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  • Notes sur la famille Albanel de La Sablière

    Famille anoblie par l’élection à l’échevinage de Lyon en 1716, présente aux État généraux de 1789, établit en Bretagne vers 1850.

    Armes : D’azur au chevron d’argent, accompagné de deux étoiles et d’un croissant du même.

     

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    Cette famille s'établie en Bretagne avec Louis-Victore Albanel de La Sablière, (Cayenne 1768 - Muzillac, 21 août 1853), douanier, qui laissa une nombreuse descendance en Morbihan et Loire-Atlantique. 

     

    I° Armand-Pierre-Marie Albanel de La Sablière, né à Ploermel en 1856, chaudronnier, domicilier rue de la Trinité à Saint-Nazaire, puis au 15 rue de La Ville-Étable, époux de Marie-Joséphine-Françoise Le Sousse, (1858 - Saint-Nazaire janvier 1931), d'où :

    1° Marie-Marguerite, (Saint-Nazaire 21 mars 1884 - Saint-Nazaire 22 mars 1957), 

    2° Louis-Médéric, qui suit ;

    Louis-Médéric Albanel de La Sablière, né à Saint-Nazaire le 4 avril 1885, chaudronnier, sous-chef atelier tuyauterie, médaille d'argent d'Honneur du Travail en août 1934, (remise en janvier 1935), pour 31ans de service, domicilié d’abord au 33 rue Alcide Benoît, puis 52 rue Jean Jaurès, décédé à Saint-Nazaire en avril 1935, inhumé le 19 avril 1935 à 15 h 45 au cimetière de La Briandais ou sa tombe existe toujours (cf. Ouest éclaire du 19 avril 1935) ; marié à Saint-Nazaire le 14 avril 1916 avec Gabrielle-Berte-Julie-François Daumer, née à Dol en 1893, d’où :

    II° Maurice-Robert-Louis, (Saint-Nazaire 9 février 1917 - Paris 5° 16 mai 1983), bachelier à Rennes en juillet 1935, puis employé à la Direction générale de l'aviation civile ; Service des personnels et de la gestion ; Sous-direction des personnels et des affaires juridiques ; Bureau des personnels.

     

  • Une figure nazairienne : Louis Campredon

    Au cimetière de la Briandais est une tombe noire, parmi celles d’autres personnalités locales. C’est celle de Louis Campredon, de son vivant grande figure de Saint-Nazaire, et de son épouse.

     

    Louis-Campredon, Saint-Nazaire

    Louis-Léon Campredon, naquit le 1er juin 1863 dans une famille protestante à Saumane dans le Gard. Il fit ses études au Collège d'Alès, puis à Paris au Collège Chaptal. Il suivit les cours de Frémy au Muséum et débuta comme chimiste à l'usine Dessignole qui s'occupait de l'extraction de l'or.

    Successivement sous-chef du Laboratoire de la station agronomique de Seine et Marne, chef du laboratoire des Usines métallurgiques de Fourchambault et Imphy, directeur de la fabrique de platines Chapuis, chimiste-expert au Laboratoire municipal de la Ville de Paris et, enfin, chef de laboratoire des Usines de Trignac en 1892.

    En 1897, il fonda son propre laboratoire d'analyses métallurgiques à Saint-Nazaire, rue de Villès-Martin, qu'il dirigeait encore au moment de sa mort et qui avait un renom mondial[1].

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    L'Ouest-Éclair des 31 octobre 1938 et  8 novembre 1938 donnent du laboratoire les descriptions suivantes : 

    « Rue Villès-Marin, dans sa partie la plus paisible, éloignée du centre, un immeuble de modeste apparence porte, à l’une des ses entrées, un petit panneau émaillé sur lequel on lit ces mots : R. Campredon, chimiste, Laboratoire, s’adresser, etc ... Ce n'est certes pas cette courte inscription qui permet au profane de deviner qu'il s'agit là de l'un des premiers laboratoires industriels existant en Europe. » (31/10/1938)

     

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    L'Ouest-Éclair du 31 octobre 1938

     

    « L'établissement, en dehors des bureaux, comprend six pièces et un pavillon où sont rangés les échantillons de minerai déjà soumis à l'analyse et qui sont classés suivant leur nature ou leur destination et usage. La première pièce comprend des mortiers et des fours permettant de donner aux échantillons une forme telle qu’ils puissent ensuite être réduits en leurs éléments composants. Ceci est obtenu grâce à l’action d’acides ou par la distilla1on dans les autres pièces qui font suite à la première salle. […] Une chose qui frappe le visiteur, c'est l'odeur très pénétrante des acides. Ceux-ci ne se manifestent pas qu'à l'odorat. On remarque que le matériel est attaqué par les vapeurs acides. […]

    En dehors du laboratoire proprement dit, M. Campredon a créé une collection de minéralogie, pétrographie, paléontologie, conchyliologie, etc., qui est fort appréciée par les spécialistes. On y trouve des échantillons remarquables, dont certains proviennent des endroits les plus reculés de l'Univers et qui ont été envoyés par des entreprises d'exploitation de mines, par des prospecteurs ou par des savants en mission. […] du cuivre du Lac Supérieur, du nickel de la Nouvelle Calédonie, des terres radioactives de Madagascar, etc. Une ébauche magnifique de Chaudron décore cette salle. » (08/11/1938)

     

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    L'Ouest-Éclair du 8 novembre 1938

     

    Il avait aussi fondé en 1918 la Ligue antialcoolisme de Saint-Nazaire, organe rattachée à la Ligue nationale, qui luttait contre l'alcoolisme et gérait des kiosques de tempérance décimés autour du port. Ces kiosques, qui avaient pour enseigne une étoile bleue, vendaient du café et autres boissons non alcoolisées, mais ne rendaient pas la monnaie, ou du moins la rendaient sous forme de jetons utilisable uniquement chez eux, et qui furent rapidement imité par la coopérative de vin de Vallée, semant une certaine confusion.

     

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    Exemples de jetons de la Ligue antialcoolisme de Saint-Nazaire

     

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    Kiosque devant les bâtiments des douanes

     

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    Kiosque du pont des frégates

     

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    Kiosque de la nouvelle entrée rue de Guérande

     

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    Buvette improvisée au parc des Sports

     

     

     

    Louis Campredon collabora avec le docteur Méloche[2] à l’Œuvre Antituberculeuse ; fut président du comité général des fêtes de Saint-Nazaire, inspecteur départemental de l’enseignement technique ; président de la Société d’Aviculture de Saint-Nazaire ; de la société de sport nautique Les Goélands Nazairiens[3] ; qui a appris à nager à des centaines de Nazairiens dans le Bassin de Penouët ; il fut nommé en novembre 1923 par le Préfet au Comité de patronage des Habitations à bon marché et de la prévoyance sociale, dont il fut le trésorier ; et fut membres des conseils d’administration d’une vingtaine de sociétés privées.

     

    Il avait épousé à Rouen, le 31 octobre 1891, Berthe-Anne-Marguerite-Marie Decazes, dite Marie, (Fargues en Gironde 14 février 1872 - Saint-Nazaire 1829), à  fille de  Jacques-Léon Decazes, (décédé à l'âge de 43 ans à Macau en Gironde le 16 octobre 1876), et d’ Augustine Marie-Suzanne de Coquerel, (décédée à l'âge de 34 ans à Fargues, le 7 juin 1872)[4], dont il eut un fils, Roger, et une fille Isabey.

     

    Le samedi 22 décembre 1928, Louis Campredon partit de la gare de Saint -Nazaire à 7 h du matin, par le train de Nantes, pour y retrouver monsieur Ménoreau, industriel à Chantenay, avec qui il devait minéraliser en Vendée. Monsieur Ménnoreau possédait une torpédo fermée. Venant de quitter Montaigu où ils avaient fait un arrêt pour y boire des boissons chaudes, en passant le pont de Saint-Georges-de-Montaigu, qui domine la Maine à 9 m de hauteur, la voiture dérapa sur une plaque de verglas, fit une embardée, et tomba à l’eau de la rivière en crue, qui engloutit tout entière l’auto. L’accident fut observé par un paysan dans son champ qui alerta immédiatement les secours.

    Il fut plusieurs heures pour les secours à l’aide de chevaux et de bœufs pour sortir la voiture. Ménoteau n’avait pas lâché son volant, mais en sortant la voiture de l’eau, le corps de Campredon fut emporté par les flots. Il fut retrouvé le lendemain vers 17 h à 40 km en aval. On rapporta immédiatement le corps à Saint-Nazaire dans la nuit, et on fit venir le Pasteur Jospin pour le service funèbre[5].

    Une première longue nécrologie fut publiée dans Le Courrier de Saint-Nazaire du 29 décembre 1928.

    Le 31 janvier 1928, une cérémonie fut célébrée au Temple de Saint-Nazaire, pour lequel Louis Campredon  contribuait à l’entretient et au financement des œuvres sociales.

    À 10 h le corps de Louis Campredon fut conduit au cimetière de La Briandais. Le défunt avait exigé « ni fleur, ni couronne, ni discours », mais le corbillard fut suivi par une foule nombreuse. Les cordons furent tenus par monsieurs Guillou, le docteur Méloche, Guillouet, Le Moine, Lemesle et Solignac.

     

    Le 5 janvier 1929, Le Courrier de Saint-Nazaire publia une seconde longue nécrologie.

    Louis-Campredon, Saint-Nazaire

     

    La Revue de la métallurgie, n° 2, de février 1929, en publia, elle aussi, une.

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    Son épouse ne lui survécut que quelques mois, elle décéda de chagrin en 1929, et fut inhumée avec lui au cimetière de La Briandais. Son fils, Roger, reprit la direction du laboratoire, (détruit dans les bombardements), et participa à la Ligue anti-alcoolique ; il s'illustra comme directeur de la Défense passive. 

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    Roger Campredon dans son bureau au Laboratoire, L'Ouest-Éclair du 8 novembre 1938

     

    Louis Campredon publia un grand nombre d’articles et de plaquettes consacrés à la métallurgie. Citons :

     

    • L'Acier. — Historique, fabrication, emploi. — B. Tignol, éditeur, Paris 1890.
    • La Métallurgie du fer à l'Exposition de 1889. —Ouvrage en collaboration avec M. Hallopeau, professeur à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures. — Bernard et Cie, éditeurs, Paris 1891.
    • Les Moulages d'acier. — Edition de la Société de Publications industrielles, Paris 1892.
    • Notes et Formules de l'Ingénieur, du Construcieur-Mécanicien, du Métallurgiste et de l'Electricien. — En collaboration avec MM. Barré, Vigreux et Bouquet. — Bernard et Cie, éditeurs, Pans 1896.
    • Dosage du soufre dans les produits de la sidérurgie. — Monographie éditée par Ch. Béranger, Paris 1897.
    • Essais des minerais par la voie sèche. — Editions de la Société de Publications industrielles, Paris 1897.
    • Guide pratique du Chimiste-Métallurgiste et de l'Essayeur. — Ouvrage honoré d'une récompense par la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale. — Ch. Béranger, éditeur. (Resté une référence durant quarante ans, il fut couronné par Le Comité des Arts chimiques).
    • Analyse chimique et essais des combustibles. — Conférence faite le 26 octobre 1897, à la réunion de l'Association des Anciens Elèves de M. Frémy. — Ch. Béranger, éditeur.
    • Analyse rapide des fers, des aciers et des fontes. — Brochure éditée par la Société de Publications industrielles, Paris 1900.
    • Dosage de l'argent et de l'or, par la voie sèche, dans les minerais. — En collaboration avec M. G. Campredon. — Ch. Béranger, éditeur, Paris 1904.
    • Détermination expérimentale du pouvoir agglutinant des houilles (Comptes rendus de l'Académie des Sciences du 2 décembre 1895).
    • Dosage du phosphore dans les cendres de houille et de coke (Comptes rendus de l'Académie des Sciences du 7 décembre 1896).
    • En outre, il collabora au Dictionnaire des Arts industriels, publié par M. E.-O. Lami.

     

    [1] Revue de la métallurgie n° 2, février 1929, p. 115 ; et L'Ouest Éclair du 31 octobre 1938.

    [2] Il en était l'un des vices présidents, avec monsieur Gorel. Le docteur Pierre-Ernest Méloche, (1860-1946), ancien interne des hôpitaux de Nantes, avait son cabinet 24 rue Henri Gautier à Saint-Nazaire. Il fut la risée de la ville et de la profession à la suite d’une erreur de diagnostic : le 18 mars 1896 le juge d’instruction de Saint-Nazaire, Jules Batillat, (père de l'architecte André-Laurent Batillat), convoqua le docteur Méloche pour examiner une prévenue, la veuve Billy, arrêtée sous l'inculpation d'infanticide. La femme nia l’accusation, et affirma être toujours enceinte. Le docteur Méloche se déplaça, examina, et dit que la femme avait déjà accouchée. Deux jours plus tard, la veuve Billy accoucha en prison d'un enfant de cinq mois qui ne vécut que quelques minutes. Elle porta plainte conte le médecin, et lui réclama 1.000 frs de dédommagement, (la consultation qui avait coûté 6 frs au Tribunal de Saint-Nazaire). Le tribunal de Saint-Nazaire condamna le docteur Méloche le 26 février 1897. Il gagna en appel à Rennes le 2 juin 1898. Son honneur étant lavé, il reprit sa place à Saint-Nazaire, et la ville fit comme si rien ne s’était passé, tout en ricanant dans son dos. Appuyé par ses confrères, et ses relations politiques et maçonniques, il fut promu en 1911 médecin chef du comité de la Croix Rouge de Saint-Nazaire. Durant la première-guerre il fut médecin chef de l’hôpital bénévole des sœurs de Saint-Vincent de Paul, puis il dirigea l’Œuvre Antituberculeuse de Saint-Nazaire, et fut nommé président du syndicat des médecins de Saint-Nazaire le 28 septembre 1930.. Durant l'entre-deux-guerres il fut aussi président du Conseil d’Administration de l’École de musique, et était de toutes les inaugurations. Personnalité incontournable et indéboulonnable, il  se fait gentiment moquer par les chroniqueurs de L'Ouest-Éclaire. Réfugié à La Baule à la suite des bombardements, il y décéda en 1946. Si le caveau familiale au cimetière de La Briandais comporte une plaque mentionnant " Docteur Méloche 1860 - 1946 ", son corps ne s'y trouve pas. Il fut en effet inhumé à La Baule dans une sépulture provisoire, mais,  dans la confusion de l'après-guerre et de la reconstruction, ses cendres ne furent jamais transférées, la tombe provisoire fut reprise par les services de La Baule et ses restes déposés en l'ossuaire. Il fut aussi  cofondateur en 1913 du Groupe Artistique de Saint-Nazaire http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2018/07/30/le-groupe-artistique-de-saint-nazaire-et-le-groupe-de-indepe-6069504.html .

    [3] Fondée en 1924. Voyez à propos de cette société le très complet article que lui a consacré monsieur Michel-Claude Mahé : https://michelcmahe.com/2018/04/01/les-goelands-nazairiens-la-naissance-de-la-societe/

    [4] Mineure au décès de ses parents, elle fut ballotée dans sa famille jusqu’à ce que, à la veille de son mariage, elle fut, le 14 octobre 1891, sous la présidence du juge de paix de Versailles, le conseil de famille l’avait alors confiée à son cousin Eugène Decazes, officier militaire et administrateur colonial.

    [5] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/03/08/les-protestants-de-saint-nazaire-6134427.html

  • La famille Calimaque

    Au cimetière de La Briandais un gros caveau à casiers attire le regard. Sur son fronton est inscrit le nom de la famille Calimanque. Ce nom frappe par sa consonance grecque, et l’on nous interroge à son propos.

     

    La famille Calimaque n’est pas grecque, elle est originaire des Charentes, mais son nom, donné par un agent administratif à un enfant trouvé, est inspiré du prénom d'un poète de l'antiquité grecque, Callimaque de Cyrène.

    Paulin Calimaque :

    Paulin Calimaque, est un enfant trouvé qui inscrit sur le registre d'état-civil d'Angoulême le 7 août 1829, à un âge estimé de 5 jours ; devenu maître charpentier, il se fit entrepreneur à son établissement à Saint-Nazaire. En 1873 il habitait avec son épouse, Cécile-Marie Bécigneul, (1839-1914), au 25 de la rue des Halles. Il participa à la construction de l'hôpital-hospice de Saint-Nazaire, à l'édification du bâtiment de la Compagnie Générale Transatlantique, à des travaux aux tours d'Aiguillon et du Commerce, et à la Bourse du commerce. Maître de cérémonie de la Loge maçonnique de Saint-Nazaire[1], c’est lui qui s’étonna auprès du vénérable du fait qu’Aristide Briand ne se présenta pas à son initiation le 1er juillet 1887, (Briand avait préféré être initié à Nantes car cela était plus prestigieux). Paulin Calimaque fut candidat malheureux aux municipales de mai 1888.

    Sur adjudication il se vit attribuer, le 26 décembre 1896, le chantier de construction du phare de la pointe des Chats au sud-est de l'île de Groix. Après quelques retards, il acheva son ouvrage le 15 mai 1899. 

    Paulin Calimaque est décédé à Saint-Nazaire le 10 avril 1903. Durant sa vie il dit être né à Magnac-sur-Touvre, un village de Charente, afin de dissimuler le fait qu'il était un enfant trouvé, et sur les registres duquel il ne figure pas.

    Il fut le père de :

    1° Pauline-Alexandrine, (Saint-Nazaire 21 mai 1861- La Baule-Escoublac 12 janvier 1950), épouse d’Edouard Méneux, (1852-1936), horloger à Saint-Nazaire, d’où :

    a° Henriette-Pauline, (Saint-Nazaire 22 septembre 1880 – La Baule-Escoublac 12 mars 1969), marie le 10 mai 1910 à Jean-Baptiste Douarre, (1873-1941) ;

    b° Pauline-Cécile, (Saint-Nazaire 11 juin 1884 – Saint-Nazaire 9 mai 1976), restée célibataire et qui fit dont des archives de son grand-père à la municipalité, (Fond Calimaque 1860-1901), ainsi que, en mars 1952, des œuvres de son oncle Paulin-Emile qu'elle avait hérité ;

    c° une petite fille décédée à 6 mois mentionnée sans prénom sur le caveau de famille.

    2° Paulin-Émile, né à Saint-Nazaire le 12 août 1873, s’illustra dès l’adolescence comme sculpteur et modeleur. Kerviler dans ces Bio-Bibliographie s’extasie de ses œuvres. Elève de Thomas et de Rouleau, son talent lui valut d’entrer avant sa majorité à la Société des artistes français et d’être exposée au Palais des Champs-Elysées au Salon des Artistes Vivants en 1892 avec le buste du docteur Lajartre, décrit comme " d'un modelage habile et d'une certaine largeur de touche " par Jean Tribaldy dans La Dépêche de Brest ; au Salon de 1893 il fut présent avec celui du docteur de Cour, et en 1894, alors qu'hélas il était décédé quelques mois avant, durant l’hiver 1893, avec « Mon père », buste en terre cuite, et « Mes nièces » médaillon en plâtre. Ces deux œuvres ont été léguées avec les archives de la famille à la ville de Saint-Nazaire, ainsi qu'avec un second médaillon de plâtre, un buste d'Edouard Méneux (non désigné mais reconnaissable), brisé, et un moulage en plâtre de la main de l'artiste.

     

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    Portrait de Paulin Calimaque daté du 7 juillet 1890 et reproduit dans le Dictionnaire bibliographique de la Loire-inférieur de Henri Jouve,  Paris 1895.

     

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    "Mon Père" ; signé à dextre Calimaque P. ; et gravée à Senestre : 9, 0, 1892 ; Terre cuite ;
    H. 43,0 cm ; L. 27,0 cm ; Pr. 25,0 cm ; Poids : 10,8 kg
     © Ville de Saint-Nazaire

     

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    " Mes nièces " ;  signé 0 91 Calimaque. P. ;
    Plâtre vissé sur une de bois bois (fixation faite après décès de l'artiste par sa famille)
    H. 55,0 cm; L. 49,5 cm ; Pr. 7,0 cm ; Poids 5,4 kg

     © Ville de Saint-Nazaire

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    " Ma main " ; " Le 15 Février 1892 " ; Pln CALLIMAQUE (avec deux L !); Plâtre ;

    H. 21,0 cm ; L. 14,5 cm ; Pr. 6,5 cm ; Poids : 1,1 kg

    inscrit au crayon gris au-dessous : " main du sculpteur Calimaque ".

    © Ville de Saint-Nazaire

     

    Tous les membres de la famille Calimaque-Meneux-Douarre, sont inhumés au cimetière de La Briandais dans le caveau Calimaque.

     

    [1] http://saint-nazaire.hautetfort.com/archive/2019/03/02/les-loge-et-temples-maconniques-de-saint-nazaire-6132902.html