Famille de Guériff de Lanouan
D'argent à trois feuilles de houx de sinople.
Famille noble d'ancienne extraction, maintenue noble lors de la réformation de noblesse par arrêt du 14 juin 1670, sur preuve de huit générations, (Bibliothèque Municipale de Rennes, Ms. 504 et 505).
I° Honoré-Jacques de Guerriff de Lanouan, chevalier, seigneur de Lanouan et de L'Isle, né et ondoyé à Carentoir (56) le 21 février 1699, baptisé le 2 mars 1699, promis par contrat du 26 février 1724 à Guérande puis marié le 24 avril 1724 à Renée Hémery, dame de Beauregard, née le 15 septembre 1700, fille de Gilles, Hémery écuyer, sieur de Préhambert et seigneur de la maison noble de Beauregard, et de Charlotte du Hill, d'où :
II° François-René-Marie de Guériff de Lanouan, chevalier, seigneur de la maison noble de Beauregard, (Saint-Nazaire 7 septembre 1741 – La Pommeraye 24 novembre 1793), présenta ses preuves de noblesse pour les Pages de la Grande Ecurie du 11 décembre 1756, (B.N., fr. 32108, f° 173), adhère en 1792 à "L'Association bretonne" du marquis de La Rouërie qui le nomme responsable pour le district de Guérande, en même temps que Thomas Caradeuc pour La Roche-Bernard et Gaudin de La Bérillais pour Saint-Etienne de Montluc. Le Département de Loire-Inférieure est au courant de ses agissements dès le mois d'août 1792 et sait que le noyau du complot est à Guérande, mais ne peut intervenir faute de moyens (il n'ont en effet que 40 militaires à Guérande). François-René constitue une armée avec l'aide d'enrôleurs et recrute des soldats déserteurs pour fabriquent de la poudre et des balles et prend le commandement des Insurgés arrivés à Saint-Nazaire. Le samedi 16 mars 1793, il met son argenterie et sa vaisselle fine dans une caisse qu’il enterre dans le bois de Beauregard. Mais espionné par un habitant de La Cavarderie, (village depuis nommé Immaculée), l’emplacement de la caisse est dénoncé aux Républicains de Savenay qui envoient des hommes la déterrer le lendemain. A la tête de 4000 hommes, il campe devant Guérande avec ses hommes le 17 mars, attaque la ville le 18, avec l'aide de Thomas de Caradeuc, de Couesbouc, Jego, Lenormand dit Lucifer commandant des paludiers de Saillé, de Rochefort, Thomazeau le chef de la Garde Nationale de Batz et du Pouliguen rallié à Lanouan. et se rend maître le 19 mars, il investit Le Croisic le lendemain. Le 30 mars il évacue Guérande avec ses hommes, car les troupes républicaines de Beysser arrivent de Rennes, et part se réfugier avec 200 hommes, avant de partir, il rétablit dans leurs fonctions les élus républicains , et remet une somme de 3315 livres de la caisse municipale, il gagne les îles de Brière avec 200 hommes, il est signalé de différents côtés, en particulier par Clemenceau le maire de Montoire, et par le Général des Dorides, le 4 juillet. Grâce à des émissaires, il apprend que les Vendéens vont attaquer Nantes. Il compte sur leur victoire pour reprendre le combat, mais ils sont repoussés le 30 juin. Sa présence est signalée en Brière jusqu'en octobre. Le 5 de ce mois, un mandat d'amener est lancé contre lui par le tribunal révolutionnaire de Guérande. Il se décide alors à passer la Loire à Montjean et à se rendre dans les Mauges pour se joindre aux Vendéens. Il s'arrête à La Pommeraye où il meurt brutalement de maladie. Marié en 1774 à Marie-Marguerite de L'Estoubillon, (1759-1789), fille de Maurice de L'Estoubillon, et de Marie-François du Pas, (voyez article l'Estoubillon), d'où quatre enfants dont :
1° Marie-Joséphine, décédée à Nantes le 11 mai 1879 ; mariée le 28 avril 1823 à Nantes avec François Mosnier de Thouaré.
Les héritiers de François-René de Guériff vendirent Beauregard à Jean-Baptiste Gallerand, juge de paix, maire du Croisic.
Famille Gallerand
Famille de la bourgeoisie du Croissic.
I° Jean-Baptiste Gallerand, (le Croisic, 2 aout 1768 – 21 septembre 1832), fils d'un horloger, négocient, juge de paix, maire du Croisic de 1806 à 1820, acheta le manoir de Beauregard ; marié le 28 juillet 1799 au Croisic avec de Julie Bertho, (Le Croisic 8 mars 1775 – Le Croisic 19 septembre 1832), fille de Joseph Bertho, capitaine de navire, et de Renée Raoul, d'où :
1° Marie-Eulalie, née le 18 octobre 1799 à Guérande, mariée au Croisic le 29 mai 1825 avec Emile Vaillant ;
2° Gérôme-René-Lucien, (Guérande 13 février 1801 – Guérande 13 aout 1813) ;
3° Désirée-Armandine née au Croisic le 27 octobre 1803 avec Emile-Pierre Culine-Leroux, employé des Contributions indirectes ;
4° Virgine-Josèphe, (le Croisic 24 septembre 1806 – Le Croisic 30 novembre 1871) ;
5° Marie-Joséphine, (Le Croisic 31 janvier 1815 – Le Croisic 31 octobre 1815) ;
6° Stéphanie, née au Croisic le 22 avril 1819, mariée à Saint-Malo en 1837, mariée à Saint-Malo en 1837 avec Hippolyte-Léon Culine-Leroux, (frère d'Emile-Pierre Culine-Leroux).
Famille Culine-Leroux, puis Culine de Roux
Famille de la bourgeoisie originaire du Périgord, établie à Saint-Malo à la fin du 18e siècle. Contrairement à ce que Léon fit croire aux Nazairiens, sa famille n'était pas noble, et n'avaient aucun lien avec la famille noble périgourdine de Roux.
I° Hippolyte-Léon Culine-Leroux, puis Culine de Roux, (Saint-Malo 25 novembre 1795 - , négocient à Saint-Nazaire, employé des contributions directes, conseiller municipal (conservateur) de la section de l'Immaculée en 1878, marié à Saint-Malo en 1837 avec Stéphanie Gallerand, née au Croisic le 22 avril 1819, héritière du manoir de Beauregard, fille de feu Jean-Baptiste Gallerand, juge de paix, maire du Croisic, et de Julie Bertho, d'où :
1° Léon-Emile, (Saint-Malo 2 juillet 1839 - 10 mars 1915 - Saint-Nazaire), conseiller municipal de l'Immaculé durant 31 ans ;
2° Stéphanie, (Dol-de-Bretagne16 mai 1841 - 26 novembre 1925 au Manoir de Beauregard), sans alliance ;
3° Blanche-Stéphanie, (Dinard 30 avril 1853 – Dinard 18 juillet 1853 au Manoir de Beauregard), sans alliance ;
4° Blanche-Marie, (Dinard 30 mars 1857 - 9 août 1934 au Manoir de Beauregard), sans alliance
Les héritiers vendirent le manoir de Beauregard à la famille Laurent après la mort de Blanche en 1935.
La famille Laurent, qui possédait une quincaillerie à Saint-Nazaire, s'en porta acquéreurs, et fit restaurer la maison par un architecte parisien, Max Alers, architecte spécialisé dans la construction dans le style 17e, et à qui l'on doit par exemple la réalisation de l'immeuble du 21 place Dauphine à Paris, imitation parfaite des ses voisins datant du règne Louis XIV.
(Ajout du 10 mai 2015 : Depuis une vingtaine d'années, il appartient à monsieur Dominique Moris qui a ouvert sa résidence à la presse : http://www.lechodelapresquile.fr/2015/04/10/chateau-de-beauregard-par-ici-la-visite/ )
Beauregard dans les années 1950, coll. Archives municipales de Saint-Nazaire