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  • Les Lera : Une famille de diplomates nazairiens venus du Mexique

    On l’oublie trop souvent, Saint-Nazaire, au temps où il était encore un port de voyage et de commerce, était une ville d’une telle importance qu’elle était le siège de plusieurs consulats. Dès 1857, la Prusse et le royaume de Suède-et-Norvège, eurent leurs représentants, rejoints par l’Espagne en 1859, etc.

     

    En 1939, il restait encore dix-neuf représentations consulaires en notre cité, et parmi celle-ci, le Mexique était la seule nation à avoir conservé en permanence son consulat depuis son ouverture en 1866[1]. Parmi les différents envoyés ayant reçu leur exequatur, deux ont la particularité d’être père et fils : Carlo Americo Lera Macías, et Ramón Lera Borrell.

    Le nom de Lera[2] résonne encore pour les Nazairiens, et n’est pas inconnu de l’ensemble des lecteurs de ce Blog ou de la Revue Histoire & Patrimoine ; en effet, Marc Hélys[3], en réalité Marie-Hortense Héliard, fut la seconde épouse de Carlos Américo. Après avoir fait le portrait de cette étonnante personnalité, parlons un peu plus des Lera, famille qui se consacra à la diplomatie, et qui reste attachée à Saint-Nazaire[4].

     

    Carlos Americo Lera Macías

     

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    Carlos Americo Lera Macias, en 1910 en uniforme d’ambassadeur, portant, à sa droite, la médaille commémorative du traité commercial de 1909, la plaque de l’Ordre de Sainte-Anne, la plaque de l’Ordre de la Légion d’honneur ; en travers, le cordon de l’Ordre de Sainte-Anne ; à sa gauche : la croix d’officier de l’Ordre de la Légion d’honneur, la plaque de l’Ordre du Soleil Levant, la plaque de l’Ordre du Double Dragon. (Collection famille Lera)

     

    Carlos Americo Lera Macías naquit espagnol à La Havane le 4 novembre 1855, à l’époque où Cuba était encore colonie esclavagiste4[5] de la reine Isabelle II. Ses parents, Fernando Lera et Elvira Macías, originaires de Valladolid, ne nous sont connus que de nom, et semblent être arrivés à Cuba peu avant sa naissance[6]. Son enfance est un mystère, la lecture des courriers de ses enfants nous laisse penser qu’il n’en avait jamais parlé. Carlos Americo, père doux et aimant, ami fidèle et dévoué, était un homme secret, à la vie intérieure forte ; un homme charismatique et intimidant, auquel on n’osait poser de question et qui pouvait se montrer abrupt si cela touchait à son intimité.

    Jeune, c’était un homme brun, mince, mesurant 1 m 60, aux yeux myosotis, et pourvu d’un magnétisme propre aux créoles hidalgos, qualité qui, même âgé, blanchi et dégarni, ne laissait pas les femmes indifférentes, et maintenait une distance de respect chez les hommes, persuadés d’avoir à faire à un grand seigneur de la race des guépards dépeinte par Lampadousa[7].

    Diplômé en droit civil et canonique à l’université de La Havane en avril 1875, il partit à Madrid pour se former en droit international, où, dans la chambre qu’il occupait, il nourrissait chaque soir une souris avec un reliquat de son dessert[8].

    Son nouveau diplôme en poche, il rentra en 1877 à La Havane, où il y épousa au début de l’année 1878 une Mexicaine, Edelmira Borrel Borrá, née à Guanajuato en 1855, fille de Ramón Borrell Can, entrepreneur en fournitures militaires, et d’Edelmira Borrás Many[9].

     

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    Empreinte du tampon du consulat du Mexique à Saint-Nazaire, en 1899. (Collection Joëlle Bontempelli)

     

    Ce mariage fit que le gouvernement mexicain le sollicita comme avocat pour le défendre dans le cadre d’un procès avec la couronne d’Espagne. Carlos Americo gagna le procès en 1879, et fut rapidement victime de représailles de la part des autorités espagnoles mécontentes, qui finirent par le bannir de l’île avec son épouse enceinte, et leur premier fils, Carlos Americo, dit Carlos, né à La Havane 8 novembre 1878. Carlos Americo Lera partit pour le Mexique avec sa famille, où il réclama auprès d’Ignacio Mariscal, (1829-1910), secrétaire aux affaires étrangères, les honoraires qui ne lui avaient pas été payés par le gouvernement mexicain.

    Ignacio Mariscal le fit engager comme avocat-conseil au ministère. Naquirent alors à Mexico deux autres fils : Ramón Federico, le 3 mai 1880, et Fernando, le 11 février 1882, ainsi qu'une fille, María-Edelmira-Delfina-Elena, qui naquit le 28 septembre 1883, mais elle décéda le 16 avril 1884 à Mexico.

     

    Le 4 février 1884, Carlos Americo reçut l’exequatur de consul des États Unis du Mexique, à Saint-Nazaire. Il s'y établit en mais, et prit un appartement rue de Villès-Martin (avenue Général de Gaulle), la rue à la mode, et loua, comme tous les membres de la bonne société nazairienne, une villa sur la corniche, à Bonne Anse.

     

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    Lettre d’exequatur de Carlos Americo Lera Macias comme consul des États-Unis du Mexique en date du 4 février 1884. (Collection Joëlle Bontempelli)

     

    Edelmira, gravement malade depuis son arrivée (probablement de la tuberculose), fut à nouveau enceinte, elle accoucha le 26 mai 1885 à Saint-Nazaire, d’une fille, Edelmira-Delfina-Amelia.

    L’accouchement se passa très mal, Edelmira Borrel Lera resta entre la vie et la mort durant un mois. Elle décéda le 26 juin 1885 et fut inhumée au cimetière de La Briandais. Carlos Americo fut si perturbé par cette situation, qu’il en oublia de déclarer la naissance de sa fille à l’état civil. Il fallut un jugement du tribunal civil de Saint-Nazaire, en date de 28 juin 1901, pour qu’un acte de constatation de naissance soit constitué le 21 juillet 1901 sur le registre des naissances de 1901, avec ajout en marge dans le registre de 1885, entre deux déclarations, constituant dans nos registres un exemple fort curieux d’insertion. L’enfant garda aussi en famille le surnom de « Bébé ».

    Parmi les gens que Carlos Americo Lera fréquentait, il y avait les avocats de Saint-Nazaire, dont Aristide Briand, qui venait à Bonne Anse jouer au billard, mais aussi les capitaines au long court de la Compagnie Général Transatlantique.  L’un d’eux, François Héliard (Granville, 26 juillet 1829 – Saint-Nazaire, 16 mars 1901), un Normand qui avait épousé une Nazairienne, Marie-Philomène Laborde (Saint-Nazaire, 15 août 1836 - Saint-Nazaire, 2 mars 1918)[10]. Le capitaine Héliard lui donna en mariage sa fille aînée, Marie-Hortense, beauté, châtain aux yeux noisette, menue, mesurant 1 m 55, qui avait écarté pour Carlos Americo la foule de ses prétendants. Depuis plusieurs mois, ils étaient subjugués mutuellement l’un par l’autre.

    Ce second mariage eut lieu à Saint-Nazaire le 10 août 1886. Le témoin de Carlos Americo fut son beau-frère, Frederico Borrell, âgé de 22 ans, sous-lieutenant de cavalerie de l’armée mexicaine, chancelier du consulat du Mexique à Saint-Nazaire[11]. Le nouveau couple fut le plus en vue de la ville. Mais Marie avait des ambitions mondaines, et persuada Carlos Americo de prendre demeure à Nantes, rue Gigant. Tant pis s’il fallait pour lui prendre le train pour le consulat de Saint-Nazaire, et y demeurer certaines nuits. C’est à Nantes que naquit leur fille, Marguerite-Marie-Amélie, le 5 novembre 1888, envers qui, Marie n’eut jamais la fibre maternelle, moins encore envers les enfants de son époux, même si, à sa décharge, les mères de la bourgeoisie ne s’occupaient pas en personne de leurs enfants en ce temps-là.

    Le 6 novembre 1890, Carlos Americo Lera fut promu secrétaire d’ambassade de première classe au Guatemala. L’arrivée dans ce pays, avec sa famille, manqua de tourner au drame.

    Débarqués au port de Puerto Barrios, en étant mis dans des filets de cordes tels des bagages afin d’atteindre le quai, ils furent attaqués sur la route qui les conduisait à Nueva Guatemala de la Asunción, la capitale, par une bande armée qui se disait nationaliste, et qui cultivait cette haine envers les Mexicains, née de l’annexion que ce pays avait fait du Guatemala de 1821 à 1839. Ils ne durent leur salut qu’à l’arrivée de la troupe d’honneur venue de la capitale à leur rencontre[12].

    Marguerite, qui n’avait que deux ans, fut si marquée par l’événement, qu’à plus de 90 ans, elle se souvenait avec exactitude et émotion de la chaleur du corps de sa mère contre laquelle elle s’était réfugiée[13]. Carlos Americo fut nommé chargé d’affaires du Mexique pour l’Amérique centrale le 6 septembre 1891. Le 12 août 1893, il devint secrétaire d’ambassade de première classe et chargé d’affaires à Rome. Le 14 novembre 1894, il fut rappelé de son poste à Rome pour devenir député le 14 décembre 1894 au Parlement mexicain. Il s'y rendit avec ses enfants, son épouse, la plus jeune sœur de celle-ci, Amélie Héliard, qui avait des problèmes relationnels avec sa mère. Ses fils furent renvoyés en novembre à bord du Normandie à Saint-Nazaire pour y poursuivre leurs études le 24 novembre 1894. Carlos fut nommé secrétaire privé d’Ignacio Mariscal, le 18 décembre 1895. Marie ne se plaisait pas au Mexique, elle fit de nombreuses bourdes par méconnaissance de la langue espagnole. À un dîner officiel, elle se trouva placée à la droite du Président José de la Cruz Porfirio Díaz Mori, (Oaxaca, 15 septembre 1830 à - Paris, 2 juillet 1915), et pensant lui montrer son savoir, alors que celui-ci parlait parfaitement le français, elle l’entretint dans la langue de Cervantes. De l’autre côté de la table, Carlos Americo lui donna des signes du pied, mais n’y prêta pas attention. À la fin du repas, Carlos Americo s’approcha d’elle et dit : « Sais-tu que tu as fait ? Tu as tutoyé le président pendant tout le repas ». Heureusement, ce dernier, homme du monde, n’en avait pas fait remarque[14].

    L’entente dans le couple se dégrada, Marie devenant impossible. Un jour, elle prit la fuite, laissant Marguerite à son époux, et rentra en France. Elle prétendit à sa famille que sa sœur Amélie avait séduite Carlos, ce qui était faux, et fit que la pauvre Amélie ne revit jamais son père, et ne revit sa mère que sur son lit de mort. En réalité le secret était impossible à révéler : elle avait pris conscience de son homosexualité. Catholiques  tous deux pratiquant, ils ne divorcèrent jamais ; Carlos Americo versa une pension à son épouse, et elle usa et abusa de son passeport diplomatique pour mener une vie aventureuse dont nous avons donné les détails dans le numéro précédent, ne venant rendre visite à sa fille que quelques jours par an.

    Resté à Mexico, Carlos Americo s’activa pour inciter Cuba, en révolte contre le gouvernement de Madrid, à s’unir au Mexique, allant jusqu’à suggérer au Congrès de procéder à une annexion. Il publia un livre intitulé « Cuba mexicana » en 1896, dans lequel il fit la liste des avantages à la fusion des deux pays. À nouveau chargé d’affaires pour l’Amérique centrale en septembre 1896 en résidence au Guatemala ; il s’y établit avec Edelmira, ayant envoyé Marguerite un temps chez ses grands-parents maternels à Saint-Nazaire, et placé ses fils en pensions dans la même ville, afin qu’ils puissent poursuivre leurs études.

    Au Guatemala, Carlos Americo eut une aventure avec une femme mariée, qui fit que le Gouvernement guatémaltèque demanda au Gouvernement mexicain de le rappeler, ce qui ne fut pas exécuté[15]. Au contraire, le 24 décembre 1897, il fut promu ministre résidant au Guatemala ; le 19 février 1899, il devint ministre à Tokyo, puis à partir de mai 1904 ministre plénipotentiaire.

    Il fut aussi ministre plénipotentiaire auprès de l’empereur Yixin à Pékin en août 1904, mais resté en résidence à Tokyo, il assura cette fonction jusqu’en octobre 1905, la légation ayant été confiée au chargé d’affaires Moricio Wolheim.

     

    Durant ce double emploi, il passait par le port de Shanghaï afin de se rendre à Pékin. Appréciant les spectacles de cirque, il profita de l’un de ses voyages pour assister à un spectacle sous chapiteaux. À l’entracte, il sortit fumer une cigarette. Retournant à sa place, il se perdit dans ses pensées, et ne réalisa pas qu’il entra sur la piste, il ne réalisa sa distraction qu’à l’instant où les gens mirent à applaudir, pensant que le spectacle reprenait[16].

    Il publia à Tokyo, en 1903, « Nacionales Por Naturalización », et, en 1905, « Primera relaciones sociales entre el Japon y Espana tocantes a Mexico ». Il quitta sa fonction de ministre au Japon le 1er février 1907, étant nommé ambassadeur auprès de Leurs Majestés l’empereur Nicolas II de Russie à Saint-Pétersbourg. Il se rendit dans la capitale impériale en empruntant le Transsibérien, dans un voyage de onze jours. Son appartement de Saint-Pétersbourg nous est connu par les photographies qu’il en fit faire, suivant alors la mode locale en cours dans le milieu diplomatique. C’est un intéressant témoignage, tenant en huit vues intérieures, qui nous montre sa collection de meubles chinois et japonais, mais aussi de portraits officiels[17].

    Carlos Americo négocia, en août 1909, la convention commerciale et maritime entre le Mexique et la Russie, qui fut signée le 2 octobre 1909[18].

    En 1910, le Mexique fut pris dans une tourmente révolutionnaire et de tentative de coup d’État, qui déboucha sur le départ en exil en France du président Porfirio Díaz qui préféra éviter une guerre civile. Francisco Ignacio Madero González (Parras, 30 octobre 1873 – Mexico, le 22 février 1913), décida de le démettre de ses fonctions 26 juillet 1912.

    Il tenta à la suite de l’assassinat de Madero González, de récupérer un poste diplomatique, mais José Victoriano Huerta Márquez (Jalisco, 22 décembre 1850, - El Paso Texas, 13 janvier 1916), éphémère nouveau président, se disputa avec lui. Carlos Americo se cacha dans Mexico, puis, au bout de quelques jours, prit la fuite vers Veracruz, où il embarqua sur un cargo[19]. Il loua le château de Sainte-Marie à Cormeray, où il s’y déplut fortement, n’ayant vécu que dans des villes. Devenu bougon, il commentait « en grommelant » que la seule activité qui était possible à Sainte-Marie était « jouer à la plume »[20]. Son exil dura jusqu’en 1915. Son fils ainé, Carlos, étant mourant de la tuberculose, il s’installa avec ses filles au Lutétia. Après la mort de Carlos, il loua un appartement au 21 rue Ferdinand Fabre dans le 15e arrondissement. Sa situation financière se dégrada, la dévaluation du Franc, l’inflation d’après-guerre, et un train de vie trop luxueux, l’entretien de son épouse qu’il s’obstinait à poursuivre, avaient épuisé ses ressources. Il tomba alors malade. Un cancer de l’estomac le fit souffrir durant des années, l’obligeant à subir plusieurs opérations. Edelmira et Marguerite se mirent à travailler. Les relations de leur père leur permirent de trouver en 1921 un emploi à la Commission d’application des traités de paix. Edelmira y resta jusqu’en 1923, année où elle partir vivre à New York ; Marguerite y travailla jusqu’en 1925.

    Mais les revenus étaient insuffisants, la santé de leur père nécessitait des frais importants, aussi, Marguerite se mit à confectionner des bijoux fantaisie, qu’elle vendait à ses amies plus fortunées qu’elle. Carlos Americo s’en aperçut et se fâcha. Marguerite lui répondit « mais comment pensez-vous que nous puissions manger ? » Carlos Americo vivait à la fin de sa vie dans son propre univers, et ses enfants l’y entretenaient. Il se consacra à l’écriture de nouvelles, publiées dans La Revue mondiale, à l’action se déroulant en Chine : Le Fong-Choué, 15 mai 1924 ; Lieou-yen chez les barbares, 1er septembre 1924 ; L’Ile du Bonheur céleste, 1er décembre 1924 ; Les Déboires de Ning-Ling, 15 juin 1925 ; Un dieu bien servi, 1er juillet 1925 ; Des barbares dialoguent, 1er octobre 1925 ; Un mort tombé du Ciel, 1er août 1925 ; Entretiens sous le Chaume, 15 septembre 1925.

    Il ignora jusqu’au bout la réalité de son cancer ; une lettre bouleversante de Marguerite à son neveu Robert, fils de son frère décédé Carlos, en date du 20 mai 1926, nous apprend qu’il ne réalisait pas qu’il était mourant alors qu’il était déjà alité depuis des semaines. Le 15 juillet 1926, il décéda à son domicile parisien. Son corps fut ramené à Saint-Nazaire. Une messe eut lieu en l’église Saint-Nazaire, en présence du corps diplomatique. Le consul de Belgique, Henri Gustin-Stoll ; celui cumulant Danemark, Guatemala, Portugal et République dominicaine, Max La Touche ; et le consul de Cuba, Luis Valdes Roigt, doyen du corps diplomatique nazairien, tinrent les cordons du poêle, suivit d’une foule immense.

    De la famille n’était présente que Marguerite, qui assista son père jusqu’au bout, avec Ramón, son épouse, leur fils, et leur neveu Robert, fils de feu Carlos, qui chaque année venait de Lyon passer ses vacances à Saint-Nazaire. Fernando vivait à Mexico, et Edelmira à New York. On le plaça dans le caveau qu’il avait fait construire à La Briandais, où l’attendait sa première épouse.

    Sa plaque mortuaire mentionne qu’il était grand officier de la Légion d’honneur, mais il était aussi grand cordon de Sainte-Anne de Russie, grand cordon de l’Ordre du Soleil Levant, et du Double Dragon de Chine, et Officier de l’Instruction publique (Palmes académiques).

     

    Carlos Americo Lera Borrell

    Carlos Americo Lera Borrell (La Havane, 8 novembre 1878 - Paris, 18 juin 1915) passa son baccalauréat à Saint-Nazaire en août 1899, fut comme son père avocat. Nommé consul à Lyon de 1904 à 1908, il s’y maria avec Henriette-Alphonsine Lavenir (Lyon, 12 décembre 1888 - Lyon, 16 septembre 1969), dont il eut un fils, Roberto Lera Lavenir (Lyon, 20 août 1909 - Lozanne [du Rhône], le 10 avril 1992). Tuberculeux, il était en fonction à Paris quand son état s’aggrava durant l’année 1915. Il était officier de l’Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie), officier de l’Instruction publique.

    Roberto Lera Lavenir, son fils, dit « Bobby » homme doux et artiste, très attaché à sa famille, qui fut le lien constant entre les différents cousins éparpillés à travers le monde, se maria avec Gabrielle Versaud, dont il eut Danielle, Lera-Versaud (Villefranche sur Saône, 27 octobre 1939 - 4 juin 2015), épouse de Gérard Dubault, (décédé le 16 décembre 2013). Il divorça en 1954, puis se maria avec Odette-Simone Violet (Lyon, 10 juin 1925 - Chambéry, 8 septembre 1985), dont il eut deux filles, Joëlle et Christine.

     

    Ramón Federico Lera Borrell

    Ramón Federico, né à Mexico le 13 mai 1880, fut consul du Mexique à Kobé, à Yokohama, à Brême de 1909 à 1915, où il eut à charge les affaires françaises au début de la Première Guerre mondiale. Il accorda des passeports mexicains aux Français établis dans le district de Brême, afin qu’ils puissent fuir l’Empire allemand. Le gouvernement français le décora en remerciement de la Légion d’honneur.

    Il fut ensuite consul à Saint-Nazaire de mars 1923 à novembre 1927, à Beyrouth, puis à nouveau à Saint-Nazaire de 1935 à 1939. De la fratrie, il était probablement le plus pudique, devant maladroitement cassant avec ses proches. À Saint-Nazaire, il habitait au 27 rue de l’Océan (actuelle rue Vincent Auriol), à l’angle de la place Carno (Quatre Horloges), au premier étage d’un immeuble, dont le balcon filant donnait sur le Grand Café.

    Il avait épousé la fille d’un industriel, Suzanne Buchy (Mulhouse, 15 décembre 1889 – Saint-Nazaire, 27 octobre 1932). Marguerite la décrivit en 1977 comme étant sa meilleure amie, « pleine de sensibilité et de cœur, d’une timidité maladive (du moins entre 17 et 25 ans) plus tard elle semble avoir pris plus d’assurance »[21] , et issue d’une famille qui « était un exemple de bonne entente, d’amour et de droiture »[22]. C’est par l’intermédiaire de sa sœur Marguerite que Ramón en fit connaissance, durant un séjour à Saint-Pétersbourg. Son décès prématuré fut un drame pour son époux et son fils, mais entraina aussi une brouille définitive avec Marguerite, dont les tenants et aboutissants ne sont pas connus, mais qui marqua la famille. Remarié avec Lisette Gouret, il se réfugia au Mexique en 1940, où il pris la direction de l'Hôtel Fundición à .Zimapán, où il décéda d'une crise cardiaque le 15 novembre 1943. Il fut le père d’Enrique Lera Buchy (Brême, 19 octobre 1910 - Saint-Nazaire, 5 avril 1997), pédiatre, homme aussi charismatique que l’était son grand-père, dont il avait hérité plusieurs traits de caractère, doté d’un humour féroce, qui pouvait d’une phrase laisser son interlocuteur K.O. Après des études de médecine à la Pitié-Salpêtrière à Paris, s’établit à Mexico en 1937, Enrique se maria cinq fois. De sa première union avec Marie-Georgette Moret (Saint-Nazaire 22 septembre 1911 – Montréal 2002), fille d’un lieutenant de vaisseau, le 9 février 1937 à Paris, naquit Mary. Sa cinquième épouse fut Marion Frey (1945-1982), finlandaise, fille de diplomate, rencontrée au Mexique, dont il eut : une fille, Annette, traductrice-interprète, et un fils : Enrique Rodolfo Lera Frey (Mexico, 18 mars 1968 – Saint-Nazaire, 4 mai 2018), qui fut traducteur et écrivain public à Saint-Nazaire. Dans les années 1970, la situation au Mexique devenant inconfortable, Marion persuada son époux de s’établir à Saint-Nazaire auquel elle trouvait les charmes des lumières et architectures des cités balnéaires de Finlande.

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    L'Hôtel Fundición à Zimapán dans l'Etat d'Hidalgo

     

    Fernando Lera Borrell

    Fernando, né à Mexico le 11 février 1882, fut avocat comme son père. Il fut secrétaire de la légation du Mexique à Tokyo en 1907, puis, en 1915, à Oslo. Il dut avancer les frais du voyage et traverser l’Allemagne pour gagner la Norvège. Il s’arrangea avec le journal Le Progrès pour la prise en charge de ses frais en échange d’articles décrivant cette traversée. Il s’amusa à envoyer « une série d’interminables articles tous fabriqués par lui suivant son imagination en y intercalant les renseignements qu’il avait obtenus du consul d’Espagne à Berlin »[23].

    [ajout du 31 octobre 2023] D'après l'Instituto de Investigaciones Históricas -Universidad Nacional Autónoma de México , il épousa en Norvège Nydia Díaz Legizamón, née en 1896, dont il eut un enfant, mais aucun document concernant ce mariage et cette naissance ne figurent dans les archives familiales. [fin de l'ajout]

    Il fut promu ministre du Mexique à Stockholm de 1918 à 1919. En 1921, il reçut la Légion d’honneur, et devint chef du protocole au Ministère des Affaires étrangères à Mexico. À la suite de l’assassinat du général Alvaro Obregón, président du Mexique, le 17 juillet 1928, il quitta la diplomatie et fonda son cabinet d’avocat en association avec Jerónimo Diaz. Il fut chargé plusieurs fois de défendre le Mexique dans des procès internationaux, et aussi le représenter à La Commission interaméricaine en février 1931.

    Homme méticuleux, il avait eu charge de gérer les différents procès qui avaient fait suite au décès d’un frère de sa mère, puis avait géré sur place les avoirs de cet héritage, qui se composait d’actions et d’immeubles datant de l’époque coloniale répartie entre les différents cousins.

    Par-delà l’océan, il veilla sur son neveu Roberto, sans jamais le revoir depuis qu’ils s’étaient sa discrétion était proverbiale, et son intimité mystérieuse. Il est décédé à Mexico le 14 août

    1. Ramón se rendit au Mexique pour régler sa succession et reprendre la gestion des avoirs familiaux.

     

    Edelmira Lera Borrell, madame Ernest E. Beauvais

    Edelmira-Delfina-Amelia Lera Borrell, surnommée « Bébé » née à Saint-Nazaire le 26 mai 1885, et à propos de laquelle nous avons déjà donné de nombreux détails, avait quitté le domicile paternel en 1923 pour s’établir à New York, où elle travailla pour la légation française, en 1940. Depuis Manhattan, elle entretenait des relations épistolières avec le reste de sa famille de façon décousue, tout en le leur reprochant, à chaque courrier qu’ils ne lui écrivaient.

    D’après son frère Fernando, qui lui rendit visite en 1930, elle était très prise par sa vie mondaine.

    À la fois indépendante et très conservatrice dans ses principes, elle épousa, en 1943, un capitaine de la marine marchande des États-Unis d’Amérique, Ernest E. Beauvais, et s’établit à New Bedford dans le Massachusetts. Veuve en avril 1959, elle prit pension dans une famille, et refusa en 1962 la proposition de sa sœur à venir s’établir chez elle à Genève, se considérant trop âgée pour quitter ses habitudes étasuniennes, ce qui fit commenter Marguerite, à la fois soulagée du refus, et rageuse, que sa sœur considéra « l’Europe [comme] un repaire de bandits »[24]. Elle décéda en octobre 1974 à New

    Bedford.

     

    Marguerite Lera Héliard, baronne Eynard

    Marguerite-Marie-Amélie, dite « Guiguitte », née à Nantes le 5 novembre 1888, est la personnalité la plus contrastée de la famille Lera.

    Elle fut traumatisée par l’abandon par sa mère, créature perverse et narcissique, qui ne réapparaissait que ponctuellement que pour jouer la comédie de la maman qui pense à sa petite, mais qui est trop égoïste et indifférente pour avoir de vrais sentiments maternels, et n’était là que pour le plaisir de provoquer des pleurs et du stress à son époux qu’elle calomniait sans raison, pour le plaisir d’être méchante. Marguerite développa un caractère d’amour exclusif, exprimé par un attachement viscéral à certains êtres choisis. Les premiers furent son père auquel elle se dévoua jusqu’au bout, avec une admiration de petite-fille émerveillée et respectueuse ; ses frères et sa soeur, avec lesquelles elle avait, ou pensait avoir, un amour fusionnel, et qu’elle prolongea à ses neveux. Cette attitude se transporta par la suite sur ses amitiés, ayant l’attitude de l’exclusivité de la relation et du dévouement amical au-delà du raisonnable. Le problème avec ce genre de caractère est qu’ils ne supportent pas le moindre signe de fléchissement de l’idéalisation qu’ils se font de la relation affective. Cela fait des gens entiers, parfois manichéens dans leurs raisonnements, ce qui, chez Marguerite, était épaissi par l’art du drame latino-américain et l’art breton de l’abordage en cuirassé celui qui a le tort d’avoir endossé la tenue de l’ennemie. Il en résultait un sentiment d’injustice de sa part dès qu’un différend nuisait à la bonne entente, ce qui provoquait une fâcherie définitive, et une haine viscérale. Elle se fâcha plusieurs fois avec sa fratrie après le décès de leur père, et définitivement en 1932 avec Ramón au moment du décès de son épouse, fâcherie qui s’étendit à son neveu Enrique. Seul son frère Carlos conserva dans sa mémoire une image idéale.

    Nous devons cependant lui reconnaître que fléchie par son neveu Roberto et une approche de l’épouse d’Enrique en 1977, elle avait invité à séjourner chez elle sa petite nièce Annette qui faisait des études de traductrice interprète, mais cela ne se réalisa jamais. Elle tendait ainsi une main par principe vers les gens avec lesquels elle s’était fâchée ; ainsi, en 1961, elle proposa à sa sœur de quitter les États-Unis pour venir vivre chez elle, mais « en espérant quand même qu’elle refuse... mais elle aurait pu ne rien dire ! »[25].

    Ce type de caractère est d’autant plus déstabilisant qu’il est aussi associé à une capacité à être ultra conventionnelle, tout en pratiquant l’autodérision[26] et en faisant preuve d’attitudes fantasques. Ainsi, d’un côté, Marguerite, nous l’avons écrit, n’hésita pas à rompre avec les usages du milieu dont elle était issue en travaillant et aussi en fabriquant dans sa chambre des bijoux fantaisies qu’elle vendait à ses amies et relations, pour pourvoir aux besoins de son père, dont elle fut la garde malade, à Paris, mais déjà, plus jeune, à Saint-Pétersbourg, elle secondait son père comme maitresse de maison, se pliait au cérémonial de cour en assistant au mariage de la grande-duchesse Maria Pavlovna avec le prince Guillaume de Suède, duc de Sudmeranie, le 20 avril 1908, ou en étant présentée le 13 mai 1910[27] à l’impératrice douairière, avec les trois révérences d’usage à exécuter depuis son entrée, jusqu’au trône, mais elle trouva le moyen un jour de cérémonie d’enjamber un balcon pour aller rejoindre ses frères qu’on avait placés dans une pièce différente.

    Plus âgée, elle rapporta un jour dans son appartement des grenouilles, pour lesquelles elle demanda aux enfants du quartier du lui apporter des mouches, et pour ses 90 ans fit réaliser des pochettes chargées de sa photographie d’identité, tout en rappelant, tant par son maintien, que par quelques allusions qu’elle était fille d’ambassadeur et baronne.

    Femme extraordinaire que Marguerite, autant détestée qu’aimée, qui épousa le 6 septembre 1930, à Genève, le baron Eynard, dandy et « homme à femmes », qui avait l’âgé d’être son père, mais qu’elle sut stabiliser avec son caractère d’amoureuse exclusive et dévouée, si ce n’est soumise.

    Camille Alois Eynard, né à Dresde le 2 juillet 1864, était issu d’une famille noble auvergnate passée en Suisse au moment de la révocation de l’édit de Nantes, dont la filiation remonte à un compagnon d’armes de François Ier à Marignan.

    Vers 1830, son grand-père s’était établi à Dresde, où il avait fait enregistrer ses lettres de noblesse en 1840 afin que son fils puisse entrer à l’école militaire. Le père de Camille avait fait sa carrière dans l’armée, et reçu en 1863 le titre héréditaire de baron[28].

    Camille avait été lui-même officier de cavalerie, il avait été marié trois fois, avait divorcé deux fois et était une fois veuf d’une Etasunienne dont il avait un fils et une fille alors majeurs.

    Il était riche au moment de sa rencontre avec Marguerite, mais il avait perdu presque toute sa fortune placée par son père dans une banque allemande, qui fit faillite. À la majorité de ses enfants, la fortune de feu son épouse devant leur revenir, il avait alors géré au mieux ces avoirs, renflouant sa trésorerie en vendant notamment son château de Combertault.

    Ils se rencontrèrent à Paris, mais Gabriel, le fils de Camille, ne fut pas content que son père s’entichât d’une femme plus jeune que lui, jamais mariée malgré ses 46 ans, et qui plus est sans fortune. Il se montra immédiatement désagréable avec elle, et du haut de ses 22 ans, la rencontrant pour la première fois, il lui demanda abruptement :

    – « Quel âge avez-vous, madame ?

    – Le même âge que vous, monsieur », lui répondit

    Marguerite avec acidité.

    Au grand dam de Gabriel, l’Amour ne se tarit jamais entre Camille et Marguerite.

    Ils s’établirent à Genève, et Camille acheta pour elle à Menton, la villa « Zezette », où ils reçurent leurs familles respectives et leurs relations mondaines. Ils n’eurent pas d’enfant, mais Marguerite endossa pour les fils de sa belle-fille, Suzanne-Marie-Antoinette Eynard (Château de Combertault 9 octobre 1909 - Genève, 8 décembre 1998), épouse d’André Pierre Fontana, président de la Cour de justice à Genève, le rôle de grand-mère de substitution, devenant pour eux « Mamita»[29], et leur laissant de merveilleux souvenirs, tous comme elle en laissa aux filles de son neveu Robert.

    A la naissance d’Adalbert Fontana, en 1932, elle lui adressa une carte postale commençant par :

    « Voici, mon chéri, la première carte de ta vie. Je voulais qu’elle te soit envoyée par ton grand-père et par ta " Mamita " qui t’aiment tendrement sans te connaitre. Quand tu la verras plus tard, tu trouveras que les femmes avaient de drôles de mots l’année de ta naissance. »

    La Seconde Guerre mondiale fit perdre à Camille ses derniers avoirs. Devenu fortement malade, il nécessita des soins constants prodigués par son épouse, qui se remit, comme au temps de la maladie de son père, à confectionner et à vendre des bijoux fantaisie. Camille décéda à Genève le 27 août 1942, laissant Marguerite dans un grand désarroi affectif, et une situation financière délicate. Elle fut contrainte à vendre la villa de Menton alors occupée, obtenant du notaire que le contenu soit déposé en garde-meuble, mais celui-ci fut pillé. Elle conserva cependant suffisamment de relations à Menton pour pouvoir y séjourner chaque été chez des amis jusque dans les années 1980.

    Elle devint traductrice aux bureaux genevois de l’O.N.U., puis professeur de français pour adultes, menant une vie modeste, mais confortable. Marguerite eut à s’occuper de sa mère, vivant à Paris, rue de Cadix. Devenue aveugle vers 1950, cette femme, dont elle rechercha toujours un signe d’amour, lui infligeait une caresse entre quatre coups de griffes. Ne pouvant plus la laisser seule, elle fut contrainte de la placer dans une institution religieuse à Bron, à côté de Lyon, afin de ne pas être trop loin d’elle, mais suffisamment pour ne pas avoir la possibilité de la voir régulièrement.

    Marguerite ne parlait jamais, mais continua à en faire entretenir et fleurir la tombe à Bron. Un jour, elle fit au petit-fils de son époux, Adalbert Fontana, le commentaire qu’elle voulait vivre plus longtemps qu’elle. Or, sa mère était décédée à l’âge de 98 ans.

    Entrée dans une maison de retraite de la ville de Genève, le Val Fleuri, elle y gagna son pari en y fêtant ses 100 ans. La ville de Genève a pour habitude de demander à ses centenaires ce qu’ils désirent pour l’occasion, et traditionnellement on les pousse à demander un fauteuil, mais Marguerite, à la grande surprise des autorités, demanda une caisse de champagne. Elle savait encore par cœur réciter l’acte premier d’Athalie de Racine. Elle décéda le 22 janvier 1989. Un grand nombre de ses anciens élèvent suivirent son convoi funèbre. Elle légua son corps à la science.

     

    [1] A propos des représentations consulaires à Saint-Nazaire lire : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/08/consuls-et-vice-consuls-nazairiens-6142257.html

    [2] Précisons ici, pour les non-hispanophones, que le nom se prononce « léra », en roulant le R.

    [3] A propos de Marc Hélys : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/04/marie-lera-saint-nazaire-iyi-ak%C5%9Famlar-6141565.html

    [4] Cet article, publié initialement dans el numéro 98 de la Revue Histoire & Patrimoine, a été possible grâce à l’amabilité et aux minutieuses recherches en leurs archives et souvenirs, de mesdames Annette Lera et Joëlle Bontempelli, ainsi que de monsieur Adalbert Fontana, qui nous ont fait copie de nombreux documents officiels et intimes, et à qui nous adressons encore une fois nos remerciements.

    [5] Ce n’est qu’en 1886 qu’il y fut supprimé.

    [6] Lettre de Marguerite Lera, baronne Eynard, en date du 5 mai 1977, et recherches généalogiques personnelles.

    [7] Exemple de son éducation aristocratique : pour choisir un cuisinier, il lui faisait réaliser une omelette, partant du principe que celui qui sait sublimer ce qui est en soit le plus simple, mérite son emploi.

    [8] Souvenirs de famille, manuscrit du docteur Enrique Lera Buchy.

    [9] Originaires de Madrid, les Borrells se sont établis au Mexique au XVIIIe siècle.

    [10] Elle était la sœur de monseigneur Laborde, évêque de Blois, et d’Anastase Laborde (Saint-Nazaire29 juillet 1838 – Paris, 21 décembre 1870), lieutenant de vaisseau, tombé au champ d’honneur en défendant la capitale face aux Prussiens, et dont l’une des places de la ville propage encore le nom.

    [11] Frederico Ignacio Juan Borrell (Mexico, le 19 mai 1863 – Marseille, 31 janvier 1899), chancelier du consulat du Mexique à Saint-Nazaire, puis consul du Mexique au Havre ; marié à Bordeaux le 21 octobre 1889 avec Louise-Thérese-Françoise-Isabelle Gufflet (Maurice 9 mai 1862 - Marseille, 25 août 1898), fille d’un agent de change ; d’où : Isabelle Borrell (1890-1890) et Enrique Borrell (1892-1892). Ils étaient tous tuberculeux

    [12] Témoignage olographe rédigé le 8 décembre 1995, de madame Anne-Marie Chiaramonti-Beauvais, d’après lecture de l’autobiographie inédite et disparue de Marie Lera.

    [13] Souvenirs de Marguerite transmis oralement à monsieur Adalbert Fontana.

    [14] Anne-Marie Chiaramonti-Beauvais, op. cit.

    [15] Archives diplomatiques, ministère mexicain des Affaires étrangères.

    [16] Docteur Enrique Lera Buchy, op. cit.

    [17] Les souverains et ministres offraient leur portrait photographique en cadeaux aux diplomates étrangers.

    [18] Dates du calendrier grégorien.

    [19] Docteur Enrique Lera Buchy, op. cit.

    [20] Docteur Enrique Lera Buchy, op. cit.

    [21] Lettre de Marguerite Lera, baronne Eynard, en date du 5 mai 1977, op. cit.

    [22] Lettre de Marguerite Lera, baronne Eynard, en date du 5 mai 1977, op. cit.

    [23] Lettre de Ramón à Roberto, envoyée de Mexico le 7 mai 1936, à l’occasion du règlement de la succession de Fernando.

    [24] Lettre de Marguerite à Roberto datée du 9 août 1962.

    [25] Souvenirs de Joëlle Bontempelli.

    [26] À un monsieur qui sonna chez elle en demandant à voir monsieur Lechat, elle répondit en souriant : « Non vous êtes chez Les rats / Lera. »

    [27] Date du calendrier grégorien, soit le 30 juin du calendrier julien.

    [28] Camille était, entre autres, l’arrière-petit-neveu du banquier et philanthrope Jean-Gabriel Eynard qui participa activement à l’indépendance grecque.

    [29] Maman en espagnol.

  • Consuls et vice-consuls nazairiens

     

    Plusieurs de nos lecteurs ont été surpris, à la lecture de nos articles consacrés aux Protestants de Saint-Nazaire[1], à Marc Hélys[2], et à la Villa Victor[3], furent surpris, donc, d’apprendre qu’il y avait eu des représentations diplomatiques à Saint-Nazaire.

    Les Nazairiens sont tellement habitués à ne voir barboter dans les bassins du port que des géants d’acier en construction ou en réparation qu’ils ont occulté le fait que le port a été initialement construit pour le trafic maritime, et qu’il y avait, outre les voyageurs et marins en provenance du continent américain et du Nord de l’Europe, différentes communautés étrangères résidentes.

    Il est vrai qu’après la Seconde Guerre mondiale le Gouvernement décida de favoriser le Havre en matière de transport, et ne laissa à Saint-Nazaire « que » la construction navale, avec un projet de port industriel qui ne vit finalement jamais le jour, et pour lequel on avait poussé les murs des bâtiments du Vieux Saint Nazaire, de la rue Henri Gautier, et justifié le déplacement de la gare au bout d’un terre-plein nouvellement gagné sur les marais de Prézégat. Projet qui, précisons-le, avait été organisé dès le bombardement de mars 1943 en s’appuyant sur un plus ancien qui voulait déjà envoyer la gare à Méan dans le but de dégager les terrains le long du bassin de Penhoët.

    Tout cela fit que tous ces ressortissants étrangers ne revinrent jamais à Saint-Nazaire, et que les représentations diplomatiques nazairiennes disparurent. Il ne reste que quelques supports fixés à des balcons et bow-windows de demeures bordant le boulevard Wilson pour rappeler ce temps où les pavillons de pays lointains émaillaient nos rues.

     

    Le sujet des délégations diplomatiques à Saint-Nazaire a été écarté par nos deux grands historiens locaux, Henri Moret et Fernand Guériff, et nous n’avons pas trouvé de publication consacrée à ce sujet. Notre approche semble donc inédite, et nous la livrons après avoir consulté le Moniteur Universel, le Journal Officiel, les almanachs commerciaux et du Gotha, et puisé dans la mémoire nazairienne.

     

    Les dates indiquées sont celles des exequatur accordés par la France.

     

    1857, la Prusse et le Royaume de Suède-et-Norvège :

    Les royaumes de Prusse et de Suède-et-Norvège furent les premiers états à se faire représenter à Saint-Nazaire dès janvier 1857 avec la même personne : Gustave Boucard, vice-consul du Royaume de Suède-et-Norvège, et agent consulaire pour la Prusse, mais aussi consul de Danemark en 1861. En 1869 les représentations furent séparées :

     

    Suède-et-Norvège, (rue Villès-Martin) : Thierry Smits, vice-consul en mars 1869 ; remplacé par le vice-consul de Danemark Joos van Ameyden van Duym agent consulaire en 1871, promu vice-consul en février 1874, (il fut aussi représentant des États-Unis d’Amérique et du Danemark)[4] ; Quirouhard, vice-consul en 1894 ; Schanche, consul au Havre avec juridiction le département de la Loire-Inférieure en août 1900.

     

    Suède (1 puis 6 place de la Vieille Eglise) Le Royaume de Suède désigna A. Gautier comme vice-consul en 1907 ; H.P. Mosesson vice-consul en 1919 ; .Joseph Dousset, vice-consul en 1933.

     

    Norvège : À la suite de l’indépendance du Royaume de Norvège en 1905, Joos van Ameyden van Duym devint vice-consul de ce pays en juin 1906 ; Victor Dupin (1854-1916), directeur de la succursale nazairienne de Hailaust et Fils, vice-consul en juillet 1908, dont nous avons déjà parlé, son état de santé l'obligea cependant à laisser la gestion des affaires au secrétaire S.H. Evain ; monsieur Auguste J. M Bellan vice-consul en 1919 jusqu'en 1942, sous-directeur, puis directeur de Hailaust, secrétaire des corps consulaires nazairien en 1935, membre du Bureau d'Administration du Collège de Garçons ; le consulat était en 1934 à l'adresse de l'entreprise Haillaust quai des Frégates.

     

     

    L’empire allemand ayant été proclamé le 18 janvier 1871, la représentation de la Prusse devient celle de l’Allemagne : L.-R.-Th. Quirouard, agent consulaire en octobre 1872, puis vice-consul en 1877 ; H. Zelling, vice-consul en 1882 ; J. O’Hagan vice-consul en 1884 (rue de Nantes) ; René Le Bozec, vice-consul en juin 1892 (place des Bassins).

     

    1859, L’Espagne (Rue de Villès-Martin en 1890, rue du Prieuré en 1893 ; puis 28 rue de l'amiral Courbet durant l'entre-deux-guerres) :

    Luis Genú y Regio, vice-consul en juin 1859 ; Francisco Carpi, vice-consul en 1887 ; Damaso Ruis de Lazurriaga en avril 1870 ; Federico Moreno y Albareda, vice-consul en décembre 1874 ; José-Maria-Fernandez Quiros, vice-consul en 1876, puis consul en mars 1877 ; Mariano Brusola y Tellez en décembre 1881 [5] ; Emilio de Pereira 1889, qui fut suppléé, ainsi que ses suivants, par un vice-consul ; Rafael Acquaroni en décembre 1893 avec Léopold Gabard vice-consul (toujours en poste en 1924) ; Juan Manuel Bel y Serrano consul en décembre 1902 ; Ferez del Pulgar consul en 1913 ; I. Plana en 1919 ; Antonio Bauzale vice-consul, puis consul en mars 1920, (il avait possédait le Restaurent Espagnol à l'angle des rues des Chantiers et de Penhoët, face au bassin) ; T. de La Guarda consul en 1922 ; Luis Temes y Fernandez consul en mai 1926 ; Guy Aveneau vicomte de La Grancière,  (Malguénac 12 mai 1889 -  Savenay 11 septembre 1959), agent consulaire en juin 1929, vice-consul en 1938.

     

     

    1860, l’Uruguay et les États-Unis d’Amérique :

     

    Si le consulat des États-Unis d’Amérique n’eut qu’une existence éphémère, et fut rapidement remplacé par des agents consulaires, et l’Uruguay, avec un vice-consulat, il fut constamment présent jusqu’à l’entre-deux-guerres.

    L’Uruguay fit succéder deux membres de la même famille, Edouard Gallès père, et Edouard Gallès fils. Les Gallès ont été aussi les deux premières personnalités de confession juives qui se sont distinguées à Saint-Nazaire. Edouard Gallès père, (1801-1868), qui faisait du commerce maritime, avait débuté comme vice-consul du Brésil à Bordeaux, et s’était distingué par sa personnalité autant que par ses poésies et odes, qui ont mal vieillies, mais qui eurent leur temps un certain succès [6]. Son poème « Hommage à LL. MM. L’empereur Faustin et à l’impératrice d’Haïti, le Nègre esclave dans le Brésil élevant son âme vers l’empire haïtien », publié chez Dubuisson et C° à Paris en octobre 1858, quelque mois avant la chute du dictateur, lui valut une décoration. Il en possédait d’ailleurs un certain nombre, dont la plus importante était celle d'Officier de l’Ordre de Charles III d’Espagne. Il était aussi membre de l’Institut Historique de France [7]. C'est en grande partie à Edouard Gallès père que Saint-Nazaire doit d'avoir obtenu l'exclusivité des lignes transatlantiques vers l'Amérique-Centrale, dite Ligne des Petites et Grandes Antilles. Consulté en 1857 par la Commission parlementaire  qui devait attribuer les lignes maritimes, il défendit bec-et-ongle Saint-Nazaire, alors que les journaux de Bordeaux et du Havre lancèrent contre lui des attaques. (il est regrettable qu'on n’ait pas à Saint-Nazaire donné son nom à une rue.) 

    Âgé et malade, il était reparti à Bordeaux en 1867, où Charles Ceylis, mirliton local, lui écrivit une ode en martyrisant Calliope. Edouard Gallès père avait laissé ses affaires nazairiennes à son fils, qui reçut à son tour l’exequatur de l’Uruguay, et conserva cette fonction jusqu’à son décès. En 1888 B. Lagrange devint vice-consul, puis ce fut E.-Louis Bernard en octobre 1903 jusqu'en 1914. En 1914 le consulat fut déplacé à Nantes.

     

    Les États-Unis d’Amérique, (6 rue du Traict en 1888 ; Boulevard de l'Océan en 1899) : le nom de leur premier consul était Routrée. Il fut remplacé par Joos van Ameyden van Duym, (déjà cité) agent consulaire en octobre 1867 ; Henri-Prince Sutton, le vice-consul britannique, fut agent commercial en 1882 ; Jean-Pierre Aubré, délégué consulaire, en 1888 ; Henri-Prince Sutton, consul en 1890 ; Thomas Saukey en juin 1899. En raison du débarquement des troupes étasuniennes en 1917, qui multiplièrent par deux le nombre d’habitants à Saint-Nazaire, Gabriel Bie Ravndal reçut l'exequatur de consul général en janvier 1918 ; par la suite le consulat fut déplacé à Nantes.

     

    1861, le Danemark (chez Latouche place du Bassin à partir de 1900) :

     

    Gustave Boucard, vice-consul en 1861, (aussi vice-consul du Royaume de Suède-et-Norvège, et agent consulaire pour la Prusse) ; François-Clément-Constant Boudet, vice-consul en janvier 1873 ; Joos van Ameyden van Duym, vice-consul en 1881, (déjà cité comme représentants des États-Unis d’Amérique) ; M.A. Bourcard en 1898 ; Appolon-Aimé-Charles-Joseph La Touche, vice-consul (fut aussi consul du Guatemala) ; Max La Touche (° Saint-Nazaire 26 juillet 1885 - 18 juillet 1963 La Baule-Escoublac), fils du précédent, vice-consul en 1910, (aussi consul du Guatemala en 1911 et du Portugal en 1917, puis de la République dominicaine en 1922).

     

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    Apollon-Aimé-Charles-Joseph La Touche durant la semaine maritime de 1908. Ce fut pour lui l'occasion de réceptionner le prince Axel de Danemark, cadet de la marine danoise à bord du Hendal.

     

    Les La Touche, père et fils, négociants, place des Bassins, dont les entrepôts portaient le long des quais le nom Latouche et Fils en grandes lettres, étaient moqués, en raison de leur accumulation de titres consulaires et leur course aux décorations, par la méchante formule : « La Touche et la prend ». Fils d'un sabotier, Apollon-Aimé-Charles-Joseph La Touche, né Touche le 12 avril 1848 à Saint-Jean-des-Mauvrets, avait une entreprise florissante de négociant commissionnaire d'importation, exportation, transitaire, avec succursale à Nantes, ce qui lui attirait des jalousies, mais que son attitude « un peu parvenue » exacerbait. Il avait aussi le tort d'avoir épousé une femme de religion juive, cousine du fondateur du Phare de La Loire. Il était agent de la Société navale de l'Ouest, membre de la Chambre de Commerce, président des hospitaliers sauveteurs bretons, pour la sous-section de Saint-Nazaire. Il était officier de l'Ordre du Libérateur de Venezuela. Il était le neveu de Joseph-François Latouche, devenu de La Touche, sous-chef de division de la préfecture à Nantes et qui avait épousé une fille du baron de Verteuil de Feuillas.

     

    1862 l’El Salvador (24 rue des Caboteurs ; puis 11 rue de Nantes en 1910) :

     

    Eugène Rozier, vice-consul en avril 1862 ; Francisco de Paolo Calcaño, vice-consul en 1879 (aussi consul du Chili) ; Charles Robert vice-consul en juillet 1892 (aussi consul du Honduras) ; Auguste Evain, consul en 1895, supplée d’un vice-consul. Entre 1895 et 1898, le pays fut réuni à la Grande république d’Amérique centrale (avec le Nicaragua et le Honduras), Eugène Carré en fut nommé consul en octobre 1896 ; à nouveau indépendant : Eugène Grouhand, officier d'Académie, consul en 1902 (il fut aussi président de l'Association des Employés de Commerce) ; F.-T. Laurent consul en 1921 ; Joseph Laurent consul en 1933.

     

    1864, le Pérou et l’Italie :

     

    Le Pérou fut présent dès 1864 avec un consulat partagé avec Nantes (25 rue Villès-Martin, puis de 1938 à 1939 à La Virées Bel-Air ; aux établissements Latouche en 1939) : Abertini consule ; Jean-Baptiste Bourbeau, (1814-1878), surnommé « Batista », consul en 1868, (il fut aussi représentant du Chili, du Venezuela, et du Guatemala)[8]; M. O. Rojas en 1870 ; E. Patron, consul 1877 ; Alexandre-K. Coney, consul du Mexique, fut désigné co-gérant du consulat en 1881 avec Aníbal Le Blanc Balbontin  du Chili ; Jules-César Le Blanc, consul en 1887 ; Gustave Laganry vice-consul en 1890 pour Nantes et Saint-Nazaire ; Manuel Uscategui Toro consul en décembre 1882 ; C. Arosemena y Jofré consul général en 1893, secondé de Albert Lepré vice-consul (aussi à Nantes) ; Edouard de Patron consul en 1894 ; C. Arosemena y Jofré à nouveau en 1896 avec Gustave Laganry vice-consul ; A. Lepré consul pour Nantes et Saint-Nazaire en 1898 ; C. Arosemena y Jofré à nouveau en septembre 1903 ; Elie Creston consul pour Nantes et Saint-Nazaire en novembre 1906 ; J. Araoz, consul en 1913 ; Gaillermo de Heredia, consul avec juridiction sur les départements de Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Morbihan, et Mayenne en août 1917 ; Manuel-Angel Velarde, consul avec juridiction sur les départements de Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Morbihan, et Mayenne en septembre 1918 ; Carlos Anderson comme vice-consul en janvier 1920 ; E. Althaus, vice-consul en 1922 avec F. Urgate comme chancelier ;  Emilio Althaus consul à Nantes et Saint-Nazaire en octobre 1923 ; Argimbaud, consul en 1929 ; Pierre Le Duc, chargé de consulat, en 1935 (domicilié Virées Bel-Air) ; Max Latouche vice-consul en mars 1939 avec juridiction sur les départements de Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Morbihan, et Mayenne.

    Italie : Jean-Pierre Aubré, délégué consulaire du royaume d’Italie en 1864, toujours en fonction en 1890 ; Adrien Baudet agent consulaire en 1895 ; Apollon-Aimé-Charles La Touche agent consulaire en juillet 1899,  Adolphe Cotton agent consulaire en novembre 1920

     

     

    1866, le Mexique, le Guatemala et le Nicaragua, la Colombie, et la Russie :

     

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    Tampon du consulat du Mexique à Saint-Nazaire en 1899, collection privée.

     

    Mexique, (rue Villès Martin en 1879 ; 27 rue de l'Océan en 1902 (face au Grand Café) ; 45 rue Henri Gautier durant l'entre-deux-guerres) : Thomas Vial. Lui succédèrent : M. Maneyro, désigné comme agent commercial en 1873 ; Maneyro consul en 1875 ; Alexandre-K. Coney fut nommé consul en 1879, et assura aussi la représentation péruvienne, qui, ayant été promu à Paris, fut remplacé par Carlo Americo Lera (1855-1926), dont nous avons retracé la carrière dans l’article consacré à son épouse Marie, femme de lettres sous le nom de Marc Hélys. Promu secrétaire d'ambassade de première classe au Guatemala le 6 novembre 1890, Carlos Americo Lera fut replacé par le général Platón Roa (Guadalajara 1837 - 20 février 1908 Saint-Nazaire), consul général en décembre 1890, secondé par E. Carvalo nommé chancelier, puis par monsieur Bernard, officier de l’ordre du Buste du Libérateur du Vénezuela , chancelier ; docteur Salvador Quevedo y Zubieta consul général en mai 1908 ; Federico L. de La Barra en novembre 1911 ; G. de Heredia en 1918 ; Ramón Lera, (fils de Carlo Amicano), consul en mars 1923 avec pour vice-consul L.F. Castro, puis Ernesto Mercker  (décédé en janvier 1924) ; Jose Arguimbeau en novembre 1927 ; à nouveau Ramón Lera en 1935, avec Fidel Ugarde comme chancelier ; Max Latouche en 1939 avec domiciliation du consulat aux établissement Latouche place des bassins.

     

    Le Guatemala et le Nicaragua furent représentés conjointement par : Adolphe Bouret, consul en août 1866.

     

    Puis le Guatemala seul : Jean-Baptiste (Batista) Bourbeau, (déjà cité), vice-consul en mai 1867 ; Battendier consul en 1872 ; Etienne-Guillaume Robert consul en décembre 1882 (il le sera aussi d’Haïti) ; puis Appolon-Aimé-Charles-Joseph La Touche, consul décembre en 1886 (déjà comme vice-consul du Danemark) ; Max La Touche, fils du précédent (déjà cité comme vice-consul du Danemark et du Portugal), consul en août 1911, le consulat était alors domicilié aux établissements La Touche place des Bassins.

     

    Nicaragua seul : Auguste Saint-Ange-Bossière consul en décembre 1881 ; François (dit Francisco) Barbier consul en 1913, (aussi consul du Honduras) ; Emile Crénaud, consul en 1938 (24 rue des Caboteurs dans le même immeuble que le consulat du Costa-Rica).

     

    La Colombie, (sous les différentes formes de son nom, (Nouvelle-Grenade, États-Unis de Colombie, Colombie), (Rue de Paris ; rue de Nantes en 1902 ; 5 rue du Palais en 1920 ; 6 rue Waldeck-Rousseau en 1938) : Simon Coste[9], consul en mars 1866 (il le sera ensuite de Belgique) ; Proto Gornez, consul en février 1867, suppléé d’un vice-consul ; Sallustien Villar consul en mai 1868 ; Fernando Conde consul en novembre 1868 ; A. Paez consul en 1871 ; Nicolas Perdra Gamba, consul en novembre 1871 ; Rodrio S Pereira consul en janvier 1873 ; Gutierrez consul nommé fin 1873 ; Guzman consul en 1874 ; L. G. Rivas consul en 1875 ; P. Flore consul en 1876 ; L. Angulo consul en 1881 ; M. Uscategui Toro consul en 1883 ; Domingo Cajiao Caldas consul en août 1884 ; Ramon Gœnaga en novembre 1884 ; J. Laborde consul en 1886 ; Carlos Benedetti consul en novembre 1890 ; Nicolas J. Casas consul en juillet 1895 ; Nicolas Casas consul en octobre 1901 ; François Moreau consul en 1902 ; Rafael Osorio consul en janvier 1903 ; Francisco Vergara Baros consul en 1905 ; Luis Enrique Bonilla, consul en janvier 1907 ; Rufino Cuervo Marques consul en mars 1908 ; Ricardo Sanchez Ramirez consul en novembre 1910 ; Jorge Moya Vasquez consul en 1912 ; Carlos Arbelaez Urdaneta en décembre 1914 ; Julio-M. Ferandez consul en juillet 1919 ; C. Tamayo consul en 1922 qui assurait aussi la représentation du Costa Rica ; Nassier, vice-consul en 1924, secrétaire de la Chambre de commerce de Saint-Nazaire ; Carlos Sanz de Santa Maria en juillet 1928 ; Alfredo Villamil Fajardo, (°Bogota 1889), en 1930, (qui vivait rue Pelloutier avec son épouse, née Viginia Fajardo Alonso à Bogota en 1901, leurs trois enfant, son frère et son neveux Luis-Edouardo Villamil Valencia né en 1931 à Saint-Nazaire) ; désigner comme intendant national de l'Amazonie), il fut remplacé en 1933 par A. Vaca, avec pour vice-consul Edouard Lamand, qui resta en post jusqu'à la guerre. Les consuls de ce pays changeaient tellement souvent que les invitations étaient rédigées au seul « monsieur le consul », sans mention du patronyme, et on les identifiait dans les salons à leurs décorations à la boutonnière ! 

     

    La Russie eut dès 1866 un agent consulaire et commercial pour la représenter à Saint-Nazaire (rue Thiers, puis place des Bassins) : Lucas (dit aussi Lucien) Huette, qui fut promu vice-consul en 1881, et vit ses fonctions être étendues à Nantes en 1884 ; Jean-Adrien-Eugène Daguzan, vice-consul en septembre 1915. Ce vice-consulat fut supprimé par le régime soviétique en 1922.

     

     

    1868, la Belgique, des Pays-Bas, du Chili et du Venezuela :

     

    Belgique (rue Thiers, puis quai Demange) : Simon Coste, (déjà cité), consul en 1868 ; Henri-Urbain Gustin-Stoll, (1826-1890), en septembre 1886 ; Henri-Joseph-Alfred Gustin-Stoll, (1860-1935), consul en novembre 1890[10] ; secondé par Maurice Carré vice-consul en 1929 ; Adrien Daguzan, (1867-1941), consul en septembre 1935 à la suite de Henri-Joseph-Alfred Gustin-Stoll, qui était aussi vice-consul Pays-Bas, (consulat alors domicilier au siège de son entreprise quai Demange).

     

    Pays-Bas (rue du Parc à l'Eau, puis en 1894 ) : Thiery Smits, vice-consul en mai 1868, Luppo-Everliadus Zelling vice-consul en février 1874[11] ; Georges Fourchon vice-consul en février 1883 ; Adrien Daguzan, vice-consul en juillet 1895 jusqu’à son décès en 1941.

     

    Le Chili et le Venezuela eurent pour vice-consul en commun de 1868 à 1872 Jean-Baptiste Bourbeau, (déjà cité), promu consul du Venezuela en août 1870, avec Screiber comme vice-consul ; .

     

    Puis le Venezuela seul (4 rue Thiers en 1933 ; 11 rue Charles Brunelier en 1938) : Bermudez consul et Bergeaud comme vice-consul en 1876 ; Francisco de Paolo Calcaño consul en 1880 (aussi vice-consul de l’El Salvador) ; Louis Docteur vice-consul en février 1886, (natif de Moselle, il était publiciste et avait collaboré à plusieurs journaux parisiens et avait dirigé un journal à Nice) ; Juan Pablo Diez, consul en 1887 ; Benjamin Lagrange consul en février 1888, secondé d’un vice-consul en 1890 ; Rosendo-Appolinaire Blanco, (Tapia provine d'Oviédo en Espagne 1842 - Saint-Nazaire 10 juillet 1903), consul en juillet 1895, veuf d'une demoiselle Flores épousa en secondes noces Philomène-Françoise Joly, il est inhumé dans le caveau de la famille Joly au cimetière de la Briandais ; Lagrange en 1896 ; R. Hurtaldo consul en 1913 ; P.E. Cardenas consul en 1915 ; Asejivlo Negretti consul en juillet 1916 ; Avendado Losada consul jusqu'en en 1935, doyen du corps consulaire en 1933 ; Maurice Carré vice-consul en 1933 ; Hector Pietri consul avec juridiction sur les départements de Loire-Inférieure, Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire, Morbihan, Mayenne, Sarthe, Deux-Sèvres, Vienne et Vendée en octobre 1938 ; Francisco Navarette consul en décembre 1939.

     

    Le Chili seul (rue du Croisic en 1902 ; rue Amiral Coubet en 1930, rue de l'Océan (actuelle avenue Vincent Auriol) en 1935) : Nicolas Pereira-Gamba consul en 1872 ; Aníbal Le Blanc Balbontin  consul en 1880, (nommé cogérant du consulat du Pérou et consul de Bolivie en 1887) ; Aníbal Le Blanc Balbontin  chargé en 1890 ; Rosendo-Appolinaire Blanco consule en 1902 ; Césars Flores Blanco, (né à Riyadeo en Espagne en 1870), fils du précédent, consul en janvier 1904, aussi vice-consul du Paname, du Costa-Rica, du Pérou et du Brésil, (il eut deux enfants nés à Saint-Nazaire nés en 1922 et 1924, et était propriétaire de sa maison au 25 rue du Croisic à partir de 1902) ; L. E. Femandez consul en 1917 ; César Flórès Blânco, renommé en 1923 jusqu'à la guerre.

     

     

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    Le consulat du Chili vers 1905, la maison fut remplacée à la fin des années 1930 par l’immeuble actuel situé au 49 boulevard du Président Wilson.

     

     

    En 1869, la République dominicaine, le Brésil et Haïti :

     

    République dominicaine (rue du Dolmen) : Auguste Chérot, consul en mars 1869 ; Alfred Mercier, consul en 1884 ; François-M. L’Houen, consul en 1891 ; François L'Honen, consul en 1902, (rue des Caboteurs) ; François Moreau consul en juillet 1907 ; Gaston-Charles La Touche en 1910, aussi consul du Portugal, mobilité en 1914, mort pour la France [12] ; Max La Touche, son frère, réformé en raison de son asthme, le remplaça.

     

    Brésil : Émile Chevalier, vice-consul en juin 1869 ; nous ignorons les noms des représentants suivants jusqu’à celui de César Flórès Blânco, vice-consul en 1904 qui à partir de 1914 fut aussi vice-consul du Paname, du Costa-Rica, du Chili, et du Pérou.

     

    Haïti : Paul-Charles-Théodore Eudel consul octobre 1869, personnalité oubliée des Nazairiens, mais bien connue à Nantes où une rue porte son nom, il était né au Crotoy (Sommes) le 20 octobre 1837 ; armateur et négociant d’abord à Nantes, puis à Saint-Nazaire. Célèbre collectionneur et chroniqueur d'art en son temps, sous différents pseudonymes, il produisit différents ouvrages traitants d’art et de voyages, l’opuscule « Locutions nantaises » en 1884, collabora à l’écriture de plusieurs pièces. En 1884 il fut remplacé comme consul par Etienne-Guillaume Robert, mais repris ses fonctions en 1890. Il décéda le 18 novembre 1911 à Cellettes. Guillouët, chancelier en 1902 ; Coahour en 1894.

     

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    Paul Eudel

     

    En 1870 le Honduras :

     

    Atys Goy consul en juin 1870[13] ; Charles Robert consul en 1887, (aussi vice-consul de l’El Salvador) ; entre 1895 et 1898, le pays fut réuni à la Grande république d’Amérique centrale (avec le Nicaragua et l’El Salvador), Eugène Carré fut nommé consul en octobre 1896 ; redevenu indépendant, sa représentation nazairienne resté à Eugène Carré ; François (dit Francisco) Barbier consul en 1914 ; E.J. Crenaud consul en 1919 ; à nouveau François (dit Francisco) Barbier consul en 1923 ; Léon Rotte, consul en juin 1926 jusqu'à la guerre.

     

     

    1873, le Portugal :

     

     Damaso Ruiz Lazuriaga vice-consul du Portugal en janvier 1873 ; Gaston-Charles La Touche, déjà cité, en 1911, remplacé à sa mort, en 1917, par son frère Max La Touche.

     

     

    1874, le Royaume-Uni (boulevard de l'Océan en 1902 ; place Marceau en 1908 ; 31 rue de Méan en 1935) :

    L’ouverture de la ligne  de la Cie West India Royal Mail avec la France par Saint-Nazaire (Ligne Anglaise des Antilles depuis Southampton), fit que le Royaume-Uni nomma Henri-Prince Sutten vice-consul, qui fut aussi agent commercial des U.S.A.. Lui succédèrent : Harry Elford Dickie vice-consul en mai 1889 ; Emile Mary, vice-consul en 1895 ; Harry Elford Dickie, vice-consul en 1902 ; Alfred Triollot vice-consul en janvier 1908 ; vice Cecil William Cove agent consulaire août 1914 ; W. Cove, vice-consul en 1915 ; G.W. Huggins vice-consul en 1919 ; S.A. Mac-Intosh vice-consul en 1920, mors en mars 1927, inhumé au cimetière de La Briandais ; Arthur Raffin en 1929 et jusqu'à la guerre.

     

     

    1877 l’Équateur (rue de l'amiral Courbet) :

     

    Enrique Gaspard vice-consul en 1877 ; E. Dorn y Alsua, vice-consul en 1887 ; C. Rendon Perez, vice-consul en 1894 ; Antonio E. Calderón, vice-consul en 1898 ; Angel Tola Carbo vice-consul en 1901 ; Mario B. Espinel consul en novembre 1902 ; Vicanor Cuellar del Bio Guarderas, consul en 1912 ; Alberto Arrate, consul en juillet 1920 ; B. Esinet, consul en janvier 1923; Fernando Maidonado, consul en août 1926 jusqu'à la guerre.

     

    1892, la Grèce et l’Autriche-Hongrie :

     

    Grèce  : La représentation diplomatique de ce pays nous est mal connue. Citons cependant : Émile Mary, vice-consul 1892, (il le fut aussi du Royaume-Uni en 1895) ; Emile Mary, vice-consul en 1902 (rue de Paris) ; Duc, vice-consul en 1929 ; E.-J. Ducan, vice-consul en 1933 (4 avenue Villebois-Mareuil) ; Demetrius Amira (Directeur général de l'Énergie électrique de la Basse-Loire), vice-consul en avril 1938 (66 bis boulevard Wilson).

     

    L’Autriche-Hongrie eut un représentant commercial en 1892.

     

     

    1897, le Monténégro :

    Barbier, consul en 1897 de la principauté puis du royaume de Monténégro. Consulat disparu avec l’annexion du Monténégro par la Serbie en 1918.

     

     

    1900, l’Argentine (1 rue de l'amiral Courbet en 1933) :

    De Nion, consul en 1900 ; puis rattachement au consulat de Nantes ; Garcia-Mellès consul en 1930 ; Joachin Pourtale en 1933 jusqu'à la guerre.

     

     

    1904, Cuba (24 rue de l'Océan ; 47 rue de Villès-Martin en 1933 ; 24 rue de l'Océan  en 1938) :

    Tejedor, vice-consul en 1904 ; Auguste Guillouet, vice-consul en août 1906 ; A.G. Garcini, vice-consul en 1908 ; Alfredo Lopez Trigo, vice-consul en décembre 1909 ; Garcin en 1910 avec César Flórès Blânco comme consul suppléant ; Prospero Pichardo y Arredondo, vice-consul en octobre 1911 ; Alfredo Zayas y Arrieta, vice-consul en novembre 1912 ; Luis Valdes Roigt, (°La Havanne 1881), vice-consul en avril 1915, puis consul, doyen des consuls de Saint-Nazaire en 1924, resta en poste jusqu'au 4 octobre 1933, date de sa nomination à Santander (Espagne) (chevalier de la Légion d'Honneur en juillet 1928), son épouse était née à Montoire de Bretagne ; avec pour chancelier Estefano ; José Carballal y González  consul en 1938, président des corps consulaires de Saint-Nazaire, (il semble qu'il fut un espion à la solde de Franco pour renseigner le Gouvernement espagnol à propos des Républicains et des Basques réfugiés à Saint-Nazaire).

     

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    Luis Valdes Roigt, Le Courrier de Saint-Nazaire, 6 janvier 1934

     

     

    1906 ; le Panama (5 rue du Four de Marsain jusqu’'en 1935, puis 28 rue de l'amiral Courbet) :

    José Paredes, consul en 1906 ; A. Uribe, consul en 1908 ; Fabio Rios, consul en 1910 ; Julis Valdès, consul en juillet 1911 ; Carlos Zachrisson, consul en février 1912 ; Fabio Rios, consul en avril 1913 ; César Flórès Blânco, vice-consul à partir de 1914 consul en 1920, qui fut aussi vice-consul du Chili, du Costa-Rica jusqu'en 1924, Pérou et du Brésil ; Evenor Ilay, consul en avril 1937, avec pour vice-consul Guy Aveneau vicomte de La Grancière qui était vice-consul d'Espagne.

     

     

    1907, la Bolivie :

    Aníbal Le Blanc Balbontin consul en 1887 ; Edouard (dit Edouardo) Wolff, (Guichen 1er septembre 1844 - 1er février 1933 Saint-Nazaire), chevalier de l'ordre National du Condor de Los Andes, combattant médaillé de 1870-1871, consul de Bolivie en mai 1907, inhumé au cimetière de La Briandais avec ses deux épouses, Jeanne Guiton et Jeanne-Marie Guyonvarh. Propriétaire du Café Américain, président du Comité des fêtes de la place Marceau, il fut, avec Fernand Salomon, dit Salmon, l'un des propriétaires créateurs du théâtre L'Athénée, concessionnaire par la municipalité pour quinze ans, 

     

     

    1914, le Costa Rica (24 rue des Caboteurs) :

     

    César Flórès Blânco, vice-consul en 1904 qui à partir de 1914 fut aussi vice-consul du Paname, du Pérou, du Chili et du Brésil ; Auguste Richard, consul en septembre 1924 jusqu'à la guerre.

     

     

    1921, la Roumanie :

     

    de Rouard, consul pour Nantes et Saint-Nazaire en 1921.

     

     

     

    [1] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/03/08/les-protestants-de-saint-nazaire-6134427.html 

     

    [2] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/04/04/mari-lera-saint-nazaire-iyi-ak%C5%9Famlar-6141565.html 

     

    [3] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2018/06/21/la-villa-victor-a-porce-6061203.html

     

    [4] Né en 1843, il était le fils d’Abraham van Ameyden van Duym et d’Anna Dorothea Julia Nissen. Il avait épousé Jeanne-Marie Laurent, dont il eut une fille, Reine-Gabrielle, née en 1866, qui épousa le 7 octobre 1885, à Saint Nazaire, Louis-Auguste-Raymond Robinet de Plas, agent des postes et télégraphe à Saint-Nazaire (1859-1944) qui succéda à son beau-père dans le négoce.

     

    [5] Il fut ensuite envoyé en juin 1889 à Sète, puis à Paris en 1900.

     

    [6] L'Univers israélite : journal des principes conservateurs du judaïsme, de septembre 1868 lui consacra une courte nécrologie.

     

    [7] Société savante fondée en 1833 et disparue en 1957 qui avait pour but de propager et de perfectionner les études historiques.

     

    [8] Né à Poitiers le 26 octobre 1814, issu d’une famille, notaire dont la filiation suivie est à Poitiers depuis 1516, il fut capitaine de frégate, agent de la Compagnie Générale Transatlantique à Saint-Nazaire, chevalier de la Légion d’Honneur. Il avait épousé le 30 juin 1845 Laure Oseli (décédée à Paris le 9 juin 1881), dont il eut :

    1° Marie-Joseph-Ravmond, (24 juin 1848 -  Saint- Nazaire 3 mars 1867) ;

    2° Eugénie-Marie-Thérèse, née le 4 juin 1850 ;

    3° Marcel-Jean-Baptiste-Julien, né à Toulon, le 10 mars 1834, marié à Paris, le 7 juillet 1887, à Eugénie

    Mein ;

    4" Marie-Louise-Georgette-Eugénie, née à Toulon le 14 juillet 1861.

     

    [9] Représentant de la maison Haentjen à Saint-Nazaire, mort à Bourguenais le 22 mars 1895. Il était originaire du Croisic, et avait épousé Amélie-Louis-Marie Béatrix, dont il a eu pour fils Henri, marié avec Marie-Amélie-Léontine Benoist, nièce du docteur Alcide Benoist. - Il était le cousin des frères Émile-Joseph Coste, (1814-1878), sauveteurs en mer fameux, Jules Coste, (1826-1897), supérieur du Petit-Séminaire de Valognes, et Yves-Edouard Coste, (1824-1895), maire d’Auray de 1888 à 1896.

     

    [10] Henri-Urbain Gustin-Stoll, (Chantenay juillet 1826  – 7 septembre 1890 Saint-Nazaire ), fils de Nicaise-Urbain Gustin, et de Françoise Stoll ; fournisseur de navires au quai de la Fosse à Nantes, puis à Saint-Nazaire à l’angle des quais Wattier et du Commerce. Il habitait rue Thiers. Époux de Clémentine Fraisse, (Nantes 18 août 1826 – 2 décembre 1910 Saint-Nazaire ), tous deux enterrés au cimetière de La Briandais ; d'où :

    1° Henri-Joseph-Alfred Gustin-Stoll, (Saint-Nazaire le 6 octobre 1860 -  11 février 1935 Nantes ; enterré au cimetière de La Briandais), chevalier de l'Ordre de Léopold, Officier de l'Ordre de la Couronne, Médaille Civique de 1ère classe, négocient et agent maritime, agent maritime et négocient, associé à Adrien Daguzan, chevalier de la Légion d’Honneur en 1905 ; époux de Louise Sentis, (1862- Laplume en Lot-et-Garonne le 19 février 1944), d'où 9 enfants et 22 petits-enfants ;

    2° Nancy, (1863-1909) épouse de Gabriel Houis, (†1909).

     

    [11] Propriétaire de la compagnie de transport maritime Zelling et C° à Saint-Nazaire.

     

    [12] Fils d’Apollon-Aimé-Charles-Joseph La Touche, (°Saint-Jean-des-Mauvrets 12 avril 1848), et de Rose-Blanche Schwob, (°1856), né le 2 mai 1881 à Saint-Nazaire, en 1914 sous-lieutenant au 62ème régiment d'infanterie, mort de ses blessures le 26 janvier 1916 à Somme-Suippe (Marne).

     

    [13] Atys, courtier, consul du Honduras, conseiller municipal, (il provoqua la démission du maire Auguste Desanges le 18 mai 1884), chansonnier qui publia en 1869, chez l’éditeur nazairien Fronteau, « Hilariter. Les Chants de La Vécrie » un recueil de chanson à boire, il fut d’ailleurs le grand ami de Gustave Nadaud, chansonnier célèbre en son temps. À Propos de sa famille voyez : http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2012/07/19/titre-de-la-note.html