Quand on parle de la Première Guerre mondiale à Saint-Nazaire, on a tendance à ne mentionner que la période « américaine », qui marqua profondément la ville, en raison de l’important débarquement de troupe et de matériel volumineux, (on débarqua même des locomotives), des travaux engagés par les troupes des USA pour l’amélioration du port et des structures d’alimentation en eau de la ville. On oublie alors qu’au moment de la déclaration de guerre, le port de Saint-Nazaire était un port important pour ses lignes transatlantiques, mais aussi marchand, céréalier, et charbonnier. En septembre 1915, on débarquait 2500 tonnes de blé par jour, des milliers de chevaux furent aussi débarqués, des tonnes de nitrates du Chili pour la défense nationale, etc. En raison de l’importance logistique, et du fait que presque tous les hommes étaient au front, il fut décidé que les prisonniers allemands, dont la profession était celle de docker, seraient envoyés dans les ports français. 3000 hommes originaires de Brême et d'Hambourg, furent envoyés à Saint-Nazaire. Vêtus de sarraus bleus, ils travaillaient en trois-huit sous la direction de leurs propres officiers, eux-mêmes supervisés par des officiers français.
Les photographies qui suivent ont été réalisées le 28 octobre 1915, (auteur inconnu, collection Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine).
Arrivée du paquebot Venezia, apportant des chevaux d'Amérique pour l'armée française et l'armée belge
Arrivée du paquebot Venezia, apportant des chevaux d'Amérique pour l'armée française et l'armée belge
Arrivée du paquebot Venezia, apportant des chevaux d'Amérique pour l'armée française et l'armée belge
Prisonniers allemands travaillant à l'empierrement des quais
Déchargement de charbon d'un bateau, et chargement dans un wagon, par les prisonniers
Camp de prisonniers, Allemands jouant aux cartes
les cuisines du camp
la lingerie
l'infirmerie
les douches