéchismes. Il devint secrétaire de monseigneur Jaquemet évêque de Nantes, qui le nomma, en 1855, chanoine honoraire. En 1857 il fut élevé à la dignité de vicaire général honoraire, puis, en 1859, à celle de vicaire général titulaire de monseigneur Jaquemet. En 1869, le chapitre de l’Église de Nantes le nomma vicaire capitulaire, avec l’abbé François Richard de La Vergne (futur archevêque de Paris, puis cardinal). Durant la guerre de 1870 il fut aumônier des mobiles de la Loire-Inférieure et s’illustra en Eure durant les combats par son abnégation et de sa charité. Il y contracta une pleurésie dont il souffrait encore, quand monseigneur Fournier, évêque de Nantes, lui confia en avril 1870, la cure de Saint-Similien à Nantes, composée de vingt mille âmes, « surtout d’ouvriers et de gens du peuple ». Il y veilla au développement des œuvres de charité, et fut un pasteur très actif après de ses ouailles. Il fut nommé évêque de Blois, par un décret ministériel du 9 juin 1877, ce que confirma le Vatican le 25 juin, par préconisation du pape Pie IX, « étonné d’abord, il a dû obéir, bien qu’ayant le cœur déchiré » (cf. Revue de Bretagne et de Vendée), puis sacré le 24 août de la même année. Il prit pour armoiries : d’azur à Notre Dame des Aides sur un nuage, mouvant de la pointe, tous d’argent ; au chef du même chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable. Monseigneur Laborde, quoiqu'évêque de Blois, célébra la grand-messe, le dimanche 2 août 1891 en l'église principale de Saint-Nazaire, qui avait été inaugurée cinq jours auparavant. Son visage a été sculpté sur l'un des chapiteaux des transepts cette église, côté Évangile (c'est à dire à droite quand on est face au chœur). La chronique familiale  rapporte de devenu évêque, il décida d'offrir chaque mois un repas aux curés les plus modestes du diocèse. Les usages à l'évêché étaient alors encore ceux des cours souveraines. Aussi, on servait d'abord l'évêque, puis les autres. Le personnel étant réduit, ceux qui étaient en bout de table devaient attendre leur tour, ce qui prenait un long moment en raison de leur nombre bien supérieur à ceux des valets. Monseigneur Laborde avait l'habitude de manger sitôt servi, et finissait avec rapidité son assiette. Le protocole voulant qu'on retirât les assiettes dès qu'il eut fini, les convives en bout de table n'avaient même pas la possibilité de toucher à leur cuillère... Au bout de quelque mois on se risqua à le lui dire. Il prit alors soin d'attendre que tous soient servis pour commencer son repas, et pris garde à ce que les autres aient fini leur assiette avant de poser ses couverts. Il décéda le 18 mai 1907 à Blois, et repose en la cathédrale, dans la crypte de laquelle se trouve son buste ;

    2° Cécile-Marie-Amélie, née à Saint-Nazaire le 6 février 1831, mariée le 15 juin 1857 à Saint-Nazaire avec Marie-Louis-Alfred Picard, (né à Brest le 25 mai 1827), lieutenant de vaisseau ;

    3° Joseph-Marie-Athanase, né le 29 juillet 1838 à Saint-Nazaire. D’abord engagé dans la Marine marchande, il entra dans la Marine militaire le 15 juillet 1859. Lieutenant de vaisseau au 3e Bataillon de fusiliers marins, il fut affecté août en 1870 à l’Armée de Paris, comme capitaine de la 6e compagnie. « Au cours du siège de Paris, le 21 décembre 1870, l'Armée de Paris tenta une sortie dans le nord de la capitale. Le corps d'armée de Saint-Denis, commandé par le vice-amiral de La Roncière, fut chargé de s'emparer du village du Bourget, fortement défendu par les troupes ennemies. Le 3e Bataillon, commandé par le capitaine de frégate Lamothe-Tenet, réussit à s'installer au centre du village, mais privé du soutien du 134e Régiment d'infanterie qui n'avait pu attaquer par le sud comme prévu, il dut se replier après avoir été soumis à un feu intense et avoir subi de lourdes pertes. Dans cette attaque, les marins perdirent 254 hommes dont 7 officiers parmi lesquels le lieutenant de vaisseau Laborde ». Son acte de décès fut inscrit au rôle d'équipage de la 3e annexe du vaisseau Louis XIV, établi à Saint-Denis le 22 décembre 1870. Inhumé au cimetière de La Briandais dans la caveau Laborde-Héliard. Une place de Saint Nazaire fut baptisée en son honneur (place avec les pots rouges). Le prénom Athanase est surprenant, car il n'est pas breton, ni basque, et qu'il n'existait pas alors dans la famille Laborde, par plus que chez les Tartoué. La chronique familiale nous apprend que Charles, alors qu'il revenait d'un voyage au Japon, voulut se baigner dans la mer durant une escale au Siam (aujourd'hui Thaïlande). Il se trouva soudainement encerclé de crocodiles marins. Priant la Sainte Vierge, il lui jura de donner le nom du saint du jour si elle l'aidait à échappé aux reptiles. C'était un 2 mai, jour de Saint Athanase ;

    4° Marie-Philomène Laborde, (Saint-Nazaire 15 août 1836 - Saint-Nazaire 2 mars 1918), mariée le 8 juillet 1863 à Saint-Nazaire avec François Héliard, (Grandville 26 juillet 1829 – Saint-Nazaire 16 mars 1901), capitaine au long cours, commandant à la Compagnie Générale Transatlantique, (d'où Marie-Hortense, épouse du diplomate mexicain Calos Lera, femme de lettres sous le nom de marc Hélys, qui fut célèbre pour avoir dupé Pierre Loti en montant un canular à Constantinople en 1904).

    5° Anne, née à Saint-Nazaire le 9 février 1842 ;

    6° Edouard-Marie Laborde, né à Saint-Nazaire le 19 avril 1846.

     

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    La France illustrée, 25 août 1877

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    Ex-libris aux armes de monseigneur Laborde, 65 x 40 mm; Fonds et collections Odoevsky Maslov

     

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  • Maitre Alexandre Galibourg

     

    Portrait de maître Alexandre Galibourg par Théo Prat,

    photographe à Saint-Nazaire, (vers 1925/26, coll. L.O.M.)

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    I° Alexandre-Marie-Jean-Baptiste Galibourg, (Nantes le 30 décembre 1846 - Saint-Nazaire le 19 janvier 1931), fut l'un des premiers historiens de Saint-Nazaire, on lui doit une série d'articles parus dans " Le Courrier de Saint-Nazaire ", et fut un collaborateur actif de Kervilers pour ses «bio-bibliographies bretonnes.  Arrivé à Saint-Nazaire à l'âge de 18mois, son grand-père maternel était Jean-Baptiste Talour, dit le capitaine Mantrelais, qui joua un tout Important dans le soulèvement des marches d'Anjou en 1793, et arrière-petit-fils du médecin rennais, Poullain de La Croix, amis de Moreau, qui accompagna les volontaires d'Ille et Villaine en 1792, et devin médecin de l'Armée du Rhin. Sa famille était fervente catholique et attachée aux idées monarchiques, aussi fut-il élève du Petit-Séminaire de Guérande. Reçu licencié en droit à Rennes le 13 août 1872, il fut avocat à Saint-Nazaire durant 58 ans ;il en fut le premier bâtonnier élu en 1890, et fut plusieurs fois réélu à ce poste. Il a laissé la réputation de défenseur des causes perdues dans le souvenir des Nazairiens. Cependant, il fut surtout un avocat spécialisé dans le Droit maritime, et on lui doit des interventions remarquées pour la défense des intérêts des marins indépendants devant les grandes sociétés de navigation, durant les congrès internationaux de Navigation de Paris, Venise, et surtout d'Amsterdam, durant lequel il fit voter les textes qui régissent dans tous les pays la compétence en matière d'abordage. Membre du conseil de la Fabrique de Saint-Nazaire, il en fut l'avocat-conseil. Attaché à la paroisse Saint-Gohard, il participa activement à la construction de la nouvelle église paroissiale Saint-Nazaire et a été honoré d'un portrait sculpté sur le pilier centrale située à droite quand on entre dans le chœur de l'église Saint-Nazaire, (côté Évangile). Maître Galibourg était passionné d'histoire locale, il avait connu enfant les restes du prieuré Saint-Jean de Saint-Nazaire et en avait fait un dessin de mémoire qui avait servi à illustrer un vitrail de l'Eglise principale, malheureusement détruit par les bombes anglaises en 1942. Il intervenait régulièrement dans la presse, surtout dans L'Ouest Eclair, pour distiller des souvenirs et des détails historiques, pestant de temps à autre contre ce qu'il considérait comme des oublis impardonnables de Henri Moret, qui, avec son ouvrage, avait réalisé ce que maître Galibourg ne fit jamais : écrire un ouvrage historique à propos de Saint-Nazaire. C'est aussi sous le pseudonyme de " vieux nazairien " qu'il exprimait son avis sur l'évolution de la ville en comparaison de ce qu'il avait connu étant jeune, sans ménager ses mots. Maître Galibourg faisait partie des riches et multipropriétaires d'immeubles en ville. Il avait notamment loué par deux fois un appartement au compositeur Berlioz, au 9 rue de la Villès-Martin. Le compositeur lui avait laissé un ouvrage dédicacé. Domicilier 40 rue de la Villès-Martin, maître Galibourg fut inhumé au cimetière de La Briandais le 22 janvier 1931. Le journal L'Ouest-Éclair du 23 janvier 1931 mentionne : " Dans le cortège, on remarquait des délégations d'avocats, dont une du barreau de Nantes, en robe. Il n'y avait ni fleurs ni couronnes, sur la demande expresse qu'avait formulée l'honorable ancien bâtonnier avant sa mort. Les cordons du poêle étaient tenus par M. Vincent, président du Tribunal civil du Mans : M° Gouzer, bâtonnier en exercice du barreau de St-Nazaire MM Féliard, procureur de la République ; chanoine Joalland, curé de la paroisse de St-Nazaire ; Gasnier, président du Tribunal de Commerce de notre ville, et Boudard, président de la Chambre des avoués ". Son éloge funèbre fut prononcée le 23 janvier 1931 au début de l'audience du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, par le président Vincent, devant tous les magistrats, les avocats, les avoués, les huissiers et les greffiers (voyez à ce sujet L'Ouest-Éclair du 24 janvier 1931). 

    Il épousa à Saint-Nazaire, le 9 juin 1880, Augustine-Elisa-Marie Offret, née en 1854, décédée au château de La Courbe à Puyrenier le 5 mars 1944,  fille d'un commandant de paquebots transatlantiques, d'où :

    1° Marie-Augustin-Louis, (Saint-Nazaire 5 juillet 1881 - Paris (20e) 27 avril 1947) ;

    2° Alexandre-Aimé-Marie-Augustin (Saint-Nazaire  4 mars 1885 – Saint-Nazaire 16 novembre 1949) ;

    3° Louis-Aimé-Marie, (Saint-Nazaire 14 janvier 1887 - ??) ;

    4° Henri-Anne-Marie, (Saint-Nazaire 1er juillet 1889 - Saint-Nazaire  22 février 1988), avocat, diplômé de l'Université de Rennes en Droit en 1912, bâtonnier du barreau de Saint-Nazaire ; marié à La Baule le 1er octobre 1949 avec Marcelle-Madeleine-Léontine Abeakam ;

    5° Jean-Baptiste-Anne-Marie, (Saint-Nazaire 22 juin 1891 - décédé en 1945), docteur ès-sciences, galibourg,saint-nazaireil fut d'abord chef des essais physiques et mécaniques de l'usine Citroën Quai de Javel, puis aux usines De Dion et Bouton comme chef des services métallurgiques des établissements de Puteaux, puis ingénieur-conseil auprès de firmes, reçu docteur ès-sciences physique en Sorbonne avec une thèse portant sur la thermo-électricité il inventa un appareil  pour la reconnaissance des nuances d'aciers, enseignant attaché au laboratoire de métallographie de l'Ecole Centrale en 1921, chef de travaux en 1923, puis maître de Conférences d'Essais des matériaux, il fut mandaté en 1926 par les dirigeants de l'International Nickel C° aux Etats-Unis et au Canada pour visiter les usines de cette entreprise, il participa à la création du Centre d'Information du Nickel, appelé à Bruxelles comme professeur d'échange en 1934, il fut chargé aux Expositions d'Aviation  de présenter l'ensemble des méthodes d'essais et y organise des rétrospectives très remarquées ; à l'Exposition Universelle de 1937, il  créa et assura le fonctionnement d'un important laboratoire de métallurgie, et fut fait chevalier de la Légion d'honneur. Il participa à tous les grands Congrès internationaux aux Etats-Unis, au Japon, à Liège, à Bruxelles, à Zurich, etc. Il était expert près des tribunaux et le Bureau Veritas l'avait prié d'être membre et rapporteur de son Comité technique. A la veille de la Seconde Guerre mondiale il fut appelé à la direction du laboratoire de la S.N.C.F. (voyez au bas de l'article la liste de ses travaux.) Marié à Toulouse le 27 avril 1927 avec Marie-Amélie-Madeleine Portrait, d'où un fils.  (Jean Galibourg, photographie parue dans la Revue de la métallurgie en mars 1945) - Léon Guillet, à Propos de Jean Galibourg, qui était son parrain, a dit et publié : " Que dirai-je maintenant de l'homme ? II fut un de mes meilleurs amis, m'en donna maintes fois la certitude , notamment au cours des multiples et dures épreuves que je viens de subir ; il avait un caractère très droit, une franchise rare et, sous une froideur volontaire, cachait un dévouement auquel on ne faisait jamais appel en vain. Tous en abusaient ; moi-même lui avais demandé de prendre le secrétariat général de deux groupements que je préside : les « Centraux Métallurgistes » et les Parisiens de la Loire-Inférieure (« Le Muscadet »). Alors que la France a besoin de toutes ses élites, disparaît un excellent serviteur du pays. Sa mémoire sera pieusement conservée. Que notre chère amie, Mme Galibourg, que son fils, mon filleul, Que dirai-je maintenant de l'homme ? II fut un de mes meilleurs amis, m'en donna maintes fois la certitude , notamment au cours des multiples et dures épreuves que je viens de subir ; il avait un caractère très droit, une franchise rare et, sous une froideur volontaire, cachait un dévouement auquel on ne faisait jamais appel en vain. Tous en abusaient ; moi-même lui avais demandé de prendre le secrétariat général de deux groupements que je préside : les « Centraux Métallurgistes » et les Parisiens de la Loire-Inférieure (« Le Muscadet »). Alors que la France a besoin de toutes ses élites, disparaît un excellent serviteur du pays. Sa mémoire sera pieusement conservée. Que notre chère amie, Mme Galibourg, que son fils, mon filleul, en soient bien assurés" , Léon Guillet ignorait que la mère de Jean était décédée en 1944.

    6° Hélène-Anne-Marie-Henriette, (Saint-Nazaire 18 juin 1897 - Saint-Nazaire 7 janvier 1995), mariée à Saint Nazaire le 17 septembre 1828 à Marie-Adolphe-Jehan de Maillard,  (château de La Combe, Puyrenier 6 juillet 1900 - 17 décembre 1975 Bordeaux), issu d'une branche ainée, dite de La Combe, de la famille de Maillard, famille maintenue noble par Pellot, intendant de Guyenne, le 5 mars 1668, (cette a fait ses preuves en juin 1993 à l'A.N.F. - Armes : d'azur  trois pommes de pin d'argent) ; divorcés le 8 août 1974.

     

     

     

    (Remerciements à mesdames N.A. et P.A.deM. pour les informations complémentaires concernant la famille.)

     

     

    Listes des travaux de Jean Galibourg : Comptes rendus Académie des Sciences Contribution à l'étude de la trempe de certains alliages d'aluminium. C.R . 1919 , 169 , p. 50 8 (en collaboration avec M M . L . GUILLET et Jean DURAND). Utilisation de la force thermo-électromotrice de contact pour identifier quelques aciers. C.R . 1922 , 174 , p. 547 . Sur une méthode permettant de reconnaître les perles japonaises cultivées. C.R . 1922 , 174 , p. 1.01 2 (en collaboration avec M . F . RYZIGER). Sur la trempe des alliages légers aluminum-cuivre, renfermant plus de 5 % de cuivre. C.R. 1925 , 181 , p. 1.10 7 (en collaboration avec M . L . GuiLLET). Contribution à l'étude de la roentgenspectrographie des perles. C.R . 1926 , 183 , p. 96 0 (en collaboration avec M . F . RYZIGER). Sur les points critiques et la trempe martensitique des fontes au nickel ci au, nickel-chrome. C.R . 1928 , 187 , p. 1 4 (en collaboration avec MM . L . GUILLET et M . BALLAY). Sur le relèvement du palier de la courbe de traction des métaux par traction et vieillissement. C.R . 1929 , 188 , p. 993 . Sur les essais de traction à chaud. C.R . 1929 , 188 , p. 1.20 5 (en collaboration avec MM . L . GUILLET et M . SAMSOEN). Sur les essais de traction à chaud. C.R . 1929 , 188 , p. 1.32 8 (en collaboration avec MM . L . GUILLET et M . SAMSOEN). Sur le vieillissement des métaux écrouis, C.R . 1930 , 190 , p. 168 . Sur le traitement thermique durcissant des fontes grises. C.R , 1930 , 191 , p. 53 8 (en collaboration avec MM . L . GUILLET et M . BALLAY). Sur la résistance à chaud des aciers ordinaires. C.R . 1931 , 192 , p. 86 1 (en collaboration avec MM . L . GUILLET et M . SAMSOEN). Sur la limite élastique de l'acier doux étiré à la filière. C.R . 1932 , 194 , p. 1.635 . Influence de l'allongement réalisé au cours de tractions successives suivies de vieillissement sur la limite élastique et le module d'Young d'un acier doux. C.R . 1932 , 195 , p. 1.022 , Sur les singularités des courbes de traction à chaud. C.R . 1932 , 195 , p. 1.072 . Sur les déformations subpermanentes (phénomènes de réactivité). Enfin, il y a quelques années, il fut appelé à la direction du laboratoire de la S.N.C.F. et, dans ces temps troublés, il y étudia avec succès des questions fort délicates, notamment celle des pièces de frottement et des pièces d'attelage.  C.R . 1937 , 205 , p. 21 7 (en collaboration avec M . Pierre LAURENT). Sur les transformations des fontes austénitiques. C.R . 1939 , 209 , P . 105 . Revue de Métallurgie Contribution à l'étude de la trempe de certains alliages d'aluminium. 1920 , XVII , p. 20 2 (en collaboration avec M M . L. GUILLET et J. DURAND). Contrôle de l'épaisseur de cémentation sur témoins trempés. 1920 , XVU , p. 21 6 (en collaboration avec M. BALLAY); Contribution à l'étude théorique des diagrammes d'équilibre des alliages binaires. 1920 ; XVII , p. 630 . Les criques de rectification. 1921 , XVIII , p. 21 3 (en collaboration avec MM . L. GUILLET et P. BEURET). Emploi de la macrographie pour la mise au point de la coulée du bronze d'aluminium. 1921 , XVIII , p. 78 0 (en collaboration avec M. BRIZON). Y Protection contre cémentation par application d'un enduit au pinceau. 1922 , XIX , p. 22 2 (en collaboration avec M . BALLAY). Quelques résultats d'essais sur pendule Herbert. 1925 , XXI I p. 23 8 (en collaboration avec M. L. GUILLET). Les- retassures intercristallines, « Micro-retassures». 192 5 XXII , p. 25 3 (en collaboration avec MM . L. GUILLE' et M. BALLAY). Thermo-électricité des métaux et alliages. 1925 , XXII , p. 40C p. 52 7 et 610 . Recherches sur le traitement thermique des alliages aluminium cuivre. 1926 , XXIÎI , p. 17 9 (en collaboration ave M . L . GUILLET). La métallurgie du nickel au Canada et aux Etats-Unis. 192 , XXIV , p. 627 . Le nickelage. 1927 , XXIV , p. 660 . Le nickel dans les moulages de fonte et d'acier. 1927 , XX I p. 730 . ; Recherches sur le relèvement de la limite élastique par traction vieillissement. 1929 , XXVI , p. 334 . 

     

  • La Galicheraie

    Il nous a été demandé des informations sur l'ancien fief de La Galicheraie. Voici ce que nous avons trouvé :

     

    En 1696 la terre de La Galicheraie appartenait à Charles-Pierre Fouquer, qui fit enregistrer ses armes à l'Armorial général de Bretagne : De gueules à l'écureuil d'argent ; à la barre camponnée d'or et d'azur.

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    La famille Fouquer, ou Foucquer, est une famille guérandaise. Elle posséda à partir du milieu du XVIIe jusqu'à la fin la Révolution le manoir de Kersalio à Guerande. 

     

    I° Charles-Pierre Fouquer, sieur de La Galicheraie, fut procureur du siège royal de Guérande en 1707. Il était le fils du seigneur du manoir de Kersalio et avait pour frère aîné Raoul Philippe Fouquer, sieur de Kersalio, (1652-1733), qui ne laissa qu'une fille. Le manoir de Kersalio revient au fils de Charles-Pierre :

    II° Mathieu Fouquer, sieur de Kersalio et de La Galicheraie, Conseiller du Roi et son procureur au siège royal de Guérande, époux de Marie Duhil, d'où :

    III° François Mathieu Foucquer, sieur de Kersalio, conseiller du Roi, maître en la Chambre des Comptes de Bretagne, mariée en la paroisse Saint-Nicolas de Nantes le 16 novembre 1745 à Charlotte Trochon, (1721-1800), d'où :

    1° Paule-Marie Fouquer de Kersalio, mariée à Guérande le 12 décembre 1786 avec René-Louis-Joseph-Célestin Guitton, chevalier, seigneur du Plessic et de la Ville-Juhel ;

    2° Marie-Françoise de Fouquer Kersalio, née en 1748, épouse d'Ollivier-Joseph-Marie de France ;

    3° François qui suit ;

    4° Madeleine-Julienne, épouse de Clément-François de Collobel, chevalier, seigneur du Bot, du Prédic, et du Bodel, capitaine au régiment de Royal-Piémont, chevalier de Saint-Louis.

    III° François Fouquer, sieur de Kersalio, capitaine de mousquetaires marié à Vannes le 5 février 1784 à Charlotte-Maximilienne de La Grandière, (1764-1823).

    En 1829 la Galicheraie était une métairie avec deux bâtiments séparés par une cour avec un four. 

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    En 1850, elle appartient à Edouard Lorieux.

  • Famille du Matz d'Armanjo  

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     Famille du Matz d'Armanjo  : D'argent frété de gueules ; au chef échiqueté d'or et d'azur. 

     

    Famille noble d'extraction chevaleresque maintenue à l'intendance en 1700 qui posséda les maisons nobles d'Armanjo, de Guindreff, et de Kerlédé.



     

     

    I° Denys-Guillaume du Matz de Keranvay, écuyer, seigneur de La Drouillay, seigneur de la maison noble d'Armanjo, pour laquelle il servit l'aveu en 1709, et qu'il vendit à Jacques Hégo, marié en la chapelle de La Motte-Alleman le 22 octobre 1686 avec Perrine Pasquette, dame de la maison noble d'Armanjo, d'où :

    1° Anne-Marquise, (vers 1689 - 7 avril 1746 Saint-Nazaire), mariée à Saint-Nazaire le 23 juillet 1708 avec Louis Le Guennec, seigneur de Kerlédé ;

    2° Marie, baptisée à Saint-Nazaire le 13 août 1690 ;

    3° Madeleine, baptisée à Saint-Nazaire le 25 septembre 1691 ;

    4° Geneviève, (Armanjo le 16 décembre 1692 – 27 octobre 1743 Kerlédé), dame de la maison noble de Guindreff, puis aussi de celle de Kerlédé ;

    5° Janne, (Saint-Nazaire 3 décembre 1694 – 20 mai 1756 Saint-Nazaire), dame des maisons nobles de Guindreff et de Kerlédé ;

    6° Renée-Clémence, ondoyée le 30 décembre 1694, baptisée à Saint-Nazaire le 5 avril 1695 ;

    7° Louis, baptisé le 11 décembre 1695 ;

    8° un petit enfant mort-né le 25 juin 1696 ;

    9° Esprit, (Saint-Nazaire 26 mai 1697 - 10 juillet 1702 Saint-Nazaire) ;

    10° Guillaume, baptisé le 8 septembre 1698 ;

    11° Jacques, (Saint-Nazaire 3 mars 1702 - 29 mai 1706 Saint-Nazaire).



    Autre branche :



    I° Claude du Matz, écuyer, sieur du Gléré, époux de Charlotte de Vaugiraud, vivant en la paroisse de Rieu, diocèse de Vannes, d'où :

    1° Louis-Gilles, écuyer, de la paroisse de Rieu, diocèse de Vannes, marié : 1° Jeanne de La Bourdonnaye, originaire de Montoire, publication de bans à Saint-Nazaire le 16 décembre 1692, avec la mention '' à présent demeurant à Saint-Nazaire '' ; 2° Monique de La Haye du Sable, née le 6 juillet 1675 à Saint-Nazaire, mariée le 2 mai 1707, mais ayant appris qu'ils étaient parents au 4e degré, leur union fut annulée ; ils durent obtenir une dispense et renouveler leurs vœux à Saint-Nazaire le 22 mai 1710 ;

    2° Julien-Joseph, marié en la chapelle de La Motte-Alleman le 7 avril 1698, avec Marie Michel, d'où :

    A° Marie-Françoise, baptisée à Saint-Nazaire le 13 mai 1704.

  • Une famille irlandaise à Saint-Nazaire : les Archbold

    La famille Archbold

     

    I° Walter Archbold, marchand irlandais, marié : 1° de Jeanne Hémery ; 2° Macée de Montluc, (vers 1632, inhumée dans le chœur de l'église de Saint-Nazaire la 29 novembre 1710), (veuve, elle épousa en seconde noce Thomas Walsh, irlandais, voyez article à ce nom) ; d'où :

    du premier lit :

    1° Pierre, baptisé Saint-Nazaire le 8 mai 1648 ;

    2° Jeanne, baptisée Saint-Nazaire le 1er septembre 1649 :

    3° Jan, baptisé Saint-Nazaire le 10 novembre 1650 ;

    4° René, baptisé Saint-Nazaire le 28 septembre 1651 ;

    du second lit :

    5° Charles, baptisé Saint-Nazaire le 25 septembre 1653 ;

    6° Madeleine, baptisée Saint-Nazaire le 21 juillet 1655 ;

    7° Perrine, baptisée Saint-Nazaire le 26 août 1656, mariée à Saint-Nazaire avec Guillaume Chanterel, sieur des Chesnot ;

    8° Macée, baptisée Saint-Nazaire le 28 février 1658.

     

    II° Jan Archbold, époux de Janne Mahiet, (morts avant octobre 1707), d'où :

    1° Renée baptisée le 7 décembre 1690 – 18 octobre 1694 ;

    2° Jan, qui suit.

    III° Jan, marié le 11 octobre 1707 avec Renée Martin, d'où :

    1° Janne, (Saint-Nazaire 6 janvier 1709 – 11 janvier 1709 Saint-Nazaire) ;

    2 Hélène, (Saint-Nazaire 23 décembre 1709 – 26 décembre 1709 Saint-Nazaire).

  • Famille Rouaud de Villemartin

    Famille Rouaud de La Villemartin, Olim. Rouaud, sieur de La Lande, et Rouad de la Villès-Martin

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    D'azur au croissant d'argent, accompagné de trois croisettes pattées du même.

    Famille bourgeoise dont plusieurs membres ont été anoblies par ordonnance du 9 octobre 1814 ; (Cf. vicomte A. Révérend, " Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle ").

    Éteinte au 19e siècle, connue à Saint-Nazaire depuis René Rouaud, sergent général des armées de Bretagne, époux de Julienne Bourdic, vivant en janvier 1597 à Saint-Nazaire. On trouve diverses branches dont la filiation est compliquée à établir, à Saint-Nazaire, Donges, et Saint-André-des-Eaux.

     



     

    I° René-Claude Rouaud, sieur de La Lande, notaire et procureur de la vicomté de Saint-Nazaire, puis procureur fiscal de La Motte Alleman, notaire et procureur au Siège royal de Guérande, mort à 68ans, inhumé le 9 décembre 1706 à Saint-Nazaire dans le chœur de l'église ; marié le 11 juillet 1673 à Saint-Nazaire, avec dispense de trois degrés de parenté, avec de Périnne Berthaud, d'où :

    1° Renée, baptisée à Saint-Nazaire le 3 octobre 1674, inhumé dans le chœur de l'église de Saint-Nazaire le 29 novembre 1676 ;

    2° René, baptisé à Saint-Nazaire le 13 août 1676, inhumé dans le chœur de l'église le 3 octobre 1679 ;

    3° Matthieu, qui suit.

    II° Mathieu Rouaud, sieur de La Lande, (Saint-Nazaire 5 janvier 1681 - 17 janvier 1743 Saint-Nazaire), avocat au Parlement, préfet-fiscale de la seigneurie du Boisjoalland et de Heinleix, sénéchal d'Escoublac et de La Ville-au-Févre ; marié, avec autorisation de son père, le 23 novembre 1706 à Saint-Nazaire avec Marie Chesnin, (Née à Saint-Viaud le 3 octobre 1684, baptisée le 11 - inhumée dans l'église de Saint-Nazaire le 26 janvier 1735), alors fille mineure de feu François Chesnin, sieur de La Touche, et de Françoise Bernard, mariage autorisé par décret de la Juridiction du Plessis-Mareil-en-Saint-Viaud ; elle était parente de Casard Chesnin, prêtre de Saint-Nazaire ; d'où :

    1° Marie, (Saint-Nazaire 4 décembre 1708 - 1er mars 1711 Saint-Nazaire, inhumée le lendemain dans le chœur de l'église) ;

    2° Renée, (Saint-Nazaire 11 mai 1709 - le 18 septembre 1712 Saint-Nazaire, inhumée le lendemain en l'église) ;

    3° Mathieu-André, qui suit ;

    4° Joseph-Vivant, né, baptisée, et inhumée le 30 décembre 1711 ;

    5° René-Mathieu, sieur de La Mode, avocat à la Cour, procureur fiscal de Saint-Nazaire, baptisé à Saint-Nazaire le 20 octobre 1713, décédé le 11 janvier 1739 et inhumé le lendemain en l'église de Saint-Nazaire ;

    6° Marie-Françoise, dite Marie, baptisée à Saint-Nazaire 22 février 1718, épouse de Jan Canuel, sieur de Maude (fief constitué de dunes et de prés situés au niveau de la rue Ferdinand Gasnier, acquis de la famille Boullet,), dont l'une des filles épousa un le Royer de la Poigniardière.

    III° Mathieu-André Rouaud, baptisé à Saint-Nazaire 22 août 1710 ; inhumé le 13 février 1752 Saint-Nazaire "dans le haut de l'église", sieur de la Ville-ès-Martin (par acquisition de la famille Boullet) ; marié le 18 avril 1741 à Saint-Nazaire avec Catherine Canuel, baptisée le 13 août 1713 à Saint-Nazaire, inhumée à Guérande le 21 octobre 1787, fille de feu Etienne Canuel, et de Catherine Gicquel, d'où :

    1° Mathieu, qui suit ;

    2° Une fille morte née le 14 février 1749 et inhumée dans l'église de Saint-Nazaire.

    IV° Mathieu (de) Rouaud, sieur de La Villemartin, (Saint-Nazaire 26 janvier 1743 – Guérande 5 juillet 1803), avocat au Parlement, conseiller du Roi et procureur au Siège royale de Guérande et sénéchaussée de Guérande, établi à Guérande en 1768, dont il était syndic et maire de Guérande de 1770 à 1771, puis à nouveau maire et député de Guérande quand il présenta le 12 novembre 1784 devant le Greffe des États de Bretagne les lettres-patentes de janvier 1784 accordées par Louis XVI, confirmant la pleine possession et jouissance de La Brière à ses habitants, que leurs avait accordé le duc François II par ordonnance du 8 aout 1461. Lettres enregistrées par arrêt du Conseil le 13 janvier, et arrêt du Parlement du 13 mai, et publiées à deux milles exemplaires. Il fut député du Tiers-état pour la ville de Guérande aux Etats généraux de 1789 ; en 1782 il fit un voyage à Paris accompagné de son épouse, du chevalier de Kerpoisson et son épouse, ses cousins, voyage durant lequel il rédigea un journal, dont le manuscrit tomba en 1900 dans main du comte Louis Remacle qui le publia en confondant avec une autre famille de Rouaud ; il se déclara comme étant domicilié depuis deux ans à Guérande que il se marié le 8 mai 1770 à Montoire avec Bonne Gallet, demoiselle de La Richardière, fille mineure de feu Claude Gallet, sieur de L'Aubinay, capitaine de navire de la rivière de Nantes et de Perrine-Rosalie Rothoux, dame de La Paquelais à Saint-Malo-de-Guersac, sur décret de justice de la vicomté de Donges, (elle avait pour oncle Cyprien-François Gallet, sénéchal de la seigneurie de Heinleix, et pour cousin au 3e degré René Lion, procureur de Guérande, qui furent présents à son mariage), d'où :

    1° René-Marie-Prudent, né à Guérande le 2 septembre 1772, baptisé le 4, décédé le 8 novembre 1772 à Montoir, inhumé le lendemain ;

    2° Matthieu, né et baptisé à Saint-Nazaire le 22 janvier 1771, anobli avec son frère Pachal-Auguste-Modeste par ordonnance du 9 octobre 1814, lettres patentes du 11 novembre 1815 avec règlement d’armoiries : " d'azur au croissant d'argent, accompagné de trois croix pattées du même, 2. 1." Receveur des Contributions Directes de Guérande, mariée le 9 juin 1806 au Croisic avec Reine-Renée Giraud des Landreaux, née le 20 octobre 1781 au Croisic, fille de Godefroy-Joseph-Martin Giraud de Landreaux, et de Renée-Marie Goupil de Meslé, d'où : 

    A° Athénaïs-Reine-Marie, née le 21 juillet 1807 à Guérande ;

    B° Nathalie-Marie, née le 18 novembre 1809 à Guérande.

    3° Pachal-Auguste-Modeste, qui suit ;

     

    4° une fille, épouse d'un Le Chauff de Kerguénec, fils du seigneur de La Motte-Allemand, qui légua son domaine de La Motte-Allemand à son neveu Charles-Evariste de Rouaud en 1840 ;

    5° Marie, épouse de Joachim Bouvais.

    V° Pachal-Auguste-Modeste Rouaud de Villemartin, né à Guérande le 17 avril 1778 et baptisé le même jour - décédé le 21 septembre 1814 à Guérande ; anobli avec son frère Mathieu par ordonnance du 9 octobre 1814 ; étant décédé avant délivrance des lettres de noblesses, ce furent ses fils qui en bénéficièrent par lettres du 24 février 1816, avec pour chacun un règlement d'armoiries particulier ; marié à Guérande le 28 janvier 1803 (8 pluviose an XI) avec Bonne Cady de Praderoy, fille de Charles Cady de Praderoy, et de Bonne-Jeanne-Carlotte de Jacquelot du Boisrouvray, d'où :

    1° Zoé-Bonne-Marie, née le 15 décembre 1803 à Guérande, épouse de Louis-Jacques Cornu, notaire à Guérande ;

    2° Pascal-Charles-Marie, né le 28 décembre 1805 à Guérande, anobli par lettres du 24 février 1816, avec pour armoiries : " d'azur au croissant d'argent, accompagné de trois croix pattées d'or, 2. 1." ; sans postérité ;

    3° Adolphe-Alexandre-Marie, né le 25 juillet 1808 à Guérande, anobli par lettres du 24 février 1816, avec pour armoiries : " d'azur au croissant d'argent, accompagné de trois croix pattées d'or, 2. 1. ; à la bordure d'or. " ; sans postérité ;

    4° Evariste-François-Régis-Charles-Marie dit Evariste-Charles, né le 3 décembre 1810 à Guérande ; décédé à Nantes le 3 décembre 1896, anobli par lettres du 24 février 1816, avec pour armoiries : " d'azur au croissant d'argent, accompagné de trois croix pattées d'or, 2. 1. ; à la bordure d'argent " ; fit modifier son patronymique en " de Rouaud " ; héritier de son oncle Le Chauff de Kerguénec du domaine de La Motte-Allemand qu'il vendit en 1844 ; marié à Nantes le 19 novembre 1838 avec Marie-Louise-Thérèse de Bruc de Vignac, (décédée à Nantes le 14 septembre 1879), fille de Joseph-Louis de Bruc, et de Marie-Catherine Le Chauff de Kerguénec, d'où :

    A1° Thérèse-Evariste de Rouaud. 

    5° Ange-René-Marie qui suit ;

    6° Nathalie, épouse de Joseph-Aimé comte de Bruc d'Esdrieux, fils de Joseph-Louis de Bruc, et de Catherine Le Chauff de La Motte-Allemand, sans postérité.

     

    VI° Ange-René-Marie Rouaud de Villemartin, né le 15 décembre 1812, anobli par lettres du 24 février 1816, avec pour armoiries : " d'azur au croissant d'argent, accompagné de trois croix pattées d'or, 2. 1. ; à la bordure dentelée d'argent. " ; royaliste légitimiste, il s’exila au Pérou,  à la suite de sa participation à la chouanerie de 1832 ; il y épousa Josefa Paz-Soldán y Ureta, fille de Manuel Paz Soldán, ministre du Trésor royal à Arequipa, et de Gregoria de Ureta y Peralta y Araníbar, d'où :

    1° Manuel qui suit ;
    2° Maria Del Carmen-Ines-Tomasa, (Lima 15 septembre 1840-1877), épouse de José Luis Paz Sodan Martinez, (1834-1880), dont elle eu une fille, Luisa Paz Soldan Rouaud, (Lima 1867 - Lima 16 octobre 1941), d'où postérité postérité.

     

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    VII° Manuel Rouaud y Paz Soldán, né à Lima (Pérou) le 19 avril 1839 ; ingénieur en géodésie et explorateur de la jungle amazonienne; il fut mandé par le gouvernement péruvien pour aider son oncle maternel, Mariano Felipe Paz Soldan, pour la rédaction et l’édition des ouvrages de Mateo Paz Soldan mort en 1857. Pour cela, il se rendit en France en 1861, prenant en charge l'édition espagnole de la « Géographie du Pérou » et collabora avec Arsène Mouqueron dans la version française du livre. De retour au Pérou, il entreprit la campagne pour suivre le cours du fleuve Amazone depuis son embouchure, dans le but d'effectuer la reconnaissance scientifique de ses eaux et de son climat. À Tabatinga, il fut nommé secrétaire de la Commission mixte péruvienne-brésilienne qui devait déterminer les limites des deux pays. Après avoir fixé les premières bornes frontières, Manuel et Paz Soldán furent chargés en 1866 de réaliser la reconnaissance du fleuve Yaraví, ce qui lui permit de rectifier les erreurs de la cartographie existante, et détermina la navigabilité de ses principaux affluents. Durant cette expédition il fut attaqué par une tribu indigène et perdit sa jambe droite à la suite d’une blessure par flèche. En 1871, il fut nommé commissaire péruvien à la Commission mixte Pérou-Brésil afin de poursuivre le travail de délimitation des frontières. Il remonta le cours de l'Amazone depuis l'Atlantique, puis il navigua jusqu’à Caquetá où les fièvres malignes touchèrent l'équipage de son bateau, le « Napo », gravement malade, il décéda d’une hémorragie cérébrale à Tefé (Brésil) le 2 septembre 1872.







    Il convient de signaler ici que les oncles maternels du dernier des Rouaud de Villemartin, étaient tous des personnes importantes de l'histoire péruvienne :

    I° Manuel Paz Soldán, ministre du Trésor royal à Arequipa, et de Gregoria de Ureta y Peralta y Araníbar, d'où :

    1° Josefa Paz Soldán y Ureta, épouse d'Ange-René-Marie Rouaud de Villemartin ;

    2° José Gregorio Paz Soldán, (1808-1875), avocat, puis juge, sénateur, ministre des Affaires étrangères, et trois fois chancelier du Pérou ;

    3° Pedro Silverio Paz Soldán, président du cabinet du président Mariano Ignacio Prado, (lui-même père de Pedro Paz Soldán y Unanue, dit Juan de Arona, (1839-1895), fondateur de la lexicographie péruvien) ;

    4° Santiago José Paz Soldán, naturaliste et océanographe qui a travaillé avec le scientifique allemand Alexander von Humboldt ;

    5° Mateo Paz Soldán, géographe et astronome, auteur de l'ouvrage Géographie du Pérou ;

    6° Mariano Felipe Paz Soldán, géographe et historien, auteur du premier Atlas géographique du Pérou ;

    7° Mariano Domingo Paz Soldán, compagnon du Libérateur Bolivar, et fondateur de l'Université de Chuquisaca.

     

     

  • Famille Moyon des Bouexières

     

    Généalogie de la famille Moyon, sieurs de Trébondy, seigneurs des Bouexières, à Saint-Nazaire.

     

     

    I° Guillaume Moyon, sieur de La Rouaudière,notaire de la baronnie de Marsain, inhumé le 4 mai 1692, le capitaine de la milice bourgeoise de la paroisse de Saint-Nazaire, sénéchal de Heinleix et autres lieux, doyen des notaires, procureur de la vicomté de Donges, époux de Jacquette Deniaud :

    1° André, qui suit ;

    2° Catherine, (1683-1770) ;

    3° Jeanne, ( -1775), épouse de Jean-Olivier Kermasson de Kerisel ;

    5° Hellène, mariée le 29 aout 1701 à Pierre Brécard ;

    6° Jan, baptisé le 27 janvier 1675 ;

    7° Gille, baptisée le 11 décembre 1677 ;

    8° Marie, (1678-1765), épouse de Jean Pomier, sieur de la Durandry ;

    9° René, baptisé le 13 février 1680 ;

    10° François, baptisé le 20 juin 1681, sieur de Trebondy, époux de Juliette Rouaud, d'où :

    a° Françoise, morte le 20 juillet 1713.

    11° Jacquette, baptisée le 16 septembre 1682 ;

    12° Catherine, baptisée le 16 mars 1684 ;

    13° Charles, baptisé le 19 juillet 1685 ;

    14° Charles, baptisé le 15 novembre 1689.

    II° André Moyon, sieur de Trébondy, (1675-1731), notaire de la juridiction de La Motte-Alleman, marié le 19 avril 1695 de Jeanne Rouaud, fille de François Rouaud, et d'Anne Thuaud, d'où :

    1° André, baptisé le 20 mars 1696 ;

    2° Gilles, baptisé le 7 décembre 1697 ;

    3° Jean, qui suit ;

    4° Catherine-Renée, 

    5° Marie, (700-1718) :

    6° Jeanne, baptisée le  24 avril 1701, mariée le 7 janvier 1727 à Jean-Michaud, notaire à Saint-Nazaire.

    7° Jacquette, (6 août 1702- 26 août 1702). 

    III° Jean Moyon, baptisé le 23 janvier 1699,  notaire, acheta le fiefs des Bouexières à son parrain Jean Martin, seigneur des Bouexières, marié à Saint-Nazaire le 7 août 1724 avec Catherine Boullet, d'où :

    1° André, baptisé le 28 décembre 1725 ;

    2° Catherine-René Moyon, (1726-1795), mariée le 27 septembre 1746 Joseph du Bochet, (1722-1757) ;

    3° Jean, (1726-1731) ;

    4° Jeanne-Marie, baptisée le 15 avril 1729 ;

    5° Hellène, (1730-1776) ;

    6° Marie, baptisée le 14 juin 1731, mariée le 11 janvier 1752 à Jacques Le Bourdiec, officier de vaisseau de la marine marchande ;

    7°  Reine, baptisée le 23 avril 1734, mariée le 28 octobre 1755 à Saint-Nazaire avec Nicolas Charles.

     

    Devenue veuve, Catherine Moyon, née Boullet, revendis la seigneurie à François Le Chauff, écuyer, seigneur de La Motte-Allemand, (voyez les articles sur la seigneurie de La Motte-Allemand).

     

     Des informations supplémentaires au sujet de Trébondy sur le blog de Karrikell : http://karrikell.over-blog.com/article-trebondy-en-saint-nazaire-114362214.html

  • Le château de Saint-Marc

    Le château de Saint-Marc-sur-mer, dit aussi château Lourmand, se nommait à l'origine château du Crépelet. Le nom de Crépelet est en fait le nom véritable du village de Saint-Marc, qui ne prit qu'à la fin du 19e siècle le nom du saint à qui la chapelle du bourg était dédiée. Il n'existait rien à l'emplacement du château si non quelques vignes, quand le terrain fut acquis par Henri-Joseph Lourmand, industriel nantais associé à Henri-Charles-René Serpette (1), et Édouard Lorois, dans la savonnerie " SERPETTE-LOURMAND-LOROIS ".

     

    Construite sur caves, avec un rez-de-jardin, un étage noble, et un second étage sous combles à lucarnes de façade en pierre et lucarnes de plomb, la demeure est constituée d'un corps rectangulaire simple en profondeur, encadré à l'Ouest de deux pavillons carrés accolés sous deux toitures carrées et très pointues, à l'Est d'un grand pavillon rectangulaire dominant la baie, surmonté d'un très haut comble qui se fini en terrasse belvédère muni d'un garde-corps en fer forgé. La longueur totale est de quatre travées, à laquelle a été ajouté un pavillon sans étage d'un travée, abritant la cuisine. La disposition des pièces est : au rez-de-jardin, une galerie entrée dans le corps central, déversant les pavillons de bout, et une vaste salle à manger qui occupe toute la longueur du corps, le pavillon Est abrite un  grand salon, les pavillons Ouest un petit salon coté océan, et une office côté parc, au centre de ces pavillons se situe l'escalier. Le premier étage comporte quatre très grandes chambres. Les murs sont enduits et appareillés aux angles, les ouvertures moulurées. L'ensemble est situé sur une falaise qui domine la plage et la baie de Saint-Marc, dans un parc clos de murs. 

     

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    La famille Lourmand :

     

     

    I° Henri-Joseph Lourmand, (Nantes 31 décembre 1818 - Niort 18 février 1885), marié le 18 octobre 1853 à Angers, avec Lucile-Marie Lechalas, (Angers 23 octobre 1832 – Nantes 27 janvier 1933), fille de Médéric Lechalas, et de Joséphine Tharreau, d'où : 

    1° Marie-Amélie (Nantes 26 juin 1854 – Nantes 9 mai 1932), mariée le 19 juin 1875, à Nantes, avec Gaston-Amédée Thubé, (voyez ci-après) ; 

    2° Marguerite-Marie (Nantes 29 novembre 1855 - Nantes 20 octobre 1938), mariée : 1er le 21 septembre 1875, à Nantes, avec Henri-Marie Couëtou, (27 mai 1849, docteur en – Dax 23 avril 1878), droit, avocat à la Cour d'appel de Paris, puis à Nantes, candidat légitimiste aux élections législatives de Saint-Nazaire en février 1876 ; 2e Victor-Amédée-Marie Sécheras, (Vannes 12 janvier 1837 - Nantes 2 novembre 1908), chef de bataillon ;

    3° Henri, (Nantes 15 mai 1860 - ??).

     

     C'est dans le salon de cette demeure que Lucile-Marie Lourmand, née Lechalas, fêta ses cent-ans, l'après-midi du 24 octobre 1932, en rpésence des Sécheras, Thubé et Couëtoux. Une messe fut célébrée dans cette pièce le matin -même par son petit-fils l'abbé Joseph Thubé. A la mort en janvier 1933 de la vénérable dame,  la propriété passa à son petit fils Gaston Thubé.

     

     

    La famille Thubé :

     

     

    I° Gaston-Amédée Thubé, (Nantes 25 février 1851 - Nantes 29 septembre 1936), substitut de Châteaubriant le 21 décembre 1874, substitut de Saint-Brieuc le 18 novembre 1876, procureur de Guingamp le 29 mars 1879, substitut du procureur général de Rennes le 30 juin 1880, marié le 19 juin 1875, à Nantes, avec Marie-Amélie (Nantes 26 juin 1854 – Nantes 9 mai 1932), d'où :

    1° Gaston-Marie, qui suit ;

    2° Henri (Saint-Brieuc 10 avril 1878 - Paris 1er mars 1943), marié le 8 mars 1913 avec Amélie Paigis, fille de Jean Paigis et d'Amélie Le Normand, d'où postérité ;

    3° Joseph-Jean, (Nantes 13 décembre 1881 - Nantes 8 août 1942), prêtre ;

    4° Jacques-Marie, (Chantenay sur Loire 20 juin 1883 – Nantes 14 mai 1969), yachtman, champion olympique en 1912 à Stockholm, avec ses frères Gaston et Amédée ; marié le 16 septembre 1920, à Azay le Rideau, avec Marguerite-Berthe Pavy, fille d'Hubert Pavy et de Marie-Thérèse Vexier, d'où postérité ;

    5° Amédée-Georges-Marie, (Chantenay sur Loire 8 février 1885 - Paris 26 janvier 1941),yachtman, il participa avec ses frères Gaston et Henri, aux Jeux olympiques de Stockolm en 1912, en tant qu'équipier d'avant, à bord du " Mac-Miche ", dans la série des 6 mètres, où il remporta la médaille d'or ; marié en 1918, Saint-Marc sur Mer, avec Marguerite-Nazli Denaut, fille d'Horace-Louis-Auguste Denaut, officier de la Légion d'Honneur, d'Emma Bojano, d'où postérité ;

    6° Marc, (Saint-Nazaire 4 juillet 1886 - Sézanne 11 mars 1918), mort pour la France ;

    7° Marie-Amélie, (Nantes 19 avril 1889 - Paris 26 août 1977), mariée le 1er le 11 janvier 1911 à Nantes, avec René Bolloré, (Ergué-Gabéric 28 janvier 1885 - Paris 16 janvier 1935), industriel, (papeteries OCB) ; (veuve elle se remaria). 

     

    II° Gaston-Marie Thubé, (Chateaubriant 16 juin 1876 - Paris 22 février 1974), docteur en droit, industriel, juge au Tribunal de commerce, consul de Belgique à Nantes, il participa en 1912, avec ses frères Jacques et Amédée, aux jeux olympiques de Stockholm en tant skipper à bord du " Mac-Miche ", dans la série des 6 mètres, et remportèrent la médaille d'or ; il gagna aussi de nombreuses régates, dont le championnat de France en 1913 à Arcachon, son bateau, le Saint-Jean, construit en 1939 par l'architecte naval Talma Bertrand, mouillait dans la baie de Saint-Marc(3) ; marié le 16 octobre 1900, à Nantes, avec Madeleine Goullin,(1879-1980), fille de Gustave Goullin, et de Célestine Flornoy, sans postérité, il légat le château à son petit-neveu l'industriel Didier Pineau-Valencienne.

     

     

    Durant la Seconde-guerre-mondiale, le château fut occupé par l'état-major de la Vème brigade de Flak de Marine, en charge de la défense antiaérienne de Saint-Nazaire. Celle-ci édifia à proximité un vaste complexe fortifié doté d'une tour, la Flakturm Nz 304,qui servait de centre opérationnel pour le PC. 

     

    A l'été 1951, Gaston Thubé prêtât à Jacques Tati le tennis du château pour une scène du film " Les vacances de Monsieur Hulot ", tourné à Saint-Marc (3) et sorti en 1953.

     

     

    Monsieur Pineau-Valencienne vendit finalement la demeure en 1983 à Charles Goignard, entrepreneur en bâtiments, qui en fait sa résidence principale et entreprit de grandes rénovations. A son décès, la propriété fut acquise par monsieur Christian Seyres, son actuel propriétaire (3). 

     

     

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    vers 1960

     

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    La gloriette du parc vers 1860

     

    (1) Fils de l'un des fondateurs de l'entreprise qui fit construire la villa " La Malouine " à Pornic.

    (2) Ce bateau navigue toujours et est classé monument historique depuis 2005.

    (3) Renseignements provenant du site du château de Saint-Marc-sur-mer, disponible à la location pour des événementiels, et gîte. ( http://www.chateau-saint-marc.com/ )

  • La famille Goy

    Mathieu Goy, (12 avril 1792 - 1860), son père, Antoine Goy s’était établi à Saint-Nazaire au moment de la Révolution, où il acquis la métairie de La Vecquerie. Une légende voulait que les Goy soient originaires de Suisse, où l’on trouve effectivement une famille de ce nom au canton de Vaud, il n’en est rien, Antoine Goy était originaire de Saint-Romain dans le département de la Loire, (ancienne province du Forez), comme son épouse, Claudine Monmartin, ils eurent plusieurs enfants, dont Claude,  menuisier dans la Grand’Rue de Saint-Nazaire, un autre fils qui partit aux Amériques, et que Mathieu suivit. Un temps capitaine au long cours, il revient à Saint-Nazaire s’établir commerçant, le 15 décembre 1830 il fut nommé, par le préfet, maire de Saint-Nazaire, en remplacement de Charles Blanchard, qui était trop impliqué dans le régime des Bourbon fraichement renversé par la révolution de Juillet 1830, et qui, parce qu’il était président de la Commission sanitaire, faisait exécuter ses décision comme maire.  Charles Blanchard était de plus parents avec tous les notables en poste à la mairie et au port de Saint-Nazaire durant la Restauration, et la majorité de la bourgeoisie locale était pour les Bourbon et voyait d’un mauvais œil le duc d’Orléans devenu roi, ainsi que les gens qui pouvaient servir sa politique. Dans cette atmosphère de personnes pensant le pouvoir municipal comme un bien de famille, et  estimaient Louis-Philippe comme un usurpateur, les membres du Conseil protestèrent en adressant au préfet une lettre collective calomnieuse, affirmant  : « Monsieur Goy, habitant d’un autre monde depuis l’enfance, dès lors étranger à ce pays et à sa patrie pour laquelle il n’a jamais rien fait, ni comme homme public, ni comme homme privé, pas même satisfait aux lois sur le recrutement de terre et de mer… » (1)

     

    On reprochait surtout à Mathieu Goy de ne pas être parent de la bourgeoisie locale, (établie pour la plus grande partie depuis seulement une génération à Saint-Nazaire), et d’être ce pour quoi il avait été établi par le préfet : être un honnête commerçant qui n’avait été impliqué dans aucune affaire politique ! A son entrée en fonction le 21 décembre, les conseillers, sauf un, sortir tous de la salle en signe de protestation.

     

    Il démissionna le 6 octobre 1834, suite à un différant avec monsieur Aurin, l’ingénieur en charge de la construction du Vieux-Môle, dont le transport des pierres pour sa construction, depuis la carrière de Saint-Marc, dans des chars tirés par des bœufs, avait détruisait la chaussée (2).

     

    Mathieu Goy  était l'héritier de la métairie de La Vecquerie. Son père, Antoine Goy, l'avait acquise en 1804 suite à la liquidation de la succession de  Claude-Louis-Gabriel-Donatien marquis de Sesmaisons. Mathieu Goy vendit en 1854 la métairie de la Vecquerie à Alcide Bord, qui constitua ainsi le domaine de Porcé. Mathieu Goy conserva pour son usage la maison, qui fait l'angle de la rue de La Vecquerie et de la route de Saint Marc, qui était à la fois son logement et son commerce d'épicerie et de restauration.

     

    Il avait épousé Anne-Augustine Giraud des Vrillères, d’une vieille famille de juloded de Couëron, dont il eut :

    1° Ernest, mort  à 33ans en 1868, capitaine du transatlantique Nouveau Monde, membre de la Loge Mars et les Arts de Nantes, puis du Trait d'Union de Saint Nazaire ;

    2° Atys-Honoré, (1832 - Saint-Nazaire 3 juin 1883), courtier maritime, correspondant de la Société d'encouragement pour la navigation de plaisance maritime, reçu l'exequatur de consul du Honduras en juin 1870, conseiller municipal, (il provoqua la démission du maire Auguste Desanges le 18 mai 1884), chansonnier qui publia en 1869, chez l’éditeur nazairien Fronteau, « Hilarité. Les Chants de La Vécrie » un recueil de chanson à boire, il fut le grand ami de Gustave Nadaud, chansonnier célèbre en son temps. Fondateur en 1866 de l'antenne nazairienne de la Société de Sauvetage en mer, organisme doté d'un canot de sauvetage, il legat à son décès la somme de 3.000 fr à celle-ci. 

    3° Anne, épouse du capitaine au long cours  Louis François Eugène Lainé (Nantes 1826 - 2 juillet 1877 Saint-Nazaire, - inhumé à La Briandais) ;

    4° Francis, (1838-1892), capitaine au long cours, membre de la Loge Mars et les Arts de Nantes puis du Trait d'Union de Saint Nazaire dont il fut l'orateur (se veuve, « quoique catholique », remis 100 fr à la loge de Saint-Nazaire au décès de son époux) ; père d’une fille, madame Salle, née en 1877, qui fut la dernière représentante de sa famille.

     

    La famille possédait plusieurs maisons dans le vieux Saint-Nazaire.

     

     

    (1)   Cf. Henri Moret.

    (2)  Le Conseil dans ses délibérations 6 novembre 1836 et 8 février 1837 déplorait ne pas avoir l’argent pour réparer la route.

  • Méan, chantiers et patrimoine

    Méan fut au 19e siècle un haut lieu de la construction navale, c'est en ce bourg de Saint-Nazaire, encore préservé, sur les rives du Brivet, que naquit ce qui sera la fortune de Saint-Nazaire. Nombre de maisons sont encore présentes pour nous compter cette histoire, qu'elles soient demeures de marins, de capitaine au long cours, ou d'armateur.

     

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    Plan des chantiers de Méan dressé par Charles Beilvaire. On y construisait des chaloupes brièronnes jaugeant 20 tonneaux.

     

    Le chantier Loumeau :

     

    Le chantier Loumeau fut fondé vers 1810 par Emile Loumeau, fils d'un charpentier de la marine marchande. Il forma ses fils à la construction navale, mais aussi les fils de la sœur de sa femme, dont l'un deviendra son beau-fils, et reprendra le chantier à la mort de son cousin, le réunissant au sien.

    Le chantier naval Loumeau se situait sur la partie sud du quai de Méan, on y fabriquait des bricks, des goélettes, et des lougres. Le bois était cintré en étuve, une grande cheminée dominait la rive.

    Durant une courte période, il y eut un chantier " Lourmeau fils ", dont le seul navire connu est un brick baptisé " Prohète Elie ", qui s'échoua rapidement sur le banc des Morées.

     

    Extrait de la généalogie Loumeau :

     

    I° Emile-Marie-Joseph Loumeau, (Montoir-de-Bretagne 26 avril 1783 - Méan 29 janvier 1842), marin, puis constructeur de navires à Méan, marié le 9 mai 1815, à Montoir-de-Bretagne, avec Reine Labour, fille de Charles Labour, et de Marie Macé, d'où :

    1. Michel-Émile, (Méan 2 août 1816 - Méan 3 août 1853) charpentier de port, constructeur de navires à la suite de son père, il semble qu'il fut marié, ou du moins il vécut en concubinage, il n'eut cependant aucun héritier, à sa mort, le chantier Lourmeau fut acquis par son beau-frère et cousin germain Émile-Fidel Ollivaud ;

    2. Louise-Éléonore, (Méan 6 juillet 1818 - Méan 22 mai 1857) ;

    3. Louis-Marie, (Méan 15 août 1820 - Méan 18 octobre 1846), maître au cabotage ;

    4. Gustave, Méan 10 décembre 1822 - Méan 4 avril 1824) ;

    5. Marie-Anne, née à Méan le 20 janvier 1825, mariée le 18 juillet 1854, à Montoir-de-Bretagne, avec Émile-Fidel Ollivaud, son cousin germain ;

    6. Jean-Jules, Méan 28 octobre 1827 - en mer 7 mars 1851), marin ;

    7. Joseph-Marie, (Méan 5 février 1829, capitaine au long cours, époux d'Émilie-Julie-Honorine Loumeau, d'où une fille ;

    8. Gustave, né à Méan le 27 novembre 1830 ;

    9. Pierre-Marie, né à Méan le 3 septembre 1832 ; 10. Reine, née à Méan le 27 avril 1834.

     

    Le chantier Ollivaud :

     

    Le chantier Ollivaud fut fondé par Émile-Fidèle Ollivaud, neveu par alliance et beau-fils d'Emile Loumeau, il se situait à côté du chantier Loumeau, sur le quai de Méan, en remontant le Brivet, auquel il fut réuni à la mort de Michel-Émile Loumeau. Émile-Fidèle Ollivaud fut formé par son oncle, il compléta sa formation durant son service militaire accompli dans la marine. Ce chantier était le plus grand de Méan ; il disposait en aval du pont de trois cales de construction et une cale de carénage. Comme le chantier naval Loumeau, on y fabriquait des bricks, jaugeant 250 à 300 tonneaux, 28 à 30 m de long, sur 6,50 de large, des goélettes, et des lougres, jaugeant 90 à 120 tonneaux, 18 à 22 m de long sur 5,50 de large. Lancés dans le Brivet, les navires, du fait de la faible largeur du cours d'eau, rebondissaient mollement contre la rive opposée. Ils étaient ensuite remorqué jusqu'à Nantes pour recevoir l'armement et les mâtures. Concurrencé par la construction navale de fer, et les chantiers Scott, ce chantier ferma en 1888, son dernier lancement fut celui de la goélette " Guillaume Tell " en 1884.

     

     

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    Le chantier Ollivaud, (avec la maison au haut à droite), dessin de Charles Beilvaire.

     

    I° Jean-Julien Ollivaud, (village de Trembly à Montoire (1) 3 juillet 1784 - village de Certé à Montoire (2) 16 septembre 1861), laboureur, marié le 12 octobre 1812, à Montoire-de-Bretagne, avec Anne-Françoise Labour, ( village de Certé à Montoire 31 janvier 1788 -  village de Certé à Montoire 6 janvier 1867), fille de labeur à son mariage, fille de Charles Labour, et de Marie Macé, d'où : 

    1. Etienne, (Certé 16 novembre 1813 - Trembly 3 juin 1814) ;

    2. Désiré, (Trembly  5 décembre 1814 – Saint-Denis-de-La-Réunion 25 août 1863) maître au cabotage, marié le 3 octobre 1843, à Montoir-de-Bretagne, avec sa cousine germaine, Louise-Éléonore Loumeau, fille d'Emile-Marie-Joseph Loumeau, constructeur de navires, et de Reine Labour, d'où postérité ;

    3. Isidore, né le 16 mars 1817, marin ;

    4. Anne-Françoise, née le 10 septembre 1820, cultivatrice, mariée le 27 août 1851, à Montoir-de-Bretagne, avec Etienne Labour, son oncle maternel ;

    5. Émile-Fidel, qui suit ;

    6. Pierre, (Certé 25 mai 1827 -  Certé 23 juin 1890), charpentier de navire, il fonda un chantier au village de Rozé où il construisait des chalands et des chaloupes ; marié le 21 janvier 1852, à Montoir-de-Bretagne, avec Joséphine Lemay, née le 27 septembre 1828, fille de François Lemay, et de Marguerite Macé, d'où postérité.

    II° Émile-Fidel Ollivaud, né le 23 mars 1824 à Certé, constructeur naval, nommé, par le préfet, conseiller municipal de Saint-Nazaire le 17 avril 1871 au 6 juin 1871 ; marié le 18 juillet 1854,  à Montoir-de-Bretagne, avec Marie Anne Loumeau, sa cousine germaine, 

    1. Gustave, né à Méan le 30 juin 1855, décédé en mars 1936 ;

    2. Corine-Marie, née à Méan le 7 août 1856, épouse de Jean-Honoré-Mari-Arsène Leroux, notaire à Montoir-de-Bretagne ;

    3. Raoul, né à Méan le 7 mars 1858, époux d'Emilienne-Fanny-Marie Loumeau, d'où :

    3.A Emile-Michel-Marie, (Saint-Nazaire 12 août 1895 - 25 mars 1916 de ses blessures à l'Hôpital de La Fléche) capitaine au 411e régiment d'infanterie, chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume.

     

    Émile-Fidel Ollivaud fit construire une demeure rue de Trignac, à proximité de la rue baptisée en son honneur, pour abrité le siège sociale son entreprise et sa salle à tracée, dans laquelle Gustave Ollivaud s'établit quand son frère Raoul et lui arrêtèrent la construction navale pour se tourner vers el commerce du bois. Leur commerce se développa grâce à leur sens des affaires, mais aussi au fait de Raoul était à la Chambre de Commerce, et Gustave au Conseil municipal comme représentant de la section de Méan, ce qui leur permettait de connaitre à l'avance les offres et les chantiers, (cf. sa nécrologie très atypique dans Le Courrier de Saint-Nazaire du 7 mars 1936). Durant l'entre-deux-guerres Gustave participa régulièrement au journal le Courrier de Saint-Nazaire avec des billets d'humeurs où des souvenirs historiques signé " Un catholique méanais", ou " Un vieux méanais", mai aussi " Un Vieux " et " Un Vieux Bougon ".  En 1960, sa maison était en mauvais été et inhabité (3), elle a depuis disparu.

     

    Le chantier Mahé :

    Il s'étendait sur les deux rives du Brivet, en amont du pont ; sa cale principale était sur la rive gauche. En aval du pont, un ancien chasse-marée monté sur la rive servait de magasin. On y construisait des chaloupes brièronnes jaugeant 20 tonneaux. Il ferma en 1873.

     

    Le chantier Lamort :

    Situé à l’emplacement du feu du port, on y construisait de petits trois mats, des Lougres, des Slopp-pilotes. Il fut fermé en 1875.

     

     

    forge.jpg La flotte issue de Méan comprenait quatre-vingt-huit navires, jaugeant jusqu'à 600 tonneaux. Son port était doté d'une tourelle construite en 1843, mais qui ne fut doté d'un éclairage qu'en 1871. Il y avait aussi un maître de port qui dirigeait le mouvement des navirs, et une Recette des Douanes. Près de deux-cents ouvriers étaient employés en 1880. 

    Associée aux chantiers, existait la forge Dandeau, qui avec dix ouvriers, assurait la fabrication des outils, clous, ancres, et autres pièces métalliques nécessaires. Les bâtiments existent toujours, à l'angle des rues de Trignac et Négrin.

     

    La forge Dandeau en janvier 2009, photo Odoevsky Maslov.

     

    Elle appartenait à Jean Dandeau, né le 16 août 1837 à Lagrange, dans les Landes, celui-ci avait épousé sa cousine Joséphine-Marie Dandeau, le 2 mai 1865 à Montoir-de-Bretagne.

     L'industrie navale comprenait aussi un poulieur : Tostain ; et un cordier : Brisset. 

     

    On verra aussi au 278 de la rue de Trignac, la maison d'André-Théodore Ricordel,  (Méan 19 décembre 1819 -  Nantes 1871), fils d'un charpentier de navire à Méan, il fut maître au cabotage, puis capitaine et armateur. Il épousa en première noce, le 2 octobre 1842 à Montoir-de-Bretagne, Jeanne Françoise Moriceau, (Saint-Malo-de-Guersac 22 mars 1822 - Méan 6 mai 1844), fille d'un agriculteur, en seconde noce, en 1854, il épousa Anna Lanferman, (Le Havre 1835 – Méan 18 septembre 1855), fille de Jacob Lanferman orfèvre venu de Middelbourg, et de Anna (??), qui apporta à son époux une dote importante, elle décéda des suites de l'accouchement de sa fille Anne-Marie, née à Méan le 15 mars 1855. En 1862 il se maria une troisième fois avec Marie-Léonide Bichon, fille du directeur de la fonderie, dont il eut un fils mort né le 25 février 1862. Il avait ouvert un magasin de fournitures de marine devant l'ancienne église de Saint-Nazaire, au rez-de-chaussé de l'hôtel Blanconnier, il possédait trois navires, dont le « André-Théodor ». Il fit construire cette maison par un architecte parisien en 1855, pour sa seconde épouse, ce qui impressionna beaucoup le pays, surtout qu'il avait pour domestique un jeune noir ramené d'un voyage aux Antilles. Le capitaine Ricordel avait fait élevé un calvaire à proximité de sa maison, qui disparut durant le Seconde-Guerre-mondiale (4).

     

     

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    Méan en 1858, dessin de Charles Beilvaire d'après un autre plus ancien...

     

     

    (1) & (2) Ces villages sont aujourd'hui sur le territoire de Trignac, commune créée en 1914.

    (3) Cf. Fernand Guerrif, dans « Histoire de Saint-Nazaire », tome I, 1960.

    (4) D'après Fernand Guerrif, dans « Histoire de Saint-Nazaire », tome I, 1960.

     

  • Un comte polonais à Saint-Marc ?

    Du coté de Saint-Marc, les anciens propagent encore la légende d’un comte polonais qui aurait vécu dans une villa de la corniche où il recevait avant la Première-Guerre-mondiale la « bonne société ».


    La noblesse polonaise n’est pas titrée, sauf quelques rares familles qui le furent par les souverains des nations occupantes de la Pologne, ou étrangers, nous fument donc surpris d’entendre ce vague souvenir. Après enquête, (reconstituer l’histoire de Saint-Nazaire en est une perpétuelle), nous avons trouvé les origines de cette légende locale. Il y a d'une par la confusion avec le comte russo-lituanien Tyszkiewicz-Logoisky, qui fut propriétaire de la villa Minne au Petit-Gavy, et celui d'un noble polonais établi à Saint-Marc.

    Il y a à Saint Marc, route de l'Océan, une villa du nom de « Villa Polonaise », elle fut la propriété d’Eugène Wieczffinski, appelé par les Nazairiens « monsieur Eugène ». Il était né à Bayonne le 18 juin 1843, il était le fils d’Ignace-Théophile Wieczffinski, né le 30 juillet 1807 à Komarówka, un village la partie annexée par les Russes de la Pologne, membre de la noblesse polonaise, dont la famille fut ruinée à la suite de sa participation aux insurrections menées contre les Russes entre novembre 1830 et septembre 1831. Ayant émigré en France, Ignace s’établit à Bayonne où il épousa en 1840 Jeanne Serres, (1820- Bayonne 17 novembre 1846), dont il eut deux fils : Auguste, et Auguste-Eugène, dit Eugène. Veuf, Ignace parti vivre avec ses fils à La Rochelle, où il décéda le 25 juin 1872. Eugène devint marin, et s’établit à Saint-Nazaire, à Méan, il épousa le 28 juin 1869 Marie-Emilie Bernier, (23 octobre 1850 - juin 1931), native de Montoire, domiciliée à Méan (1), fille de Victor Bernier, maître au cabotage, déclaré disparu depuis plus de dix ans par le tribunal de Saint-Nazaire, et de Marie-Emilie Michel. Parmi les témoins figure son frère, il semble qu’ils se soient fâchés avec leur père, car l’acte mentionne qu’ils ne savent pas où il est domicilié. Eugène semble avoir bénéficié de l'influence de l’oncle de son épouse, Jean Michel, car de simple marin à son mariage, il était capitaine au long cours de la Marine marchande à la naissance de son premier enfant. Le couple eut deux filles :  

    1° Marie-Madeleine, (Saint-Nazaire 1 mai 1872 - Saint-Nazaire 7 février 1888) ;

    2° Emilienne-Marie, (Saint-Nazaire 16 juin 1874 - Saint-Nazaire 4 mars 1888).

    Le couple fut chargé de l'éducation d'un garçon et d'une fille, et adopta cette dernière en 1910, Louise, qui hérita de la villa.

    Avec le temps Eugène se constitua une fortune confortable,

    Ayant abandonné la marine vers 1901, pour le poste de directeur-caissier de la caisse d’épargne de Saint-Nazaire, (probablement grâce aux relations politiques de son frère). Il se fit bâtir une villa à Saint-Marc, la « Villa Polonaise ». Il s’impliqua dans la vie de la cité, devant conseiller municipal, secrétaire du Conseil municipal le 22 janvier 1889, membre de la Chambre de Commerce de Saint-Nazaire  jusqu'au 17 décembre 1920. Il fonda en 1885 « La Lire de la Loire », une société musicale regroupant vingt-cinq musiciens, qui fit construire sa propre salle des fêtes à Penhoët dès 1893, de 21m sur 10m, (2).

     

    Le frère d’Eugène, Auguste, (Saint-Esprit 26 juin 1841 – Paris 20 août 1900), fut un homme brillant et doué, polytechnicien, fit aussi l’Ecole des Ponts et Chaussées, dont il sortit ingénieur, il réussit à devenir inspecteur général du chemin de fer autrichien en ­1867, et collabora avec Gustave Eiffel, qui  lui confia la direction d’un chantier de construction de la gare de Budapest. Il changea son nom en « de Serres » et partagea sa vie entre l’Autriche-Hongrie et Paris, il fut un proche collaborateur de Gambetta, qui lui remit la Légion d’Honneur  le 18 novembre 1870, « pour brillants services contre l’ennemi », ce qui surprit, attendu qu’on ne lui avait pas connu d’activités particulières durant la guerre de 1870… Auguste épousa à Paris le 8 novembre 1885 Fanny-Marceline-Caroline Remaurie, dite Caroline Montigny-Remaury, (Pamier 22 janvier 1843 – Paris 19 juin 1913), célèbre pianiste, élèves de Liszt, muse de Fauré,  Pierné, et Saint-Saëns, belle sœur d’Antoine Thomas, veuve du publiciste Léon Montigny dont elle avait des enfants.

     

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    La Villa Polonaise

     

    Eugène reçu en sa villa de Saint-Marc intelligentsia locale en raison de sa société musicale et des personnalités de la société artistique parisienne grâce à sa belle-sœur qui faisait des séjours prolongés à Saint-Marc-en-Nazaire. Son frère et lui aiment faire état de leurs origines nobles et avaient quelques prétentions qui impressionnaient ou faisaient rire. La Lire de la Loire fut dissoute le 9 février 1920. Le 29 octobre suivant, la municipalité qui s'était portée acquéreur de la salle des fêtes de la société la transforma en halles pour les marchés. Eugène Wieczffinski décéda à Saint-Nazaire le 19 septembre 1923.

     

    saint marc,saint nazaire,wieczffinski,de serresLa famille Wieczffinski portait pour armoiries : Parti de gueules et d’azur, à un lame de faucille d’argent mouvante du parti, versée vers la pointe de l’écu, au demi fer à cheval du même sur l’azur, mouvant lui aussi du parti, de telle sorte qu’il forme avec la lame de faucille un arc, à la croix de Lorraine d’or, privée de sa travée senestre inférieure, brochant sur le parti, et posée sur la composition formée par la lame et le fer.

     

    (1)   Méan fut annexé à Saint-Nazaire le 13 mars 1865.

    (2)   Le chef d’orchestre était M.F. Delvigne ; le secrétaire était Emmanuel Moyon, dessinateur aux Chantiers de la Loire, qui avait la particularité de se promener l’été sous une ombrelle blanche et verte… 

  • Notes sur la famille Dufrexou

    Dufrexou alias du Frexou

    Familles de la bourgeoisie de Saint-Nazaire.

     

    I° Jan Dufrexou, mort le 23 janvier 1729 à Saint-Nazaire, maître chirurgien, marié le 1er septembre 1729 à Saint-Nazaire avec Julienne Flachot, (Saint-Nazaire 25 aout 1665 – Saint-Nazaire 3 juin 1741), fille de Jacques Flachot, maître chirurgien, et de Françoise Terrier, d'où 15 enfants, dont :

    1° Julienne Dufrexou, (30 aout 1688 – 25 juillet 1747), mariée le 22 juillet 1714 à Saint-Nazaire avec René Langevin, sieur de Langle, né le 14 septembre 1685 à Saint-André-des-Eaux), avocat à la Cour, d'où postérité (voyez généalogie Langevin) ;

    2° Jan, qui suit.

    II° Jan Dufrexou, sieur de La Maillardière, (1695-1761), maître chirurgien, époux d'Elisabeth Rolland, d'où :

    1° Jean-Pierre, sieur de La Maillardière, (Saint-Nazaire 4 septembre 1749 - Saint-Nazaire 30 juillet 1806), avocat, il remplissait souvent dans ses fonctions le sénéchal de Saint-Nazaire, Chaillon, (qui résidait à Nantes), fut élu délégué pour l'assemblée générale de 1789 tenue à Guérande, devint secrétaire du Comité de permanence en août 1789 pour son recteur Sébastien Bureau de La Bessardière, il fut le premier maire de Saint-Nazaire, élu le 3 février 1790, le 25 mai suivant il fut élu membre de l'administration du département, il donna alors sa démission et fut remplacé par Sébastien Bureau de La Bessardière, en 1791 il fut élu député de la Loire-Inférieure à l'Assemblée législative ou il fut suppléant du comité de Marine, et fut remplacé à l'administration centrale du département par son frère, l'Almanach critique, de 1792 le décrit comme un "législateur ennuyeux”, il retourna à Saint-Nazaire en décembre 1792 où il fut réélu maire, fonction qu'il occupa jusqu'en décembre 1794. Le 23 décembre 1793 il eut à ravitailler, sur ordre de réquisition du général Marceau, en pain et en eau de vie, l'armée révolutionnaire qui campait dans la plaine de Montoire dans l'attente d'affronter l'Armée Catholique et Royale à Savenay. Ravitaillement qu'il ne put accomplir que partiellement pour le pain, et aucunement pour l'alcool, faute de vivres. Nommé président du tribunal de première instance de Savenay en 1800, il légat à la ville sa maison de la rue du Port, qui en fit un hospice, puis la mairie de 1836 à 1855.

    2° René-Jean-Baptiste, né en 1750, maître chirurgien, remplaça son frère à l'administration centrale du département en 1791, et en fut élu président, il se distingua par son ardeur révolutionnaire, surtout contre les prêtres insermentés.

     

  • Notes sur la famille Duval

    La Famille Duval, et une famille bourgeoise de Bois établie à Nantes en 1848, puis à Saint-Nazaire vers 1866, avec Henri Duval, directeur du Gaz, et président de la chambre de commerce de Saint-Nazaire, (le troisième depuis la fondation de celle-ci). On baptisa en son honneur le vapeur Henri-Duval. Il fut propriétaire de Heinleix à la suite d'Alphonse Cézard, que ses fils vendirent au préfet Cassé-Barthe après la Premier Guerre mondiale. (Voyez les articles sur le château de Heinlex.)

     

    I° Denis-Charles Duval, propriétaire domicilié à Blois, époux de Marie-Geneviève-Adélaïde Jeannolle, d'où :

    II° Charles-Jules Duval, né à Rouen le 11 décembre 1811, directeur d'assurances à Nantes en 1848, publia des brochures sur l'« organisation du crédit » et sur l'« impôt unique », il fut aussi de 1865 à 1866  le vénérable de la Loge maçonnique de Saint-Nazaire, (L'Etoile des deux Mondes) ; marié le 10 décembre 1832 à Blois, avec Louise-Adélaïde Pillotte, née le 8 juillet 1814, fille de Pierre-Louis Pillotte, et de Thérèse-Adélaïde Guéricault, d'où :

    III° Charles-Marie-Henry Duval, né à Blois le 27 juin 1834, décédé en 1905, inhumé au cimetière de La Briandais, entrepreneur nantais des usines à gaz des villes de Niort et de Saint-Nazaire, il devient directeur du Gaz de Saint-Nazaire, suite à la création de l'usine à gaz de Saint-Nazaire, suivant un traité passé le 15 mai 1861 entre le maire et lui, pour l'éclairage de la ville, (cette usine employa 6 personnes à ses débuts, elle située à l'emplacement du supermarché de l'avenue de la République, elle échappa aux bombardements et servit de repaire au milieu des ruines pour retracer la rue Jean d'Ust, actuelle avenue de la République, elle fut définitivement fermée et démantelée en 1961), président de la Chambre de commerce de Saint-Nazaire, chevalier de la Légion d'Honneur, il appuya auprès du Préfet la demande d'établissement de la garnison de gendarmes à Saint-Nazaire en 1886 en faisant jouer ses relations avec le Général Boulanger, dont il avait été le condisciple ; proche de Gasnier, le maire de Saint-Nazaire, marchand de bois, il se trouva nommé dans un article d'Aristide Briand publier le 28 janvier 1886 dans le journal nazairien La Démocratie de l'Ouest, il envoya ses témoins,  messieurs Mercier et Biarnais, à Aristide. Un duel à l'épée eut lieu le 31 janvier, durant lequel Briand, qui n'avait alors qu'une vague connaissance de l'escrime, fut légèrement touché. - Epoux de Justine-Elisabeth-Julie-Jeanne Fournier,  (1849-1878 - inhumée au cimetière de La Briandais), d'où :

    1° Pierre-Henry-Raymond, né à Saint-Nazaire le 6 février 1868, il aurait été imprimeur éditeur à Saint-Nazaire, et aurait publié les premières œuvres poétiques de Hippolyte-Marie-Alexandre Durand (voyez l'article sur cette famille) ;

    2° Jules-Marie-Emile, (Saint-Nazaire, 3 mars 1872 – Saint-Martin-Vésubie, 18 juillet 1935), compositeur de musique, homme de lettres, et industriel, marié le 5 février 1903 à Paris VIII, avec Marie-Elisabeth Lemonnier, (1873-1959), d'où :

    A° Denyse, (Nantes 10 juin 1907 – Bully 24 novembre 1973), suite à son adoption par Marcel Alfred Philippe à Nice le 23 juin 1960, son patronymique évolua en Duval-Philippe ; mariée le 16 avril 1927 à Nice, avec Jean-Pierre Favareille, (Paris VIII 14 février 1901 – Neuilly-sur-Seine 4 mai 1991), agent de change, graphologue.

     
  • Notes sur la famille Durand

    La famille Durand, est à l'origine une famille de laboureurs de Saint-Nazaire. L'un de ces membres devint pilote et engendra des élus municipaux, un célèbre médecin local, et un conseiller d'Etat. (Il ne faut pas la confondre avec la famille protestante d'origine nantaise Durand-Gasselin.)

     

    I° René Durand, époux de Marguerite Hervo, d'où :

    II° Pierre Durand, laboureur, marié : 1° le 22 septembre 1682 à Saint-Nazaire avec Jeanne Pichard, d'où 11 enfants ; 2° le 8 février 1707 à Saint-Nazaire avec Yvonne Bernier, d'où quatre enfants ; dont du second lit :

    III° Jean Durand, né à Saint-Nazaire le 21 avril 1711, matelot, maître pilote lamaneur, marié à Saint-Nazaire le 28 avril 1739 avec Françoise Rastel, d'où 11 enfants, dont :

    IV° Guillaume Durand, (Saint-Nazaire 10 février 1752 -  5 avril 1823 - Saint-Nazaire), soldat puis sergent canonnier des garde-côtes, employé aux douanes maritimes, maire de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, domicilié dans la Grande Rue ; marié : 1° le 9 juin 1769 à Jeanne Boullet, (1751-1770) ; 2° le 9 juin 1772 à Françoise Allançon, (Saint-Nazaire 5 avril 1754 – Saint-Nazaire 4 décembre 1777), sœur de Jean-François Allançon, maire de Saint-Nazaire,  ; 3° 3 mai 1784 avec Jeanne Birgand ; d'où du troisième lit :

    1° Jean-Baptiste, (Saint-Nazaire 27 janvier 1789 - 25 mai 1832 Saint-Nazaire), marin, puis géomètre, époux de Jeanne-Marie Danto, d'où :

    1a° Marie-Joséphine-Victoire, (Guérande,  le 4 février 1811 -  1900 Saint-Nazaire), épouse de  Jean-Louis Loiseau, puis Loyseau, né à Saint-Nazaire le 6 avril 1810, hôtelier, d'où postérité  ;

    2a° Célestine-Adelle, (Saint-Nazaire 13 avril 1816 -  29 avril 1816 - Saint-Nazaire).

    2° René, capitaine au long cours, lieutenant de Vaisseau, (Saint-Nazaire 2 octobre 1790 - 1832 Guérande) ;

    3° Jeanne, née à Saint-Nazaire le 11 octobre 1793 ;

    4° Zacarie, (Saint-Nazaire 17 octobre 1795 - 31 octobre 1795 Saint-Nazaire) ;

    5° Joseph-René, qui suit ;

    6° Auguste né à Saint-Nazaire le 8 avril 1799 ;

    7° Julie, (1800-1800) ;

    8° Marie-Céleste-Prudence (Saint-Nazaire 5 juillet 1802 - 29 novembre 1802 Saint-Nazaire) ;

    9° Catherine-Céleste, née à Saint-Nazaire le 31 décembre 1803 ; mariée à Saint-Nazaire le 17 février 1835, Saint-Nazaire avec René-Auguste Loiseau, (Saint-Nazaire, 30 décembre 1804 -  5 août 1853 Archangel (Russie), capitaine au long-court, d'où postérité ;

    10° Auguste-Alexandre, (Saint-Nazaire le 24 février 1806 - 3 mai 1828 Saint-Nazaire), étudiant en chirurgie ;

    11° Julie-Joseph, (Saint-Nazaire 19 janvier 1808 - 18 mars 1808 Saint-Nazaire).

     

    V° Joseph-René Durand, capitaine au long cours, (Saint-Nazaire 20 novembre 1796 –  22 octobre 1828 Saint-Nazaire), commissaire municipal à la mairie de Saint-Nazaire du 3 juillet 1811 au 24 août 1815, il dut signer le 24 octobre 1814 un serment de fidélité au Roi après l'abdication de Napoléon, afin de rester en poste ; marié le 28 septembre 1826, à Nantes avec Esther Brun, (veuve elle se remaria le 9 novembre 1835 avec Charles-Alexandre Blanchard, officier de santé, membre de loge maçonnique nantaise Mars et les Arts, maire remplaçant en 1830, et vécu avec lui et ses enfant rue Neuve), d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durandVI° Hippolyte-Joseph Durand, (Nantes 9 juillet 1827 – 17 juin 1892 Saint-Nazaire), diplômé docteur en médecine à Paris le 9 octobre 1860, médecin de la Santé, il se spécialisa dans la lutte contre le choléra, et obtint la médaille du Choléra en Meuse en 1854 ; en 1861, il fit le premier diagnostic de l''épidémie de fièvre jaune qui frappa Saint-Nazaire, un patient agité par la fièvre le frappa à l’œil par accident, il dut subir une énucléation, l'Empereur lui décerna une médaille d'honneur le 15 janvier 1862 ; il fut commissaire municipal à la mairie en 1870 et resta conseiller jusqu'en 1888 ; la Croix Rouge lui décerna sa Croix de bronze en 1871 en récompense de son dévouement ; il assura durant la seconde épidémie de fièvre jaune de 1881, le service durant 21 jours au lazaret de Mindin -  une rue porte aujourd'hui son nom ; marié le 4 février 1862 à Saint-Nazaire avec Marie-Aglaë Tahier, (1836-1919), fille de Jacques-François Tahier, capitaine au long cours, syndic des gens de mer à Saint-Nazaire, maitre de port, chevalier de la Légion d'Honneur, médaillé de Sainte-Hélène, et d'Eléonore-Aglaë Blanchard, (elle était la petite-nièce de Julien Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire de 1815 à 1823 et la nièce de Charles-Alexandre Blanchard second époux de sa mère, et donc sa cousine par alliance) ; d'où :

    saint-nazaire,maire,docteur durand1° Hippolyte-Marie-Alexandre, connu sous le nom de Durand-Tahier, (Saint-Nazaire 14 août 1863 – 7 février 1899 Paris), clerc de notaire, artiste peintre sous le pseudonyme de "Paul Froment", secrétaire de la société des artistes libres, secrétaire général de la Société des Beaux-Arts, poète, journaliste, chevalier de l'Ordre royal de Wasa en 1894 ; il fut un grand collectionneur de céramiques que l'on retrouve aujourd'hui dans de nombreux musées ou ventes prestigieuses ; marié Graville (commune du Havre) le 14 juin 1895 avec Elise-Juliette Cody,(Graville 6 mars 1870 - 5 avril 1956 Paris), fille de Pierre "Raymond" Cody, directeur des Forges et Chantiers de la Méditerranée, Chevalier de la Légion d'Honneur, et de Catherine-Elisa Mazeline, d'où:

    1° Françoise, (Paris 15 juin 1897 - 7 mai 1982 Paris), mariée à Paris le 12 octobre 1921 avec Pierre-Hippolyte Hillemand, (Paris 7 avril 1895 - 10 août 1979 Paris) , médecin des hôpitaux de Paris, d'où postérité ;

    2° Marie-Juliette-Hippolyte,  décédée au berceau le 31 juillet 1899 à Graville

    2° Louisa-Marie-Aglaë, (Saint-Nazaire 19 janvier 1865 - Le Croisic 10 juin 1941) ; mariée le 9 juin 1884, au Croisic, avec René Eudel, négociant au Croisic, puis directeur de la Maison de Santé de la rue Blomet à Paris XV, d'où postérité ;

    3° Anna-Marie-Joséphine, (Saint-Nazaire 10 mars 1867 -  10 mai 1930 Nantes), mariée le 27 avril 1889 à Saint-Nazaire, avec Joseph-Léon-Paul Fraisse, (Nantes 5 mars 1864 – 2 novembre 1940 Sucé-sur-Erdre), négociant, d'où postérité ; 

    4° Amélie, (Saint-Nazaire 13 juillet 1869 – 5 décembre 1869 Saint-Nazaire) ;

    5° Charles, (Saint-Nazaire 25 mai 1873 - 15 janvier 1938 Saint-Nazaire - enterré au cimetière de La Briandais), docteur en médecine, marié : 1° le 4 février 1902 à Saint-Nazaire, avec Amélie Louise Rivet, décédée en 1904 ; 2° le 5 mai 1910, à Paris V, avec Marie Louise Torsat, sans postérité, ils éduquèrent leur nièce Fernande Torsat, (1907-1982) ;

    6° Émile-Marie, Saint-Nazaire 14 mars 1875 - Clichy 29 janvier 1950 - enterré au cimetière de La Briandais),secrétaire particulier du sous-préfet de Reims en novembre 1899, chef de cabinet du préfet de 1900 à 1906 ;: secrétaire général de la Haute–Saône du 25 février 1906 au 1er juin 1906, puis de la Loire, de 1906 à 1913 ; chef adjoint au cabinet de Clemenceau  de 1906 à 1909, chef du cabinet Briand en 1910 ;  conseiller de préfecture de la Seine en 1911 ; chef du cabinet Briand en 1912 ; directeur de cabinet du personnel au ministère de l'Intérieur en 1913, rédacteur principal au ministère de l'Intérieur et directeur de la sûreté générale ;  nommé conseiller d'état en service ordinaire au tour extérieur le 6 septembre 1923 ; président de la 3ème sous-section du contentieux ; officier académique le 6 février 1903, chevalier du mérite agricole en mars 1905, commandeur de la Légion d'honneur le 22 mars 1917 ; marié à Paris le 22 mars 1917 avec  Jeanne Touron, (1873-1939 - enterrée au cimetière de La Briandais), d'où :

    1° Marcelle, adoptée.

    saint-nazaire,maire,docteur durand

    Émile-Marie Durand-Tahier.

     

    La famille Durand à son caveau au cimetière de La Briandais, (B16).

  • Alphonse de Chateaubriant

    L’écrivain Alphonse de Châteaubriant, né van Bredenbeck de Chateaubriant, est issu d’une famille bourgeoise originaire d’Utrecht qui porte pour armoiries : D'azur au cygne d'argent surmonté d'une étoile de même (cf. cachets). Devise : Stella fide adveniatn.

    Celle-ci acquit le fief et le manoir de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire dont elle prit le nom.

     

    Alphonse s’établit à Saint-Nazaire à la suite de son mariage. Ecrivain récompensé par le Prix Goncourt 1911, il sombra dans le fascisme et la collaboration durant l’occupant allemand. Nous brosserons plus avant sa vie à la fin de cet article, en prenant l’angle généalogique, car les alliances de sa famille le rattache autant à la famille de son épouse, les Bachelot-Villeneuve, qu’à sa cousine Odette Loyen du Puigaudeau, nous semblent essentiels pour comprendre ses attaches avec Saint-Nazaire et La Brière.

     

    Généalogie :

     

    I° Gaspard-Henri van Bredenbeck, marchand affineur de sucre né en 1637 à Utrecht, s'établit à Angers en 1658 à l'appel du corps de ville ; épousa le 23 juillet 1668, à Nantes, Marie van Butselaer ; ils abjurèrent le protestantisme à la révocation de l'Edit de Nantes en 1685 ; il acquit en 1669 la terre de Chateaubriant à Sainte-Gemmes-sur-Loire ; d'où :

    II° Martin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, décédé en 1724, capitaine au régiment de La Rochetulon-Infanterie, s'établit à Saint-Domingue où il épousa en 1707, époux de Jacqueline Barley du Fresnay des Granges, d'où sept filles et un fils qui suit :

    III° Robert-Mathurin van Bredenbeck, sieur de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1716, marié à Saint-Domingue en 1751 avec Marie-Anne Conégut, fille de Joseph Conégut, planteur de café et de coton, président du Conseil supérieur du Capet de Marie-Anne Marchand ; d'où :

    1° Martin-Robert, qui suit ;

    2° Marie-Claude.

    IV° Martin van Bredenbeck de Chateaubriant, né à Saint-Domingue en 1753, décédé en 1812, capitaine au Régiment de Poitou, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis en 1783, autorisé à quitter l’Armée en 1790, il épousa au Havre en 1787 Anne-Désirée Sézille[1], fille d'Anthoine-Zénon Sézille, contrôleur général des fermes, et d'Anne-Marie Charlier, qui tint un salon à Angers ; d'où une fille et un fils qui suit :

    V° Gaspard van Bredenbeck de Chateaubriant, (Angers 1er janvier 1795 - 1880), artiste peintre, garde du corps du Roi en 1814, participa à la prise du Lude durant les Cent-Jours dans l’armée levée par le général d’Andigné, capitaine au régiment de la garde Royale en 1822, service qu’il quitta pour se retirer en Vendée au manoir de La Mothe-Saint-Sulpice, à Saint-Sulpice-en-Pareds, propriété de son épouse, Marie-Estelle Pichard du Paty, (Fontenay-le-Comte 7 janvier 1801 – Hyères 2 décembre 1876), fille d'Alexis Pichard du Paty, président du tribunal, et de Geneviève Robert de Boisfossé, qu’il avait épousé à Angers le 25 novembre 1819 ; il inspira le personnage du roman «  Monsieur de Lourdine » ; d'où :

    1° Gaspard-Alexis-Martin, (Angers 17 février 1822 - 1862), caporal le 30 mars 1842, caporal de la Gendarmerie le 19 août 1842, sergent le 17 décembre 1842, passé aux escadrons de Spahis de Constantine le 29 décembre 1842 en qualité de brigadier, maréchal de logis fourier le 26 avril 1843, maréchal des Logis le 16 janvier 1845, passé au 3ème Régiment des Spahis le 26 avril 1843, se brisa le tibia droit au service le 10 janvier 1847 chevalier de la Légion d’Honneur le 19 juillet 1847 ;

    2° Clothilde Ferdinande Louise Radegonde, peintre, épouse de Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, (mère du peintre Ferdinand du Puigaudeau et grand-mère d’Odette, voyez article Loyen de Puigaudeau[2]) ;

    2° Henri, (1832-1884), maire de Saint-Sulpice-en-Pareds ;

    3° Estelle, supérieure au Sacré-Coeur d'Angoulême ;

    4° Louise-Octavie, née à Poitiers le 4 mars 1835, religieuse, responsable   à Hyères, de l'ouvroir que son père avait financé pour l'Association du Saint Nom de Jésus ;

    4° Guy-René-Gaspard, né le 21 juillet 1838 à Poitiers, artiste peintre, mort avant 1862 ;

    5° Alphonse-René-Marie, qui suit ;

    6° Sainte, décédée à Poitiers le 14 mars 1843.

    III° Alphonse-René-Marie van Brédenbeck de Châteaubriant, (18 mars 1841 – Nantes 4 février 1914), zouave pontifical, prit part à la bataille de Castelfidardo, le 18 septembre 1860, artiste peintre, élève d'Alex’ Cabanel, marié le 12 mars 1878 à Rennes, avec Marie-Louise Arnaud, (Niort 7 mars 1856 – Nantes 20 février 1883), artiste peintre admise à l’Académie Julian, fille de Pierre-Hippolyte Arnaud, et de Léonie Marot (1837-1871) ; d'où :

    1° Alphonse, qui suit ;

    2° Marie-Louise, (Nantes le 14 mars 1879 – Nantes29 août 1945), mariée à Nantes le 3 décembre 1918 avec Casimir Boutillier de Saint-André, (Ponts-de-Cé,12 décembre 1867 – Nantes 25 novembre 1967) ;

    3° Guy-Alexis-Robert, (Nantes avril 1881 – Angers 1967), marié le 20 mai 1913 avec Renée de Vuillefroy de Silly, (Guipavas 22 septembre 1884- Angers 8 septembre 1972), d'où postérité.

    IV° Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, (Rennes, (ferme de La Taupinais en La Prévalaye), 25 mars 1877 – Kitzbühel 2 mai 1951), surnommé " Sinet " en famille. Bachelier en 1894 et 1895, philosophie, mention AB, il fit rhétorique supérieure au Lycée de Nantes et entra à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, mais il n'eut pas de carrière militaire, et devint  un grand écrivain de la littérature française, il fut notamment lauréat du prix Goncourt en 1911 pour son roman " Monsieur des Lourdines "[3], et reçut en 1923 le Grand prix du roman de l'Académie française pour " La Brière " [4]; servant comme ambulancier durant la Première-Guerre-mondiale, il fut profondément  bouleversé par les combats, et devient alors convaincu de la nécessité d'une réconciliation de la France avec l'Allemagne afin d'éviter une nouvelle guerre. Mais au lieu de verser dans une idée de l'Europe des peuples, il tomba dans la germanophile. Catholique enflammé, sinon illuminé, et horrifié par le communisme athée, partisan de l'ordre, le national-socialisme devient pour lui un idéal politique. Son livre " La Réponse du Seigneur ", traduit son aveuglement devant Hitler, et sa croyance en un retour à l'esprit de la chevalerie, mêle de mystique catholique. A l'issue d'un voyage en Allemagne en 1937, il publia " La Gerbe des forces ", livre où il s'engage en faveur de l'idéologie hitlérienne, son aveuglement fut tel qu'il crut voir une sorte de compatibilité entre le christianisme et le nazisme, (qui pourtant prônait le paganisme germanique), allant jusqu'à proclamer à la suite de l'entrevue que lui accorda le chef nazi le 13 août 1938, à Berchtesgaden, au Berghof, qu'Adolf Hitler était " un nouveau Messie " ! Il n'avait probablement pas lu " Mein Kampf ", et d’ailleurs sa connaissance de la langue allemande était approximative ; le linguiste et historien Paul Lévy (15 mai 1887 – 29 août 1962), dénonça dans l’un de ses ouvrages en 1952 les traductions approximatives dont La Gerbe était truffée[5]. Dès le début de l'Occupation il s'engagea dans la voie de la collaboration (voulue par Pétain), et créa, aidé par Marc Augier, (qui entrera dans de la Waffen-SS), " La Gerbe ", un périodique qui parut à partir du 11 juillet 1940, et qui, sous des prétextes littéraires, enrôlant dans les colonnes, Paul Morand, Marcel Aymé, Abel Bonnard, Claude Farrère, Sacha Guitry, Jean de La Varende, Jean Giono, André (Storm-)Castelot (qui était aussi son secrétaire et dont la mère Gabrielle Storms-Castelot, était la maîtresse d'Alphonse !), mais encore sa cousine germaine la nazairienne Odet du Puygaudeau. Celle-ci quitta la revue quand Eitel Friedrich Moellhausen, (Smirne 1913 – Monza 1988), diplomate alors en poste à l'ambassade d'Allemagne à Paris prit le contrôle de la revue en mai 1941[6],[7]. Alphonse, à l’ego démesuré, se perdit dans des soutiens anticommunistes tintés de pseudo catholicisme... Au moment de la débâcle allemande en août 1944, il se réfugia en Autriche, à Kitzbühel, où il vécut sous le pseudonyme de " Dr. Alfred Wolf ". Jugé par contumace, il fut frappé d'indignité nationale, (il avait été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1925), et condamné à mort le 25 octobre 1948, par la sixième section de la Cour de justice de La Seine. Un mandat d'arrêt, avec ordre de le conduire au fort de Charenton à Maisons-Alfort, fut lancé contre lui, mais il vécut paisiblement dans la villa Jöchi, à Reith bei Kitzbühel, et mourut en 1951 au sanatorium Hohenbalken à Kitzbühel, où il fut inhumé dans le cimetière de la paroisse, après avoir publié une " Lettre à la chrétienté mourante " ; l'ensemble de son œuvre est tombé dans l'oubli et a subi la purge de l'après-guerre. Il avait épousé civilement à Saint-Nazaire le 18 mai 1903, et religieusement le 13 septembre 1904 à Piriac, avec disparité de culte, car la mariée était protestante, Madeleine-Eugénie-Thérèse Bachelot-Villeneuve, née à Saint-Nazaire le 4 août 1876, fille de Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, docteur en médecine à Saint-Nazaire, médecin-chef de l'hôpital de Saint-Nazaire, et de Emilie-Rose Bachelot, Bachelot, (Saint-Nazaire 4 août 1876 – Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), (voyez l'article Bachelot-Villeneuve[8]) Il vivait avec sa famille à Saint-Nazaire au 16 de la rue des Halles jusqu'à la guerre. Il eut deux fils :

    1° Guy-Alphonse-Claude, né à Saint-Nazaire le 18 avril 1904, marié à Paris le 22 juin 1951 avec Simone-Marguerite-Marie Laurent, [ajout 28 avril 2014] (1924 - avril 2014), d’où postérité[9]. [fin de l’ajout].

    2° Robert-Vincent-Ernest, né à Saint-Nazaire le 3 novembre 1906, marié à Paris le 8 avril 1939 avec Jeanne-Gabrielle-Mathilde Lehagre, d‘où postérité.

     

    Pour approfondir, nous vous conseillons la lecture de la biographie écrite par Louis-Alphonse Maugendre, « Alphonse de Chateaubriant 1877-1951 », Dossier littéraire et politique, André Bonne, 1977, qui comporte cependant des erreurs généalogiques et patronymiques.

     

     

    [1] Parfois désignée avec une particule que sa famille ne posséda jamais.

    [2] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/29/notes-sur-la-famille-loyen-de-puigaudeau.html

    [3] ) Adopté en 1942 par Pierre de Hérain, (dont la mère avait épousé en secondes noces le maréchal Pétain), sur dialogues de l'auteur, avec Jacques Castelot, fils de sa maîtresse, parmi les acteurs.

    [4] Ce roman fut l'un des plus forts tirages de l'entre-deux-guerres avec 600 000 exemplaires vendus. Il fut adapté en 1924 au cinéma par Léon Poirier.  (Il existe une édition sortie en 1938 illustrée par le Nazairien et résistant R.Y. Creston.)

    [5] La langue allemande en France : pénétration et diffusion des origines à nos jours, de 1830 à nos jours, t. II, Lyon, I. A. C, collection Bibliothèque de la Société des études germaniques, 1952.

    [6] Il échappa à une condamnation à la débâcle en témoignant contre ses anciens maitres et finit paisiblement sa vie comme grossiste en produits chimiques en Italie.

    [7] Odette prétendra qu’Alphonse lui avait donné un grand coup de canne sur le dos quand elle lui annonça sa démission, (voyez « Odette du Puigaudeau, une bretonne au désert », de Monique Vérité, Editions Jean Picolet, 1992, page 286). Il faut cependant prendre avec beaucoup de réserve les témoignages d’Odette qui raconta nombre de choses inexactes, déforma beaucoup son récit dans le but de se donner le bon rôle, et inventa des rencontres inexistantes.

    [8] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/28/notes-sur-la-famille-bachelot-villeneuve.html

    [9] Source : https://avis-de-deces.ouest-france.fr/20140425/simonne-debredenbecdechateaubriant-129846

  • Notes sur la famille Loyen de Puigaudeau

    Loyen de Puigaudeau :

    Olim Loyen ; devenue Loyen du Puisgaudeau à la veille de la Révolution.

    Famille bourgeoise originaire de Couëron.

    Amoiries : Les Loyen n'ont jamais possédé d'armoiries, mais le peintre Ferdinand Loyen du Puygaudeau s'était imaginé des armoiries figurant un squelette assis dans une barque, flottant sur une mer d'où émerge un mont semé de lys, (émaux inconnus ; description d'après un dessin que sa fille Odette montra à sa biographe Monique Vérité). 

     

    I° Emile-Ferdinand Loyen de Puigaudeau, né en 1839, époux de Clotilde-Ferdinande-Louise-Radegonde van Bredenbec de Chateaubriant (soeur du père de l'écrivain), d'où :

    1° Ferdinand-Auguste-Marie, qui suit ;

    2° Louis Auguste Gaspard (1865-1865) ;

    3° André-Emmanuel-Marie, née en 1867 ;

    4° Emilie-Laurence-Louise, née en 1871.

    II° Ferdinand-Auguste-Marie Loyen du Puigaudeau, (Nantes 4 avril 1864 – Le Croisic 15 septembre 1930), artiste peintre, membre de l'école de Pont-Aven à partir de 1886, époux de Blanche-Henriette-Idalie van den Broucke, (1874-1948), peintre, fille de Henri-Auguste Vandenbroucke puis van den Broucke, (Dunkerque  9 avril 1845 - Saint-Nazaire 30 janvier 1898), architecte, et de Juliette-Idalie-Marie Palant ; après un procès contre Juliette qui se soldat en 1903 à leur défaveur, la saisie de leur bien à la demande d'un cousin à qui ils avaient emprunté une forte somme jamais rendue, et la brouille avec une tante châtelaine dont ils espéraient l'héritage, le couple s'établit définitivement en 1907 au Croisic au manoir de Kervaudu (que lui louait monsieur Le Breton des Fontenelles) : d’où :

    III° Odette-Yvanne-Marie-Gabrielle Loyen du Puigaudeau, (Saint-Nazaire 20 juillet 1894 – Rabat 20 juillet 1991), fut l’une des premières femmes à s’embarquer sur des thoniers entre 1929 et 1931. Éconduite par le commandant Charcot qui refusait d'embarquer une femme dans une expédition au Groenland, elle découvre par la suite d’autres grands espaces avec le désert du Sahara. Son travail ethnographique est un hommage aux peuples du désert. Elle a décrit d’une façon remarquable la vie dans les îles bretonnes de l’entre-deux-guerres comme dans son livre Grandeur des îles. Fondatrice en août 1940 à Paris du Service féminin français. Embarqué dans le projet de la revue La Gerbe, fondée par son cousin germain l'écrivain Alphonse de Chateaubriant, elle s'éloigna rapidement de celui-ci en raison du pangermanisme dont il faisait preuve. Elle s'établit à Rabat en 1961, où elle réalisa pour la radio des émissions culturelles de 1961 à 1962, devint documentaliste au ministère de l'Information en 1963, et chef du bureau de préhistoire au Musée des antiquités de Rabat de 1970 à 1977. Elle eut pour compagne l'artiste peintre Marion Sénones, (1886-1977), qui partagea sa vie de 1932 jusqu'à son décès à Rabat en octobre 1977.

  • Notes sur la famille Bachelot-Villeneuve

    Bachelot-Villeneuve : D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles rangées du même, et en pointe d'un croissant d'argent.

    Famille de la bourgeoisie originaire de Piriac-sur-Mer où elle possédait la terre de Villeneuve en 1745, de confession protestante, elle possède un caveau au cimetière de La Briandais à Saint-Nazaire. Elle avait un hôtel particulier au 16 rue des Halles, passé au couple Chateaubriant, détruit durant les bombardements.

     

    I° Jean-Baptite Bachelot de Villeneuve, officier de Marine, propriétaire du domaine de Villeneuve à Piriac-sur-Mer, père de :

    II° Marie-Amédée Bachelot-Villeneuve, dit de Villeneuve-Bachelot, (Le Croisic 1807 - Saint-Nazaire 19 octobre 1866), receveur de l'Enregistrement des Domaines à Rosière en 1840, puis à Pré-en-Pail en 1845, à Saint-Nazaire, en retraite en 1870, il fut nommé en raison de ses convictions républicaines, le 7 septembre 1870, par le préfet, commissaire à la commission d'administration provisoire qui remplaça le conseil municipal à la chute du Second-Empire, puis adjoint de la même commission le 5 octobre 1870, il fut élu adjoint au maire durant les nouvelles élections municipales tenues en mai-juin 1871, en mars 1874 il défendit face à l'administration le maire Alexandre-Marie Vezin, qui avait été promu par le gouvernement Thiers (républicain), et déposé par le gouvernement Mac-Mahon (royaliste) ; époux de Rose-Françoise Taupin, d'où :

    1° Ernest-Charles-Amédée, qui suit ;

    2° Alphonse-Gustave Bachelot, dit Bachelot-Villeneuve, déclaré à sa naissance à Pré-en-Pail (53), le 27 février 1845 sous le seul nom de Bachelot, il tenta de faire rectifier son état civil, de que le tribunal civil de Saint-Nazaire rejeta au motif que la terre de Villeneuve dont se titrait son père et ses ancêtres avant lui (depuis 1755) n'était pas une terre noble et que la volonté de l'auteur ancien n'était pas suffisamment établie, jugement qui fut confirmé par la Cour d'appel le 29 août 1881 ;  avocat à Saint-Nazaire, puis à Lorient dont il fut adjoint au maire de 1878 à 1880, nommé procureur à Quimper le 20 août 1880, puis vice-président du tribunal de 1ère instance de Nantes en 1883,  chevalier de la Légion d'Honneur le 16 juillet 1912, marié le 30 janvier 1872 à Vannes avec Jeanne-Marie Bachelot, née le 15 septembre 1852 à Piriac, fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, d'où :

    a° Madeleine-Caroline-Rose, Madeleine-Caroline-Rose, (Saint-Nazaire 28 août 1873 – Billiers 10 décembre 1945) ;

    b° Maurice-Amédée-Charles, né le 10 février 1878 à Lorient.

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    Signature d'Alphonse-Gustave Bachelot.

     

    III° Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve, (Rosières (Sommes) le 6 juin 1840 - Saint-Nazaire 25 janvier 1927), reçu docteur en médecine à Paris le 8 août 1866 avec la thèse " Résumé analytique des principales opinions sur l'origine de la nature tuberculeuse", in-4°, docteur en médecine à Saint-Nazaire à partir de 1868, le 15 novembre 1870 il était chirurgien-major du premier bataillon de la Légion de Saint-Nazaire, bataillon, qui, sous le nom de 2ème bataillon des mobilisés de la Loire-Inférieure, partie de la division Gougeard à l'Armée de la Loire, et se battit à Champagné, les 10 et 11 janvier 1871 au cours de la bataille du Mans, fait prisonnier sur le champs de bataille, il établit dans le village de Champagné et dirigea pendant un mois, avec le concours de l'aide-major Porson du 1er bataillon de la même légion, médecin à Nantes, une ambulance de secours, improvisée d'urgence, organisée dans des conditions particulièrement difficiles; et où il recueillit et soigna 110 blessés des régiments de lignes mobilisés de Loire-Inférieure, mobiles du Gers, d'Eure-et-Loir, éclaireurs de Cathelineau, zouaves pontificaux. Après avoir réussi à transporter tous ces blessés dans les ambulances internationales voisines, à Changé, Montfort, et au Mans, il put, muni d'un sauf-conduit prussien, rejoindre le 14 février 1871, rejoindre les lignes françaises à Laval, avec tous son personnel, dont Porson, l'abbé Lemarchand, curé de Gambais, huit soldats-infirmiers, dont cinq recueillis à l'ambulance au cours de janvier. Revenu à Saint-Nazaire, il fit de la politique dans le camp républicain, devenant adjoint au maire en septembre 1871, puis faisant partie du Conseil municipal en 1877, et devenant adjoint en 1879, année où il entra à l'hôpital à la suite de la mort de René Guillouzo, et en devint médecin-chef en 1880 à la mort du docteur Benoist, il fut aussi médecin de la Santé, membre du Conseil sanitaire de l'arrondissement, médecin du Collège, médecin du Bureau de bienfaisance, de l'Administration des Douanes et des Chemins de fer de l'Ouest, et enfin médecin du lazaret de Mindin en mars 1891 ; en août 1891 il fut fait officier d'Académie. Marié à Vannes le 30 janvier 1872 avec Emilie-Rose Bachelot, (Piriac15 septembre 1852 - Saint-Nazaire 19 novembre 1934), fille de Vincent-Marie Bachelot et de Marie-Caroline Krieger, (et non von K.), (Deux-Ponts en Bavière 1823 - Saint-Nazaire 22 décembre 1906), d'où :

    1° Raimond-Vincent-Amédée, (Saint-Nazaire 27 janvier 1873 – Saint-Nazaire 26 juillet 1873) ;

    Madeleine-Eugénie-Thérèse, (Saint-Nazaire le 4 août 1876 - Boulogne-Billancourt 23 mai 1962), mariée en cette même ville le 18 mai 1903 avec Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant, écrivain lauréat du prix Goncourt en 1912, qui se compromit dans le nazisme ;

    3° Andrée-Marie-Louis, (Saint-Nazaire 4 mars 1886 - 10 octobre 1958 Paris 8e), mariée le 27 février 1908 avec Alexandre-Charles-Marie Thomas.

     

    Ernest-Charles-Amédée Bachelot-Villeneuve fit l'objet d'un article sur sa famille par Louis de Giaffieri, intitulée " Destinée " et dédiée à la famille Bachelot-Villeneuve, dans " L'Avenir de Saint-Nazaire " du 6 août 1876. Une longue notice le concernant fut publiée par Henri Jouvet dans son Dictionnaire Bibliographique de Loire-Inférieure, à Paris, en 1895.

     

     

  • Alexandre Auffray, peintre nazairien

    L'ouvrage historique d'Henri Moret, sur la ville de Saint-Nazaire, édité en 1925, est illustré de dessin d'Alexandre Auffray. Mais qui était Alexandre Auffray ? 

     

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    Autoportrait 46x38, (c) Ville de Saint-Nazaire.

     

    Eugène-Alexandre Auffray est né à Saint-Nazaire le 14 mai 1869, au n°1 de la Grande-Rue dans la vieille-ville de Saint-Nazaire, face au Vieux-Môle. Son père Eugène Auffray, (Paimboeuf 27 juin 1841 - 26 avril 1899 Saint-Nazaire), était pilote lamaneur, sa mère Philomène Barreau, (Paimboeuf 7 novembre 1849 -  après 1906 Saint-Nazaire), était femme au foyer ; le couple s'était uni à Saint-Nazaire le 14 juillet 1868 ; veuve elle s'établie au 6 rue Neuve. Les Auffray semblent originaires de Saint-Etienne-de-Montluc. Henri Moret nous apprend à son sujet qu'il aurait voulu être marin, mais que sa famille s'y opposa, et le poussa à entrer aux Chantiers et Ateliers de Penhoët, où il fut successivement ajusteur mécanicien et dessinateur. A l'âge de 24 ans il abandonna son travail et parti pour Paris, où il fut reçu élève à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, la municipalité de Saint-Nazaire lui accorda une bouse le 27 décembre 1896. D'après Henri Moret, il y fut l'élève de Léon Bonnat, Jean-Paul Laurens et Benjamin-Constant. En vérité il fut l'élève de Hector Lemaire, et c'est comme élève de ce dernier qu'il exposa au Salon de 1899, et emporta deux médailles de bronze pour les portraits du Docteur Guibard et de monsieur Ringeval. Il habitait alors à Paris rue Casimir-Delavigne.

     

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    Maison natale d'Alexandre Auffray, numéroté 1 ; (la maison numérotée 2 est celle où passa ses premières années Charles Beilvaire).

     

    Peintre de genre à ses débuts, il devint peintre muraliste et demeure surtout connu pour cette activité.

    Moins connu, et pas encore étudié, il fut aussi sculpteur à ses débuts. On lui doit le médaillon en bronze du docteur Gabriel Coquet, (Saint-Nazaire 9 octobre 1866 - La Turballe 29 août 1902), offert par ses amis en 1903 pour décorer sa tombe au cimetière de La Briandais.

     

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    Médaillon de la tombe du docteur Coquet.

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    Il s'établit comme peintre et sculpteur à Paris 14e, quartier Montparnasse, 59 bis rue de La Tombe-Issoire. Le 15 septembre 1906 au Vésinet, il épousa Polonie- Blanche-Georgette Vacquerel, (Milan 12 mars 1870 - vers 1978 Paris), sans profession, fille de Louis-François-Prosper Vacquerel, (Paris 1823 -  21 octobre 1891 Doulons-Nantes), rentier, et d’Anne-Marie-Polonide Gentils, sans profession, (domiciliée à Nantes, 3 rue Emery, au moment du mariage de sa fille).

    Le couple s'établit dans l'appartement-atelier d'Alexandre, rue de la Tombe-Issoire, et y reçoit le 3ème dimanche de chaque mois d'après l'Annuaire Paris-Hachette de janvier 1908. La notice précise qu'il a aussi sont domicile à Saint-Nazaire.

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    A la fin de l'année 1908, l'Etat argentin lui passa une commande officielle pour la décoration de la Banco de la Nación Argentina, (mais aucunement le Musée des Beaux-Arts de Buenos Aires comme on l'a parfois écrit). Le bâtiment ayant été entièrement reconstruit, (en deux étapes), entre 1940 et 1955, il ne subsiste rien des décores formés par sept panneaux. Il résida deux ans à Buenos Aires, où il semble avoir décoré des appartements et des hôtels particuliers. On lui attribue une murale détruite dans les années 1980 qui figurait les quais de Seine avec Tour Eiffel et palais du Trocadéro. On sait avec certitude qu'il travailla aussi à Mendoza, pour la famille du viticulteur Tiburcio Benegas, (1844-1908), ancien gouverneur de la province de Mendoza et ancien ambassadeur d'Argentine au Chili, dont il décora l'autel du mausolée d'une Résurrection du Christ, toujours existante, signe en bas à droite : Auffray, 1909.

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    Fresque par Auffray dans le mausolée de la famille Benegas à Mendoza

    ©Fernando Martinez/ Diario UNO

     

    Certaines de ses œuvres furent aussi vendues à des collectionneurs brésiliens, mais nous ignorons par quel circuit.

    A son retour en France, il s'établit à nouveau à Paris, quartier Montparnasse, 18 rue Boissonnade.

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    Il y fut employé par différents collectionneurs désireux de décorer leurs appartements ou leurs demeures. En 1924 il participa à l'Exposition du Groupe Artistique de Saint-Nazaire : un paysage de Provence et un portrait, vendus 2.500 fr chacun, et deux tableaux de fleurs à 800 fr l'un.

    En août 1925, parut Histoire de Saint-Nazaire de Henri Moret, dont Alexandre Auffray à réalisé les illustrations.

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    Le Phare de la Loire du 24 août 1925.

     

    En 1926 il exposa au Salon des Indépendants un paysage, vendu 1.500 fr, et une nature morte à 1.200 fr.

    On lui doit en 1927 le décor de la brasserie La Coupole, pour laquelle il mobilisa 26 autres peintres de Montparnasse.

    Membre du Salon des Artistes français, il exposa en 1928 au Salon d'Automne et au Salon des Tuileries des natures mortes et des vues de Cahors. Pour l'Exposition universelle de 1937, il réalisa une décoration au Palais des Métiers.

    Il fut aussi membre du Groupe Artistique de Saint-Nazaire.

    Il expose en décembre 1931 à Paris, à la Galerie Zak, le journal L'Intransigeant du 7 décembre 1931 publia à ce propos cet amusant article :

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    Il exposait régulièrement au Salon d'Automne à Paris.

    En décembre 1933 il exposa à Rome, à la Galerie de Rome, institution française située en la capitale italienne, et qui fut inaugurée par l'ambassadeur Chambrun, comme le relate Le Temps du 6 décembre 1933 :

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    En janvier 1936 il fut fait chevalier des Arts et Lettres. Le journal Cooedia du 23 janvier 1936 lui dédia un entrefilet pour l'occasion :

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    Le 20 avril 1937, L'Ouest-Eclair lui dédia un article biographique qui contredit et complète à la fois le texte de 1925 de Henri Moret :

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    Alexandre Auffray décéda le 18 juillet 1942 à Paris, peu après que l'Etat lui ait acheté une toile de 73x100cm, intitulée " Paysage à Rochemaure, Ardèche ", (Inv. : FNAC 18374, AM 2393, LUX 2393  ; en dépôt depuis 1942 : Préfecture de l'Allier à Moulins).

    le Salon de 1945 lui dédia une rétrospective; le journal Franc-tireur du 28 septembre 1945 écrivit le mentionna de façon élogieuse :

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    Sa veuve offrit en 1978 quatre tableaux à la ville de Saint-Nazaire : Vue du Vieux-Saint-Nazaire, 50x81 ; Vue du Port de Saint-Nazaire, 69x89 ; Portrait de madame Auffray, 31x36.

    La ville de Saint-Nazaire possède aussi d'autres œuvres de lui, issues d'un don de décembre 1969 et leg de novembre 1977, de mademoiselle Lucie-Fernande Lorival, comédienne sous le nom de Fernande Lorival, (22 février 1896 - 21 février 1977) : Port de Saint-Nazaire 68x90  ;  Etude figurant la chapelle Notre-Dame d’Espérance, 29x41; Vallée de Rance à Dinan 61x76 ; l’ancien Palais du Trocadéro 73x116 ; Autoportrait sans chapeau 46x28 ; Autoportrait 46x38. Ainsi que 4 lithographies : Colisée et l’arc de Constantin 19x33 ; Château saint ange 19x28 ; Parc monceau 22x28 ; Pointe de l’Ile de la Cité 22x28.

     

    Il ne faut pas confondre la famille Auffray de Saint-Nazaire, avec celle de Joseph-Marie Auffray, juge au tribunal civil de Saint-Nazaire en 1920,  originaire de Lamballe.

  • La famille de Brégeot

    Brégeot (de) : D'azur à l'épée haute d'argent accompagnée de trois étoiles de même. 

    Famille issue de Jean de Bréchet, né près d'Epinal, capitaine de cavalerie au régiment de Fourgny, anobli par le duc de Lorraine le 28 mai 1663.

     

    I° François-Privat de Brégeot, (21 août 1767 – 10 avril 1845), capitaine au régiment de l'Ile de France, puis émigré, lieutenant-colonel sous la Restauration, s'établit à Guérande où il épousa Maguerite-Pélagie Yvicquel de L'Escly, d'où :

    1° Henri-Philippe, né à Guérande le 3 juin 1804, élève de l'école militaire de Saint-Cyr, fit la campagne de Crimée, se retira colonel, chevalier de la Légion d'Honneur et du Medjidié, resté célibataire ;

    2°Pierre-François, qui suit ;

     

    II° Pierre-François-René de Brégeot, (Herbigniac le 14 juin 1801  - 1er juillet 1874 Guérande) ; licencié en droit, juge auditeur à vannes le 10 mars 1825, substitut à Savenay en 1829, juge de paix à Guérande en 1849, conseiller général de la Loire-Inférieur de 1850 à 1853, juge de paix à Briec en 1867, marié à Saint-Nazaire le 12 mai 1830 avec Aimée-Gertrude Tahier de Kervaret du Kreset, fille de Julien-Maurice Tahier de Kervaret, maire de Saint-Nazaire, (voyez article sur les maires "royalistes" de Saint-Nazaire), d'où :

    1° Eugène-Julien-François, (Saint-Nazaire 4 mars 1831 - 13 avril 1904 Guérande), conseiller municipal de Gérande en 1870, adjoint en 1880, maire de Guérande en 1882, fonction dont il fut suspendu pour des motifs politique en 1886; membre de la Commission administrative de l'hospice de Guérande et ordonnateur du Bureau de bienfaisance, secrétaire de la Société des courses de Guérande en 1870, secrétaire du Comice agricole, marié à Guéméné-Penfao le 28 septembre 1869 avec Aline Potiron de Boisfleury, d'où postérité ;

    2° Henri-François, né le 7 avril 1833, marié à Vay le 30 août 1856 avec Céline-Lucie Bouret de La Roncière, née à Vay le 4 juin 1837 ; d'où postérité ;

    3°  François-Maurice, qui suit.

    III° François-Maurice de Brégeot, (Guérande le 10 octobre 1834 – 12 avril 1906 Saint-Nazaire en l'hospice civil) ;  employé aux Ponts et Chaussées, il fonda en 1862 une briqueterie entre à la Dermurie et Toutes Aides, qui périclita rapidement engloutissant sa fortune, malgré l'exploitation d'une carrière d'argile ; les bâtiments étaient en ruines en 1925, (cf. H. Moret), à l’exception d'une vaste maison toujours existante avant-guerre et dont la photographie fut publiée en L'Ouest-Eclair du 28 mars 1934 ;

     

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    Restes de la Briqueterie en mars 1934

     

    il vendit à l'abbé Henri Soulas le terrain qu'il possédait rue Villès-Martin (avenue Général de Gaulle), et sur lequel a été édifiée l'actuelle église Saint-Nazaire ; , époux de Josèphine Rose Baymé, (1839-1924), (tous deux sont inhumés au cimetière de La Briandais) ;  d'où :

    1° Maurice Prosper ;
    2° Alain °1866, mort au berceau ;
    3° Henri-Théodore (1869-1903), époux de Françoise Herbillon, d'où postérité ;
    4° Joseph-Marie-Louis (Guérande 28 septembre 1870 - 1944 Nantes), marié le 3 septembre 1907 à Saint-Nazaire avec Éva Marie Odette Barquissau, (Saint-Nazaire 4 mars 1879 - 8 février 1981 Bouguenais), infirmière puis Directrice ASS, d'où postérité ;
    5° Allain (1872-1877) ;
    6° Louis-Pierre-Marie (1874-1944), époux de Marie Brayet, d'où postérité ;
    7° Paul-Eugene-Marie (1876-1914) ;
    8° Anne-Marie (1883 - 1973 - Inhumée avec ses parents au cimetière de La Briandais), épouse de E. Morvan, d'où une fille épouse Brémaud ;
    9° Gaston.

     

  • Les vicomtes de Saint-Nazaire, barons de Marcein, 1660-1790

    Généalogie des vicomtes de Saint-Nazaire, barons de Marcein; 1660-1790

     
    à Partir de 1660 la vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein sont réunies en une seule seigneurie.

     


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    Famille de Carné

    Famille maintenue noble d'ancienne extraction lors de la réformation de noblesse par arrêt du 01.07.1669 (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505). Plusieurs branches subsistantes, dont une ayant fait ses preuves en mai 1933 à l'A.N.F.

     

    D'or à deux fasces de gueules. Devise : PLUTOT ROMPRE QUE PLIER ! Cri : SAINT JEHAN !

     

     

    VI° Jean-Urbain de Carné, chevalier, comte de Carné, marquis de Cohignac, baron de Marsaint,chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, maître d'hôtel héréditaire en Bretagne, co-vicomte de Saint-Nazaire par achat de sa part à  Louis, baron d’Avaugour le 2 octobre 1669, puis vicomte de Saint-Nazaire par achat de sa part à Yolande de Goulaine, co-vicomtesse de Saint-Nazaire pour la somme de 100.000 livres en 1690 ; né vers 1618, décédé le 2 avril 1674 suite à un guet-apens ordonné par le comte de Chapelle, gouverneur du Croisic, sur la route de Pornichet au retour du Pouliguen, son cousin Jean de Kernezne, comte de La Roche, fut tué en même temps que lui et inhumé avec lui en l'église de Saint-Nazaire, (son cœur fut déposé en l’église de Beric), (ce guet-apens aurait été ordonné dit-on par Pierre Bonnier, écuyer, seigneur de la Chapelle-Launay, qui fut nommé gouverneur des villes de Guérande, du Croisic, et de Saint-Nazaire en 1678, époux de Louise de Kerpoisson, dame de Trevengat, de la châtellenie d'Ust, de Saint-André, de Cleuz-Siriac et du fief du Bois-Savary, au nom de qui il rendit l'aveu au Roi le 3 mai 1679) ; marié vers 1650 à Claude Le Nobletz, fille de René-Jean Le Nobletz, seigneur de Lescuset de Marie-Agnès de Kerlec'h, dame de Lanhala ;  d'où :

    1° Jean-Toussaint, qui suit ;

    2° Louis-François, né en 1660, décédé en 1668 ;

    3° Anne-Roberte-Michèle, baptisée le 24 février 1664 à Berric.

     

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    (Armorial général de 1696)

    VII° Jean-Toussain de Carné, chevalier, baron de Marsaint, vicomte de Saint-Nazaire, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, né le 1er novembre 1653 à Scaër, échappa de peu à la mort lors du guet-apens où fut assassiné son père, décédé le 18 novembre 1684 à Cohignac, marié en 1670 à Jeanne-Nicole Huart, dame de Bœuvre, baptisée à Rennes le 22 mai 1653, décédée en 1732, fille de François Huart, chevalier, seigneur de Boeuvre, et de Renée Pétau, (elle fit enregistrer ses armes et celles de sont époux à l'armorial général de 1696), d'où :

    1° Perrine-François de Carné, à partir de 1697, co-vicomtesse, puis vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne puis baronne de Marcein, en l'hommage de laquelle fut baptisée la cloche de l'église Saint-Nazaire, dont elle fut la marraine, fut baptisée " Françoise ", le 13 décembre 1724 ; décédée le 16 février 1754, inhumée en l'église Saint Etienne à Rennes, marié à Rennes le 21 décembre 1709 à Joseph du Boisbaudry, chevalier, comte de Langan, conseiller au parlement de Bretagne, né le 9 décembre 1669 à Rennes, décédé le 15 février 1730, d'où :

    A° un fils né vers 1712, mort jeune.

     

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    2° Anne-Aimée de Carné, à partir de 1697, co-vicomtesse de Saint-Nazaire, co-baronne de Marcein, née en 1679, décédée en 1706, mariée le 27 mai 1704 à Messac, chapelle de Boeuvres, à Jean-Baptiste de Chertemps de Seuil, chevalier, né le 28 mai 1667, décédé le 7 mai 1710 à Rennes, inhumé en la cathédrale le jour suivant ; président à mortier au Parlement de Bretagne, d'où :

    A° Pierre de Chertemps, Co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein 1705-1711.

     

    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marcein

     

    3° Pierre-François, marquis de Carné, décédé en 1694, sans postérité.

    4° Toussaint, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marcein, décédé en 1697, sans postérité, ses droits et biens passent à ses deux sœurs.

     

    La vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein passèrent alors aux cousins germains maternels de Perrine et d'Anne-Aimée de Carnée. Cependant la baronnie fut réclamée par une autre branche de la famille de Carné, en vertu du droit lignager alors en vigueur en France, mais elle en fut déboutée de ses réclamations, car le droit nobiliaire breton avait des particularités différentes à celles du royaume de France. Cela n'empêcha pas la branche réclamante d'assumer le nom de Marcein

     
    Afin de comprendre comment la vicomté de Saint-Nazaire et la baronnie de Marcein passèrent aux familles Camus de Pontcarré et Bonin de Villebouquais, nous publions ici un extrait de la généalogie de la famille Extrait de la généalogie de la famille Huart de Boeuvre
     
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinFamille Huart de Boeuvre
     
    Famille de parlementaires, anoblie en 1513, maintenue en 1669, éteinte en 1731.
     
    Armes : D'argent au corbeau de sable, becqué et membré d'azur.
     
     
     
     
    I° François Hurat, écuyer, seigneur de Boeuvre, né le 10 août 1618 à Rennes, décédé dans cette même ville le 4 février 1679, (inhumé le 5 février en la paroisse Saint-Aubin), marié le 1er juin 1648 à Renée Petau, décédée à Rennes le 19 juillet 1665, fille de Nicolas Petau, et d'Anne Abot, d'où :
     
     
    1° Gervais-François, né à Renne le 13 août 1651, décédé en cette même ville le 18 janvier 1675, sans alliance ;
    2° Jeanne-Nicole, dame de Boeuvre, baptisée à Rennes le 22 mai 1653, épouse de Jean-Toussain de Carné, chevalier, vicomte de Saint-Nazaire, baron de Marsain, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel ; (voyez généalogie de Carné qui précède)
    3° Françoise, baptisée à Rennes le 14 août 1654 ;
    4° Péronne, baptisée le 10 juillet 1658 ;
    5° Claude-Renée, née le 21 novembre 1661, mariée le 24 novembre 1685 avec Alain Bonin, de La Villebouquais, chevalier (1661-1721), d'où postérité (voyez généalogie Bonin de La Villebouquais qui suit) ;
    6° Pierre-François, baptisé le 6 juin 1660, mort jeune.
    7° Jacques, écuyer, seigneur de Boeuvre, baptisé le 28 juin 1663, mort à rennes le 23 décembre 1691, marié le 21 juin 1689 à Françoise Ferret, (13 mai 1653 – 13 mars 1733), d'où : 
    A° Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, née le 15 avril 1690 à Rennes, décédée le 28 juin 1751 à Rennes, mariée le 4 août 1710 à Mordelles (35), avec Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, d'où une fille unique :
    a° Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, par héritage maternelle co-vicomtesse de Saint-Nazaire, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, épouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (voyez généalogie Camus de Pontcarré qui suit). 
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinRaoul de La Guibourgère : Famille maintenue noble d'ancienne extraction en qualité de Chevalier lors de la réformation de noblesse par arrêt du 11.10.1668 (B.M. Rennes, Ms. 504 et 505).
     
    De sable au poisson d'argent en fasce, accompagné de quatre annelets du même, 3 et 1.
     
     
    I° Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, marié le 4 août 1710 à Mordelles (35), avec Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, née le 15 avril 1690 à Rennes, décédée le 28 juin 1751 à Rennes, d'où une fille unique :
    II° Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, par héritage maternelle co-vicomtesse de Saint-Nazaire, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, épouse de Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (voyez généalogie Camus de Pontcarré qui suit). 
     
     
     

    Bonin de Villebouquais
     
    La famille Bonin de Villebouquais est originaire de Bourges où elle est connue depuis l’an 1485, avec Regnault Bonin, né en 1485, époux de Marie Therry, sa noblesse remonte à Pierre Bonin, vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,de carné,baron de marceinseigneur de Courpoy, décédé en 1505, anobli par Charles VII en 1493 ; elle s’établit en Bretagne par la seconde union de Pierre-Charles Bonin, écuyer, seigneur de Courpoy, le 16 février 1571 avec Gilette de Quelen, dame de La Villebouquais et de Trégandeuc, fille de Pierre de Quelen, chevalier, seigneur du Plessix-Monteville, et de Madeleine de Trégaranteuc, dame de Trégandeuc. 
     
     
    D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois têtes de femme d'argent tressées d'or. 
     
     
     
     
    I° Alain Bonin de La Villebouquais, chevalier, né en 1661, décédé en 1721, marié le 24 novembre1685 à Claude-Renée Huart de Boeuvre, née le 21 novembre 1661, fille de François Huart, et de Renée Petau, d’où :
    1° Alain-Jacques-René, qui suit ;
    2° Françoise-Renée Bonin de La Villebouquais, née en 1687, décédée en 1706, mariée à Guégon (56) le 27 juillet 1706 avec Georges-Jean de Talhouët, comte de Brignac, né en 1680, décédé en 1738.
    II° Alain-Jacques-René Bonin de La Villebouquais, chevalier, né le 10 septembre 1686, décédé le 3 août 1745, marié en première noce le 4 septembre 1710 à Marie-Rose de La Bigottière de Perchambault, décédée le 25 décembre 1722 ; en seconde noce en 1724 à Jeanne-Françoise Bertho de La Ville-Josse, d'une très ancienne famille de Saint-Nazaire, (1693- Lamballe 15 mai 1771) ; d’où : 
    du premier lit :
    1° René-Jean, qui suit ;
    du second lit :
    2° Charles, né en 1725 à Lamballe, décédé le 5 mars 1774, marié le 20 avril 1762 à Renée-Marie-Michelle de La Guerrande, décédée le 29 juillet 1741, d’où :
    A° Jeanne-Marie-Rose, née 1763, mariée le 1er juillet 1780 à Marie-Joseph-Constant-Faustin de Saint-Méloir, baptisé le 16 février 1755, décédé le 17 novembre 1834à Dinan, d'où postérité.
    3° Reine-Julienne, née en 1727, mariée le 22 novembre 1757 à Pluduno (22) avec Mathurin-Pierre-Jean Poulain de Mauny, né le 29 juillet 1713 ;
    4° Marie-Anne-Rose, née en 1731, décédée le 5 juillet 1783 à Lamballe, mariée à Lamballe le 2 juillet 1765 avec Jean-François-Toussaint Gesril du Papeu, née en 1715, décédé le 30 octobre 1771, d'où postérité.
    III° René-Jean Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, devient en 1754 co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein du fait de sa grand-mère Claude-Renée Huart, né le 28 novembre 1712 à Rennes, décédé le 7 février 1769 à Guegon, conseiller au parlement de Bretagne, fit édifié vers 1750 par Hyppolyte de Rilhac (ou Brilhac), prêtre et architecte le château de Trégranteur ; marié le 23 aout 1740 à Guitté (22) avec Françoise de Saint-Pern-Ligouyer, née à Paris le 2 septembre 1720, décédée à Guégon le 26 mai 1787, d’où :
    1° Bertrand-Jean-Marie, qui suit ;
    2° Françoise-Judith, ( 10 aout 1742 – 16 octobre 1795) ;
    3° Charles Marie, (3 juin1744 – 11 octobre 1781) ;
    4° Bonaventure-Esprit, (3 juin 1745 – 28 novembre 1787) ;
    5° Renée-Agathe, née le 24 août 1748 ;
    6° Charles-René, (1749 - 1810) ;
    7° Aimée-Gillette, née le 7 novembre 1752 ;
    8° Agathe-Jeanne-Marie, (11 avril 1757 – 22 novembre 1783) ;
    9° Scholastique, née le 27 juillet1763, décédée le 1er janvier 1863, mariée le 11 novembre 1800 à Claude-Marie-Joseph Bernard de La Gâtinais, (30 novembre 1747 – 6 avril 1814) d'où postérité.
    IV° Bertrand-Jean-Marie Bonin de La Villebouquais, écuyer, comte de La Villebouquais, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, né le 15 août à Rennes 1741, décédé le 20 mars 1812 en cette même ville, marié à Rennes le 9 février 1774 avec Marie-Anne- Jeanne-Constance du Plessis Mauron de Grenédan, née à Rennes le 26 août 1756, décédée le 22 janvier 1842 à Rennes, fille de Jean-Baptiste-Claude-Marie du Plessis-Mauron vicomte de Grenedan, et d’Anne-Jeanne-Marie de Saint-Pern, d’où :
    1° Emilie, née en 1774, décédée en 1828 ;
    2° Aimée-Louise-Marie née le 3 mai 1780 à Rennes, décédée en cette même ville le 30 mars 1861, mariée le 14 juillet 1808 à Constant-Hippolyte de Poulpiquet du Halgouët, né le 5 juin 1772 à Nantes, décédé le 30 juin 1819 en cette même ville, d'où postérité ;
    3° Anne-Marie-Bonnaventure, née en 1784, décédée en 1852, mariée en 1812 à Joseph-Auguste-Maximilien-Claude Barbier de Lescoët, né en 1782, décédé en 1866 ;
    4° Scholastique-Louise-Marie-Lise, né le 12 octobre 1787, décédé le 13 juin 1840.
     
     
     
     
     
     
    vicomte de saint-nazaire,bonin de villebouquais,camus de pontcarré de guibougère,donges,couësme,de carné,baron de marcein,de goulaine,d'avaugourFamille Camus de Pontcarré de La Guibourgère
     
     
    Famille connue depuis la fin du 15e siècle, avec Nicolas Camus, écuyer, seigneur de Marcilly, capitaine et maire d'Auxonne, éteinte au 19e.
     
     
     
    D'azur à trois croissants d'argent, accompagnés d'une étoile d'or en abîme.
     
     
     
     
     
     
    I° Jean-Baptiste-Elis Camus de Pontcarré, (Paris 20 mars 1702, baptisé le 21 – Paris 22 mars 1775) écuyer, seigneur de Viarmes,   maître des requêtes le 17 mai 1726, prévôt des bourgeois de Paris puis intendant de Bretagne en 1734, marié : 1° le 1er décembre 1731 à Geneviève Paulnier de La Bucaille, décédée en 1734 ; 2° le 20 février 1736 à Rennes avec Louise-Françoise Raoul, dame de La Guibourgère en Teille, de Boeuvres en Messac, et de Château-d'Erech en Questembert, co-vicomtesse de Saint-Nazaire et co-baronne de Marcein, née à Rennes en 1712, née le 13 mars 1712 à Rennes, décédée au château de Boeuvres le 6 décembre 1784, fille unique de Jacques-Claude Raoul, chevalier, seigneur de La Guibourgère et de Château-d'Erech, conseiller au Parlement de Bretagne, et de Françoise-Perrine Huart, dame de Boeuvres, qui transmit à sa fille ses droit sur la vicomté de Saint-Nazaire, d'où :
    1° Louis-Jean-Népomucène-François-Marie, qui suit ;
    2° Elie-Pierre Camus de Pontcarré, dit le marquis de Pontcarré, né à Rennes le 13 février 1746,  émigré à Londres à la Révolution, où il décéda le 6 janvier 1810, Premier président du parlement de Normandie, époux de sa cousine germaine Angélique-Elisabeth Camus de Pontcarré, puis en 1769 de Madeleine-Charlotte-Félicité-Provence des Gallois de La Tour, et enfin, le 23 avril 1769, Versailles, de Marie-Paule de Vienne ; d'où :
    du second
    A° Antoinette-Louise-Marie, née le 22 juin 1786 à Rouen, mariée le 7 septembre 1813 avec Jules Frédéric de Pontoi, (Rotterdam, 21 janvier 1777 - 19 avril 1822, Paris) ;
    du troisième lit : 
    B° Charles, (1772-1860), époux d'Adélaïde-Renée-Emilie de La Farge, (1778-1855), d'où postérité ;
    C° Louise-Charlotte-Aglaé, (1776-1843), mariée le 21 juin 1810 avec Etienne-Jean-François-Charles d'Aligre, (1770-1847).
    3° Anne-Françoise, qui ne vécu que du 10 au 18 septembre 1738 à Rennes ;
    4° François-Geffroy, (Rennes 16 juin 1737 – Rennes 18 octobre 1740) ;
    5° Nicolas-Vincent, (Rennes 2 août 1748 – Rennes 5 décembre 1748).
     
     
    II° Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de La Guibourgère, co-vicomte de Saint-Nazaire et co-baron de Marcein, (Gueriff fait une erreur en le pensant co-vicomte avec un frère en raison de la multiplicité de ses prénoms), né à Rennes le 22 août 1746, filleul du duc de Penthièvre, conseiller en la grande chambre du Parlement de Paris, guillotiné à Paris le 30 avril 1794, il laissa deux enfants de Marie sa liaison avec Marie Thunot dite Trévigny. Un jugement du Tribunal civil du 3e arrondissement de Paris en date du 8 vendémiaire an IV (30 septembre 1795), rendu par Hemery, président, Berthereau et Guyet, juges, dans le cadre d'une demande de reconnaissance de paternité, indique que les enfants étaient nés hors mariage, l’aînée étant déclarée comme fille du Louis Germain, époux de sa mère, et le fils sans père, mais que feu Louis-Jean-François-Népomucène-Marie Camus de La Guibourgère avait laissé deux lettres adresséees à sa famille et à un ami dans lesquelles il reconnaissait la paternité des deux enfants, le tribunal avait alors ordonné la rectification des actes de naissance afin d'y inscrire le nom du père légitime, ce qui leur permit de bénéficier de la succession de leur père. Ces deux enfants, restés roturiers car bâtards légitimés, étaient :
    8 habitant en 1 ménages ;1° Alexandrine-Louise Camus de La Guibourgère,(Paris le 10 mai 1791 – Lesmaës en Plestin, 3 octobre 1859), mariée le 24 mars 1813 à Josué-Alexis Augé, né à Passy (aujourd'hui 16e arrondissement de Paris), le 12 février 1787, décédé à Paris le 2 août 1850, notaire royal, conseiller d'arrondissement de la Seine, maire de Passy, de 1815 à 1830, chevalier de la Légion d'honneur, anobli le 30 juin 1830, d'où postérité ;
    2° Alexandre-Prosper, dit le comte de La Guibourgère, titre auquel il n'avait aucun droit, (Paris le 17 février 1793 - château de La Guibourgère à Teille (44) le 7 janvier 1853), maire de Teille, conseiller général et représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, puis à l'Assemblée législative. Roturier du fait de sa naissance illégitime, il dut faire face à différents procès et attaques de la part de ses cousins pour usurpation de titre nobiliaire et pour emploi des armes familiale sans brisure de bâtardise. Députe royaliste de la Loire-Inférieure en 1848, il avait épousé Fanny-Françoise de Kerouartz, née à Lesneven en 1806, décédée à Rennes le 14 juin 1849, fille de Louis-Marie-Joseph comte de Kerouartz, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, et d'Aimée-Marie-Jeanne Miorcec de Kerdanet, d'où postérité.
     
    La famille Le Camus de La Guibourgère resta jusqu'au  début du 20e siècle propriétaire terrienne à Saint Nazaire. En 1850 elle conservait notamment les moulins de Cran, Moidé, et du Pé, et les  restes du château de Marcein transformés en métairie.